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[RP] Pour un baiser

Apolonie
[Dans une chambre du château...]

Il a fallu l'attendre. Chlo n'est vraiment pas le plus empressé des écuyers. D'une pensée elle remercie encore Neils qui avait si bien su la servir. Un page qui lui désigne la pièce où elle s'engouffre, invitant le blondinet d'un ton sec à la suivre. L'évènement est important. A plusieurs titres. Et elle se veut à la hauteur de l'instant. Gandrelina ou quiconque qui a préparé cette chambre a pensé à tout, et un large paravent trône dans un coin de la pièce, une bassine de la taille d'un petit baquet laisse s'élever quelques volutes qui suggèrent que l'eau a été chauffée... Les épaules se délassent déjà, soupir d'aise. La voix se fait moins dure quand elle s'adresse à son écuyer.

Chlo, tu m'aides à avancer le paravent au centre de la pièce ?

Une fois la chambre séparée en deux, elle se place du côté du bac, Chlodwig hors de vue. Au moins cette fois-ci il ne bavera pas. Du moins faut-il l'espérer. Et comme elle ôte sa cape, sa chemise, ses braies, comme elle rince la poussière des chemins grâce à l'eau tiède, comme elle nettoie la fatigue du voyage, elle s'imprègne de la solennité du moment.

Tu m'sors la robe bleue s'il te plait Chlo ?
Celle en velours...


Cette robe reçue en cadeau pendant les joutes du Lavardin est une des plus belles qu'elle possède. Apolonie en dame, c'est toujours un évènement. La jeune femme est tellement plus à l'aise en braies et armée qu'en robe à faire des révérences... L'habitude des chemins et des voyages... Pendant si longtemps, elle a vécu dans des campements grouillant de monde, où le confort primait sur l'élégance, le rire et le partage sur la bienséance. Libertad... Elle les sait ailleurs... Elle ne les suivra pas. La jeune femme qui n'a jamais brigandé de sa vie, les a aidés à piller un duché. Pour plusieurs raisons personnelles ou pas, et un vrai idéal... Elle est redevenue elle-même, l'Apo en sommeil prolongé depuis sa ballade à la Cour des Miracles...

La cérémonie qui se tiendra bientôt revêt un sens particulier quand on en sait les motivations. Quand on connait l'amitié qui les lie, Sa Grace et elle, bien sûr, mais tout le reste aussi. La volonté de Marty d'ancrer Apolonie dans une voie plus sage, l'attachement de la demoiselle à l'Auvergne, qui fut pendant longtemps le dernier rempart l'empêchant de sombrer dans la violence et l'anarchie. Le travail acharné de l'ambassadrice, puis consul. L'amour pour ce duché qu'elle a toujours défendu, promu à l'extérieur des frontières... Pour lequel elle s'est investie depuis son plus jeune âge...

Des terres elle en possède déjà... Un petit domaine, près de Lignières en Berry. Presque habituée à sa condition de noble, elle mesure la responsabilité que représente un titre. Elle mesure également toute la portée de l'engagement vassalique. Un serment avec une réelle signification, des implications auxquelles peu réfléchissent avant d'accepter de recevoir des terres. Elle sait, pour l'avoir prononcé devant Johanara, que désormais ses actes rejailliront sur ses suzerains. C'est une terrible preuve de confiance et d'amitié que lui font la jolie baronne et le jeune duc.

Un frisson court le long de son échine, réveillant les petits cheveux en haut de sa nuque. Oui, une journée vraiment particulière. Un bras encore humide se tend sur le côté du paravent, récupérant sa robe tendue par Chlo. Une jambe fine, puis l'autre qui se faufilent dans le lin. D'une main qui se fait à la tâche, elle remonte le long des cuisses la robe et sa doublure, cueillant au passage les dernières gouttes d'eau qui vagabondent sur le corps de la demoiselle. Elle a retiré les bandes qui oppresse sa poitrine en temps normal, et enfile les manches larges, aux poignets brodés de fils d'or. Le velours recouvre le lin, ne le laissant visible que sur le décolleté, creusé en V sur sa gorge.

Avant de demander à Chlo de l'aider à lacer le dos, pour affiner la taille, relever la poitrine et souligner ses hanches, elle enlève le tissu qu'elle avait posé sur la psyché, la soustrayant au regard beaucoup trop inquisiteur de son écuyer, et s'y mire le temps de relever ses cheveux, ne laissant que quelques mèches onduler sur sa nuque. Quelques peignes sertis de pierres d'un bleu profond, pour rappeler la teinte de sa robe, un trait de khôl pour souligner l'azur du regard. Puis elle écarte le paravent, cherchant dans les yeux du jeune baron un assentiment. Le môme à la langue si bien pendue ne manquerait pas de signaler un quelconque défaut, elle le sait. C'est aussi pour cela qu'ils s'apprécient, même si bien entendu, il est hors de question de l'avouer.

Une relation amusée entre les deux jeunes gens, que beaucoup prennent pour de l'antipathie ou de l'agacement, eux savent bien qu'ils jouent. Et cette franchise en point commun, dans des instants comme ceux-ci, se révèle très pratique. Un léger rose qui colore ses pommettes.


Alors ? Ça va comme ça ? J'suis dans l'ton ?
Tu m'aides à lacer l'dos s'il te plait ?


Et de se tourner, se demandant s'il sait faire au moins... Les deux bandes fines de tissu pendent sur les reins, et les doigts plus habitués à tenir une épée, doivent maintenant jouer pour égaliser les lacets et les serrer sans étouffer la jeune femme sous le velours.

'Tain mais fais gaffe, faut que j'puisse respirer quand même...

Après quelques nouveaux essais hasardeux, il finit par s'en sortir. Habillée... Il ne reste qu'à se chausser. Le jeune homme ne semble absolument pas s'intéresser à la chose, et c'est à elle de fouiller ses affaires pour trouver les souliers finement ouvragés, sur lesquels Chlo avait honteusement marché à leur dernière visite au château. Une fois chaussée, elle vérifie, toujours, que le lien de cuir sur sa cuisse droite maintient bien la dague aux armoiries d'Orval. Ce cadeau de Johanara au moment de son premier anoblissement ne la quitte pas, comme le saphir de belle taille qui pare sa gorge d'un éclat doux. D'une pensée taquine elle se demande ce que Marty lui réserve... Un petit sachet de miettes peut-être... Un pot de miel grand cru... Un sourire étire ses lèvres à cette pensée, puis elle se tourne vers son élégant écuyer.

J'crois qu'il est l'heure nope ?
Va falloir que j'me fasse ... 'fin...


Un léger mouvement de tête, une inspiration, un sourire calme. Faire revenir sur le devant de la scène la demoiselle. Elle glisse son bras sous celui de Chlo, lissant de sa main libre le devant de sa robe. Un dernier coup d'oeil dans la psyché qui lui renvoie l'image d'une jeune femme beaucoup plus douce que celle qu'elle avait il y a encore peu. Les cernes ont presque disparu, le teint est rose, l'azur brillant... Les courbes pleines harmonisaient le velours de sa robe, le cou mis en valeur par son collier, les épaules droites... Une jeune dame, elle ne peut le nier aujourd'hui.

D'un pas moins vif que celui emprunté pour grimper jusqu'ici, elle entraine le baron hors de la pièce, descendant avec précaution les escaliers. Ce n'est pas le moment de tomber... Ce que l'on pardonnait à la jeune fille maladroite qu'elle était il y a un an serait d'un ridicule achevé ce jour. Arrivé au bas des marches, elle remercie d'un sourire Chlodwig.


Merci, je sais que ce ne doit pas être évident pour toi...
J'espère que la dame que je suis ne fait pas trop honte à son écuyer.


[La salle de réception...]

Des gens continuent à arriver, se rassemblant au fur et à mesure dans la salle de réception. L'émotion à fleur de peau, le sourire reconnaissant adressé à ceux qui ont fait le déplacement et emplissent de leurs discussions joyeuses la haute pièce du château. L'azur se promène sur les invités, un clin d'oeil à la jeune Elegie qui essaie de s'intégrer au mur dans un coin, elle irait la saluer plus tard, une inclinaison de la tête amicale pour Clothilde. Pour la plupart elle les a déjà salués sur le perron, mais rosit sous leurs regards entre curiosité et amusement de la voir ainsi apprêtée.

Semblant glisser sur le sol, empreinte d'une grâce toute diplomate qui lui a été utile au combat pour l'esquive et qui aujourd'hui permet de tenir son rang, elle s'approche de Regort, lui ébouriffant discrètement les cheveux, en signe complice de remerciement. Pour l'escorte, son amitié et sa présence en ces lieux, dont elle devine qu'elle n'est pas évidente. Puis elle va embrasser son ancien sergent-chef, auteur de la superbe cicatrice qui se devine à peine dans l'échancrure de sa robe.


Bonjour Yal ! Merci d'être venu... Chacun son tour il semblerait.
Si tout pouvait se passer aussi bien que pour toi... Je continue à faire le tour, n'hésite pas à demander à Marty si tu as besoin de quoi que ce soit.


S'amusant de s'improviser maitresse de lieux qui ne sont pas les siens, elle s'achemine, une lueur taquine dans le regard, vers d'autres convives. Elle remarque sa jeune filleule, au bras d'un voyageur avec lequel elle a devisé quelques fois en taverne.

Bonjour 'Théa ! Pas trop intimidée ?
Un peu plus de monde que pour ton baptême, mais bon, tu me connais, j'ai toujours envie de voir plein de gens...
Bonjour Colhomban, ravie de vous revoir, surtout en cette occasion.


Clin d'oeil espiègle à son amie, qui sait qu'Apo, justement, le monde, elle n'y est pas si attachée, appréciant tout autant les moments de calme et de solitude que la joie active des réunions. Du coin de l'oeil elle a repéré Galswinthe qui se fait plutôt discrète elle aussi. Un petit salut de la main, pas le temps d'aller l'accueillir mieux, devant elle déjà son futur suzerain.

Contrevenant à leurs habitudes, elle ne lui saute pas au cou, évite de le bisouiller, et ne se pose pas sur ses genoux en se moquant gentiment de tout et n'importe quoi pour l'embêter. Un large sourire pour s'annoncer, la malice la pousse à esquisser une gracieuse révérence devant le duc de Billy, qui fait naitre un début de rire complice.


Bonjour Ma Grace... Toujours sûr ? Elle espère qu'il apprécie les efforts qu'elle a fait, et l'assemblée réunie en ses terres. Un moment qui peut-être ne se reproduira pas de sitôt et dont elle déguste chaque seconde.
Merci en tout cas, le cadre est magnifique et le buffet parfaitement dressé.
Tout ce monde réuni pour me voir à genoux, je suis flattée.
Je vais, si tu le permets, saluer encore quelques arrivées, et tu me diras quand on commence ?


Une bise déposée légèrement sur la joue du moulinois. Une rafale de souvenirs qu'elle repousse d'une pensée, sachant qu'il sera bien temps de les laisser affluer lorsqu'ils seront face à face, elle un genou au sol, tissant avec leurs mots un lien des plus forts. Pour l'instant elle cherche Alayn des yeux, le rejoignant alors qu'il se plie au rituel plaisant des salutations à son tour. Arrivée devant lui, elle sent la douce chaleur qu'il attire immanquablement rejoindre ses joues, ébauche un tendre sourire, et liant leurs mains effleure de l'azur la petite foule qui commence à prendre place. Althiof près du buffet, Beths avec Clothilde, Kory près de son époux, Legowen, Yal, Regort, Elegie, Gals, Thea, Col... Nalu se faisant Auvergne petit à petit, et d'un battement de coeur oublié elle les remercie d'être là. D'un regard vers la porte, elle espère que les derniers ne tarderont pas à se présenter, priant pour que Modsognir, et bien sûr sa tornade blonde aient pu se libérer.
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Co-fondatrice avec Amberle du fan club de Constant Corteis.
Colhomban
La réplique est en bouche, frémit presque sur le bout de la langue. Mais la marraine salue poliment la filleule et le cavalier fait bonne figure, saluant tout un chacun avec fortes révérences. Il y a du beau monde, à croire que le Bourbonnais compte un nombre incalculable de nobles à qui distribuer des terres. Ce genre de représentation manque en Périgord, et le jeune homme s'en fait la réflexion, notant dans un coin de sa tête que des joutes nobiliaires avec écuyers seraient une bonne animation les dimanches...

La salle est vaste, éclairée par des centaines de chandelles, la cire chaude s'écoulant lentement le long des chandeliers forgés. Cela fait un moment qu'elle doit être dans l'attente la future anoblie, mais son sourire de mise semble vraiment à l'aise. Surpris Col se penche vers Thea pour savoir si tout va bien. La jeune femme était soucieuse à leur départ et indécise devant la grille du domaine.


Dame Thea, vous plairait-il de prendre place calmement dans une alcôve de la pièce en attendant que la cérémonie commence ?
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Ninon914
Une journée chargée, des tas de tâches à terminer, des courriers à écrire, vite faire encore ça avant de partir, et ensuite une course effrénée, l'angoisse d'arriver en retard, et bien sûr qu'elle était en retard, comment rattraper ce temps qu'elle avait vu filé sans réussir à l'arrêter. Sitôt dans la cour du château, sans perdre un seul instant, elle sauta en bas de son cheval, jeta les rennes à l'homme qui se trouvait à proximité, et fila à toutes jambes vers les portes questionnant le personnel sur son passage, sans prendre même le temps de s'arrêter pour entendre la réponse.
Le bruit et la lumière lui indiquèrent qu'elle était enfin arrivée, et la rassurèrent, s'il y avait du bruit, c'est que la cérémonie n'avait pas commencé, enfin, c'est ce qu'elle espérait de tout son cœur.

Elle s'arrêta pile devant l'entrée, et un doigt sur la bouche, elle fit signe au valet de ne pas l'annoncer, passa une main rapide dans sa chevelure, essaya de reprendre un souffle normal, et se pencha vers l'homme en lui demandant si rien ne clochait dans sa tenue.

A voir sa mine dubitative, elle compris qu'il avait quelques doutes, mais rien de grave, sans doute, sinon il lui aurait dit. Les battements de son cœur s'étant enfin apaisés, elle essaya de se composer un air digne et entra discrètement dans la salle de réception.

Mazette ! Mais il y a foule ! Elle senti le rire la gagner, mais qu'avait-elle donc craint ? Que tout le monde remarque son retard ?


Un immense soulagement gagna tout son corps qui se détendit aussitôt, son regard se porta, serein, sur l'assemblée, à la recherche de son amie et du Duc. Les ayant aperçut, elle se dirigea vers eux, notant au passage la présence de nombreuses connaissances. Apo avait quitté Marty et évoluait parmi les convives, elle se planta devant elle, lui obstruant le passage

Bonsoir dame Apolonie, vous êtes en beauté ce soir, et je suis ravie de vous revoir en cette occasion.

Un grand sourire éclairait son visage, une lueur espiègle au fond des yeux, elle devait faire un gros effort pour ne pas se jeter au coup de sa maire préférée et la bizouiller sans vergogne.

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Actif
Anyenka
terrain de soule de Moulins... bien plus tot...

L’air était de plus en plus froid, le vent, les nuages et la pluie avaient prit la place du soleil et Any grelottait dans sa tenue de soule. L’équipe s’améliorait, ses coéquipiers étaient motivés et nombre d’entraînement leur permettait de voir ce qui n’allait pas dans leur façon de faire. Habituée à donnée des ordres, elle ne se privait pas pour hurler à tout va sur tel ou tel de ses souleurs qui ne bougeait pas assez vite ou qui commettait des erreurs.

Allez bouges moi donc tes fe…..

Elle fut interrompue par une voix presque stridente. Un gamin courrait dans sa direction les joues rosies par la course et lui tendait une lettre.

Dame Anyenka, Dame Anyenka ! ! !
Y’a du courrier pour vous. Ça vient du Duc d’Billy. I’ parait qu’c’est urgent m’dame.


Le petit reprenait difficilement son souffle. Any lui prit vivement l’enveloppe des mains en lançant aux souleurs :


Faites donc une pose et reprenez ensuite.

Elle marcha vers le bord du terrain en craquant le saut de Marty et ouvrit le courrier. Son regard le parcouru à toute vitesse, le petit sur les talons. Invitation …. Anoblissement… Apo…

Arg je dois déjà être à la bourre….

Elle rangea rapidement le papier dans la besace qu’elle laissait traîner sur le bord de terrain, sortit 2 écus de sa poche et les lança au gamin.

Tiens pour ta peine petit.
File demander à ce qu’on me prépare Rousseau. Je part dans l’heure
.

Le gamin la connaissait bien et il se doutait qu’il recevrait deux écus de plus pour la commission. Elle le vit filer au pas de course et sortit du terrain en laissant son équipe à l’entraînement. Elle attrapa ses affaires en hâte et prit la direction de sa chaumine. Pas le temps de s’arrêter… et elle n’avait pas de nourrice ce jour. Harmony lui gardait Elric pour encore quelques minutes et Flav qui travaillait encore à la caserne.
Décidément rien n’allait comme il fallait.


Chaumine d'Any et Flavius à Moulins .

En entrant chez elle, elle fonça dans sa chambre choisir une robe digne des festivités. Elle en dégota une encore belle et fit une toilette rapide. Elle l’enfila et peigna ses cheveux bouclés qui tombaient en cascade dans son dos.

J’en tirerai rien… pfff

Elle haussa les épaules et sorti de la pièce après un dernier bref regard dans son miroir. Harmony rangeait ses affaires. Elle lui demanda de préparer Elric. Elle le prendrait avec. En espérant que le petit se fasse assez discret.

Met lui de beaux vêtements Harmony… nous nous rendons chez le duc de Billy pour une cérémonie officielle.

Après avoir rédiger une brève missive pour informer Flavius de son absence pour la soirée et peut-etre pour la nuit, Any sortit vérifier que le cheval était apprêté au voyage. Quand elle s’eut assurée que tout était en ordre elle s’arma, on ne savait jamais sur qui on tombait sur les routes… Rousseau semblait ravie de se dégourdir les pattes. Harmony la rejoignit tenant le gamin par la main, du haut de ses deux ans. Elle grimpa en celle et la muette lui remit le petit entre les bras. Any l’installa devant elle, le tenant d’une mains, dirigeant sa monture de l’autre, elle remercia la jeune femme qui lui faisait signe et prit la route.


Domaine de Billy

Le vent glacial frappait de plein fouet et Any enveloppa le petit, qui riait beaucoup de chevaucher ainsi, dans sa cape de voyage épaisse. La route lui parut longue, elle profitait pour chanter quelques chants traditionnels de ses îles natales à l’enfant qui la regardait émerveillé. Dans son regard elle lisait déjà le caractère d’Alan, la détermination… mais aussi toute cette tendresse que peu lui connaissaient.


Ollaaaaaaaaaa !


Elle fit freiner Rousseau en arrivant devant les portes du domaine. Les gardes se tenaient à l’entrée et elle les salua. On lui demanda de décliner son identité, chose qu’elle fit tout naturellement.

Dame Anyenka Varthak de Marcenat... je suis attendue je pense.

On la laissa entrer sans plus de procédure. Et à l’intérieur, déjà nombre de domestiques l’attendaient pour la prise en charge de ses effets personnels.
Elle confia le hongre à un palefrenier et on la fit entrer dans un salon ou les convives étaient réunis. Tenant son fils à la main, elle tenta de se faire discrète en allant rejoindre la place qu’on lui indiquait. Elle adressa un salu respectueux à son suzerain, espérant de pas recevoir en échange de gros yeux, mais tout le monde semblait regarder ailleurs. Apo avait fait son entrée dans une robe somptueuse. Any prit le petit sur ses genoux, et sourit devant la scène.
Clothilde

Salle de réception du Château de Billy.

Très confortablement installée, Clothilde se remettait gentiment du voyage, main posée sur son ventre tout rond.
Beths vint à elle, lui apportant des gourmandises dans un tissu immaculé qu'elle déposa sur les genoux de la future maman.

Bonjour Clo, tu m'as l'air en parfaite forme. Tient, voila de quoi vous nourrir tous deux. Au fait, Clo, je ne sais plus si je t'ai félicité pour les fêtes que tu as si bien organisées pour le voyage en BA de notre Roy. Donc si j'ai oublié, eh bien ... je te félicite aujourd'hui!

Clothilde lui adressa un grand sourire.

Bonjour Beths ! et grand merci pour ces friandises qui flattent ma gourmandise, gourmandise exacerbée depuis quelques mois d'ailleurs !
Merci également de tes félicitations, qui me touchent vraiment. Je les transmettrai à mes collaborateurs du Comité des Festes, dont Kory et Al, d'ailleurs.

Les deux jeunes femmes picorèrent dans les gourmandises apportées par Beths.

Je t'en apporterai d'autres ! Il y a plein de choses dans ce buffet! Sinon, comment vas tu ?


Clothilde lui murmura avec une petite lueur dans le regard :
Beths, sais-tu que tu fais une parfaite Maistresse de maison ?...

Clo allait donner de ses nouvelles, lorsque s'approcha Kory. Bises partagées, et réponse de Clothilde aux deux jeunes femmes présentes à ses côtés :

Et bien écoutez, mes amies, je vais plutôt bien. J'ai pris un peu de repos bien nécessaire après les festivités, histoire d'être en forme pour l'arrivée de notre nouvel héritier !! Arrivée qui n'est plus qu'une question de jours à présent...

Doux sourire, main gauche se posant sur son ventre arrondi par la vie qu'elle portait en elle, main droite portant avec gourmandise un nouveau petit four du tissu servant d'assiette à la bouche de Clothilde.

Arrivée d'Apolonie dans une magnifique tenue. Nouveaux invités, que Clothilde de St-Nicolas salua d'un signe de tête.
La cérémonie ne tardera plus sans doute.

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jtm
Chlodwig_von_frayner
Il jeta un léger coup d’œil dans la pièce. Visiblement, elle avait été spécialement apprêté pour l’occasion, un baquet trône dans un coin, tandis que replié dans un autre se dresse un paravent. Le tout était parfaitement adapté à la situation. Une douce chaleur régnait tranchant allègrement avec le froid mordant du dehors. La cheminée visiblement bien approvisionnée en bois de chauffage y était sûrement pour quelque chose. Il vérifia instinctivement qu’il n’y avait pas besoin de rajouter une bûche, autant pour son confort que pour celui de sa dame. Enfin… non à dire vrai c’était plus pour celui d’Apolonie, mais cela il ne se le serait jamais avoué. Il préférait encore lui envoyer une petite pique bien sentie à la suite de laquelle il se retrouverait une lame plaquée contre la gorge. Leur relation était ainsi et ils ne désiraient pas qu’elle soit autrement. Étrange d’ailleurs que tout le monde pense qu’ils ne s’aimaient pas alors que.. Bah… qu’importe dans le fond ce que pensait la majorité des gens… si ils avaient su que Chlo aurait préférer mourir plutôt que d’avouer qu’il l’aimait bien, mais qu’il aurait également préféré mourir plutôt qu’il lui arrive du mal. En même temps… il avait si peu de vrais amis que les rares notions d’honneur qu’il avait pu ingurgiter, exacerbées avec le temps, ajouté à cela un orgueil sans bornes faisaient qu’il plaçait souvent ses proches au dessus de beaucoup de choses.

A sa demande, il mit en place la protection de toile qui coupa bientôt la pièce en deux. Elle et le bain d’un côté, lui et les affaires de l’autre. En d’autres temps peut être aurait il tenté de regarder ce qu’il se passait de l’autre côté… il y avait des tas de solution : un trou fait à la va vite, un espace sur le bord laissé libre, une chaise placée à dessin… Mais non… Bien que… le spectacle fut toujours des plus agréables pour les pupilles, sa dernière tentatives lui avait apporté assez d’ennuis pour cela, et était trp récente qui plus est. Il laissa alors la dame d’Orval se délasser un peu.

Il ne perdit pas de temps pour autant, portant la main à son cou, il détacha la broche qui retenait sa cape qu’il plia et posa sur ses affaires, puis se fut au tour de sa chemise de suivre le même chemin. Elles avaient été trop salis et abîmées par le voyage, de plus elle ne convenait guère à un pareil évènement. Fouillant parmi ce qu’il avait apporté, il en dégagea un surcot de velours brodé d’hermine, dernière acquisition de grand prix qu’il enfila rapidement, avant de recouvrir le tout d’une longue cape de zibeline. Le prix de cette pièce ne vous sera pas communiqué, ni même la manière dont le jeune baron s’était procuré l’argent nécessaire… certains parlaient de l’argent de la prise de Reims… d’autres encore de détournements de l’argent prise à l’Anjou par le Poitou… d’anciens membres de sa famille y étant liés… Certaines rumeurs quant à elles n’hésitaient pas à affirmer qu’il s’agissait de pots de vins qui lui avaient été versés pour acheter son silence suite à certaines mauvaises actions commises dont il aurait entendu parler. Peut être avaient elles tord… ou toutes les trois raisons, le mystère restait entier. Une chose était sure, il avait de l’argent et n’hésitait pas à l’afficher.

Il ajusta comme il put sa nouvelle tenue, n’hésitant pas à remettre sa fibule en or décorée de pierreries de façon à ce que la cape couvre ses épaules de la façon dont il le désirait. Et puis soudain la voix retint son attention.. Il détourna les yeux en direction du paravent… la robe bleue… Où était elle ? Timidement d’abord puis franchement… parce qu’il le fallait bien, il fouilla dans le sac jusqu’à repérer le vêtement qu’il n’avait jusque là jamais vu. Il sourit lorsqu’il le déplia, ne pouvant qu’apprécier l’élégance et la qualité du tissus. Velours… Eh bien… elle aussi visiblement avait des fonds secrets, car ce n’était pas une simple seigneurie qui rapportait autant, lui-même avec une baronnie avait du mal à subsister en menant grand train… Un brin rêveur, il lui apporta et la passa par-dessus le paravent. Un léger espace entre deux planches mal ajustées lui laissa entrevoir le dos de l’Orval… Léger arret du Chlo, réflexe masculin éculé, yeux qui se figent et tentent de mieux entrevoir d’autres endroits plus… intéressants, puis yeux qui se ferment et la robe qui se retrouve posée par-dessus le paravent. Non… on évitera cette fois…

Il tourna le dos à la tentation et se plaça près de la fenêtre, laissant son regard vagabonder sur le paysage froid et triste de l’hiver auvergnat. Les arbres avaient presque tous perdus leurs feuilles désormais (si ce n’était pas tous) et l’on pouvait distinguer, au-delà de l’enceinte qui protégeait le château, quelques paysans qui s’activaient. Puis un peu plus loin, il cru voir un animal traverser un chemin… un renard peut être… ou un sanglier, mais il était trop loin pour qu’il pu l’identifier à coup sur. Une nouvelle année se terminait… venait le moment tant redouté… les grandes froidures, les maladies… la mort peut être pour les moins vigoureux et les plus miséreux. Il se prit à penser à ses terres en lorraine… Là bas, il faisait bien moins chaud qu’ici… il faisait confiance à l’intendant nommé par feu son oncle mais… savait on jamais. Une visite sur ses terres s’imposerait à coup sur. Son doigt s’aventura sur la vitre que la chaleur intérieure avait emplie de buée. Machinalement, il dessina un R… puis un C… puis quelques entrelas indistinct qui ne représentaient pas grand-chose pour quiconque, sauf peut être pour lui… et encore. Le temps passait, s’écoulait, apportant avec lui son lot de tristesse. Et à présent qu’il avait enfin cru trouver un instant de repos, voir peut être de bonheur… rien… oui rien ! Et le voilà qui se retrouvait entraîné dans un voyage qui pouvait être le dernier vu la longueur et les provinces traversées. Mais non il suivait… et tout ça pour quoi ? Pour respecter une promesse qu’il avait prêté une lame sous la gorge ? N’importe qui lui aurait dit qu’elle n’avait pour cela aucune valeur et qu’il pouvait donc s’en considérer comme délié; mais en avait il réellement envie ? Voulait il se retrouver dans sa maison de Montbrison, casé, avec sa cousine, à rester là à ne rien faire ? Se sentirait il exister comme à chaque fois qu’il prenait la route sans savoir où il allait ni ce qu’il ferait ? Non bien sur, il en avait besoin de se sentir vivant. Avouerait il un jour que s’engager en politique n’était dans le fond que le résultat d’une promesse faite à son père ? Des mots jetés en pagaille, un oui arraché par un mourrant à un fils qui ne l’avait que trop déçus et qui venait de le faire une dernière fois, par un homme qu’il haïssait désormais pour avoir tenté de mettre hors de portée toute notion de bonheur à laquelle il aspirait et dont à présent par sa faute s’en trouvait dépourvus et dont il voyait chaque jour s’éloigner la possibilité de l’avoir enfin. Même mort il continuait à le tourmenter et à faire peser sur son âme la perspective d’un engagement. Sa main se crispa un instant et balaya les dessins sur la fenêtre… ils lui rappelaient trop une certaine nuit… trop une certaine… son nom ? Il l’avait oublié… l’avait il un jour su ? Il s’en fichait… foutue nuit…

La question de sa dame le fit se retourner… pour pouvoir contempler un aperçu seulement de ce qu’il avait pu voir le soir du bal… la dernière fois. Pas la même robe certes mais… comment lui dire qu’il la trouvait magnifique là dedans ? Hors de question et puis… il ne faisait que rarement de compliments. Pourtant c’était mérité. Il se força à sourire, en effet, comment être triste dans un pareil moment ? Comment avait il pu penser à ce genre de choses alors que tout le monde se trouvait réunis pour un évènement joyeux. Il capta l’éclat amusé de l’azur, tenta de ne pas rendre un regard rendu terne par ses noires pensées… le rose monta aux joues de l’Orval… Quel nom étrange… qui résonnait comme une pierre précieuse aux oreilles du jeune homme, sans nuls doute l’écrin était il à la hauteur du contenu ce soir là.


Un peu trop bleu peut être…

La seule phrase qu’il eu pu dire sans trahir l’ambiance habituelle qui règne entre eux deux. Que rajouter de plus ? Si il prononçait le moindre mot supplémentaire sur la tenue, il allait lui dire qu’elle était belle. Humpf.. Elle qui avait visiblement assez d’argent pour s’acheter de tels habits aurait au moins pu lui en donner un peu… Même si ça ne se voyait pas il en avait besoin… pour s’acheter à manger par exemple. Il soupira… le torturerait elle jusqu’au bout ? Il se dirigea vers elle et prit les deux lacets de soie dans les mains. Elle croyait peut être le prendre à contre-pied avec cette demande mais ce genre de robe n’avait plus guère de secret pour lui. Et même si il avait plus appris à les délacer qu’autre chose… Izarra lui avait bien montré comment faire. Les doigts s’affairèrent bientôt sur les boucles où devait passer la soie, effleurant au passage la peau tiède, blanche et… oui douce. Étrange d’utiliser ce genre de qualificatif lorsqu’on parlait d’Apolonie… et pourtant… rendu nerveux par l’exercice imposé, il serra un peu trop fort, déclenchant une réaction vive de sa dame. Le cœur s’accéléra… Mais mince à la fin, d’où lui venait cette envie de bien faire ? Nouveaux essais, nouveaux échecs. Enfin, il parvint à obtenir quelque chose d’à peu près bien… en tout cas, elle en semblait satisfaite.

Il la laissa terminer ce qu’elle avait à faire, adoptant une nouvelle fois son air distant et ennuyé, un tantinet hautain, se retenant de justesse d’essayer de jeter un regard dérobé en dirction du décolleté. Non, cela lui a valu trop d’ennuis. De même qu’il la laisse s’admirer une dernière fois dans la psychée. Quoi qu’il la comprend, pour le coup c’était plutôt bien réussit. Elle semblait même un peu nerveuse, que se soit dans ses propos ou dans ses actes qui, par moments, sont un brin maladroits. Une dame ou presque, une jeune fille en tout cas. Voilà qui était un peu inhabituel pour elle, bien que depuis quelques temps, elle s’évertua à changer sa façon d’être, ce qui n’était pas pour déplaire au baron qui pouvait ainsi mieux régaler ses yeux des formes qui emplissaient plus surement une robe, qu’une chemise et des braies… l’écrin…


Allons, je crois qu’on nous attend, enfin qu’on t’attend, pas la peine de les faire patienter, je sais que tu aimes te faire désirer et ainsi pousser au crime les mâles en manque, mais je crois que cette fois ci ta simple présence suffira. Et puis… tu n’oublieras pas de préciser que ton écuyer est sensé t’épouser à la fin des deux mois, comme tu l’avais précisé il y a quelques temps, sinon je serais obligé de repousser toute la soirée les assauts déplacés des uns et des autres. Et explique bien les moyens que tu utilises pour me torturer… Moui ça m’aidera grandement pour mon travail.

Il avait réussit à noyer le compliment parmi une foule de reproches (si on pouvait appeler ça des reproches) tant mieux, il espérait juste qu’elle n’avait pas saisit sans quoi… il ne serait plus crédible. Elle passa son bras au sien… finit les derniers préparatifs sous le regard exaspéré de Chlo. Mais oui elle était parfaite, le poussait elle à bout exprès pour qu’il lui dise ? Quoi qu’il en soit, il ne lui ferait pas ce plaisir, et puis quoi encore ? Leurs pas les conduisent en bas de l’escalier, prudemment. Quel étrange couple forment ils… Improbable… et éphémère, en tout cas de circonstance. On eu put croire un instant qu’ils étaient du même monde, du moins Chlo se laissait il, le temps d’une soirée, le croire, mais les questionnement de l’Orval le ramène à la réalité, elle s’enquiert si elle ne lui fait pas honte, si eut égard à son rang et à son titre elle n’abuse pas… Comment lui dire que si il lui permet… il y a une raison ? Que si il ne lui fait pas plus sentir que ça sa mauvaise volonté, il s’agit d’un accord tacite ? Non ça c’est à elle de le découvrir, à elle de comprendre les méandres de son esprit tordu et inaccessible au commun des mortels. Même lui n’arrivait pas à saisir le bien fondé de ses actions alors… Il n’était que le résultat de formatages successifs et plus ou moins réussit… Il était lui quoi… un Chlo… Ses lèvres s’approchent de son oreille et laissent échapper un chuchotement…

Ne pense pas à moi… pas aujourd’hui en tout cas.

C’est un compliment qu’il lui fait, et il le sait. Reste à savoir comment elle le prendra. Cette simple phrase qui pouvait sembler anodine était chargé de sens. Tellement inhabituelle qu’ici elle prenait des proportions démesurées pour qui savait la décrypter. Il reprit son air froid, pour ne rien laisser échapper, et braqua ses pupilles devant lui pour qu’en cet instant nul regard ne puisse lire dans le sien, et surtout pas celui d’Apolonie. Entrée dans la salle de réception, les conversations se calment un instant, ça et là, s’échappent quelques chuchotements. Et lui de la laisser aller saluer les invités qu’elle connaît.

Sa cape tourbillonne légèrement lorsqu’il se dirige vers le buffet… prendre un verre… et attendre la suite. L’évènement n’était pas anodin, les invités non plus. Si l’Orval voulait le présenter, elle saurait où le trouver. Ce soir, c’était un vrai Chlo qui se tenait là, pas le gamin impertinent qui prenait parfois le dessus lorsque la situation le permettait, mais celui qui un jour prendrait sa place, celui qui avait été créé de toutes pièce par sa famille pour prendre la suite de sa mère à la tête du duché de l’Aigle… Mais ça… qui le saurait ?

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Modsognir
Modsognir, invité à l’anoblissement de son amie, prépara son cheval rejoindre le château de Billy. L’invitation de la part d’Apolonie pour assister à son anoblissement ne pouvait que se répondre par l’affirmatif. Des amis comme elle n’a nul besoin de plusieurs doigts pour compter le nombre. Drôle d’amie, drôle de lien mais ils aimaient se retrouver, parler, rire, se chercher….mais toujours se trouver à la fin. Elle la trépidante, la combattante, la loyale. Mais elle aussi l’amoureuse, la douceur, la chaleureuse, l’amie. Il avait mis un certain temps pour l’appréhender, elle, cette femme, au doux visage qui vit mille choses à la fois. Elle, cette ancienne ambassadrice dont il connaît ses qualités, elle cette dame qui est devenue son amie par multiple discussions, par la connaissance de l’autre. Tant de préjugées nuancé au fur et à mesure pour disparaître à jamais. Elle, cette sirène qui vient épanouir le seul regard d’un homme par son troublant visage. Elle, cette muse qui écoute avec bonté ses proches. Apolonie avait toutes ces qualités qui faisaient d’elle, oui elle, une amie très chère à ses yeux. Sa demande d’être présent à son anoblissement ne pouvait se répondre donc que par « oui ».

Le matin il se leva plus tôt que d’habitude pour rejoindre le château de son ami. Ami donc il avait beaucoup de passé avec lui et un fort lien aussi….malgré le refus du roturier. Il prépara son Ether et s’habilla de son large mantel pendant jusqu’au sol. Il mit ses bottes, une chemise achetée chez le meilleur tisserand du village. Il mangea un peu avant de partir et sortit de chez lui prenant une couverture pour le village.

Il monta sur son cheval et prit le chemin du château de Billy. Ether connaissait ce trajet pour l’avoir fait il y a peu lors d’une soirée assez……spéciale pour Modsognir. Il galopa vers le château réfléchissant aux personnes qui allaient être présente. Son esprit divaguait mais Ether avait compris où était sa destination, ce qu’il valait mieux


[Château de Billy]


Il arriva devant les grilles du château, la brume s’étant soudainement levé lorsque le château apparu. Le sol légèrement gelé, les arbres sans leurs feuilles, le soleil pointant doucement ses rayons de clarté. Le château dégageait le ciel pour montrer la splendeur de la journée, l’anoblissement d’une personne, la réunion d’amis, le festin d’une vie partagée…..une journée de bonheur.

Il fit un signe de la tête aux gardes qui surveillaient l’entrée du château. Un signe de la tête pour le remercier et il entra dans la demeure. Il amena son cheval vers l’écurie et lui donna un de foin pour se restaurer.

Il s’avança vers l’entrée de l’imposante bâtisse et poussa la porte d’entrée. Il entendit du bruit dans la salle qui donnait sur le couloir où il se trouvait. Il entra doucement ayant peur de voir qu’il arrivait trop tard. Il poussa la porte, le sourire aux lèvres, la main légèrement moite ne sachant qui il allait bien trouver.

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Elegie2
Collée contre le mur soupirant de ne connaitre personne, la jeune fille regrette presque d'être là, mais une promesse est une promesse. Apercevant son oncle et parrain et Kory qui entrent dans la pièce et sa tante lui offre un sourire chaleureux qui a le don de la réchauffer. Elégie fait un grand signe de la main et sourit.

L'atmosphère est joyeuse et les convives arrivent les uns après les autres. Se hissant sur la pointe des pieds, elle tente de reconnaitre l'un ou l'autre aperçu au banquet pour le passage du Roy. Apolonie apparait enfin toute de bleue vêtue, elle est radieuse et superbe. Un homme à sa suite que la jeune fille n'a jamais vu mais qui semble attaché à ses pas. Elégie répond au sourire de la dame d'Orval et s'avance un peu avant pour ne rien perdre de l'allegeance. Une main s'attache à la porte et en fait grincer les gonds, un regard furtif en arrière et entraperçoit Modsognir qui passe la tête. Enfin trois personnes que je connais se dit elle se retournant pour s'attacher à suivre sérieusement la cérémonie

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Martymcfly
D'échanges en échanges, de conversations en conversations, de salutations en salutations, de courtoisie en courtoisie, d'amabilité en amabilité. Voilà comment se déroulait le début de cette cérémonie dont de plus en plus de monde attendait le début. Sans doute pour pouvoir se sustenter par la suite. Mais Marty avait dit que l'on pouvait, le temps que l'anoblie du jour s'habille ! Rhooo !! Du coup, ba il s'en privait pas le Duc. Et de petits fours gobés en canapés avalés, il déambulait au gré des invites qui rejoignaient la salle de réception, escortés par des valets de Billy. Et c'est qu'il y en avait beaucoup des invités ! Elle avait prévenu tout le monde la garce... Va falloir rajouter des sièges à ce niveau là ! Et c'est ce qui se fit d'ailleurs, Barbelivien le comprit de lui même. Faisait des progrès le petiot.

Beths paraissait aux anges. Tel un papillon de lumière, comme une Cindy, sa Dame était gaga et maintenait le bras du Duc avec légère pression, signe de leur attachement récent. La fille de Themis qui grandissait de plus en plus était arrivée, saluant de la tête ceux qu'elle connaissait. Elle trouverait peut-être un futur époux ici ? Sauf qu'il n'y avait pas trop de célibataire noble aujourd'hui. La Baronne d'Herment également, rayonnante, à croire que quelque chose avait changé dans sa vie, ce devait être son retour au conseil très certainement... à moins que. Hmm... En tout cas, Marty prit plaisir à la saluer d'un signe poli de la tête quand il la vit s'installer. Althiof avait peur que la Gondole se dessèche, pourtant... On aurait pu patauger en ce moment... Kory riait de bon coeur, cela faisait plaisir à voir. Legowen sans Guy... tant pis... Il ne lui poserait pas de questions, sachant sa peine. Une vassale Clothilde qui était enchanté de pouvoir se reposer sur les coussins apportés par le page du château. Alayn paraissait enthousiasme à l'idée de pouvoir discuter avec Marty après qu'Orval ait rejoint Varennes. Le pauvre... Il ne savait pas ce qu'il l'attendait, ou plutôt pourrait l'attendre. Cette discussion prochaine allait être très intéressante.

Marty reconnut également le tribun de Moulins, au bras d'un homme qu'il n'avait jamais vu, du moins le pensait-il. Faudrait voir à faire connaissance avec celui-là. Ninon, la soldate qui ne mâchait pas ses mots dans le village, d'après ce qu'il entendait, avait aussi été invitée et elle voulait se faire discrète apparemment. Sa vassale, Marcenat, avait réussi à se libérer pour assister à l'anoblissement d'Apolonie, c'était une bonne chose, il le lui avait demandé. Comme une famille qui se réunissait ce jour... Bon elle avait emmené sa petite famille, du moment que ça miaulait pas dans la salle c'était le principal. Et Modso !! "L'homme qui refuse les seigneuries" lui aussi se faisait tout petit... Tsss... Le non pas double mais triple VC s'assit rapidement sur un siège. Même le Sergent Chef de Moulins, devenu Seigneur lui aussi, avait tenu à venir... Evidemment, il répondit par l'affirmative à sa question.

Il allait bien. On ne peut même. C'était pas tous les jours que Marty embrasserait à pleine bouche Apolonie. Car c'est bien ce qu'il s'apprêtait à faire ! Les anoblissements, y avait que ça de vrai. Si sa Chef l'entendait penser, elle pousserait des cris d'orfraies à faire devenir sourd l'assemblée nobiliaire. Mais bon c'est vrai que c'était plaisant le baiser vassalique. Vraiment. D'ailleurs, même pour Modso, il aurait sûrement préféré cela à l'accolade. Emballé c'est pesé !

Et puis... Celle que tout le monde attendait... Orvalounette, comme il se plaisait à l'appeler, rien que pour la faire grimacer, et ça marchait à tous les coups, fit enfin son entrée. Le mieux pour la faire hurler c'était de l'appeler "Dame". Là c'était sûr : soufflet, voire claque sonore, avec main sur les dagues, prête à dégainer.

Et celui qui la suivait... Non, pas possible... ! Le jeune, le beau, le Chlo. C'était toujours un ravissement pour les yeux que de croiser les siens. Allez... Un sourire enjôleur pour celui qu'il voulait être son éromène. Un Baron, à peine sorti des jupons de sa mère... Il lui aurait bien proposé de faire un tour dans ses appartements... Un affrèrement devait déjà être prêt à signer... Il valait mieux ne pas trop s'étaler sur tout ceci. Surtout ici. Mais tout de même...


Bonjour Ma Grace... Toujours sûr ?

Et comment ! Il est temps.

Merci en tout cas, le cadre est magnifique et le buffet parfaitement dressé.

Ca... tu peux me faire confiance.

Sourire en coin accompagné d'un clin d'oeil, qui ripe un peu vers l'écuyer.

Tout ce monde réuni pour me voir à genoux, je suis flattée.

Je trouve qu'en effet, il y en a du monde. Même un Vicomte est venu.

Sourire appuyé et fixement du regard qui pourrait signifier "Mais qu'est-ce qui t'a pris ?!!!!!"

Je vais, si tu le permets, saluer encore quelques arrivées, et tu me diras quand on commence ?

Aucun souci, on va pouvoir débuter la cérémonie, une fois que j'aurais terminé quelques bouchées... heu... je veux dire que tout le monde sera en place. Faudra que tu te mettes à genou justement, tu t'en doutes.

Le Duc de Billy répondit à sa bise par une identique, avant de la laisser accueillir ses invités. Il se dirigea vers le siège aux armes de son Duché, s'asseyant enfin. Les derniers convives entraient dans la salle et firent sourire un peu plus Apolonie. Les serments pouvaient être échangés, le suzerain attendant que sa future vassale vienne s'agenouiller devant lui.
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Alethea
Les anoblissements n'ont encore mangé personne.

Col était là, à côté d’elle sans qu’elle s’en rende vraiment compte mais doucement, d’un geste calme, il l’avait conduite à l’intérieur avant qu’elle ne tourne les talons et ne refasse la route en sens inverse. On avait pris leurs capes et ils s’étaient avancés dans la salle de réception, précédés d’un valet.

Alethea avait balayé la pièce du regard sans s’attendre à reconnaître qui que ce soit. Enfin le Duc bien sur était là et quelques visages croisés à la chancellerie mais, excepté Clothilde de St-Nicolas, pas encore de noms à mettre dessus. Puis elle remarqua Regort qui l’avait soutenue si gentiment et dont elle regrettait vraiment qu’il ait quitté Moulins. Mais comment ne pas comprendre son envie de partir à l’heure où elle-même ressentait impétueusement ce même besoin. Elle lui sourit, pas très sure qu’il l’ait reconnue et entra avec Colhomban cherchant Apolonie en vain. Ninon manquait aussi mais çà !!!…. Le souvenir de son amie essoufflée arrivant à la fin de son baptême moins d’un mois auparavant lui tira un petit sourire en coin. Elle vit arriver Yal et s’apprêtait à le féliciter pour son récent anoblissement, lorsque la silhouette d’Apolonie se dessina enfin.

Bonjour 'Théa ! Pas trop intimidée ?
Un peu plus de monde que pour ton baptême, mais bon, tu me connais, j'ai toujours envie de voir plein de gens...

Il sonnait doux ce « Théa » … c’était le sien, le surnom qu’Apo lui avait donné. Bonjour Apolonie ! Et toi ?

Quatre petits mots de rien pour marquer un passage. Théa ne tutoyait presque personne, jamais. Seule Ninon et Krups évitaient le voussoiement. Et si Apolonie avait réussit à effacer le « Dame » qu’elle lui servait au début, le tutoiement n’était jamais venu.

Réconfortée par les quelques mots d’Apo, Thea chercha le regard de Col qui devait s’ennuyer aussi ferme que la jeune tribun à un certain mariage…


Dame Thea, vous plairait-il de prendre place calmement dans une alcôve de la pièce en attendant que la cérémonie commence ?

La proposition ne tombait pas si mal. Apo allait sûrement faire le tour de l’assemblée alors… ça ou se jeter sur le buffet…Pourquoi pas ? … Mais derrière l’épaule de Col elle aperçut enfin Ninon, Anyenka et le Vice Chambellan Modsognir. A moins que tout le monde ne soit arrivé et que la cérémonie ne débute.
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Clothilde

Clothilde aperçut Dame Alathea, nouvelle attachée diplomatique du Bourbonnais-Auvergne pour la Touraine.
Elles avaient eu le temps de faire un petit peu connaissance à la Chancellerie, dans leur bureau, et Clothilde de lui présenter leur homologue, l'ambassadeur de la Touraine pour le BA.

Clothilde voulut aller à elle, mais au moment d'émerger de ses confortables coussins, une petite douleur bien caractéristique et bien connue de la future maman, la rappela à l'ordre.
** Ah non ! ce n'est ni le lieu ni le moment, tu ne vas pas recommencer comme pour le Bal ! on se tient tranquille, ce soir on sera de retour au domaine, et alors seulement, il sera temps de venir au monde ! **
Une main posée sur son ventre pour calmer les ardeurs de l'enfant, Clo murmura silencieusement ces mots à son futur héritier.
Douleur fugace, rapidement estompée : soulagement.

Clothilde fit un petit signe à Alathea, l'invitant à s'approcher, car elle tenait à la saluer.

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jtm
Apolonie
Ils sont là. Presque tous. D'une pensée s'envolant aux extérieurs du duché elle songe à ceux qui ne viendront pas. Et qui même s'ils avaient été dans le coin ne seraient surement pas dans cette salle. D'un sourire imagine leurs trognes s'ils la voyaient ainsi... Et d'un mouvement de tête un peu brusque revient à la réalité et à l'évènement.

Son écuyer est dans un coin, il se tient presque bien. Son attitude depuis leur arrivée est... Presque surprenante. Elle sait qui il peut être, elle l'a déjà vu dans plusieurs situations, jouer des masques comme elle sait le faire, se moquer comme d'une guigne du quidam pour être touché en plein coeur par une simple phrase, un souvenir. Une relation particulière, une amitié qui refuse de s'avouer, une punition mutuelle qu'ils s'infligent en riant presque. Des mots qu'il ne prononcera jamais, mais qu'elle entend au milieu des autres. Un éclat azuréen qu'il sait interpréter, sans qu'elle ait besoin de le traduire. Et des efforts de part et d'autres, aujourd'hui surtout de la sienne d'ailleurs. Apolonie espère qu'il sait qu'elle apprécie.

Alors que main dans la main avec celui fait battre son cœur chaque jour un peu plus, elle promène son regard de la porte à l'assemblée; un souffle d'air frais, une échevelée qui se plante devant elle, un sourire qui s'épanouit sur les lèvres d'une ancienne bourgmestre, un élan vers Ninon.


Bonsoir dame Apolonie, vous êtes en beauté ce soir, et je suis ravie de vous revoir en cette occasion.


Et quelques notes cristallines d'un rire spontané qui égaye soudain l'échange. Sacrée Ninon... Une jeune femme comme on en fait peu. Espiègle, fouineuse, impulsive, charmante à l'occasion. Un caractère bien trempé et un coeur gros comme ça. Les débuts entre les deux femmes n'avaient pas été évidents, chacune sur la défensive. Apolonie en demi teinte, blessée, ne laissant s'approcher personne, en maire tyrannique. Ninon qui cherche, et trouve. Et au final, deux amies qui avaient appris à se connaitre sans se juger. Juste simplement, comme ça. Acceptant même des bisouilles de l'autre, quand comme maint'nant le moment s'y prête. La future octroyée lance un regard à Alayn, enlace la moulinoise, en lui pinçant dans le même mouvement un côté.

C'est ça, continue avec ce dame et ce vouvoiement et j'te fais mettre dehors...
Ce serait dommage, j'suis ravie de te revoir ma belle.
Viens, que je te présente.
D'une poussée du bras, elle met face à face son amie et celui qu'elle aime.
Ninon, je te présente Alayn de Viverols. Alayn, voici Son Excellence Ninon, ambassadrice et marchande ambulante, qui m'a beaucoup aidée quand j'étais maire de Moulins.

Et son fameux sourire niais d'étirer ses lèvres, ravie de ses présentations façon Apo... Et encore, elle est sûre qu'elle aurait pu faire bien pire. Mais déjà derrière eux se présente Anyenka. Et les plantant là, elle s'en va d'un pas guilleret accueillir celle qui restera la Sénéchale. Un regard surpris vers l'enfant, puis retour sur Any qui s'était déjà installée, discrètement pensait-elle surement.

Ravie de te voir ici, Madame Varthak ! C'est gentil d'avoir pu te libérer...

Une bise accordée à la jeune mère, avant de voir la porte qui s'ouvre timidement. Une entrée aussi furtive, elle devine qui le pan de bois masque à sa vue, et s'excusant auprès de la moulinoise, elle va ouvrir en grand, histoire de voir si Modsognir rougira ou pas. Un grand jeu pour elle. Puis le rire en voyant sa tête, une embrassade. Le regard brillant de plaisir, elle l'invite à entrer et à trouver une place.

Merci d'être là mon ami... Tiens, Elegie est un peu seule, peut-être pourrais-tu aller l'embêter avec la diplomatie ?
Mais pas trop hein, c'est ma journée, et puis... Elle est chouette la petite, je voudrais pas que tu la dégoutes d'entrée de jeu !


Un tirage de langue discret plus tard, elle tourne les talons. Au fond de la pièce elle les voit tous. Ils sont là, ils ont fait l'effort, et de belle manière. Réunis ici, pour elle, entre autres. Il est l'heure. Un petit air déçu qui se chasse vite. Elle comprend que sa blonde n'ait pas pu faire tout ce chemin avec les responsabilités qu'elle a, et se concentre sur ceux qui sont venus. A l'autre bout de la pièce, le trône de Sa Grace qui l'attend. D'un geste, elle se rappelle à son bon souvenir, signifiant qu'on va pouvoir commencer.

Nerveusement elle lisse sa robe. Puise dans le regard d'Alayn un peu de courage. Et elle traverse la salle, d'un pas mesuré, l'azur rivé sur celui qui sera bientôt son suzerain en plus d'être son ami. A chaque pas un souvenir qui refait surface. Pied gauche devant, et leur première rencontre. Une taverne moulinoise, une jeune fille terriblement timide et rougissante, et un maire nouvellement amoureux de la soeur d'une sentinelle. Un pot de miel qui tourne, des plaisanteries qui fusent... Pied droit devant... Une course poursuite. La peur des amoureux de se faire découvrir par Armagnac, le sourire d'Apolonie qui les encourage... Pied gauche, encore... Et Marty qui fouille les livres de compte pour savoir pour qui la bourbonnaise envisage de déménager à Moulins... Des soirées entières à chercher... Le pied droit qui l'approche encore du serment, et une dispute... Une cicatrice sur sa main pour rappeler ce soir alcoolisé où Mativa, Marty et elle avaient tant crié... Senestre de nouveau... Et une annonce joyeuse... Une demande, à Montpensier : elle sera la marraine de leur enfant à venir... Un départ, un voyage... Les mois s'écoulent, l'amitié ne faillit pas... Le retour, rieur. Leur mort, terrible... Et eux deux, toujours là. Alors qu'elle est presqu'au bout, elle revoit ses derniers mois... Comme il l'a aidée, comme il s'en voulait de ne pas avoir été là ce fameux soir sur les remparts... Comme il a défendu la veille et les jours suivants... Comme il s'est confié à elle, comme elle l'a encouragée à écouter son coeur... Les prunelles brillent maintenant d'un éclat particulier, alors qu'elle passe devant Beths. Oui... Amis...

Elle est maintenant devant lui. La demoiselle en bleue devant Sa Grace. La Directe devant l'Altruiste. Fidèles amis prêts à se lier d'un serment prononcé. Et dans un sourire, elle incline la tête et plie le genou, descendant dans un mouvement de velours jusqu'au sol, se présentant devant lui. Auvergne n'est pas loin, impatiente sans doute. Mais pour Apolonie le moment revêt une importance particulière, de celle qui mérite qu'on le fasse durer un peu, qu'on en savoure chaque seconde, qu'on goute précieusement l'instant... Puis relever les yeux, juste assez pour trouver les siens. Et de trois mots glissés dans un souffle ému...


Je suis prête.
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Co-fondatrice avec Amberle du fan club de Constant Corteis.
Martymcfly
Nous y voilà donc... Petit tour de salutations. Petit tour de bonjour-bonjour. La dame en bleu en avait finalement terminé avec tout ceci.

Assis sur son siège, sorte de trône, le Duc de Billy regardait tout ce petit monde s'agiter, et Apolonie de les saluer les uns après les autres. La cérémonie à proprement parlé allait pouvoir débuter. Le grand moment arrivant. Un genou à terre, elle était prête. Elle allait s'engager devant une majorité d'amis venus en nombre la soutenir. Non ce que cela relevait du supplice de devenir vassal. Enfin quoique...


Ton un peu solennel.

Ma chère Apo, Orvalounette... Regard vers Auvergne, sourire en coin. Toussotte. Dame Apolonie de Nerra. Regard vers la grimace profonde de la future octroyée, nouveau sourire. Depuis longtemps j'attends ce jour. Depuis très longtemps et ce ne fut pas aisé crois le.

Il se leva de son siège.

Lorsque j'ai reçu du Bourbonnais-Auvergne mon Duché de retraite, j'ai décidé de récompenser ceux et celles qui, à mes yeux, méritaient de devenir noble, qui méritaient l'octroi d'une terre. Il fallait bien évidemment des gens de confiance, des personnes pour qui le vivre noblement n'était pas un problème. Mais aussi et bien sûr des amis qui comptent pour nous et qui sauraient administrer avec bienveillance l'une de nos seigneuries.

Il ne me fallut pas très longtemps pour faire ces choix. Regard vers ses deux vassales dans la salle. Je n'ai pas l'habitude de regretter mes décisions et je suis fier et honoré de celles-ci. Coup d'oeil vers Modsognir, le gueux forever ou non. Même de celles qui n'aboutissent pas, bien que je trouve cela très dommage, et je crois que personne ne me contredira. Sourire vers la Baronne d'Herment.

Si aujourd'hui nous sommes tous réunis, c'est pour toi Apolonie. Faut il rappeler les faits qui m'ont fait te choisir pour vassale ? Je le crois, afin que ceux qui ne croient pas en toi s'aperçoivent de leur erreur.

Il lui sourit, ce qui suivait ne lui plairait sûrement pas.

L'envie d'aider les autres ne lui fait pas peur. L'envie d'apporter son soutien à son Duché, oserai-je dire sa patrie de coeur, le Bourbonnais-Auvergne. Dès très tôt, Elle s'engage dans la vie de son village et du Duché en devenant Tribun puis Attaché Diplomatique. L'activité est son mot d'ordre et elle déborde d'énergie. Journaliste au Petit Bourbon, elle s'occupe de l'animation de Moulins un temps également. Puis elle entre à la COBA, l'armée du Duché et devient rapidement Sergent de la caserne de Moulins. Parallèlement, elle est nommée Ambassadrice en Orléans.

Mais ce sont des décès qui l'inflige et lui font tourner la tête. Peut-être un peu trop. Celui d'un Vicomte cher à son coeur principalement.
Regard vers l'autre Vicomte... le premier devant se retourner dans sa tombe en effet. Elle démissionne du Conseil municipal et de la COBA et rejoint le Clan des Sentinelles, devient proche de membres de Libertad aussi.

Et toujours des deuils... Des proches. Des voyages. On dirait le Sud. Dax, Mimizan, Labrit... Une longue convalescence. Et puis un espoir. Elle devient Consul du Bourbonnais-Auvergne, n'ayant jamais renoncé à ses activités à la Chancellerie. Elle décide de rentrer dans son village. Devenue dame d'Orval elle revient à Moulins et devient Maire, à la suite d'un pari, qui suivit une soirée arrosée.

De sombres événements la retiennent alors coincée à Moulins. Nouvelle convalescence après avoir défendu son village dans tous les sens du terme.


Il s'en voudra toujours de cette terrible nuit. C'était lui qui aurait du conduire la défense, lui qui aurait du, probablement, recevoir le coup d'épée. Pas elle.

Et la voilà devant nous, genou à terre, pour prêter serment d'allégeance une nouvelle fois.

Marty s'adresse alors directement à elle.

Apolonie, tu as toujours été une de mes amies proches. Tu l'as été de ma défunte épouse également. Tant de moments passés à vous chamailler pour une cuillère de miel dans vos tisanes. Il était normal que nous te choisissions comme marraine pour notre héritier, trop tôt disparu.

Un soupir, chassant ses événements malheureux. Tente de retrouver le sourire dans celui de Beths à ses côtés.

Ton encore solennel.


Apolonie de Nerra, acceptes tu ce jour, devant nous, Martymcfly de Montfort-Balmyr, de recevoir les terres de Varennes sur Allier, seigneurie relevant de notre Duché de Billy ? Promets-tu d'assurer la protection, la justice et la subsistance aux habitants de ce fief ?
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Alayn
De présentations en présentations, de bonjours en bonjours, puis cet instant où elle entre dans la pièce, une rare beauté, un charme sans égal, cette robe de velour la met vraiment en valeur. A son tour de saluer les personnes qu'elle n'a pas encore vu, je l'observe d'un œil bienveillant, elle paraît si à son aise, même dans cette tenue qui n'est pas sa préférée, loin de celle qu'elle revêt chaque jours... Souvenir de la première fois où je l'ai vue dans pareils habits, lors du banquet donné à l'occasion de la venue de Sa Majesté Lévan III de Normandie où nous étions allés ensemble après une invitation pas très conventionnelle, c'est elle qui m'avait invité à m'y rendre en sa compagnie.

Son entrée s'était faite au bras de Chlo, son jeune écuyer qui a laisser de côté lui aussi les habits de tous les jours pour revêtir quelque chose de plus adéquat. Il ressemble ainsi d'avantage au Baron qu'il est, ou qu'il veut paraître, car il n'en a que le titre... pour le moment. Un jour il deviendra ce Baron, ce Duc même, et je suis persuadé qu'il portera ce titre comme il se doit. Ce petit à un potentiel énorme, il est navrant de le voir le gâcher comme il le fait. J'espère arriver à lui faire ouvrir les yeux durant ces deux mois que nous allons passer ensemble, mais la tâche ne sera pas aisée. J'en suis quelque part l'exemple même, il m'aura fallu des mois, voir des années, pour laisser tomber ce Vicomte hautain, cet héritier de Ravel trop sûr de lui, celui-là même qui refait surface encore maintenant, mais il faut me pousser à bout pour que j'en arrive là...

Apolonie poursuit son tour de salle, puis revient vers moi, toujours plus ou moins occupé à saluer les nouveaux arrivants. Je l'accueille auprès de moi avec un sourire sincère, heureux qu'elle le soit elle-même. Un discret
« vous êtes vraiment ravissante dans cette robe mon amour. » soufflé à son oreille, un baiser poser sur sa joue rosie sur l'instant et déjà ce tout petit moment d'intimité prend fin. Une nouvelle personne, encore, que je ne connais point, comme tant d'autres icelieu, vient saluer la dame d'Orval, ou plutôt Apolonie. Les présentations sont faites par mon aimée, un ton taquin que j'avais maintenant l'habitude d'entendre. Une révérence de ma part adressée à Ninon, et quelques mots de politesse.

Ravi de faire vostre connaissance vostre Excellence. Apolonie m'a déjà, par de nombreuses fois, parlé de vous.

A peine le temps de finir ma phrase que la future octroyée est déjà partie saluer d'autres convives... puis encore d'autres, presque sautillant de bonjours en bonjours. Jusqu'au moment où elle se fige, faisant face à son futur suzerain. Un azur tourné vers moi, comme y cherchant dans mes yeux une forme d'aide, elle qui a cet instant peut paraître presque fragile mais qui possède tant de courage en elle. Je lui renvoie un simple sourire, tendre, heureux, sincère en somme.

Oui il est l'heure, le silence se fait dans la salle alors qu'Apolonie avance religieusement vers le Duc de Billy et met un genou à terre une fois arrivée à sa hauteur. La cérémonie peut débuter. Tout d'abord un discours, une éloge des faicts de la dame d'Orval, un rapide retour sur sa vie, en passant tout naturellement, bien que l'évocation de ce nom me valu un léger haussement de sourcil, par son premier amour, feu le vicomte Willen, XVI ème Duc du Bourbonnais-Auvergne, celui qui m'a précédé et que j'ai combattu sans relâche alors qu'il entamait cette guerre opposant notre duché au Berry, j'étais juge sous son mandat. C'était un grand homme, que je respectais beaucoup, mais qui avait commis une erreur en déclarant la guerre à nos voisins. Ironie du sort, c'est moi qui avait signé le traité de paix. Et aujourd'hui c'est moi qui suis icelieu, les yeux rivés vers celle qui s'est emparée de mon cœur, celle qui fut la compagne de mon rival d'un temps. J'en viens à cet instant à regretter bon nombre de mes actes passés... et surtout à apprécier le fait que je n'ai plus rien à voir avec la politique ducale, cette politique qui avili les Hommes, pas tous heureusement, mais je ne faisais pas partie de ces exceptions à cette époque, ô non...

Je recouvre mon esprit alors que le Duc prononce les mots « Apolonie, tu as toujours été une de amies proches. (...) », un petit sourire toujours figé, instinctivement, sur mes lèvres qui se fait plus franc lorsque je reprends le fil. Puis Marty termine son discours par l'habituelle question du futur suzerain à son futur vassal, c'est maintenant à Apolonie de répondre.

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Modsognir
Modsognir entra doucement dans la salle regardant dejà les personnes présentes. Il reconnut aisément le personnel diplomatique qui se trouvait déjà présent. Chancellerie, véritable lieu de rencontre pour lui et de bonnes amitiés construites. Comment oublier certains visages, certaines discussions, certains sourires. Cela était impossible. Le regard vers l'autre, la sensation d'une douceur passagère, le souffle d'une parole qui vient réveiller les sens.
Il n'y pas toujours à en écrire des romans, mais l'amitié, cet amour fort, est toujours présent. Un sourire partagé, assis sur un banc, le regard vers le lointain laissant écouler le temps tel cette île qui dérive sur l'océan des yeux de sa compagne. Un instant passé, l'envie d'en passer un autre dès que possible. La crainte d'aller la trouver, l'envie d'être à ses côtés, se demander ce qu'elle pense, passe-t-elle un bon moment aussi? Toutes ces questions que chacun se pose à un moment donné mais qui s'efface au fur et à mesure de connaître la personne.
Amitié, mot étrange. Amitié nait par un travail en commun, grandissant par une envie de discuter d'autre chose, de se connaitre davantage. Puis l'envie de juste la voir, discuter, rire ensemble sans avoir une raison pour aller la retrouver. Apolonie faisait partie de ces personnes. Nul besoin de montrer une amitié, elle se découvre, se dévoile naturellement. Le sourire qui se forme à la vue de l'autre, la main tendue vers l'autre, l'envie de la taquiner de suite.....un état second.
Aolonie, drôle de femme....une amie très chère à ses yeux, une mère pour lui à certain moment, une compagne de jeux d'enfants à d'autre, la compassion à d'autre encore....ce qu'on doit appeler l'amitié.

La porte entrouverte, la main sur la poignée, l'espèce pièce de bois se mit à s'ouvrir rapidement. Sa vue plongea dans le regard de celle dont il était venue voir. Nul besoin de décrire ce que son regard trahissait. La seule vue d'Apolonie suffisait pour lui rendre un sourire perdu. Il ne put s'empêcher de la regarder de haut en bas puis de bas en haut. Elle resplendissait de plus en plus. Elle devenait un fruit qui atteint sa maturité, cette douceur agréable au toucher, cette saveur succulent aux sens, cette forme généreuse au regard, cette couleur montrant sa grandeur. Elle ne manqua pas de le chercher de sa venue. Il lui sourit l'air de rien ne voulant pas la satisfaire d'une quelqconque gêne. Il lacha la poignée de la porte entrant dans la salle


Tu es toujours très belle Apo, encore plus que d'habitude.

Il la regarda posant sa main sur son épaule puis déposa une tendre bise sur sa joue.

Allez file, Marty a l'air de t'attendre. Je vais aller voir notre nouvelle attachée oui, j'essaierais de ne point l'ennuyer mais tu sais c'est pas gagné

Il la regarda aller de l'avant. Quant à lui il s'avanca dans la salle rejoignant les autres invités près d'Elegie. Il lui adressa un sourire, content de la voir mais ne dit mot voulant écouter les paroles du duc. Il ne put s'empecher un sourire envers Marty lorsqu'il le regarda au sujet de décision prise. Il rougit légèrement disparissant assez vite au fur et à mesure du discours. apolonie avait fait effectivement beaucoup de choses pour son duché, ses amis. Une fierté monta en lui, heureux de participer à cet évènement, fier d'être l'ami de personnes d'exception, de coeur et de courage.
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