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[RP] Presse le pas, pigeon

Jhoannes
Astana / Eliza / Sior


Citation:
Le 02 Octobre 1469
Re: Re: Pour A


    Astana,

Je n'ai pas les mots. Ils viendront plus tard. Si c'est en vers, ne m'engueule pas.

Ne reste pas seule sur ta route. Trouve épaule plus à la hauteur que la mienne.

Tu es belle. Toujours.
Pardon. Je t'aime.

    J


Citation:
Le 02 Octobre 1469
Me fuir, c'est mal.


    Jho,

Tu es parti, et j'ai vu sur les rapports que c'était loin de Limoges.
Il est fait mention d'une petite fille avec toi, ta fille ?
Je ne pourrais pas te soigner si tu pars, tu sais ?

Fais attention à toi et à elle.
    Topito.


Citation:
Le 02 Octobre 1469
Re: Me fuir, c'est mal.


    Dopito,

C'est mal, d'épier vos patients en usant de votre position au conseil. Je suis en effet parti de Limoges avec ma fille, mais j'y serai de retour lundi, pour une journée. Probablement. Rassurez-vous, j'ai fait toilette sans bain. Prenez soin de vous,

    J


Citation:
Le 03 Octobre 1469
Problemmes


    Vieux,

Tu dois pas te souveunir de moi mais je suis Sior, le gars de Della, un brun avec une barbe, un chappeau et un singe. Mais sa suffit, on est pas là pour raconter ma vie.

Je veux pas mimisser dans ce qui me regarde pas et je l'aurais pas fait normalment mais là tu m'obliges. A quause de toi, Astana va mal. A quause d'Astana qui va mal, les Gertrudes s'inquiètent. A quause des Gertrudes qui s'inquiètent, Della est triste et angoissée. Et Della qu'est triste et angoissée, ça m'arranje pas, vieux. Tu t'es pas rendu conte mais tes conneries, ça ricauche sur moi. Du coup je t'écrit.

Alors je sais pas ce que t'as fait, ni ce que ta gonzesse a fait et au font je t'écris pas pour que tu me le dises. Juste, faut que tu règles les problemmes là. Si je peux t'aider d'une fasson ou d'une autre, juste en lisant des couriers qui racontent tes états d'hame ou bien en t'envoyant des gnons par papelar interposé pour te rapler tes responsabilités ou bien en venant jusqu'à Limoges pour te foutre le cabochon dans un tono, je le fais. Mais faut régler les problemmes. Parce que c'est pas sérieu ce qui se passe là.

    Sior


Citation:
Le 04 Octobre 1469
Sans soluce


    Sior,

Je souffre d'une maladie récente : j'abîme les gens qui m'entourent. Pardon, pour le ricochet. Merci à vous, de ne pas la laisser seule.

    J

_________________
Jhoannes
Sior / Sadella / Astana


Citation:
Le 04 Octobre 1469
Try again


    Vieux,

Je suis peut-être pas har arr harshi-vice mais faut pas me prendre pour un couillon non plu. Ta maladie là elle existe pas. D'abord, je l'ai jamais vu. Puis les maladies ce sont des trucs qui nous pourissent de l'interrieur, c'est nous qu'elles abiment, pas les autres. T'as vu : pas si craitin le marin. Prochaine foie que t'invantes des trucs que tu veux me faire croire, je te fous le cabochon dans un tono pour de vrai.

Après je veux bien croire que tu es malade. Mais faut juste que tu déguaubilles un cou puis ça va passer. On va s'ocupper d'elle d'ici là, t'en fais pas, mais je crois qu'elle sera seule quant même, alors fais pas le con trop lontan.

    Sior


Citation:
Le 04 Octobre 1469
Pour S


    Sadella,

Je sais que tu sais. Les neufs ans d'Hazel ne seront pas fêtés. Des jours que je prépare notre voyage vers le nord, le départ est dans quelques heures. Astana viendra te voir bientôt pour une épaule amie, sans doute. Je la connais. Ne lui dis rien, s'il te plaît. Je ne veux pas qu'elle ait peur de retourner là-bas en sachant que j'y serai. C'est route qu'elle a choisi de faire loin de moi. Et nos noces sont mortes, mais je ne peux pas me résoudre à la laisser enterrer notre fils seule. J'ai mis en terre les cendres du premier, il y a longtemps déjà, et je lui tiendrai la main pour le second, si elle l'accepte. Entourez-la.

    J


Citation:
Le 04 Octobre 1469
J.


Je suis à Bordeaux. Marjo-laine gratte. C'est nul.
Promis, je pleure pas. C'est de l'eau de pluie.

Je t'
Envoie-moi un b
Je vais à La R
Promi


Bref. Tu sais.
Lorsque je pose et relève mon flanc. Toujours. Et entre les deux aussi.

    A.


Citation:
Le 04 Octobre 1469
Re: J.


    Mon amour,

Il a plu ici aussi. Je vais emmener Hazel hors de Limoges. Elle va bien, mais je préfère protéger ses oreilles des rumeurs et des mots blessants. Je t'aurais gardée dans mes bras toute la nuit.

Garde, sur ta route.

    J


Citation:
Le 04 Octobre 1469
Re: Re: J.


    Am

Je n'ai rien dit. A personne. Sur le pouquoi. Du comment. Le déroulé. Ne te blâmerai jamais. La pensée est douloureuse, l'écrit quasiment impossible. Les seuls mots que je dirais, si j'arrive à les prononcer, seront pour Sadella. Qui connaît mes monstres.

Dis-moi simplement où vous serez en seize et dix-sept. Que je puisse... tu sais. Ne lui dis plus qu'une assiette m'est réservée. S'il te plaît.

Dans le bureau, le meuble aux tiroirs. Comptez sept. Là, une chaîne d'argent où pend une petite boule de métal ajouré contenant un morceau d'ambre gris. Il protège des maladies, dit-on. Et provient d'un cachalot. Tu sauras sans doute inventer une histoire sur la chasse à la baleine, et je crois qu'elle a bien besoin d'un peu de rêve.

Je t'aurais gardé bien au-delà.

    A.


Citation:
Le 04 Octobre 1469
Re: Re: Re: J.


    Mon am
    Astana,

Tu n'as aucun compte à me rendre, sur ce que tu dis, et à qui. Tu peux blâmer. Tu peux me pourrir. Je suppose que nous serons rentrés sur Limoges le dix-sept. Hazel s'en faisait une joie. Ne t'efforce à rien en seize, s'il te plaît.

Je n'ai pas eu le cœur de lui dire non, quand elle a voulu te garder une place dans sa fête. Je ferai attention à l'avenir. Pardon, mais je navigue à vue. Nous irons chercher le collier dans l'après-midi. Elle voulait une part de toi avec elle. Merci.

Prends soin de toi.
Puisque je ne p

    J


Citation:
Le 04 Octobre 1469
Re: Re: Re: Re: J.


Non. Je ne peux ni blamer ni pourrir. Parce que j'ai fait les calculs, malgré moi la somme des jours. Et qu'aller au-delà, blâmer et pourrir, confirmer ce que je devine déjà, me fera griller. Tu comprends ? Non, c'est pas du chantage. J'peux pas griller, ni m'écrouler, j'dois aller à Bruges. Et promettre d'essayer ne te suffit pas. Je laisse des mots bêtes sous les portes, j'ai pas fait exprès, c'est comme les coins qui demeurent vides. Et merd

Pardon.

    A.


Citation:
Le 04 Octobre 1469
Re: Re: Re: Re: Re: J.


    Astana,

Je n'ai clairement pas la tête de ton meilleur confident du moment. Je ne sais pas quel rôle je dois tenir auprès de toi, ni même s'il m'en reste un. Et je fais dans l'économie de mots, puisque je ne parviens pas plus que toi à les poser. Ni à les penser, sauf certains, contre lesquels je n'ai jamais pu me révolter. C'est comme ça qu'un jour j'ai fini par me retrouver avec un œuf sur le cul.

Ta lettre est inquiétante. Je t'en prie, ne sombre pas. Et si tu t'écroules, redresse-toi. C'est important. Je t'aime.

Pardon aussi. Encore.

    J


Citation:
Le 04 Octobre 1469
Re: Re: Re: Re: Re: Re: J.


Tu sais pas, oui, et c'est un peu pour ça que j'ai pris le large. Aussi. Parce que moi je sais. Quelle place tu as. – Auprès de moi ? Vous êtes et demeurez.

Pardon. Je ferai encore des ratures. T'économises tes mots, moi le papier. Parce que je suis partie presque à poil de Limoges et qu'à Blaye il n'y a rien. Si je veux pouvoir écrire encore, il faut que je rationne. D'autant que j'en utilise des bouts pour les dessous de porte.

Je continue d'attendre tes mots. Ou vers.

T'inquiètes pas. Je ne compte pas m'écrouler en plein Poitou. Encore que ce ne soit pas tant une question de volonté. Parfois les éboulements surviennent sans prévenir. A ce titre, la forteresse n'est plus. Mais tu dois savoir lire entre les lignes, je crois. Comprendre, peut-être, ce que j'entends par là.

Je t'aime toujours autant qu'au soir du trente.

    A.


Citation:
Le 04 Octobre 1469
Pour A


Écriture typique d'un Blondin furax : des pattes de sauterelles agacées qui fusent dans tous les sens, des courbes de lettres cassées, des lignes qui penchent vers la gauche. Côté cœur.

    Astana,

Voici des mots, et non pas des vers. Je ne suis pas d'humeur à rimer. Votre fille m'a mis sous les yeux, après m'avoir rejoint en pleurs sur les bords de la Vienne, la lettre que vous lui avez fait parvenir tantôt. Pas celle d'avant. Je n'ai rien demandé à lire, j'estime que ce ne sont pas mes oignons.

Et je vous aime, toujours. Aussi. Pour autant, je suis éberlué de ce pouvoir incroyable que vous avez de me péter les noix, même à distance.

Vous êtes une bonne mère. Vous l'avez élevée seule. Et franchement : beau boulot. Je n'y serais sans doute pas arrivé moi-même. Et je vais très certainement me foirer sur les années qui viennent, mais c'est un autre sujet. Vous êtes une louve. Ou, comme l'a dit cette fine bourguignonne : une chatte, et du genre pas ronronnante. Je sais que votre instinct maternel, face chaleureuse de la médaille, n'est pas un de vos points forts. Que vous n'avez pas eu le choix de vous endurcir, parce que vous étiez à la fois mère et père. Que vous préférez dire le vrai plutôt que de briser de jolis espoirs. Pour autant, vous auriez pu ne pas mentir, en arrondissant les angles. Le discours sur la propriété des assiettes, pleines ou vides, a fait fureur, vraiment.

Considérant que cette enfant est déjà mal barrée question angoisses et abandon, je vous demanderai de faire attention dans vos futures bafouilles.

Pour apaiser la vérité, sans cacher sa laideur. Exemple :

Je ne viendrai pas à ton anniversaire.
J'aimerais être là, mais je ne vais pas pouvoir.

Ou encore, quand le temps viendra où elle posera plus de questions :
Maman est partie faire un long voyage parce qu'elle a besoin d'être loin de papa.
Et non pas : papa a eu une aventure avec une autre femme plus jeune et enceinte pendant que maman perdait l'enfant dans son ventre.

Vous sentez, la nuance ?

D'avance, merci.

    J

_________________
Jhoannes
Jurgen / Astana


Citation:
Le 04 Octobre 1469
D'un pli griffonné à la hâte.


    Jhoannes,

Je suis sûr que vous n'avez pas envie de me lire mais vous êtes la seule personne qui me soit venue à l'esprit quand j'ai songé à contacter un ami de Golshifteh.
Je crains qu'elle ne veuille attenter à sa vie, et moi, je suis loin, même si je prends la route.
S'il vous plaît, empêchez-la.

    J.W.


Citation:
Le 04 Octobre 1469
Bande de papier furtive.


    Jurgen,

Vous avez bien fait de m'écrire, si vous êtes inquiet. Je ne peux pas trahir ses confidences, je ne peux pas vous demander ce qui vous a fait penser cela, non plus. Me voilà donc le cul entre deux chaises.

Mais je veille. Tant que je le peux.

    J


Citation:
Le 04 Octobre 1469
-


[Ceci un papier vierge. Vierge de toute écriture. Ne figure sur l'envers que le nom du destinataire. Et grignoté, le coin inférieur gauche. Arraché. Point.]


Citation:
Le 04 Octobre 1469
Re: -


Même papier, plié soigneusement en quatre, avec un mot au centre.

Oui, ça fait mal quand on tourne les choses d'une certaine manière. Et la vérité, la nôtre, crue, est douloureuse. Alors fais attention. Pas pour moi. Pour elle. S'il te plaît.

    J


Citation:
Le 04 Octobre 1469
Re: Re: -


Même papier, précédent mot raturé. Ecriture serrée, sur le haut. A gauche.

Vingt jours. Entre le dix et le trente. La somme des jours.


Citation:
Le 04 Octobre 1469
Re: Re: Re: -


Même papier toujours, sous le précédent mot.

Pardon de te décevoir, encore, mais je comprends rien. Comme souvent.


Citation:
Le 04 Octobre 1469
Re: Re: Re: Re: -


Même papier, encore. Ecriture sous l'écrit précédent.

Vingt jours. Ou peut-être dix-neuf, dix-huit.
Entre le dix septembre et le trente. A la louche.

Tu m

T'as filé les clefs de ta vie à quelqu'un. En vingt. Putain. De jours.


Citation:
Le 05 Octobre 1469
Re: Re: Re: Re: Re: -


Tout pareil.

Dix-sept jours. Je t'ai trompée au bout de dix-sept jours. La somme, par contre, de mon côté, ne compte pas que des jours. Je t'ai trompée et tu n'as rien fait de mal. Je t'ai trompée pendant que tu souffrais, et corps, et esprit. Mais pas que dix-sept jours, non, dans la somme. Pour que je file les clefs, comme tu dis, tu te doutes qu'il y avait plus que ça. Pour que je laisse arriver ça, pour que je le décide, c'est que les calculs remontent à bien avant l'été, et que ces derniers jours ont pesé lourd, très lourd.

Et parce que j'étais faible.

_________________
Jhoannes
Jurgen / Astana


Citation:
Le 05 Octobre 1469
L'écriture tremblante en plein voyage.


    Jhoannes,

J'y comprends foutrerien. Je l'ai jamais beaucoup comprise.
N'a t-elle pas fait de bêtises ? Son ventre ?
Merci.

    J.


Citation:
Le 05 Octobre 1469
Au dos du même papier, en plein voyage aussi.


    Jurgen,

Elle ira, et l'enfant aussi. Faites-lui confiance, à défaut de la comprendre entièrement. Et laissez-lui du temps, son temps à elle, si je peux me permettre un dernier conseil. Je crois qu'elle en a besoin.

Prenez soin de vous,

    J


Citation:
Le 05 Octobre 1469
Pour J.


J’ai cassé une cruche. Ai bandé mes côtes. Pris la route.

Je n’y vois plus clair.

Je sais pas, si tu m’aimes, si tu m’aimes plus et que peut-être tu écris « je t’aime » par habitude ou pour les attaches qui demeurent. Si tu l’aimes, elle. Il me semble que tu avais dit que non, mais sans doute je l’ai rêvé. Cauchemardé. Je sais pas, pourquoi l’été, puisque les calculs se faisaient déjà. Pourquoi le brin, pourquoi l’œuf, si la brèche était déjà ouverte. Je sais pas pourquoi tu restes le cul vissé en Limousin. Pourquoi tu m’engueules parce que j’ai mal fait alors que j’me noie déjà. Je sais pas, non, pourquoi tu continues à m’écrire si – j’ai perdu mes mots. Je sais plus ce que je comptais coucher là.

Je sais, en revanche, que si tu m’avais demandé de m’arrêter, j’aurais tout lâché sur le bas-côté. Même s’il avait fallu t’attendre quarante jours et quarante nuits au bord de la route. Ou à la ville d’avant, ou celle d’après. Que t’es triste, et moi aussi. Qu’au soir du trente, si t’avais pas été aussi honnête, on y serait partis ensemble, à Bruges. Que j’allais en faire la demande. Que je suis morte de trouille. Que la boite de cendres que je trimbale aurait pu attendre un peu, faire des tours et détours avec moi, du moment qu’elle finissait là-haut, un jour. Que je vais en Anjou dans l'espoir de faire des réserves de chaleur, parce que je sais que les jours qui suivront seront très froids. Que je glisse des papiers ridicules sous les portes, maintenant, et que les coins demeureront vides encore longtemps.

Je vais dormir maintenant.

Bonne nuit.

    Astana


Citation:
Le 05 Octobre 1469
Pour A


    Astana,

Je t'aime toujours, pas par habitude. Tu ne m'as pas demandé si je l'aimais elle. Quelques moments, j'aurais pu en tomber amoureux, je crois, non, je sais, mais tous les gages d'amour que j'ai prononcés, même avec elle, ont été pour toi. Parce que c'est ainsi. Je t'aime et je n'y peux rien. C'est plus grande joie et fardeau de ma vie, comme parfois de la tienne. En tout cas je suppose.

L'été, parce que j'en avais envie. Parce que je ne calculais pas. Je t'ai dit à chaque fois, quand quelque chose me rendait triste, ou me pesait. Depuis des mois, je te parle. Et tu t'éteins. Ta réponse la plus fréquente à mes questions a fini par être : comme vous voulez. Comme tu veux. Pour pas qu'on se cogne aux angles. Mais moi je préfère que ça cogne, à choisir, car au moins, on vit.

Le brin, et l'œuf, car on vivait à cet instant. Parce que je n'avais pas pleine mesure de la brèche. Et, surtout, parce que je ne sais pas lire l'avenir.

Mon cul, est resté en Limousin, parce que d'autres gens vivent encore, autour de nous. Nous ne sommes pas les seuls. Parce que la perse retournait sur ses pas pour m'y voir, pour qu'on parle, et qu'elle ne mérite pas moins de respect que les autres. Parce que je lui dois beaucoup, et que même sans ça, je voulais la voir encore, parce que je sentais que j'allais devoir lui reprendre les clefs. Elle les a rendues hier, d'elle-même, et Hazel et moi avons pris la route.

Je t'engueule parce qu'au sujet d'Hazel, je me fous que toi, ou moi, allions mal. Elle n'a pas demandé à avoir des parents aussi cons.

    J


Citation:
Le 05 Octobre 1469
J.


    Min kærlighed,

Vos mots m'ont cueillie au sortir du lit - ou presque. Je les ai lus. Et les comprends ; pas tous, tout à fait, mais j'essaie. De me mettre à votre place. A défaut d'y être réellement. Pour l'heure, je ne rajouterai rien à cet endroit. Je crois que leur chemin n'est pas tout à fait terminé et qu'ils doivent mûrir encore un bout. Trouver leur place. Lorsque je saurai poser les miens, de mots, en réponse à ceux que vous m'avez confié, soyez assuré que vous les recevrez. Peut-être tous d'un coup, ou bien en kit. Je ne m'engage pas sur une date de livraison. Mais ils viendront un jour. J'espère.

Du reste, vous avez raison. Je serai prudente à l'avenir.

Prenez soin de vous.

    A.


Citation:
Le 06 Octobre 1469
Pour A


    Astana,

Faites-moi signe lorsque vous voudrez toutes les lignes du compte. De la somme. Car j'en ai. Et vous aussi, à n'en pas douter. Je n'ignore pas que je ne suis pas bon mari.

Vous avez tout le temps du monde — n'oubliez pas que l'hiver de ma vie arrive à grands pas malgré tout.

    J

— raturez, si vous voulez, mais n'essayez pas de me protéger. Vous m'écorcherez peut-être, mais ça n'est pas grave ; vous resterez dans tous les coins.

_________________
Jhoannes
Sior / Sadella / Astana


Citation:
Le 06 Octobre 1469
Barre d'HP à zéro


    Sior,

C'est pas mon corps qui va mal, lui encore il s'en sort, c'est dans ma tête que ça va pas. Mais je me soigne. Enfin j'essaie. Un peu tous les jours. Et me dis pas que tu comprends pas, parce que je sais que parfois tu fais le con aussi. Les filles ça parle. Quand on se recroisera, tu pourras me cogner la tronche dans un tonneau. Parce que je sais que je le mérite, et que peut-être c'est utile pour soigner ce genre de trucs. J'en sais rien, j'ai jamais essayé. Juste, tu me laisseras picoler avant.

    J


Citation:
Le 06 Octobre 1469
Re: Pour S


    Jhoannes,

Je sais. Enfin ce que je sais ne pèse pas grand poids, j'attends de la voir surtout, pour m'assurer de son état.
C'est difficile de me demander de ne rien lui dire, sais-tu ? Autant je suis assez secrète avec mes amies en général, autant je ne le suis pas du tout avec elle. J'aurais préféré ne rien savoir, même si je suis soulagée que tu veuilles la soutenir encore. Vos noces ont déjà su renaître de leurs cendres, j'y croirai pour vous, même si vous vous avouez vaincus.

Salue Hazel pour nous.
Gaffe à ta barbe.

    D.


Citation:
Le 06 Octobre
Re: Re: Pour S


    Sadella,

Ta loyauté va à Astana et tu agis en âme et conscience. Si jamais tu sens qu'il est bon pour elle qu'elle l'apprenne, alors dis-lui. Mais laisse-la se lâcher sur mon dos avant. Je crois qu'elle en aura bien besoin.

Merci.

    J


Citation:
Le 06 Octobre 1469
J.


Je présume que je vais en prendre pour mon grade, mais j'aimerais bien toutes les lignes, de compte ou autre, que vous possédez.

Mais arrêtez de dire que l'hiver de votre vie approche. On appelle ça du chantage.

    A.


Citation:
Le 06 Octobre 1469
Pour A


J'ai fait une liste, une vraie, mais en repassant dessus je réalise qu'on s'en fout. Alors je te donne simplement ce qui compte, la somme :

Dix-sept jours.
Tu m'embarques dans tes plans, puis parfois ensuite tu me lâches.
Je comprends que t'aies besoin d'air, d'isolement ou d'aller gribouiller des triangles pendant des plombes. Que c'est une sorte d'évidence, que tu reviens toujours. Sauf que ça t'arrive de pas dire quand tu reviendras, et moi je t'attends comme un con. Chaque fois tu me manques et j'ai peur, mais j'ai appris à ce que ça me pèse pas trop. Sauf que dix-sept jours.

Je suis fatigué d'avoir sans cesse mal dans ma peau et mes os. Tu voulais m'opérer toi-même la main au printemps dernier, sauf que t'as pas eu le temps, mais qu'en même temps tu voulais pas que quelqu'un d'autre le fasse. Je pige pas toujours tout. J'aimerais juste qu'on m'aide à plus avoir mal.

Je sais que t'es pas égoïste mais fière. Que c'est question de valeurs et de symboles, que tu me voudrais que du bien. C'est pas toi qui m'a cassé, c'est le connard qui m'a torturé. Mais ça m'a cassé plein de choses.

Je peux pas parler de notre fils encore, parce que c'est trop horrible. Surtout que je savais pas. Pardon. J'ai un peu bu. Mais je pleure pas. Hazel dort. On va bien. T'es mon amour.

    J


Citation:
Le 07 Octobre 1469
J.


Un vélin un peu écorné par le vent et l'humidité, sur lequel apparaissent de temps à autres de traces de doigts terreux. Puisque la danoise écrit depuis l'extérieur, en pleine rase campagne.

Je comprends que le solde soit passé en négatif depuis un moment déjà. Dix-sept jours, trois mois, cinq. Sincèrement. Je me sais fortement bancale. J'ai disparu sans partir, en restant sur place. Ou pas loin. Je regrette, oui, l'époque où je n'avais pas peur. Celle de Toulouse, des pièces qu'on s'envoyait dans la gueule et des voyelles. Parce que je n'avais pas peur de gueuler, à l'époque. C'est vrai. T'aimais ça et pas ça en même temps. Je brisais des choses, tu détestais ça mais t'en es venu à le regretter aussi, que ça n'arrive plus. Je peux pas te l'expliquer mieux que ça, je crois : je me suis juste mise à avoir peur. Depuis que je suis devenue mère et qu'il a fallu que je laisse entrer plein de peurs débiles et légitimes dans ma vie (est-ce qu'elle a froid ? est-ce qu'elle a suffisamment mangé ? si je prends à gauche plutôt qu'à droite est-ce qu'on va se faire dépouiller ? comment je lui explique qu'il faut pas qu'elle s'éloigne du rivage si jamais elle a une crampe, quand elle sait pas ce que c'est, une putain de crampe ? elle a bouffé une fourmi rouge, est-ce que c'est grave ? si je tombe malade comment elle fera ? elle est même pas en âge de se faire cuire un oeuf), plus toutes les autres qui étaient bien planquées et qu'ont dû profiter de la brèche pour s'incruster. Un bout s'est accroché à toi. Peur depuis décembre. De dire quelque chose qui te ferait prendre la tangente encore. Alors je n'ai plus rien dit, ou pas assez. Je sais. Alors dix-sept jours.

Je me suis foirée dans les dosages.

Et je pourrais te dire que c'est en travail. Que ça avance. Mais toi, ça te ferait pas avancer plus. Parce que tu peux plus. Ce sont tes mots. Quand on fait des sommes et des calculs, on veut des résultats. Et je crois que rien de ce que je pourrais faire à l'avenir ne pourrait rééquilibrer les colonnes. Certes, ce n'est pas ma place de choisir pour deux. C'est ta somme à toi. Mais tu me l'as dit, toi, que tu pouvais plus. Tu veux, mais tu peux plus. Ce sont tes mots. Depuis deux jours, je t'en balance plein. Des miens. Je sais pas ce qu'ils te font. Tu sembles pas y réagir tant. Et je le comprends également. Renard échaudé.

J'aurais aimé être capable de soulager tes maux. D'âme et de corps. D'os. Et ta main, cette main que tu m'avais refusé pendant si longtemps, j'aurais aimé être celle qui la réparait. Pour enlever un peu la marque de Maleus sur toi. Tu m'as toujours engueulée de m'être sentie coupable, de le prendre sur moi, mais j'y peux rien. Ta main, c'était aussi ma main. Si seulement j'étais restée cinq minutes de plus ce jour-là. Derrière, tu m'as parlé de tes douleurs, tout en me tenant encore à l'écart. Tu voulais pas, non, que je brise les os qui avaient morflé. Comme tu n'as jamais voulu que je te soigne, autrement, pas même après Paris, ni pour rien d'autre. J'ai dû supplier, presque, pour que tu m'accordes le droit d'être celle qui pour une fois te soulageait. Et je me suis noyée. Le printemps est venu, j'aurais dû prendre sur moi de te faire mal, pardon, et puis l'été est arrivé sauf que c'était plus l'heure de le faire. La plage, le sel. Maintenant, l'automne est là et t'es toujours rempli de douleur. Alors ne tarde plus. S'il te plaît. Avant que le froid, le vrai, ne vienne. Parce que je ne peux plus le faire de là où je suis, et que même si j'étais là... avec cet énorme fracas, je t'imagine mal adhérer à l'idée de te faire opérer, maintenant, par ton ex-femme que t'aimes toujours. Et qui t'aime aussi. Néanmoins, et je sais que c'est bien le cadet de tes soucis : les coutures seront moins jolies, personne ne connaît ta main comme je la connais moi. Puisque c'était aussi la mienne.

Ne pleure pas. N'attrapez pas froid, je sais que vous êtes en vadrouille sur les chemins. Embrasse-la sur le front de ma part. Je lui écrirai demain.

Je t
Si. Je t'aime.

    A.

_________________
Jhoannes
Astana / Andréa / Ael


Citation:
Le 07 Octobre 1469
Pour A


    Astana,

Nous étions deux aux fourneaux, je ne vois pas comment tu aurais foiré les dosages toute seule. Je ne dis pas que tu en es incapable — tu es capable d'énormément de choses, mais si un bout de ta peur s'est accroché à ma peau, c'est qu'elle a des crampons pour la retenir. Comme lorsque je te tourne le dos dans le noir, pour aller prendre ma dose de sous-bois, ou quand la fiole, dans la Vienne, je jette — et ce dernier mot je l'ai noirci uniquement pour t'arracher un petit sourire de victoire, car non, je ne l'ai pas jetée ; ça veut encore dire qu'on refuse, je l'ai lâchée ; ça n'est pas plus glorieux, ça veut dire qu'on abandonne un peu. Je ne sais pas être un époux. Et la fiole retrouvée sur un coup de moule magistral, l'éclat manquait encore. Ses apparitions ont été rares depuis le printemps. Je pourrais les compter sur les doigts de ma main, mais je ne dirai pas laquelle. Je ne soignerai pas la mauvaise avant le printemps prochain. Ne peux pas me permettre de rester allité avec Hazel sous ma garde. Et j'ai à panser d'autres maux avant.

Mais tu es lue. Et relue. Tu files faire tes réserves de chaleur en Anjou, qui est terre amie pour toi, pas pour moi. Surtout si je m'y pointe maintenant. Je n'ai pas su trouver ma place à ton flanc, ni entre les triangles et les moustaches, qui te sont à toi liés. Si quelqu'un me demande de retirer mes fringues et insiste, je pense que mon poing va partir. Et je ne finirai pas me faire péter la tronche, encore. Je n'ai pas tout dit, non plus, mais si l'on doit se comprendre un peu, il faut bien que tu entendes les deux notes moches que j'entends en plus dans notre partition. Que la perse porte depuis cinq mois un enfant en son sein — et que je lui ai fait la promesse de l'aider à s'en délivrer, s'il le faut, lorsque nous étions simplement amis encore. D'une. De deux, et je l'avais oublié jusqu'à ce jour, c'est dire, c'est qu'avant la perse, il y a eu une pute contre laquelle j'ai dormi un après-midi, parce qu'elle était bienveillante, et parce que sous sa chemise je pouvais sentir la chaleur d'une paire de bras autour de moi.

Voilà comment les choses résonnent, de mon côté, et du grain à moudre, pour les soirées angevines. Je te les souhaite belles, mais je ne peux pas t'y rejoindre maintenant. Je dois encore me faire à toute cette musique.

    J


Citation:
Le 08 Octobre 1469
Pour A


Écriture maladroite. Même le papier est d'un beige pathétique.

    Mon am
    Astana,

Est-ce qu'il t'est arrivé quelque chose sur la route ? Ou tu veux plus m'écrire parce que c'est trop moche ? Tu peux juste m'écrire que c'est trop moche et que tu veux plus m'écrire. Peut-être que tu es déjà en Anjou. Si tu veux plus m'écrire du tout, j'attendrai la lettre que tu enverras à ta fille. Je la lirai pas, mais au moins je saurai que tu vas bien, et que tu veux juste plus entendre parler de moi. Et je comprendrai. Parce que c'est trop moche. Je sais que c'est trop moche, tout ça, et que j'ai des mots durs, mais je peux pas te faire croire que c'est un peu moins moche que ça ne l'est en vérité. Sinon tu m'envoies un papier avec tous les coins déchirés, si tu veux plus m'écrire. Ou si tu veux pas t'en charger toi-même tu peux demander à quelqu'un d'autre de le faire. Ou peut-être que ton pigeon s'est cassé une aile en route et que je saurai jamais. Ou tu auras pris un coursier, qui aura pris une murge, et qui se sera assommé contre une poutre. Ou bien l'Anjou t'a déjà avalée, comme Le Puy a avalé les gens, sauf que toi c'est pas sous la terre mais dans le silence, parce qu'enfin tu te sens un peu mieux là-bas, et c'est tout ce que je souhaite, mais j'aimerais au moins savoir que tu vas bien, même si tu me dois rien, que dalle, sauf que je m'inquiète beaucoup quand même. Et puis si tu veux plus jamais me voir, tu me verras plus jamais. On s'arrangera. Même que quand tu voudras la voir je pourrai déposer Hazel et repartir dans la ville d'à côté comme ça t'auras plus à me voir. Mais je veux bien un signe. Même si c'est un papier blanc scellé avec une fiente de mouette.

    J


Citation:
Le 08 Octobre 1469
Pli.


Limoges, le 8 Octobre 1469,

    Quignon,

Je respecte vos silences. Je respecte vos soupirs, vos besoins d'être seul. Je respecte le fait que vous m'ayez reçu dans une chambre spartiate, je respecte même que l'opium ou le chanvre -ou les deux- transforment vos traits et embuent votre esprit.
Mais ce n'est parce que je respecte que je ne m'inquiète pas.

Racontez moi vous et Hazel sur les routes,
    D.


Citation:
Le 09 Octobre 1469
Repli


    Croûton,

On va bien. Je suis simplement à sec de mots. Et je ne pense pas toujours trouver les bons avec ma fille, mais je fais de mon mieux. Les routes sont belles, du moins, et le temps clément. N'ai toujours pas eu besoin de sortir l'épée de mon fourreau en faisant mine de savoir m'en servir — si vous voulez rebondir sur une blague graveleuse, je crois que celle-ci est donnée. Oui, même mon humour incroyable perd de ses couleurs.

Donnez nouvelles de votre côté.

    J


Citation:
Le 09 Octobre 1469
Pour A


    Ael,

J'ai merdé. J'ai oublié le chat chez moi, en partant de Limoges. C'est un gros chat blanc. Il est à ma fille. Il s'appelle Caprice, mais son vrai nom, c'est Sans Nom. C'est un gros patachon. Est-ce que tu pourrais passer vérifier qu'il n'est pas mort ?

    J


Citation:
Le 09 Octobre 1469
Pour A


    Jho,

Tes premiers mots m'ont fait peur. Vraiment. Pourras-tu, à l'avenir, ménager mon petit cœur fragile ? S'il te plait.

Je suis passée chez toi, l'atelier était ouvert et ton patachon roupillait sur un tas de planche. Il est bel et bien en vie, tu peux rassurer la jolie petite Hazel. Son Caprice est certainement un grand chasseur ; de papillons ou de rongeurs, mais il semble pas crever la dalle. Je viendrai le nourrir tous les matins avant d'aller au Tribunal.

Toi. Comment tu vas ? Où en es-tu ?

Tu manques.

    Ael

_________________
Jhoannes
Ael / Chimera / Astana


Citation:
Le 10 Octobre 1469
Connerie pour connerie.


    Jho,

D'après toi, quelle est la plus grosse connerie entre oublier un chat ou se dire qu'on a les épaules pour endosser la gestion d'un Comté ?

Arry me retourne la tête, et l'impulsive que je suis est tentée. Tu ferais quoi, toi ?

Embrasse Hazel pour moi. Et puis toi aussi, au passage. Et dis-moi ce que tu fais ? Comment tu te sens, aussi. Et si tu es loin.

    Ael


Citation:
Le 10 Octobre 1469
Conseil de grand sage


    Ael,

Merci d'avoir sauvé Sans-Nom. Je te le revaudrai quand on sera de retour, même si je ne sais pas encore comment. On va bien, avec Hazel. À peu près. C'est-à-dire que c'est pas forcément la grosse joie, mais que ça pourrait être pire. J'espère que t'y vois toujours aussi clair de ton côté.

C'est compliqué de répondre à ta question. Déjà parce que le chat est à ma fille, et parce que le Comté n'appartient pas à Paola. Et surtout parce qu'à ta place, jamais j'aurais accepté de faire un truc pareil. Je plongerais un domaine dans la dette et le suicide collectif en trois semaines, sans vouloir jouer les prétentieux. Toi non. Tu as les épaules pour faire joli mandat — souviens-toi de notre dernière discussion sur la courtine. Je ne peux que te conseiller d'appliquer ce bel adage : oui si j'ai envie, non quand ça me pète les bonbons.

Prends soin de toi.

    J


Citation:
Le 11 Octobre 1469
Pour C


J'ai fait un rêve étrange. Je les raconte rarement mais celui-ci pourrait trouver une résonance en vous. Une antique dame rousse était alanguie à son bureau, le calame sec et la bouche tordue par un rictus blasé. J'ignore combien de temps elle est restée dans cette position. Des mois, probablement, car par la croisée on voyait défiler les saisons. Lorsque tout à coup, mue par une quelconque diablerie de ses humeurs, elle se redressa en piquet et, je vous jure, s'écria : Oh doux Christos ! Quelle tête de lotte je fais ! Gustave, faites péter l'encrier !

Ne trouvez-vous pas ça proprement incroyable ?

    J


Citation:
Le 11 Octobre 1469
J


    Johannes,

L'Anjou ne m'a pas avalée.

Je n'ai pas écrit. Car je n'avais, hélas, rien à rajouter à ces dissonnances écrites sur partition. Parce que ta lettre m'a cueillie à Poitiers alors que j'avais déjà soigneusement évité La Rochelle. Sous la surface, je sais que ton intention n'est pas d'être blessant. Que tu as besoin que les choses soients dites. Que sans doute tu sales la route pour qu'on ne se casse pas la gueule plus tard. Sauf que l'hiver n'est pas encore là, qu'il ne gèle guère, que j'ai déjà le cul par terre et que le sel s'est posé sur mes plaies. Et que tes doigts ont tassé le tout.

A toi il faut souvent une petite somme de jours ou de mois pour remplir l'absence. Toujours, tu t'attaches à quelqu'un d'autre, tu laisses entrer. Une pute, une perse, une donzelle qui te refile un Caillou. Lors que moi, je ne suis pas capable de faire ça. Et j'aimerais t'écrire que si, c'est possible, que d'autres bras m'offrent la chaleur que l'on se refuse mutuellement, mais c'est pas le cas. A moi il a toujours fallu beaucoup plus longtemps qu'à toi, et même là c'était foireux. Mon cultivateur d'artichauds avait réussi à caler son pied dans l'interstice de la porte, mais t'étais mort. Après lui, il y a eu le Nord et le grand vide. Jusqu'à mon retour en décembre. Désolée, mon amour, mais je ne peux pas lire tes aventures d'une nuit ou de plusieurs jours. Arrête de me les écrire. Cela me rappelle à quel point je suis désemparée et ô combien la situation est inégale. Comme je plains celui qui oserait venir après toi, puisque tu ne viendras plus.

Je préfère encore que tu m'écrives des poèmes.

    A.


Citation:
Le 11 Octobre 1469
Pour A


Dans les vieux bois deux bêtes s'aimaient,
En sa demeure chacune terrée,
Blairelle recluse en son grenier,
Sous peau de peur restant cachée,
Renardeau hanté par l'épée,
Et qui souvent les nuits pleurait.

Entre elles leurs gueules se mordaient,
Quand le chêne la lune cachait,
Entre eux vibrait un éclat rouge,
Que Renardeau d'un croc brisa.

Un tesson planté dans le coeur,
Blairelle s'en alla, traînant douleur,
Un second frappa le conteur,
Qui fuit jusqu'à sa même lueur.

L'obscurité mange les jours,
Et le sel brûle sur vos plaies,
Mais que Blairelle n'attende pas,
Puisque c'est lui qui patientera.

    J

_________________
Jhoannes
Sior / Minah / Andréa


Citation:
Le 12 Octobre 1469
Potion


    Jo Jho Joa Vieux,

Astana est en vie. Je peux garentir ça, cause que les Gertrudes l'on croisé. Après, comment elle va, ça, je sais pas encor. Mais je mène l'encête. Enfin Della va aller la voir puis elle me racontera et je te raconterait.

Je pije pour ta maladie, oui. Même si je pense que les filles ça parle trop. J'espère que dans ta tête ça se soigne. Tu sais, quand je disais pour te la foutre dans un tono tonneau, je disais pas que tu merrites. J'en sais rien, je sais pas ce que t'as fait puis je suis pas juje. Mais juste, moi quand je fais le con, un petit gnon comme ça, ça me reumait les trucs à l'endroit. D'ailleurs je t'envoie un truc pour axélérer l'ecspulssion de ta maladie.

On se recroisera quand ? Tu viendras à Alexendrie finalement ? On part dans un moi.

    Sior

PS : Naé dit que tu sais faire de la poaisie. Est-ce que c'est toi qui écrit des poaimes en cachette à Della à propeau des caillous ? Si c'est toi, t'es louche, vieux.


* En pièce-jointe, une bouteille de vin d'Anjou. *


Citation:
Le 12 Octobre 1469
Ty pour le refill


    Sior, *TACHE DE PIF*

Merci pour la bouteille, parce que comme on voyage léger avec Hazel j'avais rien sous la main. Là elle dort alors je peux me soigner un peu. Ou alors elle fait semblant de dormir, mais c'est parce qu'elle me fait la tête depuis qu'elle a compris que sa mère est partie à cause de moi. Parce que j'ai fait le con, et même pas je regrette, parce que je devenais fou. Mais elle les filles, elles te diront juste que je suis allé braquemarder ailleurs, et c'est faux. C'est pas ce qui s'est passé. C'est vrai aussi, parce que c'est ce qui s'est passé quand même, mais c'était pas juste pour envoyer la sauce, parce que pour ça je sais me débrouiller tout seul, mais *TACHE DE PIF* et puis on riait et elle me regardait comme si j'étais moi, et elle me traitait pas comme de la merde. Et moi toujours je m'écrase pour danoise, et à la fin elle se taille et elle veut pas me promettre de laisser des mots sous la porte avant. Je sais pas quand on se reverra, parce qu'on a encore de la route à faire, mais j'espère que ça sera avant votre départ. Je crois que j'en serai pas, pour Alexandra, parce que ma fille me déteste mais je peux pas la laisser toute seule.

Par contre j'ai jamais envoyé des vers à ta dame, mais moi à ta place je me méfierais parce que les cailloux c'est un truc de drague.

    J


Citation:
Le 12 Octobre 1469
Bisou qui pue


    Jho,

Coman sava ? Ta raihussi ah reufairmé ton tirouar ah caca ?
Jeuté pavu deupui queue chui parti ala Purje, jimajine queue zette han vadrouye kailkeu parre…

Jeu meussui souveunu queue sété biunto lanivairsaire de Hazel tsé tu mavé invittez. Caume chépa si vou seuré rantré dissila, jeu tanvoua hein kado queue geai trouvé pourre aile. Va savouar, sa poura locupé pandan vautre vouaillaje ! Praumi, sait pa hein truque maure.
Sait hune toupi, anfin, hune pitou anfaitte paskeuh aile tourrne alanvèr ! Sait mon nami Arnauld ki laid fabrike. Kan tu la lansse, aile tourne surre son bidon haie apré pouffe aile se reutourne pourre tourné surre la taite !!! Tvavouar sait maran.

Sinan la Purje sété maran m’aime si geai bihun maurflé. Laid kaillou pin on pahu bocou deu suxé, ile fézé trau nouar pourre vouar laid dessein rigaulau kanton ma tapé deussu. Kailkin ah briguandet Rodrigue, laicureuye creuvé queue javé dent ma beusasse, mé jeulé reu-briguander. Geai m’aime hue hein pri ala sérémauni deux faim deux Purje !!

Grau bizou baveu,

    Minah (haie Philémon)
    (haie Jean-Eudes paskeuh jeutécri dent la sale du Bléro Ponttiffe)

[Une toupie pitou en bois accompagne le ramassis de taches d'encre et pattes de mouche qui tient lieu de missive]


Citation:
Le 13 Octobre 1469
Poutou poutou


    Minah,
    Philémon,
    et peut-être Jean-Eudes,

Merci pour la toupie, c'est vrai qu'elle est rigolote quand elle tourne. Je n'ai pas pu trop jouer avec, parce qu'on est dans la pampa avec Hazel, et que je voudrais pas gâcher la surprise. Je me sens con de pas t'avoir prévenue qu'on partait. On s'est taillés sur un coup de tête, je me sentais pas de rester sur Limoges. C'est à cause de ce fameux tiroir à caca. T'avais raison quand tu disais qu'à force d'en entasser dedans, ça finirait par péter au nez. Sauf que là j'ai pas été le seul à être aspergé. Non Minah, j'ai *TACHE DE PIF* et j'ai foutu du caca partout. Et je pense pas que les pluies d'automne laveront ça. Mais on va bien. Hazel mange des légumes et des champignons. J'espère que tu t'es remise de la Purge et que t'as quand même pas trop pris cher. Et aussi, tu m'avais dit que t'irais voir un médecin, parce que t'as le souffle tout cassé. Et j'ai pas oublié.

Prends soin de toi jolie fleur de boue *TACHE DE PIF*

    J

*Joint au pli, un cadavre de scarabée.*


Citation:
Le 13 Octobre 1469
Pli.


Tulle, le 12 Octobre 1469

    Quignon,

J'ai pris une chaise et je l'ai posée au sol. J'ai posé mon pied dessus. C'était pour montrer comment je m'étais représentée en peinture dans le chateau du Berry quand j'y étais Duchesse. Comprenez, la chaise représentait un Berrichon.

Beaucoup d'erreurs ont été comises par ce seul acte.
J'ai demandé pardon à la chaise.

Vous me manquez,
Définitivement,
    D.


Citation:
Le 13 Octobre 1469
Plif


    Croûton,

La semaine dernière, j'ai insulté une chaise, et je ne me suis même pas excusé ensuite. La vie devient étrange. Le pire c'est que je m'en fous. Presque. Non, je sens, que je pourrais m'en foutre. Mais je *TACHE DE PIF* Je ne sais pas combien de temps je vais rester loin de tout, et de Limoges. Racontez-moi comment vont les gens. Tous les gens. Mais surtout vous quand même. J'espère que vous filez des jours heureux et que vous avez des bleus aux hanches tous les matins.

    J

_________________
Jhoannes
Astana / Minah / Joanne


Citation:
Le 13 Octobre 1469
Pour J.


Et la Blairelle, du côté Nord de la frontière,
Se demandait ce qu'il pouvait bien vouloir dire,
A lui demander ainsi de ne pas attendre,
Lors qu'il patienterait lui... puni dans son lit ?

Dans la nuit torride glaciale, elle adressait une prière au Renardeau,
Souhaitant qu'il prenne toujours soin et jamais ne s'égare,
Sur le chemin qui était le sien, comme elle-même essayait de garder le nord,
Lors que tous savaient que son coeur demeurait au sud.

*diverses ratures, grosses et petites, entachent la fin de page*

    A.

P.S : j'ai bu depuis deux jours, je comprends rien à ce que vous dites. *en gros, voire très gros* VOUS ATTENDEZ QUOI ?!!!


Citation:
Le 13 Octobre 1469
Pour A


Je me suis cassé le cul à vous faire des vers qui ne dépassent pas les doigts de mes mains, et déjà vous voulez foutre un coup de marteau dessus. Non. Prenez le temps de cuver et laissez-leur encore deux jours de vie au moins. Et je n'attends rien. Je cours simplement plus vite que vous.

    J


Citation:
Le 13 Octobre 1469
Poutou poutou


    Jho,

Mairde. Chai queue tu taie fashez avaik Astana. Meuh deumande po coman jeussé, sait mai pouvouar deux Sinte Patrone. Taie parti pourre fuire leu caca ou pourre aissayé deux pélleuté leuta ? Fée atanssion atoua. Jtemme bihun. Ya plu démasse deux jean queue gemme bihun deupui queue Perceval haie plula.

Hai geai manti. Jpeu tle dirre mintenan queue taie louin haie queue jeu taicri. Geai vu hein dokteure han saiptanbre. Aile di sai hune saurte deux ftizi. Chépatro sékoua. Chupassur deux voulouar savouar amphèt. Jvé mieu, geai se perd.

    Minah (haie Philémon)
    (Geai pavu Jean-Eudès ojourdui)

Pet-esse : maireussi pourre leu skarabé ilé minion.


Citation:
Le 16 Octobre 1469
Pour M


    Minah,
    Philémon,

Est-ce que le médecin que tu as vu t'a filé une thérapeutique ? Je sais pas trop ce que c'est encore, ta maladie, mais je crois que les gens qui ont des peines de souffles passent souvent leur temps au bord de la mer ou dans les montagnes. Certains boivent du vin aigre, aussi, et d'autres des tisanes de pulmonaire. Je vais essayer de me renseigner davantage de mon côté.

On a pas encore eu d'embrouilles sur les routes, mais c'est un peu compliqué entre Hazel et moi. Je crois que je suis parti pour fuir le tas de caca. J'ignore comment le pelleter. C'est vraiment un très gros tas. Plus haut que moi. Tu me diras, c'est pas bien difficile. Aux dernières nouvelles, Astana allait bien aussi, elle a rejoint ses amis en Anjou.

Donne des nouvelles, et n'hésite pas à frapper aux portes d'autres cabinets. Parfois ils sont pas toujours du même avis entre eux.

    J


Citation:
Le 16 Octobre 1469
Arrête de me vieillir


*Courrier écrit par la main d'un ami de Limoges

    Fiston,

Si ma mémoire ne fait pas défaut, c'est encore la date de ton anniversaire. Alors bon, joyeux anniversaire, blablabla. Mais quand même tu pourrais arrêter parce que bon, à chaque fois que tu prends un an de plus, bah ça me vieillit aussi, et j'suis déjà assez vieille comme ça. Tu vois ?

Bref, j'espère que tu vas bien. Que tu hulules joyeusement un peu partout sur ton passage. Et que t'en boiras une à la santé de ta vieille mère ce soir pour fêter notre vieillesse à tous les deux !

    Prends soin de toi.
    Jo.


Citation:
Le 16 Octobre 1469
Ô Joanne


    Très chère maman,

Je sais que tu approches de ta quatre-vingtième année, et pourtant tu n'es pas encore gâteuse. Ce qui me donne bon espoir pour ma seconde moitié de vie, si je tiens de toi. Merci, d'avoir pensé à moi. Surtout que j'ai cru comprendre que je fais partie d'une grande fratrie, dont je suis le vilain petit blond canard. Je vais bien, et Hazel aussi, que tu avais croisée la dernière fois au Blaireau. Je viderai mon verre en pensant à toi. Et il sera sans doute accompagné par d'autres. Comme j'ai filé un bonus pécunier au coursier pour la lecture à haute voix, j'en profite pour qu'on s'amuse un peu :

Ô Joanne, j'ai couru mille lieues pour vos beaux yeux. Ces mots qui sortent de ma bouche de gadjo ne sont pas les miens, et pourtant, Ô, Joanne, Joanne, si vous pouviez entendre la mélodie qui résonne au fond de mon cœur de messager. Depuis que je vous ai vue, je voudrais que toutes les lettres du monde vous soient destinées, et passer mes après-midis à lire les pensées des autres, alors que je serais condamné à taire les miennes. Ô, Jo-anne.

Prends soin de tes vieux os,

    J

_________________
Jhoannes
Eloyse / Minah / Astana / Hazel


Citation:
Le 16 Octobre 1469
Mieux vaut trop tard que trop tôt


    Joanes, Johannes, Jo-Aneth -entourer l'exacte appellation-

Il y a peu ou prou six mois de cela je quittais Limoges avec la bouche - comme pour tous les adieux - de la vaine promesse, à savoir celle de vous écrire tout le long de mon périlleux périple. Je me souviens même avoir ajouté, comble du comble, un présomptueux "sans trop tarder". J'en rirais volontiers si je n'étais pas trop occupée à suffoquer de honte.

Le prénom gribouillé en bout de vélin ne vous dira évidemment rien, mémoire prenant grand soin d'effacer au rythme tranquille de la vie les informations inutiles à la survie.
La cornée vitreuse, la boucle blonde et molle, les doigts peinturlurés et le verbe médiocre ? Toujours angevinement accompagnée ?
Vous ne me remettez toujours pas ?
Je le conçois aisément, le comprends tout aussi facilement et l'accepte avec humilité. Un verre partagé ne suffit pas à arracher l'étiquette "Inconnu(e)" au front de l'altérité. Sachez donc que, au milieu de cet automne boueux et de ce Royaume qui ne l'est pas moins, une inconnue se surprend à songer à votre trogne érudite et à espérer que votre univers partage quelques points communs avec le meilleur des mondes.

Qu'on vous veille, Lui ou un autre,

    Eloyse


Citation:
Le 16 Octobre 1469
Quand même c'est tardif


    Eloyse,

D'une, vous êtes sacrément à la bourre — je passerai sous silence tous ces matins d'attente, depuis les premiers jours de mai, et ces bougies consumées sur le pas de la porte, à guetter l'arrivée d'un pli de vous, à ne pas perdre espoir pourtant, à frapper des pigeons pour leur faire avouer qu'ils avaient en réalité mangé vos mots, car vous ne vous pouviez décemment pas ne pas honorer votre promesse. Et ainsi vous suffoquez, mais ça n'est pas encore assez, je pense que vous devriez croupir, sous la honte, que vous devriez laisser ses mains se refermer sur votre gorge pour qu'elle vous étouffe, ou sinon que vous vous cogniez des airs d'écrevisse pendant une bonne douzaine de jours. Au moins. C'est impardonnable.

D'autant plus que, deux, vous insultez ma passoire mémoire. Oui, Eloyse, évidemment. Eloyse, qui ternit son propre reflet en sachant parfaitement qu'elle luit plus que la moyenne de la gueusaille. Eloyse, fascinée par celle qui était mon épouse. Qui travaille le verre, qui voulait filer sur Carrouges, pour bénéficier du mécénat d'une auguste dame rousse. Eloyse, raide dingue d'un grand type sous des plaques avec un furoncle au cul, qui a joyeusement profité de ce qu'il y avait sous les plaques, dans la cabane que j'avais construite pour les gosses, au bord de la Vienne. Toutes ces planches ont été brûlées depuis. Pas votre souvenir, comme vous pouvez le lire, alors arrêtez de me prendre pour un vieux dont la pensée dégueule la moitié de son repas quotidien.

Sinon, je vais. Je me porte. Je me maintiens, comme ils disent.
Et vous ?

    J

— vous pouvez agencer les autres lettres derrière dans l'ordre qui vous amuse le plus, elles sont a, n, s, e, o, h, n.


Citation:
Le 16 Octobre 1469
Re: Pour M


    Jho,

Jouailleu zanivairssère !
Sait ankaure grasse ah mé pouvouar deux sinte patrone queue jleu sé (nan jdécaune, sait ta fiy ka vandu leu truque)

Teu kasspa la taite avaik mé mairde. Ta daija létienne ah seumé, haie sava teu prandre toutonsoufle on diré. Garrede taie faurce. Geai me raie pouvouar tédé...
Mé maireussi pourre laid zidé. La montanieu chépa, sait plusse dure pourre raispiré editat de cenzori. Mé la mère, sameu parle bihun. Safée lontan queue geai pavu la mère.

Gro bizou baveu touplin mon vieu,

    Minah (haie Philémon haie Jean-Eudès)


Citation:
Le 16 Octobre 1469
Lettre (pas si) anonyme


[Dans une petite bourse de cuir, une chevalière d’argent sombre, ovale, percée en son milieu d’un simple cercle qui pourrait très bien s’apparenter à un soleil. Ou à une lune. Et avec la chevalière, un petit mot.]

En espérant qu’il vous cueille le 17.


Citation:
Le 17 Octobre 1469
Retour bourré


Jhoannes, bourré, juste après les cloches de minuit, cligne, ne pige manifestement rien, croit d'abord que c'est un cadeau destiné à sa fille, puis non, relit le mot, cligne encore, se demande qui est ce il et qui doit cueillir quoi, où, hein, bourré donc, griffonne une phrase en urgence au dos du papier et rattrape le coursier à temps pour renvoyer la bourse à son expéditeur inconnu.

Je crois y a erreur sur le destinataire.


Citation:
Le 17 Octobre 1469
Papier posé sur le traversin, pour le réveil


    Bouchon,

Je suis vraiment désolé, mais un odieux troll farceur très moche (mais pas méchant du tout) s'est amusé à faire disparaître tes cadeaux d'anniversaire pendant la nuit. En partant il s'est tapé le front contre le chambranle de la porte, alors ça m'a réveillé et je l'ai poursuivi. Je ne me suis pas battu avec, parce que c'est vraiment grand, un troll. Par contre c'est pas très très finaud, alors j'ai fini par l'avoir aux cartes, et aussi au combat de chatouilles, et il a enfin accepté de tout faire réapparaître. Comme il n'est pas très bon magicien, tout est revenu, et plus encore, mais dans des petits pochons en lin. Une petite erreur sur l'incantation. Je pense que si on cherche bien, on va pouvoir tout trouver.

Cette journée est proclamée sans légumes.

    Papa

Planqués dans les recoins de l'appartement : trois pochons remplis de maïs soufflé, un contenant une toupie en bois de la part de Minah, l'autre un sceau gravé d'un H tenu entre les gros bras d'un ours, un sixième une tablette de cire jaune dans laquelle ont été fondus des copeaux de bronze, et encore trois derniers dans lesquels ont été glissés : une douzaine de billes en verre, des pâtes de coing et un peigne en os.

_________________
Jhoannes
Sior / Byeola / Malemort


Citation:
Le 18 Octobre 1469
Re: Ty pour le refill


* Si d'habitude c'est mal écrit, là c'est une horreur à déchiffrer ; on a un petit coup dans le nez. *

    Vieux,

Naé te fée un bisoux. Della t'anvoix un salue.

J'espaire que ça guerrit, ta malladi. J'ai croix zé ta fame. Elle feusait samblan d'allé bien. Puis maintnan on la voix plus trop. Della dis qu'il y a des monsstres pas louin. Si je seurai toi, vieux, je me pointerai fissa quause qu'il faut la protèjer. Les monsstre ça fais flipé et en plus c'est bienteau Samhain. On est à Saumur, pour inffo.

Je vais pas te grondai parsse que t'es allé brak braquemmarder. Je seurais mal plassé. Ta réson de pas te gronder non plu, quause que ça arives à tous le monde. Mais si tu lesse les monsstres boufer ta gonzesse, là vieux, je seurait pas contant. C'est tes responssabillités.
Mais quen mème, ça veux dire quoi quand tu dis que tu t'hécrases pour ta gonzesse ? Est-ce que ces comme moi ? Ta frase ça m'a fait vachment cojiter, mais peutaitre c'est pas du tout la même istoire.

Persone va partir à Alexendrie finalman. J'ai peausé mon rêve sur la tabl et ils l'ont tout quassé en 1000 morsseau. Ca me fous en raugne mais j'essaille de pas le montrer quause qu'il y a d'eautres chiens qu'il faut fouaiter.

Je veut pas tambété avec mes problemmes car t'an a plusse que moi mais come tu sait tous toi, même pour la drague par les caillous, je peut te peauser une question ? Est-ce que si imaginnons Astana havait eu un autre ga avent toi et qu'elle avait véquu avec lui et qu'il était plusse rigolo et sinpa et queausan que toi et très ami avec toute les Gertrudes et qu'aprè le gus dispparaissais et toi t'harivais et vous feusiez un bébé enssamble avec Astana et qu'enssuite finalman le gusse dispparu réaparaissais, il se passrait quoi ? C'est juste pour me ransénier tsait.

Gafe à ta traugne et à celles de ta fille. A dans quelle que jours à Saumur,

    Sior


Citation:
Le 19 Octobre 1469
Re: Re: Ty pour le refill


    Sior,

Je suis loin de tout savoir, sinon j'en serais pas là. En ce moment, je sais plus grand chose d'ailleurs, et je navigue à vue.

J'ai écrit que je m'écrase, parce que souvent, Astana, elle en fait qu'à sa tête, et qu'il faut bien suivre derrière pour pas tout foutre en l'air. Comme quand elle décide de monter une compagnie de mercenaires, ou de lier contrat avec un type qui a voulu me foutre sur la gueule, et que j'apprends tout ça après coup. Alors je prends la plume parce qu'elle a voulu prendre le fer, j'essaie de fermer ma gueule — rarement j'y parviens, et je la suis. Je m'écrase. Quand elle lie des amitiés, je fais l'effort d'apprendre à les connaître. Quand je me fais des potes, elle fait mine qu'elle tire pas la tronche mais en fait si, et elle lance plein de petites critiques. Peut-être parce que c'est des filles, mais pourtant j'avais jamais déconné jusqu'ici. Tu vois, cet été, je m'étais lié d'amitié avec la mairesse de Bordeaux, et même pas Astana lui a adressé la parole. Alors que moi je me suis cogné Nev pendant des soirées — c'est pas que je l'aime pas, ce type, mais c'est pas que je l'aime bien non plus. Je pourrais raconter plein d'autres trucs. Et j'ai aussi fait de la merde, dans ce mariage. Je dis que je m'écrase, parce que la balance elle penche souvent du même côté, le mien. Encore que ça m'aurait pesé moins lourd, si elle faisait pas la morte si souvent.

Je connais ses monstres, mais j'ai plus les épaules pour les faire fuir. Pendant des années j'ai essayé de les chasser, mais toujours ils reviennent. Je sais qu'ils sont costauds, parce qu'ils ont régulièrement pris le pas sur tout le reste. Je crois qu'elle pense qu'ils sont plus importants que l'araignée noire dans mon crâne, parce que c'est une femme, et parce qu'elle, elle sait poser des mots sur ce qui lui fait mal, et moi pas toujours. Mais c'est pas juste. C'est pas juste, et je suis fatigué. Notre mariage, il est pété, mon vœu, je l'ai rompu. C'est plus ma femme. C'est pas que je l'aime plus, non loin, mais c'est que je vois pas comment continuer sans être malheureux. Je ne viendrai pas à Saumur, parce que j'ai déjà fait un long voyage avec notre fille, et qu'elle aussi, elle est fatiguée. Et triste. Surtout qu'elle, Hazel, elle a rien demandé. Et qu'elle aussi maintenant, elle a ses monstres. Depuis quelques jours, je l'entends rire à nouveau, alors je vais pas lui enlever ça maintenant. J'aimerais que l'automne soit un peu plus doux.

Je ne sais pas pourquoi ils ont cassé ton idée d'aller à Alexandrie. J'ai toujours rêvé d'y foutre un pied aussi. J'irai l'année prochaine, car je ne peux pas quitter ce royaume avant le printemps au moins, et j'ai encore des choses à y régler. J'irai avant de casser ma pipe, sinon je le regretterai. Même mort, je pense, je le regretterai encore d'y être pas allé. Quand j'aurai récupéré de quoi naviguer, si tu veux toujours embarquer d'ici-là, t'auras qu'un mot à dire.

Pour le problème du fantôme amoureux qui débarque dans la vie de maintenant, je me penche dessus. Mais je crois que ça provoque des réactions qu'on peut pas prévoir, tout simplement. Ce qui compte, je pense, au final, c'est qu'un type était plus là, quand l'autre est resté. Mais ce genre de questionnements, c'est un peu comme les monstres qui sont nés dans le passé ou qu'on se crée en pensant au futur : ça fout en l'air tout le présent et ça lui donne un goût merdique.

Salue ta famille en retour, et accroche-toi, parce que je sais que c'est pas toujours facile d'être le seul dans une marée de filles.

    J


Citation:
Le 19 Octobre 1469
À propos d'une tarte


    Dame aux voyelles,
    Que je sais pas comment ça s'écrit,

Merci pour la tarte aux légumes. Qui était bonne, puisque ma fille en a mangé aussi. Je ne sais pas si vous mesurez l'exploit. En tout cas ça lui aura arraché quelques sourires, alors merci encore.

    J


Citation:
Le 20 Octobre 1469
Re: À propos d'une tarte


    Bonsoir à vous

C'était un plaisir de préparer la tarte avec votre fille. Et je suis ravie qu'elle vous ait plu à tous les deux. N'ayant pas d'enfant, je ne mesure pas l'exploit, mais si j'en crois vos dires, ce doit être bien compliqué de lui en faire manger. Contente que vous ayez eu quelques sourires, c'est toujours agréable et votre fille est adorable.
Bonne soirée

    Byeola


Citation:
Le 20 Octobre 1469
Pour M


    Malemort,

J'ai fui Limoges. J'ignore quand nous nous recroiserons. Si même nous nous recroisons. Vous avez le droit de m'engueuler par plis interposés.

Pourriez-vous faire parvenir le bitume à Astana ? Elle est en Anjou. Je vous revaudrai cela. J'ignore simplement de quelle manière encore. Mais vous pouvez proposer.

Qu'On vous veille,

    J


Citation:
Le 20 Octobre 1469
Re: Pour M


QUOI ? QUAND ? POURQUOI ?

    M.


Citation:
Le 20 Octobre 1469
Re: Re: Pour M


    Malemort,

Pourriez faire semblant d'être réellement une femme et de faire ce qu'on vous dit sans poser de questions. Tout de même.

    J


Citation:
Le 20 Octobre 1469
Re: Re: Re: Pour M


    J.

Je vous conchie. Vous ne pouvez pas me faire vos adieux ainsi et vous attendre à une missive placide et à quelques encouragements ennuyeux.

Quand à vos dettes, permettez moi de vous dire que vous me devez déjà bien trop.

Pourquoi Astana n'est pas avec vous ? Ou pourquoi n'êtes vous pas avec elle ?

    M.


Citation:
Le 21 Octobre 1469
Re: Re: Re: Re: Pour M


    Malemort,

Vous n'êtes pas très gentille. Merci de m'informer des motifs de mon endettement. Vous pouvez m'envoyer une copie de la liste. J'ai rompu mes vœux de mariage. L'histoire est plus longue que la Vienne, et mes vieux doigts ne s'useront pas à la raconter par écrit. Si d'aventure vous mettez un peton dans Paris, à l'avenir, faites-moi savoir, je pourrai vous retrouver dans une petite auberge en bordure de la capitale — je préfère éviter d'aller en son sein, j'ai mes raisons. Vous savez, dans ces petits bleds où les particules aiment à se retrouver pour faire des conneries, en troquant la céruse de la haute contre un capuchon de gueux. Et donnez nouvelles. Et prenez soin de vous. N'oubliez pas de vous brosser régulièrement les dents non plus.

    J

Citation:
Le 21 Octobre 1469
Re: Re: Re: Re: Re: Pour M


Envoyez moi l'heure et l'endroit.

Nous devons parler.

    M.


Citation:
Le 21 Octobre 1469
Re: Re: Re: Re: Re: Re: Pour M


    Malemort,

Il y a cette charmante ruralité, du nom de Montereau-sur-le-Jard, au sud-est de Paris. Samedi en vingt-trois ? Je vous attendrai dans la matinée, aux portes du hameau. Ne vous affolez pas, je suis certain qu'il n'y a qu'une Grand Rue là-bas.

    J

_________________
Jhoannes
Dampyerre / Alysse


Citation:
Le 21 Octobre 1469
Pour H


    Dampyerre,

Si ma tête ne vous revenait pas, il y avait d'autres façons de le faire entendre. On avait dit pas de coup haut. Vous m'avez mis une belle branlée.

    J


Citation:
Le 21 Octobre 1469
Nouvelles


    Jho,

Cela fait un moment que tu as quitté Limoges. Je me demande ce que tu deviens. Si tu vas bien ?

A Limoges, il y a du monde. Toujours. J'ai pu rejoindre la compagnie de Sieg. Un rôle d'espionne et non de putain. J'ai donc un rôle à part. Je fais parti de la troupe, dit-il.

Je vais devoir aller à Gueret bientôt pour un contrat. Et je vais apprendre à me battre pour être plus utile surtout s'il faut les suivre pour des missions plus dangereuses.

Il m'arrive de penser à toi.

Pas tous le temps ! Rassure toi. J'ai une vie en dehors de toi ! Héhé.

Amicalement.

    Alysse.

Au fait j'ai un nouveau surnom..P'tit griffe…


Citation:
Le 22 Octobre 1469
Re: Nouvelles


    Alysse,

J'espère que tout glisse — pardon. Ne le prends pas mal, mais je crois que les bons espions ne confient pas à tout vent qu'ils sont devenus espions. C'est un point clef de la profession. C'est promis, mes lèvres resteront cousues. C'est tant mieux pour toi, sans doute, de lâcher les passes pour aller casser des gueules. Si tu n'as pas abandonné le tapin à côté. Si non, te fais pas avoir. Les mercenaires n'ont pas le code des chevaliers.

Et j'apprends que Siegfried est encore en vie. La dernière fois que je l'ai vu, il avait une gueule à accueillir les œufs de mouches. Mais c'est un coriace.

Reste sur tes gardes.

Pour ma part, je vais bien. L'air est frais, mais le ciel clair. J'ignore quand je reviendrai sur Limoges, si ce n'est pas avant le printemps prochain.

Prends soin de toi. Et change de surnom, il est nul.

    J

* Joint au pli, un brin de violette odorante. *

_________________
Jhoannes
Dampyerre / Lalie / Golshifteh


Citation:
Le 23 Octobre 1469
Elle passe commande


    Jhoannes,

J’aime la poésie. J’ai une fois rencontré un homme qui maniait fort élégamment le verbe et je lui ai commandé une œuvre. Malheureusement, il n’a jamais pu me la livrer. Or, icelle me tenait à cœur, je vous le dis. Adonc, j’aimerais, si vous l’acceptez, que vous preniez connaissance de ce souhait afin d’éventuellement satisfaire l’amatrice que je suis.

Je trouve l’art beau lorsqu’il est proche soit de la nature soit de l’Amour. Pas forcément de l’Amour entre un couple, je parle d’un Amour plus général que cela. À cet ami, j’avais demandé un poème dont le sujet était le bain d’une damoiselle. Un moment intime, précieux, chaleureux, réconfortant. J’avais une grande confiance en lui, nous nous connaissions depuis de nombreuses années ; alors, je me suis prêtée comme sujet et il a écrit quelques vers en m’observant. Il voulait retravailler son premier jet en sorti de four mais il a dû rejoindre le monastère précipitamment et je n’ai jamais pu lire ne serait-ce qu’une ligne de ce poème.
Il vaudrait probablement mieux que vous vous passiez de la mise en scène et votre expérience pourrait sans doute vous permettre de l’imaginer… mais accepteriez-vous de vous inspirer de cette scène pour rédiger un poème pour moi ?

    H.


Citation:
Le 23 Octobre 1469
Et il accepte


    Dampyerre,

Je pourrais. Et puisque vous me demandez de peindre à l'aveugle, je tâcherai de faire croire que les touches ont été posées en pensant à vous.

Qu'On vous veille,

    J


Citation:
Le 24 Octobre 1469
Pli qui sent bon]


    Goliath,

J'ai pensé à vous en me traînant hier près de Paris. Tête-de-Moine qui embaume les fontes du coursier et vin d'Anjou. Au cas où vous auriez un petit creux pendant la nuit.

Merci d'avoir gardé Hazel.

    J

*Et le coursier ravi aura livré un fromage et une bouteille.*


Citation:
Le 24 Octobre 1469
Re: Pli qui sent bon


    Aube du soir,

C'est très gentil de votre part, merci infiniment. Moi qui ai souvent une petite fringale passé minuit, vous me sauvez pour ce soir.

Garder Hazel fut un vrai plaisir, c'est une jeune adulte agréable.

    Goliath


Citation:
Le 25 Octobre 1469
Pour G


Donne-moi de tes nouvelles.
Et ce n'est pas un ordre.

    J

_________________
Eloyse
Citation:
Le 02 novembre 1469
Moins tardif. Progrès en cours.


    Ojhanesn,

    Des deux longs paragraphes brodés de cet indéniable talent littéraire qui aggrave encore votre image d'érudit - un chouille - perché, je ne retiendrai que le principal :
      1. Les limousins ne sont en réalité que des marseillais déguisés en bouffeur de châtaignes, leur bovine tendance à l'hyperbole n'ayant rien à envier à celle qui gangrène la cité phocéenne. A vous lire me sont venus des désirs de sanglantes flagellations, de cilice à jamais nouée à ma cuisse avec option génuflexions coupables et ventre contrit étalé au pierres froides de l'église....Désirs auxquels je préférai ceux de madeleines dorées et d'étuves suantes, mea culpa. Il est aisé d'apaiser sa conscience d'un "Lui non plus, après tout, n'a pas écrit" de fort mauvaise foi. Néanmoins, étouffée non par mes mains honteuses mais par un léger excès de sucreries, je renouvèle ici mes excuses de piètre correspondante. Pardon.
      2. Vous êtes malheureux.
      C'est un fait que vous ne pouvez noyer sous le flot d'une habile logorrhée. J'ai beau ne pas compter l'intelligence parmi la maigre liste de mes vertus, s'agissant de ce sujet ni vos ingénieux compliments ni votre mensonger "je me maintiens" ne sauraient donner le change.
      Vous êtes malheureux comme le sont tous les amoureux que l'amour malmène. Votre pli est daté du 16 octobre et j'espère vivement que, depuis lors, vous êtes en mesure de modifier le temps de l'affirmation suivante : " Fascinée par celle qui était mon épouse". Astana et Jhoannes ne se conjuguent pas au passé sous peine d'annihiler mon peu de foi en l'institution du mariage.

    Sinon, je dois bien avouer que votre mémoire me flatte tout autant qu'elle m'impressionne. Loin de moi l'idée de vous traiter de vioque - que vous n'êtes pas tant - : il me paraissait juste bien orgueilleux de songer pouvoir marquer si légèrement soit-il un esprit déjà encombré de mille pensées. Avez-vous ainsi le souvenir de tout ce qui, un jour de votre vie, advint ? Votre existence prend décidément des allures de véritable supplice, la première de vos tortures étant bien sûr de vivre en limousinois.
    A ce propos, avez-vous enfin trouvé la liberté de mettre les voiles ?

    Cela dit, je compte quelques erreurs en l'énoncé de vos réminiscence et si votre mémoire vous ne vous fait pas défaut, votre jugement est parfois franchement défaillant. Votre charmante petite cabane n'a ainsi rien vu de ce que pouvaient bien cacher les plaques angevines car, croyez le ou non, je n'ai pas été à ce point contaminée par les manières dévergondées de vos pairs limougeauds. Ainsi ne partit en fumée, avec les planches cramées, que le joli contenant de tendres moments et non les restes de liquides organiques plus que douteux. Je ne m'enquerrai pas du pourquoi de ce feu de "joie". L'homme sain d'esprit tel que vous ne s'amuse pas à faire flamber ses architecturales créations sans bonne raison. Je me doute que la vôtre se révèle tout aussi valable qu'intime.

    Depuis ces chastes émois sur les bords de Vienne beaucoup d'eau a coulé sous le pont Saint-Martial. Malheureusement la majorité de mes péripéties estivales ne présente que peu d'intérêt à la lecture et je vous épargne donc un récit soporifique.
    Sachez tout de même que j'ai vu Carrouges. Carrouges ET son éminente habitante. Et après pareille rencontre je n'en démordrai plus : le centre de l'univers est alençonnais. Mais, pour l'heure, c'est autour d'Angers que je gravite et depuis un hôtel saumurois que je vous écris. C'est que Jehan, carrure oblige, parvient encore à faire de l'ombre au Cairn.

    Si je voulais que nos chemins se croisent de nouveau, par où me faudrait-il aller ?

    Eloyse


_________________
Jhoannes
Dampyerre / Fantine / Hermence / Eloyse


Citation:
Le 27 Octobre 1469
Mot de la fin - 26 octobre, tard


Je suis passée devant la cabane sur la plage et vous étiez agréablement accompagné. Je me suis résignée à ne pas venir vous importuner. J'aurai grand'plaisir à vous retrouver un autre jour, à un autre moment. J'espère que nous aurons bientôt l'occasion de rire et de jouer, sans modération.

Prenez soin de vous,
    H.

Post scriptum : Si ce poème fait partie des choses qui stimulent plus que de raison votre imagination, oubliez-le. Ce que vous m'avez dit tout à l'heure me travaille, je ne vois vraiment pas ce que j'ai fait qui... bref.


Citation:
Le 27 Octobre 1469
Mot du matin beaucoup trop tôt


    Dampyerre,

Je discutais en compagnie de votre cousine, aussi je vois mal de quelle manière vous auriez pu importuner l'une ou l'un. Avouez simplement que vous étiez pressée d'aller ronfler. Nous aurons encore d'autres occasions de picoler, bien entendu.

    J

Post-scriptum : Quant à votre commande, c'est tout l'inverse ; elle laisse mon imagination à froid pour l'instant. Elle aura bien remonté quelques images du lac de mes souvenirs, mais qui n'ont rien à voir avec vous. Je ne m'en fais pas, les mots viendront plus tard. Sur le dernier point de votre lettre, je n'ai rien à dire de plus, il appartient déjà au passé de mon côté. Devriez faire de même.


Citation:
Le 27 Octobre 146
En guarde


    Dampyerre,

Je vous jette mon gant. Pas réellement, je n'ai que des mitaines, et ça n'est pas très poli de jeter ses habits au nez des gens. Mais vous voyez l'idée.

    J


Citation:
Le 30 Octobre 1469
SOS d'un terrien en détresse


    Jhoannes,

Mes plaies s'enlaidissent, malgré le saule blanc.
Je rends mes repas depuis trois jours et m'affaiblit à vue d'œil.

Accepteriez-vous de me recevoir en consultation dès mon retour à Brugge ?
    H.


Citation:
Le 30 Octobre 1469
Re: SOS d'un terrien en détresse


    Dampyerre,

Si je suis encore dans les parages le jour de votre retour, oui.

    J


Citation:
Le 28 Octobre 1469
Bout j .


    Jhoannes,

Avec tout mes meilleurs voeux, et un soupçon de retard : - Joyeux Anniversaire -.

    Fantine.

Ci-joint ?
Rien, que tchi, nada, à noël peut être .


Citation:
Le 30 Octobre 1469
Fentine


    Chouquette en retard,

Merci, vous réchauffez mon vieux cœur. Est-ce que vous vous empiffrez toujours de tartines bordelaises ou vous avez pris le large ?

    J


Citation:
Le 31 Octobre 1469
Taillefine.


C'est l'intention qui compte .

Je prends large en m'empriffrant, oui .
Et pour en revenir au voyage, un départ est prévu, la date ne devrait plus tarder à tomber .

    Fanfreluche.

Ps : Comment allez-vous ?


Citation:
Le 03 Novembre 1469
Gracieuse barrique


    Chouquette musclée,

Je vais bien. Je me pèle légèrement les miches, mais je n'ai pas à me plaindre. Hazel me parle fréquemment de vous. Allez-vous voyager par les terres ou par la mère ?

(Mon humour fait fureur dans les Flandres.)
(C'est faux.)

    J


Citation:
Le 03 Novembre 1469
Déclaration


En ce trois novembre de l'automne soixante-neuf, moi, Jhoannes, déclare par la présente, qu'Hermence est un être masqué plein de sagesse.

Pour faire valoir ce que de droit.

    J


Citation:
Le 03 Novembre 1469
Re: Déclaration


Merci beaucoup. Je ne pensais pas que vous vous en souviendriez.

    Hermence von Brunswick


Citation:
Le 03 Novembre 1469
Clap clap


    Eloyse,
    Ou Elo, comme disent les anglais,

Vos affirmations ont besoin d'un petit coup de plumeau. On raconte que la vérité se cache sous la poussière — non, personne ne raconte ça, c'est totalement con. Je ne suis pas érudit. Les érudits apprennent par les livres et les bouches de leurs professeurs ; j'ai passé grande partie de ma vie sur les routes et si j'ose un peu caler mon cul sur les bancs d'université dernièrement, je l'assume pas trop encore. Je ne suis pas limougeaud. Je suis parisien. Est-ce pire ? Est-ce mieux ? Est-ce qu'on s'en foutrait pas un peu dans l'absolu ? Je vous laisse deviner vers quelle option je penche. Je ne suis pas malheureux. Mon mariage s'articule aux temps passés par choix — le mien. Un choix pas très beau, un choix que j'aurais préféré ne pas avoir eu à faire, parce qu'Astana au présent, c'est toujours mieux, mais un choix conscient. Vous vous doutez que l'histoire est longue, et le parchemin trop court. Je vous épargne donc aussi le récit de mes aventures estivales, puis automnales. En lieu et place, je vais vous raconter le périple que vous ne ferez pas. Vous irez passer saluer la dame de Carrouges, avant de rejoindre la côte normande (je ne mentionne pas à dessein le gros mot angevin juste avant l'Alençon), côte normande que vous longerez interminablement. Une fois que vous aurez pris bien un joyeux bain d'air salé et recensé tous les tumulus, vous passerez par l'Artois, paysage morne s'il en est, pour rejoindre Azincourt jusque dans les terres, et si vous êtes toujours d'attaque au petit matin, vous rallierez à nouveau les rives nord puis ferez cap vers l'est, et ce comté étrange qu'on nomme : les Flandres. C'est là qu'est tapi Barbe-Grise.

Remarquez, dans l'hypothèse où vous partiriez demain à l'aube, vous auriez plus de chance d'arriver à bon port avant votre prochaine lettre.

Même si j'oublie rarement un visage, certaines rencontres marquent plus que d'autres. Souvent celles marquées par le sceau d'une sorte de connivence mutuelle et silencieuse. Une drôle de diablerie, en somme.

Prenez soin de vous.

    J

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