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[RP] Vélins du Nord

Perceval_aelis
~ Castellón - Jueves a 24 de juno ~
Mood : Soledad




Citation:
Astana,

Il y a long que je n'ai pris plume pour vous écrire. Madèu va bien. Je vais bien.
En vérité, j'ai bien peu de gens à qui écrire, vous êtes l'une d'eux et meshui, alors que que j'effectuais les dernières manoeuvres d'amarrage, il m'en a pris l'envie.
Je n'ai guère digne d'intérêt à vous conter, voilà des jours que je navigue en seules compagnies de mon fils, de Jeanne et de mon chien.

Je pensais vous écrire plus tôt, à tort j'ai cru que le retour d'Amadèu en mon giron apaiserait le chaos qui régnait en maître sur mon existence par son absence. Rien n'y a mis bon ordre, tout a empiré et tel un bateau ivre, j'ai coupé les amarres qui me retenaient aux miens, et de présent, je navigue sans plus de but, que celui d'effleurer de vieux rêves. Je suis si fatiguée.
J'attends. Je cherche.
Un signe, peut-être.

Dieu garde. Toujours.

Perceval

_________________
Jhoannes
~ Limoges, matin tardif du 27 juin ~
☽ Mood j'commence à connaître la bête ☾



Citation:
Sørensen,

T'ai écoutée dormir, l'avant-veille. Ai pas mal réfléchi aussi, depuis, à notre dernière soirée. Il y a des instants où j'ai cru me tenir en face d'une Astana qui avait presque dix ans en moins. Celle qui semble paniquer sans raison et qui se mure dans ses gestes. Je me souviens l'avoir déjà rencontrée par deux fois.

Je sais pas pourquoi toujours tu m'écartes de ton chemin lorsque tu as peur d'être ronde. Et c'est pas grave. Ou peut-être que je me gourre, et que je fais de mauvais liens entre les choses, et les souvenirs. Tu sais que ça m'arrive.

T'es jolie quand tu ronfles.

J

_________________
Astana
~ Limoges, 9 juillet ~
✺ Mood : ♬ Josie. Oh ! Josie ♬✺


La veille, Sa Blondeur a accusé réception d'un pli tout chaud. De ces plis qui vous collent un sourire bête et mignon aux lèvres.

Citation:

    Merveilleuse épouse !


      Qu'apprends-je ? Votre mandat se termine et vous allez prendre la route ? Mais enfin... vous alliez me faire la surprise, n'est-ce pas ? Débarquer à Périgueux sans prévenir, avec votre époux et votre fille sous le bras pour que nous puissions enfin nous rencontrer ?
      Vous avez tellement raison !

      Je vous attends. Avec mon époux. L'ancien qui est mort et revenu. Vous connaissez le genre, non ?
      Allez, venez. Vous me manquez horriblement. (et nous on ne peut pas trop bouger, notre tête est un peu mise à prix, Calyce a même eu ses poulaines piétinées. Piétinées !)




        Josianne ▲ ▲ ▲


Aussi, au petit matin midi, Danoise s'empresse de gratter une réponse. Non sans avoir fait un drôle de teasing auprès de Johannes, juste avant.

Spoiler:
Jhoannes se flanque près d'elle et lui cajole une épaule le temps qu'elle termine de réécrire sa biographie sur le comptoir.
Astana lui cale un long bécot sur un coin de mâchoire.
Astana dodeline un brin et fait mine de lire :


ASTANA — "Très chère Josie, Johannes ne vous aime pas. Du coup, j'ai pas l'droit de venir à Périgueux, sinon il a dit qu'il cramerait ma dernière robe. Rouge. Et bon, peut-être que pour vous, les robes rouges ne valent pas grand chose. Mais pour moi si."
JHOANNES — Non ? Vous êtes une vraie saloperie !

Astana fait semblant de gratter encore.

ASTANA — "Au moment où j'écris ces lignes, je suis sous la contrainte de ses bras."

Jhoannes tente de lui voler sa mine.
Astana agrippe mollement ladite mine.


ASTANA — "Il tente de me-" hé !
JHOANNES — Raaa arrêtez, ça va encore faire une amie qui m'aime pas...

Jhoannes la grattouille juste sous les côtes.

JHOANNES — En plus ! En plus c'est dégueulasse, j'vous ai proposé de faire une boucle pour aller les voir !
ASTANA — Comment ça, "encore" ? Qui ne vous aime pas ?

Astana griffonne plus vite, même si la phrase ne veut rien dire. Scrich scrich scrich.

ASTANA — "Il dit que je suis dégueulasse..."

Jhoannes écarquille les yeux.

JHOANNES — Non mais... on joue à ça ? On joue à ça. J'lui réponds dans l'aprèm.

Astana pouffe.

ASTANA — Arrêtez. J'déconne.

Astana lui tend le papelard, où rien de tout ceci n'est écrit.

JHOANNES — "Ma très chère Mahaut. Astana ferait tout pour avoir mon attention. Vous n'imaginez pas à quoi elle peut s'en réduire..."
"... Non vraiment, c'est très triste. Mais c'est elle, qui refuse de foutre son petit orteil dans le Périgord..."
ASTANA — "Ne croyez pas un mot de ce qu'il compte vous écrire. Je suis prisonnière, et j'aurai bientôt pour pénitence un séjour à dos de baudet."
JHOANNES — "Aussi, elle n'arrête pas de réclamer de nouvelles robes, et de me répéter quelle erreur ça a été d'épouser, par deux fois, un type aussi pauvre. Elle me rabaisse en permanence..."
ASTANA — "J'ai bien fait de vous épouser vous, au moins, vous, vous n'aimez pas le vert."

Jhoannes plisse le regard.

JHOANNES — Vous m'avez dit que vous vouliez une robe verte !

Astana sourit en coin. Hinhin.

ASTANA — Et où est-elle ?

Jhoannes se marre franchement.

JHOANNES — Vous aurez ma peau... vous savez, que vous aurez ma peau ?


Citation:


    A vous qui demeurez merveilleuse, même de loin,


      Vous direz à votre espion Alfred que c'est très vilain de vous refourguer de vraies/fausses vérités. Car si j'ai bien fini mon mandat - de la plus flemmarde des façons, chut - et que nous prendrons bien la route dans le courant de la semaine qui vient, nous ne ferons nulle boucle par Périgueux. Et croyez bien que j'aurais profondément adoré. Ne serais-ce que pour vous serrer au moins une fois dans mes bras.

      Mais c'est Marseille qui les garde ouverts pour nous. Depuis long déjà. On s'était promis cette virée, nous avons besoin de nous retrouver. Et puisque vous êtes ma femme, et que je vous respecte, je vous dois l'honnêteté : Johannes a proposé une boucle sur Périgueux, je l'ai refusée. Ne me maudissez pas tout de suite - Anatole, ne riez pas ! Johannes a tant donné pour moi ces derniers mois que je ne veux pas, une fois encore, retarder notre échappée. Alors je sais, que ce n'est qu'à trois jours de route. Je sais. Et c'est quoi, trois jours dans une vie ? Rien du tout. Excepté que ce sont encore trois jours qui sont centrés sur moi... Tandis que le voyage à venir doit l'être sur nous. Pardon.

      Allez, je suis sûre que vous comprennez - puisque vous êtes merveilleuse. Et puis avouez que vous aussi, vous vous échapperiez bien dans un endroit baigné par le soleil et l'eau claire avec Matpel (c'est curieux comme prénom. Matte-pelle. Ses parents étaient-ils en charge de la mise en terre des calanchés ?).

      Je vous rapporterai plein de cadeaux de cette parenthèse sudiste. Même si vous avez déjà tout.
      Mes pensées voguent souvent vers vous. Racontez-vous à moi ! Etes-vous heureuse ? Riez-vous ? Votre goguette a-t-elle été couronnée de succès ? Et puis dites m'en plus sur cette sordide affaire de poulaines de Calyce. Les taches sont une vraie plaie à faire partir, selon la matière.

      Bécots mignons & clin d'oeil foireux.



        Astana


      P.S : Alfred avait laissé sous-entendre que vous passeriez sûrement par Limoges. J'espérais. Dites-lui de ma part que c'est un salaud.

_________________
Astana
~ Limoges, 9 juillet, toujours ~
✺ Mood : Entrez dans la farandole ✺



Citation:

    Chariv'Arry, bandana chéri (j'assume),


      Dites-moi que vous comptez vous radiner sur la capitale avant notre départ. Non et puis d'ailleurs, je vous y convoque, au vrai. Soyez-là en début de semaine qui vient ! J'ai un truc pour vous. Et j'ai très fortement envie de voir votre gueule lorsque vous le récupèrerez.

      Promis ce n'est pas sale.

      Tartines de miel et tout le toutim,


        Astana

_________________
Euridyce
~ Bourganeuf, 9 juillet, ça-fait-beaucoup-de-neuf ~
Mood : La troupe des poignets cassés



Citation:
      Astana,

    Votre prénom figurait sur la (loooongue) liste des mobilisés à gentiment brosser, sincèrement remercier, pour leur engagement sans faille. Et j'aurais pour vous dérogé à tous les modèles, plan-plan, de rédac' pour y aller à plus personnelle plume - je vous vois, me traiter de grosse fragile -, j'aurais pu. Oui, mais voilà : vous partez. Vous partez, sans même avoir eu l'occasion d'organiser notre prometteur concours de vannes-à-chier, sans même avoir pu renouveler nos cancans foireux entre les hauts murs de la Prévôté, sans même avoir pris la peine de me marier. Et ça, c'est vilain.

    Plus sérieusement, merci pour ces derniers mois passés avec nous. Vous allez manquer à l'équipe, indéniablement, même si j'espère réellement que vous saurez puiser en ce voyage toute la fraîcheur qui nous manque, à tous. C'est amplement mérité.

    Prenez soin de vous,

    Lucie

_________________

Le blason - * Charles Bukowski & Bob Dylan.
Artiste : Kelogsloops
Astana
~ Entre Ventadour et Murat, 20-21 juillet ~
✺ Mood : Kys-kys Goodbye ✺



En ces jolis - oui - jours de juillet, c'est une foule de petits plis qui part en direction de Limoges.

    Pour Mahaut :

Citation:

    Vous étiez trop chouquette hier. J'ai été contente de vous voir, ça m'a fait du bien. J'emporte un peu de votre joie avec moi. J'espère que votre coeur est un peu plus entier ce matin, Matpel a l'air de savoir y faire, vous aviez les yeux qui brillaient. Puissiez-vous les avoir toujours. Prenez bien soin de vous, septembre arrivera plus vite que vous ne le pensez.

      A.

    PS1 : le petit pot, c'est de l'argile. A appliquer en catasplasme sur les chevilles, ça aidera.
    PS2 : couplez ça à des bains tièdes avec du sel, pour vos pieds. Ca marche.
    PS3 : et si vous avez peur que ça vous assèche la peau, dites à Roudoudou que le massage de la zone avec une huile parfumée ou une crème est une ordonnance médicale. C'est cadeau.
    PS4 : aidez-moi à choisir le nom de notre prochain établissement, il doit y avoir "Blaireau" dedans.
    PS5 : en rupture de stock


    Pour Kriev :

Citation:

    La confiture, c'est chiant à faire partir. Surtout quand on la voit pas et qu'elle fait des tâches imaginaires. Je suis revenue, t'étais plus là. Ca tombe pas si mal, j'aurais eu peur de te déplacer un os en te tapant dans le dos. Mes conseils, en vrac : vas-y mollo sur le laudanum ; sois pas un étranger, écris ; reste en dehors des emmerdes ; trouve le sommeil — toutes les foirades du monde ne te sont pas imputées ; prends soin d'elles ; sois un bon père ; évite de taper un cent mètres haies tout de suite ; ah, et tu trouveras dans la cassette jointe une coquette somme, ne grille pas 4000 écus d'un coup mais gâte-les quand même. Elles le méritent.

      A.


    Pour Vran :

Citation:

    V-pas-pour-Vendetta, t'étais barré lorsque je me suis repointée. Voici ta miséricorde promise, "Haha !" compris. Fends-toi bien la poire et d'autres... trucs, avec. Bon vent vers Bordeaux et puisse la croisière vous être douce. Veille-la bien et sois patient — les femmes enceintes ont les émotions décuplées. Et force-la à boire des infusions de temps en temps, elle me doit bien ça. Je te confie la clef de mon cabinet au besoin, j'y ai laissé un coffre sur la table avec des remèdes d'urgence. En vrac, quelques plantes dont elle doit se tenir éloignée : sauge, houblon, bourdaine, valériane, millepertuis. A bientôt. Prenez soin.

      A.


    Pour Andréa :

Citation:

    Un petit oiseau m'a dit que t'étais cloquée et un peu souffrante. Je n'ai pas encore reçu la demande officielle pour être maraine, mais elle ne devrait pas tarder. N'est-ce pas ? Un secret pour toi : moi aussi. Dans quelques mois, on sera trop grosses pour pouvoir s'enlacer correctement alors je te fais un câlin mental maintenant. Rétablis-toi bien, ménage-toi (un peu). Et bois des tisanes (oui, je sais...). En vrac, quelques plantes de l'herbier des familles breveté pour femmes enceintes : marjolaine ou mélisse pour les nausées ; bruyère si ça brûle ; thym ou fleur de sureau si fièvre ; camomille, reine de prés et lavande si douleurs — ah, le mal de dos du septième mois ; vigne rouge si jambes lourdes ; lavande, oranger, mélisse ou tilleul si anxiété ; passiflore pour pioncer. Je t'envoie déjà mon magot de cueillette du jour. Ton MARI — alors comme ça on se marie sans les potes ? — a la clef de mon cabinet au besoin. Voguez bien sur les fleuves de France et soyez bruyants.

      A.


    Pour Hazel :

Citation:

    Min kønne, tu dormais lorsque nous sommes partis et t'étais jolie. Je sais que tu l'as mauvaise et que tu dois ruminer un peu dans ton coin, mais ne fronce pas trop le front. On se retrouvera vite, et tes parents sont deux beaux cons qui ont besoin de s'aimer près de l'eau claire — ce qui ne signifie pas qu'on ne t'aime pas toi, parce qu'on t'aime toujours même quant t'es chiante. On se retrouvera vite, et t'auras plein de choses à nous raconter. Alors en attendant : ris fort ; fais-toi plein de cabanes — en bois ou en draps — ; sois heureuse, c'est l'été ; ne t'expose pas en plein cagnard l'après-midi, ça rend la peau rouge, mais j'ai laissé un petit pot de baume à la maison au cas où libellé "Hazel aime le soleil" ; ne tire pas trop les oreilles décollées d'Athelstan, tu sais qu'il n'aime pas ça ; écoute-le et écoute Aelaia aussi ; si tu as mal au ventre, c'est le moment d'arrêter les bonbons ; continue de faire des ricochets — toi et moi versus ton père, ça te dit ? ; si tu montes à cheval, garde-toi d'une chute. Et écris-nous quand tu voudras. Jeg elsker dig.

      A.

    PS : Courage, c'est joli comme nom pour un chat, non ?

_________________
Astana
~ Campagne froide du Périgord, 1er octobre ~
✺ Mood : l'Adieu ✺



Citation:

    Les temps seront sombres sans vous, mon amour. Vous demeurez dans tous les coins du château. Vous ne les laissez pas vides. Vous chantez. Il est enterré sous l'yeuse, en face de notre ancienne baraque. Vers le point du nord. Je vous aime. Votre fille aussi.

    J


Citation:

    Amour mien,


      Les jours sombres précèdent toujours ceux plus clairs. C’est tout ce que je souhaite réellement pour vous. Du clair, du lumineux, du qui scintille et vous fait vous marrer en loucedé derrière une main, un bout de manche, ou tout simplement rire franchement. A me faire tomber raide, encore, de vous, de toi, excepté que ce ne sera plus moi qui verrais ces éclats qui mettent du baume au cœur. Les images en tête demeurent, cependant, et je vous imagine si bien que j’en souris sincèrement. Parce que vous êtes beau.

      Oui. Vous êtes beau. Qu’importe ce que vous pensez, de ce que je pense hypothétiquement de vous. De ce que vous avez cru que j’ai pu voir. Vos récentes confidences, même si elles m’atteignent et me heurtent au plus profond, n’entachent rien. De vous.

      Vous haïr, vous mépriser, aurait facilité mon départ. Mais sachez qu’il n’en est rien. Et peut-être que suivront bientôt des jours où ces sentiments-là prendront le dessus. De manière fugace. L’instant de quelques battements. Que ces instants se prolongeront peut être selon la compagnie, le nombre de verres, la position de la lune ou je ne sais quoi d’autre. Mais comme je vous comprend… au fond.

      Sachez que jamais mon amour pour vous ne s’éteindra. Pas même si je devais mourir demain. J’ai blagué, maladroitement, hier, mais je veux croire que le grand noir nous réunira peut-être un jour. Et que je vous y attendrai.

      Aimez fort. Riez beaucoup.
      Et puisse votre flamme ne jamais s’éteindre.


        Astana

_________________
Astana
~ Castillon, 2 octobre ~
✺ Mood : l'Adieu, partie II ✺


Citation:

    Hazel,


      Voilà quelques temps déjà que tu t'endors et t'éveilles sans mère à tes côtés. Hélas, je n'ai ni répit ni délivrance à t'offrir. Rien qu'un clou de plus. J'ai pris la route parce qu'il le fallait, et ne reviendrais pas avant... [RATURE] Si tu savais comme j'aimerais t'écrire des choses joyeuses et pleines d'espoir, comme le font les mères normales. Comme j'aimerais être là pour l'anniversaire de ta naissance. Comme j'aimerais ne pas te heurter encore, toujours. Mais la vérité est que je ne sais pas quand est-ce que je reviendrais. Ma vision s'arrête dans le nord, où je me rends pour offrir une dernière demeure à ton petit frère mort dans mon ventre. Je ne sais pas si ton père te l'a dit, déjà, et si c'est le cas sans doute que ses mots à lui étaient bien moins cruels que les miens. Lui qui les a toujours, moi rarement. Pas suffisamment. Alors je vais là-bas.

      J'ai scindé mon coeur en trois. Johannes en posssède un bout, toi un autre et cet enfant le dernier. Ce sont, je l'espère, des parts qui vivront toujours en vous deux.

      Sache que ce n'est pas grave d'être en colère. Tu en as tous les droits. Ne te laisse pas dévorer par cette dernière, simplement. Il y a de la beauté dans plein de choses de la vie, de la laideur aussi. Mon départ est laid, mais le trajet retour sera peut-être joli, qui sait ? Et peut-être que tu te réveilleras un matin en m'ayant pardonnée. Ceci est un voeu.

      Ma chair, mon sang, mon bout d'âme, tu me manqueras toujours.

      Je t'aime.


        Astana

_________________
Astana
✺ Mood : l'Adieu, partie III ✺
Nouvelles & oedème


Citation:

    Kriev,


      Quelques mots. Rapides. Pour te dire que je vais prendre le large. Un temps incertain.

      Peut-être le sais-tu déjà : l'enfant que je portais n'est plus, mon mariage est mort lui aussi. Alors partir. Oui. Ce n'est pas tant une fuite qu'une sourde résignation. A quoi bon rester et rendre malheureux ceux qui sont étaient miens ? Ma place n'est pas là. Je ne sais pas même si j'ai l'énergie d'essayer de m'en faire une ailleurs. Mais je vais, vent de face, et m'efface.

      Ma volonté et les forces qu'il me reste me mèneront sous quelques semaines à Bruges. Où quelque chose doit finir de mourir. Là. Quant à la suite, s'il y en a une, elle me demeure inconnue. Je ne te promets pas d'écrire, mais l'anneau d'argent tourne souvent autour de mon doigt.

      J'espère que t'es heureux.
      Sois pas trop con. Garde-toi du mal, profite de la lumière. Les ténèbres, c'est chiant. Et embrasse la bretonne de ma part.


        Astana



Citation:

    Astana,


    J'ai appris. Ce matin. Et, lâchement, les mots m'ont manqué. Je n'ai trop su quoi t'écrire, quoi te dire, j'avais peur qu'ils tombent à plat.

    Je pourrais te dire que je comprends. Ce serait mentir, en vérité. Non, je n'ose pas comprendre ce que c'est que de perdre un enfant, pas quand je crève d'amour pour ma fille.

    Prends le large, Astana ; cela, je le comprends. Prends le large, mais ne sombre pas. Je ne te laisserai pas faire ; si cet anneau a bien une signification, c'est celle-là.

    Je ne comprends pas la perte d'un enfant, mais je comprends autre chose. L'Absence. Celle de l'Indispensable, de la moitié d'un coeur et d'une tête. Celle qui s'impose à nous, à chaque instant, à chaque pensée, à chaque regard que nous jettons sur le monde. Celle-là, je la comprends, Astana. Je sais qu'on ne l'oublie pas. Que l'Autre manque, toujours, que les pensées vont vers lui, toujours. Je sais aussi qu'on peut apprendre, non à oublier, mais à vivre. A se refaire une place.

    Las. Ce n'est pas cela que j'aimerai t'écrire, et je peine à faire autrement. Je ne peux bouger, et il ne serait sans doute pas opportun que je te poursuive jusqu'à Bruges. J'ignore ce que tu as à y faire, mais n'ai pas besoin d'en connaître le détail pour deviner que tu dois jouer cet acte en solitaire.

    Mais je ne te laisserai pas sombrer, Danoise. Pas toi.

    Ne disparaît pas. Pas toi. Et, ajouterais-je si tu pouvais voir mon sourire de petit con, si tu ne continues pas pour toi, continues pour moi ; il n'y a plus de place sur ma carcasse pour comémorer un nouveau départ.

    Et je ne veux plus pleurer ceux que j'aime.


    Vladimir

_________________
Astana
~ Bordeaux, 3 octobre ~
✺ Mood : #ALED ✺



Citation:

    Sadella,


      Il a fallu que je quitte Limoges. L'été n'a pas duré. J'ai froid. N'ai plus ni mari ni enfant à venir. Il a trouvé refuge dans les br. Pourtant, je viens d'acheter des fringues pour l'hiver, mais j'ai froid. Tu sais, comme lorsque tu fous le pied dans une flaque d'eau, qu'elle rentre et mouille tes bas. L'humidité qui dérange. Sur la peau, dans les os. Plein coeur.

      Je sais pas trop pourquoi j'ai plus de nouvelles de toi. Ce que j'ai pu faire, ou pas faire. Peut-être qu'avec toi aussi, j'ai foiré quelque chose. Je monte vers l'Anjou dans l'espoir de t'y trouver, toi heureuse et en bonne santé, ainsi qu'un peu de chaleur. Même brève. Après je grimperai encore.

      Dis-moi que tu vas bien.

      Triangles, citrons et sable fin,


        Astana


_________________
Astana
✺ Mood : l'Adieu, partie IV ✺


Citation:

    Andréa,


      Félicitations arrivent avec quelques jours de retard. Pas moins sincères et nettes. Remplies de prières silencieuses. Puissiez-vous être heureux tous les deux. Profitez de vos chaleurs mutuelles. La fête a dû être belle.

      J'sais que tu sais. Le pourquoi. Du comment. Il a dû te le dire, à toi, forcément. Puisque vous êtes faits de la même farine. Veille sur lui, tu veux ? Et garde-toi des emmerdes.

      T'es jolie quand tu ris.
      Pardon d'être une mauvaise amie.

      Je jetterai des pièces dans les fontaines,


        Astana




Citation:

    Archibalde,


      Recevez ce jour mes félicitations sincères, bien que tardives, pour votre union avec Andréa. J'espère que la fête était belle. Puisse-t-elle durer le plus longtemps possible.

      Le Limousin étant ce qu'il est, vous devez sans doute savoir. Ainsi je ne m'épencherai guère sur les raisons de mon absence. De toute, vous devez bien vous en tamponner les orbites. A raison. Nous n'avons jamais été proches, vous et moi. Pour autant, je vous accorde ma confiance - de fait, lointaine - et espère que vous prendrez soin. D'elle. De vous. Que vous la garderez entière, autant que faire se peut. Même si celle que vous appelez désormais votre femme est clairement tapée de la carafe et qu'elle a été maintes fois rafistolée avec des matériaux pas forcément très légaux. Vous le savez.

      Veillez sur ma plus vieille amie.
      Et jouez pas trop au con, vous m'êtes tout de même sympathique.

      Félicitations encore.
      J'enverrai un cadeau adapté à ces épousailles lorsque je l'aurais trouvé.


        Astana


_________________
Sadella
Sadella a écrit:
    Astana,

    Depuis la réception de ton message je tourne en rond comme un fauve. C'est comme si en une nuit, le monde s'était retourné comme une chaussette et ce qui était l'évidence même devenait l'opposé. Comme l'assurance de vous voir toi et Jhoannes vivre ensemble à jamais, comme celle où je ne me pensais jamais embrocher Rouge-Gorge. En une nuit, ces certitudes se sont envolées.

    Je ne saurais t'écrire combien je suis désolée. Désolée pour ce que tu vis, bien sûr, mais désolée aussi que tu aies pu penser avoir fait quoique ce soit qui ait mérité mes odieux silences. Je n'aurais jamais assez d'encre pour t'exprimer combien tu n'es pas fautive de mes négligences.

    Je suis bien en Anjou, je serai à Angers demain pour soigner l'Oisal. Je t'y attendrai de pieds ferme pour te réchauffer du peu d'étincelles que je peux encore produire. Comme tu dois te sentir seule soudain et comme je suis désolée d'être si loin. Veux-tu que je te rejoigne à mi-chemin ?

    Je t'ai préparé quelques petites choses pour te réchauffer et chasser la mélancolie qui doit t'assaillir. Promets-moi d'en prendre un peu, pour ne pas te laisser manger par le monstre tapi dans l'ombre. Celui que l'on nourrit volontiers lorsqu'on a plus la force de faire face. Je suis loin, oui, mais mon épaule est là, Astana, posée pas loin de ta joue, une chemise presque propre prête à accueillir ce que tu voudras y verser.

    Fais attention à toi, fais des pauses et écris-moi,

    Triangles citronnés & remontants,

    Della

_________________
Astana
✺ Mood : d'Avalanche Triangulaire ✺


Deux plis. Coup sur coup. Coucou-salut-c'est-nous. Te noies pas. On arrive. On est là.

Sadella avait répandu la nouvelle à Saumur et dans la foulée, le triangle magique s'était activé. Elle pensait pas, la danoise, qu'elles se précipiteraient. Ça l'avait chamboulée grave, bien atteinte qu'elle était déjà par la lettre de sa fille reçue plus tôt. Persuadée de ne pas mériter de tels élans. Alors Astana s'était transformée en grande fontaine danoise, et il avait fallu un certain temps pour couper l'arrivée d'eau. Après, c'était le ciel qui s'était mis à mouiller la terre. Sørensen ayant glissé son mot final sous une porte, elle avait trouvé refuge dans la cour de la bibliothèque et s'était mise à gribouiller ses réponses sur du vélin humide.


Citation:

    Sadella,


      Sois rassurée au moins un peu en lisant que je ne suis pas seule. Athelstan est à mes côtés, il est la seule présence que je pouvais accepter. Que je m'autorise. Que s'est-il passé avec Rouge pour que tout vole en éclats ainsi ? Que tu... l'embroches ? Crois-tu que ce mois d'octobre soit dédié aux éclats ? Que l'issue était inscrite dans les astres ou le cours de l'eau ?

      A toi je raconterai tout. Tout ce que je sais. De vive voix. Puisque tu connais mes monstres. Sache juste, pour le moment, que je suis partie de mon plein gré, que personne ne m'a chassée, certainement pas lui. Mais alors il serait parti. C'était lui ou moi. Puisque je n'ai pas pu promettre. J'aurais voulu, j'ai failli. Promettre de toujours laisser un mot. Mais non. Parce que le jour où le mot aurait manqué, alors j'aurais failli. Et puis lui, il a laissé entrer quelqu'un dans sa vie. Depuis, je laisse des mots sous la porte des rades que je visite. C'est risible.

      Je remonte la côte depuis Bordeaux. Saintes, La Rochelle (terrible idée) et Thouars sont les prochaines villes que je visiterai. Mais ne vous déplacez pas pour moi. J'veux pas qu'il vous arrive un vilain pépin, puisqu'octobre est le mois des éclats. J'aurais tout l'Anjou sur le râble après. Sior en premier, qui me démonterait la tronche s'il t'arrivait malheur. Vous devriez nous voir arriver samedi prochain à Saumur.

      Du reste, merci pour les douceurs qui mettent du baume à la poitrine. Même si elles n'ont pas tant fonctionné ce soir tant j'ai pleuré. Mais je suppose qu'il est contre-indiqué de recevoir une montagne d'amour triangulaire d'un coup, pour que ça marche.

      Merci.

      Ton talisman est logé autour de mon cou,


        Astana



&


Spoiler:
Citation:

    Merveilleuse épouse,

    Ce sont des mots bien tristes que j'ai lus ce soir. Della nous a montrées votre lettre. Mais comment ? Quand ? Moi qui vous croyais heureuse dans le Sud...

    Bon, il n'est pas l'heure des questions, nous verrons cela quand vous aurez envie d'en parler, si ce jour arrive. En attendant, nous sommes là. Moi, évidemment, qui m'en veux tellement de ne pas avoir été là pour vous, mais aussi Della et Calyce. Il est hors de question que vous restiez toute seule. Où êtes-vous ? Dites et on accourt vous chercher. Ne voyagez pas seule, et dans cet état de tout mouillée à l'intérieur.

    Vous ne pouvez pas le voir mais nous sommes tous là à penser à vous, inquiets et nous sentant bien impuissants. Nous avons hâte de vous avoir avec nous. Pour vous protéger un peu, ou à l'inverse, vous laisser vous défouler. Voire les deux en même temps. Avec à boire. Ou pas. Mais pas seule, en tous ças, ça non.

    Vous nous laissez venir à votre rencontre ? S'il vous plaît ?

    Vous nous manquez terriblement et je vais finir par pleurer en pensant à vous. Je n'aime pas pleurer. Ca fait couler le mascara.
    S'il vous plaît, merveilleuse...

    ❤ ▲

    Josianne



Citation:

    Merveilleuse Josianne,


      J'ai beaucoup pleuré à la lecture de votre pli et de celui de Calyce. Sadella m'avait envoyé des plantes pour m'apaiser, et j'ai eu beau boire de pleines goulées de tisane froide, rien n'y a fait. Je me suis transformée en grosse fontaine. Je ne m'y attendais pas. Vous êtes toutes merveilleuses. Ne vous en voulez de rien du tout et n'accourez surtout pas. Premièrement parce qu'Athelstan, qui est mon ombre comme Anatole est la vôtre, voyage à mes côtés, ainsi je ne suis pas seule, et deuxièmement parce que je suis désormais convaincue que nous sommes à l'aube d'un mois pourri. J'aurais trop peur qu'il vous arrive des bricoles. J'ai fait parvenir à Sadella mon itinéraire, que vous sachiez à peu près où l'on se trouve. Saumur devrait me voir passer samedi prochain. Je n'ai pas envie de faire de pause. Je suis pressée d'arriver. Restez au chaud, merveille que vous êtes. Et si vraiment vous souhaitez m'aider, dégotez-moi une recette miracle anti yeux bouffis. Je crois que j'en aurai grand besoin.

      Je suis navrée de vous dire cela, mais : je vous aime vachement beaucoup.

      Merci.


        Astana



&


Spoiler:
Citation:

    Astana,

    Della nous a appris. Je n'ai pas les mots pour dire combien je suis désolée de ce que vous devez vivre en ce moment.

    Mais, j'apprends aussi que vous arrivez bientôt en Anjou. Seule. Arrêtez-vous. Pausez, s'il vous plait. Laissez nous vous rejoindre où que vous soyez.

    Gaffe à vous...

    Gertrudement,

    Calyce



Citation:

    Calyce,


      Pardon pour le vélin détrempé. Il pleut ici. Quoique j'admette sans honte avoir pleuré comme une madeleine à la lecture de vos plis, à Josie et vous. Vous m'avez sévèrement triangulisée. Mais d'ici à ce que j'arrive, peut-être que j'aurais tout vidé et que j'serais sèche. Ratatinée et rabougrie, comme une vieille courge. Alors il faudra beaucoup m'arroser pour me réhydrater.

      Ne venez pas. Octobre, mois pourri. Tout le monde se prend des baffes dans la tronche. Evitons d'abimer vos jolis museaux. Et puis je ne suis pas seule, mon homme de main m'accompagne. Au besoin, Sadella possède mon itinéraire. Mais je préfèrerais vraiment que vous ne preniez pas de risques pour ma pomme. Si tout va, je devrais arriver en un seul morceau samedi prochain à Saumur. Je n'ai pas envie de pauser, je suis pressée d'arriver et de trouver la chaleur que je viens chercher. Bien qu'une partie soit d'ores et déjà contenue dans vos récents plis.

      Prenez bien soin de vous.

      Et merci. Sincèrement.


        Astana


_________________
Astana
✺ Mood : des barres



Citation:

    Je suis à Bordeaux. Marjo-laine gratte. C'est nul.
    Promis, je pleure pas. C'est de l'eau de pluie.

    Je t'
    Envoie-moi un b
    Je vais à La R
    Promi


    Bref. Tu sais.
    Lorsque je pose et relève mon flanc. Toujours. Et entre les deux aussi.


      A.


_________________
Astana
~ Blaye, 4 octobre ~
✺ Mood : Des clous ✺


Spoiler:
Citation:

    Maman,

    Papa ma tout espliqué. Je sais que y a plu de bébé dan ton ventre met sait pas grave pasque dé foi il von au ciel et sait mieu que sait les enfant que les maman.
    Je sui pas en colère, jusque je sui triste que tu soie louin, met sait biento mon nanivairesère et papa a dit oui on poura maitre une aciète pour toi. Sait can que tu revien?
    Demin on rentre a la méson et aussi on va fouyé dent la méson pour trouvé un colié à toi pour moi.
    Papa a mal au doit je croi pasque il plere la nuit, met le docter a di qu'ile été biento géri met faut pas prende de bin. Que des toilet de chat.
    Moi j'ai écouté mon ceur et dedan y a plin de bou de toi partou est sa vivra toujour parque t'est ma mère et aussi parque t'est belle. Plu belle qu'un écargo jaune.

    Estsqu'un jour on ira voire mon petit frère la bas?
    Tu me manque et je vé fair un veu pour non nanivairesère que tu reviène vite, parque tu me manque.
    Tu te fai pas mal dent la route, parque si sait dent le do, tu poura pa te gérir.
    Jeg elsker dig,

    Hazel, ta file.



Citation:

    Hazel,


      Des mots durs. Encore. A lire sûrement, à écrire définitivement. Mais je ne serais pas de retour pour ton anniversaire, ni pour celui de ton père. Ne me gardez pas d'assiette, elles sont faites pour être remplies et non demeurer vides.

      Dans le bureau, il y a un petit meuble à tiroirs. Au septième se trouve un collier. Je vais écrire à ton père la signification qu'il a. Ainsi, tu auras la surprise, et une histoire avec. Probablement. Bien sûr, il y a d'autres colliers dans d'autres tiroirs et tu peux tous les prendre si tu le veux. Ils sont autant à toi qu'à moi. Plus, peut-être. Mais si je devais en choisir un seul, ce serait celui-là.

      Je ne sais pas si nous irons un jour dans les terres où je me rends. Ni si vous viendrez. Le voyage est long, et toi tu as plein de choses joyeuses à vivre avant ça.

      Tu as les yeux de ton père. T'es belle.
      Je te promets de faire attention sur la route qui est mienne.
      Jeg elsker dig.


        Maman.



&


Spoiler:
Citation:

    Astana,

    C'était une belle journée, mais je sais qu'il était impossible pour Toi, et Lui, d'être là. Ça serait mentir de dire que je n'ai eu aucune pensée sombre en sachant que si je fêtais mon mariage, Vous faisiez sombrer le vôtre.
    Je reste persuadée que deux coeurs qui s'aiment se retrouvent toujours. Peu importe les épreuves, le nombre d'hivers ou de montagnes à abattre. Ces gens se retrouvent toujours, ici où là haut.

    Je sais, oui. J'ai bu ses paroles et essuyé ses larmes. J'ai pris des cuillères de douleur en espérant apaiser la sienne, mais je savais avant même de commencer que je ne serais pas assez grande pour tout lui prendre. C'était important, de tenter d'en sauver un quand l'autre était déjà loin.
    Tu sais Tana, j'aurais aimé être là pour toi aussi, pour te dire que tout ira bien, qu'un ventre vide peut de nouveau se remplir, qu'il faut du temps, de l'amour et que Johannes a gardé tout son stock pour Toi, depuis sa naissance. Je crois, intimement, qu'il ne vit que pour Toi.

    Il te faut du temps. Loin de tout. Avec pour seule compagnie qu'un Toi loin de tous. Je sais ce que tu deviens quand tu es seule, et je ne peux que m'inquiéter de ce que tu vas traverser.
    Un seul mot Astana, un seul, et je te rejoins. Pour tenir tes cheveux si tu dégueules, pour tenir ta chemise si tu prends l'eau, pour tirer ton bras s'il y a trop de brouillard.

    Tu n'es pas une mauvaise amie, tu n'es dure qu'avec toi même.
    Retrouve toi,
    Et reviens.

    A.

    P.S. : Si tu jettes des pièces dans les fontaines, n'oublies pas de chevaucher avec les cheveux au vent.
    Mais couvre ton cou.



Citation:

    Andréa,


      Mon coeur est fatigué, autant que l'est mon corps après ce traumatisme. J'ai légué tous les bouts et vais enterrer une partie à Bruges, avec les cendres de mon fils. Et puis le reste.

      Je ne peux pas tout te dire. Parce que vos mies à vous sont jumelles et que ce serait trop dur à écrire. L'amour est là, il n'est pas mort, mais il ne suffit plus. Alors veille-le, déclenche des avalanches de rire dans sa vie, apaise sa peine autant qu'il te sera possible. Tu peux le faire. Même s'il ne semble pas vouloir te laisser faire. Sauver l'un quand l'autre est déjà loin, ce sont tes propres mots. Tu ne dois pas venir.

      A toi, je confie néanmoins ceci : je ne suis pas seule, Athelstan chemine à mes côtés et c'est sa chemise que je souille depuis quatre jours. Je vais faire une provision de chaleur en Anjou, où je prendrai tout ce que l'on me donnera, autant qu'il me sera posssible de porter. Ensuite, je partirai. Seule cette fois-ci. Athelstan n'en sait rien. Mais c'est un acte que je dois jouer en solitaire.

      Je n'ai pas été capable de promettre.
      Et laisse désormais des mots sous les portes des endroits que je quitte.

      Prends soin.


        A.



&


Spoiler:
Citation:

    Mon amour,

    Il a plu ici aussi. Je vais emmener Hazel hors de Limoges. Elle va bien, mais je préfère protéger ses oreilles des rumeurs et des mots blessants. Je t'aurais gardée dans mes bras toute la nuit.

    Garde, sur ta route.

    J



Citation:

    Am


      Je n'ai rien dit. A personne. Sur le pouquoi. Du comment. Le déroulé. Ne te blâmerai jamais. La pensée est douloureuse, l'écrit quasiment impossible. Les seuls mots que je dirais, si j'arrive à les prononcer, seront pour Sadella. Qui connaît mes monstres.

      Dis-moi simplement où vous serez en seize et dix-sept. Que je puisse... tu sais. Ne lui dis plus qu'une assiette m'est réservée. S'il te plaît.

      Dans le bureau, le meuble aux tiroirs. Comptez sept. Là, une chaîne d'argent où pend une petite boule de métal ajouré contenant un morceau d'ambre gris. Il protège des maladies, dit-on. Et provient d'un cachalot. Tu sauras sans doute inventer une histoire sur la chasse à la baleine, et je crois qu'elle a bien besoin d'un peu de rêve.

      Je t'aurais gardé bien au-delà.


        A.


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