Watriquet


Wat durant ces années s’était habitué à sa vie monacale.
Peu de distraction certes, mais le calme et le silence c’était bien ce qu’il était venu chercher ici, s’isoler de la folle course du monde, de la mesquinerie, du cynisme des hommes, des tromperies, des déceptions de ces relations et surtout de ces amis.
Le déclic fut cette horreur dont il avait souffert lors de l’assaut de Tours par les angevins. Il avait été laissé pour mort et c’est dans l’hospice qui l’avait recueilli et soigné qu’il avait pris cette décision de fuir ce monde et de faire pénitence de sa vie dissolue en se retirant dans un monastère.
Il semblait d’ailleurs qu’il n’ai manqué à pas grand monde. Ses amis, amies et amoureuses, notamment n’avait pas manifesté une grande envie de le revoir. Au début quelques courriers, auquel il avait répondu, puis de plus en plus espacées, puis plus du tout, il s’y était fait. Loin des yeux, loin du cœur, l’adage se confirmait.
Ah ! Si, il y en avait bien eu une, qui à certaines occasions, fêtes, anniversaires, lui envoyait un courrier, une de ses rares interaction avec l’extérieur, alors ces soirs là il prenait la plume et comme autrefois écrivait, retrouvait ses mots, ces vers pour la remercier.
Au fur et à mesure, l’abbé après un peu de méfiance lui avait accordé quelques libertés, certes sans grand excès, comme conduire la charrette pour aller au marché et charger avec ses frères les denrées, les ustensiles et consommables dont la communauté avait besoin. Il avait également convaincu le père supérieur d’intégrer au sein de l’abbaye une chaine de production de bière, du brassage à la fermentation. Il avait basé son argumentation sur le fait que le puits en saison chaude, ne fournissait pas suffisamment d’eau potable et que le stockage n’était pas simple et parfois elle croupissait dans les citernes. Preuves à l’appui les cas de dysenterie subit chaque année par les moines, puis l’argument qui fit mouche, la possibilité de revendre une partie de leur production, ce qui équilibrerait les comptes de l’Abbaye.
Les frères sans le dire trop fort en furent ravi et certains en abusèrent discrètement, Wat fut plutôt modéré, il n’y avait rien de festif dans une abbaye, le silence étant de rigueur, impossible de partager une bière avec convivialité avec ces frères.
La vie s’écoulait au rythme des prières, repas, corvées et repos, dans un silence ... monacal.
En ce jour de fin juillet 1469 c’était jour de marché, et le monastère avait besoin de bois de charpente pour consolider une remise, de viandes, poissons qu’ils saleraient en rentrant, et Watriquet avait chargé 5 tonneaux de bière qu’il savait qu’il revendrait pour la communauté avec un joli bénéfice aux taverniers du village.
La réputation de leur breuvage avait dépassé les frontières du comté, les habitués et les voyageurs aisés réclamaient cette bière d’Abbaye si réputée.
Il vérifia sans un mot que les frères étaient correctement installés à l’arrière et lança à la mule " Ayiiyaaa " et l’équipage s’ébranla pour parcourir les quelques lieues vers la bourgade de destination.
Peu de passage sur cette route, peu entretenue, vu qu’elle ne menait qu’au monastère et que la grimpette jusqu’au haut de la colline se terminait en cul de sac.
L’air matinal était frais, le soleil se levait en rasant les sommets des collines en dessinant sur les forêts et les coteaux de fin divins tableau toujours renouvelés, qui émerveillaient toujours Wat.
La matinée était bien avancée, lorsqu’ils pénétrèrent dans la bourgade déjà bien animée.
La première chose à faire était de décharger, de vendre les tonneaux aux taverniers qui avaient passé commande et avec l'argent récolté acheter les choses pour lesquelles il avait été mandaté.
Wat arrêta l'équipage à l'arrière de la première taverne. Il descendit et cala les roues de la charrette et fit signe aux moines qu'ils pouvaient descendre.
.
_________________
Souleur, Buveur, Libertaire, Libertin mais surtout Libre esprit.
si tant qu'il en ai encore à l'heure ou vous le rencontrerez.
WAT-Else ?
Peu de distraction certes, mais le calme et le silence c’était bien ce qu’il était venu chercher ici, s’isoler de la folle course du monde, de la mesquinerie, du cynisme des hommes, des tromperies, des déceptions de ces relations et surtout de ces amis.
Le déclic fut cette horreur dont il avait souffert lors de l’assaut de Tours par les angevins. Il avait été laissé pour mort et c’est dans l’hospice qui l’avait recueilli et soigné qu’il avait pris cette décision de fuir ce monde et de faire pénitence de sa vie dissolue en se retirant dans un monastère.
Il semblait d’ailleurs qu’il n’ai manqué à pas grand monde. Ses amis, amies et amoureuses, notamment n’avait pas manifesté une grande envie de le revoir. Au début quelques courriers, auquel il avait répondu, puis de plus en plus espacées, puis plus du tout, il s’y était fait. Loin des yeux, loin du cœur, l’adage se confirmait.
Ah ! Si, il y en avait bien eu une, qui à certaines occasions, fêtes, anniversaires, lui envoyait un courrier, une de ses rares interaction avec l’extérieur, alors ces soirs là il prenait la plume et comme autrefois écrivait, retrouvait ses mots, ces vers pour la remercier.
Au fur et à mesure, l’abbé après un peu de méfiance lui avait accordé quelques libertés, certes sans grand excès, comme conduire la charrette pour aller au marché et charger avec ses frères les denrées, les ustensiles et consommables dont la communauté avait besoin. Il avait également convaincu le père supérieur d’intégrer au sein de l’abbaye une chaine de production de bière, du brassage à la fermentation. Il avait basé son argumentation sur le fait que le puits en saison chaude, ne fournissait pas suffisamment d’eau potable et que le stockage n’était pas simple et parfois elle croupissait dans les citernes. Preuves à l’appui les cas de dysenterie subit chaque année par les moines, puis l’argument qui fit mouche, la possibilité de revendre une partie de leur production, ce qui équilibrerait les comptes de l’Abbaye.
Les frères sans le dire trop fort en furent ravi et certains en abusèrent discrètement, Wat fut plutôt modéré, il n’y avait rien de festif dans une abbaye, le silence étant de rigueur, impossible de partager une bière avec convivialité avec ces frères.
La vie s’écoulait au rythme des prières, repas, corvées et repos, dans un silence ... monacal.
En ce jour de fin juillet 1469 c’était jour de marché, et le monastère avait besoin de bois de charpente pour consolider une remise, de viandes, poissons qu’ils saleraient en rentrant, et Watriquet avait chargé 5 tonneaux de bière qu’il savait qu’il revendrait pour la communauté avec un joli bénéfice aux taverniers du village.
La réputation de leur breuvage avait dépassé les frontières du comté, les habitués et les voyageurs aisés réclamaient cette bière d’Abbaye si réputée.
Il vérifia sans un mot que les frères étaient correctement installés à l’arrière et lança à la mule " Ayiiyaaa " et l’équipage s’ébranla pour parcourir les quelques lieues vers la bourgade de destination.
Peu de passage sur cette route, peu entretenue, vu qu’elle ne menait qu’au monastère et que la grimpette jusqu’au haut de la colline se terminait en cul de sac.
L’air matinal était frais, le soleil se levait en rasant les sommets des collines en dessinant sur les forêts et les coteaux de fin divins tableau toujours renouvelés, qui émerveillaient toujours Wat.
La matinée était bien avancée, lorsqu’ils pénétrèrent dans la bourgade déjà bien animée.
La première chose à faire était de décharger, de vendre les tonneaux aux taverniers qui avaient passé commande et avec l'argent récolté acheter les choses pour lesquelles il avait été mandaté.
Wat arrêta l'équipage à l'arrière de la première taverne. Il descendit et cala les roues de la charrette et fit signe aux moines qu'ils pouvaient descendre.
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Souleur, Buveur, Libertaire, Libertin mais surtout Libre esprit.
si tant qu'il en ai encore à l'heure ou vous le rencontrerez.
WAT-Else ?