Napoleon_iv
Napo fidèle à lui-même, ne paniquait pas, enfin presque pas. Le calva commençait à lui monter à la tête - ou descendre - ce qui n'arrangea rien à la situation. Le pauvre se mit à délirer une fois de plus.
La main en visière, il criait.
Barre à triboooooord !!!!! La voile anglaise est en vue. Nous sommes plus rapide mais cela ne suffira pas. Balancez à la mer tout ce qui ne sert à rien : les femmes, les enfants, les nobles, l'eau, il ne faut garder que l'essentiel.
Hardi les gars ! Vire au guindeau !
Good bye farewell ! Good bye farewell !
Hardi les gars ! Adieu Bordeaux !
Hourra ! Oh Mexico ! HO ! Ho ! Ho !
Au Cap Horn il ne fera pas chaud !
Haul away ! hé oula tchalez !
A faire la pêche cachalot !
Hal' matelot ! Hé ! Ho ! Hisse hé ! Ho !
Napo vidait un tonnelet imaginaire mais cela n'était point grave, il était déjà bien fait. Soudain, il aperçut une ombre venir vers lui.
Archers, tenez-vous prêts !!!! Tireeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeez !!!
Napo se balançait sur sa branche à force de se croire en pleine bataille navale. Les braies commençaient à se déchirer.
Pendant ce temps, le vieux bouc sautait comme un cabris. Lui aussi n'avait plus toute sa tête. Le voila faisant des claquettes sur une roche plate.
Colchiques dans les prés fleurissent, fleurissent
Colchiques dans les prés, c'est la fin de l'été.
La feuille d'automne, emportée par le vent.
En ronde monotone tombe en tourbillonnant.
Châtaignes dans le bois se fendent, se fendent,
Châtaignes dans les bois se fendent sous les pas.
Nuages dans le ciel s'étirent, s'étirent,
Nuages dans le ciel s'étirent, comme une aile.
Et ce chant dans mon cur, murmure, murmure
Et ce chant dans mon cur appelle bonheur.
Comment tout cela allait-il finir ?
Désolé, le Cap Horn et Mexico au XVème siècle ça risque d'être compliqué mais bon, c'est Napo, faut pas trop lui en demander ^^
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Anál nathrach, orth' bháis's bethad, do chél dénmha
"Ce qui était sera mais ce qui est ne sera plus jamais"