Andrea_
Tu connais ce moment où, juste avant de te réveiller, tes dans un demi sommeil ?
Tu sais que tu vas te réveiller, mais tu les pas encore tout à fait, tes dans une sorte de rab de nuit, et pendant ce laps de temps, tu penses à ce que tu vas faire à ton réveil, à ce que tas fait la veille au soir. Cest précisément ce laps de temps qui va conditionner ton réveil et ta journée : tu tes fait larguer la veille et tu vas chialer. Tas gagné un pari et tu vas jubiler. Tas pillé un château et tes en forme pour aller compter les caisses. Tas conclu même sur un malentendu- et tu tends le bras pour vérifier si ta conquête est encore là.
Et bin mon demi-sommeil à moi me demande de ne pas poser de question. Parce quil na pas de réponse. Et quand ton corps na aucune réponse à te donner, tu passes en pilote automatique. Tu te tournes sur le côté et tu cherches le drap pour te couvrir, si tout se passe comme prévu ta nuit va reprendre quelques heures.
Cten me tournant que jai eu un premier signe dalerte, oh un truc tout bête hein : « attention Déa, tas une fleur qui te rentre dans le pif, et cest pas trop trop normal ». Mais mon envie de dormir a répliqué « on sen branle, ça arrive à tout lmonde davoir un peu dherbes collés aux cheveux hein », ce qui ma semblé normal, en plus jai le cheveu un peu rêche en ce moment alors cétait cohérent.
Deuxième alerte au moment de remonter le drap : « y a pas de drap là ». Cétait vrai, y avait pas de drap, à peine un bout de tissu minuscule qui devait probablement être un mouchoir.
Troisième alerte au moment davaler ma salive : cétait épais, cétait amer, cétait sécos sec- sur les babines de la bouche, on parle toujours de salive hein-, en un mot : javais picolé sévère la veille. Okay, ça sent mauvais et là on nparle pas de la salive bien que -
Alors jai tenté la phase B du pilotage automatique : voyons si jai dormi avec quelquun : sans ouvrir les yeux hein, même fermés jpeux voir quil fait grand soleil et jai pas envie daffronter le monde tout dsuite, jsuis pas prête jsavais pas encore à quel point jétais PAS prête. On tend le bras et Oh. Okay, y a quelquun.
Putain, jespère que cest Vran. Ctà dire que jmessaye à la fidélité depuis quelques mois et maintenant que jai retrouvé Vran jai bon espoir de le rester. Les doigts se font légers avec la légèreté relative dun lendemain de fête- : on passe du bras à la nuque, on trouve les cheveux, on apprécie lépaisseur, la douceur, la longueur : et on respire à fond, on est soulagé : cest Vran.
Jaurais pu arrêter là ma phase dexploration et me rendormir, pour tout dire cest ce que javais envie de faire, mais à chaque inspiration quelque chose entrait dans ma bouche et nen sortait quà chaque expiration. Cest très tendancieux dit comme ça alors jvous arrête tout dsuite : il sagit dun pissenlit. Je sais ce que vous vous dites : « comment elle sait que cest un pissenlit, elle a déjà bouffé du pissenlit la gueuse ? » Et bin jrépondrais pas à vos questions parce que clairement on sen branle, jai dit que cétait un pissenlit et là tout de suite, ce qui minterroge cest : Mais quest ce quun pissenlit fiche entre Vran et moi ?
Au fur et à mesure que les minutes passent oui, on est très lent un lendemain de cuite-, on prend conscience de notre corps. Notre cerveau la partie pas totalement avinée- se souvient quon nest pas seulement un estomac qui menace de renvoyer ce quil contient et un mal de crâne. On est aussi un corps avec des jambes et des pieds au bout. Mon corps à moi est en train de se rendre compte quentre chaque orteil il y a un truc.
Et tu vois, si jen connais un qui nsupporte pas avoir des fringues mouillés, jen connais une moi- qui déteste avoir des trucs entre les orteils, cest clairement pas moi que vous verrez avec des tongs.
Fin du pilotage automatique phase B, ouverture de la phase C.
Et C compliqué. Faut se mettre sur le dos, inspirer ravaler, jsuis en phase déglutition car salivage extrême- et sasseoir. Tout ça sans ouvrir les yeux, jsuis toujours pas prête.
On plie un peu les jambes, et on pose le menton sur les genoux la tête est lourde, lourde-, on se frotte un peu le visage et quand on est prêt : on ouvre les yeux. Doucement.
- Gné ?
Jai des pâquerettes entre chaque orteil.
Des pâquerettes, entre mes orteils. ENTRE. Des pâquerettes.
Jsais pas combien de temps jsuis restée là à regarder mes panards fleuris, mais jsais une chose : mon esprit est enfin daccord pour se rendormir.
Mais avant, alors que le corps se colle à celui du Corvidé, Colombe prend le temps de murmurer à son oreille
- Jai des pâquerettes entre les orteils.
Est-ce que ça veut dire quelque chose ? Probablement pas.
Est-ce que jai conscience du problème ? Non plus.
Est-ce que quelque chose dautre ma choqué ? Non, en plus y a plus le pissenlit qui rentre et sort de ma bouche.
Si encore javais vu lébauche de missive posée à côté de Vran, jaurais peut être cherché
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Merci Jd Sadella pour la ban et l'avatar, et merci Jd Nev' pour le fessier de ma Chiasse.
Tu sais que tu vas te réveiller, mais tu les pas encore tout à fait, tes dans une sorte de rab de nuit, et pendant ce laps de temps, tu penses à ce que tu vas faire à ton réveil, à ce que tas fait la veille au soir. Cest précisément ce laps de temps qui va conditionner ton réveil et ta journée : tu tes fait larguer la veille et tu vas chialer. Tas gagné un pari et tu vas jubiler. Tas pillé un château et tes en forme pour aller compter les caisses. Tas conclu même sur un malentendu- et tu tends le bras pour vérifier si ta conquête est encore là.
Et bin mon demi-sommeil à moi me demande de ne pas poser de question. Parce quil na pas de réponse. Et quand ton corps na aucune réponse à te donner, tu passes en pilote automatique. Tu te tournes sur le côté et tu cherches le drap pour te couvrir, si tout se passe comme prévu ta nuit va reprendre quelques heures.
Cten me tournant que jai eu un premier signe dalerte, oh un truc tout bête hein : « attention Déa, tas une fleur qui te rentre dans le pif, et cest pas trop trop normal ». Mais mon envie de dormir a répliqué « on sen branle, ça arrive à tout lmonde davoir un peu dherbes collés aux cheveux hein », ce qui ma semblé normal, en plus jai le cheveu un peu rêche en ce moment alors cétait cohérent.
Deuxième alerte au moment de remonter le drap : « y a pas de drap là ». Cétait vrai, y avait pas de drap, à peine un bout de tissu minuscule qui devait probablement être un mouchoir.
Troisième alerte au moment davaler ma salive : cétait épais, cétait amer, cétait sécos sec- sur les babines de la bouche, on parle toujours de salive hein-, en un mot : javais picolé sévère la veille. Okay, ça sent mauvais et là on nparle pas de la salive bien que -
Alors jai tenté la phase B du pilotage automatique : voyons si jai dormi avec quelquun : sans ouvrir les yeux hein, même fermés jpeux voir quil fait grand soleil et jai pas envie daffronter le monde tout dsuite, jsuis pas prête jsavais pas encore à quel point jétais PAS prête. On tend le bras et Oh. Okay, y a quelquun.
Putain, jespère que cest Vran. Ctà dire que jmessaye à la fidélité depuis quelques mois et maintenant que jai retrouvé Vran jai bon espoir de le rester. Les doigts se font légers avec la légèreté relative dun lendemain de fête- : on passe du bras à la nuque, on trouve les cheveux, on apprécie lépaisseur, la douceur, la longueur : et on respire à fond, on est soulagé : cest Vran.
Jaurais pu arrêter là ma phase dexploration et me rendormir, pour tout dire cest ce que javais envie de faire, mais à chaque inspiration quelque chose entrait dans ma bouche et nen sortait quà chaque expiration. Cest très tendancieux dit comme ça alors jvous arrête tout dsuite : il sagit dun pissenlit. Je sais ce que vous vous dites : « comment elle sait que cest un pissenlit, elle a déjà bouffé du pissenlit la gueuse ? » Et bin jrépondrais pas à vos questions parce que clairement on sen branle, jai dit que cétait un pissenlit et là tout de suite, ce qui minterroge cest : Mais quest ce quun pissenlit fiche entre Vran et moi ?
Au fur et à mesure que les minutes passent oui, on est très lent un lendemain de cuite-, on prend conscience de notre corps. Notre cerveau la partie pas totalement avinée- se souvient quon nest pas seulement un estomac qui menace de renvoyer ce quil contient et un mal de crâne. On est aussi un corps avec des jambes et des pieds au bout. Mon corps à moi est en train de se rendre compte quentre chaque orteil il y a un truc.
Et tu vois, si jen connais un qui nsupporte pas avoir des fringues mouillés, jen connais une moi- qui déteste avoir des trucs entre les orteils, cest clairement pas moi que vous verrez avec des tongs.
Fin du pilotage automatique phase B, ouverture de la phase C.
Et C compliqué. Faut se mettre sur le dos, inspirer ravaler, jsuis en phase déglutition car salivage extrême- et sasseoir. Tout ça sans ouvrir les yeux, jsuis toujours pas prête.
On plie un peu les jambes, et on pose le menton sur les genoux la tête est lourde, lourde-, on se frotte un peu le visage et quand on est prêt : on ouvre les yeux. Doucement.
- Gné ?
Jai des pâquerettes entre chaque orteil.
Des pâquerettes, entre mes orteils. ENTRE. Des pâquerettes.
Jsais pas combien de temps jsuis restée là à regarder mes panards fleuris, mais jsais une chose : mon esprit est enfin daccord pour se rendormir.
Mais avant, alors que le corps se colle à celui du Corvidé, Colombe prend le temps de murmurer à son oreille
- Jai des pâquerettes entre les orteils.
Est-ce que ça veut dire quelque chose ? Probablement pas.
Est-ce que jai conscience du problème ? Non plus.
Est-ce que quelque chose dautre ma choqué ? Non, en plus y a plus le pissenlit qui rentre et sort de ma bouche.
Si encore javais vu lébauche de missive posée à côté de Vran, jaurais peut être cherché
Citation:
Quignon,
Vran et moi avons découvert un tres------*
Vran et moi avons découvert un tres------*
* : visiblement le fusain a dérapé après le S, probablement une attaque Vranesque au moment de lécriture
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Merci Jd Sadella pour la ban et l'avatar, et merci Jd Nev' pour le fessier de ma Chiasse.