Siegfried_fechter
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Il y a quelques jours, à Limoges
- La morsure de la dague contre mon cou est encore fraîche. La pulpe de mes doigts envoie des vagues de douleurs quand je la touche, un petit liquide transparent suintant de sous la croute épaisse qui sy est formée. Je ne reviens toujours pas de navoir pas eu besoin de sutures à la gorge, quelle chance en vérité, quelle chance dêtre toujours en vie. Si seulement il avait pu rater mon bras, si seulement javais été un poil plus rapide. Rien de tout cela ne serait arrivé, jaurais pu me contenter de le tuer et de partir.
Mais maintenant, je suis impliqué dans laffaire. Variable trop dangereuse dans léquation de lancien amant pour être laissée en vie. Mieux vaux méliminer que de risquer de me voir intervenir plus tard. Si on me le demandait, là tout de suite. Jmentirais si jdisais que je nai pas dadmiration pour ce mec. Il na pas hésité un instant, un seul bruit a trahis sa présence et ma donné lalerte. Dans un éclair, il était sur moi, dépliant ses bras dans un geste croisé en direction de ma gorge, que je navais pas protégée dun gorgerin. Ce nest quen chutant brutalement contre le sol que jai pu éviter de mourir, là, à linstant. Il sest jeté sur moi, là, dans la rue où je me trouve, avec son perce-maille, traversant linterstice de mon canon davant-bras dans lrêve de me sectionner le bras.
Le pire, cest quil a failli y arriver. Jai dû fuir, une première dans ma vie, je navais pas envie de crever là. Pas comme ça du moins. Pris par surprise comme un gosse qui se fait prendre la main dans le bol de miel de la maisonnée. Il aura fallu quon me hurle dessus, quon me fustige et quon me traite comme de la merde pour que japprenne qui était la personne qui mavait fait ça, pourquoi elle mavait fait ça.
Et malheureusement pour elle, je connaissais bien les rues de Limoges. Jai mon plan, je sais quoi faire, je sais où le trouver. Il a beau vivre dans lombre, être assez malin pour identifier les cibles prioritaires. Un vrai soldat sans avoir jamais servi une compagnie mercenaire, il a ça dans le sang le gamin. Mais pas de bol pour lui, jai beau être une brute qui na jamais fait autre chose que tuer, je ne suis pas non plus con.
Jsais que tu me cherches, enfant de pute.
Regarde-moi bien, à me balader dans les ruelles, le bras en écharpe.
Je suis là, viens me chercher.
Quelque chose bouge, jen suis persuadé. Jnentends pas dmouvement particulier, jvois pas dombres se glisser mais cest comme quand la foudre va tomber. Les poils de mon corps se dressent comme pour me signaler du danger, comme si tout mon être me hurlait quil y avait un danger.
- - Sors dta planque, Vran.
Il est là, je le sais. Il fait du bruit, volontairement, pour me signaler quil Accepte ma demande, tiens donc, pas de dagues sorties ? Je suis là pourtant, les chairs meurtries, tu pourrais mbuter. Tas envie de parler, ou de jouer avec ta proie. Vu ce que tas fait à Jhoannes, ça ne métonnerait même pas. Difficile de taire la colère, difficile de taire la juste rétribution qui me fait serrer le poing. Je redresse le menton.
- - Tiens donc. Commence-il. Je me demandais justement si tu réapparaîtrais avec un bras blessé, ou non.
Fout toi de ma gueule. Je lui montre mon bras, bandé, percé de part en part, aux points dentrée et de sortie rougis par le sang qui caille doucement. Dis-lui une connerie, montre-lui que tes pas intimidé pour un sou.
- - Jai toujours eu plus dchance en combat quen amour, çbien connu. Je le siffle entre mes dents. Ma gueule doit bien lprouver, je secoue un peu la tête, quelle connerie. Tu nas jamais été du genre à vouloir mbuter avant, Vran. Dis-je en faisant un pas vers lui, qui me surplombe depuis son promontoire. Cest pas moi que tu cible, hein ?
- Jaurais pu. Quil commence. Mais les circonstances ont fait que lenvie A jamais été présente. Du moins, pas assez pour passer à lacte. Il marque un temps de pause, imposant lui-même le rythme de la conversation. Quant à la cible. Dit-il. Tu sais cest qui.
Bien sûr, que je le sais, un imbécile heureux avec un clou dans le crane pourrait le comprendre assez facilement. Cest Elle, la cible.
- Tes fin tacticien, faut lreconnaître. Lâchais-je après un petit temps de pause, pour marquer une réflexion et de plus, il faut rendre sa part au diable.
Je repose ma main valide sur ma hanche comme si je le jaugeais, comme si jévaluais sa performance avec une once de fierté. Comme si japprouvais ce que ce monstre fait. Mon sang bout dans mes tempes, mais jai toujours su maîtriser ma voix, contenir ce feu.
- - Moi tessaies pas dmfaire souffrir, tessaies pas dfaire comme à Jhoannes. Avec moi, tu va directement à la gorge.
Il marque un temps de pause avant dadmettre.
- - Je peux pas me permettre, non. Je pourrais presque limaginer hausser les épaules. Et puis, ça mapporterais pas grand-chose.
Un rire naît dans ma gorge, ouais. Tu sais quand faut frapper, qui faut frapper, pas étonnant que personne ne tai encore mis pied au mur. Même là, cest un dangereux pari que je fait. Bon, il est temps de sortir le grand jeu, le plan fomenté pour essayer de mettre un terme à cette histoire celons mes termes. Pour mettre un terme à son histoire, celons mes termes.
- - Tes con, Vran. Lâchais-je avec un sourire fin, parfaitement faux, heureusement que la pénombre masque mon visage. Mes yeux ne mentent que rarement après tout. Tu srais vnu men parler, jaurais été dton côté. Dis-je en marchant un peu dgauche à droite. Tsais quelle me le mets sous le nez ? Son bonheur, a quel point elle est heureuse, pour mrendre dingue ? Je déteste mentir, je le crache par terre, ce mensonge. On aura été, toi comme moi, des bons moutons en fin dcompte. Dont on prend la laine pour faire un manteau quand on a froid et dès que le luxe sest pointé, elle a rejoint ctenculé qui a tués tant dses épouses.
Je me rends compte, un peu contre ma volonté, quun peu de ma colère prends le dessus, allez, sortez saloperies démotions. Donnez de la crédibilité aux horreurs que je dis. Amadouez-le, nourrissez-le, lespoir que jessaie de faire naître quil nest pas seul dans sa croisade de vengeance.
- - Dabord Lénù, jen passe quelques-unes, puis bientôt, Elle. Dit-il avec un sourire mauvais en coin. Tveux la rendre dingue, la faire crever à ptit feu ? Quelle srende compte de ce quelle ta fait. Dà quel point elle a été conne de te le faire ?
Un temps de pause se marque. Vran mets un temps à répondre.
- Certes, mais limportant, cest quElle meure.
Jcommence à faire les cent pas, à lui nourrir milles et unes demi-vérités, puis quelques petits mensonges, amadouant la vigilance du monstre qui lui fait face pour faire passer le grand mensonge. Jai un geste vif de la tête, comme pour chasser une idée, puis, plie le bras pour dresser un index vers lui.
- Sauf que. Disais-je. Toi. Je secoue mon index de haut en bas. Tattaques mes potes, pour lui faire mal à Elle. Ma voix se dissipe dans un grondement. Et ça, jsuis moins admiratif de lidée.
Il ose me sourire, lenculé.
- - Pas vraiment.
- Vrais que planter des aiguilles dtrois pouces dans les doigts dJohannes cétait pas pour La faire flipper. Je suis sec dans ma réponse.
- Jai attaqué Johannes pour les infos quil pouvait avoir.
Jhoche la tête, ça se tient, même si je ny crois pas une seconde.
- - Ma priorité, cest Elle. Dit-il, avant dajouter. Et si je peux choper Archibalde au passage, cest parfait.
Jinspire longuement et je souffle, jferme les yeux un instant avant dajouter, la voix transie dindignation à peine contenue.
- - Et bien bravo, il est terrorisé maintenant. Dis-je avec une mine de dégout. Sa fille pleure tout les soirs en voyant les doigts mauves dson père. Ça sra qui la prochaine cible ? Astana ? Hazel ? Rose ? Archibalde ?
- Ah, javise sur le coup. Avant de marquer une pause, comme pour peser le pour et le contre de quelque chose. Je vais pas te mentir, peu mimporte les dommages collatéraux.
Je le jauge, faisant les pas de gauche à droite comme un lion qui tourne dans sa cage, que jaimerais lui sauter dessus là de suite. Epée au clair et le buter, mais non, ça serait du suicide. Il a la hauteur de son côté, je suis blessé, ce nest pas le moment de frapper Siegfried, tiens en toi au plan.
- Et là, thésite à savoir si tu mplante ou pas. Je renâcle, le provoquant presque à tenter. Faut dire, avec mon bras dans cet état-là, ça srait facile.
- Facile ? Nan. Faisable.
Jinspire un instant avant de le relancer.
- - Jai un marché à te proposer.
- Impressionne-moi.
- Je peux te livrer Andréa.
*Merci à JD Vran pour le rp à quatre mains.
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