Jhoannes
Bordeaux, XXVII août.
- « On se ressemble. »
Hazel touche son nez, et le sien.
Jhoannes lui sourit avec tendresse. Mais, comme c'est Blondin :
- « D'ici dix ans t'auras la même barbe. »
- « Naon ! »
- « Comment ça non ? T'auras pas froid aux joues en hiver. »
- « Et la nuit ? »
- « Non plus. Tu s'ras plus forte que les autres. Donc tu finiras forcément sur un trône. Et ils t'appelleront : Barbzel la Magnifique. »
- « Je trouverai jamais d'amoureux alors. »
- « Non. Ja... mais. »
Jhoannes secoue la tête. Jamais jamais.
- « Mais j'aurai un beau sceau. »
- « Le plus beau des sceaux. »
Hazel tortille ses lèvres.
- « C'est mes parents qui me l'auront offert quand j'étais petite. »
- « Tu pourras créer la légende que tu veux bouchon. ça sera ta, légende. »
- « Mais ça sera pas une légende, ça sera un souvenir. Et puis je ferai tous les jours ta purée et celle de maman. Tu vois, t'auras jamais besoin de donner ta vie pour moi. »
- « Tu feras nos purées ? Pour quand on sera à l'Infirmerie ? »
- « Non, je vous garderai dans mon château. Attachés. »
- « ... dans notre Infirmerie ? Avec un beau jardin autour ? Parce que c'est là qu'on est censés terminer tous les deux, tu vois. Ta mère a faire des potions, et moi à raconter des conneries. »
- « Dans un jardin fermé. »
- « Tu me laisseras un passage secret pour aller dans les bois quand même ? »
- « Non. »
Hazel boit sa tisane, super sérieuse.
Jhoannes arque les sourcils.
- « Non ? »
- « Hmhm. »
- « Oh bon. Et si je suis très très sage ? Non plus ? »
- « Non plus. Ça sera pour mon bien tu sais. »
- « ... de nous retenir en cage ? »
- « De vous garder avec moi. Maman pourra plus jamais partir à la guerre, et toi, tu pourras plus te perdre dans les bois. »
- « Mais si on te promet qu'elle remettra pas le cuirasson et que j'emporte une bouss... ole, avec moi ? »
Hazel regarde son père et claque sa langue au palais. Fin du game.
- « Si on promet en crachant sur le sol ? »
Jhoannes invoque la sacralité du glaviot.
- « Bin non, parce que j'aurai des beaux tapis. Moi j'en ai marre de nettoyer. »
Hazel a déjà nettoyé un verre hier alors hein.
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En noir c'est Jhoannes. En vert c'est Caillou, une de ses voix intérieures. Caillou est vil. Et gros merci à JD Griselidis pour la ban.
- « On se ressemble. »
Hazel touche son nez, et le sien.
Jhoannes lui sourit avec tendresse. Mais, comme c'est Blondin :
- « D'ici dix ans t'auras la même barbe. »
- « Naon ! »
- « Comment ça non ? T'auras pas froid aux joues en hiver. »
- « Et la nuit ? »
- « Non plus. Tu s'ras plus forte que les autres. Donc tu finiras forcément sur un trône. Et ils t'appelleront : Barbzel la Magnifique. »
- « Je trouverai jamais d'amoureux alors. »
- « Non. Ja... mais. »
Jhoannes secoue la tête. Jamais jamais.
- « Mais j'aurai un beau sceau. »
- « Le plus beau des sceaux. »
Hazel tortille ses lèvres.
- « C'est mes parents qui me l'auront offert quand j'étais petite. »
- « Tu pourras créer la légende que tu veux bouchon. ça sera ta, légende. »
- « Mais ça sera pas une légende, ça sera un souvenir. Et puis je ferai tous les jours ta purée et celle de maman. Tu vois, t'auras jamais besoin de donner ta vie pour moi. »
- « Tu feras nos purées ? Pour quand on sera à l'Infirmerie ? »
- « Non, je vous garderai dans mon château. Attachés. »
- « ... dans notre Infirmerie ? Avec un beau jardin autour ? Parce que c'est là qu'on est censés terminer tous les deux, tu vois. Ta mère a faire des potions, et moi à raconter des conneries. »
- « Dans un jardin fermé. »
- « Tu me laisseras un passage secret pour aller dans les bois quand même ? »
- « Non. »
Hazel boit sa tisane, super sérieuse.
Jhoannes arque les sourcils.
- « Non ? »
- « Hmhm. »
- « Oh bon. Et si je suis très très sage ? Non plus ? »
- « Non plus. Ça sera pour mon bien tu sais. »
- « ... de nous retenir en cage ? »
- « De vous garder avec moi. Maman pourra plus jamais partir à la guerre, et toi, tu pourras plus te perdre dans les bois. »
- « Mais si on te promet qu'elle remettra pas le cuirasson et que j'emporte une bouss... ole, avec moi ? »
Hazel regarde son père et claque sa langue au palais. Fin du game.
- « Si on promet en crachant sur le sol ? »
Jhoannes invoque la sacralité du glaviot.
- « Bin non, parce que j'aurai des beaux tapis. Moi j'en ai marre de nettoyer. »
Hazel a déjà nettoyé un verre hier alors hein.
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