Vran
Quand le type mentionne la demande en mariage, Vran tire un peu la gueule. La raison principale, c'est qu'une demande lors d'une soirée durant laquelle on est si pétés que personne s'en souvient à part les pauvres bougres qui y ont assisté par interludes, c'est pas terrible. Et c'est loin d'être mémorable. Enfin c'est justement le souci, je sais, mais vous voyez l'idée. Pas que le truand soit du genre à faire des demandes. C'est plutôt le mec qui se met d'accord et qui fait. Mais quitte à en faire une, autant que ça soit un moment marquant.
Le maître des lieux coupe Andréa dans son élan de joie revancharde, cependant, et donne un peu de contexte à tout ça. Enfin tout ça, juste la demande en fait. En attendant, ils ont eu la suite nuptiale. Donc, stratégie payante, là. Sa réaction à lui, c'est un petit ricanement moqueur.
On est face à un proprio pas très arrangeant. Enfin, ça dépend du point de vue. Certes, il accepte pas de se faire payer en ballots de drogue, et c'est bien dommage. Surtout que visiblement ils l'ont pas acheté . Cela dit, le mec se contente de la charrette, et c'est bien aussi. Parce que même si rien ne permet d'en être sûr, il y a quand même fort à parier qu'ils ne l'ont pas achetée non plus. Alors bon, c'est pas bien grave. Ça fera un truc en moins à ramener d'où ils viennent, et une dette effacée. Ils s'en sortent bien.
Et quand bien même Vran avait eu le désir de protester, il peut effectivement voir que la main du gars est prête à ressaisir son arbalète. Il a déjà testé l'autre côté de cette arme, et si peut le faire bander c'est sûrement une histoire de rigidité cadavérique. Aussi appelée Rigor Mortis -le seigneur des ténèbres, les vrais savent-, ça sonne joli, ça a l'air tentant dit comme ça, mais en vrai ça n'a rien de marrant.
Le couple laisse donc gentiment Michel s'occuper de la charrette, d'ailleurs bonne chance pour la bouger sans le cheval ducon, et grimpe sur le cheval. Heureusement que c'est pas énorme, Saint Claude, parce qu'avec les cuissots directement sur la selle, ça va pas être sympa. Le bon côté, c'est qu'on va PAS chevaucher. Déjà parce que comme je disais, la ville est pas bien grande. Aussi parce qu'après tout ça, une petite balade tranquille c'est bien aussi. Et surtout, un simple trot c'est un coup à alourdir les crânes de manière drastique, sans parler de Colombe qui va nous gerber un troisième repas. Personne ne veut ça.
La grosse Bertha, donc. Malgré le nom qui donne pas envie, elle est sûrement canon. Haha! Haha. Ha. On rigole on rigole, mais Colombe c'est quand tu veux que t'explique qu'il reste trois gars qui les attends... quelque part.
Il faudrait y aller, donc, effectivement. A côté du moulin de la Bectance. Entre José, Gisèle, Michel et tout le reste, on se croirait à Châteauroux en Berry. Remarque, Bourges ça marche aussi. Par contre il n'y a pas qu'un moulin dans les environs. Ce qui est bien emmerdant. Du coup, il va falloir demander son chemin. Génial. C'est vraiment le truc que t'as envie de faire, quand t'es en gueule de bois avec seulement un drap pour te recouvrir les couilles. Au moins pour le moment il a pas eu la gaule. C'est bien parce qu'il a pas trop observé Andréa, parce que le petit style Lolita, il en croquerait bien avant de la plaquer contre un mur. Ou sur une table quitte à rayer le parqu... AAAaaaaah! C'était pour ça les pompes sous chaque pied de table! Ils ont dû vouloir prendre des précaution après avoir atomisé le pageot, certainement. Bref.
Le cheval se met en route, au pas du coup hein, et Vran demande sa route à des gens. Il y a pas mal de réactions différentes, mais aucune n'apporte satisfaction. D'abord il y a les prudes qui s'éloignent aussitôt la tenue des deux gus remarquée. Ensuite il y a ceux qui s'éloignent avant même de voir la tenue, certainement qu'ils ont assisté à une partie de la soirée du couple. Après c'est les mecs qui font style de réfléchir pour gagner du temps à mater Déa.
Et enfin, la toute dernière catégorie qui intervient juste avant que Vran ne cède à l'envie de gueuler un "Mais vous allez répondre MERDE!?". Une vieille, soixante balais à vue de pif, raide comme un placard à balais et sapée à la rupin, qui donne envie de lui décoller son dentier à grandes tartines, à faire tourner son ombrelle sans arrêt. Mais celle là, elle s'est pas barrée en les voyant arriver, ni en voyant leurs panoplies, et visiblement elle est pas intéressée par la gente féminine pour baver pendant deux minutes à grands renforts de "Eeeuh", de "Mmmmh..." et de "Laissez moi réfléchir".
Alors ils demandent.
Sauf que madame pète-sec, visiblement elle a une idée derrière la tête.
Seulement si vous soulevez le drap.
Nan.
C'est quoi ce chantage de merde? Fallait être là plus tôt, il y a eu exposition complète des deux spécimens, t'arrives trop tard la vieille.
Allez, deux secondes. Trois. C'est rien du tout, cela vous évitera de faire dix fois le tour du village.
Non mais non, merde à la fin!
C'est vrai que quand on y pense, trois secondes à montrer le paquet à une personne, après avoir passé cinq minutes complètement à poils devant dix personnes, c'est pas grand chose. Mais il a l'air de quoi, Vran, s'il accepte devant son ex-épouse-future-épouse-même-sans-suite-nuptiale de montrer ses balloches à quelqu'un? Il n'aimerait pas qu'elle se montre, lui, même pour leur éviter de cavaler pendant des plombes.
Alleeeeez, qu'est-ce que c'est, dans une vie, quatre secondes à montr...
J'ai p'tet pas d'froc mais j'ai des bottes, y a toujours moyen d'te mettre un talon dans les dents.
Ce qui aurait pour effet de dévoiler la zone génitale quand même, notez. Mais pour une seconde maximum, alors ça passe. N'empêche que visiblement, c'est le jour où Vran menace des dames -enfin des dames...- de violence pour avoir ce qu'il veut. Mais pour le moment ça marche, alors on tient peut-être une méthode si jamais la grosse Bertha veut pas parler.
La vieille peau s'offusque du visage et leur indique rapidement un moulin un peu plus loin avant de se tirer vite fait. Ça fait un "Poc poc poc poc" rapide, avec ses talons et sa robe qui lui permet pas de grandes foulées.
Et comme visiblement c'est la journée de la chance, quelques mètres plus loin, ils tombent sur un mec qui est en train de se faire virer par sa donzelle en mode insultes et barda qui vole par la fenêtre. Rapidement, Vran descend du cheval pour aller se poster à côté du pauvre hères qui se fait traiter de petite bite. Un petit instant passe, avant qu'il ne lui administre une tape sur l'épaule.
Bah. Moi elle m'a lancé un carreau d'arbalète dans le bide. T'es pas si mal loti.
C'est un peu gratos, mais c'est pour la bonne cause: endormir le client. Parce qu'avant de revenir sur le bourrin, Corvidé récupère discrétos une paire de braies à l'air propre qui volait par la fenêtre et grimpe devant -ou derrière?- Déa pour se tirer vite fait. Il est hors de question qu'il reste comme ça pour visiter Bertha.
Ils y arrivent assez rapidement, chez la grosse Bertha. A regarder le truc, on sait pas trop si c'est un rade ou une propriété privée. Peut-être un peu des deux. Vran enfile rapidement le futal, avant de regarder Andréa, et d'entrer.
Vu la gueule des mecs à l'entrée, ils se souviennent d'eux. Leurs mines sont aussi sombres que l'atmosphère. Ça fume, ça boit, et ça joue. Peut-être bien que ça baise, dans le coin là-bas, difficile à dire avec la fumée et si peu d'éclairage.
Au fond de la pièce, installée sur un gros fauteuil, la Grosse Bartha. Ce n'est donc pas un canon. Sauf si on entend par là qu'on peut faire des dégâts en lui mettant un boulet dans la bouche et une mèche dans le cul. Vu les trois mecs à la mine encore plus sombre que l'atmosphère qui l'entourent, par ici cette donzelle c'est pas Joe le rigolo. L'un des types leur fait signe d'avancer.
Un petit signe à Déa, c'est ton tour de négocier. Parce que là, pas sûr que la menace d'un pied-bouche soit une méthode valable.
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Le maître des lieux coupe Andréa dans son élan de joie revancharde, cependant, et donne un peu de contexte à tout ça. Enfin tout ça, juste la demande en fait. En attendant, ils ont eu la suite nuptiale. Donc, stratégie payante, là. Sa réaction à lui, c'est un petit ricanement moqueur.
On est face à un proprio pas très arrangeant. Enfin, ça dépend du point de vue. Certes, il accepte pas de se faire payer en ballots de drogue, et c'est bien dommage. Surtout que visiblement ils l'ont pas acheté . Cela dit, le mec se contente de la charrette, et c'est bien aussi. Parce que même si rien ne permet d'en être sûr, il y a quand même fort à parier qu'ils ne l'ont pas achetée non plus. Alors bon, c'est pas bien grave. Ça fera un truc en moins à ramener d'où ils viennent, et une dette effacée. Ils s'en sortent bien.
Et quand bien même Vran avait eu le désir de protester, il peut effectivement voir que la main du gars est prête à ressaisir son arbalète. Il a déjà testé l'autre côté de cette arme, et si peut le faire bander c'est sûrement une histoire de rigidité cadavérique. Aussi appelée Rigor Mortis -le seigneur des ténèbres, les vrais savent-, ça sonne joli, ça a l'air tentant dit comme ça, mais en vrai ça n'a rien de marrant.
Le couple laisse donc gentiment Michel s'occuper de la charrette, d'ailleurs bonne chance pour la bouger sans le cheval ducon, et grimpe sur le cheval. Heureusement que c'est pas énorme, Saint Claude, parce qu'avec les cuissots directement sur la selle, ça va pas être sympa. Le bon côté, c'est qu'on va PAS chevaucher. Déjà parce que comme je disais, la ville est pas bien grande. Aussi parce qu'après tout ça, une petite balade tranquille c'est bien aussi. Et surtout, un simple trot c'est un coup à alourdir les crânes de manière drastique, sans parler de Colombe qui va nous gerber un troisième repas. Personne ne veut ça.
La grosse Bertha, donc. Malgré le nom qui donne pas envie, elle est sûrement canon. Haha! Haha. Ha. On rigole on rigole, mais Colombe c'est quand tu veux que t'explique qu'il reste trois gars qui les attends... quelque part.
Il faudrait y aller, donc, effectivement. A côté du moulin de la Bectance. Entre José, Gisèle, Michel et tout le reste, on se croirait à Châteauroux en Berry. Remarque, Bourges ça marche aussi. Par contre il n'y a pas qu'un moulin dans les environs. Ce qui est bien emmerdant. Du coup, il va falloir demander son chemin. Génial. C'est vraiment le truc que t'as envie de faire, quand t'es en gueule de bois avec seulement un drap pour te recouvrir les couilles. Au moins pour le moment il a pas eu la gaule. C'est bien parce qu'il a pas trop observé Andréa, parce que le petit style Lolita, il en croquerait bien avant de la plaquer contre un mur. Ou sur une table quitte à rayer le parqu... AAAaaaaah! C'était pour ça les pompes sous chaque pied de table! Ils ont dû vouloir prendre des précaution après avoir atomisé le pageot, certainement. Bref.
Le cheval se met en route, au pas du coup hein, et Vran demande sa route à des gens. Il y a pas mal de réactions différentes, mais aucune n'apporte satisfaction. D'abord il y a les prudes qui s'éloignent aussitôt la tenue des deux gus remarquée. Ensuite il y a ceux qui s'éloignent avant même de voir la tenue, certainement qu'ils ont assisté à une partie de la soirée du couple. Après c'est les mecs qui font style de réfléchir pour gagner du temps à mater Déa.
Et enfin, la toute dernière catégorie qui intervient juste avant que Vran ne cède à l'envie de gueuler un "Mais vous allez répondre MERDE!?". Une vieille, soixante balais à vue de pif, raide comme un placard à balais et sapée à la rupin, qui donne envie de lui décoller son dentier à grandes tartines, à faire tourner son ombrelle sans arrêt. Mais celle là, elle s'est pas barrée en les voyant arriver, ni en voyant leurs panoplies, et visiblement elle est pas intéressée par la gente féminine pour baver pendant deux minutes à grands renforts de "Eeeuh", de "Mmmmh..." et de "Laissez moi réfléchir".
Alors ils demandent.
Sauf que madame pète-sec, visiblement elle a une idée derrière la tête.
Seulement si vous soulevez le drap.
Nan.
C'est quoi ce chantage de merde? Fallait être là plus tôt, il y a eu exposition complète des deux spécimens, t'arrives trop tard la vieille.
Allez, deux secondes. Trois. C'est rien du tout, cela vous évitera de faire dix fois le tour du village.
Non mais non, merde à la fin!
C'est vrai que quand on y pense, trois secondes à montrer le paquet à une personne, après avoir passé cinq minutes complètement à poils devant dix personnes, c'est pas grand chose. Mais il a l'air de quoi, Vran, s'il accepte devant son ex-épouse-future-épouse-même-sans-suite-nuptiale de montrer ses balloches à quelqu'un? Il n'aimerait pas qu'elle se montre, lui, même pour leur éviter de cavaler pendant des plombes.
Alleeeeez, qu'est-ce que c'est, dans une vie, quatre secondes à montr...
J'ai p'tet pas d'froc mais j'ai des bottes, y a toujours moyen d'te mettre un talon dans les dents.
Ce qui aurait pour effet de dévoiler la zone génitale quand même, notez. Mais pour une seconde maximum, alors ça passe. N'empêche que visiblement, c'est le jour où Vran menace des dames -enfin des dames...- de violence pour avoir ce qu'il veut. Mais pour le moment ça marche, alors on tient peut-être une méthode si jamais la grosse Bertha veut pas parler.
La vieille peau s'offusque du visage et leur indique rapidement un moulin un peu plus loin avant de se tirer vite fait. Ça fait un "Poc poc poc poc" rapide, avec ses talons et sa robe qui lui permet pas de grandes foulées.
Et comme visiblement c'est la journée de la chance, quelques mètres plus loin, ils tombent sur un mec qui est en train de se faire virer par sa donzelle en mode insultes et barda qui vole par la fenêtre. Rapidement, Vran descend du cheval pour aller se poster à côté du pauvre hères qui se fait traiter de petite bite. Un petit instant passe, avant qu'il ne lui administre une tape sur l'épaule.
Bah. Moi elle m'a lancé un carreau d'arbalète dans le bide. T'es pas si mal loti.
C'est un peu gratos, mais c'est pour la bonne cause: endormir le client. Parce qu'avant de revenir sur le bourrin, Corvidé récupère discrétos une paire de braies à l'air propre qui volait par la fenêtre et grimpe devant -ou derrière?- Déa pour se tirer vite fait. Il est hors de question qu'il reste comme ça pour visiter Bertha.
Ils y arrivent assez rapidement, chez la grosse Bertha. A regarder le truc, on sait pas trop si c'est un rade ou une propriété privée. Peut-être un peu des deux. Vran enfile rapidement le futal, avant de regarder Andréa, et d'entrer.
Vu la gueule des mecs à l'entrée, ils se souviennent d'eux. Leurs mines sont aussi sombres que l'atmosphère. Ça fume, ça boit, et ça joue. Peut-être bien que ça baise, dans le coin là-bas, difficile à dire avec la fumée et si peu d'éclairage.
Au fond de la pièce, installée sur un gros fauteuil, la Grosse Bartha. Ce n'est donc pas un canon. Sauf si on entend par là qu'on peut faire des dégâts en lui mettant un boulet dans la bouche et une mèche dans le cul. Vu les trois mecs à la mine encore plus sombre que l'atmosphère qui l'entourent, par ici cette donzelle c'est pas Joe le rigolo. L'un des types leur fait signe d'avancer.
Un petit signe à Déa, c'est ton tour de négocier. Parce que là, pas sûr que la menace d'un pied-bouche soit une méthode valable.
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