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Info:
Ici s'arręte le Mal.

[Rp] C’est le langage de la vendetta.

Rainiers
"Dans le monde entier, les hommes violents sont les plus faciles à gérer."





"- L’intelligence est une chose très importante, n’est-ce pas mon ami ? Et la plupart du temps, elle arrive bien trop tard."


Un poil menaçant, un brin condescendant, mais ça fait quand même le taf quand il s’agit de calmer quelqu’un qui se la raconte un peu. À tester avec son chat. Il était mouché parce qu'il avait dit peut être dit non. Peut être non quand Elle lui avait balancé librement, sans attendre et sans sommation : " - je l'ai retrouvé".

La répartie n'était pas sans reste, et, il s'était remis de son poirier quotidien pour lui faire face. Lissant sa barbe. Signe qu'il était contrarié. Personne n'aurait pu rester stoïque. Intendant et pas garde. Elle avait bien bourré la cabèche du donz' pour le laisser à sa place et, lui, ne cherchait pas les noises plus que ça. Fais tes affaires sans m'faire chier. Voila sa devise. Mais pas quand c'est Elle. Elle l'a retrouvé. Bien. Le débat qui suit est stérile, sans aucune argumentation. Noyant le poiscaille dans un lourd océan, le gonz' finit par lâcher l'affaire. Jamais, elle n'irai seule. Gaulée comme une gringalette, l'idée même qu'elle puisse le traquer, lui passe au dessus.

La bouche se tort, et une cigarette est attrapée.



"- Vous êtes Comtesse. Pouvez pas vous dégoter trois gorilles, gonflés à la charolaise, pour s'joindre à vous ? M'est avis que j'ferrai livrer parchemin d'ici deux heures. Vous avez gratter papelard toute la journée, j'vous ai vu faire. Deux heures. Vous avez deux heures avant qu'j'alerte la troupaille. Et vous savez très bien qu' j'vais pousser l'vice à sonner les clochettes d'assez d'personne pour vous retrouver.

Deux heures."



Rai était intendant mais surtout une tombe. Si Elle lui demandait un service, il obéissait. Pour l'heure, la seule raison valable, pour laquelle il l'a laissé filé était : Madame va faire le plein d'herbe. Soit. A chacun ses occupations. La discussion était terminée. Et, en bon intendant, il s'était permis une remarque, du genre :


"- Madame devrait penser à faire pousser un champs de pissenlits & de lavande. Ça reviendra lourdement moins cher que de taper du revendeur malhonnête. Ouvrez les mirettes et fermez la bourse."


Mais ça, c'était il y a trois heures.
Alcimane_
3h avant.

Elle avait donc quitté le Castel Comtal en toute tranquillité. Lourdement pas armée, suivit par un garde. Toujours le même d'ailleurs, qui prenait un certain plaisir à ne pas répondre à la jeune femme. Aussi, elle n'aurait jamais de réponse de savoir pourquoi certains poussins naissaient noirs et d'autre roux. Sans réponse mais bigrement efficace dans son rôle. Finalement, c'est bien la seule chose qu'on pouvait lui demandé. Il traversa le marché non loin d'elle et lorsqu'elle se retourna pour le congédier, elle eut pour répondre un grognement. Mais l'heure n'était plus à la négociation. L'obéissance était quelque chose de terrible.

Avant de laisser en plan le garde, elle lui fournit un parchemin en lui précisant qu'il ne devait le donner en main propre à Samsa qu'après le dîner. Pli scellé, tout ce qu'il y a d'officiel. Un pli à Rai avait été déposé en lieu sur pour que l'intendant puisse le trouver sans difficulté. L'avantage de connaître les habitudes des gens.

2h avant.

JeanJack avait été retrouvé et c'était bien là, la seule chose positive de la soirée. Parce qu'elle n'avait plus aucun souvenir de comment elle avait finit par flancher. Une sombre affaire d'empoisonnement, elle ne voyait que cela de possible. Parce qu'elle n'avait croisé personne dans son souvenir. Son plan d'action était des plus simples : elle n'en avait pas. Elle le voulait pour elle toute seule et rendre une justice tout à fait personnelle : le tuer. En être capable était tout autre chose.

1h avant.

Elle avait vécu quasiment trois jours dans un baquet d'eau salée. Le paradoxe était que sa Porte Parole officielle avait été la main meurtrière de bien des manières. Et pourtant, Alcy continuait de lui tendre la main et parfois, elle réagissait avec panache sans que personne autour ne puisse comprendre. La question de confiance était terriblement difficile à encrer maintenant. Garder Rouge proche d'elle, mais pas trop. Les barrières tombaient petit à petits, mais les douleurs étaient toujours présentes.

Cicatrice sur la joue gauche.
C'était sans doute la marque la plus frappante et, qu'on lui rappelait sans cesse. Chaque passage devant un miroir la ramenait des années en arrière. A force de se persuader que rien ne c'était passé finalement, Alcy s'était presque convaincue que tout allait bien.

30 minutes.

Aie.
Double aie.
Bis repetitas ?




Citation:
Ma Belette,

Oh, je sais que vos allez démarrer au quart de tour en lisant ce pli.


Avant toute chose, je pense que certaines choses sont à faire, seul. Nos avons rarement le pouvoir de prendre une décision parce qu'il a toujours des choses à prendre en compte. Des démons surviennent et repartent à tout moment, sans que les choses soient nécessairement perturbées par leur présence.

Ce courrier, si le garde respecte la chose, vos ne l'aurez que bien trop tard. Et c'est là tout le but de la manoeuvre. Mon amour pour vous m'autorise à passer outre vostre colère qui naîtra.


Je l'ai retrouvé Samsa.
Il a lo culot d'estre dans lo Comtat. Des années que je le recherche et j'apprends avec horreur, qu'il traîne chez moi. Il revient. Sur mes Terres. Cette fois ci, je ne fuis pas, j'y cours la teste baissée même.

Il se trouve dans une bicoque en périphérie de la Capitale. Dans un bourg/auberge qui pourrait vos faire claquer vos ratiches. J'y suis déja allée. Ne mandez pas quand ni perqué, vos seriez encore plus énervée. Si vos suivez lo sentier au Nord, derrière l'église et que vos longez lo sentier sur bien des lieues, vos devriez arriver dans la dite bicoque.


Je vos aime,
N'en doutez jamais.
Si jamais, vos trouverez vostre dot de 12 escus dans lo coffre de nostre chambre. Gardez Keunote avec vos, lo bougre aurait du mal à se faire à une nouvelle famille. Il est sensible ; nourrissez lo uniquement avec du bois de cerisier.



S'il devait m'arriver malheur, montrez la partie qui suit au conseil :


"Je, Alcimane Dehuit De Malemort, Comtesse du Limousin et de la Marche, donnons les pouvoirs de Régnant en la personne de Thais d'Ambrois. Depuis des années qu'elle pense Comté avant de penser elle, Thais est tot à fait en mesure de gérer la politique du Comtat."






_________________
Samsa
    "Si le Ciel et l'Enfer décident
    Qu'ils sont tous les deux satisfaits,
    Qu'ils illuminent leurs tableaux "complet",
    S'il n'y a personne derrière toi
    Quand ton âme embarquera,
    Alors je te suivrais dans les ténèbres."*


[H-3]
Alcimane ne peut pas être rentrée.


A l'heure où elle quitte le château et son rôle de régnante à proprement parler, Samsa travaille encore. Elle aime travailler le soir, la nuit parfois ; elle se sent alors comme seule au monde et c'est l'état d'esprit qu'elle préfère pour avancer ses tâches. Dans un coin de la pièce éclairée à la lanterne et par le feu de cheminée, Keunotor, le castor de combat, commence à faire entendre son impatience de dîner. Samsa se tourne vers lui et sourit, amusée.

-Il n'est pas l'heure encore pardi ! Ne commence pas déjà à couiner, il reste un moment avant l'heure du repas.

Elle sait qu'Alcimane ne va pas rentrer tout de suite pour flâner ici et là, souvent au marché. La Dehuit ne mange rien mais y passe bien du temps, au contraire de Samsa ! Elle fait l'ouverture et la fermeture, revenant parfois avec quelques découvertes surprenantes et exotiques - comme des dattes séchées. Dans une heure environ, Samsa s'affairerait à faire le dîner. Elle n'était pas une cuisinière, elle ne savait faire que le basique mais elle tâchait d'être un peu meilleure pour proposer à sa compagne autre chose que de la bouillie d'avoine ou qu'une bonne entrecôte bien saignante. Elle prenait plaisir à cette cuisine-là car elle était pour Alcimane qui rentrait après une journée de Conseil et Samsa, bien que n'ayant jamais été ni régnante, ni élue, avait été conseillère extraordinaire pendant de nombreux mois. Elle savait très bien comment un Conseil se déroulait et ce qu'on pouvait y subir la journée, les défis à relever et les problèmes à régler, c'est pourquoi elle aimait chouchouter Alcimane pour lui faciliter la vie et les journées autant que possible.

[H-2]
Alcimane n'est pas encore rentrée.


Sans doute a-t-elle été retardée sur le marché ou au château - les mines ? Le bailliage ? Il commence à faire vraiment faim pour Samsa et Keunotor. De taille moyenne mais avec une solide constitution, sans jamais égaliser celle d'un homme, Cerbère ne se satisfait pas de trois feuilles de salsifis. La cotte de mailles qu'elle garde sur elle en permanence lui demande là encore de l'énergie en plus, sans compter ses entrainements quotidiens et son activité diurne - esprit toujours en quête de travail. Les estomacs grognent donc et Samsa se tourne vers Keunotor qui couine et commence à s'attaquer aux pieds des meubles - déjà marqués.

-J'ai faim aussi pardi. Commençons tous les deux, et laisse ce pied de chaise tranquille nom d'un chien ! On va finir par tomber, un jour !

Cerbère se lève, pas du tout inquiète. Les deux femmes n'ont aucun problème à passer du temps éloignées, chacune occupée à une tâche : quand Samsa s'entrainait la journée ou travaillait à son office, Alcimane profitait de quelques salons, qu'ils fussent de bien-être ou d'économie. Cerbère avait toujours pensé que, dans un couple, les vies de chacun - chacune - devaient être respectées et qu'il n'était pas bon de ne laisser aucun espace : c'est ce qui avait fait qu'Alcimane l'avait laissée partir en Poitou sans elle et c'est ce qui faisait que Samsa ne se mêlait pas des affaires politiques que menait sa compagne. Un peu de voyage, un peu de politique. Tout est partage mais aussi confiance, celle de savoir que l'une ne tirera jamais trop la corde de l'autre.
Alors au-dessus du feu de cheminée, un morceau de viande cuit pour la seule carnivore du foyer et quelques légumes viennent ponctuer le repas végétarien du castor.


[H-1]
Alcimane n'est toujours pas rentrée.


Une petite pointe d'inquiétude commence à sérieusement creuser son nid, lentement mais sûrement, dans les entrailles de Cerbère qui cherche à se rassurer : un débat a dû la tenir, une urgence a dû la rappeler. "Ne sois pas froussarde, Cerbère" pense-t-elle ; "il arrive bien qu'Alcimane s'endorme sans toi, sans s'inquiéter !" Oui, mais ce n'est pas pareil, déjà parce que Samsa est dans la pièce en travaillant et ensuite parce que Samsa est Samsa ! Que pourrait-il lui arriver ? Rien du tout pensent les gens, alors qu'Alcimane pourrait être castagnée par un écureuil - et c'est elle-même qui le dit.
Dans son nid de couverture, Keunotor digère et fait sa toilette pré-sommeil. Dans quelques siècles, chassé abusivement, le castor deviendra nocturne pour échapper à ses prédateurs principaux mais, aujourd'hui, il baille encore aux étoiles et roule pour trouver sa position.


-Hm... Je vais plutôt continuer à travailler, moi. Si j'arrive à me mettre dedans, le temps peut passer sans que je ne m'en aperçoive pardi.

Elle n'y arrivera pas.

[H-0]
Alcimane ne rentrera pas.


Il y a quelque chose de différent, d'inhabituel. Quelque chose d'inquiétant, pour Samsa. Pourquoi n'a-t-elle rien reçu d'Alcimane pour la prévenir d'un retard ? D'un départ, qui sait ? Une livraison en urgence, une ville à défendre... C'est sans doute ça et le messager a dû se perdre en route. Il va débarquer à l'improviste et il faudra partir rapidement pour atteindre la ville suivante au lendemain. Rassurée d'une explication toute construite, Samsa prépare quelques affaires de rechange, des provisions aussi. Elle en est à poser son bouclier dans le coin de ses affaires quand on frappe à la porte. Tiens, le voilà, le messager égaré ! Soulagée, Samsa va ouvrir en souriant. C'est le garde.

-Ah, saluté pardi. Vous vous êtes perdu té ? C'est pour moi ça ?

Son regard a cherché furtivement une lettre dans les mains du garde, tant et si bien qu'elle n'a pas fait attention à un air éventuel sur son visage. Le message est pris et elle s'en retourne à l'intérieur, laissant la porte ouverte et le garde en plan sur le pas. Lui tournant le dos, elle déplie la lettre avec impatience. Elle s'attend à quelques lignes rapides comme Alcimane sait le faire mais c'est une vraie lettre qu'elle trouve et, d'emblée, l'inquiétude revient étreindre son cœur avec plus de force.

JeanJack. Il était à Alcimane ce qu'Hector avait été à Shawie : un obsédé sadique. Alcimane ne lui avait jamais parlé de lui : qui, quoi, comment, pourquoi. Elle n'avait jamais voulu et Samsa n'avait jamais insisté. Certaines choses venaient seules, parfois jamais - auquel cas, "et alors ?" Cerbère n'avait pourtant pas été naïve : elle savait que l'ombre planait, si ce n'était au-dessus de la tête d'Alcimane, au moins dedans. Comme un petit quelque chose auquel on ne pense pas mais qu'on n'oublie pourtant pas non plus. Ce jour allait finir par venir. Ce jour était aujourd'hui.
Au fil de la lecture, plus rien ne va dans le corps de Samsa : son sang n'a fait qu'un tour, la couleur de son visage vire au blanc puis au rouge en une fraction de seconde. Son coeur s'emballe et se serre douloureusement sur la fin de la lettre. Cerbère grimace franchement et y appose une main. Humpf. La vision se trouble de rouge et de noir, et un déséquilibre léger survient. Des voix se font brièvement entendre, prêtes à profiter de cette faiblesse soudaine. C'était sans compter sur "Cerbère" qui surgit pour s'imposer et remettre de l'ordre. "Il" ne prend pas le contrôle mais permet à Samsa de le reprendre, de se lâcher sans le perdre, en tout cas.

Colère.


L'émotion dominante chez Samsa. Quand elle a peur, quand elle a mal, c'est toujours par la colère qu'elle l'exprime, par la violence aussi parfois. Toute émotion négative est colère et puise sa source dedans, et, à l'instar de presque tout surtout quand on parle d'émotions, c'est à double tranchant : si ça lui permet d'avancer, toujours, de ne jamais vraiment sombrer, ça la ronge aussi de l'intérieur, en contrepartie. Elle comprend qu'Alcimane doive faire cela seule mais elle lui en veut de ne pas lui avoir dit, de s'être trimballée dans des endroits louches sans lui en parler ; de tout lui avoir caché, en somme. La colère sort, brusque. Elle parle toute seule mais ça n'a aucune importance.


-Putain, c'est PAS VRAI PARDI ! Aller se foutre dans des emmerdes pareilles ! "Rejoignez-moi là-bas mais après votre dîner" ET POURQUOI PAS AVANT, BORDEL ?! Le côté d'un poing s'abat violemment sur la table, faisant couiner le castor définitivement réveillé. C'est quoi le but de la manœuvre, Alcy ? M'écrire une lettre d'adieu et aller crever pardi ? C'est cruel, bordel ! ET JE SUIS CERBÈRE, PUTAIN DE CHIOTTE ! "Cerberus vigilat", ça vous parle ? Nooon, vous étiez trop occupée à aller vous foutre dans les problèmes toute seule, PARDI !

Tout en criant de rage et tabassant par instant le mobilier, Samsa tire de ses affaires sa brigandine. Elle est noire et s'arrête au-dessus des genoux, plus légère et plus discrète que sa cotte de mailles, même sous sa chemise. Sans faire attention à la présence du garde ou pas, obnubilée dans son plan, Cerbère retire ses braies blanches pour les remplacer par des noires en pestant toujours avec des éclats de voix dont certains sont exagérés et, de fait, incohérents. C'est ensuite au tour de la chemise grise et elle se penche en avant pour retirer son haubert habituel. Dessous, une chemise de lin qui sert simplement de tampon, même pas de gambison, qu'une chemise noire vient recouvrir. Elle enfile ensuite la brigandine que son col noir vient légèrement recouvrir aux épaules et au cou. Elle ne la porte que très rarement, pour des misions très précises car nécessitant de la discrétion tout en fournissant un taux de protection important, mais ses gestes sont surs alors qu'elle ajuste les sangles.

-J'vais lui péter la gueule dès que je la retrouve, j'vous jure qu'elle va en entendre parler pendant au moins TROIS CENT ANS PARDI ! Je lui ferai payer, surtout cette PUTAIN DE LETTRE té !

Elle n'en pense pas un mot. Jamais Cerbère ne lèverait la main sur Alcimane. C'est sa peur qui parle à travers sa colère et cela peut s'entendre par son exagération, typique. L'épée est attachée à la hanche gauche de nouveau, à la ceinture qui porte aussi un couteau et une petite sacoche contenant - en tout temps - quelques écus, une carotte ou deux, de quoi recoudre une plaie et une noix d'onguent. Le bouclier plus tôt déposé dans un coin est attrapé à la va-vite pour être sanglé à l'épaule du même côté et Samsa enfile précipitamment ses gantelets de combat. Elle n'aura pas mis ses spalières, ni même ses grèves ou ses canons d'avants-bras. Pas le temps. La barbute sera restée sur le carreau aussi pour ne pas dénoter dans la tenue plus discrète que combattive. La porte se referme derrière elle ; il est temps de ne plus perdre de temps.

-Allons buter du connard.

"On forme un Nous, vous vous souvenez ?"


* = paroles traduite de Death Cab for Cutie - I will follow you into the dark

_________________
--Jeanjack
JeanJack premier, alias Jacky pour les intimes, Jeannot pour les moins proches, ou JJ pour l'intimidation. Cinquante noms pour dire la même chose ; un connard. Un sadique qui prend un réel plaisir dans la douleur des autres. Il est narcissique à souhait, et, une confiance terrible.

JJ est un homme basique. Ni trop grand, no trop petit. Vraiment basique et passe partout. De telle sorte que jamais personne ne le remarque vraiment et c'est le but. Bon nombre de victime n'ont jamais pu vraiment comprendre, ni savoir qui les avait attrapé. Les yeux perçants sont bleus, et le teint pâle. Les cheveux sont courts et les mains grosses. Il n'est pas impressionnant mais possède de la prestance. Il ne s'attaque qu'à un style de femme ; celle qui peut maitriser par son gabarit.

Deux ans, à peut près.
Et maintenant, c'était le point final de son chef d'oeuvre. La dernière petite touche de son tableau triptyque. La patience est une affaire de JJ. Il avait laissé son moineau prendre confiance avant de la détruire à nouveau.

Elle est allongée, et il lui caresse les cheveux. Lui brossant tendrement. La cahute est à plusieurs kilomètres de la Capitale, dans un coin de foret. Une sorte de cabane qui ne paye pas de mine, sans étage. Non loin, un étang avec quelques vaches autour. Des tonneaux aux abords qui sentent le purin. Des tas de terres retournés parce qu'il y a sans doute des cadavres de goret, voir plus. L'odeur est atroce pour éloigner les visiteurs curieux.



J’ai compris que les gens qu’on rencontre ne sont pas forcément nos amis J’ai compris que dans la vie, on n’a pas toujours ce qu’on veut. J’ai compris qu’on n’est rien sur terre, en une seconde, tout peut s’écrouler, rien n’est jamais acquis. J’ai compris que sans patience, courage, volonté, on n’arrive à rien. Et qu’il ne faut pas se fier à l’apparence, car j’ai compris que l’important c’est ce qu’il y a dans le coeur.


Normalement, sans vantardise aucun, ça devait lui taper dans le cornet. Il lui avait fait picoler une dose de cheval et vu le physique de la donzelle, elle serait dans le coltard un bon moment. Vaseuse et sans force. Déja que. Et l'avantage avec cette drogue, c'est que ça avait un effet d'anesthésiant. Du moins, c'est ce qu'on lui avait dit. Et JJ, en bon consommateur, allait tester directement.

C'était sans doute à l'heure H2 précisément, qu'il avait commencé son expérience. Une lame chauffée, avait été invité à couper l'intérieur de la cuisse de la Comtesse et d'y laisse planter la lame. Comme une poupée vaudou qu'il s'apprêtait à piquer. La belle dormait toujours.



Le Temps va te faire comprendre que rien n'est éternel et que beaucoup de personne que tu aimes aujourd'hui s'en iront un jour. Le Temps va te faire changer, il va tout faire pour que tu te perdes pour que tu ne saches plus exactement qui tu es. Le Temps va te faire grandir, il va peut-être faire de toi quelqu'un de diffèrent. Va bouleverser ta façon de penser, d'aimer et de rire. Le Temps va te laisser des cicatrices qui ne partiront jamais ; il va te faire pleurer. Des larmes de colère vont couler. Il va laisser un paquet d'amertume, de souvenirs et de déceptions.


Il lui essuya l'arrière du crâne qui saignait un peu, et déposa un baiser sur son front. H1 du drame. Elle était toujours endormie, la lame toujours en place, qu'il enfonça un peu plus., avant de chercher où planter le second. Vraiment, cette drogue anesthésiante était une trouvaille miraculeuse.

H0, il lui recolle une dose mais juste pour la maintenir dans un semi coltard parce qu'il a trop envie qu'elle ouvre les yeux sans pour autant, pouvoir trop bouger. Le plaisir ne sera que décupler.



DEBOUT !


Avant de commencer à chauffer une seconde lame.
Rainiers
"- Rai, on est à plus de 3 heures."


Il hocha à sa propre phrase.


Samsa était quoi déjà ? Surement bien plus qu'elle ne le laissait penser. Mais qu'est ce qu'il en avait à foutre, avec qui, Elle passait ses nuits ? Son taf était simple : gérer les domaines. Parce que putinasse, il n'était que intendant et nullement garde & tout autre titre. Intendant. Puis avec le temps, le gus avait prit affection pour la demoiselle & finalement, il avait prit goût à loucher sur elle. En tout bien tout honneur. L'idée même de pouvoir se reproduire, le rendait vomitif. La porte fut claquée, et le bonhomme passa prendre une simple épée

Il se démerdait un peu en combat mais, pas à en venir à aller chercher merdouille au premier clampin. Il était plus dans le "je m'en fou, passe ton chemin" que dans le rentre-dedans. La lice était en dernier recours, préférant largement lancer une ou deux mandales en taverne, pour se réconcilier autour d'une bonne chopine. Il lissa sa barbe, et lança la course poursuite.

Samsa en visu, il était un peu merdeux de l'avoir laissé filé. Mais des idées à la con, Elle en avait trois cents, alors pour trier le bon du mauvais, fallait se lever très tôt. Note à lui même ; apprendre à lui dire non. La favorite semblait remontée comme un taureau avant une corida. Il avait bien percuté que certaine personne était mieux à ses côtés qu'en adversaire. La Cerbère faisait partie des femmes qu'il se prenait sans doute en admiration. Ils n'avaient pourtant échangé que quelques mots, simples et efficaces. L'intendant s'était fait une idée &, la voir le matin au réveil, ne lui laissa aucun doute. Combien de fois, Malemort filait au levé du soleil alors que la favorite pionçait, l'doute était abstrait.

Il interpella la femme ;



- "Samsa.

M'est avis qu'on peut aller buter du timbré ensemble. J'connais pas votre rôle dans tout ça, et j'peux m'passer de détail. En revanche, si elle vous a gratté consignes -ce dont j'doute pas- j'vous colle aux bottes."



D'un signe de tête entendu, l'homme enclenche même un pas de course. Il n'était pas stupide, il savait bien qu'elle avait foncé tronche baissée dans la gueule du diable. JJ était une chose mythique relevant plus d'une idée, que de quelque chose de concret. Jamais elle n'en causait. Pire, elle le remballait dans ses 22.

Il suivait, le regard froncé & inquiet. Comme promis, il se cala à Cerbère. Un chien a du flaire, imaginez un peu, un chien à trois tête.
Alcimane_
On y est en plein dedans.

Le aïe et le double aïe.
Mais elle dort, et totalement même. Un sommeil profond presque réparateur et, pour parfaire le tout du paradoxe ; elle n'a jamais aussi bien sommeillé. D'une traite et sans souvenir. Le dernier qu'elle a en tête n'est autre que cette entrée triomphante en taverne. De courte durée où, elle s'est retrouvée face à lui quelques minutes. A peine le temps de lâcher un "bonjorn", qu'elle avait tourné de l'oeil.

Rapide et efficace.

"[...] d'aimer et de rire.[...]

L'avantage, c'est qu'elle ne sent rien du tout. Un état général qui semble la mettre KO pour son propre bien. L'esprit la conserve encore un peu. Si elle se mettait à reprendre conscience maintenant, il est certain qu'elle serait figée. Et sa première réaction serait de retirer la lame enfoncée. Mais non, elle est une victime parfaite pour quiconque. Pourtant, dieu sait qu'elle avait fait des efforts ; ne plus se trimbaler avec une bourse trop remplie, avoir au moins un garde en plus des jardiniers, elle avait même prit deux trois cours de lice. Le souci, c'est qu'elle ne pigeait pas réellement que les gens, l'a laissé gagner. Ménager son ego ? Ne pas l'abîmer ? Il y avait tellement d'argument pour qu'on la laisse gagner. Seule Juliane La Lionne lui avait tamponné la trogne.

[...]Le Temps va te laisser des cicatrices qui ne partiront jamais ; il va te faire pleurer.[...]


Mih ?

La, elle a envie de dormir. Le mal de crâne des familles. Celui qui vous prend aux tripes après une soirée largement trop arrosée. Le mal de ventre qui arrive en bon ami, celui qui vous dit d'aller vomir desuite pour tout évacuer. Le "DEBOUT " est fatal à son sommeil.
Les yeux se plissent, un couinement est lâché.


Màs que ?

La vue est brouillée mais elle perçoit bien le bin's qui se profile : aie ! Mais un aie intérieur parce que clairement, elle ne sent rien. Et juste cette sensation l'affole totalement Hyperventilation. Moment calme. Hyperventilation. Moment calme.

Elle est allongée sur le sol. Oui, le sol après vérification. Un sol en pierre et froid. Un peu plus loin, une cheminée où un homme est tourné. Lui bien sur. Sa jambe est douloureuse mais encore une fois, elle ne ressent absolument rien et c'est cela qui l'angoisse encore plus. Les bras sont tombants et, il lui faut une dose de bonne volonté pour se redresser presque dignement.


Je ne suis pas venue seule te. Bien sur que si. Les autres vont arriver et ça en sera finit de vos. Une bonne foy per tote. Parce qu'il n'y aura pas de procès màs bien une justice privée. Dit elle en bafouillant. Et je prendrai plaisir à prononcer la mort et vos la donner. Un excès de confiance, clairement.

Lorsqu'il se retourne. Elle frémit.
Tout lui revient en plein face comme si, ces deux années de pause, n'avaient jamais existé. L'idée principale est de faire passer le temps ; elle croit dur comme fer que Samsa va arriver, mais il faut lui laisser le temps. L'idée secondaire donc, est de récupérer la lame qui traverse sa chair puis la rendre au propriétaire. S'il venait à s'approcher de trop près, elle lui enverrait dans le gosier.

Faut il encore qu'elle arrive à reprendre le dessus.

_________________
Samsa
    "On m'a donné 24 heures
    Pour tout arranger,
    Pour tout réparer.
    Son regard a tout dit ;
    J'ai commencé à tomber
    Et le silence est devenu assourdissant."*


Le sentier au Nord, derrière l'église. Des lieues à avaler ; elle n'est pas arrivée, et si son cœur lui hurle de courir aussi vite qu'elle le peut pendant des heures s'il le faut, son esprit - et son cœur aussi - lui rappelle que cela ne lui est pas possible. La cheffe Treiscan est un modèle de puissance aux os lourds et solides, physiologiquement plus apte à rentrer dans le tas qu'à parcourir des lieues en courant d'un pas leste. Cause ou conséquence, elle en avait d'ailleurs le même état d'esprit. De fait, charger une ligne sur trois cents mètres à pleine vitesse pour exploser ce qui l'attend à l'arrivée, elle sait faire, elle peut faire, mais parcourir douze lieues, même en s'économisant, elle ne sait ni ne peut le faire. Toutes les pièces ont un revers. Le problème, c'est qu'aujourd'hui, elle n'a pas le luxe de ce revers, de l'accepter : elle doit réussir. Alors qu'elle entame son trajet, son prénom qu'on interpelle la surprend et elle se retourne subitement, prête à dégainer l'épée ou à envoyer une mandale. Tout va bien - si on peut dire -, c'est Rainiers.

-Rainiers pardi.

Je gage qu'on ne sera pas trop de deux. Putain, je vous jure que j'ai envie de lui éclater la trogne !
Elle parle d'Alcimane, même si la confusion avec JeanJack est tout à fait probable et cohérente aussi. Quelle idée à la CON ! Depuis combien de temps est-elle avec lui té ? Il a pu lui arriver tellement de choses... !

Ses derniers mots vacillent et s'étranglent. La perspective qu'il puisse être déjà trop tard la traverse et fait plus que la terroriser : elle l'anéantit, d'emblée. Les plus grandes forces sont aussi, bien souvent, les plus grandes faiblesses. Malgré tout, Cerbère tente de garder la tête hors de l'eau alors qu'elle avance à grandes enjambées, tentant de se raccrocher à son esprit rationnel, celui qu'ont les capitaines pour réagir lorsqu'ils se font submerger par l'ennemi et qu'ils doivent reprendre le contrôle. JeanJack avait demandé à Rouge de garder Alcimane pendant des jours dans de la flotte, il lui avait lacéré la joue - enfin, Rouge -, alors peut-être s'amuse-t-il avec elle comme un chat avec sa nourriture.
L'éclair se fait soudain dans la tête de Samsa et elle s'arrête brusquement, tendant le bras pour arrêter Rainiers du même temps et lui faire partager le motif de cette immobilité soudaine.


-Médecin. Thaïs ! Il faut aller la chercher !

S'ils arrivent à temps, il faudra quelqu'un capable de réparer les dégâts. Samsa refuse l'hypothèse d'une Alcimane qui s'éteint dans ses bras faute de soins rapides, et passer chercher Thaïs prendra moins de temps que d'amener Alcimane après. Il y a des lieues à parcourir, et qui sait ce qu'ils trouveront là-bas ? Si Samsa ne pouvait pas ramener Alcimane ? Si Rainiers ne le pouvait pas non plus ? S'ils n'y arrivaient pas assez vite ?

-Venez té ! enjoint-elle à Rainiers alors qu'elle part vivement en courant. La pièce a tourné de nouveau et la puissance sert des démarrages rapides.

Rainiers sait-il où Alcimane est partie ? Sait-il où habite Thaïs ? Aurait-il été prudent de l'envoyer tout seul devant ? Rien n'est moins sûr. C'est la dernière bataille d'une guerre qu'ils s'apprêtent à mener et il convient donc d'opérer des choix qui ne sont pas logiques sur l'instant mais stratégiques sur ceux à venir.

Les mètres sont avalés rapidement malgré l'équipement de Samsa car elle connaît le chemin et qu'il ne s'agit que d'un crochet à faire. Sachant qu'elle n'a pas à mettre l'épaule gauche en avant pour renverser à l'arrivée, elle a la sensation de voler. Sensation de courte durée quand son corps lui rappelle qu'il n'est pas fait pour tenir un tel rythme au-delà d'une certaine distance, et qu'elle doit le mâter à la force de sa volonté.

J'ai la tête qui tourne
Mais je n'ai pas le temps de m'asseoir ;
Je voulais simplement
Courir encore et encore.*


Le corps n'a toujours été pour Samsa qu'un serviteur de l'esprit, qui devait être capable d'être aussi fort que lui, de le suivre et de se relever même quand il n'avait plus de force. Le corps est faible et l'esprit est fort ; une conviction qui a, comme les émotions et la nature des corps, un double tranchant. Il n'y a pourtant pas de bons ou de mauvais choix, de bonnes ou de mauvaises natures ; il n'y a que des avantages et des inconvénients, et, parfois, il est simplement écrit desquels on disposera au cours de sa vie, sans en avoir vraiment le choix.
De temps en temps, elle s'assure que Rainiers suit mais lui ne semble pas avoir les mêmes problèmes qu'elle en ce qu'il s'agit de course. La porte de la médecin finit par être en vue mais Cerbère ne ralentit pas, au contraire, et finit presque par s'écraser contre le bois qu'elle tambourine du côté de ses poings gantelés de combat, sans reprendre son souffle.


-THAÏS ! THAÏS, OUVREZ CETTE PUTAIN DE PORTE PARDI ! PRENEZ VOS AFFAIRES, ALCIMANE A BESOIN D'AIDE ! THAÏS, PUTAIN DE BORDEL DE MERDE, OUVREZ CETTE PORTE OU J'DÉFONCE TOUT TÉ !

Dans cet état de colère - et de vulgarité, au passage -, elle en serait peut-être capable, mais les menaces sont vaines : si Thaïs ne répond pas, Samsa ne s'attardera pas. Il faut pourtant laisser à la pauvre médecin le temps de rejoindre la porte, à minima. Chaque seconde semble être à la cheffe Treiscan une minute entière, chaque coup de poing lui paraît dérisoire ; c'est pourquoi elle redouble de force et d'intensité. Sa voix, légèrement plus grave que la moyenne féminine, a en plus pour elle cette expérience de combattante et de capitaine qui est capable de faire porter des ordres nettement, sans s'égosiller. Sans doute épaulée dans la tâche par Rainiers, c'est probablement plus que le quartier qu'ils ont alerté mais, en l'instant, une seule personne compte alors même que la peur de Samsa, exprimée par l’agressivité, la fait se répandre en menaces et invectives contre cette même personne. Le comble serait que la maréchaussée débarque dans l'idée d'embarquer une Cerbère devenue audiblement soit folle, soit dangereuse, soit les deux. Il faut donc s'extraire de là avant que les hommes d'armes n'arrivent.

* = paroles traduites de Jem - 24

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Takoda
"L'ignorance est la paix de la vie."- Proverbe Indien


Journée classique pour la rouquine. Une de ces journées que rien ne vient heurter pour faire des vagues.
Elle s'est levée de bonne humeur, a pris son petit déjeuner avec Eleanor, l'a écouté raconter une merveilleuse histoire à propos de grenouille et de princesse, a souri à Samuel qui partait à l'atelier et s'en est allée au Castel Comtal.

Après quoi s'en sont suivis des mandats, des courriers, un inventaire du cheptel, une vérification des parchemins institutionnels, commerciaux, judiciaire, financier et communicatifs, un petit coup d'œil au bilan des mines...Bref, ce qui fait une journée de Baillie en somme.

Et après avoir usé d'encre avec largesse, une fois la journée bien entamée et même plus que bien entamée, elle était rentrée pour dîner. Eleanor avait raconté son après-midi et l'art de faire des bêtises au grand dame de Tiéfaine sa gouvernante, elle avait réclamé Samuel et une histoire de vers de terre pour dormir. Thaïs avait donc accédé à sa requête, constatant avec bienveillance que sa progéniture grandissait bien trop vite en caressant les cheveux blonds de la petite, endormie.

La porte de chêne s'était refermée sur l'enfant et un soupir avait franchi les lippes de D'Ambrois. Maleus...si seulement tu pouvais voir cela. Quelle fierté de constater qu'elle avait l'intelligence de son paternel. Le couloir avait été traversé sans hâte, et elle s'apprêtait à revêtir sa cape pour rejoindre l'homme de sa vie en taverne lorsque...

TOC, TOC, TOC.

Le museau se tourne vers la porte qui vient d'être heurtée violemment.

TOC, TOC, TOC.

Qui peut bien venir à cette heure et tambouriner de la sorte.

TOC, TOC, TOC.

Et cette voix qu'elle connaît bien! Samsa! Vite! La rousse se précipite et ouvre le montant de bois à la volée, se retrouvant face à un Cerbère essoufflé et visiblement en colère.


CHUUUUUUUT! Ne hurlez pas ainsi, il y a un enfant qui dort dans cette maison! Et vous allez réveillez tout le quartier! Entrez!

Alors qu'elle se décale pour que les arrivants pénètrent en sa maison, Thaïs, laisse tout de même un pli d'inquiétude barrer son front. Si Treiscan est là...c'est qu'il y a un souci, surtout vu comme elle vient de s'acharner sur sa porte. Rien de grave, j'espère...Alcimane ne semble pas être avec elle. A cette heure sa suzeraine devrait être avec Samsa et là, il y a un homme qu'elle ne connaît pas, et une bête visiblement agressive face à elle.

Qu'est ce qui se passe? Pourquoi êtes vous ici?

La voix n'est pas assurée. Dites-moi! Vite...
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--Jeanjak
Le réveil.

Elle cause mais il ignore. Pire, il sourit et lâche des bruits sonores soit pour pouffer, soit pour se racler gorge qui devient sèche. La seconde lame est ardente et prête à trouver logement dans la chair fraiche. Mais, il n'a pas décidé encore. La cuisse c'est check et ça devait commencer à picoter. Peut être attaquer l'épaule maintenant ou saccager le reste de gambette qui pouvait rester. L'autre fois, c'était la joue. Oh, pas spécialement de sa main, mais c'était bien lui derrière. A chaque fois d'ailleurs.

Il éructa donc une philosophie tout à fait personnelle.


Je vois qu'autour de moi les gens cherchent sans arrêt à créer des liens, les liens de l'amitié ou de l'amour. Et ces liens sont toujours source d'horribles complications comme devoir s'engager, partager, être contraint d'accompagner des gens au marché. Si quelqu'un devenait aussi proche de moi, il verrait qui je suis vraiment et je ne peux pas prendre ce risque. Alors il est temps de remettre mon masque.

Il s'agenouilla devant elle, la lame menaçante mais, il ne fit rien encore. Il se contenta d'enfoncer un peu plus la première. Celle dans l'intérieur de la cuisse. Le geste l'excita et, son pouce passa sur la balafre de la joue, de la jeune femme. Doux souvenir qui lui arrache un sourire carnassier.

Moi je crois que tu es venue seule. Parce que ça te ronge depuis deux ans.

Il n'en était pas sur, mais il aurait pu mettre une petite pièce sur ce pari. Un garde ou un complice serait déjà intervenu. Bien sur que si. Chétive comme un poussin, gaulée comme un bras de gueille, personne de censé n'aurait laissé une Comtesse trainailler seule. Alors, quoi ? Avait elle était assez bête pour se jeter dans la gueule du loup ? Faut croire.

Il sourit encore. Malsain l'homme.


Alcy ma bien aimée, tu as longtemps été mon rêve et aujourd'hui notre avenir brille comme le soleil sur la rosé du matin. Je fais le vœux devant toi... J, c'est pas une licorne que t'épouse.*

Et s'il tentait de planter entre deux côtes ?
Hm, et tenter le genou ?
Ou le pied ? C'est chiant ça. Dessous le pied même ! Pire.
Le poignet ? Compliqué de rédiger du parchemin après. Pas mal.
Ou lui agrandir la balafre de la joue ?

Il avait une petite préférence pour les côtes. C'était horriblement douloureux et puis ultra discret. Ou un autre coup sur l'arrière du crâne ?

Il plante la lame chaude. Une lueur démoniaque dans l'oeil. Désolé poupée, le temps presse.


Même pas désolé. Ils sont où tes amis hein ?



[* Dexter]
Entendu avec JD Alcy, elle décidera avec un lancé de dé pour la blessure, qu'elle jouera dans son post ;)
Samsa
    "Emmène-moi revoir une dernière fois
    Ces endroits qui faisaient taire le vacarme de mes idées noires,
    Les sommets qui jouent les mâchoires
    Et ta cage thoracique se resserre
    Quand tu les regardes de haut en bas.
    Emmène-moi revoir juste pour un soir
    Le vert fluo des rizières
    Qui triomphèrent de ma colère
    Et consolèrent mon désespoir ."
    (Fauve - 4 000 îles)


-OUVREZ PUTAIN DE BORDEL DE TROU A C... ! Thaïs pardi !

Elle a ouvert, enfin aux yeux de Samsa, mais elle ne semble pas vraiment paniquée. A peine inquiète, elle rabroue même Cerbère sur le bruit qu'elle fait, ouvre la porte pour les inviter à entrer. Bien sûr, et pourquoi pas prendre le thé, aussi ? Devant cette absence de panique et cette tranquillité affichée, Cerbère passe Animal, plus enragée encore qu'il y a quelques minutes, et ce n'est plus contre la porte qu'elle déchaîne sa colère mais contre Thaïs.

-"Chut" ?! "CHUT" ?! Non mais je RÊVE PARDI ! Et puis quoi, vous allez nous faire un petit thé pardi ? J'AI UNE PUTAIN DE GUEULE A PRENDRE UN THÉ ?! BOUGEZ-VOUS, PRENEZ VOTRE TROUSSE, VOS AFFAIRES, VOS... FIOLES LA, J'EN SAIS RIEN ! Ou bien restez-là, avec votre petit thé dans le silence, mais moi j'ai pas de temps à perdre. CAPICHE ?!

En parlant, elle frappe le bois de la porte ouverte, elle cogne la pierre des murs. Hors d'elle, ses veines ressortent et son visage rubicond a presque viré au violet ; son cœur ne sait plus comment faire pour gérer cet afflux d'émotion et s'emballe de façon irrégulière. Samsa ne s'entend par conséquent même plus vraiment hurler et a oublié l'existence du monde autour d'elle, la maison, la ville, car, avec cet emballement irrégulier, c'est comme si il n'y avait pas assez de sang dans son corps pour acheminer tout ce dont elle a besoin à travers cette démonstration de colère hors normes. Elle n'a plus rien de posé, de calme, de rationnel, c'est presque comme si elle n'était déjà plus vraiment elle-même ; Alcimane est en danger.

-Alors ouvrez bien vos esgourdes parce que je ne le redirai pas deux fois : je compte jusqu'à trois, après on part chercher Alcimane avec ou sans vous té. Un. Deux. Trois.

L'effort pour compter de véritables secondes a été surhumain venant de Samsa, à peine le temps pour Thaïs d'attraper quelque chose, d'enfourner deux-trois choses utiles dans une sacoche et de fermer la porte. Cerbère, à l'issue de ces trois secondes, sera réellement partie sans se retourner. La patience est un luxe qu'Alcimane ne doit pas avoir en ce moment, alors si elle ne l'a pas, Samsa ne l'a pas non plus. Sur la route, souvent au petit trot, la réponse à la question "qu'est-ce qu'il se passe" aura été donnée, qu'importe que ce fut par Rainiers ou par elle. L'explication d'un sombre sadique courant après Alcimane, qu'elle l'avait retrouvé et s'était mise en tête de le venger toute seule, la lettre aussi - sans que jamais ne soit abordé l'affection que les deux femmes se portaient.

Les lieues semblent longues à Samsa, mentalement mais aussi physiquement. Pourquoi n'a-t-elle pas sauté sur Guerroyant, même à cru ? Elle aurait été bien plus vite mais elle a agi par impulsion, par réflexe. Imbécile. Elle commence à s'en vouloir et cette culpabilité la pousse dans ses retranchements physiques. C'est là où la force de l'esprit fait la différence. Ils ont quitté depuis un moment maintenant la ville de Limoges et la nuit est noire. Ils ne distinguent même plus les torches des remparts de la ville et la lune est devenue leur seule alliée pour y voir à plus d'un mètre. Même les étoiles semblent avoir disparu. C'est presque littéralement à l'aveugle qu'ils avancent.
Soudain, phare dans la nuit, une lueur lointaine se dessine. Cerbère ralentit l'allure et se courbe un peu en avançant à pas prudents. La lumière bouge : c'est une torche. En continuant d'approcher, ils peuvent bientôt distinguer la silhouette d'un homme qui répète un manège incessant : il se lève puis s’accroupit, se relève et s'accroupit de nouveau un peu plus loin. Samsa ignore qu'il est en train de poser des pièges à loup, plus destinés à des chevilles humaines que canines. Avant d'être à portée de la lumière, elle tire un peu la manche de Rainiers pour amorcer un mouvement pour qu'ils quittent le sentier et se cachent derrière des buissons.


-Je doute qu'il soit en train de cueillir des pâquerettes pardi. Un homme de main, vous pensez ? La baraque dont parlait Alcimane ne doit plus être loin. On pourrait se le faire à deux. Et le healer - aka Thaïs - reste derrière, toujours ! Thaïs, vous montez la garde ? Faites le loup si vous devez nous avertir.
Rainiers, chacun d'un côté. Je prends par là, vous, par là té.


En tenaille. Chacun sa place et chacun son rôle. Dans cette nuit noire et silencieuse, chaque mouvement semble être assourdissant mais être repérée, ce n'est pas vraiment ce qui inquiète Samsa. Ce qui l'inquiète vraiment par ce silence, c'est qu'elle n'entend pour l'instant pas un cri ; est-il déjà trop tard pour Alcimane ? Si elle savait que la nuit serait bientôt déchirée de plus d'un cri, ça ne l'aurait pourtant pas rassurée plus.
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Rainiers
- " Rai"

En réponse à la demande de Thais. Vrai qu'ils ont épistolé ensemble bon nombre de fois mais que jamais, il n'avait vu la bailli. Clermont comme il aimait l'appeler. La situation n'était pas aux présentations, mais, il était certain qu'en annonçant son nom, la jeune femme percuterait du souci.

Le type laisse causer les donzelles. Il est assez discret comme bonhomme. Discret et surtout très calme comparé à Cerbère qui va crever par manque d'oxygénation. Manquerait plus qu'elle tourne de l'oeil. Pour le moment, il laisse gérer parce qu'il a bien compris dans sa cabèche, que le lien Alcy/Samsa est assez lourd de sens. Demandez lui quoi, il répondra qu'il n'en sait rien, et d'aller s'occuper de son propre cul. La nuit est profonde, surement une simple interprétation de l'angoisse que peuvent ressentir les zozios, un chouille étranglés par la possible suite de la soirée.

Signe de stop. Il stop. Acquiesce et plisse les yeux pour voir l'étendu du machin droit devant. Des pièges ; ils étaient tombés où le type ? Il avait pas signé pour ça. Ah si en fait. Son corps pour Elle.


"- Clermont. M'est avis que vous ferriez mieux d'pas sortir un lorgnon trop proche du merdier. On va avoir besoin d'vous après. La Cerbère a raison, n'allons pas niquer toutes nos munitions dans la gueule du Loup.

La voix est posée. Grave.
Il attrape le bras de Samsa avant qu'elle ne file. Un chucho assez léger pour qu'elle ne soit la seule à entendre. Entre couille, ils se comprennent. Fierté, amour tout ça.


- "Arrêtez de paniquer. Si vous flippez par peur qu'il lui arrive un truc, j'vais me retrouver comme un pécore pour leur niquer les dents. On sait tous les deux qu'Elle est solide. Vous, mieux qu'moi.

S'il faut, j'vous colle une torgnolle pour vous faire reprendre consistance. C'est la bas qu'il faut dératiser. Alors, on y va, ensemble."


Il le ferra.
Mais pour le moment, il se tire du côté indiqué après avoir jeté un clin d'oeil complice à Thais.

Des pièges à loup. Sérieux ?

L'homme sautille comme une gazelle pour se jeter derrière un buisson. Effectivement, il ne pourra que constater un long chemin parsemés de pièges. Et dire qu'au début, il avait été recruté pour compter les rosiers & qu'il avait trouvé son compte. Finalement, il n'était pas si con que ça, et avait bien percuté qu'Elle savait bien mieux compter que lui. Il s'était donc orienté dans la botanique et puis finalement ; l'attache et tout ce que peut entrainer une admiration. Il avait finit comme garde-fou.

Les yeux se plissent pour tenter de voir la Cerbère mais que dalle. Personne n'y voit que dalle sauf peut être un Royalo. Ils voient tout ces bêtes là. Lui, il voit que dalle. Il approche derrière un autre buisson avant de foutre le pied dans un piège. Clap ça se referme et il tombe.


-"Oh putain ! Crie pas, crie pas ! Hmmmmmmmmm !"

Etouffer un cri n'est pas donné à tous, notez l'effort. Le type reste par terre et relève le nez pour s'assurer que personne n'est pu entendre et tente maintenant, d'ouvrir le piège. T'ain, il allait devoir se couper la guibole, comme dans les futurs films d'horreur ?
Takoda
Si Thaïs n'avait pas été aussi surprise par la reprise de voix de Samsa, et qu'elle n'avait pas été en train de sursauter...elle aurait haussé le ton, renvoyer paître n'importe qui et claqué sa porte. Mais...heureusement, elle était trop occupée à sursauter et à aviser Rai. Leur correspondance était régulière mais enfin, elle mettait un nom sur un visage. L'intendant d'Alcy et Sam...Attendez, la connexion neuronale venait de se faire rapide comme un coup de foudre. Il y avait bien un souci... D'Ambrois reconcentre son attention sur Samsa...Prendre sa trousse, ses fioles...Prendre sa trousse, ses fioles!

Pour ceux qui n'ont jamais vu d'écureuil, c'est pourtant ce à quoi ressemble Clermont à ce moment là... un petit animal, au pelage roux et aux déplacements rapides qui collecte et enfoui ses provisions, oui bon en ce cas précis, c'est plus des onguents, et des herbes que des provisions, mais dans l'idée, on y est. Et quand Samsa arrive à trois. Thaïs est au garde à vous avec son paquetage! Droite comme un i, avec le nez levé.


Si j'ai oublié quelque chose...ce sera votre faute Samsa! Bon et vous foutez quoi? Vous prenez le thé ou on y va?

Manière polie de lui dire que la façon de parler lui plaisait moyennement et que bon... pas la peine de s'énerver, on rattraperait sur le chemin, le temps perdu. Logique de Thaïs en somme. Bon et les lieues qui suivent, elle ferme son clapet, estimant qu'elle en a assez dit et qu'il ne vaut mieux pas attiser la colère de Samsa. Et puis, on ne va pas se mentir tout les trois ils pressent le pas, tant que les jambes de la rouquine lui font mal. Alors quand enfin ils s'arrêtent, elle pousse un soupir discret... A son tour, elle scrute la nuit, elle aperçoit la silhouette, les émeraudes se plissent. Il pose... des pièges! Fichtre.
Et voilà qu'on lui laisse faire la garde... ils la prennent pour une incapable ou quoi? Oui bon d'accord, ça fait une éternité qu'elle n'a pas fait cela. Et oui elle est le médecin...


Ouais, ouais...je hurle à la lune si je vois quoi que ce soit d'anormal. Saisi!

Un petit regard à Rai, elle opine, promis, elle sera sage, et elle ne bougera pas de là. Il faudra réparer sans doute. Et un sourire vient en réponse à son clin d'œil. Elle se terre derrière les buissons et voit l'un puis l'autre disparaître. Rien de plus. Un bruit ...La rousse ne sait pas si elle a vraiment entendu...Est-ce un piège? Autre chose? Bordel...un regard à droite, un autre à gauche, ce calme... Y avait-il quelque chose de plus angoissant que cela? Bruit de branche de nouveau, elle sursaute et tourne la tête pour scruter de nouveau les environs.
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Alcimane_
La pause thé se termine d'un côté, que le calme se perd de l'autre. Samsa à bout, Rai très calme, Thais entre les deux.

Elle est en train d'admirer cette cheminée en face d'elle. Les yeux sont littéralement bloqués sur les flammes. Elle prend enfin conscience de l'idée stupide de se rendre ici. Même avec l'envie profonde de le faire cramer vivant, vraiment, débouler en chevalier désarmée pourra être noté dans la case "idée stupide". Le sourire est le meilleur moyen de faire face et c'est uniquement pour ça, qu'elle ne parlera plus maintenant. Elle avait déja eu à faire à lui, plusieurs fois. Chaque rencontre avait marqué un drame plus ou moins lourd, mais la constance avait été ; son silence. Avec Rouge, Alcy s'était enfermée dans un silence aussi lourd que douloureux. 3 foutus jour dans un foutu baquet avec du foutu sel. Et pourtant, Rouge travaillait maintenant avec elle. Pendant que JJ s'amuse à rappeler cette cicatrice sur sa joue, elle tente de bouger la main pour retirer la première lame. Avec un peu de chance, elle lui enfoncerait dans le gosier sans crier gare. Trop lente.

C'est planté.
C'est planté alors même que la première lame est restée dans la cuisse.
L'effet anesthésiant -et non kiss-cool- de la drogue, semble se dissiper puisqu'elle arrive désormais à bouger.

La lame chaude est entre deux côtes sous la poitrine. Menue. Les yeux se referment et une larme finit par couler. La pièce est relativement petite et simple. Une simple cheminée droit devant, la porte de sortie juste à côté. Cette dernière est même entre-ouverte. Elle ne voit pas le dehors, ni même la présence de complice. Surement dehors. D'ailleurs, combien de temps qu'elle est avec lui ?

Ni une ni deux, par un sombre sursaut de courage et de bêtise, elle retire, net, la lame qui vient juste d'entrer dans sa peau, pour la planter vers JJ. Aucune idée d'où. Une chose est sure, c'est qu'il recule et se tient le visage.
Sa chemise est tâchée et la Dehuit semble obnubilée par la tâche qui abîme son tissu ! On se protège l'esprit comme on peut. Qu'importe l'importance de la plaie, son gilet avant tout.

Rampant doucement, elle en oublie presque la lame dans sa cuisse. Presque parce que l'effet de la drogue semble véritablement partir et que maintenant, la douleur se pointe. Elle rampe donc à la force des bras. Comme si les jambes ne répondaient plus. Sous le choc encore, elle pousse la porte pour entamer une fuite avertie dans le couloir. Pas de complice. En tout cas, elle sera facile à pister vu la trace de sang qui la suit. Vaseuse, elle se permet une petite pause réparatrice, jetant des coups d'oeils derrière elle. Cette fois ci, elle se tente un quatre patte bancal avant de s'appuyer sur le mur pour se mettre debout. Le corps n'est pas prêt, ni même l'esprit.

Inspiration, expiration. Un pas après l'autre.
Encore 10 pas et elle franchira la porte. Elle n'en fera que 3.
Elle s'active mais retombe lourdement plus loin alors que, son oeil est attiré par son bourreau qui la traque. Le palpitant reprend avant qu'elle ne lâche un nerveux :


Et merde.

Un regain de force, pour combien de temps ? Elle mouline du poignet pour se défendre. Autant dire que c'est assez pathétique comme technique de défense, mais, elle vise. Et pas n'importe quoi : le service trois pièces. Ultra sensible d'après les connaisseuses. Vraiment, Ju serait d'une utilité non négligeable maintenant. Et Samsa bien sur. Oh grand désespoir de ne pas avoir un centième de cette force sauvage en elle.

Elle reçoit un coup au visage, sans doute pour la calmer. Avant de se faire chausser en plein dans le ventre, histoire de re-calmer si le premier coup n'avait pas été convainquant. Mais non, elle ne lâche pas, et entame sa botte secrète ; les doigts dans les yeux. Mais cette fois, ce n'est pas un jeu pour emmerder un voisin en taverne. C'est enfoncé avec rage et même avec un cri pour s'auto-encourager. Le bourreau n'aura qu'une solution pour l'assommer véritablement et, c'est un magistral coup de tête qui la sèche.

Dans la rude bataille, elle en aura perdu son collier. Celui que Samsa lui a offert pour son Noël . Il restera dans le couloir pendant qu'elle se fera porter dans une autre pièce. Alors quoi ? Sortir par une fenêtre plutôt ? Hmm. Les migraines ne sont pas prêtes de cesser, puisque quand elle ouvre les yeux, il s'apprête à l'attacher. Certainement pas !


Si je dois mourir ce ser, ça sera avec toi.

C'est une vraie boucherie le truc. Lui, semble avoir le visage lacéré. Cette nouvelle arrache un sourire vengeur sur les lèvres d'Alcy. Joue pour joue mon cher JJ. La chemise de ce dernier, est arrachée parce qu'elle aura tiré dessus, il aura sans doute une dent en moins, et maintenant quoi ? Et bien maintenant, elle frappe avec ses petits poings. Mais pour une touche contre lui, elle en reçoit le double. Il finit par lâcher prise et la laisse dans un recoin, claque la porte pour mieux revenir.

C'est le moment de reprendre des forces. Allongée au sol sur le dos, elle couine et crache vulgairement. La jambe est totalement ouverte et la plaie aux côtes lui arrache des petits cris, qu'elle tente de camoufler. Sonnée par les coups reçus, elle bascule sur le flan.

Fenêtre Alcy, fenêtre !
Trop d'effort.
Elle roule et rampe de nouveau vers cette foutue fenêtre. Un vrai calvaire puisqu'elle ne l'atteint pas du tout. Mais réussira à la casser, dans un lourd bruit de verre.




Avancée avec l'accord de JD JeanJack.

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Samsa
    "Maintenant je vois le feu
    Dans la montagne,
    Je vois le feu
    Brûlant les arbres,
    Et je vois le feu
    Dissimuler les âmes.
    Je vois le feu
    Du sang dans l'air ;
    Et j'espère que tu te souviens de moi."*



Elle aura regardé Rainiers quelques instants alors qu'il lui murmure de se calmer. Il l'ignore, mais il a la bonne attitude : rester calme, ne pas lui dire de se calmer - surtout pas ! Cette technique a-t-elle jamais fonctionné sur quelqu'un, d'ailleurs ? - et la rassurer en la remettant dans le droit chemin. Rationnelle. Sois rationnelle, Cerbère. Un hochement de tête après, la Combattante s'est faufilée pour rejoindre sa place. A aucun moment, elle ne voit les pièges au sol, focalisée sur la position de la torche adverse. Elle est Chien de Combat qui ne perd pas sa cible de vue.
Dans le silence de la nuit, le claquement du piège qui attrape Rainiers sonnerait presque comme une détonation, et Samsa dénote le mouvement vif de la torche qui change de trajectoire. L'homme va bouger dans la direction du bruit, et donc de Rainiers ; il faut l'en empêcher. Samsa se penche pour ramasser un caillou mais le cuir des gantelets de combat rencontre autre chose, des dents métalliques, longues et pointues.


-Putain, qu'est-ce que...

Presque sous le nez de Cerbère, la structure destructrice du piège à loup se dévoile, à peine camouflée par un peu d'herbe. C'est un miracle que Samsa n'ait pas perdu la main dans son entreprise de diversion. En furetant brièvement à droite et à gauche, elle s'aperçoit qu'il y en a un peu partout. Mais combien ? Et jusqu'à où ? Prudente, elle se rapproche aussi vite qu'elle le peut de la torche. Soudain, des cris. Du tumulte. Immédiatement, Samsa se redresse, Chien aux aguets, tournant instinctivement son attention vers la nouvelle source de bruits. L'homme aura eu la même idée et la voilà découverte alors qu'il braque la torche dans sa direction.

-HÉ, VOUS !
-... Merde.


Pourvu que le cri du garde n'ait pas été entendu de la bicoque, avec le boucan qu'ils y font. Rien n'est moins sûr, pourtant. Il faut considérer que l'alerte a été donnée, alors, foutue pour foutue, il faut agir. Rainiers a probablement pris le piège, même si Cerbère ne l'a pas entendu crier - un effort si héroïque et rendu si vain ! A moins qu'il ne soit tombé dans les pommes directement. Si la bicoque a entendu le garde, il faut y foncer, sauf que Samsa se trouve elle-même dans un champ de pièges et qu'il y a le soldat Rainiers a secourir. Seule Thaïs, restée derrière, semble être la clé. Quand on disait qu'il fallait toujours quelqu'un qui garde les arrières !

-THAÏS, FILEZ CHERCHER ALCY PARDI ! FAITES GAFFE AUX PIÈGES !

Presque aussitôt, le garde semble chercher d'où va sortir Thaïs, probablement dans le but de l'intercepter. Samsa, elle, n'attend pas plus : elle charge. En moins de quelques secondes, elle a laissé l'angoisse que Rainiers avait contenu reprendre le dessus, elle a imaginé tout ce qu'Alcimane venait de vivre ces dernières heures, ce qu'elle vivait encore. Ce qu'elle ne vivait peut-être plus, aussi. Elle a senti cette peur se muer subitement, de nouveau, en une colère sans fond ni limite, et elle a su alors qu'elle pourrait bien s'empaler dans sa charge que ça ne l'arrêterait pas. La colère est un formidable carburant et, en l'instant, qu'importe qu'il soit aussi le plus formidable des corrosifs pour moteur.
Le cry de Samsa, bien connu, tonne dans la nuit : "Conquérante !" Elle le crie pour elle, mais aussi pour Alcimane, comme un appel qui se veut rassurant. "Je suis là." Pour Rainiers, également, pour lui inspirer un peu de cette détermination sans bornes que la Combattante a. "Haut les cœurs ! Taïaut !" Dans sa charge, muée par cette rage, elle ne se rendra même pas compte avoir marché sur des dents de piège qui auront traversé sa semelle pour s'enfoncer dans la chair d'un de ses pieds : aussi vite entrées, aussi vite sorties. Épaule gauche en avant, elle s'attend à heurter l'homme avec violence comme elle sait si bien le faire, mais il l'a vue venir. Il l'encaisse et la dévie d'un bras alors que sa torche vient la heurter au visage. Le contact est bref mais très douloureux - et ça s'entend. Désorientée, Cerbère titube, finit par se faire trébucher elle-même après quelques pas et chute lourdement.

La nuit est noire et la lumière de la torche un peu plus loin semble n'être là que pour la perdre encore plus. Par un réflexe de combattante, elle dégaine le couteau à sa ceinture et l'agite devant elle presque à l'aveugle. Elle ne sait plus où est l'homme, elle ne sait même plus où elle est, elle ne sait plus non plus ce qu'elle voit. Elle ne sait plus rien que le danger dans lequel elle est, qui menace de s'abattre sur elle à tout instant et qu'elle tente de repousser par anticipation.


* = Ed Sheeran - I see fire

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Takoda
Toujours de derrière les buissons, la rouquine voit la torche se diriger vers le premier son qui ressemblait à un claquement quand soudain, un grand bruit de bris de verre se fait entendre, le feu mouvant semble reprendre la route vers ce dernier et rencontre l'image du Cerbère qui se met à hurler! Merde! C'est la seule pensée qui fuse dans sa tête tandis qu'elle entend la voix de Samsa:

-THAÏS, FILEZ CHERCHER ALCY PARDI ! FAITES GAFFE AUX PIÈGES !

C'était donc ça le fameux clap: des pièges! Des foutus pièges! Une boule d'angoisse se loge alors dans le ventre de Thaïs. La petite silhouette de l'Ambrois se déplie pourtant de derrière les fourrés, les jambes s'activant soudain pour rejoindre la maison à la hâte. La nuit noire en faisant une ombre qui se découpe face à elle dangereusement, il n'y a pas de temps à perdre, surtout au vue de ce verre brisé. Alcimane, dans quoi avez-vous été vous fourrer?

Le slalom commence alors pour atteindre sa suzeraine. Difficile parcours pour sauvegarder ses chevilles. Evitez les pièges, elle en a de bonnes la brune...Purée, mais où est Rai? Lui, n'a pas dû réussir à conserver ses jambes intactes. Vite, pressons nous! Filant entre la ligne de mâchoires en ferraille, les yeux rivés sur le sol pour essayer de percevoir où se dessinent vaguement les endroits dangereux par leurs ombres, sa concentration se faisant extrême. Elle y parvient bon gré, mal gré et avec bien plus de peine qu'elle ne le voudrait à rejoindre l'avant de la bâtisse. Cette traversée lui a paru une éternité, elle relève enfin les yeux et aperçoit Samsa qui titube...une hésitation, l'aider? La combattante la tuera si elle ne va pas aider Alcimane et en même temps le garde peut à tout moment se retourner pour la charger ou même s'en prendre à Treiscan. Choix cornélien!

Mais contre toute attente, elle voit le couteau que dégaine Samsa, et se décide à toute vitesse, regagnant l'ombre projetée par la cahute, elle ouvre la porte à la volée.
Une large pièce avec un cheminée, où est-elle? Les yeux cherchent indices. Et c'est là qu'ils tombent sur la trainée de sang... Beaucoup de sang. Celui de Korydwen ne fait qu'un tour, elle hurle, non plutôt elle gronde:


ALCYYYYYYYYYY!

Pas le temps de réfléchir, elle se précipite vers le sang, suivant la trace jusqu'à tomber sur le collier qu'elle connaît bien dans le couloir, écoutant les sons qui s'échappent de l'intérieur, du dehors et se mélange sous ses tempes qui battent douloureusement à présent sous l'effet de l'adrénaline, de l'angoisse et de l'horreur. De nouveau:

ALCYYYYYYYYYY!

Répondez, qu'au moins, je vous trouve...
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