Maleus
[Sombre journée.]
Clac.
La porte se referma derrière les deux marmots dAssay et leur nourrice. Le borgne qui jusque là attendait bras croisés savança et plia genou de manière à être à la hauteur de ses enfants puis leur fit un de ses rares sourire franc.
Tendant les bras, il posa une main sur lépaule de chacun de ses enfants et les regarda avec une glaciale tendresse quelques instants.
" Il va vous falloir être forts Pleurez mais point trop car comme le dit les textes, votre mère une fois jugée sen ira vers un endroit meilleur et nous y attendra quand ce sera notre tour. "
Pasteur, croyant zélé jusquau bout des doigts, il avait tenu avec Matalena (voir un peu plus de son coté) que leurs enfants soient au fait de la foi dès leur plus jeune âge et ça navait pas tant loupé bien que les intérêts des deux mômes dAssay étaient bien plus tournés vers des choses futiles Les privilèges de lâge.
Il se pencha et embrassa ses enfants avant de se redresser et de faire un signe de tête à la nourrice.
" Allez en paix mes enfants et priez pour votre mamm Nous nous reverrons à lheure du souper. "
Un autre sourire, un bref hochement de tête Maleus les regarda séloigner avant de poser son regard sur la porte de la chambre. Il tendit plusieurs fois la main pour louvrir mais se ravisa à chaque fois La sensation débile quil allait sy bruler et quune fois franchie son monde changerait, lui était des plus désagréable.
Des mois et des mois quil avait veillé sur elle et lui avait apporté tout le confort dont il pouvait disposer. Il sétait lamenté maintes et maintes fois des crises quelle pouvait faire et sétait tant réjouit des moments où Mata se remettait à vivre bien que faiblement
" Bordel "
Le cyclope poussa un long soupir, serra les poings quelques minutes puis entra enfin dans la pièce.
*******
Il y resta un long moment, la main de la brune dans la sienne, dans le silence presque complet. Une petite prière fut murmurée à un instant puis le silence revint. Le contact de la main de sa femme le rassurait quelque peu mais la douleur de la future perte était bien trop présente pour que cela suffise.
Le temps continuait à filer. Une, voir peut être deux heures venaient de sécouler et après un soupir il se leva et se pencha au dessus de son épouse pour déposer un baiser sur ses froides lèvres.
" Ma chère Mata, vous voila proche du départ et mon corps se gèle rien que dy songer Deos sait à quel point je vous aime et quand vous vous en irez mon cur partira surement à vos cotés. Arriverais-je à vous survivre ? A bien prendre soin de notre maisonnée et des nôtres alors que vous avez toujours été bien plus douée que moi dans ce domaine. Japporterai tout lamour dont ma carcasse abimée dispose à nos enfants mais comment égalerais-je votre présence ?... Lavenir nous le dira ma chère épouse, mais cela ne sera plus grand-chose sans vous, ça, cest bien certain. "
Un nouveau soupir, elle était peut être faible, ses traits étaient peut être tirés et sa peau bien trop blanche mais il la trouvait toujours aussi belle et noubliait pas que son plus bel engagement avait été le mariage avec cette petite sudiste que les fruits de leurs épousailles.
Non décidément, cétait bien trop dur dimaginer vivre sans elle Pourtant il navait pas le droit de renoncer et elle ne lui aurait jamais permis, jamais.
De nouveau il vola un baiser à sa femme, sachant que la prochaine fois quil la verrait elle ne serait plus.
" Je vous aime Mata, allez en paix et restez en moi. "
Se décider à quitter la chambre fut une des plus difficiles épreuves quil eut pu vivre et cétait le cur brisé quil referma doucement la porte derrière lui. Le couloir était vide, peut être mieux compte tenu de son état. Maintenant quallait-il faire ? Attendre lannonce fatidique surement Et aviser, comme toujours.
_________________
Adieu Fab'
Clac.
La porte se referma derrière les deux marmots dAssay et leur nourrice. Le borgne qui jusque là attendait bras croisés savança et plia genou de manière à être à la hauteur de ses enfants puis leur fit un de ses rares sourire franc.
Tendant les bras, il posa une main sur lépaule de chacun de ses enfants et les regarda avec une glaciale tendresse quelques instants.
" Il va vous falloir être forts Pleurez mais point trop car comme le dit les textes, votre mère une fois jugée sen ira vers un endroit meilleur et nous y attendra quand ce sera notre tour. "
Pasteur, croyant zélé jusquau bout des doigts, il avait tenu avec Matalena (voir un peu plus de son coté) que leurs enfants soient au fait de la foi dès leur plus jeune âge et ça navait pas tant loupé bien que les intérêts des deux mômes dAssay étaient bien plus tournés vers des choses futiles Les privilèges de lâge.
Il se pencha et embrassa ses enfants avant de se redresser et de faire un signe de tête à la nourrice.
" Allez en paix mes enfants et priez pour votre mamm Nous nous reverrons à lheure du souper. "
Un autre sourire, un bref hochement de tête Maleus les regarda séloigner avant de poser son regard sur la porte de la chambre. Il tendit plusieurs fois la main pour louvrir mais se ravisa à chaque fois La sensation débile quil allait sy bruler et quune fois franchie son monde changerait, lui était des plus désagréable.
Des mois et des mois quil avait veillé sur elle et lui avait apporté tout le confort dont il pouvait disposer. Il sétait lamenté maintes et maintes fois des crises quelle pouvait faire et sétait tant réjouit des moments où Mata se remettait à vivre bien que faiblement
" Bordel "
Le cyclope poussa un long soupir, serra les poings quelques minutes puis entra enfin dans la pièce.
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Il y resta un long moment, la main de la brune dans la sienne, dans le silence presque complet. Une petite prière fut murmurée à un instant puis le silence revint. Le contact de la main de sa femme le rassurait quelque peu mais la douleur de la future perte était bien trop présente pour que cela suffise.
Le temps continuait à filer. Une, voir peut être deux heures venaient de sécouler et après un soupir il se leva et se pencha au dessus de son épouse pour déposer un baiser sur ses froides lèvres.
" Ma chère Mata, vous voila proche du départ et mon corps se gèle rien que dy songer Deos sait à quel point je vous aime et quand vous vous en irez mon cur partira surement à vos cotés. Arriverais-je à vous survivre ? A bien prendre soin de notre maisonnée et des nôtres alors que vous avez toujours été bien plus douée que moi dans ce domaine. Japporterai tout lamour dont ma carcasse abimée dispose à nos enfants mais comment égalerais-je votre présence ?... Lavenir nous le dira ma chère épouse, mais cela ne sera plus grand-chose sans vous, ça, cest bien certain. "
Un nouveau soupir, elle était peut être faible, ses traits étaient peut être tirés et sa peau bien trop blanche mais il la trouvait toujours aussi belle et noubliait pas que son plus bel engagement avait été le mariage avec cette petite sudiste que les fruits de leurs épousailles.
Non décidément, cétait bien trop dur dimaginer vivre sans elle Pourtant il navait pas le droit de renoncer et elle ne lui aurait jamais permis, jamais.
De nouveau il vola un baiser à sa femme, sachant que la prochaine fois quil la verrait elle ne serait plus.
" Je vous aime Mata, allez en paix et restez en moi. "
Se décider à quitter la chambre fut une des plus difficiles épreuves quil eut pu vivre et cétait le cur brisé quil referma doucement la porte derrière lui. Le couloir était vide, peut être mieux compte tenu de son état. Maintenant quallait-il faire ? Attendre lannonce fatidique surement Et aviser, comme toujours.
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Adieu Fab'