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[RP] Les dents de l'amer

Siegfried_fechter
[HRP : Ce rp sera très violent, lecteur avertis.]


Il y a quelques années, quelque part dans un village perdu de l'est de la France.

    Pour certains, l’époque de la renaissance évoque le retour du monde gréco-romain, la redécouverte de la sagesse des anciens. Le retour de l’art grâce aux efforts de l’Orient. Le développement de la culture de cours et une période de faste, d’hédonisme et de découvertes humaines. Mais pour chaque génie florentin, combien d’humains vivaient dans la famine et la pauvreté ? Oui, les grandes pestilences de l’an mil trois cent avaient, paradoxalement, amélioré les conditions de vies de nombreux paysans, mais les rudes hivers de ce siècle causèrent famines sur famines. Famine est mère de pestilence après tout.

    Après tout, il suffisait d’avoir une mauvaise récolte et de faibles réserves de grain pour que se lève un vent de mort sur les villes et villages. L’hiver était période de rébellion, de crimes et de brutalité. Car s’il y a bien quelque chose qui motive même le plus saint à transformer les socs de houe en lames, c’est la faim.

    Certains tuaient et volaient, d’autres brigandaient, certains pillaient les morts. Les pires d’entre eux, les mangeaient. Ces hommes et femmes qui l’été précédent étaient encore gras et bon vivants se retrouvaient les joues creuses, le teint pâle et une lueur de désespoir dans les yeux. Mais pour d’autres, l’hiver était période à s’enrichir. Soit par le biais du marché noir qui ne manquait l’opportunité de s’installer, soit pour des hommes comme le Lansquenet. Qui se négociaient a prix d’or pour protéger les réserves de nourriture des uns et des autres.

    Cette histoire se déroule il y’a quelques années, quelque part dans un village Franc. Une ville qui avait été frappée par la peste blanche* et par la famine. De pauvres hères se trainaient dans les rues. Le cimetière débordait, les ossuaires s’entassaient. Certains ossements étaient réduits en poussières pour gagner de la place. Le diacre de la ville, avec le soutien du bailli du village et du sénéchal du baron de ces terres, avait fait appel a des mercenaires pour protéger les terres sanctifiées d’un cimetière. C’est par un petit matin que Siegfried arriva en ville, revêtu de sa lourde armure noire aux accents de laiton, tenant son cheval par la bride, une terrible flamberge attachée en brand d’arçon a la selle. Avançant dans les rues délaissées, sur les bords de laquelle pourrissaient quelques corps abandonnés, le teint pâle et les joues creuses, qu’un homme en charrette tentait difficilement d’emporter, agrippant les vêtements des défunts avec un crochet, quand ils n’en plantaient pas directement dans les côtes pour faciliter leur tâche.

    C’est en passant devant l’église qu’un homme en ouvrit les portes, déambulant sur le parvis pour s’approcher de lui. L’homme avait la chair grasse sous sa chasuble, les joues rougies par l’effort. Peut-être l’était-il venu arriver depuis le clocher ? La dégaine d’un Lansquenet n’est pas du genre a passer inaperçu, même quand ce dernier souffrait de quelques effets d’une légère malnutrition.

      - Messire ! Messire ! Attendez ! Disait-il, relevant sa chasuble au-dessus de ses genoux potelés pour descendre les marches plus rapidement. Vous ne seriez pas… Très Saint Père pardonnez-moi… Il leva une main en soufflant, appuyé sur la statue d’un saint quelconque. Messire chevalier ! Votre mère l’église a besoin de vous, des pill…


    Siegfried leva une main comme pour interrompre le diacre, qui s’offusqua visiblement du geste malpoli.

      - Je suis Lansquenet, mon père. Coupa-il net. Pas chevalier.


      - Mais assurément êtes vous un homme de foi ! Dit-il en s’épongeant le front d’un revers de manche. Des pilleurs désacralisent les terres de l’Eglise et dépouillent mes fidèles qui ont été emportés par la malsaison !


    Le Lansquenet haussa un sourcil, menton relevé. Les pilleurs de tombes étaient parmi les engeances les plus misérables. Celle qui est trop lâche pour tuer ou celle qui est trop lâche pour prendre des risques.

      - Vous savez combien il y en a ?


    Le gros homme secoua la tête négativement, l’air de comprendre que le Lansquenet était intéressé.

      - Non ! Je… Il soupira. Je ne puis vous payer grassement, mais je peux vous offrir le logis et la nourriture.


    L’idée d’un repas plus consistant que le petit gibier qu’il parvenait à chasser en braconnant sur les terres du baron attisa le regard de l’homme. Qui répondit en hochant la tête. Pointant le diacre d’un doigt.

      - Quinze écus par tête que je vous ramène, deux repas chauds au matin et au soir. Dit-il avec un fin sourire. Et je vous débarrasse de ces pillards.


    Le diacre se mit une main au cœur, comme si frappé soudainement par la colère divine qui punissait l’homme gras de son égoïsme en période de souffrance et de tribulations. Mais non, l’homme semblait offusqué.

      - Mais c’est immonde ! Je vous propose foyer et couvert pour vos offres, par pareille période ça vaut de l’…


      - La nourriture vaut de l’or, tak. Coupa-il net. Mais la nourriture périme, l’or lui, est éternel. Vous avez le choix, garantir le repos et l’intégrité a vos ouailles en attendant la résurrection en perdant un peu de l’or que vous récoltez avec la dîme. Dit-il froidement. Ou vous laissez ces hommes piller les tombes des ancêtres des survivants de votre paroisse et on vous retrouvera mort dans un coin de ruelle pour votre incapacité à défendre le repos éternel des votres. A vous de voir.


    La conversation dura encore un petit instant, le contrat fut rédigé et signé. L’homme le rangea et parti en dehors de la ville, mettant son cheval a l’écurie de l’église. La première nuit venue, l’homme attendait, caché dans les buissons quand des torches s’approchèrent du cimetière. Ce n’étaient pas un ou deux voleurs de tombe comme il l’avait pensé. Mais bel et bien une véritable troupe, trop nombreux même pour lui.

    Des pauvres hères, l’air fou au visage, creusant avec les ongles dans la terre pour déterrer un cadavre fraichement enterré. Prenant tout ce qui avait de valeur sur eux, dents en or arrachés avec une pince, fracturant mâchoire, vêtements découpés pour récupérer le brocart d’un tissu. Puis, comble de l’horreur, le cadavre, si assez frais a en juger par les deux tombes qui avaient été ouvertes, équarris et réparti entre les hommes et femmes qui partirent. Ils avaient quelque chose de fol dans les yeux. Ils n’hésiteraient pas a tuer pour survivre. La lumière qui brillait à la fenêtre de l’église lui confirma ce qu’il pensait. Le diacre n’osait même pas venir sermonner ces « démons mangeurs de chair ».

    Craignait-il d’être dévoré ? Probablement. Le lendemain matin le Lansquenet informa le Diacre qu’il n’allait pas pouvoir se battre seul contre eux, il en tuerait facilement une dizaine, mais le nombre est une qualité en lui-même et sans douter finirait-il encerclé.

    Il décida d’écrire, envoyant une lettre a deux anciens amis. Des gens comme lui qui ne craignaient pas de se battre pour de l’or. Le rouge gorge et le sicaire. Les appelant pour partager la prime, estimant le montant que chacun pourrait ramener a au moins deux cents écus. Le gain de l’or et les mots vont vite. Il savait que dans quelques jours il aurait une réponse. En attendant, l’homme prépara un plan d’action, observant et analysant les pillards qui avaient commencé a s’armer un peu mieux. Ils étaient clairement fous, gourdins, massues et lames de faux arrachés a la hampe. Quoi qu’il se passe, du sang coulera.

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Rouge_gorge
Rouge perçait dans le métier mais comme le sort s'acharnait toujours, elle peinait à trouver des contrats. Elle allait de villes en villes avec la détermination de vendre son bras quand la plupart cherchaient à monnayer sa croupe. La triste réalité était que ce n'était qu'une femme et débutante en prime. Parfois on lui refilait une escorte ou une filature mais rien de bien conséquent. La Cendrée s'accrochait désespéramment à cette carrière, essuyant les refus avec un sourire plein d'amertume.

Pour donner le change, elle allait se castagner dans les coupe-gorges. Ça lui permettait de gagner son pain quotidien et l'illusion de se faire respecter. Bien sûr, là-bas aussi, il lui arrivait de se vautrer lamentablement.

L'Oiseau rinçait ses plaies et ses bandages quand un coursier lui apporta le pli du Lansquenet. Les prunelles sombres filèrent sur l'encre séché avant de se noyer dans l'eau pourpre.

Elle était flattée que son ami ait songé à elle cet hiver-là mais dans le fond, elle était terrifiée. Un cri de nouveau-né perça les limbes de sa mémoire puis un flot d'images envahit ses pensées. Rouge rendit son maigre repas dans la vasque dans laquelle elle se nettoyait le visage. Avant que la nuit ne lui porta réellement conseil, les sentiments jonglèrent en son for intérieur, lui extirpant tantôt des poussées de chaleur, tantôt des frissons.

Le lendemain, elle se fit rire au nez quand elle proposa ses services à un noble. Ce dernier cherchait à protéger son domaine des braconniers qui lui tiraient tout son gibier. Rouge remballa son sourire et sa gueule cassée sous son chapeau et tourna les talons dans le brouhaha des moqueries lui étant adressées.

Ce fut ainsi qu'une poignée de jours plus tard, elle était assise sur un banc de l'église où le rendez-vous avait lieu. Elle était entrée en armes et le diacre n'avait pas bronché. Il s'était contenté de la dévisager et l'Oisal au Chapal lui avait sombrement rendu la pareille. Le silence religieux fut brisé par l'écho de pas et de cliquetis métalliques qui attirèrent son attention. Elle ajusta son éternel sourire sur sa sale gueule, masque agréable pour visage tourmenté.

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Avatar par l'illustrateur Skälv. Oeuvre personnalisée et protégée. Merci de ne pas la réutiliser ou la copier.
Ludry
Le corps d’un homme d’armes est comme une carte. Chaque marque à son derme raconte une partie de son parcours, de la violence de ses entrainements, de ses affrontements, de ses ratés… Ici le pain de saponaire ondule sur le souvenir de la mâchoire d’un loup, là il souligne le passage d’un carreau au travers de sa cuisse. Et de s’enfouir la tête dans l’eau teintée de sang, la respiration bloquée pendant de longues secondes de recueillement silencieux. Même à celui qui se veut être froid, indifférent au sort d’autrui, abattre des presque-enfants, pas encore tout à fait hommes, requiert d’effacer son acte. Laver son corps comme pour mieux effacer ses actes. Nul besoin de s’inventer des dieux pour ressentir le besoin de se purifier la conscience. Ce timbre… L’un d’eux au moins n’avait même pas encore mué. Le boulanger se devra de trouver une nouvelle femelle plus jeune s’il veut retrouver une descendance. Voilà ce qu’il en coûte d’envoyer ses fils livrer des marchandises au marché noir extérieur pour continuer de s’enrichir quand son propre village manque.

La face émerge dans une bruyante inspiration. Après ce passage aux bains publics, le Putride reprendra sa route. Demain sera un autre jour et il lui faut d’ores et déjà s’y intéresser, réfléchir au choix de sa destination, peser ses chances de trouver un travail intéressant dans un lieu par rapport à un autre. Mais comme toujours, cette étude reste brumeuse et c’est la chance qui tient le rôle principal, lors c’est elle qu’il lui faut trouver et saisir.

Cette fois, Chance s’en vient à lui quelques heures plus tard, quand au point du jour il s’apprête à quitter la ville qui n’a plus rien à lui offrir pour le moment. Chance a revêtu l’allure d’une missive à la patte singulière du Lansquenet et lui fait prendre la direction opposée à celle qu’il avait choisie de prime abord.

Si Ludry sait se faire discret lorsqu’il le veut, durant ses quelques jours de traversée solitaire, le Narcisse se complait à entonner les chants les plus inappropriés qu’il connaisse pour attirer l’attention sur sa personne, et à héler grossièrement la femme du paysan déjà fourbue par son travail et que l’hiver ne fait qu’épuiser davantage. Ce n’est pas parce qu’elle est mariée, épuisée et bien souvent particulièrement laide qu’elle n’a pas le droit de voir sa journée illuminée par la beauté transcendante du Mâle croisant sa route. De toute façon, il est convaincu que ces femelles là ne prennent un air dédaigneux et bougonnant que par frustration de ne jamais pouvoir que voir fugacement.

Ce doux crétin conserve malgré tout le sérieux du travail, et lorsqu’il arrive au point de rendez-vous, c’est depuis les abords de la ville qu’il chevauche encapuchonné et silencieux. N’ayant pas encore fait de détour par quelconque potentielle auberge, c’est relativement chargé qu’il fait son entrée. A son flanc, son épée de croisé côtoie la Katzbalger héritée ainsi que son poignard. La dextre maintient avec nonchalance le baluchon qui repose à l’épaule, quand dans son dos trônent l’arbalète et son carquois.

Le Saint Patron… C’est pas comme ça qu’on dit ?! Bref, le cureton reçoit un bref hochement de tête pour toute attention. Par-delà son sempiternel rictus et le clin d’œil dont Ludry gratifie la Piaf en s’approchant d’elle, les traits sont heureusement suffisamment tirés par la fatigue pour ne pas trahir ses pensées. C’est apposant une main amicale à l’épaule féminine qu’il prend place à ses côtés sur le banc raide de cet endroit à la température presque aussi basse qu’au dehors.

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Siegfried_fechter
    Les jours qui suivirent furent mornes. Le Lansquenet n’était pas un grand stratège mais faute de mieux, c’était un bon tacticien. Le cimetière avait beaucoup trop de points d’accès pour le défendre seul. Les caveaux auraient été une excellente option mais les pillards se seraient probablement contentés de l’enfermer dedans au lieu de le charger. Trouver un goulet d’étranglement pour réduire l’avantage numérique était une tâche compliquée. Qui pris au Lansquenet bien des jours de travail.

    Chaque nuit, les personnes qui venaient piller les morts étaient plus nombreux, différents. Certains visages avaient changé. Certains étaient un peu tordus, comme frappés par une infection de mildiou, des villageois étaient pris d’éclats de rire sans raison, d’autres étaient étrangement nerveux. Siegfried n’était pas un homme superstitieux, mais a voir certaines personnes se tordre, comme dotés d’une énergie impie avait le don de le faire douter. Hélas pour lui, le diacre n’était pas d’un grand réconfort spirituel. Mais au moins, sa nourriture était bonne. Du moins, comparativement a ce que les autres gens de la ville avaient pris pour l’habitude de manger.

    Les crises d’hystéries de certains habitants se répétaient, au troisième jour, le Lansquenet eu le déplaisir d’assister au passage d’une troupe de flagellants, le meneur était un prêcheur itinérant qui s’était cousu des passages des écritures saintes sur le corps. La fin des temps était proche, ce n’était que la quatrième qu’il avait supposément connu dans sa vie après tout.

    C’est après le cinquième jour, alors que Siegfried descendait en armure du clocher qu’il se retrouva face a ses deux camarades. Ludry et Rouge Gorge. Un fin sourire sur son visage s’était dessiné. Il les salua d’un mouvement de tête avant de se rendre aux cuisines, revenant avec deux pains chaud, leurs en tendant a chacun un.

      - Mangez, vous en avez besoin. Dit-il calmement. L’diacre vous a présenté la situation ou il me laisse le plaisir ? Non ? Bien évidemment.


    Le Lansquenet avait repris des couleurs, visiblement les quelques jours de repos et la régularité des repas lui avaient rendu la bonne santé. S’installant bras croisés sur l’estrade liturgique. Grattant sa barbe, il inspira.

      - Les gens d’cette ville sont d’deux types. Gromella-il entre ses dents. Y’a ceux qui meurent de faim en survivant avec d’maigres rations distribuées par l’baron et ceux qui refusent d’se laisser crever. Mais au lieu d’brigander comme des gens normaux ou d’braconner, y’a une troupe d’villageois qu’a pris pour habitude d’aller fouiller les tombes et d’manger les morts les plus frais. Y’a un mal qui ronge la ville depuis, pas mal d’gens qu’ont d’étranges façons d’bouger, comme si y’avait une énergie malsaine derrière eux.


    A peine eut-il le temps de finir sa phrase que des éclats de rires purent être entendus au loin dans le village, la double porte de l'église encore grande ouverte.

      - Z’aurez l’plaisir de remarquer que pas mal d’ces connards sont pris d’crises d’hystéries et d’fous rires particulièrement étranges. L’diacre nous engage pour aller… Il s’éclaircit la voix avant de prendre parole comme le diacre, avec un ton d’inquisiteur espagnol. « Purger la vermine satanique qui désacralise l’ultime repos de ceux qui attendent la résurrection. ». Bref, il nous paye vingt écus par tête qu’on ramènera. J’en ai compté une trentaine dans la ville. Du coup on a deux options, l’embuscade ou le combat frontal lors d’une de leurs razzias sur le cimetière. Y’a eu une quinzaine de morts de faim hier, du coup ce ne serait pas impossible qu’y’en ai une ce soir. Z’en pensez quoi ?

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Rouge_gorge
Rouge était tendue comme la corde d'un archer angloys mais le froid demeurait un bon prétexte pour frissonner au léger contact du Putride.

Quand le Lansquenet arriva à son tour, l'Oiseau l'enviait: il avait bonne mine ce con. Elle ne se fit pas prier pour récupérer une des miches de pain. Mâchonnant bruyamment, comme à son habitude, elle écoutait le blond avec plus ou moins d'attention. Autant d'attention qu'elle en avait porté aux villageois des environs et maintenant que le Poméranien le soulignait: il était vrai qu'ils étaient étranges à danser dans la rue, sans musique et la chair des talons éclatée.

Refuser de se laisser crever, l'Oisal au Chapal connaissait bien et se contenta de chasser les miettes de pain dans sa gorge d'un raclement exagéré. Les temps étaient durs pour tout le monde et Rouge ainsi que ses comparses avaient choisi leur camp.

Pour autant qu'ils soient dans la même équipe, la Cendrée savait que ce n'était pas les mêmes motivations qui les poussaient à se retrancher sous la même bannière. Elle coula un regard sur l'orateur, lui inventant une raison pour signer ce contrat avant de vriller ses prunelles sur son voisin dont elle devinait les desseins. Dans le fond, la mercenaire ne cherchait qu'à humaniser ses frères de fortune: à tort ou à raison, d'ailleurs.

A la fin des explications de Siegfried, se profila l'esquisse du plan d'action et Rouge n'en savait foutrement rien. Elle n'était pas de la même école que les rats des champs qui l'entouraient. Son terrain de chasse, c'était la ville et ses proies étaient souvent plus démunies qu'elle. L'ongle de l'index vint gratter la tempe brune après un haussement d'épaules:


C'est possible une embuscade dans ce genre d'endroit? On est quand même pas mal à découvert même de nuit, hein. Puis d' toute façon, faut pas s'leurrer, on échappera pas à quelques assauts frontaux...

L'Oiseau n'était définitivement pas serein à l'instar de l'artiste qui entre en scène, le trac finirait par passer. Du moins, elle l'espérait.
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