Sirius7
Un soleil qui peinait à se montrer complètement, et un vassal qui avait tout autant de mal à se lever. A force de coups répétés dans le tissu de la tente de Jontas, celui-ci avait finalement réussi à passer la tête dans l'entrebâillement pour lâcher quelques mots entrecoupés de grognements. Rien que pour cette capacité à s'exprimer, Jontas ferait un parfait successeur à la tête de la Franche-Comté. Le Baron finit par sortir, les globes oculaires à moitié cachés par des paupières qui semblaient encore lourdes. Pas de souci à y avoir, il se réveillerait rapidement lorsque le duel commencera.
Le Franc-Comte et son témoin choisi spécialement pour l'occasion se dirigèrent donc vers le lieu prévu, le Baron, dans sa bonté habituelle, transportant le matériel nécessaire à un duel digne de ce nom. La plupart des nobles présents à Meymac dormaient encore, ce qui expliquait l'apparent silence et le calme régnant sur le domaine. C'est que cela fatiguait de jouter la journée et festoyer la nuit tombée. Le Margny quant à lui avait passé beaucoup plus de temps dans sa tante que les autres, non pas pour festoyer à sa façon avec sa Dame - pas de cela avant le mariage ; leur fille a été conçue par la divine intervention du Tout-Puissant, c'est bien connu -, mais bien pour se reposer.
Ils pénétrèrent dans le cloitre, et ici tout autant qu'ailleurs personne n'était présent. Un signe de la main pour signifier à Jontas que c'était ici, et celui-ci de déposer les quelques armes apportées. Le Franc-Comte se perdit dans la contemplation du lieu. Un endroit magnifique, qui évoquait sans conteste la puissance de la grâce divine. Un endroit parfait pour rejoindre Aristote. La voix de Sirius déchira le silence :
Je gage qu'il ne viendra pas. Il ne peut en être autrement d'un angevin de toute façon.
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Sirius de Margny-Riddermark
A virtute viri
Le Franc-Comte et son témoin choisi spécialement pour l'occasion se dirigèrent donc vers le lieu prévu, le Baron, dans sa bonté habituelle, transportant le matériel nécessaire à un duel digne de ce nom. La plupart des nobles présents à Meymac dormaient encore, ce qui expliquait l'apparent silence et le calme régnant sur le domaine. C'est que cela fatiguait de jouter la journée et festoyer la nuit tombée. Le Margny quant à lui avait passé beaucoup plus de temps dans sa tante que les autres, non pas pour festoyer à sa façon avec sa Dame - pas de cela avant le mariage ; leur fille a été conçue par la divine intervention du Tout-Puissant, c'est bien connu -, mais bien pour se reposer.
Ils pénétrèrent dans le cloitre, et ici tout autant qu'ailleurs personne n'était présent. Un signe de la main pour signifier à Jontas que c'était ici, et celui-ci de déposer les quelques armes apportées. Le Franc-Comte se perdit dans la contemplation du lieu. Un endroit magnifique, qui évoquait sans conteste la puissance de la grâce divine. Un endroit parfait pour rejoindre Aristote. La voix de Sirius déchira le silence :
Je gage qu'il ne viendra pas. Il ne peut en être autrement d'un angevin de toute façon.
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Sirius de Margny-Riddermark
A virtute viri