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[RP] Agitons nos coeurs.

Carlotha
    Beurk.


    Citation:

        A Vous, Messire Caton Le Censeur d'Acoma,
        De Moi, Eldrid Marina Béatrice de Vandimion,


      Messire,

      Si aujourd'hui je prends la plume pour vous écrire, ce n'est pas sans difficulté. Sachez que bien des fois, j'ai tenté de ne point m'y aventurer, préférant me complaire dans ce mutisme que de vous ouvrir bêtement mon âme. Et pourtant, plus le temps s'écoule, plus l'envie devient irrépressible. Je... Je ne sais pas si vous vous souvenez vraiment de moi... De... Nos échanges, de notre rencontre. Mais cela a beaucoup compté pour moi. Ce n'est point sans rougir que je vous l'avoue. Cependant, je ne connais que très peu de choses de vous et cela me plairait d'en apprendre davantage.

      Je ne connais point les choses de l'amour, ce qui nait en moi est nouveau. Il me rempli de joie mais m'effraie à la fois... Pardonnez-moi d'ainsi délier mes mots, mes doutes. Je vais arrêter là, je vais être brève car... Cela me coûte de vous écrire... A ce sujet. Oui. Enfin... A bientôt.


        Avec tout mon respect,
        EMBdV.






_________________
Astana
Par une morne matinée dans le cimetière qu'est devenu Toulouse, dans un appartement venelle des Équarrisseurs : un bruit sourd. Puis un cri.

- « GhaaAaaAh ! »

Danoise lève le nez, un sourcil arqué, les châsses grises braquées sur la pièce adjacente.

- « Putain cette ville est tellement morte que même les pigeons deviennent suicidaires ! »

C'est pas faux. Ce qui ne l'empêche pas de quitter son siège dans un soupir pour voir ce qu'il se passe.

- « Athelstan ? »
- « C'est pas moi ! Il est passé par la fenêtre et a foncé dans le mur ! », en montrant le volatile KO du doigt.

Les deux têtes se penchent sur le côté.

- « Borgne et unijambiste... tu m'étonnes que le piaf veuille en finir. »
- « Il ressemble à ton cousin, je trouve. »

Regard noir synonyme de cours, Forrest, cours.

Bref.

Ainsi marque la découverte d'une lettre qui ne lui est de toute évidence pas adressée. Car Astana ne s'appelle malheureusement pas encore Caton.
À contenu sentimental, réponse pragmatique. Ou railleuse. Tout dépend de comment on voit les choses.

Citation:

    À vous, Eldrid Marina Béatrice de Vandimion,
    De moi, Astana d'Assay-Sørensen,


    Mon cher petit tendron,


    Force est de constater que votre pigeon s'est cassé la gueule. Et qu'il ne livrera jamais votre lettre à son destinataire initial. Croyez bien qu'après y avoir jeté un coup d'oeil, et une fois l'envie de vomir passée, j'ai longuement hésité à foutre le tout aux flammes. Volatile compris.

    Avant de me rappeler que j'ai été moi aussi un tendron débordant de niaiserie, un jour. Enivrée par les premiers émois que toute femme est amenée à éprouver un jour - sauf, peut-être, l'ancienne Comtesse de Toulouse, mais c'est une autre histoire. Le martèlement du palpitant, tout ça... oui, je suis rodée. Et laissez-moi vous dire que vous n'êtes pas sortie de l'auberge, malheureuse ! Je vous devine jeune, aussi je me permets de vous donner ce précieux conseil (qui vous sauvera la vie autant que votre intégrité morale) : ne vous foutez pas à plat ventre pour un homme. Jamais. Encore moins pour un homme qui s'appelle Caton. À une lettre près, ça fait « chaton » et vous ne voulez pas d'un type qui ronronne.

    Restez digne. Et ne lui parlez pas d'amour si vite. Vous dites ça et vous êtes finie. Il risquerait de lire entre les lignes, de traviole, et de croire que vous lui êtes toute acquise.

    Portez la culotte, Eldrid, portez la culotte.


      A.


    P.S : Ci-joint votre lettre. Des fois que vous vouliez revoir votre copie. Sait-on jamais.
    P.S 2 : Bon, après vous faites ce que vous voulez. Moi je m'en tamponne les clavicules. C'est pour vous que je dis ça.

_________________
Carlotha

[Dans le château de Dôle, on rigole.]

    C'est encore et encore chantonnant que l'Eldrid se meut. Meuh.

      _ Palapapapaaaah ! C'est que le quinzième... !
      - Euh, Eldrid, faites quoi là ?
      _ Bah je plie les serviiiettes ! Ça se voit pas ?
      - Mais... Vous savez qu'c'est pas vot' boulot hein ? Z'êtes porte parole pas...
      _ Porte serviettes ! Ah ah ! Qu'elle est drôle. Déjà, si j'ai envie de plier les serviettes, je les plie. Ensuite, si vous voulez m'aider, c'est pas la peiiiine de faire genre hein !
      - Non mais moi, j'suis pas payé pour ça, donc je le fais pas.
      _ Tu m'étonnes Nelson...
      - Bah c'est bien, au moins, z'avez trouvé un truc à faire de votre vie... !
      _ Haaaan ! Mais c'est troooop gentiiiiil ! Et c'est trop vraiiii … ! Euh... Vous vous foutez de moi là … ?
      - Hum, en fait, j'étais venu car y'a du courrier pour vous. Y'a encore Gaston qui s'est prit un obstacle, cette fois c'était Charles le crieur, il a cru à une attaque et a failli rameuter le peuple. Il fait fort votre pigeon.
      _ Déjà, c'est Alphonse, pas Gaston. Et c'est pas ma faute si votre crieur est pas capable de regarder ce qui lui arrive dessus, téh. Allez, filez moi ça.


    La môme récupère la missive, lâche les serviettes pour filer à son petit bureau, tout en chantonnant. Et comme curiosité oblige... Elle déplie mais... Bah naon. Elle ne connaissait aucune Astana d'Assay S-o bizarre-rensen. A tous les coups, c'était encore un paysan mal luné qui venait réclamer la taxe tavernière non remboursée pour son élevage de cochons. Petit haussement d'épaules, elle s'installe à son bureau donc, et lit.

    Et là... LA TEHON ! Mais grave. C'était le niveau au dessus de neuf sur l'échelle de la Honte. Sa première déclaration, en plus d'être sortie difficilement venait de se faire lire par... Une INTRUS ! Mais que c'était saaaaale ! Le nez se retrousse, elle râle, lève les yeux au ciel et se tape le front à plusieurs reprises. Stupide Pinson, stupiiiide ! A cet instant, elle ne pensait même pas à cuisiner Alphonse, son pigeon borgne unipattiste, afin d'obtenir réparation. Non, elle pensait surtout à... Comment faire en sorte de ne pas trop passer pour une buse. La première idée lui fut de ne pas répondre. Mais... Comme elle est terriblement bavarde et qu'elle sait qu'elle ne passera pas un moment sans y penser... Alors, elle attrape de ses fins doigts la missive devant rejoindre Caton et la crame avec sa bougie. Puis elle attrape sa plume.


      Citation:

          A Vous, Astana d'Assay-S(échec du o bizarre)rensen,
          De Moi, Eldrid Marina Béatrice de Vandimion,


        Madame,

        Tout d'abord... Je vous remercie de ne pas avoir immolé Alphonse, le pigeon. C'est que, voyez-vous, par chez moi, un coursier ça coûte certes un bras, mais un pigeon dressé, ça coûte clairement une blinde. Du coup, je ne suis guère pressée de me séparer d'Alphonse bien que ces derniers temps, il semble s'égarer un peu trop souvent. Je le soupçonne d'avoir fricoté avec une pigeonne lorraine. Ou alors d'être sujet au changement de saison. Enfin, je ne sais pas. Et puis, vous savez, pour moi, Alphonse, c'est un peu comme l’attardé de la famille qu'on a hésité à noyer à la naissance mais que finalement, on aime bien quand même. Sachez que je n'ai rien contre ces gens-là. Je m'en voudrais de vous offusquer d'une manière que ce soit !

        Mais venons-en au sujet principal... Ne pensez-vous pas que l'on devrait revoir le mot... Culotte ? C'est bizarre comme mot, n'est-ce pas ? Regardez donc ! Répété plusieurs fois, il ne veut presque plus rien dire ! Même écrit ! Culotte, culotte, culotte, culotte, culotte, culotte, culotte, culotte, culotte, culotte, culotte, culotte, culotte, culotte. Et puis, sincèrement, qu'est-ce réellement une culotte ? Où selon vous, doit s'arrêter une bonne culotte ? Et, connaissez-vous un bon fournisseurs de ces dernières ? Mais un pas cher s'il vous plaît. Je peux pas investir dans un coursier décent, alors dans des culottes... !

        Blague à part, revenons à l'essentiel. Puis-je savoir où cette fois Alphonse a décidé de prendre ses quartiers ? Je veux dire, vous étiez où lors de la réception de cette lettre ? Et sinon, est-ce que c'est vous qui lui avez arraché les plumes sur le haut de la tête ? Il est encore plus ridicule comme ça et ressemble à un de nos ivrognes du doux nom de Punquachien. Si c'est vous, du coup, je ne vous en remercie pas hein... !

        Sinon, je vous remercie de m'avoir renvoyé ma missive et d'avoir, par la même occasion, effectué un commentaire à ce sujet. Sachez que... J'en prends bonne note. Et que les premières délibérations de mon cœur ayant été mises à nu devant une personne de trop et pas la bonne... Bah... Que je vais peut être plus lui envoyer de lettre de cet acabit. Vous n'auriez pas une lettre type par hasard ? Et sinon, vous avez aimé combien de fois ?


          Avec tout mon respect,
          EMBdV.


        P.S. :         C'est quoi le machin dans votre nom ?




_________________
Astana
Citation:

    Tendron,


    Pour tout vous dire, la philosophie des culottes m'échappe quelque peu. Je sais, oui, qu'il ne faut ni les prendre trop petites ni trop grandes. Car dans le premier cas, eh bien vous ne rentrez pas dedans, voire elles vous sont si inconfortables qu'il vaudrait mieux ne pas en porter du tout. Et dans le deuxième, elles tombent. Alors certes, vous me direz que certaines n'ont guère besoin d'avoir une culotte trop grande pour la faire tomber... mais c'est une autre histoire. Dans laquelle il y a des nuances. Beaucoup. Et pas des moindres. Qu'est-ce qu'une bonne culotte, alors ? La définition varie selon les gens. Moi, j'aurais tendance à vous répondre que c'est un truc dans lequel vous vous sentez bien, mais les nonnes du coin vous rétorqueront plutôt qu'une fois dévouée corps et âme au Très Haut, les culottes vous vous en battrez l'orbite et que vous préfèrerez la ceinture.

    Votre dévoué Alphonse a choisi d'atterrir dans l'une des mes propriétés toulousaines. Un appartement planqué dans une venelle déserte. Que venait-il foutre ici ? Je n'en sais rien. Peut-être a-t-il un faible pour les roux, et qu'à la vue de mon homme de main il aura choisi de faire cap vers lui, atterrissant donc sur le mur d'à côté. Il se peut qu'Athelstan - mon homme de main - soit responsable du manque de plumes sur la tête de votre pigeon. Vous savez, les anglois sont de curieuses bestioles... Voulez-vous que je lui pose la question ? Mais je vous préviens, il risque de nier. Il nie toujours.

    Mais venons-en au fait. Vous me demandez si je possède une lettre type pour une déclaration. Eh bien non. Sachez que je suis du genre rude et venteuse - on m'a dit un jour "vous êtes une pierre morte" - et que de déclarations je ne fais guère. Bien sûr, il m'est arrivé - et m'arrive toujours - de dire des choses... de me dévoiler. Mais... il faut savoir lire entre les lignes, et ne pas prendre la mouche trop facilement. Ainsi, je doute que vous teniez vraiment à ce que je rédige un nouveau brouillon de votre lettre. Quoique ?
    Quant à savoir combien de fois j'ai aimé, Eldrid... C'est une bonne question. Avec le recul que j'ai à présent, je peux les réduire à trois. Réduire, oui. Avec le temps et l'expérience, on se rend parfois compte que ce n'était guère de l'amour mais rien de plus qu'une vague passion et/ou obsession.

    Excusez, voilà que je fais ma chouette, alors que je n'estime pas être si proche de la momie que ça.


      A.A.S


    P.S : il se trouve que je suis danoise d'origine, et que ce ø bizarre n'est autre qu'un o à la sauce de chez moi. C'est simple, vous n'avez qu'à le barrer !

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Carlotha
    Citation:

        A Vous, Astana d'Assay-S.,
        De Moi, Eldrid de Vandimion,


      Madame,

      Comme vous avez pu le voir, je ne me suis point tentée à votre o. Enfin... En réalité, je m'y suis tentée pleiiiiiins de foiiiiis ! Mais ils se sont tous retrouvés jetés par la fenêtre. Au début, ça me faisait de la peine, mais étant au château de Dole, on m'a dit qu'il y avait un gars juste pour ça, ramasser les lettres jetées par les fenêtres. Car ainsi, ça déstressait les parlementaires et en plus cela payait un pauvre bougre qui n'avait jusque là, aucun emploi. Il faut seulement veiller à ne pas jeter des courriers importants contenant des informations quelconques car vous ne pourrez jamais plus les récupérer. En effet, cet homme embauché dont je ne connais pas le nom, se balade avec une chèvre. Et c'est cette chèvre au doux nom de Browayeur qui ingurgite les fameuses lettres. Elle doit avoir la panse solide cette brave bête ! Je pense même qu'on devrait la payer elle plutôt que l'homme qui ne fait que la tenir en laisse. Qu'en pensez-vous ?

      Sinon, je vais tout de même vous remercier concernant la description d'une bonne culotte. Sachez que je la garde dans un coin car on ne sait jaaaamais si un jour, un sage tente de me poser une énigme sur cette étrange vêtement.Vous avez déjà côtoyé des nonnes ? Moi très peu. Certains disent qu'elles sont pire que les tyrans de toutes les contrées réunies. D'autres disent qu'elles sont gentilles. Mais moi... Je ne saurais me faire un avis sur la question. Peut être que je devrais ainsi passer quelques jours chez elles afin de pouvoir moi aussi me faire une opinion. Je me tâte !

      Toulouse ?! Ce doit être bien loin de chez moi en effet. Pour être sincère je suis vraiment trèèèès médiocre dans le domaine des cartes. Quel qu’elles soient. Étant à Pontarlier en Franche Comté...Il m'est difficile d'imaginer Toulouse. Vous y êtes toujours ? Vous faites quoi là bas ? C'est joli ? Vous avez des amis ? Vous pourriez comparer avec la Franche Comté ? Juste pour voir ?

      Ne posez pas la question à votre ami Athesouhaits, rien qu'à vous lire, il me fait peur. Et vu la tête qu'il a fait à Alphonse, promettez-moi de ne jamais lui confier vos cheveux ! Téh ! Car avec tout le respect que je dois à Alphonse, ça lui fait une sacrée tête de moche. En réalité, une tête pire que ça, mais dans le doute, je ne préfère pas l'écrire. Imaginez qu'il arrive à me lire, la GALERE ! N'est-ce pas ? Mieux vaut tenter de touuuut prévoir.Car nous le savons tous, les accidents arrivent par accident.

      Sinon, désolée mais Alphonse a voulu que vous m'aidiez pour cette lettre. Pensez-vous que je ne doive simplement pas lui écrire et attendre de l'avoir en face de moi ? Je crois que malgré ce que vous me décrivez, non, j'en suis même certaine, vous êtes quelqu'un de bien et capable de m'aider. Alors si jamais... Je veux bien cette lettre type.

      J'espère que vous allez bien et que vous n'avez pas arraché d'autres plumes à Alphonse.


        Avec tout mon respect,
        EMB.


      P.S. :       Tendron ça fait grave étron. Avouez que vous l'avez fait exprès.




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