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[RP] Echanges épistolaires : l'instruction dissolue

Watriquet
Ce matin du fond de sa caverne,
Wat-mont se réveillant à peine
Légèrement endormi l’oeil encore terne.
Il n’est pas près d’aller en taverne.

Voyant les missives qui de-ci delà trainent
Depuis de si longues semaines
Il fait appel à une force herculéenne,
Et Malgré le sommeil qui l’enchaine

A son bureau il se met à la peine :
Ecrire sans amour, mais sans haine,
A cette proche amie si lointaine,
Qui était la pucelle de Touraine.






Ma tendre amie, si fidèle,
Voici donc de mes nouvelles :

Pas grand choses sinon l’an nouveau,
Ma plume s’agite pour vous à nouveau.
Vous imaginez bien que je n’ai pas d’aventures
A vous compter. A confesser point de luxure.

Si mes draps sont froissés
C’est par le temps que j’y ai passé,
Dans les seuls bras de Morphée.
Me voici à présent bien réveillé.

Et vous que devenez vous ? Démon ou ange ?
Dévote épouse Tourvel ou naïve Volange ?
Ou à ma préférence libertaire Merteuil ?
Votre mari vous-est-il revenu ou avez vous fait votre deuil ?

Si cette fois vous me prêtez votre oreille,
Je vous prodiguerais mes conseils,
Décrivez-moi votre situation,
Et suivez déjà ma première leçon :

Si c’est vous la fautive à ses genoux demander pardon
Joignez les mains et prendre pénitence avec application
Oralement exprimer lui toute votre dévotion
Jusqu’a ce qu’il vous dispense sa bénédiction.

Par contre c’est lui qui fauta le premier,
Accorder votre pardon mais sans oublier.
Comme vous n’étiez pas la première
Vous ne rougirez pas de commettre l’adultère.

Votre dévoué Wat-mont.


_________________
Souleur, Buveur, Libertaire, Libertin mais surtout Libre esprit.
si tant qu'il en ai encore à l'heure ou vous le rencontrerez.

WAT-Else ?
Hildegardeii


Cher Wat,

J'ai mis du temps à trouver une réponse acceptable à votre lettre. Nos échanges précédents parlaient de projets, d'envie de profiter de la vie, d'avancer mais là, je dois vous avouer que je n'ai plus goût à une correspondance.

Mert'Hilde est loin, la Pucelle de Touraine, insouciante et folle amoureuse de son époux a été détruite. Je suis telle la Présidente Tourvel depuis bien longtemps et tout comme pour elle, on n'en finit pas de me placer des ventouses pour me pomper jusqu'à ma propre histoire et en travestir l'essence même, chacun s'attachant à remettre cent fois l'ouvrage à son métier et prendre un plaisir sadique évident à me briser davantage.

Me défendre et vociférer serait inutile et ne ferait qu'apporter de l'eau au moulin de ceux qui me tuent chaque jour un peu plus.

J'ai appris récemment qu'une femme que j'avais croisée à quelques reprises et qui traversait une énième rupture, à fini par se donner la mort, seule avec son chien. J'en ai chialé, c'est idiot non ?
Si nos histoires ne sont pas semblables, je comprends tout à fait son geste même si je n'ai rien fait pour aller vers elle en bonne égoïste que je suis. Et en lâche aussi...
Le malheur d'amour est un malheur mineur. Il n'a aucune noblesse et on le fuit de peur qu'il ne soit contagieux. La fin de Madame de Merteuil en fait la démonstration : qui voit en elle autre chose qu'une intrigante et accepte de voir la douleur immense, le chagrin qu'elle a pu ressentir en apprenant qu'elle avait perdu son unique raison de vivre ?

J'éprouve une profonde peine, réellement, en pensant à elle. Tout comme j'éprouve un sincère chagrin en pensant à cette femme qui a voulu mettre fin à ses jours.

Je n'en suis pas loin, vous savez, de ces extrémités stupides. Et si je vous écris ce jour, en réponse à votre lettre, ce n'est pas pour vous appeler au secours car la pitié serait pire que tout, mais simplement par correction envers l'ami fidèle que vous êtes.
Vous avez fait l'effort de me tendre la main au moment où tout partait à vau l'eau et il serait inconvenant de ne pas vous en savoir gré. Cependant, aujourd'hui, les choses ont tellement empiré que ce qui aurait pu n'être qu'une rupture parmi tant d'autres, devient un enfer dont je n'arrive plus à m'extirper.

J'ai trop aimé.

Ce n'est pas ... ma faute...


Hilde

_________________
Watriquet



Votre lettre ma belle amie
Me cause vraiment du souci.
J’entends votre cri de détresse
Qui me rempli de tristesse.

Que dire avec des rimes
Qui vous ôte cette déprime ?
Que vous écrire pour vous en sortir
Et vous voir encore sourire.

Ne vos enfermez pas tel Tourvel
Dans une neurasthénie éternelle
Ni dans un sordide cercueil.
S’il vous plait surmonter cet écueil.

Honnie comme la marquise de Merteuil
Remettez vous ne perdez pas votre oeil.
Laissez couler sarcasmes et calomnies
Et venez partager la joie de vos vrais amis.

Je suis habile à séduire les coeurs
Je suis aimable et beau parleur,
Mais moins dans le réconfort de l’âme
Alors que c'est là que se déroule le drame.

Parfois les mots sont bien moins forts
Qu’un geste affectueux de réconfort.
Si vous vous trouviez près de moi
Je vous prendrais simplement dans mes bras.

Je bercerai tendrement votre chagrin
En vous faisant un gros câlin.
Vous pourriez alors à gros flot
Videz ce mal dans vos sanglots.

Il n’y pas de honte à s’épancher,
Auprès d’un ami qui sais écouter.
Car c’est par le canal lacrymal
Qu’on évacue ce genre de mal.

Non ! ce n’est pas de votre faute,
Aimez est un précepte d’Aristote.
J’espère que mon témoignage d’amitié
Saura au moins vous réconforter.

Votre fidèle ami Wat.

_________________
Souleur, Buveur, Libertaire, Libertin mais surtout Libre esprit.
si tant qu'il en ai encore à l'heure ou vous le rencontrerez.

WAT-Else ?
Hildegardeii
[J'aurais été plus réservée, il faut que je l'avoue, si tu n'avais pas surpris, à mon insu, l'aveu passionné de mon Amour : pardonne-moi et n'impute pas à une légèreté d'amour cette faiblesse que la nuit noire t'a permis de découvrir." Shakespeare]




Wat...

Je n'ai pas les mots qui vont bien. Je n'arriverai pas à répondre en belles rimes comme vous le faites mon Wat...
Ma cervelle si bien orchestrée quand il s'agissait de fourbir des plans sans faille n'est plus qu'un fouillis inextricable où se mêlent l'horreur et le dégout... de moi !
Parce qu'au final c'est bien moi qui m'écoeure quand je vois le mal que je suis capable de faire par vengeance, pour rendre coup pour coup, pour ne pas dire qu'il a le dernier mot !

J'ai beau dire à chaque fois que cette fois c'est la bonne, qu'on ne m'y reprendra pas, que j'arrête de regarder vers lui, j'ai son putain de visage dans la tête et quand j'arrive à fermer l'oeil, si tard dans la nuit que l'aube pointe déjà, je le vois dans mon sommeil. C'est un cauchemar éveillé, un enfer, une torture sans fin. Même Red Ide, le bourreau de Touraine, n'aurait pas imaginé pire supplice que celui que je vis.

Mais que dire ? A qui puis je raconter l'épouvante qui me tue ? Et surtout, comment être crédible ?!
Après tout, c'est moi qui l'ai chassé lorsqu'il est revenu. C'est moi qui ai fait en sorte qu'il se dégoute de moi pour ne plus avoir à souffrir de la bombe qu'il m'a lachée ce matin de septembre et qui m'a arraché le coeur. Je ne peux m'en prendre qu'à moi.
Alors oui c'est ma faute. Oui, je suis coupable. Oui, ça fait mal putain et non ça passe pas. C'est pas vrai. C'est des conneries tout ça.

L'histoire des liaisons dangereuses que nous aimons tant vous et moi, je la vis là avec lui, puissance mille !

On est tour à tour, Valmont,le provocateur, Merteuil machiavélique, Tourvel torturée, je tourne Prévan en ridicule en utilisant un amant le temps d'une vengeance, il baise Volange et vient me le raconter. J'intrigue pour le discréditer quand j'apprends qu'il me poignarde dans le dos. C'est sans fin.
On est très forts à ce jeu là Wat... Très forts. Aussi mauvais l'un que l'autre. Une surenchère constante entre deux monstres.
Si je vous montrais les lettres que j'ai écrites pour lui faire du mal et celles que j'ai reçues en retour, vous fuiriez mon Wat...Vous fuiriez. Le pire c'est que lorsqu'il me plante la dague dans le coeur, alors que je devrais le maudire et ne plus jamais vouloir le voir, je l'aime plus fort encore.

Je suis folle Wat. Battez moi. Enfermez moi. Qu'on m'arrache les yeux et me crève les tympans.

Je suis comme cette Juliette que j'avais trouvée quand j'écrivais sous le masque d'Hégide Iliard. Obsédée par lui. Dévastée par l'abomination de ce que je suis devenue par Amour pour lui.

Seigneur... Je l'aime si vous saviez...

H,

_________________
Hildegardeii
[en réponse à la lettre concernant le concours de poésie galante]





Cher Wat-Mont

Il va de soi que je veux vous y voir
Ne vous enfermez pas dans vote tour d'ivoire
Et livrez donc ces vers juste pour m'émouvoir.

N'était ce pas vous qui me disiez un jeudi,
Quand mon coeur n'était plus qu'une chose engourdie,
Qu'on devait jeter les regrets aux orties ?

Alors... de grâce, jouez le jeu mon Wat.
Sortez nous une muse de votre écrin en ouate
Et plaisez moi encore de vos vers...

J'ai hâte.

Hilde

_________________
Watriquet



Ma chère amie,

J’entends vos souffrances et vos peines
Lorsque l’amour fait place à la haine,
Ah ! cet amour qui faisait tant de bien
C’est du mal à présent qu’il devient.

C'est le bien qui fait mal,
Quand tu aimes, tout à fait normal.
Ta haine prend le plaisir
C'est si bon de souffrir. (*)


La force des sentiments qui vous lia
Se transforme, mais ne disparait pas.
La puissance de la passion à la rupture
Décuple la douleur de la blessure.

Il faut mettre de côté votre orgueil
Où vous souffrirez la disgrâce de Merteuil,
Ou pire une solitude mortelle,
Comme la subit Madame de Tourvel.

Voilà donc à travers cette histoire,
La leçon qu’il vous fallait voir :
Jamais on se s’aime pour toujours,
Mais on ne badine pas avec l’Amour.

Pour le concours vous m’avez persuadé
Je sais qu’au moins vous me lirez,
Vous voici intéressé par des poèmes d’amour ?
Votre phase de guérison est donc en cours.

Vous savez que j’aime bien la rhétorique
Mais pour pouvoir avoir des vers lyriques
Avoir l’inspiration de l’amour pour thème,
J’aurais besoin d’une muse que j’aime.

Si par hasard une jeune fille en fleur,
ou bien éclose m’ouvre son coeur,
Je me laisserais tenter par l’aventure,
d’une passion par l’écriture.

Votre fidèle Ami, Wat-mont


(*) Le Bien Qui Fait Mal (Mozart L'Opéra Rock) https://www.youtube.com/watch?v=zvSupIEOfHg

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Souleur, Buveur, Libertaire, Libertin mais surtout Libre esprit.
si tant qu'il en ai encore à l'heure ou vous le rencontrerez.

WAT-Else ?
Hildegardeii
Assise par terre face à la cheminée, les genoux remontés, un verre de Jack entre mes jambes.
Je souffle enfin, soulagée d'en finir.
La plume est jetée sur la table et va rejoindre l'encrier.
La réponse à la lettre de Wat partira ce soir.



Cher Wat-Mont,

J'ai été surprise par le nombre de participants à ce concours. Jamais je n'aurais pensé que l'amour vrai, ce thème aussi pompeux qu'utopique, aurait pu inspirer autant de talents en ce royaume. Même ma fille s'y est mis. Bon, poussée par mes soins je vous l'accorde, mais si peu. A vrai dire, à l'exception de quelques uns, elle ne se retrouvait pas dans ces odes sucrées...
Je ne vais pas la blâmer, étant moi même sèche d'inspiration, j'ai eu beau lui dire que j'y mettrais ma plume, rien, ni personne ne m'y portait.
Aussi quand j'ai découvert vos oeuvres, je n'ai pu que sourire. J'ai bien évidemment reconnu la "duchesse" et la ronde délicatesse de votre style unique. Je pense ne pas être la seule à avoir souri d'ailleurs à l'évocation de ce conte passé.
Mais si parfait soit il, ce n'est pas celui là qui a retenu mon attention. Vous connaissez mon goût pour l'amour sulfureux et ce n'est pas parce qu'en ce moment mon coeur est en jachère sentimentale que j'en oublie les plaisirs de la chair.
Je suis femme et désormais libre.
Et tout comme vous mon Wat-mont, je savoure ce qu'on m'offre car désormais, j'ai compris la leçon : je prends sans plus jamais me livrer.... Sauf à vous mon ami, car vous mentir serait aussi vain que stupide. Nous connaissons tous deux les penchants qui nous animent et admettons nos erreurs sans jamais nous renier.
C'est l'apanage de l'âge, la sagesse de ceux qui ne le sont pas.

Ainsi donc je me suis permis, quitte à ce que cela dénature un peu votre oeuvre, d'entrelacer mes vers.
Vous savez, puisque vous avez appris à me lire, que dans toutes mes tentatives lyriques (voyez comme je parle bien...!) il y a un code, un message caché, souvent peu avouable mais toujours sincère.
Je ne vous ferai pas l'affront de colorer vos vers, vous savez ce que vous avez écrit et je sais ce que j'ai ajouté. Ceci n'est que pour les initiés.
Evidemment, il ne sera pas au concours, ce serait plagier le vôtre qui est parfait et vers lequel le choix de mon coeur va immanquablement.

Je vous préviens, du coup... ça fait long. Prévoyez un pique-nique, une femme et du vin.

Vôtre éternelle amie,
Hilde


Le fruit de la tentation
A les yeux de Chimène

Dans les livres secrets de mon père jardinier
On prétend que la pomme est le fruit du pommier
Entre les branches denses, je l'observe à la dérobée
Je la vois plutôt comme un doux fruit du pécher.
A l'abri des regards, ce fruit tant désiré
C’est l’objet de l’exil du beau jardin d’Éden.
Fuyant, sauvage et ivre comme le sont les sirènes
Je cherche le subtil chemin qui m’y ramène.
Ma rivière est un lit qui m'y conduit sans peine.


Et quand vient le sommeil, l'onanisme peut conclure.
Si le fruit défendu, cette pomme bien mure,
Il m'offre tant de plaisirs, se perd en conjectures
La pommette charnue aux couleurs de luxures,
Des blessures mortelles en rappellent l'allure
Offres la tentation, l’envie de la cueillir,
Cette pique de Vénus dont j'aimais tant jouir,
Ce serait déraison d’éluder ce plaisir.
Ce serait déraison de ne pas la choisir.


C’est ce serpent sournois qui susurre à mes sens.
Ce satané serpent du vice est la naissance.
Suscitée par Satan sa malice se presse.
Si sensuellement il s’insinue sans cesse.

Qu'importent les colères Mert'Hilde est amoureuse
On devine son coeur sous sa robe soyeuse
Des amours disparues elle reste l'aventureuse
On juge en connaisseur ses rondeurs si pulpeuses
Prêtresse en son giron, elle, si audacieuse
D’un sourire éclatant on espère séduire,
D'un geste élégant vous pourriez la conduire
En lui montrant les dents mais sans la faire fuir.
Du salon au jardin sous l'édredon l'enfouir

Elle prend mille précautions et aimerait tellement
Ne surtout pas mordre trop précipitamment.
Entre les lignes ne point livrer explicitement
Mais agir par ordre, la peler galamment,
Le secret d'un jupon, un bas, la peau nacrée,
Pour dévoiler sa chair et son odeur sucrée,
Au regard indiscret d'un non initié
Et pour se satisfaire doucement l’embrasser
Qui pourrait la distraire sans jamais l'embraser.

C’est ce serpent sournois qui susurre à mes sens,
Ce satané serpent du vice en est l'essence.
S’excitant par Satan soudain son cou se dresse !
S’extirpant, s’exposant sans censure sa liesse.

Ah Seigneur, si un jour je pouvais sans confesse
Prendre au creux des paumes avec délicatesse,
Le coeur battant, saisir de ma bouche diablesse,
Les deux demi-pommes, frissonnantes promesses.
L'origine et l'issue d'une enthousiaste caresse
Là, elle m’invite enfin à intégrer,
Comme une récompense, nectar bu de plein gré
Ce feu qui m’habite dans son jardin secret.
C'est une ode virile, l'essence consacrée.

C'est un cri que l'on lache presque en manquant d'air :
Ah ! Croquer la pomme, le plaisir de sa chair.
Je vous aime ! Ma Vie ! Irrévérencieux éclair !
Tel le premier homme, au paradis sur terre.
Je cède enfin, soumise à votre cimeterre
Goûter avec ferveur, succomber aux délices
La vague scélérate entrainant au supplice
Et répandre en son coeur les nectars du calice.
Qui transporte le fruit et unit les complices

C’est ce serpent sournois qui susurre à mes sens,
Ce satané serpent du vice est l'excellence.
S’exprimant là Satan s’expose ma faiblesse.
S’exaltant, s’extasiant avec cette diablesse.

Eden tant espéré, apaisement divin
Paradis céleste, je te retrouve enfin
Je te souris, ainsi peut être m'aimeras tu au moins
Mais jamais ne reste, tu es déjà si loin.
Je te perds Ma Vie, mon Amour est maudit
Jouissance éternelle cela m’est interdit
Plus jamais, c'est fini, c'est ce que l'on a dit,
Car ce n’est pas celle du divin paradis.

C'est un odieux paradoxe, sitôt l'union rompue
J’aime goûter ce fruit, je ne suis pas repu
Affamée comme jamais de cet homme, éperdue
Mais l'Amour interdit c’est le fruit défendu.
et cruelle j'ai oeuvré pour réclamer mon dû
Quand fini la passion arrive alors la fin.
C'était écrit : nous nous tuerions enfin
Me reste un vieux trognon avec tous ses pépins.
Me restent des troubadours avec des airs crétins.

_________________
Watriquet



Ah ! Vos yeux de Chimène !
Votre mélodieuse voix de sirène
Vos intimes pensées, les plus secrètes
Et ces rimes que vous m’avez offertes.

Si vous saviez l’immense plaisir
Que j’ai pris dans mon lit à vous lire.
A voir ainsi nos rimes entrelacées,
Comme nos langues entremêlées

Comme un duo déclamé sur une scène,
L’un est Rodrigue, l’autre Chimène,
Chacun disant son vers tours à tours
Se séduisant et s’aimant sans détour.

S’il vous faut entre les jambes un verre
De Jack ou Daniel pour écrire vos vers
Sans vous pousser à en abuser,
je vous demande de recommencer.

Visiblement cette douce ivresse
Fait de vous une grande poétesse,
Vous livrez pleinement tous vos désirs,
Et tendant l'oreille j’ouïs vos soupirs.

Dans votre dernier vers cependant,
Il y a une chose que je n'entend,
ces troubadours avec des airs crétins.
Si vos amants en ont l’air, ce n'est pas le mien.


Votre fidèle et dévoué Wat-Mont.


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WAT-Else ?
Hildegardeii


Wat-Mont,

Ah c'est vrai que ces entrelacs
Etaient plaisants à emméler.
c'était d'autant plus amusant
Qu'il fallait simultanément
Jouer des coudes au concours
Trouver là bas un troubadour
Qui puisse rivaliser d'adresse
Pour attirer notre tendresse.


D'ailleurs, à ce sujet...
Me pardonnerez vous de ne pas négocier
Sur le prix indiqué pour ces engins d'acier ?


Rien à voir avec les crétins
Dont je parlais tout à la fin.
Ce vers là faisait référence,
(Je vais vous faire une confidence),
Aux airs que j'aime partager
Pour que l'amour soit imagé,
Que les gestes soient magnifiés
Et tous ces moments sublimés.

Voyez vous, mon ami, lorsque l'amour s'enfuit
Et qu'il ne reste rien de ces moments exquis
Ces airs perdurent, eux, ultimes souvenirs
De ces instants précieux qui n'ont plus d'avenir.

C'est un peu une brise, une caresse rythmée.
Tenez, comme si nos vers si étroitement mêlés
Se mettaient à chanter le duo de Lakmé
Pour illustrer nos mots d'un chant ensorcelé.

Votre éternelle amie,
Hilde

_________________
Watriquet
Wat était partagé entre le plaisir et la tendre amitié qu'il éprouvait pour Hilde et l'abattement de savoir qu'elle s'adonnait encore les frivolités qui après le temps passé du plaisir ne pouvait que lui nuire. Quelques minutes contre des jours d'opprobre.
Le chagrin et malheur qui l'accablait depuis la désastreuse rupture avec son mari qui ne faisait que s'entre-déchirer, n'expliquait pas tout.
Il faudra recommencer et continuer ses recommandations.
Il souffla de dépit, pris la plume.

Il se devait d’être diplomate, il ne fallait pas la brusquer pour ne pas la braquer, commençons par le positif et on verra pour la rééducation.




Puisque entre nous ça rime,
C’est en vers qu’on s’escrime,
Nos entrelacs de vers emmêlés
Une expérience à renouveler.

Une histoire qui entre nous s’écrit
Comme un délicieux cadavre exquis.
Le faire en solo c’est un peu égoïste,
Mais en duo, c’est un partage altruiste

Nos vers et nos mots mélangés
Comme en Amour, c’est se lover.
Tu t’love, tu m’love, on s’love
Avec passion dans une alcôve !

Dans un duo chacun à sa place
Pas immonde une bouillasse,
Chaque différence que l’on ajoute
Doit enrichir cette ensorcelante joute. ........https://www.youtube.com/watch?v=vOznRtE4fOg


Je dois cependant vous dire ma chère
Que j'ai été déçu par ce que j'ai appris hier.
J’ai su que vous accordiez vos faveurs,
A quidam pour une ode, pour une heure !

Mon amie, ce que je vous que je reproche,
Ce n’est pas votre attitude de débauche,
Mais vous méritez mieux qu’un maquignon
Et surtout cela nuit à votre réputation.

Vous étiez une femme adultère,
Vous passez là pour une fille légère.
Vous n’avez pas retenu mes leçons,
Il me faut reprendre votre éducation.

Votre duettiste Wat-Mont


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WAT-Else ?
Hildegardeii
C'est amusant...les cadavres exquis, j'y songeais justement en me l'enfilant cette nuit.

Taisez vous enfin, ça ne se dit pas. Vous allez vous faire couper.

Quoi ? Si on ne peut plus jouer pour passer notre ennui...
Allez, écrivez lui, vous en crevez d'envie, mais ne lui montrez pas ces cadavres exquis.


La plume s'agite donc, rapide, fébrile, contenue tout le jour. Et le pli fut remis à l'insolent commis

Courez, remettez lui et surtout dites lui qu'aux joutes je préfère l'ensorcelante.





Cher Wat-Mont, je reçois votre lettre à l'instant.
Je ne peux que m'empêcher de trouver embêtant
Que vous imaginiez que le premier passant
Me fera calancher. Erreur de débutant.
L'homme, bien que doté d'un humour déroutant,
N'avait d'autre intention que se montrer plaisant
Et peut être, je crois, jouer les insolents.
Force est de constater qu'il a atteint son but
Puisque dans la foulée vous voyez la culbute
Et la faute qui sera fatale à ma réput'.
.... De là à penser que vous me traitez de pute...

C'est un peu vexant et tellement réducteur.

Mais après tout, la mode est aux provocateurs.
Bien que je n'aie pas peur des sermons des censeurs
(le risque de tout perdre est toujours mon moteur),
Je n'en veux aucun autre pour jouer l'éducateur.
Aussi, comme convenu, vous serez directeur
De mon enseignement comme un instituteur.
J'accepte vos exigeances concernant la pudeur.
Je consens à ne pas dévoiler la teneur
Des secrets que vos lèvres souffleront... tentateur...

J'ai promis, je serai là,
J'offrirai des rimes en esse
L'écritoire sonnera le glas
Des erreurs, des maladresses
Et sera rond comme un burlat.

C'est acté, vous avez mon coeur
Oui, j'irai jusque là
saductrice pour un séducteur
Le ferez vous aussi pour moi ?

Enfin et pour conclure
Les clefs de la meule
Sont sur le bord de ma fenêtre
Je vous les donne, vous comprendrez... peut être.


Hildegarde

_________________
Watriquet
Le petit commis frappa à la porte du Wat.
Il fût reçu comme il se doit :

Je ne suis pas visible, je sort de ma douche ! A moins d’être une drôlesse ne rentrez pas.

A travers la porte le commis s’annonça,
Je porte une missive de Genève pour Sieur Watriquet.

La voix était fluette mais masculine ce qui n'engagea pas Wat à se presser :


Patientez !

Il se mit une tenue chaude et confortable avant d’ouvrir après plusieurs minutes.
Wat jaugea le petit commis, rouge comme une pivoine et passablement épuisé.


Tu viens de Genève dis tu ?
Oui Messire, vous êtes bien Watriquet ?
Oui, c’est bien moi, qui m’envoie ceci ?
Une de vos bien chère amie avec qui vous avez correspondance et elle m’a dit de vous dire aux joutes je préfère l'ensorcelante
Qu’est que cette énigme ?

Wat pris le pli, l’ouvrit …

Dois-je attendre la réponse ?
Sans doute, va à la taverne, revient dans une heure.

Il referma la porte sur le petit commis et décacheta le pli.
Le sourire de Wat s’étira de lignes en lignes, il pouffa même, puis son sourire de contentement s’épanouit largement vers la fin.

Il pris la plume et quand le commis revint il lui tendit sa réponse.


Va ! et revient vite !






Votre missive me transporte d’allégresse,
Merci d’y répondre à cette vitesse,
Je ne voulais pas que ma lettre vous blesse.
Je n’avais pas l’impolitesse
De vous traiter de drôlesse,
juste souligner votre maladresse.
qui par une bête indélicatesse
fasse de vous une pécheresse.

Mais vous n’avez pas eu la faiblesse
De devenir pour une heure la maitresse,
De ce pince sans rire venu de Grèce
Qui est un pauvre petit pince-fesse.

Vous souhaitez donc que je professe,
Afin que vos manières progressent,
sans faire de vous une abbesse,
que vous deveniez une prêtresse,
aux moeurs enchanteresses
qui tous ses vices me confesse.

Vous être pleine de noblesse,
Votre coeur fera ma richesse,
et la meule comme pièce
à conviction de vos largesse.

Mais vous savez ce qui m’intéresse,
C’est de partager l’ivresse,
Inspiré par Méphistophélès
qui exalte en vous cette diablesse.

Vous connaissez ma hardiesse,
Vous m’avez fait une promesse :
Avoir votre corps de déesse,
Comme écritoire pour mes prouesses.


Votre maître, Wat-Mont

P.S. J'aurais plusieurs interprétation pour une joute ensorcelante, quelle est la vôtre ?


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WAT-Else ?
Hildegardeii
Il est empressé.

C'est juste qu'il est seul.

Ou c'est qu'il s'ennuie ?

Il a les clefs d'la meule...



Le champagne est servi et aussitôt les bulles éclatent à la surface des coupes.


Que dois je lui dire ?

Voudriez vous changer ?

Non ! Ce serait pire.


Pour l'heure rien n'est figé.



Elle boit une gorgée de champagne d'un air méditatif et reprend.


Vous ne m'aidez pas.

C'était une suggestion...

Je ne l'accepte pas.

Ça n'est pas la question.



La coupe est délaissée au profit d'une minuscule fourchette qu'elle plante dans la chair rouge d'un oursin décalotté.
L'iode ainsi libérée explose en bouche et alourdit le palais, le temps que le champagne vienne à nouveau disperser cette orgie gustative.

Ce champagne, c'est du velours sur les oursins.

Ce mélange des goûts... vous êtes la seule à l'oser.

Hélas, j'ai toujours eu des rêves un peu malsains.

Alors, écrivez lui, allez y... pactisez.





Cher Wat-Mont,

Ce soir, point de rimes, point de vers. J'ai soupé au champagne et l'ivresse qu'il m'offre est aux dépends des alexandrins.

Je donne donc suite ici à votre lettre qui se terminait par "Votre Maître, Wat-Mont" et à celle de l'alcôve qui commençait par "Ma tendre conquise".
Je dois dire que vous m'époustouflez Wat-Mont. Vous voilà déjà à jouer les Master and Servant. Quelle urgence ! Mais puisque vous y tenez et bien soit, je vais vous offrir ce que vous êtes venu chercher : une réponse à l'expression "la joute ensorcelante".

Je déteste les joutes. Je ne suis pas ici pour me mesurer en aucune manière aux autres, que ce soit en matière de sport nautique ou de licence littéraire et encore moins d'amour.

J'Accepte de vivre dans un monde d'illusions,
La cervelle en état de pertétuelle confusion,
Le coeur Brisé face à toutes ces trahisons,
Pour atteindre l'Absolu, voilà ma condition.

L'entrave de la chair N'est rien sans celle de l'esprit
Il n'y a pour moi aucune extase plus Divine
Que ce dOn de soi complet à celui qu'on a choisi

Pour être mon amant il faut qu'on me fascine.
Pour gagner mon amour, il faut la discipliNe.

Le jeu est subtil, j'en conviens, mais point hors de portée.
Vous comprenez à présent pourquoi l'"ensorcelante" est préférée à la "joute" ?

Aussi, je vous envoie une secrétaire dont vous découvrirez le Nom dans le message qui précède avant d'aller voir la solution, en bas de cette lettre. Vous verrez qu'on n'est pas loin de l'écritoire que vous me demandiez.

Exercez vous avant
et je viendrai après...
Si vous n'avez pas triché.

Juste une précision : Le soumis n'est jamais celui qu'on croit.

Hildegarde


Spoiler:
... Vous avez triché. Surrender

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La_Secrétaire, incarné par Watriquet
La secrétaire était en pleurs, en rendant compte de son entrevue avec Wat-Mont
Madame je n’ai jamais été aussi humiliée, pourtant vous savez que j’y suis habituée, mais ce Wat-Mont est un pervers comme je n’en avais jamais rencontré.

Ses sanglots entre-coupaient ses propos.

Vous me savez séductrice, aguicheuse, tentatrice et provocante mais aussi soumise et perverse, mais lui est bien pire.
J’attendais qu’il vienne profiter du cadeau que vous lui avez fait mais quand il a lu votre pli et s’est mis à répondre immédiatement, sans prêter attention à moi . Son mépris était la plus grande humiliation que j’ai connue. Il m’a tendu sa réponse et ma mise dehors en me demandant de ne plus revenir.


Elle plaqua ses deux mains sur son visage, pour contenir le flots des ses larmes en laissant tomber la lettre de Wat-Mont




Ma chère amie,

Quelle est la raison à cette poussée d'orgueil ?
Mademoiselle Volange se prends pour Merteuil ?
A présent c'est vous qui donnez les leçons ?
N'oubliez pas que vous vous adressez à Wat-Mont !

Depuis quand fixez vous les règles d’un jeu
Alors que vous ne travaillez pas au mieux ?
C’est vous qui donnez les exercices,
Et moi professeur, il faudrait que réussisse ?

L’élève doit obéissance et suivre les instructions
De son maître qui lui apporte des corrections.
Quelles manières d’envoyer à votre place,
Une secrétaire qui vous remplace ?

Oui je vais me montrer sévère,
envers vous, pas votre secrétaire.
Car vos excès d’indiscipline,
me font monter l’adrénaline.

Mais j’ose imaginer une autre raison
Car je connais votre tendre perversion
Si vous voulez ainsi me désobérir
c’est pour que j’ai l’occasion de vous punir.

Je ne serait qu’a moitié surpris,
que vous soyez disciple du divin marquis.
J’attends votre repentir dans mon antre
à genoux … en rampant ... à plat ventre.

Wat-mont.
Hildegardeii
Voyons, calmez vous, vous allez tâcher votre corsage d'organdi.

La secrétaire hoquète avec une telle quantité de larmes que, l'espace d'un instant, je crains qu'elle ne noie mon champagne à pleurer au dessus de la coupe.

Mon exaspération doit se voir.

Je m'en occupe, lisez sa lettre pendant ce temps.


Je m'arrache alors de mon fauteuil pour ramasser la lettre puis me dirige vers la fenêtre, pose la coupe sauvée in extrémis du tsunami lacrymal sur le rebord et glisse mon index sous le cachet pour en décoller la cire.

La secrétaire est invitée à moucher son nez, ce qu'elle fait avec un dernier soupir. Puis on l'accompagne en lui tenant le coude jusqu'à l'alcôve où on dénoue le ruban qui maintient son chapeau sous son cou. Le chapeau est retiré, jeté sur le grand lit à baldaquin. Un baiser, suivi d'une caresse légère s'en suivent, pendant que, de mon coté, je découvre le début de la lettre.

Il a vraiment pris la mouche ! Il me raffraichit la mémoire !

dis-je depuis mon poste baigné de lumière. Une gorgée de champagne est rapidement avalée et je continue ma lecture.

La secrétaire ne pleure déjà plus. Des mots inintelligibles et rassurants lui sont susurrés d'une voix sourde, tandis que du dos des doigts, on vient effleurer son décolleté. Elle soupire légèrement, soulevant de ce fait sa poitrine généreuse au contact des phalanges.

Toute à ma lecture, je fais quelques pas dans la pièce et commente la suite :

Il se veut le maître... et... et il dit qu'il veut que je lui obéisse...

Mmhm.... il vous provoque. Typique. Tous les hommes qui vous courent derrière pensent qu'il faut vous maltraiter pour vous séduire... Les gamines adorent ça vous savez ?


La dentelle du corsage est saisie à pleines mains et tirée sans ménagement jusqu'à ce que le tissu se déchire dans un craquement, dévoilant ainsi un corset ajusté au plus près qui met en valeur deux orbes fièrement dressées. Les deux mignonnes sont alors empaumées, soupesées et suffisamment malmenées pour que la secrétaire quémande un peu de douceur dans une plainte.

Vous exagérez ! Je vous ai dit que c'était de l'organdi ! Vous savez ce que cette secrétaire me coûte en couturier ?!

chut... Je m'en occupe...


Un souffle contre le pavillon de l'oreille de la secrétaire murmure un ordre qui la fait glousser, opiner du chef et enfin disparaître plus bas. Le lit est vraiment très haut. Quasiment à la hauteur de ma taille alors que je saute pour m'asseoir de l'autre coté et je continue ma lecture, imperturbable.

Il dit que je lui fais monter l'adrénaline...

Oh oui... Ça la fait monter...


La respiration de l'autre coté du lit se fait plus courte.
Je retourne le parchemin des fois que le verso contienne une suite... Je soupire. Me tourne à demi vers l'autre coté du lit.

Il veut me punir.

...hannnn....
Il ne le fera paaas...

Concentrez vous bordel !
... Pourquoi il ne le fera pas ?


........... pour vous punir justement !

... Ohhh... !
C'est injuste !
Je m'insurge !
Je vais lui écrire.
Cessez de faire bouger ce lit. Terminez maintenant qu'elle puisse y retourner.





Cher ami,

Point de bouffée d'orgueil ni autre faribole
De ma part, Wat-Mont mais uniquement le fol
Désir de vous satisfaire. Et tout ceci
Sans l'ombre d'une arrière pensée. Juste une
Petite gourmandise, un bonbon, comme si
Provocation ou vice pouvaient faire ma fortune !

Je suis surprise d'une telle réaction.
Vous verriez la secrétaire ! Mon majordome la
Flatte pour qu'elle recouvre un peu de sa raison
Trop de perversité, trop de mépris, hélas !
Gare à vous mon ami de la rendre grognon.
A vouloir me punir, c'est elle qui pleure là
L'excès d'émotion lui coupe l'effet polisson.

Mert'Hilde




Voilà ! Sous les propos rassurants, j'ai glissé un avertissement. Cela suffira t il ?

C'est codé ?

Tss.... M'avez déjà vu écrire sans code ?

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