Astana


✺ Mood : Du petit bois pour le feu ✺
Citation:
- Mon am
Astana,
Tu n'as aucun compte à me rendre, sur ce que tu dis, et à qui. Tu peux blâmer. Tu peux me pourrir. Je suppose que nous serons rentrés sur Limoges le dix-sept. Hazel s'en faisait une joie. Ne t'efforce à rien en seize, s'il te plaît.
Je n'ai pas eu le cur de lui dire non, quand elle a voulu te garder une place dans sa fête. Je ferai attention à l'avenir. Pardon, mais je navigue à vue. Nous irons chercher le collier dans l'après-midi. Elle voulait une part de toi avec elle. Merci.
Prends soin de toi.
Puisque je ne p
J
Citation:
- Non. Je ne peux ni blâmer ni pourrir. Parce que j'ai fait les calculs, malgré moi la somme des jours. Et qu'aller au-delà, blâmer et pourrir, confirmer ce que je devine déjà, me fera griller. Tu comprends ? Non, c'est pas du chantage. J'peux pas griller, ni m'écrouler, j'dois aller à Bruges. Et promettre d'essayer ne te suffit pas. Je laisse des mots bêtes sous les portes, j'ai pas fait exprès, c'est comme les coins qui demeurent vides. Et merd
Pardon.
- A.
Citation:
- Astana,
Je n'ai clairement pas la tête de ton meilleur confident du moment. Je ne sais pas quel rôle je dois tenir auprès de toi, ni même s'il m'en reste un. Et je fais dans l'économie de mots, puisque je ne parviens pas plus que toi à les poser. Ni à les penser, sauf certains, contre lesquels je n'ai jamais pu me révolter. C'est comme ça qu'un jour j'ai fini par me retrouver avec un uf sur le cul.
Ta lettre est inquiétante. Je t'en prie, ne sombre pas. Et si tu t'écroule, redresse-toi. C'est important. Je t'aime.
Pardon aussi. Encore.
J
Citation:
- Tu sais pas, oui, et c'est un peu pour ça que j'ai pris le large. Aussi. Parce que moi je sais. Quelle place tu as. Auprès de moi ? Vous êtes et demeurez.
Pardon. Je ferai encore des ratures. T'économises tes mots, moi le papier. Parce que je suis partie presque à poil de Limoges et qu'à Blaye il n'y a rien. Si je veux pouvoir écrire encore, il faut que je rationne. D'autant que j'en utilise des bouts pour les dessous de porte.
Je continue d'attendre tes mots. Ou vers.
T'inquiètes pas. Je ne compte pas m'écrouler en plein Poitou. Encore que ce ne soit pas tant une question de volonté. Parfois les éboulements surviennent sans prévenir. A ce titre, la forteresse n'est plus. Mais tu dois savoir lire entre les lignes, je crois. Comprendre, peut-être, ce que j'entends par là.
Je t'aime toujours autant qu'au soir du trente.
- A.
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