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[RP]Nostalgie quand tu nous tiens

Kateline
[C’est un rp ouvert, tous ceux qui souhaiteront poster quelques souvenirs de leur personnage lors de leur passage dans le Berry sont évidemment les bienvenus.
En ce qui concerne mon post, j’ai égrainé au fur et à mesure les liens de différents RP joués sur les forums officiels et qui n’ont pas disparu pour ponctuer ces souvenirs. Une sorte de récap’ de la vie berrichonne de mon personnage. (Merci RPartage qui m’a aidé à me souvenir )
Bon jeu à tous ! ]


              ...Souvenirs Kateliniens...


      A chaque retour sur les terres berrichonnes s’accompagne de son lot de souvenirs. Pour Kateline ils sont nombreux bien que devenus flous avec les années, ils se ravivent à mesure qu’elle foule le sol qui l’a portée et qu’elle observe ces paysages qui l’ont vue grandir.
      Tant de bonnes choses, telles un baume sur son cœur, tant de choses beaucoup plus mauvaises forment les cicatrices de son cœur. Ces événements ont forgé la femme forte, voire indestructible qu’elle est devenue aujourd’hui. Et de ça, elle se félicite.
      Les sentiments qui la submergent sont d’autant plus mitigés, allant de la douce nostalgie au dégoût le plus profond, ils n’ont cependant plus d’emprise sur elle. L’Ebène les accueille avec sérénité…

      Il suffit qu’elle arpente les rues de Bourges, et passe devant ce qui fut son bureau durant plusieurs années, d’un cadastre qu’elle a tenu et entretenu avec beaucoup de plaisir, donnant à chacun une place dans cette communauté qui s’était construite tranquillement. C’est un sourire empreint de nostalgie qui se dessine alors sur le visage de l’ex-berruyère, mais sa balade berrichonne ne fait que débuter, et elle poursuit donc son chemin dans le dédale de sa mémoire. Et qui la connaît bien sait pertinemment que lorsqu’on évoque la mémoire de Kateline, on évoque le chaos !

      Mais ce sont plein de visages, d’amis qui reviennent faire bondir le cœur de l’Ebène dans sa poitrine : on peut évidemment évoquer Zelgius le parrain et père de sa première fille, sa marraine Oufette, Poumona, son ancien ami et amour Zéphir, Nathan le filleul hautain, le Duc Thomas qu’elle admirait tant, Alleaume son grand ami, le géant June qu’elle aimait embêter, Neidanac l’artésien-berrichon, son oncle Bubul, Tutu son tavernier, le vieux Poussin, Orian, Vincent, Lili & Tinig, les anciens fiéristes et tous les autres…
      Cette vague de souvenir est plutôt brutale, mais ne la déstabilise pas. Seul le regret des disparitions l’attriste un peu. Même beaucoup pour certains. Il ne lui reste aujourd’hui dans son entourage proche qu’une seule personne qui l’avait connu à son arrivée et c’est sa zum Sandrine, la célèbre et l’inoubliable. Meilleures amies, et même des sœurs de mère en fille. Olivia un jour prendrait certainement le relais, c’est certain !

      A mesure qu’elle avance lui reviennent devant les yeux les souvenirs de cette guerre qui avait secoué le Berry mais aussi cette alliance ponantaise qui s’était formée pour l’indépendance de leurs pays. Elle s’était battue et retrouvée propulsée en capitaine d’armée sans y être préparée. Elle avait mené ses troupes au combat à la tête de la Berrichonnae Libertalia, invaincue durant tous ces mois qu’avaient duré cette guerre. Suite à cela, les terres, les titres, la fierté d’avoir combattu et servi son Duché comme elle le devait. Et puis construire l’indépendance du Berry, pierre après pierre, en être le Héraut, au Conseil Ducal, à la présidence du Fier… C'est qu’elle avait adoré cette période-là. Et puis…

      Et puis est venu le temps des trahisons, le pouvoir qui monte à la tête et qui rend fou. Et déjà les bas-fonds de la capitale se dressent devant le regard émeraude. On lui avait posé la question quelques jours auparavant, combien de temps cela faisait-il que Bourges avait brûlé ? Elle avait compté les années tout en caressant sa senestre et sa cicatrice boursouflée. Huit ans, cela faisait presque huit ans que les faits s’étaient déroulés. La folie champlecienne dont souffrait Zelgius et la parano qui l’accompagnait commençaient à atteindre des sommets à cette époque-là.

      Le souvenir douloureux est balayé pour laisser place à un autre, celui de sa mort mais… une mort factice et par la même occasion fait place à la souvenance de ses propres funérailles, quoi de plus terrible que d’entendre la douleur des êtres qui nous sont chers, mais cette mascarade devait servir un projet plus grand, celui de sauver une vie. Une vie qu’elle s’était promise de guider et de protéger, cette vie était celle de Nathan.
      Le plan échafaudé pour le sauver et la fuite de la marraine et de son filleul avant le retour sur le sol berrichon afin de rétablir la vérité dans un face à face avec l’instigateur de tous ces évènement, leur bourreau commun… le Dément comme il se faisait appeler si justement. L’histoire berrichonne se termina avec le meurtre de Zelgius et son héritage. Tout ce que Kateline conserva de lui fut son or, qu’elle destinait à leur fille Viika, une fois les portes de Germigny refermées et elle n’y remit jamais les pieds.

      L’Ebène abandonna ses titres, les rendit au Berry, elle garda uniquement la seigneurie de la Chapelle-Horthemale, vassale de son oncle, elle y enterra la dépouille de Zelgius afin de pouvoir s’y recueillir à chaque rare passage.
      Les années suivantes elle voyagea et finit par disparaître, puis revint une nouvelle fois à la vie car l’envie de connaître sa fille était la plus forte, mais elle aussi disparut, sans doute emportée par la même folie qui animait le père…

      La balade de Kateline se termine alors devant le Berry Libre, la taverne berruyère a traversé les années comme elle, a vu passer nombre de gens et d’histoires. Alors que l’Ebène s’apprête à pousser la porte pour y rejoindre son époux, c’est le souvenir de leur rencontre presque 10 ans auparavant, dans cette même taverne qui lui revient à l’esprit. La douce nostalgie de leurs premiers rendez-vous, d’une grimpette sur le toit, une nuit à la belle étoile et la naissance d’une histoire qui bien des années plus tard deviendrait épique et passionnée.
      Elle entre dans la salle et son regard capte celui de l’Angloys, et comme à l’époque le regard de cet homme fait naître en elle les sentiments les plus fous, l’amour, le désir et le bonheur tout simplement. Son époux et père de ses jumeaux lui sourit et lui adresse un clin d’œil, un de ceux qui ne manquent jamais de l’émoustiller.
      De tous les souvenirs de Kateline il est très certainement celui le plus présent et le plus chérissable d'entre tous…

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Aowen
      La nostalgie des 10 ans d'obsession

      Revenir à Bourges est toujours synonyme de nostalgie. Bien qu'il y ait habité il y a de ça déjà 10 ans, Aiden se fait un plaisir d'arpenter les rues de la ville à la recherche de quelques souvenirs que ses sens lui ramèneraient peut-être en tête.
      Bourges est l'unique cité dans laquelle il s'est senti chez lui. De ces dix dernières années, il dira qu'il est Angloys, même si il ne réside plus sur sa terre natale, sauf pour Bourges. Puisqu'après avoir été Angloys, il a été Berrichon. C'est en ce village qu'il est arrivé, fraîchement débarqué sur le sol français, pour y faire sa vie. Ces rues ont été témoin du début du reste de sa vie et surtout de son premier amour.

      Un sourire se dessine rapidement sur les lèvres masculines lorsque son esprit s'égare dans les souvenirs de la première rencontre avec son épouse : Kateline de Sierck. Même si certaines pensées sont emprisonnées dans un voile de fumée, les laissant difficile à mémoriser, d'autres sont très claires comme si c'était juste hier. Particulièrement pour cette première rencontre.

      Owen pose sa main sur la porte et lève le nez sur le panneau au-dessus de celle-ci : Le Berry Libre. C'est avec ravissement qu'il pénètre dans le lieu qui fut témoin des premiers sentiments à l'égard d'une Berrichonne. C'est ici particulièrement qu'il s'est heurté à la personnalité singulière d'une femme au charme sans pareil.
      Une fois à l'intérieur, l'Angloys se plaît à passer sa main sur le comptoir et s'y installer. Le visage se tourne vers la place vide à côté de lui comme si c'était il y a dix ans et que Kate s'y trouvait. Il peut certainement voir son air un peu froid l'accueillir puis dans ses yeux une lueur chaude et envoutante, un regard qui le met tout à l'envers à chaque fois.

      Aiden a quitté le Berry après une énième rupture avec Kateline. Il se juge sévèrement aujourd'hui convaincu que c'est entièrement sa faute si leur épopée s'est terminée une décennie auparavant. Ses sautes d'humeur et ses élans de jalousie ont certainement achevé et anéantie toutes leurs chances de s'unir. L'Angloys ne pouvait tolérer de côtoyer et d'aborder la Berrichonne sans qu'elle soit sienne.
      Il a préféré s'en aller, loin des yeux, loin du cœur. Peut-être, mais jamais loin dans ses pensées.

      L'Angloys lève soudain le menton pour détailler le plafond, plus précisément les poutres qui ont supporté les poids des amants audacieux et qui ont été l'intermédiaire entre eux et l'échange de leur premier baiser, sur le toit de la taverne, sous les étoiles. Il se lève et allonge son bras pour toucher une poutrelle du bout des doigts. Sans doute, il allait y grimper encore.
      C'est fou le pouvoir qu'a la mémoire, puisqu'il se souvient exactement des mouvements à exécuter pour monter aisément jusqu'à la trappe au plafond. Ses doigts s'aggripent et ses bras tatoués le hissent facilement. Le brun relâche et retombe sur ses pieds devant l'une des tables de l'établissement.

      Une ombre passe, son cœur s'emballe. C'est probablement l'épouse qu'il est venu trouver en ville. Installé à une table il patiente donc, soupire longuement dans la hâte. Il faut dire que leur histoire est maintenant bien différente de celle qui naquit jadis. Les premiers frissons se sont transformés en sentiments intenses, brûlants, passionnés. Trouvée il y a dix années, épousée il y a trois années et retrouvée il y a quelques semaines, le brun ne pourrait souhaiter un meilleur dénouement à leur aventure.
      Kate a tout de la femme idéale sous son regard. Il ne compte plus les fois ou elle l'a fait tomber amoureux, ce qui a chaque fois pour effet d'accroître son obsession. Il l'adore en entier, autant son sens de l'humour que lorsqu'elle est mauvaise. Incapable de se contrôler entièrement en sa présence, il revient toujours vers elle recherchant l'adrénaline qu'elle déclenche chez lui. Comme une drogue il en redemande tout le temps à l'exception qu' il n'aura jamais l'intention de vouloir arrêter.

      Voilà qu'elle entre, le fruit de son obsession et qu'elle pose ses yeux verts dans les siens. Sa volonté de la charmer et de la séduire reprend le dessus instantanément et il lui adresse un clin d'oeil habituel servant à lui rappeler qu'il en est dingue. Au fond de ses yeux s'anime une flamme éternelle qui comme ses sentiments ne fait que croître. Décidément, cette visite à Bourges était une excellente idée, tout comme ce rendez-vous sur le toit 10 ans après...

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