Andrea_
C’est vrai que c’est tendu. Peut-être pas au point de le quitter MAIS c’est tendu. C’est que je lui aurais bien parlé, au Vran, mais que j’aurais pas su quoi dire, c’était comme bloqué dans ma gorge, une sorte de boule de poils que j’arrivais pas à faire sortir. Et j’avais peur qu’en y arrivant, elle sorte de la mauvaise manière, que les choses s’enveniment et atteignent un point de non retour.
Vran, en cet instant, c’est ce super gâteau qui sort du four. Tu sais que dedans y a du poison, mais autour y a de la cerise alors… Tu sais que t’as une chance sur quinze –oui, c’est un gâteau à quinze parts- de crever mais t’as aussi quatorze chances de te régaler. J’suis le genre de personne qui boufferait le gâteau juste pour lancer un « haha, j’vous mets la nique, j’meurs pas ! » et en même temps, j’arrive pas à me retirer de la tête les images d’un Vran possédé.
Parfois j’ose un œil sur Lui et j’me souviens directement pourquoi je l’aime. Puis j’me rappelle l’horreur et j’tente de me raisonner « enfin Déa, t’as vraiment envie de vivre avec une épée de Damoclès au dessus de la tête ? », alors je regarde droit devant, et j’attends que la réponse me tombe du ciel. Avec le bol qu’on a aujourd’hui, soit on se prend un lingot d’or et on crève, soit un seau de merde et on crève.
Pourtant, j’peux pas m’empêcher d’idéaliser la maison. Nan mais c’est vrai, t’imagines si mon flash back était juste un bout du garage ? Si ça se trouve on s’est offert LA maison rêvée ! Avec une suite parentale, une cheminée dans chaque pièce, un toit de chaume, des volets bleus et un jardinet déjà aménagé ? Peut-être qu’il y aurait même un cerisier et un banc en pierres. Peut être même qu’on a acheté les champs autour, et qu’on vivra d’amour, d’eau fraîche et de rapines de temps en temps. Qu’on élèvera une demi douzaine de mioches parfaits et que tout le monde nous enviera.
Pardon, j’ai pris un coup sur la tête, c’est peut être plus grave que ce qu’on imagine, si ça se trouve je fais une hémorragie interne et je vais mourir ? Hahum.
Et puis la réalité arrive au galop. Enfin… on arrive au pas.
De loin c’est moche, c’est vieux, et ça tient debout par l’opération du Saint Esprit, mais j’suis plus toute jeune alors je referai un constat quand on sera pas loin.
Pas loin, c’est… pareil.
Et devant la porte, c’est encore pire parce qu’on voit bien toutes les fissures. Y a UN seul avantage : pas besoin de fenêtre pour avoir la lumière à l’intérieur. J’ai bien vu Vran et sa tentative désespérée de faire comme si tout était normal, à enfoncer la clé dans un trou qui, jadis peut être, contenait une serrure mais qui aujourd’hui n’est qu’un trou –mais parait qu’un trou est un trou alors...-
J’avais pris une grande inspiration avant de rentrer, parce que quelque chose me disait qu’olfactivement on allait être plus proche de la fosse commune que de la maison du parfum et … et j’étais pas déçue, j’en avais pour mon argent –hm.-.
Je me demandais quand même comment on avait pu picoler autant sans être mal le lendemain –ahah-, non mais ça aurait pu être pire, on aurait pu ne se souvenir de rien –AHAH !- et faire des conneries –AHAH.
Le temps pour les yeux de s’accommoder à la luminosité –faut croire que les fissures ne sont pas assez importantes-, et…
- Putain Amour y en a encore une pleine caisse jusque là!
- Putain…
Des pipes. Partout. Des grandes des petites, des toutes torsadées, des longues, des naines, des colorées, des…pipes. J’pouvais pas m’empêcher de rire.
Un petit d’abord, un peu tendu, un peu étouffé, et beaucoup « jaune ».
Puis un plus long.
Puis un putain de fou rire, avec les larmes au coin des yeux et un mal de bide, à deux doigts de faire péter les sutures, d’ailleurs c’est la suture qui me calme. Ou l’épaule. Ou les deux.
Bon, y a aussi la phrase de Vran, qu’on n’va pas ignorer, on ne va pas retendre un string qui se fait à la taille de mon cul hein.
Je m’approchais de la fameuse caisse pour appréhender la situation. Sur ma droite je découvrais ce qui semblait être le couvercle, les mains se lèvent un peu pour frotter la poussière–poussière imaginaire hein, la caisse n’est là que depuis hier- avant que la voix ne s’élève un peu, car sur le couvercle, on pouvait lire « Trésor de Vrandréa ». Plus qu’un couple, une équipe, un tout.
- C’est le trésor j’le sens. Je sais être perspicace parfois.
- J’parie qu’y a au moins dix milles écus là d’dans, à vue d’nez, ahah, j’suis tellement sûre !
C’est l’instinct ça, Vran, tu n’peux pas test’.
Ouais, tu peux pas test’ l’intuition féminine, ça prend aux tripes.
Pas longtemps cependant. Car arrivée au niveau de la caisse, les yeux de Colombe ont bien du mal à s’en remettre.
- Putain… Et oui, y a toujours un mot « fil rouge », dans cette folle épopée, ça sera « putain ».
Des pipes. Encore. Une caisse PLEINE de pipes.
L’arrête du nez est légèrement pincée en signe de désespoir et l’inspiration est immense. Je résume. On a tué, on a menacé, on a volé, on a cassé, frappé, on s’est mangé des coups, on a appris que t’étais une bête sauvage et que j’avais du mal à digérer l’info, on a … on a baptisé un cochon, et j’ose pas imaginé TOUT ce qu’on a pu lui faire subir à ce goret pour ne pas réussir à le tuer, on.. Non, on arrête le résumé.
Tout ça pour ça ?
En trois mots ?
- Et bah…Putain…
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Merci Jd Sadella pour la ban et l'avatar, et merci Jd Nev' pour le fessier de ma Chiasse.
Vran, en cet instant, c’est ce super gâteau qui sort du four. Tu sais que dedans y a du poison, mais autour y a de la cerise alors… Tu sais que t’as une chance sur quinze –oui, c’est un gâteau à quinze parts- de crever mais t’as aussi quatorze chances de te régaler. J’suis le genre de personne qui boufferait le gâteau juste pour lancer un « haha, j’vous mets la nique, j’meurs pas ! » et en même temps, j’arrive pas à me retirer de la tête les images d’un Vran possédé.
Parfois j’ose un œil sur Lui et j’me souviens directement pourquoi je l’aime. Puis j’me rappelle l’horreur et j’tente de me raisonner « enfin Déa, t’as vraiment envie de vivre avec une épée de Damoclès au dessus de la tête ? », alors je regarde droit devant, et j’attends que la réponse me tombe du ciel. Avec le bol qu’on a aujourd’hui, soit on se prend un lingot d’or et on crève, soit un seau de merde et on crève.
Pourtant, j’peux pas m’empêcher d’idéaliser la maison. Nan mais c’est vrai, t’imagines si mon flash back était juste un bout du garage ? Si ça se trouve on s’est offert LA maison rêvée ! Avec une suite parentale, une cheminée dans chaque pièce, un toit de chaume, des volets bleus et un jardinet déjà aménagé ? Peut-être qu’il y aurait même un cerisier et un banc en pierres. Peut être même qu’on a acheté les champs autour, et qu’on vivra d’amour, d’eau fraîche et de rapines de temps en temps. Qu’on élèvera une demi douzaine de mioches parfaits et que tout le monde nous enviera.
Pardon, j’ai pris un coup sur la tête, c’est peut être plus grave que ce qu’on imagine, si ça se trouve je fais une hémorragie interne et je vais mourir ? Hahum.
Et puis la réalité arrive au galop. Enfin… on arrive au pas.
De loin c’est moche, c’est vieux, et ça tient debout par l’opération du Saint Esprit, mais j’suis plus toute jeune alors je referai un constat quand on sera pas loin.
Pas loin, c’est… pareil.
Et devant la porte, c’est encore pire parce qu’on voit bien toutes les fissures. Y a UN seul avantage : pas besoin de fenêtre pour avoir la lumière à l’intérieur. J’ai bien vu Vran et sa tentative désespérée de faire comme si tout était normal, à enfoncer la clé dans un trou qui, jadis peut être, contenait une serrure mais qui aujourd’hui n’est qu’un trou –mais parait qu’un trou est un trou alors...-
J’avais pris une grande inspiration avant de rentrer, parce que quelque chose me disait qu’olfactivement on allait être plus proche de la fosse commune que de la maison du parfum et … et j’étais pas déçue, j’en avais pour mon argent –hm.-.
Je me demandais quand même comment on avait pu picoler autant sans être mal le lendemain –ahah-, non mais ça aurait pu être pire, on aurait pu ne se souvenir de rien –AHAH !- et faire des conneries –AHAH.
Le temps pour les yeux de s’accommoder à la luminosité –faut croire que les fissures ne sont pas assez importantes-, et…
- Putain Amour y en a encore une pleine caisse jusque là!
- Putain…
Des pipes. Partout. Des grandes des petites, des toutes torsadées, des longues, des naines, des colorées, des…pipes. J’pouvais pas m’empêcher de rire.
Un petit d’abord, un peu tendu, un peu étouffé, et beaucoup « jaune ».
Puis un plus long.
Puis un putain de fou rire, avec les larmes au coin des yeux et un mal de bide, à deux doigts de faire péter les sutures, d’ailleurs c’est la suture qui me calme. Ou l’épaule. Ou les deux.
Bon, y a aussi la phrase de Vran, qu’on n’va pas ignorer, on ne va pas retendre un string qui se fait à la taille de mon cul hein.
Je m’approchais de la fameuse caisse pour appréhender la situation. Sur ma droite je découvrais ce qui semblait être le couvercle, les mains se lèvent un peu pour frotter la poussière–poussière imaginaire hein, la caisse n’est là que depuis hier- avant que la voix ne s’élève un peu, car sur le couvercle, on pouvait lire « Trésor de Vrandréa ». Plus qu’un couple, une équipe, un tout.
- C’est le trésor j’le sens. Je sais être perspicace parfois.
- J’parie qu’y a au moins dix milles écus là d’dans, à vue d’nez, ahah, j’suis tellement sûre !
C’est l’instinct ça, Vran, tu n’peux pas test’.
Ouais, tu peux pas test’ l’intuition féminine, ça prend aux tripes.
Pas longtemps cependant. Car arrivée au niveau de la caisse, les yeux de Colombe ont bien du mal à s’en remettre.
- Putain… Et oui, y a toujours un mot « fil rouge », dans cette folle épopée, ça sera « putain ».
Des pipes. Encore. Une caisse PLEINE de pipes.
L’arrête du nez est légèrement pincée en signe de désespoir et l’inspiration est immense. Je résume. On a tué, on a menacé, on a volé, on a cassé, frappé, on s’est mangé des coups, on a appris que t’étais une bête sauvage et que j’avais du mal à digérer l’info, on a … on a baptisé un cochon, et j’ose pas imaginé TOUT ce qu’on a pu lui faire subir à ce goret pour ne pas réussir à le tuer, on.. Non, on arrête le résumé.
Tout ça pour ça ?
En trois mots ?
- Et bah…Putain…
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Merci Jd Sadella pour la ban et l'avatar, et merci Jd Nev' pour le fessier de ma Chiasse.
