Sofie.de.valmonte
Souffle le vent de la méditerranée, pourvu que ce soir la tempête n'emporte aucun marin dans ses filets meurtriers. Elle pouvait passer de longues heures sur la plage à écouter le vent fracasser les vagues, parfois dans le sifflement trident elle percevait des mots, souvent elle frissonnait à l'écume qui venait mourir à ses pieds et toujours elle murmurait des phrases qui ne voulaient plus rien dire à force de les espérer.
Mais cette poésie à sens unique lui apportait la sérénité en son âme et en son cur. Il existait bien des endroits en la Provence qui était féerique, mais elle savait les fées mortes et enterrées.
Les tavernes étaient toujours remplies sur Arles, ainsi que le port de Marseille battait son plein en bateau de pêche, la Provence ce coin de paradis, qui avait bien voulu lui accorder asile, ne déméritait pas à ses yeux et la chaleur légendaire apportait du pétillant dans les boissons anisées.
Incomplète, c'est ainsi qu'elle se définissait, une moitié de son âme n'existait plus, l'autre moitié était cabossée, survivante à un fil invisible qui relie les gens.
Cette route fut longue et monotone, elle la voulait éternelle, elle la désirait éphémère, le drame dune vie de ne plus jamais savoir ce quelle désirait, ce bonheur palpable qui séloignait quand elle pensait toucher le ciel au plus haut sommet des cimes elle en aurait la force un jour. Puisseelle Elle avait traîné des pieds en route, elle avait vociféré tant quil ne restait plus un champ de chanvre entre Aix et Belley. Et toujours pas de guerre..
Le chemin sarrêtait, elle devait encore puiser de la force, du courage et de la volonté. Elles rêvaient de liberté et de justice, pour en arriver à se terrer et courber parfois le dos, rien quune petite guerre Et si malgré cela, elles avaient encore cette force de vivre, cétait au bout de certains sacrifices.
Elle sort de ses songes, pour admirer les Montagnes, si peu différentes de celles dAuvergne, si hostiles parfois pour ceux qui veulent les dompter, un écrin de verdure pour le repos de lâme, un mouroir à ses yeux.
Cest ici alors
La phrase est balancée comme on choisit ses fruits au marché, sans intérêt, juste des mots qui sajoutent pour former un tout. Elle est désabusée, le temps des adieux approche comme le glas qui sonnera. De lAuvergnat, au Poitou.. Laventure débutait, des guerres et des lices, puis le Périgord, la Provence, la fuite et toujours pas la guerre.
Lair semble sain, le crieur gueule, les marmottes se dressent et Sunie semble se plaire dans son nouvel environnement. Dans sa main elle serre le dé, il a sauté toute la nuit en alignant des chiffres, elle a interprété chaque signe croisé, elle a guetté la lune, le ciel et la rosée du matin. Mais elle tente encore comme un sursis pour le condamné qui attend sa dernière pitance.
Cest un jour pair, peut-être pas le bon jour, et si
Et non, la blonde est décidée, elle mériterait dêtre noyée dans un lac, pour avoir des idées si connes que celle de venir vivre ici. Pourtant, ils ont croisé des prêtres sur la route, cela aurait dû faire fuir et jamais de guerre.
Petite moue du visage, les heures sont comptées, elle croise les doigts, les miracles existent, les fées sont crevées et tout est possible.
Tu sais, je pense, que le climat nest pas bon pour toi.
Le temps quil fait, la chance, le mistigri, la guerre quil fera et le chat qui va la chercher partout, tout y passera et si cela ne suffit pas, elle va cesser de respirer. Ce soir il fera pavot et absinthe, car il faut exulter, le chanvre sera mâchouillé, les rêves seront exploités, elle redresse son nez , quelle a parfaitement droit ! et ravale sa boule à la gorge.
Fin cest petit quand même ici..Puis le génépi cest surfait.
Pour les jours silencieux où elle écoutera le bruit des pigeons qui voleront, pour lindifférence affichée et les heures passées à regarder le temps défiler, pour les souvenirs qui passeront, elle cachera ses erreurs et finira comme souvent à lautre bout du monde dans un coin paumé pour ne pas se retourner.
Donc tes décidée ? Cest ici ?
Et enfin elle ose le regard vers elle, le soleil glisse sur les monts, putain ça sent le Géranium des Alpes. Qui comprendrait que les larmes sont refoulées, lhistoire ne peut pas être refaite, la raconter encore cest radoter. Ils vont la laisser ici, cela fait mal, qui abandonne lautre, cest dur lémancipation.
Elle aurait pu, allumer un grand feu et s'y laisser bercer, elle aurait pu, conter et inventer ce qu'elle ne savait pas, enjolivant les pécheurs et les sirènes, délaissant les princes charmants pour les sorciers maléfiques.
Elle aurait pu enchanter et découvrir, partager et espérer, mais dans ses rêves les plus fous, jamais une fin ne se concrétisait, le réveil venait perturber les ensorcèlements. Oui sorcière sans âme, oui folle, éprise de la vie, oui elle pouvait chavirer dans les abimes les plus profonds et en remonter en s'accrochant à l'horizon, mais cette fois il nétait plus question daventure. Nul voyage pour aller tuer des Goélands en mer, nul voyage au fond du monde pour ramener quelques trophées, juste une rencontre avec son âme perdue, la retrouver et la perdre, puis merde le flot enraye les digues.
Il faut une guerre !
Oé le mot est lâché ainsi , ici sans raison ni suite, lhistoire est incomplète elle en veut encore, on ne tourne pas les pages dun livre quand elles ne sont pas remplies. Putain Laure cest le mélodrame, mais la vie nest pas moche, elle est juste tordue. Elle renifle son nez est rouge, mais droit, elle respire à fond et cest sans bruit que les larmes viennent..
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Mais cette poésie à sens unique lui apportait la sérénité en son âme et en son cur. Il existait bien des endroits en la Provence qui était féerique, mais elle savait les fées mortes et enterrées.
Les tavernes étaient toujours remplies sur Arles, ainsi que le port de Marseille battait son plein en bateau de pêche, la Provence ce coin de paradis, qui avait bien voulu lui accorder asile, ne déméritait pas à ses yeux et la chaleur légendaire apportait du pétillant dans les boissons anisées.
Incomplète, c'est ainsi qu'elle se définissait, une moitié de son âme n'existait plus, l'autre moitié était cabossée, survivante à un fil invisible qui relie les gens.
Cette route fut longue et monotone, elle la voulait éternelle, elle la désirait éphémère, le drame dune vie de ne plus jamais savoir ce quelle désirait, ce bonheur palpable qui séloignait quand elle pensait toucher le ciel au plus haut sommet des cimes elle en aurait la force un jour. Puisseelle Elle avait traîné des pieds en route, elle avait vociféré tant quil ne restait plus un champ de chanvre entre Aix et Belley. Et toujours pas de guerre..
Le chemin sarrêtait, elle devait encore puiser de la force, du courage et de la volonté. Elles rêvaient de liberté et de justice, pour en arriver à se terrer et courber parfois le dos, rien quune petite guerre Et si malgré cela, elles avaient encore cette force de vivre, cétait au bout de certains sacrifices.
Elle sort de ses songes, pour admirer les Montagnes, si peu différentes de celles dAuvergne, si hostiles parfois pour ceux qui veulent les dompter, un écrin de verdure pour le repos de lâme, un mouroir à ses yeux.
Cest ici alors
La phrase est balancée comme on choisit ses fruits au marché, sans intérêt, juste des mots qui sajoutent pour former un tout. Elle est désabusée, le temps des adieux approche comme le glas qui sonnera. De lAuvergnat, au Poitou.. Laventure débutait, des guerres et des lices, puis le Périgord, la Provence, la fuite et toujours pas la guerre.
Lair semble sain, le crieur gueule, les marmottes se dressent et Sunie semble se plaire dans son nouvel environnement. Dans sa main elle serre le dé, il a sauté toute la nuit en alignant des chiffres, elle a interprété chaque signe croisé, elle a guetté la lune, le ciel et la rosée du matin. Mais elle tente encore comme un sursis pour le condamné qui attend sa dernière pitance.
Cest un jour pair, peut-être pas le bon jour, et si
Et non, la blonde est décidée, elle mériterait dêtre noyée dans un lac, pour avoir des idées si connes que celle de venir vivre ici. Pourtant, ils ont croisé des prêtres sur la route, cela aurait dû faire fuir et jamais de guerre.
Petite moue du visage, les heures sont comptées, elle croise les doigts, les miracles existent, les fées sont crevées et tout est possible.
Tu sais, je pense, que le climat nest pas bon pour toi.
Le temps quil fait, la chance, le mistigri, la guerre quil fera et le chat qui va la chercher partout, tout y passera et si cela ne suffit pas, elle va cesser de respirer. Ce soir il fera pavot et absinthe, car il faut exulter, le chanvre sera mâchouillé, les rêves seront exploités, elle redresse son nez , quelle a parfaitement droit ! et ravale sa boule à la gorge.
Fin cest petit quand même ici..Puis le génépi cest surfait.
Pour les jours silencieux où elle écoutera le bruit des pigeons qui voleront, pour lindifférence affichée et les heures passées à regarder le temps défiler, pour les souvenirs qui passeront, elle cachera ses erreurs et finira comme souvent à lautre bout du monde dans un coin paumé pour ne pas se retourner.
Donc tes décidée ? Cest ici ?
Et enfin elle ose le regard vers elle, le soleil glisse sur les monts, putain ça sent le Géranium des Alpes. Qui comprendrait que les larmes sont refoulées, lhistoire ne peut pas être refaite, la raconter encore cest radoter. Ils vont la laisser ici, cela fait mal, qui abandonne lautre, cest dur lémancipation.
Elle aurait pu, allumer un grand feu et s'y laisser bercer, elle aurait pu, conter et inventer ce qu'elle ne savait pas, enjolivant les pécheurs et les sirènes, délaissant les princes charmants pour les sorciers maléfiques.
Elle aurait pu enchanter et découvrir, partager et espérer, mais dans ses rêves les plus fous, jamais une fin ne se concrétisait, le réveil venait perturber les ensorcèlements. Oui sorcière sans âme, oui folle, éprise de la vie, oui elle pouvait chavirer dans les abimes les plus profonds et en remonter en s'accrochant à l'horizon, mais cette fois il nétait plus question daventure. Nul voyage pour aller tuer des Goélands en mer, nul voyage au fond du monde pour ramener quelques trophées, juste une rencontre avec son âme perdue, la retrouver et la perdre, puis merde le flot enraye les digues.
Il faut une guerre !
Oé le mot est lâché ainsi , ici sans raison ni suite, lhistoire est incomplète elle en veut encore, on ne tourne pas les pages dun livre quand elles ne sont pas remplies. Putain Laure cest le mélodrame, mais la vie nest pas moche, elle est juste tordue. Elle renifle son nez est rouge, mais droit, elle respire à fond et cest sans bruit que les larmes viennent..
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