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[RP] De l'amour à la haine

--Chtitloulou
Louis regarda tout le monde. Il n’avait pas l’habitude de voir la famille au complet. Et il déclara :

Oui je promets ! Toucherai plus au serpent.

Il vit son père qui lui faisait des sourires et il alla vers lui, courant sur ses petites jambes.

Papa ! dit on pourra aller au lac ? Je sais nager moi maintenant. Je suis grand.

Il mit ses mains sur ses hanches, la tête haute.

Puis il entendit sa sœur reprendre la parole. Il la sentait tendue. Il regarda sa mère qui était dans ses pensées. Il ne comprenait pas, ils auraient pu aller jouer mais tous était la, se regardant de travers. Il sentit comme un malaise pensant bien que quelques choses se passaient, il ne savait pas quoi. Il se tut.
Prongs
plus on est de fou plus on rit!


Prongs observa sa fille et Henki. Oui ils n’avaient jamais vraiment été bien proche, et Prongs l’avait toujours regretté. Elle observa Genor. Elle y allait fort dans ses propos. Mais Genor était comme ça : pour avoir des réponses, elle poussait les gens dans leur retranchement.

Henki lui était toujours aussi impassible, aucune émotion sur son visage. Aurait-elle tout tué en lui ? Toute forme d’amour, de colère de peur ? Elle culpabilisait.

Elle prit Louis dans ses bras et alla s’asseoir. Elle lui caressa les cheveux, et écouta. Sa fille avait besoin d’explication, elle avait besoin de se sentir elle aussi aimée par son père, elle avait autant besoin que Louis de ses parents

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le temps passe... envie de voyage, de liberté, de profiter de sa famille
Ancienne Avoyère de Fribourg (5 mandats)
Ancienne Prime consul de Lausanne (2 mandats)
Ancienne juge de Lausanne (2 mandats)
Ancienne Diplomate pour Lausanne (1 mandat)
Henki
(La c'est plutôt plus on est de fous plus on pleure )

La tension entre Henki et sa fille était parfaitement palpable. Celle-ci lui parlait avec un culot qui ne lui déplaisait pas, ce savoir géniteur d’un tel caractère bien trempé avait de quoi le rendre fière, et c’est avec un sourire aimable qu’il lui répondit.

Vous êtes ma fille toujours la bienvenu en ma demeure et je ne saurais vous laissez mourir de soif.

Le baron prit donc deux jolies verres finement ouvragé ainsi qu’une bouteille de vin blanc et vint les déposer sur une table basse qui se trouvait non loin de Prongs et Genor. Il déboucha la bouteille et remplit correctement les coupes avant de les tendres aux deux dames. Puis il accepte le présent de sa fille et va délicatement le posé au milieu des alcools, bien en vu, avant de refaire face à ses invitées.

Merci beaucoup pour ce présent, il me réchauffe le cœur et j‘espère que nous pourrons tous le boire ensemble lorsque j‘aurais put le refroidir. Quand à moi je m’excuse de ne pouvoir t’offrir le même vin que celui que je t’avais déjà procuré, n’en ayant plus une bouteille, mais celui-ci n’est pas mal non plus et j’espère qu’il te plaira.

Les dernières paroles de sa fille vinrent bouleversait ces projets. Bien sur elle avait raison, toute cette histoire la concernait, mais lui n’avait jamais imaginé devoir l’affronter en même temps que son amour perdu… Le Baron resta tout foi impassible et avec le même sourire reprit la parole.

Voyons c’est tout à fait normal, cette affaire de famille concerne toute la famille…

Quel étrange sentiment que de parler de famille au moment ou tout se détruisait…

Mais que devez vous donc nous annoncer? Rien de grave j’espère?

Ceci dit l’homme se rappela de la présence de son petit enfant qu’il voyait fort perturbé dans les bras de sa mère. Cette image le toucha malgré la brume qui encombrer son esprit. Il s’approcha de la femme et de l’enfant et vint doucement parler à Louis.

Louis mon amour ne voudrait tu pas allez dans la chambre d’à côté, il y à plein de jouet pour toi las bas et nous avons besoin de discuter de choses ennuyeuses avec ta mère et ta sœur.

Henki ne put laisser transparaître une certaine peine dans sa voix mais il espéra que le bambin l’écouterait.
Genor
Genor observait son père avec une attention exacerbée par son attente de toujours, par l'attente de sa mère, par l'avenir de Louis.

Sur son visage qu'il voulait dur et impassible, passaient subtiles, des émotions contradictoires.
Sa mère ... son frère...
Elle prit le verre qu'avait posé son père.
Elle leva en croisant son regard, puis celui de sa mère....

Elle eut un agacement quand elle l'entendit envoyer Louis au loin.

- Cessez donc de vous débarrasser de lui quand il va vous gêner. Vous imaginez donc qu'il ne se rend compte de rien ? Et qu'il va jouer tranquilou quand il sent bien que nous sommes graves et tendus ?

Genor sourit à son petit frère et alla s'agenouiller près de lui, à côté de sa mère.
- N'aie crainte Loulou, on va s'arranger entre adultes mais tout le monde t'aime ici et on va faire pour le mieux... Personne ne veut t'abandonner en tous cas.
Elle posa une main protectrice sur son petit bras.

- Mon père, nous avons déjà franchi ensemble, ma mère, Louis et moi, des épreuves rudes et dangereuses... où vous n'étiez pas là...
Ne nous séparez pas à chaque fois que vous avez quelque chose à dire ou faire...
C'est vous qui devez rentrer dans une famille, pas nous qui devons nous séparer pour vos beaux yeux.

Elle rit et lui envoya son sourire le plus charmeur.
-Yeux que vous avez très beaux, ma foi. Pour une fois, je partage les goûts de ma mère.

Elle adressa un clin d'oeil à Prongs.
Puis plus grave...

- Si ... ce que j'ai à vous annoncer est grave. Pour moi, pour ma mère et j'espère aussi un peu pour vous si vous m'aimez....
Mais d'abord à Prongs de vous dire ce qu'elle a à vous dire....

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Genor
Prongs
Prongs les regardait, écoutait, perturbée, berçant Louis. Quand Henki et Genor vint voir le petit garçon, elle lui dit dans l'oreille.

Va mon amour, on viendra bientôt te chercher, tout va bien se passer.

Elle l'embrassa et le laissa partir, elle le regarda marcher et une fois parti se releva.

Elle tourna les yeux vers sa fille inquiète :

Genor que vas-tu faire?

Mais sa fille déjà lui demandait de parler. Autant la mère était arrivée déterminée chez Henki, autant les derniers événements l'avait fait perdre toute assurance à en oublier les mots si bien préparé le soir d'avant.

Elle se retrouva face à Henki et Genor qui l'un et l'autre l'observait et attendait. Des doutes jaillissaient.. avait-elle fait le bon choix?

Elle but une gorgée de vin, respira et commença:


Le but de ma visite, était de... te dire que je souhaitais m'occuper de Louis. Ne va pas penser que je souhaite t'empêcher de le voir.. Non.. On pourrait s'arranger. Mais j'aimerai Louis à mes côtés.

Depuis sa naissance jamais je ne me suis séparée de lui.. Je ne le supporterai pas...

Puis se tournant vers Genor

Comme je ne supporterai pas qu'il t'arrive quelques choses ma fille, et tu m'inquiète, ton regard m'inquiète et tes mots aussi..

Elle regarda Henki, cherchant son regard..
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--Chtitloulou
Le petit garçon obéit. Il n'aimait pas les voir se fâcher. Il aimait ses parents et sa sœur. Il avait peur. Sensation encore étrange pour lui.

Il marcha et alla dans la petite pièce à côté comme demandé. Il s'assit par terre et attendit.

Il y avait bien des jouets, mais il ne voulait pas les jouets, il ne voulait pas jouer seul.
Genor
Louis était sorti de la pièce, cela agaçait Genor, mais bon il avait bien voulu et faisait semblant de jouer ailleurs.

Elle regardait ses deux parents, également malheureux, également mal à l'aise. Tous les deux semblaient attendre d'elle qu'elle les pousse ... mais vers quoi donc ?
Qui était-elle pour savoir ce qu'ils voulaient... eux !!!

Elle sentait son humeur s'échauffer.

Elle avait les yeux fixés sur le feu qui brûlait vaguement. Elle était active : elle alla vers le bûcher, choisit quelques rondins et les replaça dans le feu ...
C'est l'été et cette maison est bien froide.

Elle la regarda : meubles richement ouvragés mais peu soignés, jolies tapisseries, mais poussiéreuses, verres taillés mais peu de présences, peu de traces de fête, un chateau de prince presque dormant.

Sacrebleu, connaissant le feu qui courait en elle, comment ces êtres là, lui surtout, éteints, hésitants, demandeurs... pouvaient-ils être ses parents ?[

Elle s'assit au coin du feu, prenant son verre qu'Henki avait rempli encore , et elle parla avec le plus de douceur possible.


- Mon père ...savez-vous combien de fois j'ai rêvé à mon père ?
Avant de connaître Prongs, j'avais une mère, une femme merveilleuse qui m'a appris ... presque tout ce que je sais : Aliénore...
Prongs la connaît un peu, je lui en parle parfois... Et puis elle, Prongs, avec qui j'ai découvert ... eh bien la réalité, qu'on peut s'aider, vivre, rigoler et se crêper le chignon...

Mais de père, ou de semblant de père, je n'en ai jamais eu...
Les hommes passent, ils rient, font gouzi gouzi aux enfants et baisent les mères !

Vous me faites rire avec vos revendications !

Savez-vous ce que c'est que d'avoir un enfant, de craindre pour sa mère, de craindre parce qu'il a froid, faim, parce qu'il ne dort pas ou fait des cauchemars...
Où étiez-vous Henki, Baron de Lurtigen, quand Prongs a accouché dans un col entre Lausanne et Grandson, en plein hiver, sans rien à manger, avec des loups attirés par l'odeur du sang ?
C'est votre compatriote Heimdall qui est sorti dans la nuit chercher du bois pour le feu, c'est ce charmant vieux célibataire qui est resté dehors à veiller quand les mystères de la naissance ont eu lieu, quand la femme que vous dites aimer hurlait et perdait les eaux et son sang...
C'est sur la mule d'Heimdall que votre soi disant aimée et votre soi-disant fils adoré sont arrivés à Grandson à l'extrême limite de leurs forces...
Vous faisiez quoi en janvier ? Des tournois de ramponeau ?

Genor se tut... Une bûche pêta dans le feu et des brandons coururent sur le plancher.

- Saviez-vous, Henki de Lurtigen, que cette femme dont vous dites qu'elle vous a brisé le coeur... savez-vous que vous, vous avez brisé sa réputation ? Que depuis qu'elle a quitté son mari pour vous rejoindre, il ne s'est pas passé un jour qu'on ne l'insulte et ne la traite de catin, de traînée et d'autres gentillesses ?
Savez-vous depuis combien de temps, Messire Baron, vos enfants chéris sont traités de bâtards sataniques ?
Quand vous êtes-vous approchés suffisamment de notre vie pour vous rendre compte de cela ?


Elle le regarda dans les yeux, gravement, sans colère, mais sans aucune compassion : qui était-il pour se plaindre ce grand nobliau ?


- Ma mère a trop de fierté pour se plaindre. Elle s'est simplement lassée de vous voir toujours faire... juste la moitié du chemin ... pour VOUS plaindre !
Vous faites toutes les choses à moitié, messire Henki : vous savez que vous avez une fille, vous écrivez à vos cousins... et puis ... eh bien on la trouve et vous ne faites rien !
Vous re-séduisez ma mère, vous lui faites un enfant, vous la faites quitter son mari ... et puis ...vous rentrez chez vous.
Et quand au terme de son Nième mandat d'avoyère, quand fatiguée par cette grossesse tardive, par les insultes incessantes qu'elle a fait semblant de ne pas entendre, elle prend des vacances... Eh bien, vous n'êtes pas là. Et elle va chez ses cousins... Qui la repoussent pour des raisons politiques, et elle accouche dans la montagne, beaucoup trop tôt.

Vous voulez ce gamin, messire, mais vous avez, nous avons tous beaucoup de chances qu'il soit vivant !
Beaucoup de chances que la femme qui m'a élevée et que vous n'avez pas cherchée, ait été accoucheuse et que j'apprends tout ce qui est possible d'apprendre, parce que je sais aussi, que dans le fond, on ne peut compter que sur soi-même
Quels droits pensez-vous avoir sur nous, messire baron, mon père ?
Celui de votre naissance et celui d'avoir baisé ma mère ?
Je suis herboriste, réformée et républicaine pour moi, tout cela n'est que sottise et tromperie.

Qu'avez-vous fait pour mériter le bonheur de faire gouzi gouzi avec ce gamin et de l'envoyer jouer ailleurs quand cela vous convient ?
Avez-vous une réponse qui puisse me satisfaire ?


IL y avait presque de l'espoir dans sa voix : elle aurait tellement aimé qu'il y ait des réponses à ces questions... Mais elle savait qu'il n'y en avait pas .
Cet homme était ce qu'il était.
C'était son père.
C'était l'homme qui avait séduit sa mère.
Et il n'y avait qu'à tirer l'échelle.
Les larmes coulaient et elle ne s 'en rendait pas compte.
Elle ricana :

- Ne vous plaignez pas encore que je vous dise vos quatre vérités, je suis gentille aujourd'hui. Possible que j'aie mûri après tout.
Possible que l'amour de Prongs aie fait de l'effet.
Quand je lui ai fait des reproches, à elle, c'était un couteau à la main et il en reste une cicatrice sur la joue... Voyez, je suis sage et mesurée, ce soir.

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Genor
Henki
Henki ne soufflait mot alors qu’il se retrouvait au banc des accusés avec sa fille qui dresser son acte d’accusation, terrible et implacable discours qu’il savait en grande partie tellement vrai, et que la femme qu’il aimait prononcer déjà la sentence qu’il encourait, la perte de son fils… L’homme toujours impassible reçut chaque attaque sans broncher laissant la tempête passer. Son âme torturer par la culpabilité et son incapacité à réparer ses torts. Il savait bien avant que sa fille ne le lui rappel comment son absence avait put peser pour Prongs et ses enfants. Si seulement il avait put les voir plus souvent, mais les affres de la vie ne lui en avait guère laissé le temps. Le baron faillit laisser sa carapace se fissurer et finalement se briser avant de se répandre en excuses, mais son caractère belliqueux et fière l’en empêchèrent. A quoi bon s’excuser de toute façon, cela lui aurait il rendu son amour? Non il ne le croyait pas, ni ça, ni voir sa fille le considérer tout à coup comme un père, alors quand elles se furent toutes deux tût attendant sa réponse, il riposta d‘un ton égal, un petit sourire aux lèvres et le regard inexpressif.

Des revendications dis tu? Je n’en ais pourtant encore fait aucune… C’est vous deux qui venez chez moi pour me dire que vous m’enlevez mon fils. N’es pas caustique que de te voir, ma très chère fille, te plaindre de ne jamais avoir eu de père et de décider pour votre si jeune frère qu’il en serrait de même. Ah bien sur que je le renvoie dans sa chambre pour qu’il n’est pas à se sentir responsable du déchirement des gens qu’ils aiment c’est la un scandale, mais que votre mère et vous lui imposiez de vivre avec vous n’es pas que pur normalité?

Le baron prit une gorgée de vin qu’il savoura puis reprit la parole, toujours sans la moindre colère ni rancune dans la voix.

Oh oui j’ais était un bien piètre époux, un bien piètre père, je n’ais jamais put être aussi présent que je l’aurais souhaité et que je l’aurais dut. Je suis bien conscient que mon absence est une grande responsable de la rupture de mon couple, une grande responsable, pas la seule… Ta mère à décidé de me quitter et cela quoi que tu en dise m’as fait souffrir au-delà de ce que tu peux imaginer. Crois tu qu’elle fut la seule à sacrifier des choses pour moi? Pour elle j’ais quitté une femme magnifique qui m’aimer, pour elle je suis allais la rejoindre un peu partout dans la confédération délaissant mes affaires et mes amis, pour elle j’ais retardé et finalement annuler ce voyage que je souhaitais nous voir faire ensemble, en famille… Apprenez ma chère fille que dans un couple il y à toujours deux responsables pour chaque erreur… Mais la ou votre mère elle retrouve l’amour, et qu’elle amour que celui de ce fanatique qui la temps « respecté » par le passé, moi je le perds à jamais…

Henki ricana machinalement en pensant à ce bon Vaudan.

Ah ma très chère Prongs comme je te souhaite d’être heureuse avec cette homme qui ,au temps ou je m’accaparais ton cœur déjà, te prenais pour sa poupée sans volonté, laquelle devait ne jamais le contredire. Lui qui avec ses amis ta ensuite traînée dans la boue, comme ta fille me le faisait si bien remarqué… Comme tu serra bien toi la fière réformé au milieu de tout ces nobliaux noires…

Il lui lança cela avec un sourire moqueur alors que son regard transpirer de peine, puis il se retourna à nouveau vers sa fille avec un soudain relent de sentimentalisme.

Et toi ma fille, oh toi dont l’existence à bouleversé ma vie pourquoi faut il que jamais je ne puisse me rapprocher de toi? Quel heureuse nouvelle lorsque que ta mère m’appris à moi, pauvre fou ayant toujours rêvé à une descendance, que j’avais une fille. Quelles recherches nous menions alors sans que je me doute que le plus dur ne fut pas de te trouver mais bien de rentrer dans ta vie. Qu’elle angoisse l’on peut éprouver de se faire rejeter, de ne pas être à la hauteur, de ne pas être un bon père. C’est craintes étaient fondés semble t’il… Mais ce qui est fait est fait, je ne peux revenir en arrière, alors tenez moi s’en autant rigueur que vous le souhaitez, haïssez moi si cela vous chante mais je ne vous laisserez pas m’éloigner de mon deuxième enfant auquel je souhaite épargner mes erreurs passés.

De plus je ne saurez tolérer qu’il soit élever par cet homme que ta mère aime, non je ne veux pas qu’il puisse le considérer comme un père, ou pire que celui-ci lui renvoie toujours à la figure qu’il est un bâtard, car il n’est pas un bâtard mais mon enfant, ma chair et mon sang.

Alors tu peux bien tirer à nouveau le couteau contre un de tes parents, mais ma résolution est ferme et sans appel.

Il clôtura ainsi sa réponse, se tenant bien droit devant ses deux invitées, le regard résolut ne se détachant pas d’elles.
Prongs
Prongs était restée silencieuse. Elle avait écouté sa fille. Sa fille qui parlait avec raison. Jamais Prongs ne s’était lamentée sur son sort. Mais entendre ses mots lui avait rappelé de dur moment : l’attente, le doute, la douleur.

Elle se souvenait de sa grossesse, quelle difficulté d’affronter le regard des autres quand on est une femme adultère. Une femme sur le devant de la scène car encore avoyère. Elle voyait dans leur regard la critique à peine dissimulée, les insultes cachées. Dure quand, après avoir tout sacrifié on est rejeté par ses propres cousins ou l’on cherche l’asile, par sa propre fille qui avec un couteau la menace et menace cet enfant à venir. Doucement elle passe la main sur sa cicatrice. Et dure de ne pas avoir l’homme pour qui on a fait tout ça à ses côtés.

Mais un petit être était venu au monde. Il avait rapproché la mère et la fille, fille qui avait utilisé ses connaissances pour l’aider à mettre au monde ce petit prématuré, petit être faible, elle ne lui donnait que peu de temps à vivre. Et mère faible qui se voyait déjà mourir sur les routes. Elle se souvint de Heimdall qui avait été la, lui.. l’aidant malgré tout.

Ce petit être venu au monde, et ce pardon dans le regard de sa fille lui avait donné le courage de tenir. Poursuivre la route, et se rendre à Grandson. Grandson ou Caméliane avait nourrit son fils. Après tant de solitude, elle réalisait que l’aide était la. Et qu’elle n’était pas seule ! Elle avait ses enfants ! Et que l’amour qu’elle portait à ses enfants pouvait être bien plus fort que l’amour qu’elle pouvait donner à un autre homme. Amour bien plus profond, bien plus fidèle. L’aide ne venait pas des personnes auxquelles elle avait pensé au départ mais ces gens étaient la, ne la jugeaient pas, et l’aidaient. Sa fille avait finit par comprendre que sa mère l’aimait de tout son cœur, les rapports étaient devenu meilleur et Prongs avait retrouvé son courage et son envie de vivre, allant même jusqu’à reprendre la mairie de Fribourg !

Les larmes coulaient sur ses joues.

Puis elle avait commencé à mettre une carapace autour de son cœur, rejetant, ignorant les insultes lancées par certain. Ces mots n’avaient plus de prises sur elle ! Et malgré les crises et incompréhension parfois entre sa fille et elle, elles étaient devenues forte, un lieu indétachable les liait. Ensemble elles s’étaient occupées de Louis. Louis qui jamais n’avait eu à souffrir de critiques, ni d’insulte. Elle regarda sa fille. Mais dans tout cela, quelques choses manquaient.. un père que Prongs voyait parfois rapidement. Henki n’avait jamais réussi à faire partie de l’union forte que formait la mère et la fille, et elle supposait que c’était peut être aussi une raison de l’éloignement de cet homme. Elle l’observa. Il en avait souffert, elle le savait.

Puis cet homme parla, il restait froid distant. Elle aurait préféré voir des sentiments chez lui, elle aurait voulu qu’il s’excuse auprès de Genor, lui montre son amour, la prenne dans ses bras. Mais non, il répondait froidement… Elle baissa les yeux. Il parlait de la rupture décidée par Prongs. Mais peut être qu’elle avait mis des mots sur quelques choses qui avaient déjà eu lieu depuis bien longtemps… Il parle des sacrifices qu’il a du faire puis de Vaudan… S’en était trop pour elle.


Henki… Tu as du faire des sacrifices pour moi. Tu as quitté une femme oui.. mais as-tu eu la visite de l’inquisition ? Moi oui, alors que j’étais encore avoyère et que je devais après assumer le fait que la ville accueillait cet homme par ma faute, suite à mes choix. Mais je n’ai rien dit, affrontant cela la tête haute.

Quant au voyage annulé, cela me semble bien faible, quand on sait que je t’ai donné mon honneur. As-tu eu à affronter des insultes ? Moi jusqu’en taverne, ou certain me traitait telle une prostituée devant des inconnus, moi j’ai du le faire. Mais jamais, jamais je me suis permise de reprocher quelques choses. Oui jamais car je t’aimais Henki !


Elle alla vers le feu et regarda les braises dégringolé. Elle ne voulait pas entrer dans le jeu de Henki et parler de Vaudan. Elle savait comme et lui et sa fille n’approuvait pas cette décision, cette folie..

Elle se retourna, crois-tu que ta fille me laisserait faire élever son frère par Vaudan ? Tu sais bien que non..

Henki je ne souhaite pas te haïr, tu as été mon premier amour, amour de jeunesse. Tu m’as donné deux magnifiques enfants. Et je t’ai aimé encore, tu le sais… Elle le regarde.

Mais je peux comprendre que tu aies envie de me haïr. Mais de constater que cette haine se propage entre toi et Genor me déchire le cœur…

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--Chtitloulou
Louis se sentait seul. Il entendait parler mais ne comprenait pas grand chose... il ressentait que quelques choses de terrible se passait. Il ne voulait pas.

Il se dit que peut être qu'en faisant une bêtise tout s'arrêterai, et on irait tous jouer ensemble au lac.

Il vit le vase posé sur la petite table. Tapa dessus avec son bout de bois.

Le vase tomba par terre et se brisa.
--Filomenia
Philo avait fait bonne chasse.

Elle y était allée au culot à l’avoyerie de Murten. Elle avait abordé Ramuril avec son plus beau sourire et une petite révérence

- Bonjour messire Avoyer…. J’ai entendu ce matin un de vos clercs se plaindre des souris qui avaient rongé les chandelles…. Nous pouvons vous aider… Ce sera pas cher. Je vous présente mon compagnon et mon outil de travail
Elle désigna Rasador, assis sur l’arrière train qui les regardait en agitant la queue. Bizarrement, il semblait sourire. C’est pour cela aussi qu’il était précieux, il sympathisait aves les clients.

Tamuril la regardait surprise, dérangé sans doute, mais n’en laissant rien voir.

- Pas cher : 1 écu le rat, 6 denier la souris, vous verrez, nous sommes efficaces et rapides. Pensez au prix de la chandelle, aux odeurs des crottes, aux maladies…
Amusé le maire conclut l’affaire et ils se mirent au travail

RRRRRRRR, Ouaf, Grrrrrrrrrrrrr, crak IIIIIIIIII, rouaf ….

Bilan : 3 rats et 11 souris s’étalaient à c’theure devant le mayeur vaguement dégoûté. Mais il la paya rubis sur l’ongle.
Philo balança les cadavres dans son sac de toile de jute et se rendit au marché en comptant ses petits sous.

- 1-2-3, ET 50, 66 deniers… Nous sommes riches, mon chien, t’auras même droit à un morceau de pomme.

Un jappement nerveux lui fit lever la tête.
Trois grands gaillards, armés d’un bâton et pour l’un d’un couteau se tenaient devant elle

- Alors fillette… t’es bien riche pour te promener toute seule… à qui t’as volé c’t’argent ? T’es pas d’ici toi ? Ya une taxe pour aller au marché, t’es pas au courant ?

Rasador montrait des dents et se posta devant elle
- Rappelle ton clébard ou j’en fais une carpette !
Philo se mit à faire tournoyer le sac avec les cadavres et le balança sur la tête du plus proche qui grogna d’un air dégoûté. Rasador se jeta sur l’autre.
Mais le troisième s’était glissé derrière elle et posait son couteau contre sa gorge

- Arrête ton chien, sinon j’te crève.
- Rasador stop… assis mon chien


Rasador était bien dressé, il s’assit, les regardant les yeux injectés de sang … et il ne souriait plus !
Le garçon au couteau la piquait à la jugulaire et tout en l’enserrant dans un bras dur, son autre main vaguait méchamment sur les bourgeons de seins, le ventre, les hanches de l’enfant immoblisée. Il lui faisait mal, il l’humiliait, son souffle puant s’accélérait sous l’excitation malsaine que lui procurait son activité.

L’autre qui avait ramassé le sac de cadavres en pleine face, lui tordait les mains pour recueillir son argent et puis… la giffla la main fermée, pour faire du dégat.

- raclure de petite pute
Le troisième siffla
- Attention , les vigiles !
Ils s’enfuirent, poursuivis par Rasador libéré, dans le dédale des rues de Morat.

Philo était seule dans une ville inconnue, elle n’y connaissait que deux personnes elle-mêmes peu connue des Moratois.
Elle ne savait pas où était Genor, sa seule amie, celle qui aurait pu la soigner, la consoler..
Elle cacha sa honte, sa faim, sa crasse, sa douleur et sa peine sous un escalier.
Là, la tête cachée entre les genoux, elle pleura toutes les larmes de son corps.
Les larmes de l'abandon, les larmes amères de la misère
Genor
CRrrrrrrrrrraaaaaaaak
Genor entendit le fracas dans la pièce d'à côté.
Elle vit Louis avec son bâton, regarder les débris de verre d'un oeil curieux.
Il courut vers elle et se jeta dans ses bras.

- Genor.... J'veux aller au lac...
Genor le serra fort contre elle.
Elle vit ses parents entrer dans la pièce et Henki regarder les dégâts en fronçant les sourcils...
Elle regarda son frère lui fit un sourire.

- Tu as cassé un vase de Papa, mon chou ?
Bah, il n'était pas beau.

Elle respira sentant la colère monter devant ces deux nigauds de vieux en train de se rouler dans la mélasse du mélo.
- On va jouer à supprimer tout ce qui est moche. D'ac ? C'est étouffant ici.
Elle avisa une tapisserie poussiéreuse du salon. Elle la prit à pleines mains puis
CrrrrrrrrrraaaaaaaaaaaKK
sous le rire de Louis, elle l'arracha
- Attention là... On rénove !!!!!Ca arrache.

Alors les vieux, vous ne voulez pas que vos enfants assistent à vos déchirements ? PFFFFF
Ce sont les enfants qui déchirent le mieux, vous allez l'apprendre.


Elle prit une statue papiste avec une vierge mièvre et bisounours, elle la regarda dégoûtée :
- M'étonne pas que vous ne connaissiez rien de la vie, messire Henki, vous avez des goûts de midinette.
Elle empoigna la statue et la fracassa contre le mur.

Elle alla se planter devant son père qui commençait à s'échauffer

- Alors Papa, on se réveille ?
On vous dit ardent amant, un vrai coq de basse cour qui aurait fait pleurer moult poulettes.
Moi je vois un chapon qui a du jus de chique dans les veines.
Vous vivez dans un tombeau, vous avez l'air d'un veuf, vous êtes même orphelin de vos propres enfants.

Vous êtes trop riche, trop ramolli, vous buvez trop, vous vous barricadez contre tout ce qu'il y a de bon.
Vous aimez cette femme ? Prenez-la dans votre lit grand dieu, tout de suite, là !
Vous aimez ce gosse ? Expliquez lui la vie.
Votre fille vous exaspère. Foutez-lui une claque !
Sang Dieu...

Je vous aurais pas donné de seconde chance, moi...
faut la prendre sa chance et la gagner.
Allez botter le cul à ce pignouf de Noble Noir qui n'arrive pas à la cheville de la femme que vous aimez !
Mais sortez de votre mausolée !


Elle se tourna vers Louis.
- Il y a encore quelque chose que tu n'aimes pas dans la maison de papa, mon grand...
t'inquiète, s'il veut t'accueillir faudra bien qu'il l'aménage pour que ça te plaise.

Et elle se tourna vivement vers son père
- Et une maison avec enfant... ben il suffit pas d'entasser des jouets pourris dans une chambre fermée, vous savez,...
On va vous apprendre, nous !
Vous voulez des enfants...
Dégagez tout ce qui étouffe ...les enfants , comme leur père !.

Quoi encore à casser Loulou ?


Il désigna timidement un portrait qui le regardait sévèrement.

C'est un de vos ancêtres, un nôtre parent ? Faudra nous expliquer un peu aussi d'où on vient... n'est-ce pas Papa Henki ?
Non, Louis, celui là on va pas le casser, Papa va nous raconter si c'est un type bien.
Si c'est un gars bien, on le garde, si c'est un nobliau pourri, on le déchire à la sica et on le brûle. D'ac ?
- D'ac !

_________________
Genor
Henki
La répartie de Prongs fut sanglante et ne manqua pas de fissurer la froide armure que l’homme avait revêtu. Si il lui était aisé de préserver un sang froid glaciale et une verve mordante face à n’importe quel adversaire, c’était une toute autre histoire face à la femme qu’il aimait et sa fille… Henki ne put laisser empêcher son chagrin et sa peine ressurgir. Il serra fort les poings et son teint pâle repris des couleurs alors qu’il ouvrit la bouche pour répondre, incapable de retenir le flot de mot qu’y venait de terrasser le barrage de fierté qu’il c’était bâtit.

Que je te haïsse? Mais il est bien la le problème je n’y arrive pas. Je ne peux te haïr, quel que soit l’état dans lequel mon cœur se trouve il ne cesse de battre ton nom, de le marteler avec toute la force de mon sang qui résonne d’un bout à l’autre de mon corps. Tout les efforts que je fais pour t’oublier ou te détester ne font que renforcer la détermination de mon âme qui t’es toute dévoué, et qui ne cesse de me renvoyer en pleine figure, comme notre fille et toi le firent très bien, mes nombreuses culpabilités. Oui je n’ais pas sut être la quand il le fallait et je le regrette amèrement, j’aurais tant voulut t’épauler lors de la naissance de Louis, et te soutenir contre tout ces imbéciles injurieux, mais le temps ne m’en était jamais donné. Alors quand je pouvais enfin me libérer et que je souhaitais t’emmener loin de tout ces malheurs tu t’y refuser trop attacher à ton pays pour le quitter le temps d’un voyage.

Non la vérité c’est que quoi que tu fasse je n’ais qu’un désir c’est t’embrasser, et notre fille, oui toi Genor, toi aussi je ne désir que t’enserrer dans mes bras. Mais je sais que je n’en es pas acquis le droit, que par mes erreurs je vous ais éloigné de moi, et qu’il est venu le jour de payer cela. Alors je m’y suis résigné, mais si je dois perdre deux des personnes qui me sont les plus chères, je refuse de perdre la dernière qui me reste.


Il regarda tour à tour sa fille et sa femme, les yeux larmoyant prêt à déverser des torrents de larmes qu’il retenait à peine. De fins filets de sang couler le long de ses doigts à force de serrer les poings de toutes ses forces. Essouflé et fatigué par la vitesse et l’intensité avec lesquelles il avait parlé, il prit un moment pour reprendre son souffle, quand le bruit d’un vase qui se casse les alerta tout trois. Il se ruèrent dans la pièce ou Louis se trouvait. Henki regarda inquiet son fils et le vase, son visage d’abord grave se fit plus doux quand il eut constaté que l’enfant n’avait rien. Alors commença la nouvelle comédie de sa fille qui se mit à lui faire la morale et à tout saccager dans sa demeure. Le baron ne put retenir un fou rire, il s’essuya les yeux dans lesquelles couler des larmes de joie mêler à celle de peine qu’il avait retenu jusqu’à alors, puis souriant il regarda sa fille et lui répondit.

Hahahaha, tu as bien raison cette demeure est un vrai tombeau bien mal meublé et aménagé, il faut dire que je n’y viens presque jamais… Si j’avais sut que Louis et toi étiez aussi doué pour la décoration d’intérieur je vous aurez laissez vous occuper de cette endroit depuis longtemps déjà. Mais tu n’as pas raison en tout point. Je ne suis pas extrêmement riche, par contre oui je bois beaucoup trop surement.

Nouveaux éclats de rire.

Es que lui expliquer la vie allez de paire avec faire l’amour à sa mère immédiatement et devant lui? Quant à vous mettre une claque ce ne serra pas pour aujourd’hui car vous ne m’exaspérer pas mais bien au contraire je vous trouve être une femme superbe et je serrais fière de pouvoir me présenter comme votre père si vous me laissiez cette seconde chance qui vous répugne…

Il regarda ensuite le vieux portrait.

C’est mon père, votre grand père en somme. Il était noble oui mais comme moi il à toujours plus étaient attiré par les jeux de cartes et les femmes que par la morale que notre famille soutien hé hé. Enfin il n’est plus de ce monde malheureusement.
Prongs
Enfin elle aperçu de la vie. Enfin IL réagit à ses propos. Elle l’écouta sans mot dire. Il l’aimait, il regrettait, elle aurait pu le prendre dans ses bras, lui dire des mots doux mais elle ne bougea pas. Le fixant d’un regard vague, fatiguée. Elle aurait du répondre mais le vase cassé l’en empêcha, elle en fut soulagée et alla voir ce qui se passait.

Louis s’était fait remarqué. Puis Genor partit tel un ouragan saccager la maison. Elle ria de bon cœur, avec Henki
.

Oui Henki je me souviens de ton père. Oh comme il me faisait peur ! A chaque fois il faisait une de ces têtes, elle fit une tête sérieuse avec un regard sévère et sans sourire avec sa voix graaaaaveeee.
Elle rigola.

On aurait pu croire à un homme dur et droit, si son regard ne suivait pas constamment le dos des jeunes filles. Regard que je n’ai pas pu souvent apprécié car plus souvent fixé sur mon décolleté.

Elle prit le bras de sa fille.
Je n’ai jamais su s’il savait que ton père et moi frictions en cachette… bien sur avant ma grossesse. Mais plusieurs fois on a évité le pire.

Tu te souviens ce soir la Henki … j’avais fui mes parents en cachette et je t’avais rejoins dans le champ. Tu sais Genor comment l’on est quand on est jeune. On parle, on s’imagine nos vies, et on finit toujours l’un sur l’autre.. Enfin cette partie ne change pas trop avec l’âge.

Quand le père d’Henki rentra d’une soirée bien arrosée, débraillé ! À moitié habillé. Je l’avais jamais vu comme ça ! Evidemment il nous vit ! J’avais peur ! Il arriva vers nous titubant
Prongs imita la démarche, pris son chapeau d’une main pour nous saluer,
elle fit une révérence et reprenant la voix grave :

Bien le b’soir jeune gennns, z’avez pas une tite bière… et il s’écroula ! Ronfla tout ce qu’il put.

Prongs ria de plus belle ! Nous sommes partis riant aux éclats et le lendemain il avait tout oublié !

Redevenant sérieuse, elle pensa que quelques temps après, ses propres parents les surprirent, et ils furent séparés. Elle contempla le portrait.

Puis regardant son fils.
Toi aussi tu vas avoir ta horde d’admiratrice à tes pieds. Regarde comme déjà ta sœur et moi faisons tes quatre volontés. Elle sourit, naturellement elle s’était rapprochée de Henki elle le frôla de ses doigts.
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le temps passe... envie de voyage, de liberté, de profiter de sa famille
Ancienne Avoyère de Fribourg (5 mandats)
Ancienne Prime consul de Lausanne (2 mandats)
Ancienne juge de Lausanne (2 mandats)
Ancienne Diplomate pour Lausanne (1 mandat)
Genor
Tout d'un coup, le vase - et quelques bricoles - brisé, la parole et les sentiments et les souvenirs se libérèrent...
Genor était comme au spectacle...
Son père riait, sa mère se souvenait...
Louis la regardait bouche bée...
Là dessus les enfants étaient largués...

Entre Prongs et Henki, l'air se peuplait de souvenirs, de désirs....
Comme si entre eux deux ... une couche se matérialisait...
Ils se sentaient de trop...

Genor prit son petit frère dans ses bras...

- Viens ti Loulou, on va aller "ranger " la cour ...
Quand ils rentrèrent, bien plus tard, leurs parents n'étaient plus là... Allez savoir ...
- Ils vont avoir faim...et nous aussi
Ils explorèrent la cuisine, le jardin.
Heureusement qu'elle s'y connaissait en herbes comestibles, Henki ne possédait que de l'herbe à fumer et des bouteilles de vin !
Genor cueillit des pissenlits, fit griller du vieux pain sur les braises du feu, trouva de vieilles gousses d'ail qu'elle fit frotter sur le pain par Louis...Elle cueillit aussi du cerfeuil sauvage qu'elle avait repéré. Des tranches de lard, des oeufs trouvés dans la grange firent un dîner. Du moins elle l'espérait...

Bah on aura à boire, dit-elle en ouvrant une bouteille de la réserve de son père.
Elle en versa dans un verre allongé d'eau pour Louis et trinqua avec lui

- Santé mon Loulou... On dirait que nos parents ce sont retrouvés...
Il rit aux éclats
- Viiiiiiiiiiiiiii, santé ma Gégé...

Genor se sentit devenir grave...
Elle pensait à Zarathoustra dont elle n'avait plus de nouvelles, sauf qu'elle savait que cela s'était mal passé pour les Sicaires..
Elle eut aussi une pensée émue pour Aliénore : ce sens du geste salutaire ... C'était d'elle qu'elle l'avait appris.... Aliénore et ses grandes colères, ses éclats de rire et son sens du théâtre.
.. On est de drôles de mélanges tu sais mon Loulou... Il y a nos parents ... et puis tous les autres ...

Elle sentit aussi son coeur se glacer en pensant à cet autre geste qu'elle avait posé et qui, maintenant, lui semblait dur ... Monstrueux...
Louis avait les yeux qui se fermaient.
Genor l'allongea sur une banquette et le recouvrit d'un châle poussiéreux.
Genor prit une feuille de papier et se mit à écrire , mais ses parents revenaient...
Ils avaient l'air ... affamés ... Elle rit

J'ai fait ce que j'ai pu pour la graille, pas terrible ton garde manger, Papa... faudra améliorer cela si tu veux nous garder à demeure...

Elle lui sourit.
Elle regarda sa mère, alanguie, avec un air ... qu'elle ne lui avait jamais connu. Elle balança... devait-elle ? .... Non, elle ne voulait pas leur gâcher ce moment... Pas maintenant

- Dites les tourtereaux, il faut que je m'en aille ... J'ai dit que j'allais au couvent, ce n'est pas vrai naturellement... Moi, dans un couvent !

Mais je dois partir, quelqu'un m'attend sur la route vers la Comté ... Je serai absente une quinzaine....
Maman, tu peux retrouver Philo ? Je n'aime pas la savoir seule : à Fribourg, elle est connue et appréciée, ici ... elle doit se sentir perdue même si elle est débrouillarde. Elle sait que je m'en vais, mais je ne pensais pas rester aussi longtemps ici...
Je vous écrirai....


Elle regarda son père... elle lui mit les bras autour du cou...
- Je crois, messire Baron, que je vais vous accorder une seconde chance... Mais saisissez-la, la vie ne repasse pas les plats sans cesse... Et ne perdez plus de temps à vous refuser le bonheur d'être avec l'être aimé....
Vous ne savez pas quelle chance vous avez...


Elle eut envie de pleurer tout d'un coup...
Elle se leva. Embrassa sa mère vite fait. Son père encore ....
Elle déposa un baiser sur Louis endormi déposant le petit dessin qu'elle avait fait pour lui...
Quand elle s'enfuit de la maison paternelle, elle pleurait à chaudes larmes dans la nuit ....

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Genor
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