Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP]Un cour... Apprendre !

Tafar
Miroir coincé entre deux racines, le Traqueur observe son reflet attentivement alors que la lame de son couteau de chasse racle sur la chair tendre de son crâne, avant de plonger dans le broc d’eau qui siège à ses pieds. Il entend non loin les ricanement et les paroles étouffées de ses compagnons de route, mais il n’en a cure à ce moment. Le soleil vient à peine de se lever et malgré la fraîcheur automnale, il tient à raser les derniers vestiges de sa chevelure car il a toujours préféré avoir le crâne glabre. Beaucoup plus facile de se dissimuler et de masquer son odeur en se recouvrant d'humus ou de tout autre chose lors d’une chasse.

D’ailleurs, il entend sa nouvelle monture s’agiter et même couiner. Heureusement qu’il siège à l’écart des autres, sinon ils ne supporteraient pas son molosse qui ne cesse de grogner ou de ronfler, en fonction de son activité. Et ne parlons pas de la bave… Tafar jette un œil à la -grosse- boule de poils encore couchée à quelques mètres et ne peut réprimer un sourire quand les regards se croisent et que les longues oreilles se dressent, suivie par le reste du corps qui se déploie. Une fois de plus le Pygmee admire la puissance des muscles de son chien, et de la taille de ses crocs alors qu’il baille… Tout les oppose à part leur couleur.


« On va y aller Färäs, et cette fois tu me bouffes pas la moitié des prises ! »

Le chapeau vient prendre sa place sur le crâne entièrement lisse alors que l’animal s’approche en agitant de la queue pour pousser de la truffe le torse du petit homme. Quelle bonne idée il a eu de remplacer ce putain de canasson par cette arme de guerre. Plus besoin d’escalader et de risquer la rupture des cervicales, et en plus il a un partenaire aguerri pour chasser les plus gros gibier… Il n’a pas osé encore, mais on lui a assuré que son Danois pourrait l’aider à faire tomber un sanglier et vu la puissance qu’il sent sous lui quand il grimpe sur son dos quand ils voyagent... Il ne manque que l’occasion pour tester !

Le Batwa agite ses bottes, frappant ses semelles contre une souche avant de s’avancer vers l’orée du bois, l’heure et venu d’aller relever les collets et autres trappes pour refaire les stocks. Du moins ça c’est ce qu’il avait prévu avant qu’une énorme fiente nauséabonde ne vienne s’éclater sur son épaule. Il a entendu autant qu’il a senti le choc de la déjection sur son articulation, le cuir se retrouve bien tâché et le nabot avise le pigeon qui le regarde fixement. S’il n’avait pas vu le reflet du soleil levant sur la petite agrafe de la patte il aurait lancé son molosse ou l’un de ses couteaux sur le piaf…

Au lieu de ça, il tend deux doigts pour que l’oiseau vienne se percher -qu’il serait bon en ragoût tellement il est dodu !- et dénoue rapidement les liens pour avoir accès au vélin. Là il parcourt les mots, sourcils froncés, pour réussir à tout décrypter. C’est bien la seule chose dont il est redevable à ceux qui l’ont arraché à sa tribu : l'apprentissage de la lecture et de l’écriture de plusieurs langues.

M'enfin là, il pense halluciner face à ce qu’il lit, alors c’est un pygmée perplexe qui se rapproche des charrettes en demi cercle, rejoignant les braises encore fumantes du feu de camp de la veille pour rejoindre quelques lève tôt et leur tendre le papelard.


« J'ai vraiment une gueule à donner des cours de quoique ce soit ici ? Dans ce royaume ? »

Ils ne sont pas obligés de savoir qu’il a été comme un précepteur en Abyssinie lorsqu'il était plus jeune, là il veut savoir quels cours il pourrait donner. A sa troupe autant qu’à des inconnus. Faites vos jeux, toutes les propositions sont valables !
Andrea_
Si certains sont du matin, c’est pas vraiment mon cas. Y en a qui ouvrent les mirettes dès qu’le soleil se pointe, qui s’activent le bourrichon pour pas grand-chose au final, parce que quoiqu’ils fassent, ça peut forcément attendre. R’gardez, rien qu’avec Tafar, il se rase la tête alors qu’il est quoi, cinq heures ? Six ? peut être sept, j’en sais rien j’sais pas à quelle heure le soleil se lève, m’enfin c’est trop tôt. Ça sous entend qu’il est déjà réveillé depuis un moment en plus, faudrait être sacrément suicidaire pour se racler le crâne avec un couteau de chasse dès le réveil. J’vais vous dire que moi, j’aime le risque, mais l’seul que je prends le matin, c’est de me réveiller du bon pied, et ça me prend déjà un bon petit moment, sans être certaine du résultat.
J’sais pas combien d’fois par semaine ou par mois il se rase la tête, m’enfin j’pense que c’est pas parce qu’il va attendre le début de l’après midi que ça va changer grand-chose, Il va pas se retrouver avec une chevelure ondulée jusqu’aux pieds hein, même s’il est pas très grand.
Mais alors comment je sais qu’il fait ça le matin ? Parce que je l’ai déjà vu faire de loin, une nuit où il faisait jour et que j’allais me coucher.


Mais ce matin, je roupille. Pour tout vous dire, je suis même en train de faire un rêve merveilleux. Cour des miracles, une vente qui tourne mal, une méga baston et une victoire fêtée à la bière. J’perds jamais dans mes rêves, m’enfin j’perds rarement dans la vie alors… Je cherche encore à comprendre pourquoi en plein milieu de la taverne, je vois passer un petit bonhomme sur un clébard, m’enfin j’vais pas non plus m’mettre à analyser les rêves, sinon j’devrais trouver un double sens au fait que j’étais assise sur les genoux d’un homme sans tête qui me vendait des alliances avec les annulaires dedans.
Depuis quelques semaines, je dors. Mais vraiment. J’suis plus réveillée en sueurs et les larmes aux yeux. J’ai plus cette envie d’dégueuler et de défoncer la tête des gens. Et c’est tellement reposant que oui, je l’avoue sans honte, mes nuits durent longtemps. Plus longtemps que la nuit. C’est l’avantage d’avoir sa piaule, même si ce n’est qu’une toile, j’garde mon indépendance. Mon indépendance à deux, parce que même s’il se réveille bien avant moi, j’partage mes nuits avec un glabre. Un autre. Un autre sans chien qui bave et qui se prend pour un poney. Et après on s’demande pourquoi Tafar n’trouve pas chaussure à son pied ?!


Sauf que ce matin, c’t’un peu plus bruyant que d’habitude. Et que j’ai beau me tourner et me retourner dans mon plumard, les gens qui sont autour ont une forte envie de taper la discut’ autour du feu, sans se soucier de savoir si quelqu’un dort encore ou pas. Et quand les gens ont décidé d’te faire chier, t’auras beau mettre ton oreiller sur ta tête, chanter lalala dans ta tête, et te boucher les esgourdes, ils y arriveront quand même, et faut s’rendre à l’évidence, chier dans son plumard, ça fait désordre.

Vous voyez cette petite masse de cheveux en bataille qui sort de la tente avec autant d’grâce qu’un morpion qui jaillirait des entrailles de sa mère –le sang en moins- ? Ça a autant d’poils qu’un ours, ça a la démarche d’un ours, ça grogne comme un ours, mais c’pas un ours.
C’est moi. Moi avec une chemise et des bottes enfilées à la va que j’te pousse, moi qui pousse un peu des petits gens pour me faire une place près du feu.
Et ça


Bin déjà c’pas des cours de discrétion matinale.

Bin c’est moi aussi.
Va m’falloir un moment pour récupérer ma gouaille, j’me suis pas levée du bon pied, j’ai pas eu l’temps de choisir !

_________________

Merci Jd Sadella pour la ban et l'avatar, et merci Jd Nev' pour le fessier de ma Chiasse.
Vran
Vran, c'est un peu l'inverse de l'ours. Plus il fait froid, moins il dort. La raison est plutôt simple: Le froid le réveil tôt, et l'empêche de se rendormir. Alors autant faire des trucs. Donc, quand le pygmée débarque avec sa lettre, c'est un Vran éveillé qu'il trouve, assis en face du reste de feu, observant la dague ouvragée récemment acquise.

Le pygmée. L'homme s'était habitué à son existence. Mais au début, il avait été quelque peu... surpris. C'est qu'il avait jamais vu un noir avant, et il avait jamais vu quelqu'un d'aussi petit. Il aurait pu le prendre pour un nain si il ne savait pas que ceux-ci étaient aussi victimes de difformités. En vérité, il doutait toujours de l'existence de ces fameux pygmées. Que la nature ait pondu un tel être par inadvertance lui paraissait plausible. Qu'elle ait décidé de produire des petits hommes noirs en série? C'était tout de même difficile à croire. Mais bon. Ça n'avait aucune espèce d'importance. Le Tafar était fiable, et c'était le seul critère qui importait à Vran. En plus, il était chasseur. C'est toujours bien d'en avoir un dans l'équipe.

A la question posée au vent, Vran relève les yeux de sa dague. Donner des cours? Le trimardeur fauche le courrier tendu et le parcours. La lecture prend un peu de temps, notre homme n'est pas bien doué dans ce domaine. Puis la lettre et passée à qui veut. Peut-être Déa, tiens, qui vient d'émerger de sa tante et qui dispense sa bonne humeur à tous. Il s'écarte un brin, histoire de ne pas se faire pousser purement et simplement, et son regard bleu sombre parcours rapidement la Déa de la tête aux pieds. C'est qu'à la voir à moitié à poil comme ça, il aurait presque froid pour elle, s'il en avait quelque chose à carrer. Son choix, après tout. Lui il s'est tout de même couvert. A cette heure, à cette période de l'année, veut mieux. Il le sait, pour avoir beaucoup vécu dehors. Surtout lorsque le moment où ses vêtements rendaient l'âme et celui où les imprudents se faisaient plus rares se rejoignaient.

Regard de nouveau porté à Tafar, malandrin s'aperçoit que celui-ci attend une réponse. Merde alors, c'était sérieux? C'est qu'il ne s'attend pas vraiment à ce que des gens de leur espèce puisse apprendre quoi que ce soit à qui que ce soit, mis à part à ne pas sortir seul n'importe où. C'est pas comme si ils allaient débarquer dans une université pour enseigner au tout-venant de quelle manière se prémunir contre l'épée de damoclès qu'ils représentaient. Cela dit, si on y regardait de plus près chacun possédait un talent bien à lui. Ainsi, la réponse de Vran ne tarda point.


Nan. Du tout.

Après tout, la question portait à la base sur la correspondance du faciès du pygmée à l'apparence type de l'enseignant en université. Et il faut dire qu'imaginer Tafar dans une salle de classe n'avait rien de naturel. Il dépasserait même pas son pupitre de toutes façons. Il serait obligé de débarquer avec son marchepied personnel. Forcément, après ça serait compliqué de le respecter. Mais c'était probablement pas la vraie question.

Y a la chasse, hein. Les p'tits pièges là, par exemple. J'suis sûr qui en a pleins qui s'raient contents d'savoir comment on fait.

A part ça...
Tafar
Une Comtesse ça se tient bien, ça parle bien, ça s’habille bien. Oui, toutes les comtesses sans doute, sauf La Colombe. Il a du mal à s’y faire parfois le pygmée, ne sachant pas si c’est du lard ou du cochon… Il en a côtoyé des nobles, dans différents pays, mais il a plus souvent été habitué à être pris pour un saltimbanque ou un simple esclave sans même un regard porté sur lui depuis qu’il a quitté l'Abyssinie. Mais ici, cette comtesse au port altier qui s’extirpe de sa tente dégueulasse avec des bottes pas à sa taille et une chemise presque trop courte… C’est son employeur.

Enfin au début. Maintenant il ne sait pas trop s’il travaille encore pour elle ou si elle le garde juste sous la main parce qu’il lui est utile… Toujours est-il que ce matin elle a l’aide regretté !


« Quand je viens vous parler j’évite d’être discret oui, pas envie que vous mouillez vos pantalons si j’arrive pas surprise… Pas envie de vous entendre vous plaindre ! »

Peut-être pas le meilleur moyen de la mettre de bonne humeur la comtesse. Alors il jette la miche de pain -dont il comptait se servir pour attirer du gibier- droit sur les cuisses d'Andrea avant de se tourner vers l’autre membre du groupe qui a pris la parole. Il ne le connaît pas vraiment. Il ne connait même pas son nom pour ainsi dire… Mais il s’en moque, les noms ne font pas les hommes, les actes oui. Et pour l’heure il sait qu’il peut compter sur lui en cas de pépin.

« Un collet ? Tu penses que ça peut servir à des universitaires ? A vous encore… Je veux bien, mais à des cire-banc je ne suis pas certain… »

Et le sourcil de se lever alors qu’il regarde les quelques éveillés…

« Vous savez placer des pièges à gibier pour attraper des hommes ? »

Non parce qu’autant il ne voit pas à quoi ça peut leur servir de savoir dénicher les traces de passages des lapins pour savoir placer le collet pile au milieu et ne pas le rater…. Autant savoir préparer un nœud coulant sous un tas de feuille morte pour saisir une cible par surprise ca pourrait leur plaire… Chasseur on a dit. Mais Pisteur et Traqueur également… Pas seulement pour les animaux.
Andrea_
J’avais même pas vu que c’étaient pas mes bottes. M’enfin quand on est réveillé comme ça, j’avoue qu’on prend c’qui vient hein. Et… Et j’aurais donné cher pour qu’une couverture me saute dessus dans la minute, parce que clairement, on se gèle les miches. Un coup à congeler de la mogette et à pisser des glaçons cette affaire.
Et ça n’aide pas à me mettre de bonne humeur. C’t’à peine si je me rends compte de la beauté de la dague que Vran tient dans ses paluches. Dans une autre vie, cet homme devait être receleur d’armes en tout genre, perso, je préfère le voir avec une dague qu’avec une arbalète, ça prend moins de place.
Rassurez-vous, je l’ai pas écrasé quand je me suis assise. Ni Vran, ni la dague. D’ailleurs j’me rapproche un peu, non pas que je sois pour le contact entre deux personnes de sexe opposé, même si je le suis un peu, mais on est mi novembre, et même dans le sud les températures sont plus proches du début que de la fin. Et si j’pouvais choper ne serait ce qu’un bout de manteau pour éviter d’avoir les tétons qui pointent sous la chemise, j’vais pas dire non.
Alors oui, j’pourrais me relever, retourner dans ma tente pour trouver un vêtement chaud, mais j’viens de faire une entrée si géniale que j’ai pas envie de tout gâcher. Fichue fierté.

Et ça papote. Encore. M’enfin cette fois j’écoute, je suis réveillée alors autant que ça serve. Vran d’abord, toujours aussi direct, avec lui on perd pas de temps, s’il doit t’dire merd’ il le fera sans tortiller du cul, c’est ce que j’aime chez lui. Entre autres.
Puis Tafar s’y met. Faut pas s’fier à sa taille, cet homme est capable de grandes choses. Cet homme, c’est le premier que j’ai contacté quand j’ai été capable d’écrire, après la mort de ma fille. C’est à lui, que j’ai versé une somme non négligeable pour qu’il retrouve qui lui avait ôté la vie. Je n’avais aucun indice, sinon le lieu. Mais tel un cochon truffier il a pu, petit à petit, glaner des informations. Aujourd’hui, la quête continue, et c’est parce que j’ai une totale confiance en lui et en ses talents de traqueur qu’il est ici. Le réduire à l’état « d’utile » serait bien dégueulasse. Il est celui sur qui j’appuie les décisions, lorsqu’il faut faire des choix. Sa parole, sa parole est bien plus importante que sa taille.
Même si là tout de suite, alors qu’il me balance une miche de pain sur les cuisses, j’ai bien envie de lui rebalancer dans la gueule avec élan. Parce que j’suis pas un chien –une chienne peut être, mais ça se discute-, et encore moins un clodo.
M’enfin faut avouer que c’est put’ainement bien joué, cet homme que vous pense suicidaire est en fait très intelligent, il apaise la bête en lui donnant à manger. J’aurais préféré qu’il y ai du fromage ou du saucisson dans ce pain, m’enfin c’est pas le moment de faire la fine bouche, c’t’à peine si je grimace en soupirant en remarquant que dans ce pain, il y a que de la mie. J’avoue qu’en croquant dedans, j’ai eu la ferme intention de râler sur le fait qu’il était pas de première fraicheur, ce pain, mais là encore, j’pense que j’en ai assez fait. Y a déjà la dégaine de pissotière en démolition, l’haleine de chacal, les cuisses à l’air et l’œil peu aimable, j’peux pas en plus râler. En plus je l’ai déjà fait.

Et j’vais t’dire un truc, quand tu manges un peu, ça te change un homme. Même quand t’es une femme.


Nan mais même à nous, faire des collets, ça servirait peu hein. On t’a déjà toi, on va pas en coller deux à la chasse, ça ferait redondant.

Puis vint la question fatale. J’me demande s’il se rend compte à qui il cause, quand il parle de piège à gibier pour attraper des hommes. Et j’me demande si c’est le bon moment pour rebondir là-dessus. Parce que moi, pour piéger les hommes, j’sais parfaitement faire. J’me suis mariée un nombre incalculable de fois, et j’ai promis de le faire presqu’autant. Si j’avais du épouser tous les hommes qui l’avaient espéré, j’peux vous dire que j’aurais d’quoi faire la plus longue chaine du royaume juste en accrochant les anneaux les uns au autres.
Attention, j’dis pas que j’en suis fière, j’dis juste que niveau piège à hommes, je maitrise.
Je m’autorise un petit blanc. Histoire de bien formuler ce que je vais dire. A défaut de tourner ma langue sept fois dans ma bouche avant de parler, je m’octroie deux bouchées dans ce merveilleux pain rassis. Et ça prend du temps, parce que ça colle au palais. L’espace d’un instant j’ai presque peur de mourir étouffée et ça serait con. Vraiment con de crever avant d’dire ce que j’ai à dire.


Suffit pas d’écarter les pattes des femmes pour ça ?

Et voilà. J’avais pas dit que ça serait une phrase philosophique ni hautement intellectuelle, j’pense qu’il faut pas sortir d’saint cyr pour comprendre que j’fais pas partie de ces « cire-bancs » dont Tafar a parlé. Je me permets même un sourire de petite conne, parce que je suis assez fière de ma sortie.

Ça sous entendrait la création d’une université parallèle, presque souterraine. Uniquement ouverte aux futurs brigands, des gens qui s’ennuieraient dans leur vie et qui auraient envie de taper du couillon sur les routes, ou de défoncer des mairies.
Ça éviterait sans aucun doute les débutants qui donnent leur identité en brigandant, ou ceux qui tentent de faire des mairies à 3 couillons. Tout l’monde n’est pas Cambrais hein.


Moi j’suis pour éduquer les gens, mais si c’est pour donner les trucs et astuces au premier couillon venu pour qu’il s’en reserve contre nous, c’est niet.
_________________

Merci Jd Sadella pour la ban et l'avatar, et merci Jd Nev' pour le fessier de ma Chiasse.
Vran
Finalement, la dague finit par disparaître dans l'obscurité du manteau. En même temps, la discussion se poursuivait sans acquérir de réelle importance. Après tout, tout cela n'était que pure rhétorique. Tous savaient que les chances pour qu'un seul d'entre eux ne finisse dans une université -peu importe de quel côté du pupitre- étaient terriblement minces. Et quand bien même en avaient-ils la possibilité, le voulaient-ils seulement? Qui sait. Du même acabit, unis d'un but commun, mais tous un peu différents. Vran, par exemple, ne voyait simplement pas la chose de la même manière qu'Andréa, concernant cette histoire de collets. Elle ne voyait pas l'intérêt d'apprendre ce genre de chose, puisque quelqu'un dans le groupe possédait déjà la capacité. Vran, lui, avait passé tant de temps dehors, et surtout seul, que l'idée d'être capable de choper un petit animal à bouffer lui semblait cohérente. Il n'imaginait pas un groupe durer particulièrement longtemps et ne doutait pas qu'un jour, il retournerait à sa solitude.

Mais nous n'y sommes pas encore. Pour le moment, c'est le petit matin, posé en compagnie de quelques membres d'une bande endormie. Andréa se rapproche -ne croyez pas qu'il n'a pas vu qu'elle essaye de lui tirer un bout de manteau!- et Tafar remet en question l'idée du Vran. Celui-ci hausse les épaules, nonchalant. C'est qu'il disait ça comme ça, hein. Encore une fois, il n'imagine aucun d'eux dans une école, et ne considérait pas la question comme étant très sérieuse. Pas de sa faute si il existe des gens assez stupides pour inviter n'importe qui dans leurs université. Non, par contre, la suite l'intéresse... Des pièges à gens? Ça c'était le genre de connaissance que Vran avalait sans hésiter. Une fois de plus, Déa doutait. Femme de peu de foi! Elle semble avoir oublié que contrairement à elle, des gens comme Vran et Tafar, mâles de leur état, ne sont pas munis du matos nécessaire pour lier la majorité des hommes sans utiliser de cordage. Ils sont obligés d'user de méthodes plus traditionnelles, coups de triques en tête. Et sur la tête.


Tss, l'écoute pas. Moi j'suis intéressé! Les yeux passent de Tafar à Andréa, ainsi qu'un sourire apparaît sur le visage. La colombe fait c'qu'elle peut avec c'qu'elle a, tant qu'elle peut.

Allez, ça c'était gratuit, un peu de sel sur ce bout de pain rassis. Voilà qui lui apprendra à se montrer si fermée à de nouvelles idées. Franchement, comment ne pas être charmé par l'idée de trouver une proie pendue par le pied, incapable de faire quoi que ce soit de probant pour assurer sa défense? Il y a tellement d'images dans la tête de Vran à ce moment. Il ne pouvait s'empêcher d'imaginer un noble, ou mieux, un chevalier, bouffi d'orgueil et confiant de ses classes d'armes, pourtant sans défense, à l'envers, à la merci d'un simple rapineur. C'est beau, putain. Faudrait peindre la scène, je vous jure. Le tableau est si beau que le malfaiteur en oublie toute autre considération. Peu importe l'université, on peut pendre des mecs par les pieds! Il est prêt à parier que Déa sera trop occupée à tenter une réponse au fion précédent pour se rendre compte de la splendeur de cette idée. Pardonnez-lui, car elle ne sait pas ce qu'elle fait.

Vran se frottait le menton -il faudra penser à raser cette barbe de trois jour qui était née- et finit par se redresser. Andréa n'aura qu'à se démerder avec ses propres fringues.


Ouais, moi j'suis chaud à suspendre des types.

Faudrait pas qu'on oublie qu'il est intéressé.
Andrea_
On ne peut plus compter sur personne. Entre le pygmée qui vous balance du pain rassis –okay c’est mieux que rien mais quand même-, et le Vran qui n’hésite pas une seconde pour se lever alors que j’avais réussi à couvrir une partie de ma peau d’orange, on est bien entouré. Merci les gars !

Ma phrase, c’était de l’humour. De l’hu-mour. Mais à priori on peut même pas faire d’humour sans passer pour une femme de peu de foi, et on dit que les femmes sont des râleuses, bin punaise, ça me fait tinter les ovaires d’entendre ce genre de choses !
En vrai, j’avais totalement compris le coup du piège à gens. D’ailleurs, des idées, j’en ai plein. Parce que bien sûr que c’est plus facile quand t’es une femme, selon l’énergumène couillu que t’as en face de toi, c’est même très très simple. Y en a qui s’emballe dès qu’ils voient un bout de cuissot, d’autres déforment leurs braies en lorgnant sur un nibard qui tente de sortir du corset, et entre nous, quand vraiment, vraiment, l’homme est récalcitrant, une bonne pipe et le tour est joué.
T’en connais beaucoup, toi, des hommes qui résistent à une bouffée de chanvre ?
Hinhin. Je peux faire de l’humour en pensée ou comment ça s’passe ?

Donc ouai, si j’étais un homme, j’aurais plein d’idées. Déjà le coup de la corde qui coulisse, un pied dedans –les deux c’est mieux, mais on a encore jamais vu un couillon marcher à pieds joints- et hop, y a plus qu’à se baisser pour ramasser ce qui tombe au sol. Pour le fouiller c’plus simple aussi, t’es à hauteur, pas besoin de te casser le dos, faut y penser hein, on reste pas jeune éternellement. Alors, sans savoir que Vran pense l’inverse, moi aussi j’ai le sourire niais au visage, parce que moi aussi, j’imagine des situations toutes plus folles les unes que les autres, et clairement ouai, ça mériterait d’être peint. D’ailleurs dans l’groupe on a un empoisonneur, un traqueur, des branluchards et des solitaires, on a même un poète, mais on n’a pas de peintre ! Faudrait qu’on aille en recruter au Portugal tiens, parait qu’ils font ça bien, aussi bien que de poser du carrelage.

C’qui me ramène les pieds sur terre ? Bin c’est le froid, à vue d’tétons je pense qu’il fait deux degrés selon les organisateurs, moins douze selon la police, du coup je trainasse un peu le cul au sol pour me rapprocher du feu. Dieu merci j’ai mis une culotte, c’t’un coup à remplir mon vieux pot avec de la terre sinon.


Moi aussi, j’suis chaude.

Façon de parler hein, j’viens de vous le dire, je suis gelée, mais trop fière pour aller m’chercher une cape. Ou trop faignasse, c’possible aussi. M’enfin y a quand même un truc qui me taraude, et ça m’semble important de lancer le pavé dans la mare.

Tu t’sentirais capable d’apprendre les rouages du métier à des couillons qui ont des études parce que l’paternel le force ?
Et tu mettrais quoi sur la porte « cours de maraude » ? Autant t’mettre une cible dans l’dos…


Une petite cible, mais une cible quand même. Une dernière bouchée de pain, des fois que ça décolle ce qui reste sur les dents du fond

Ch’y peut quand même rien chi ch’ai quelques avantaches à avoir une paires de nichons hein… Dieu chait que cha m’a bien aidé dans le paché.

Ah punaise, qu’est ce que ça m’a rendu riche, de charmer les hommes pour mieux les dépouiller derrière, et tout ça sans coucher. Je mérite une médaille.
Non un trophée.
En or.
Avec des pierres.
Précieuses les pierres.

_________________

Merci Jd Sadella pour la ban et l'avatar, et merci Jd Nev' pour le fessier de ma Chiasse.
Tafar
Les yeux sont écarquillés lorsque la colombe oublie de tourner sa langue dans sa bouche, c’est compliqué pour un piaf, mais elle pourrait faire un effort parfois… Ou pas, c’est comme ça qu’on l’aime aussi. Mais là, vous imaginez la graine qu’elle sème dans la caboche du pygmée ? Une université pour donner des cours de traque et d’assassinat !
Heureusement pour elle, Tafar n'a pas assez confiance dans les habitants de ce royaume pour leur apprendre tout ce qu’il sait… Sait-on jamais s’ils se décidaient à l’appliquer sur lui juste après…


« Elle triche oui. Surtout ce matin. »


Oui, il a vu. Comme tous les hommes présents non ? Mais lui se permet de faire la réflexion parce que de toutes façons, il a le nez dedans et elle le sait. Puis comme on le prend pour un satyre, autant jouer le jeu jusqu’au bout ! En plus, il sait qu’il ne craint pas grand-chose avec son garde du corps à poils dont il sent le souffle dans son dos.
Un regard pour Vran, un sourire complice : Oui, c’est magnifique à voir les gens qui pendouillent la tête en bas… Surtout si on les laisse un temps certain dans cette position, la tête devient tellement rouge et douloureuse qu’ils peuvent te dire tout ce que tu veux…


« Tu as le choix : filet ou collet. Pas le même but mais même principe et même mécanisme. »

Et le pygmée de sourire en dévoilant toute ses dents tout en se décalant pour dévoiler la tête de son molosse qui dépasse de son épaule. La main noire plonge dans les poils courts, juste entre les oreilles, alors qu’il répond à son employeuse.

« La cible, je crois que j’en ai quelques-unes déjà… Mais pour le moment, on ne m’a pas attrapé. Puis j’ai ce gros tas pour me couvrir en plus de vous. »


L'ombre recule cependant quand l'autre homme se lève-pas de complexe mais ça fait mal à la nuque de lever les yeux- et que la comtesse se colle le cul par terre -finalement elle doit pas avoir si froid- pour reprendre une vue d’ensemble.

« Ouais alors non. Ce genre de trucs je vous l'apprends à vous parce qu’on bosse et qu'on vit ensemble. Dans une tribu tout le monde doit pouvoir donner et participer. »

Non, non, il est pas sentimentaliste mais pragmatique : Tous les gens qui l’entourent doivent savoir survivre. Alors il ne doute pas qu’ils ont tous leur petites astuces -dont la coucherie pour celle dont on ne citera pas le nom !- mais ça pourrait leur servir en cas d’attaque d’un convoi armé.

« Autant j’peux pas vous apprendre à être discrets pour visiter les mairies ou appartements, c’est peine perdue… Autant on peut s’entrainer sur un sentier à choper quelques voyageurs… Si ça vous tente. »

Et le noiraud de se retourner vers son baveux qui lève son regard vers lui en agitant la queue, ça va être vraiment l’heure de partir chasser… Peut-être que lui aussi il pourrait l’entrainer à choper des gens ? Parfait animal pour compenser son manque de puissance…

« Et si quelqu’un est tenté pour me laisser lancer Färãs à ses trousses… Qu’il me le dise. »

Bah quoi ? Qui ne tente rien n’a rien avec une bande de suicidaire…
Nico_las.
Dormir comme un bébé...
L'abruti qui avait inventé cette expression n'avait assurément pas de bébé ou n'avait absolument jamais fréquenté Biscotte.
Quoiqu'il en soit, cette nuit-là, Nico dormait si bien que cela le réveilla. Il se redressa, observant autour de lui d'un air suspect. L'enfant roupillait, bien emmitouflé contre Tyrell, une peau de mouton rabattue sur les deux corps fragiles. Etonné, il se pencha pour s'assurer que son fils respirait bien, première fois qu'il n'hurlait pas comme un damné, empêchant toute la troupe de fermer l’œil.

Gaucher junior se leva et s'ébroua, descendant de la charrette, abri d'infortune pour une nuit sur les chemins et sans vergogne vint farfouiller dans le panier maternel en extirpant un reste de cuisse de dinde plus grosse que son propre biceps..Chiabrena, la Colombe cachait donc les victuailles pour s'empiffrer en solitaire ?

Omis le silence, une autre chose lui sembla suspect. Le Prince compta les formes endormies et trois manquaient à l'appel...Ou étaient-ils ? Il n'eût pas à chercher longtemps et se laissa guider vers le bruit étouffé des voix pour retrouver le joyeux trio de comploteurs au coin d'un feu.

Ainsi, Nicolas se tapa l'incruste, les cheveux en bataille, la bouche dégoulinant de jus de viande, l'os dans la main droite et fronde dans la senestre, débraillé comme un Bossuet sur son trente et un et d'une humeur de latrines bouchées. Quand on a seize ans, des boutons qui bourgeonnent parfois sur la gueule faisant concurrence aux quelques poils de barbe et qu'on à le zgeg qui démange en permanence, qu'on est un prince en devenir et qu'on est un sacré petit con, on a le doit d'être exécrable.


    Alors quoi ? C'finit ce raffut ! C'quoi ça ! Une réunion du troisième âge ? Ou est la tisane ou sont les cartes ?

_________________
Vran
Voilà qui s'annonçait intéressant. Une partie de chasse semblait se profiler. Même si la suite des événements semblait encore polluée par cette idée de classe. Vran préfère l'action à la parole, s'il y en a qui ont pas encore remarqué. Attention cependant, cela ne veut pas dire qu'il ne sait pas être subtil pour autant, comme semble le penser Tafar présentement. C'est fou ça, on l'a vu une fois défoncer des portes, et tout le monde pense qu'il sait pas tourner une poignée! Pour avoir une pleine idée des capacités du bonhomme, il faut se dire qu'il fait office de couteau suisse de la maraude. Tout ce qu'il voit comme une arme de plus à son arsenal, le coquin l'absorbe dans les plus brefs délais. Qu'importe, tant que ça marche. Tenez, nous parlions des "armes spéciales" d'Andréa, telle l'évidence qu'elles semblaient être. Seriez vous surpris d'apprendre que Vran avait déjà eu recours à la séduction pour parvenir à ses fins? Et croyez bien qu'il était encore jeune quand il a perçu l'utilité -si ce n'est la nécessité- de la discrétion. Même si, à son plus grand regret, il ne savait pas forcer une serrure. Il était obligé de casser la porte autour de celle-ci, du coup.
Vérités remises en bonne place, il faut tout de même ajouter que le bougre ne prenait pas ombrage d'être sous-estimer. En fait, cela l'arrangeait, même. Ses congénères tendaient à baisser leurs gardes, et les maréchaussées en tout genre ne se montraient pas trop pressés de le coincer. Tout les moyens sont bons pour réduire la taille de ces fameuses cibles dans le dos

Un profond désir de mêlé la richesse par la crapulerie à une longue vie. Entreprise difficile, s'il en est. Tout semble bien se dérouler, pour le moment. Le nombre leur donne assurément une plus grande force, mais aussi une plus grande visibilité. Une arme à double tranchant, à voir quand cette dernière se retournerait contre eux. Pas maintenant en tout cas, puisqu'ils allaient cueillir le quidam en bord de route, et ce dans la plus grande sérénité. Enfin, Vran en tout cas était alléché par la proposition. Déa aussi, peut-être? Est-ce qu'une fois de plus, le duo méphistophélique allait frapper avec force vigueur, et surtout sans la moindre pitié dans l'œil? Tafar avait-il seulement une mince idée de ce que pouvait impliquer d'emporter ces deux là sur une route? Leur alliance n'avait été, pour le moment, que l'affaire d'un seul coup, mais celui-ci suffisait à se rendre compte de l'ampleur du mal qu'il était possible de faire s'abattre sur ces chemins lorsqu'on réunissait Vran et Andréa dans l'optique de commettre quelques exactions.

Mains dans les poches, parce qu'il fait quand même frisquet, le malandrin s'apprêtait à refuser poliment la proposition de Tafar lorsqu'une autre voix se fit entendre. Il se retourna pour découvrir un Nicolas qui, dans cet état, ressemblait bien à sa génitrice: le poil hirsute, la bave, la gueule en biais, tout y est. Ou bien est-ce au chien qu'il ressemble...? La question en tout cas fut bien vite estompée de son esprit, et ses crocs apparurent dans un sourire mauvais.


Ben j'crois qu't'as un candidat, là. Y a pas grand chose dessus par contre, y va avoir la dalle ton chien!

Et bon réveil, surtout. Eh bien quoi? C'est encore un gamin, et on les taquine, les gamins. Surtout quand ils tentent eux-même un trait d'esprit. Tailler sur l'âge en plus, c'est un peu faiblard. Surtout que Vran il a pas encore atteint la trentaine, contrairement à d'autres. Mais bon, on lui en veut pas: il est jeune, il a encore tout le temps de s'améliorer.
Regard est détourné pour retourner se poser sur le pygmée et la chiasse. La deuxième en particulier. C'est qu'il commence à s'impatienter, le fourrageur. Tafar lui a vendu du rêve, et maintenant il souhaite y goûter. Alors des yeux il insiste sur la Déa qui sait plus articuler et pose est prise, mains sur les hanches.


Bon, tu fous quoi encore à poils, toi? Va t'fringuer, on a des gens à r'tourner.

On pourrait penser que Vran vient d'inclure quelqu'un dans une activité sans lui demander son avis, sans vergogne. Mais franchement, qui irait croire qu'Andréa ne voudrait pas participer à quelque chose d'aussi tentant?
Andrea_
Y a rien à faire, quand ça veut pas ça veut pas.
Mon idée d’université pour les brigands, elle était très bonne, merveilleuse. Elle était peut être un peu folle, mais c’est comme ça que naissent les grandes choses. Ne dit-on pas qu’il ne fait jour que dans les pots fêlés ?
M’enfin quand l’homme qui dit ça se trimbale avec un molosse plus grand que lui, avec plus de dents que nous tous réunis, dont deux qui rayent le parquet, on se calme. Färäs, c’est quand même le genre de chien qui pisse l’équivalent de la mer Egée toutes les heures, ça se réfléchit hein. Et on est reparti pour un cours sur la discrétion.
Je suis discrète, autant qu’on peut l’être quand on est une beauté divine comme je le suis. J’y suis quand même pour rien si tous les regards sont braqués sur moi, si j’attire les hommes comme le miel attire les abeilles, j’vais quand même pas m’excuser d’être un être exceptionnel et modeste, si ?


Et si quelqu’un est tenté pour me laisser lancer Färãs à ses trousses… Qu’il me le dise.

Silence. Pesant le silence. Parce qu’on n’est peut être pas des flèches, qu’on aime bien jouer avec les limites de la vie, mais qu’aucun de nous ne semble avoir envie de mourir, car c’est à coup sûr ce qui arrivera quand Tafar aura lancé son « chien » à la poursuite d’un humain. Non merci, j’passe mon tour.

Et puis d’un coup, paf.
Lumière.
Arrivée d’une magnifique créature, forcément née de l’être le plus Divin que la terre ait porté. Nicolas. Mon fils. Et y a pas à chier, il a tout pris de sa mère. Son amour pour la bouteille, la maraude, les champignons –pas ceux qu’on met dans une omelette- et les hommes. Non mais regarde le comme il est mignon, avec sa petite trace d’oreiller sur la joue ! On en mangerait non ? Oui, surtout Färäs donc.
J’dis rien sur le fait qu’il a la bouche pleine, ni sur le fait qu’y a de grande chance que cette cuisse de poulet, ça soit celle que je me suis mise de côté hier, en cas d’encas nocturne. Parce qu’on me charge depuis le début de la discussion, alors si j’sors un « hey, c’est à MOI ça ! », on va encore me taxer de mère sans cœur ou de femme de peu de foi. Peut être même qu’un des gars va dire que j’suis bien du genre à me remplir dans l’dos des autres alors.. Alors j’dis rien !

Jusqu’à ce que lui, il l’ouvre.


Alors quoi ? C'finit ce raffut ! C'quoi ça ! Une réunion du troisième âge ? Ou est la tisane ou sont les cartes ?

Là, à cet instant précis, j’ai eu envie de lui refaire le portrait. De transformer son joli petit minois en une sorte de puzzle dont les pièces auraient mises dans le désordre. De lui arracher les yeux avec une petite cuillère en argent, de lui éventrer le bide et d’y mettre ses yeux, de l’empailler avec des orties, de lui foutre une colonie de vers dans l’oignon et de lui attacher les bras devant pour voir comment il se gratterait l’cul.
Mais c’est mon fils. Et on ne fait pas ce genre de choses à son fils.
Par contre, retirer sa botte et lui balancer dans la gueule, ça, on peut. Et c’est donc ce que j’ai fait. Deux fois, parce que la première est partie un peu trop vite, j’ai pas eu le temps de viser. Avec un peu de chance, le clébard va croire qu’on lui lance sa babale et se chargera de faire tout ce que j’ai dit. Mais ça s’ra pas moi hein, c’est l’chien.
Et si en prime, ma botte éclate le pustule blanc jaune qui trône sur son pif, je m’autoriserais une petite danse de la joie.

Pour l’heure, je sens le regard insistant. LeS regardS insistants. Mais celui de Tafar est plus préoccupé sur mon épilation pubienne que sur mes yeux, donc je laisse. Après tout, il prend ce qui est à sa hauteur hein !


Bon, tu fous quoi encore à poils, toi ? Va t’fringuer, on a des gens à t’tourner.

Sauf que là mon coco, ça va pas le faire. On n’a pas gardé des cochons ensemble. T’as cru quoi, que j’étais le genre de femme qu’on siffle et qui se radine la bouche en cœur pour épouser le moindre de tes désirs ?

Oh, hey, poupougne, j’avais b’soin de deux minutes.

Je ne suis PAS ce genre de femmes, mais allez savoir pourquoi, des fois, ça fonctionne. T’façon j’ai déjà lancé mes bottes, et c’pas en lançant une chemise que j’vais calmer l’animal. Ou alors, calmer Vran et énerver Tafar. Et faire mourir de honte Nicolas. Hey, maintenant que j’y pense, ça ferait un strike !
Oui mais non.

Tu sais quand t’as froid, t’es pas la plus souple des personnes. Tes muscles sont aussi durs qu’la pine d’un gigolo qu’a pas bossé d’puis des jours, alors je me relève, mais ça prend du temps. Puis je prends soin de ne pas réveiller Aertan en volant quelques fringues, un savant mélange lui appartenant –la chemise et la ceinture-, avant de prendre mes braies, et mes bottes, et enfin quelques chemises un peu plus chaude histoire de pas avoir les pointes visibles, le but étant d’tailler du couillon, pas d’le charmer avec « c’que j’ai ».


Tournez-vous.


Ça c’est uniquement pour le fun, parce que j’suis pas sûre qu’ils se tournent, m’enfin la tenue est enfilée, les cheveux rapidement attachés dans mon dos. Et..
Abracadabra, nouvelle femme.


Bon, vous vous paluchez avant de partir les mariées ?


Nan parce que moi j’suis prête hein.
_________________

Merci Jd Sadella pour la ban et l'avatar, et merci Jd Nev' pour le fessier de ma Chiasse.
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)