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[RP Ouvert] Cailles & mari nés - projet X Y

June
"Ah tu vois bien !!!" s'écria Elvy_lee.

June s'était déjà tiré quelques mètres plus loin pour goûter à tout un tas de viandes qu'il avait pourtant déjà goûtées lors de bals diplomatiques. Mais quand même, on sait jamais, peut-être que son sens du goût avait changé depuis...
Judas prit la parole, des choses se passèrent mais le grand blond était très occupé à se goinfrer. Il avait même oublié qu'il avait amené Nathan.

Il allait bien trouver plus tard un pigeon pour lui faire un résumé afin de se remettre à la page.

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Chimera
    « La liaison fortuite des atomes est l'origine de tout ce qui est. »*

Et toi d'où es-tu?
Elle sursaute quand les doigts fermes emprisonnent senestre. Judas réclame, sans douceur. Fort heureusement- pour lui, pour elle aussi- elle a saisi un verre, qu'elle termine -non sans l'avoir levé à la santé des jouteurs- pour le reposer sur un plateau passant, une fois l'impulsion de riposte diluée.
Il l'a décidé, il ne se laissera pas éviter-malgré lui, sans doute. L'aurait-elle vraiment souhaité, elle ne se serait pas jetée dans la fosse courtoise. Il en est toujours ainsi, dans leur quête effrontée des maîtrises. Il est nommé comme en charge, ce jour, et s'octroie donc sans que lutte ne soit permise -ou du moins indiquée- la victoire sur ses libertés. Les lèvres aubépines s'étirent en un sourire fin. Politesse des concessions. L'aurait-elle voulu, il lui aurait fallu bras plus long. Mais allons. Alea jacta... ouest.

Ils avaient voulu être alliage sans creuset pour s'accomplir. Ils avaient voulu contracter des alliances aux bases sapées par les traités pré-existants. Volontés débattant, acharnées, s'échinant à contourner tant d'anicroches auto-imposées, pratiques comme honnies, fonction de l'heure et des dispositions. Le résultat, lui... criant. Géant aux pieds d'argile, ovni galant, chêne sans racines,... dont la ramure n'a pas fané, pour l'esprit breton.
Il a raison: l'identité profonde, sa meilleure arme et sa meilleure défense. Elle se laisse attirer, parée donc du rempart herminé, et murmure:


- On ne se refait pas.

Le double entendre est déposé là, au coin de l'écoutille apatride, aucunement dédiée aux voisins. Ciblant l'utile, puisque craignant l'agréable, elle glisse sa main libre sous le bras opposé, réclamant l'équilibre par la volonté autre perturbé. Avec le diable elle n'avait pas dansé, encore. Dînera donc.
- Buchet se fera-t-il héraut appliqué en présentant la Duchesse de Bretagne aux convives et au personnage à l'honneur?
...avant d'ajouter, sachant que le mot résonnera aux oreilles du maître de cérémonie:
- ou vice versa.

Le choix finistérien est fait, dans l'affirmative, qui goûtera plus volontiers au ragout des ragots que de se trouvée pièce montée. L'heure n'y est pas, du reste, et si monopoliser l'attention judéenne peut la soustraire un instant aux intentions automnales d'un duc d'humeur joueuse, elle s'y soumettra volontiers. Toute investie qu'elle soit,en effet, elle n'est pas sure d'affectionner la mise en spectacle. Surtout, évidemment, quand les dires du monsieur loyal risquent d'être en désaccord avec le nom. La funambule est dans la place, le fil est tiré, et le (re)pas est engagé.

* Démocrite
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Alphonse_tabouret
[ A coté d'Astana]



Les prunelles noires amarrèrent leur attention sur une fraiche apparition tandis que la blonde Eurysthée tergiversait sur le choix des travaux, et sous la fine pellicule alcoolisée qui envahissait ses veines il répudia le frimas naturel que Chimera ne manquait jamais d’amener à ses nerfs. Quand bien même la rousse mégère et le chat avaient progressé dans la danse entamée quelques mois plus tôt au détour d’une taverne bretonne, le miroir désagréable de certains traits communs égratignait l’un comme l’autre au travers de leurs rencontres ou de leurs souvenirs sans encore les épargner.
Son regard convoya jusqu’au maitre de maison, survolant les têtes avinées et les affamés dont les mains plongeaient sans plus de cérémonie sur les plats étalés par les soins domestiques à leurs appétits pantagruéliques, au spectacle enfin de ces retrouvailles tant espérées.
Le vent salé de la Bretagne s’engouffrait, cuisant, dans les plaines vallonnées de l’Alençon et couronnait le front de Von Frayner d’un semblant d’intérêt, amenant ses pas jusqu’à la nymphe dévoyée. Accompagné ou pas, Alphonse avait choisi de convier la duchesse à ces orgiaques ripailles, mis en appétit par le venin judéen distillé à son propre bureau, suspendu par les récentes éclaircissements que Chimera avaient livré sans même se douter de leur poids et de leurs répercussions, et attendit, avec une patience jubilatoire, que les premiers remous de l’onde ne troublent le ciel dans lequel ils avançaient, un sourire satisfait teintant fugitivement ses lèvres.

Au croisement des regards, il se contenta de lever son verre à l’attention du duo réuni par ses soins insolents, Eros fourvoyé par ses propres envies et, les filins jetés à même la bile de ces retrouvailles, serait devenu le plus rassasié des spectateurs si l’œil n’avait pas discerné au hasard de la foule mouvante, une autre silhouette dont la présence inopinée lézarda l’attention portée à sa mise en scène. L’humeur s’ourla un instant d’une incompréhension ténue qu’il musela sitôt entraperçue en choisissant de vider le verre à sa disposition, écartant patiemment de l’euphorie lascive de l’alcool, les entrelacs de sa raison, monnayant au prix de la concentration, le salut de son masque souriant.

Anaon était peut-être la dernière personne qu’il aurait voulu voir à cette farce…
Pragmatique, l’animal étira ses pensées, projeta, asservit, retourna chacun des détails semé le long des chemins croisés sans trouver le lien indispensable à l’explication la plus plausible et resta un instant immobile au creux de la cacophonie, des gestes emportés, des cris et des rires qu’exhalaient les gorges voisines, incapable de détacher les onyx des azurs qui ne lui prêtaient pas attention.

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L_aconit
En voilà une succession des plus...

Il ne termina pas sa phrase, se contentant de dodeliner du chef pour justifier le non dit. Il serait indécent de rappeler à une Hermine qu'elle succédait à une autre Hermine, du même sang et partageant les mêmes gouts. Il serait indécent de pardonner. Comme il serait indécent de continuer à tenter d'éviter le vent. Pour éviter d'attiser l'invitation aux indécences et pour appuyer son statut quo sur tout ce qui se passait lors de ces ripailles, Judas découvrit les épaules de l'étole luxueuse pour la poser sur son bras, se rappelant avec ironie que sa précédente demeure avait été baptisée comme elle en Saint Clos..

Permettez que je vous débarrasse jusqu'à votre départ. Vous allez avoir chaud sous cette fourrure.
Tu apprendras à venir t'âme-user, chez moi.

Et puis ce serait être sûr qu'avant de partir, elle viennent reprendre son dû. Demain. Ou après demain. Judas était décidé à s'enivrer avant, loin des réflexions qui le mèneraient à chercher en cette présence ce qu'il trouvait de plus détestable. Le jeu ou sa finalité. Quant à la présenter à Sabaude ou aux autres... Etait-ce raisonnable? En avait-il vraiment envie? Possessivement , non. Mais en bon hypocondriaque, Judas ne lutta pas contre le vent. Il chercha le duc du regard, entrainant d'une poigne sans noeuds sans la consulter celle qui s'était délibérément fait objet de provocation, en sa simple présence. Il capta dans leur giron la présence d'Alphonse, de son sourire impertinent. L'impudent n'avait pas besoin de plus pour se dévoiler. Si certaines invitations s'étaient perdues dans des chaumières plutôt inattendues, Judas se laissa volontiers conter qu'Alphonse avait rendu visite à la mère de Morvan Yann... Passant près de lui, frôlant son oreille, il lui murmura un simple:


Vous ne perdez rien pour attendre.


Puis plus haut, tendant la main vers le phénomène subsidiaire:


Moulicent!


Un valet glissa sur un oeuf semé plus tôt par le paon de résistance, déversant sur le sol un litron entier de vin, n'épargnant pas quelques pieds de convives.


So... Sol glissant!



Longny!

Poil au vit!


Le faciès Judéen pivote, austère, prêt à pendre celui qui se joue de lui. en v(a)in.

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(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
Sabaude
S'il n'y avait que le sol de glissant... grince-t-il à la mauvaise rime et au vin renversé.

Après tel costume taillé comment espérer avoir un tant soit peu de crédit aux yeux de ces dames ? Enfoiré! Les comptes étaient faussés d'avance.

La soirée est à ses yeux un rassemblement de fines lames, qu'elles soient dans les prunelles, les langues, dans une botte ou un fourreau ouvragé. Des bretteurs attablés avant que les festivités et passes d'armes ne débutent vraiment. Un goupil se doit d'être observateur, peu ont trinqué, des lèvres se sont pincées, des regards étirés.

Par dessus la flaque qui s'étend il saute et assuré sur ses deux jambes que l'alcool n'a encore rendues trop molles il se dresse près de Courceriers et de sa prise.

Après tel sabordage, pirate, je vous volerais volontiers vôtre trésor pour paiement de l'avarie.

Légère inclination de la tête pour celle qui pend au bras judéen.

Sabaude Renard, donc, dont la longue liste des qualités s'est vue sanctionnée par des propos judéo-crétins.
Me feriez-vous l'honneur d'échanger quelques mots dans un coin non encore souillé de cette salle ?


A l'adresse de son aîné de Triade il hausse les sourcils à quelques reprises, provocateur, bien décidé à lui soutirer sa reine de bal. A l'oreille de ce dernier il se penche:

Si un jour j'apprends que vous me faites passer pour votre soubrette à qui veut l'entendre et ne veut pas l'entendre, je vous ferai astiquer mes cachots, von Frayner. C'était toutefois bien joué aussi, vil gredin. Quant à Fouille-tourte, quelque chose me dit qu'elle est en manque... veuvage et mamelles au volume doublé ne font pas bon ménage.
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L_aconit
Navré, je ne sais qui a la rime si malhabile ...

En aparté:

Quant à faille-tourte, attention à ce que vous dites, l'oiseau que vous voyez à mon bras est de sa famille... Et je vous défend d'y toucher, si vous tenez à notre amitié.


Judas observa le visage rouquin, avant de déclarer presque protocolairement:


Chimera de Dénéré Malines. Dukez Breizh... Jeune épouse me semble-t-il, ou fiancée. Voilà quelques mois que je ne suis plus trop au fait des évènements d'outre Bretagne.


Il s'était efforcé de ne pas étendre tout son sarcasme à l'effort de cette présentation nécessairement complète... Leur mariage adultère n'avait pas tenu la route, certes, mais Judas ne supportait pas de voir ses échecs joués par d'autres. Surtout proches. Un Renard averti en valant deux, Judas lui céda la main de la duchesse de Bretagne avant de s'éloigner, mante au bras, retrouver de quoi se désaltérer. Il la méprisait. Ho, oui. Il la méprisait encore. Pour Morvan Yann, et pour tout. Mais au moins, désormais, il pourrait la saluer sans esquives. L'air de rien, en passant pour disparaitre trouver Alphonse il lança un petit avertissement supplémentaire.


Ha oui et... Elle est la soeur de Calyce.

Trois troubadours arrivèrent à grand renfort de luth, l'un se prenant les pieds dans une latte de parquet délogée, les deux autres faisant comme si de rien n'était. Judas fit signe à un échanson de verser du vin dans les coupes tandis qu'une musique invitant à la danse emplit gaiement la grande pièce.


Avant le premier boutehors place à la danse, formez votre couple.

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(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
Rosalinde
Ah, l'impulsion du moment ! Qu'on le regrette ensuite ! Car bien évidemment, elle ne désirait pas RÉELLEMENT voir Judas et Sabaude à poil, aucun intérêt ni pour l'un ni pour l'autre, d'abord parce qu'elle les avait déjà vu nus il est vrai - et en des circonstances tout à fait chastes pour le second animal ! - et ensuite parce qu'elle n'avait pas du tout envie de les voir exhiber leurs petits (forcément !) zigouigouis.

Proposer un défi. Hum. Il faudrait qu'elle y réfléchisse, elle n'avait aucunement l'intention de se promener en tenue d'Eve une fois que le petit Edmond serait né. Et Gade qui renchérissait, bien évidemment. Alors il fallait s'en tirer, d'une parade, une parade à la Renard, même, puisque ce dernier était coutumier du fait.


- Je vais y réfléchir, Renard, préparez-vous !

Voilà de quoi s'esquiver un peu, et puis elle attrape un nouveau verre de vin et le descend de moitié, avant que Judas n'annonce le début des danses. Un œil rieur est alors relevé vers Gade. Dansera, dansera pas ?

- Trouvez donc une partenaire assez bourrée pour qu'elle ne râle pas quand vous lui peloterez les fesses ! Moi je ne danse pas, je suis bien trop grosse pour ça.

Ce qui voulait dire qu'elle allait se faire chier comme un rat mort. Qu'à cela ne tienne, elle commençait à avoir l'habitude, dans les soirées.
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Pour de vrai !
Anaon

    Et çà vogue, le regard sur les trombines qui passent. La mercenaire fait son tour d'horizon. On s'est assis à droite, à gauche, désengorgeant sa vue qui en profite pour entamer sa liste. Elle en connait des têtes. L'Angevine propriétaire de l'hostel où elle avait pondu son dernier fils, la blondeur d'un June qu'elle n'avait pas revu depuis... Piiiiiou!!! Deux bonnes années ? Son ex-royale rousse qu'est-pas-trop-très-douée-pour-défendre-son-innocence. Des visages croisés en taverne, d'autres inconnus. Et surtout... Une pâleur de blé qu'elle n'aurait jamais songé revoir en pareille circonstance. Les azurites en restent rivées.

    Astana...

    L'indissociable. Visage féminin d'un même être qu'elle ne peut lui amputer. Le Hibou. Pour elle, s'en est la Chouette. Parce qu'elle est la seule, à sa connaissance, qui ait un lien avec son bourreau. Que s'est-il donc passé, depuis cette très longue année et ses longs mois de vide ? Mercenaire drapée de robe... Mercenaire à la posture étrange. Mercenaire serait-elle habitée ? Non.... Si ? Voilà un bon bout de temps déjà que la balafrée songeait à retrouver la Blonde pour débusquer le Blanc. De voir la Désirée en cette soirée lui fait un effet étrange. Inattendu à la fois détestable et excitant. Il ne faudra pas laisser filer l'aubaine. Mais... Plus tard... A la discrétion de l'ivresse des autres ou de leur sommeil.

    La sicaire reste un moment scellée sur la danoise, comme un rapace sur sa proie. Et c'est à grand renfort de volonté que l'attention s'en détourne brusquement, les doigts blancs pianotant sur leur pichet. La présence piquante est reléguée dans un coin de son esprit, comme une écharde qu'elle s'enfoncerait dans le doigt. On hèle à l'attention. L'Anaon la prête, levant enfin les yeux sur le Maître de la soirée qui est déjà passablement.... joyeux. Quoi qu'on pourrait en dire, ce n'est pas un spectacle des plus communs pour l'Anaon. Amusée alors, elle observe.

    La femme tend l'oreille. Sabaude Renard, piètre chasseur ?! Hop hop hop, çà ne le lui va pas çà ! N'est-ce pas lui qui est censé l'emmener chasser ?! Quoique le goupil avait parié qu'il serait meilleur traqueur que la mercenaire. Si le gus est si mauvais, elle devrait peut-être songer à faire grimper les enchères, pour gagner bien plus qu'un simple sanglier... L'opportunisme ne fait parfois pas de mal.

    Les yeux filent à nouveau, accrochant dans une crispation de l'estomac, une rousse toute bretonne. Ah... Un sans faute aurait été trop beau. Voilà justement un souvenir angevin dont la sicaire se serait bien passé. Sans plus broncher qu'elle ne bronche déjà, la brune observe la scène d'un Judas volant la main de la rousse pour l'abandonner au bon soin de Sabaude. Tu as raison, méfie-toi Sybarite. Ce soir j'ouvre un œil. Et peut-être même les deux. L'attention louvoie encore, comme abeille de fleur en fleur, et revient au côté de la captivante blondeur.

    Tabouret regarde Anaon et Anaon regarde Tabouret.

    Rien ne vient ébrécher son marbre blessé. Ni sourire ni surprise. Rien que ce regard qui se rive au sien, lointain, sans abaisser une seule paupière. Alphonse... Surprise sans surprise. Au vu de ton fard, ma présence semble dénotée bien plus que la tienne. L'échange des regards est long. Du côté de l'Anaon, une inexpression parfaite, juste l'Intensité dans les prunelles pour signifier le "oui je t'ai vu, et ta présence aussi était inattendue". Mais l'intérêt dévie. Elle a trouvé une présence qui la happe de toutes les autres.

    A l'instant où Judas annonce la danse, l'Anaon se détache de son chambranle. Le vin trouve à nouveau les lèvres qui s'entre-ouvrent dans une infime précaution. Elle avance sans accorder d'autre attention qu'à son point de mire, évitant soigneusement un luthiste qui vient de se rétamer. Si même les musiciens sont bourrés... On ira voir Alphonse, on ira voir Sabaude, on ira voir la blonde, mais d'abord... Elle contourne la table. Elle s'approche d'une chaise, ou un séant assis de travers lui montre tout son dos. A pas de velours, elle s'avance, se penche. Et index et majeur se plantent dans le creux des reins, comme la pique d'un poignard qu'on aurait pu y lover.

    _ Tu devrais arrêter de te goinfrer... t'arrives même plus à anticiper les approches.


    Le murmure est soufflée dans l'entrelacs d'une oreille. Geste minime des lèvres en convalescence qui joueraient presque les ventriloques. Le visage se recule un peu, pour contempler le bas de l'assise.

    _ D'ailleurs, je jurerais que t'as pris du cul...


    Le sourcil se rehausse en contemplant la chevelure qui lui fait face. Une brune toute Provençale. Son Chardon. Cerdanne... Ah Cerdanne ! Que dire de toi. Que dire de nous ? Beaucoup de haine pour beaucoup d'amour. Pas mal d'absences aussi. Les pires amies pour les meilleures ennemies. Ce serait bien complexe d'expliquer ce qui les lie. On dira fusionnelles. On pourrait dire fraternelles. Cerdanne aurait pu être l'Unique à sa manière. L'amie, l'ennemie, la sœur, l'amante, l'amour. Le tout et le rien. Deux chats qui ronronnent, mais qui ne peuvent s'empêcher de se coller des peignées à chaque fois qu'ils se voient. C'est un peu cela, Cerdanne et Anaon. Il faut croire que les meilleures histoires commencent toujours par des drames.

    Ah, si l'aînée ne se défendait pas de se faire expressive, le sourire serait grand. Très grand. Aller vieille carne ! Retourne-toi ! Depuis combien de temps n'ai-je pas vu tes yeux ? Ces saletés d'outremers que pourtant j'adore ! Aujourd'hui, j'te les arracherai bien. Vile ! Ça fait trop longtemps que tu m'as plantée pour ta Toulouse ! Aujourd'hui, je veux ma vengeance pour ton absence.

Musique : " The tounament ", dans "The Red Sword", composée par Anne Dudley
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    | © Image Avatar : Eve Ventrue | © Image Signature : Cristina Otero | Anaon se prononce "Anaonne" |
Alphonse_tabouret
Vous ne perdez rien pour attendre.

Le chuchotement de Judas écorna l’attention muette qu’il portait sur la silhouette couturée d’Anaon dont l’ombre couvrait l’essentiel, fumée dont la soif s’épanchait en solitaire, sans arriver à lui rendre le sourire qu’il aurait du s’octroyer de savoir la première pique hérissant le désamour du maitre de maison. Von Frayner était venu lui réclamer des comptes, à lui, comptable, ironie qui n’avait pas manqué de le charmer dés les premiers instants de l’entrevue avant que le Seigneur ne pose à sa nuque le fil froid du marchandage en percevant la faiblesse du félin face au ventre délivré de son infidèle maitresse. Chimera n’était qu’une succession d’ennuis jusqu’au regard qu’il ne manqua pas de glisser sur elle, l’insupportable beauté portée haute par l’insolence solaire de ses cheveux, par ce menton fier juché sur un cou délicat et pale qui semblait dire au monde qu’il devrait s’écarter ou combattre, perdant de ce fait en quelques secondes, la silhouette inattendue de la brune printanière. Agacé brièvement de ne plus percevoir l’objet de son attention dans la foule vorace qui engloutissait les ombres comme la lumière, bacchanales de bruits renforcée par l’arrivée des troubadours dévoyant la ligne des silhouettes pour les confondre avec plus encore de confusion, il claqua la langue au palais en guise de désapprobation avant de porter son verre à ses lèvres quand l’hôte du jour s’emportait aux festivités.
Judas avait raison, il ne perdrait rien à attendre, le prisme de ce conflit sous jacent à l’image des manières raffinées de ses prédateurs irrémédiablement métamorphosé par les récentes nouvelles dont il possédait seul les nuances, amenant l’animal à la délicieuse avarice de retarder la délivrance par curiosité des arachnéennes pensées judéennes.
Il faudrait bien, à un moment, payer le prix de son invitation, même égarée, même de trop.

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June
June se lèche les doigts quand la danse est annoncée. Norf, lui qui voulait finir cette cuisse de caille à la sauce absolument délicieuse... Tant pis !

Il abandonna sa caille pour trouver une dinde, plus dansante que la première peut-être. Lorgnant les femelles autour de lui, il hésita. Choisir Cerdanne, et possiblement se prendre un de ces râteaux comme il lui a déjà été permis d'en goûter. Prendre le bras d'Elvy_lee, et danser avec une brigande voleuse. Il jeta un œil à la Rosalinde qui, comme il l'entendit d'une oreille tendue, était effectivement bien trop grosse pour se mouvoir. Il n'avait pas envie qu'elle lui broie le pied avec sa masse corporelle.

L'ancien Chancelier préféra la sécurité et attendit. Si l'une ou l'autre, connue ou pas, s'aventurait à le regarder d'un air un peu plus insistant, il se lancerait peut-être à l'inviter. Sinon, la caille serait sûrement bien heureuse d'être finie de manger.

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Chimera
    [Dans les pattes de l'hote]

Quand Chimère n'a rien à perdre, rien du moins qu'elle n'ait déjà gagné et/ou perdu de son propre gré, elle s'engage dans le bal des ivresses déjà bien avancée, jouant de sa sobriété pour constater l'effet de mots frondeurs bien peu diplomatiquement dispensés. De l'état du goupil jugera, dans ses mots comme dans ses pas, mais devant un Judas par trop dictatorial souffle, trop peu faiblement pour qu'intention soit confidence:

- Longue je ne sais, Votre Grâce, mais velue déjà, dit-on.
Je suis honorée. Ravie.


Littéralement.
Et d'incliner doucement la tête, d'humeur taquine. Von Frayner décrète la danse, donnant corps à la logique déjà bien engagée. Gepetto voilà un instant, le voici qui, après guère plus qu'un tour ou deux, se désengage déjà. Ainsi fais, fait, font. Dans le chaudron de la petite mer est tombé, par le passé. Un peu aidé, certes. Le voilà Obelix prônant l'anorexie, mais guère moins fétichiste. A son vis à vis averti:


- Il semblerait que le sort nous ait associés pour quelques pas. Si vous êtes habile de vos pieds, vous saurez nous conduire en le Tir na nOg auquel vous semblez aspirer.
Si vous craignez, je puis mener, mais apprenez que j'anticipe fort mal, fille de l'hic et nunc que je suis. Néanmoins, vous semblez avoir le pied aussi sûr que Faune et vous êtes, en sus, l'hôte de ces lieux, supposément donc connaisseur de la topographie de lieux... Il est sans doute plus sage donc de m'en remettre à vous.


Le hic était de circonstance, selon toute vraisemblance.
Guère au fait de l'attention du biquet, et en réponse à la raison évoquée en prétexte à l'échappée, elle glisse -tout figurativement:


- Saviez vous qu'en Bretagne on meurt plutôt que de tolérer tâche? Il en va de l'orgueil des hermines.

Von Frayner -qui avait comme à son habitude envisagé l'issue avant même les débuts, avait eu beau ôter la pélisse, il aurait fallu écorcher Dénéré-Malines vive pour la défaire de son identité mouchetée. Aurait sans doute souhaité, pense-t-elle.
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Cerdanne
La patience …fille, la patience. Le regard s’attarde sur les convives avant de se poser sur Judas.
« Il a vieilli…»…
Les prunelles étincellent un court instant, puis se figent dans leur glace marine.

Mais qu’est-ce que je fous là à tremper mes lèvres chichement dans des vins plus qu’honorables

- Judas généreux.
Judas Bon Seigneur-


Les étincelles s’accrochèrent un peu plus longtemps cette fois sur les iris… Judas qui se levait, qui pérorait…
Les étincelles insistaient et dansaient dans le regard de la Provençale...



A Poil..


Les agapes entamaient une courbe, ouvraient la voie à la vertigineuse descente que certains des invités allaient gouter.
Volontairement, en troupeau bien serré…

Le regard jaugeait et cherchait les failles dans chaque rire, chaque gorgée de vin ingurgitée, chaque parole et tentait de déchiffrer chaque murmure.

Du beau monde. Judas avait vieilli, avait...-Froncement de sourcils-Grossi. ?
Et sa réputation avait fait de même.
Oh ! mais elle ne doutait pas un seul instant.
L’homme qui se trouvait devant elle avait juste enrobé de plaisir et de dentelle le silex qu'il était.
Le regard continuait à danser sur les visages, lumineux mais trouble…

D’autres arrivaient qui retenaient toute l’attention d’un Judas haut en couleur et en verbe.
La venue de la rousse flamboyante arracha un grognement à la provençale. La sœur Bretonne de sa petite fleur d’Anjou.

Les souvenirs l’assaillaient.
Le vin, les rires et les clameurs l’entouraient sans jamais la toucher jusqu’à la voix rauque de Judas qui parlait de couple.

Étincelles dans le regard, les lèvres elles aussi participent et s’étirent devant l’injonction d’un Judas passablement entamé…

Alors ces doigts qui se lovent contre elle et ce murmure soufflé contre sa nuque...
C'est. ..c'’est l’envie …..
Les paupières se ferment, les narines frémissent tandis que les lèvres aspirent doucement l’air chaud.
La brune se tient droite à présent, ses mains cherchent à vérifier la largeur de ses fesses avant de s’en éloigner.
Les os toujours aussi saillants lui arrachent un grognement.
Pour un peu, elle aurait cru la voix…
Enfin gironde…
C’est la colère qui la fait bondir hors de sa chaise…


Les approches sont parce que je les voulais...
Et c’est donc toi qui te prends la première à ma toile…

Belle proie, belle prise. Ma « précieuse » …


Le regard flambe tandis qu’il cherche celui de son ainée.
Les mains fines s’enroulent autour de la taille de sa Roide et l’attirent contre elle…


Nous voilà Un couple ma Roide…

edit pour fautes

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Elvy_lee
La brunette regarde attentivement Judas qui repousse du pied le tabouret qu’on lui présente.
L’histoire est courte et vite bâclée ; elle est carrément déçue.

Elle se tourne vers le nommé Sabaude Renard, l’homme au canard. Mis à part l’entrée en matière, les propos tenus à son égard sont fort peu élogieux mais Elvy ne s’en formalise pas. Elle lève allègrement sa coupe pour la faire tinter contre celle de celui à qui elle doit d’être ici mais le goujat la prend de vitesse et vient cogner celle de la lanceuse de petits pois. Pas rancunier, il trinque au Von Frayner avec bonne humeur et jette son verre vide par-dessus son épaule.
L’essentiel est là : le vin est bon !
Pas rancunière non plus, Elvy se présente aimablement.

A POIL ! crie une rouquine.

Celle-ci est pendue au bras d’un homme imposant au sourire narquois. Le cheveu sombre, l’air carnassier, les yeux gris, le visage légèrement couturé, le genre qui plaît à la Cavalière évidemment. Du coup, elle tend l'oreille.


Désignez quelqu'un et proposez un défi, s'il n'y répond, un vêtement est ôté. S'il s'acquitte du gage…

Ainsi on allait jouer. S’agissait-il d’une variante de ce jeu « vérité, vérité » dans lequel l’avait entrainée Nenu, ce jeu qui devait la mener dès ses dix-huit printemps dans la couche du vieil unijambiste ?

Et qu'ils soient roux de préférence !

La jeune fille pousse un soupir de soulagement. Elle n’y prendra donc pas part. Pas qu’elle soit prude ou pudique mais bon…
A part ce Sabaude, on n’a présenté personne. Quelle importance ? On est là pour trois jours, a répondu la brune habile.
Un valet glisse, éclaboussant l’assemblée du vin qu’il transporte. Un troubadour se prend les pieds dans le tapis ou le parquet défoncé. Personne n’y prend garde. On remplit les verres, la musique se répand couvrant le brouhaha et Elvy danse.

…formez votre couple…

Il y avait bien eu Etienne qui l’avait fait virevolter, le bras posé sur sa taille. Et le fougueux Ricardo aux petit corps sans grâce qui l’avait entrainée dans un flamenco enfiévré, sensuel et rebelle. Sinon, elle n’a jamais dansé avec personne.
Elvy danse et son regard croise celui de June qui se lèche les doigts en la dévisageant d’un air désapprobateur.

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Sabaude
Danser... avec les humeurs des uns et des autres. Virevolter sans se préoccuper des on-dit, libre de ces contradictions qui font traîne chatoyante aux yeux du sagace. Gambiller, nez au vent, dégagé, moqueur face à la marche au pas d'esprits mauvais. Il maîtrise tout cela, En revanche, ne pas écraser des pieds, évoluer avec grâce au rythme des instruments et du corps partenaire, relève d'une maladresse qui dénote une absence d'instruction.

Si je ne vous laisse guider redoutez que je vous mène en terres escarpées et dénudées. Pied sûr ne saurait à tous moments être au bon endroit, nous l'apprenons à nos dépends un jour ou l'autre.

La Bretagne est contrée de légendes et de voyage inabouti pour le Renard. Alors qu'il l'embrasse de ses prunelles, la rougeoyante l’éblouit, opacifie son champ de vision jusqu'à le rejeter sur une grève non pas de sable mais de questions.L'avertissement du von Frayner résonne encore à ses oreilles, or sous couvert de sagesse l'exotique aux parfums d'embruns et d’indépendance se glisse entre ses mains, sagement placées soit-dit en passant. Il aurait bien répondu à son maître du vice que la menace était inutile, dressé comme il peut l'être à ne pas enfreindre les règles souveraines. Petit sourire de circonstance pour introduire son retour au ici et maintenant.

Viendriez-vous de me confier le talon d’Achille de la fière Bretagne ? Il suffirait d'user de salissures pour en voir ses enfants mourir d'intolérance à celles-ci... N'ayez crainte, je ne dirai rien de votre trahison si vous me confiez votre rencontre avec Judas et quelques secrets sur votre sœur.

L'oeil brille, dans la vie il faut oser. Il ira même jusqu'à donner l'impulsion qui les fera chalouper entre d'autres danseurs.

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Cali
Lorsque une coupe tinte contre une autre, les deux doivent être bues jusqu'à la lie. Cali plonge les lèvres dans la sienne, à moitié vide, à moitié pleine, puis sourit au clin d'oeil de Sabaude.
Bien sûr qu'elle l'excuse de s'échapper, de voler ailleurs avec cette aisance qui le caractérise. A-t-on déjà vu un Phoenix statique? Il lui est sympathique, alors elle le suit des yeux quand il rejoint Judas, amusée de voir la complicité mêlée de taquinerie qui unit les deux amis.
C'est étonnant comme des visages connus, ou reconnus, parviennent à émerger d'une foule en mouvement.
Le chaton épuisé est ramené au giron de la jeune femme qui a le sentiment de ne pas s'être dévêtue de son rôle de bergère.

Lentement la main caresse la douce toison du chaton en passant d'un visage à l'autre. Les regards complices, mutins ou questionneurs n'échappent pas à son état observateur.
Les liaisons se font dociles au travers d'un dessin qui peu à peu prend la forme d'une toile d'araignée où chaque point est lié.
Le ronronnement félin apaise Cali. A moins que ce ne soit le mouvement lent de sa main qui endorme le chaton. Une silhouette longiligne traverse son champ de vision au moment où les musiciens entament une musique agréable et entraînante. Elle la suit des yeux en cherchant dans ses souvenirs ce qui a pu attirer son attention avec tant d'insistance alors qu'elle ne reconnaît pas cette femme. Des fils, encore, se mêlent au rouge et noir exhalants le parfum poudreux d'un visage blafard sans expression. Les yeux de la Thouarsaise dérivent vers Judas et tout lui parait plus clair.
Diable, Pantin, Soleil, Faune, Phoenix.... Le monde se rétrécit. Le monde devient plus petit, plus intime, comme si une plume écrivait et récrivait un conte à l'infini.

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