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[RP] Remise en piste.

Jhoannes
Une pluie de coups s'abat sur sa tête, le blond fout ses deux bras en parapluie pour survivre au déluge. On lui crie des trucs, mais il n’entend pas grand chose, encore étendu comme il est dans la poudreuse, dos courbé vers les gambettes du type qu’il vient de faire tomber, en essayant d’encaisser ce qui lui tombe sur le museau.

Non ! Non.

Oh non, mon gros Jacquot,
Tu m’écraseras pas le crâne,
Je tomberai pas dans le noir,
Je suis traîne-savates et maître-connard,
Sur des décennies passées sur les routes,
J’ai vécu huit mille ans de poutrage,
Et brigandé fus à chaque carrefour...

Et là, tout d’un coup, Jhoannes capte un truc. Jacquot est furax, et Jacquot vient de faire une grave d’erreur d’inattention. Ou de jugement, peut-être. Jacquot pense qu’il a affaire à un troisième ferrailleur. Ouh, la bourde. T’es tombé sur un bâtard avec des angles recouverts d’une plaque de métal hurlant.

Dans ce brouillard de bagarre, le blond se redresse subitement sur un coude et abat l’autre sur l’entrejambe de son partenaire de danse. Comme une araignée qui vient de se faire embrocher le thorax, Jacquot, le voleur de bétail au gros bide, replie ses membres vers l’intérieur, et Jhoannes, pour essuyer sa colère ou sa honte, lâche un commentaire pas forcément nécessaire :

- Hé ouais mon con ! Protège tes burnes !
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En noir c'est Jhoannes.
En vert c'est Caillou, une de ses voix intérieures. Caillou est vil.
Siegfried.fechter
      - Le crâne, Jhoannes.


    Je l’aide a se redresser, ou du moins lui propose mon aide mais bon. Le scribe a le feu aux tripes à en juger par ses exclamations. Mon cœur bat encore la chamade dans ma poitrine, comme un tambour de guerre qui bats la cadence. J’adresse un franc sourire à Jhoannes en soufflant fort, tentant de reprendre la pleine maîtrise de mes émotions.

    Mais nan, le feu dans mes veines s’éteint petit à petit et le froid qu’il laisse à la place me force à m’appuyer contre le mur. J’attrape la lanière sous mon casque, la défait et le laisse tomber dans le sol dans un bruit métallique. J’éponge mon front en sueur et lâche un souffle qui se condense en buée. Putain, j’ai soif.

      - Mais les burnes c’est pas mal aussi.


    Mon regard se perds un instant sur le Bon Jacquot, cette masse informe en position fœtale qui se masse ce qui dois rester de son entrejambe. Pour peu, je jurerais que je vois des larmes. En même temps, je le comprends, je n’aurais pas aimé être à sa place.

    La hache d’armes une fois reposée contre le mur, je retire de ma ceinture les fers que j’avais pris le temps d’aller récupérer avant de partir. Aurais-je été seul, que je me serais contenté d’un sac pour leurs têtes, morts ou vif après tout ? Mais j’avais mes preuves à faire. De nouveaux amis à ne pas décevoir. Ils rentreraient vif au bercail. Enfin, après tout, un voleur de vache et des voleurs à la sauvette méritent-ils la mort ? En temps de famine, peut-être, mais le royaume des Francs n’est-il pas terre d’abondance ?

    Faisant tourner le fer autour de l’index et du majeur, l’homme semble réfléchir puis, regardant Jhoannes, lui en lance un après l’avoir sifflé pour attirer son attention.

      - A toi l’honneur Jhoannes. Puis, me tournant vers la danoise, lui en lance deux autres. Et ça, Asta’…. Na… C’est pour les tiens.

    Et, homme précautionneux que je suis, je prends mes deux fers secouant un peu la tête en rigolant. Je m’approche de l’homme que j’ai envoyé au tapis d’un direct au visage, pas joli à voir, tuméfié qu’il est. Mais il s’en remettra. Je le roule sur le ventre pour l’attacher. Puis le relève en position assise contre le mur. Je fais pareil avec le second, lui, il aura un œuf sur le front pour plusieurs semaines. Après le même petit manège, je l’assieds contre le mur et lui mets un peu de neige sur le front, à la fois pour soulager et pour le réveiller. Sans grande réussite, ne suis pas un médicastre.

      - Mouais, bon. Astana ? Jhoannes ? Demandais-je en haussant la voix. Vous auriez une corde qu’on puisse les attacher par la taille ?


    La suite n’aura pas été très glorieuse, ni très intéressante à raconter. Nous avons rassemblé les gaillards, par la pointe de nos armes s’il le faut. Je me souviens encore de la neige qui tombait et s’amassait un peu sur la visière de mon heaume et d’avoir eu un léger rire. Enfin un travail dans lequel il s’épanouissait pour de vrais.

      - Bon, il est temps d’aller récupérer nos primes. Tout est en ordre « Brise-mâchoire » ? Demandais-je à la Danoise.


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