De leur mains unies se dessine un signe, celui de l'infini.
Cet infini de l'âme et du cur auquel il aspire l'un comme l'autre. Le sourire chaleureux de Syl, son évidente satisfaction à célébrer cette bénédiction, l'Amour quasiment palpable qui les enveloppe de son écrin de douceur, les sons apaisant de la Nature, véritable cathédrale à ciel ouvert.
Tout concours à faire de cet instant un moment aussi intense qu'inoubliable, à jamais enraciné dans leurs coeurs.
Cet instant ce sont les Dieux qui l'ont voulu. Rien ni personne n'aurait pu les détourner du chemin qui leur était dévolu. C'est à cela que serve les blessures, éliminer ce qui ne nous correspond pas, car à chaque porte qui se ferme c'en est une autre qui s'ouvre... Jusqu'à l'accomplissement.
Par cette union célébrant les liens damour entre eux, Melyna et Den avait fait le choix daffirmer la portée divine de ce lien terrestre autant que spirituel. Véritable trait d'union entre la chair et l'âme.
Devant la Nature, lUnivers et les tout humains, sous le regard protecteur des ancêtres et avec la bénédiction de la Grande Mère, ils allaient s'engager l'un envers l'autre, à avancer ensemble, dans les hauts comme dans les bas, à construire leur famille, à rester proches et fidèles et à toujours laisser parler leur coeur.
D'ailleurs l'idée de renouveler leur voeux toutes les nouvelles lunes durant l'année à venir illumina son regard de Mely. Elle tomba aussitôt amoureuse de cette idée et de tout ce qu'elle représentait en symbolisme.
Quand vint le moment d'échanger quelques mots, pour une fois, elle se retrouva bouche bée. Non pas qu'elle n'eut rien à dire, mais tout condenser en une ou deux phrases.... Mais comment c'était possible ça ????
L'attention s'affute et l'oreille se tend. Mode Guimauve ON.
La voix grave de son Autre raisonne doucement et s'infiltre dans chaque cellule de son corps, chaque recoin de son esprit.
A chaque mot c'est une écaille de sa carapace qui s'arrache, avant que ne suive l'ensemble de l'armure. Désormais elle en est sûre.... Une armure lui est devenue inutile, puiqu'Il sera son bouclier.
Les mots simprègnent dans sa mémoire plus surement que la lame d'un couteau entaillant les chairs.
Un rayon de soleil vient jouer dans les tresses de son guerrier au grand coeur tandis que glissent les mots telle une magnifique parade.
Ces mots... Mais aussi ses mots..... Qui pourrait résister à cela ? Pas Elle en tout cas.
Et c'est en silence que les pervenches lui hurlent tout son amour .
Et puis lentement le calme revient. Une petite famille décureuils vient même jouer au milieu de leurs jambes, leur rappelant qu'ils n'étaient que vraiment pas grand chose dans la Vaste Architecture de l'Univers ou que l'Amour peut tout apprivoiser, les animaux comme deux coeurs cabossés par la vie et qui renaissent pour le meilleur.
Le pire ils l'affronteront à deux, ensemble, main dans la main.
Les lèvres s'étiraient dans un grand et chaleureux sourire quand vint son tour, ses doigts se resserrant tendrement sur la main aimée.
C'est au pire moment de mon existence que tu es entré dans ma vie. Alors que je ne croyais plus en rien et en personne, tu es apparu telle une évidence. Tu as rallumé la flamme dans mes yeux et dans mon coeur, tu es devenu mon roc, mon air, ma came... Mon Essentiel... Alors aujourd'hui je tiens à le dire haut et fort... Je t'aime
Un petit mot qui contient en fait une foule d'émotion et de projections.
Puis vinrent quelques vers agrémentés à sa sauce et qui disaient si bien ce qu'elle avait parfois du mal à exprimer autrement qu'avec son corps.
Tes la plus belle chose qui me soit arrivée
Une chance que la vie ma donnée
Mon harmonie inespérée
Léquilibre et lindépendance que jaime
Javais jamais connu un phénomène pareil
Un lever de soleil avant le soleil
Belle éclaircie dans mes yeux
Tes un envoyé des dieux
Ma vision du grand bleu
Tembellis ma vie
T'es le roc en dessous dma folie
Un vent daoût sous les étoiles
Toi ma dose mon apothéose....Aujourd'hui, Epouse moi.
Tembellis ma vie - Yann Perreau
Rectif du matin. Note à moi même, ne jamais poster quand on dort à moitié, le réveil pique les yeux !
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