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[RP]Seule sur le sol, les Jho dans l'eau

Andrea_
Aaaah les bains publics, cette merveilleuse invention. Ce luxe tombé du ciel tant que personne n'a compris qu'il y a plus de vies -et de morts- dans un baquet que sur une barbe. Alors imaginez un barbu dans un baquet, ahah!
J'aime l'eau, tant que je vois ET que je touche le fond. Autant vous dire que lorsque j'ai compris qu'il y avait dans la même ville MON cul et des bains publics, j'ai sauté sur l'occasion. Des sources chaudes, luxe ultime, j'allais passer un bon moment. D'autant meilleur qu'en passant la porte du bâtiment qui les abritait, il n'y avait personne. Pas un chat, pas un rat. Est-ce que j'allais me payer le luxe de me baigner nue dans un endroit où n'importe qui pouvait entrer? Oui.
Parce que je suis une rebelle ouais, et aussi parce que... Oui, bon, j'ai oublié de prendre une chainse et tout le monde sait que depuis que j'abrite un Alzo junior, je ne m'embarrasse pas d'une couche supplémentaire sous ma robe, comprenez bien que j'ai laaaargement assez de son habitat naturel pour sembler énorme et que si je peux paraitre moins grosse que je ne le suis déjà, c'est tout bénef'.

Dans la salle attenante elle avait viré ses bottes, quitté sa robe et remonté son chignon. Puis elle s'était regardée, longtemps, de face d'abord, avant de fermer les yeux, puis de dos, en évitant soigneusement le profil. Y a pas à chier, elle était encore bien canon pour son âge. De dos, oui, mais bien canon quand même. Le temps de prendre un drap posé -pas celui du dessus nonnnn, tout le monde le touche mais personne ne le prend-, -ni celui du dessous parce que ça ferait tom...- TOUT en dessous de la pile donc, laissant les autres en tas désordonné dont les extrémités trempaient déjà dans une flaque d'eau croupie pleine de... d'eau de pieds sales.
Enroulée dans son drap, sourire au bec, elle posait la main sur la poignée, derrière cette porte ? Une flaque bouillante et peu profonde.
Et c'est tout.

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*Phrase de "Larme fatale" J. Doré, E. De Pretto, Merci pour la bannière, vraiment.
Jhoannes
C'est pas tout.

Derrière cette porte, il y avait effectivement une flaque d'eau dans un baquet, à température idéale, et un homme. Un blond, qui recalait, avec un bête sourire, son crâne contre le drap en boule qui lui servait de repose-nuque de fortune. Un blond qui avait décidé de s'éviter la besogne de remplir lui-même son cuveau. La flemme. Trop d'allers, trop de retours. Les bains publics, c'est bien pratique. C'était dimanche. La gosse jouait avec d'autres gosses. C'était la tranquillité. La solitude béate dans les vapeurs moites d'un instant de vie plongé dans l'eau chaude. Des rires étouffés lui parvenaient aux tympans, des exclamations lointaines, venus des autres salles où d'autres gens s'offraient une petite baignade dominicale. Et c'était encore plus le pied, parce que lui, il était seul dans cette pièce. Tout nu dans son bain. Nature. Peinard. Aucun compte à rendre sur l'apparition de bulles suspectes à la surface de l'eau.

On est bien.
Sur la petite table à côté ?
Un verre.
L'amie du verre : la bouteille.
Et des petites poires enrobées de caramel, sagement alignées, prêtes à être gobées.

C'est pas qu'il touchait l'harmonie du doigt, non, il était sur le point de lui en mettre deux.
Et puis la porte s'ouvre.
Et puis il tire cette tronche. Cette tronche qui veut dire clairement que son rêve était trop beau.

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Andrea_
Tu le connais le petit sourire qu'ont les gens que rien n'atteint? Tu sais, c'est un petit rictus entre le "oh mon dieu ce que je vais me mettre" et le "ohlaaaaaaa que la vie est douceeeeeee". Bin on en est là quand on tire la porte. On en est là quand on s'offre un petit tour sur soi même pour passer la lourde en moonwalk, et on s'en tape le coquillage avec une botte en semelle d'animaux morts parce que... Parce qu'on est seule. Alors on peut.
Dans ma tête un petit air sympatoche, dans mes pieds des petites fourmis, dans mon coeur des petits bam-bam. Deux pas en arrière, demi tour on ferme la porte, on relève le museau et...

Oh.

Et bin je peux vous dire que là tout de suite j'aimerais pas être mon coeur, parce que quand je vois à quelle vitesse le sang s'est soudainement filé rendez vous au niveau de mes orteils, va falloir pomper pour que ça continue de tourner.


    - Ah, Johannes!


Qu'on pourrait tout aussi bien traduire par "Ah, Johannes!". Petit mouvement pour s'assurer qu'on s'est bien enroulé dans le drap, là voilà c'est bien, et le chignon? Oui ça va aussi. Et le.. Rha pourquoi ça me gratte au niveau de la narine droite? Hm.
Coup d'oeil vers la po... Pas de porte, pas d'issue de secours? Ce bâtiment n'est PAS aux normes je m'insurge !
Ah si, pardon elle est derrière, mais je ne peux décemment pas partir sans qu'il comprenne que je veux partir. Est-ce que je veux partir en plus? NAN. NAn pas du tout, moi je veux juste remonter le temps. C'est que nos relations sont un peu... étranges.

Sourire.
Inspiration.
Et marche avant.
Marche avant.
Déa?


    - Ah, Johannes!


Ah. D'accord, il y a eu une sorte de petit bug mais ça va aller. Allez, on reprend.
Sourire. Inspiration. Marche avant.
AH non pas EN... Voilà, marche avant.

Mon objectif est simple Johannes, tes poires enrobées de caramel, c'est mon objectif, mon point de chute, parce que tu te doutes bien que JAMAIS j'irais dans ton baquet.

Sssssssscccccccccrrrrrrrrrrrrrrrtcccccchhh

Stupeurs. Tremblements.
Parce qu'on sait tous les deux que c'est mon drap, qui vient de se déchirer, pris dans la porte.

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*Phrase de "Larme fatale" J. Doré, E. De Pretto, Merci pour la bannière, vraiment.
Jhoannes
Entre le Paradis et l'Enfer, il n'y a qu'une Andréa.
— Jhoannes, quelques heures après les faits.


Ses sourcils sont froncés, presque courroucés. Ses yeux, exorbités. Aucun de ses muscles faciaux ne bouge. Jhoannes est donc : médusé. Oui, médusé. Au point qu'il aurait préféré se cogner tout un rencard avec la Gorgone, plutôt que d'être là. Est-ce qu'Andréa a des serpents dans les cheveux ? Une petite couleuvre adoptée qu'on aurait jamais remarquée. Oh tiens, les cheveux. C'est ça, qu'il devrait regarder. Rien de bizarre, à regarder les cheveux de ses amies. Même de gens qu'on connaît pas d'ailleurs, personne s'offusque jamais pour une petite oeillade baladée sur la touffe (du haut). Mais non. Non. Il voit tout. Andréa à poil, en pied. Perspective pleine face. Bonjour madame.

Le barbu n'a toujours pas changé de tronche. Le temps s'est figé autour de son visage. Il regarde sa pote comme si elle venait de commettre une grande trahison. Pourtant c'est lui, qui trahit. Toutes ses courbes. Ses secrets d'épilation. Tout. Chaque putain de détail s'imprime dans sa rétine, la brûle, et fait remonter l'information vers son cerveau en ligne de feu. Mon cortex ? Oui il vient d'être raccordé à la fibre, et c'est extrêmement douloureux. La persistance rétinienne ? Je sais pas ce que c'est mais je la redoute déjà. J'espère qu'elle ne persiste pas trop longtemps, parce que quelques secondes de plus et je me liquéfie dans mon bain. Bon courage pour enterrer les restes.

Quelque chose. Faut faire quelque chose. N'importe quoi mais un truc, qu'elle se couvre bordel, on peut pas rester là comme ça, surtout que je soupçonne que le couac de la trame temporelle n'a eu lieu que dans cette pièce, et que le reste du monde est toujours en train de faire sa petite vie tranquille. Si je ne fais rien, on va sortir de là dans vingt ans. Hazel sera mariée. Astana sera reremariée. J'aurai les cheveux gris. Andréa aura la touffe du bas gr- Oh bordel, arrête de poser tes yeux là. Bouge. Un truc, que ça s'arrête. Et c'est à lui de le faire, ce truc, puisqu'Andréa fait présentement face à deux options impossibles : aller vers lui (NON), et filer cul nul dehors (non).

Soudain, il inspire. Il a trouvé. Son bras se tend vers l'arrière pour attraper le drap en boule calé sous sa nuque, et dans un geste théâtral et absolument pas réfléchi, il le balance vers la brune. Même dans un rêve pas trop beau, le drap aurait dû voler dans les airs dans un arc de cercle parfait, et atterrir pile entre les bras de sa destinataire. Là non. La force lâche ses doigts déjà bien niqués juste à l'instant où il allait donner la poussée finale. On dirait qu'une grosse fleur en tissu blanc éclot dans le vide, entre eux, fleurit, s'épanouit, et puis fâne d'un coup, dans une retombée incroyablement minable. Les lois de la physique ne sont qu'une bande de connasses. Voilà. PLOUF.

Un nouveau regard. Pardon.

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Andrea_
Aucun serpent dans les cheveux. Pas de petite couleuvre adoptée. Mais oui, c'est ça que tu devrais regarder Johannes, mes cheveux. Si on part d'une principe qu'un poil est un cheveux peut-on dire qu'il lorgne ma touffe capillaire? J'avais envie de lui secouer la rétine en gueulant "nan Joh', NAN, me lâche pas, fais pas ça, me regarde pas la touf..." , sauf que j'aurais changé la fin hein.

C'est à dire que j'aurais pu avoir n'importe quel réflexe, comme par exemple celui un peu con de fléchir légèrement les jambes et tenter de barrer ma poitrine d'un bras pendant que l'autre, mollement, aurait agi vers le sud, doigts écartés essayant vainement de cacher ma petite marguerite d'hiver -oui, d'hiver, elle a sa petite fourrure-. Mais en fait j'ai pris l'autre option, celle qui consiste à faire comme si rien ne s'était passé. Comme si ce drap étaot encore autour de moi, comme si je n'avais pas ce courant d'air dans la raie, les tétons en flexion et l'estomac dans les talons.
Ouais, vraiment, regarde moi Joh, tu vois un problème toi? Nan, mais nan j'vois pas de quoi tu parles. Par contre je t'en supplie, cesses de me regarder le..la... les cheveux. C'est génant, c'est très génant.

Moi aussi je le sens qui s'arrête. Je le sens qui pèse lourd sur mon corps, j'aimerais partir -mais non-, avancer vers Lui -mais non!-, j'aimerais mourir aussi, ou me volatiliser. Je crois même que j'aimerais que LUI meurt, ça serait triste, oui, mais je pourrais aller m'habiller. OH, on ne juge pas, je panique un peu, et je ne suis pas cohérente quand je panique.
Et si les yeux de Blondin sont brûlés, les miens restent chastes, droits vers l'objectif. Les poires au caramel. Oh si dans un premier temps j'avais simplement une grosse envie de les manger, maintenant je me concentre dessus uniquement pour oublier que j'existe. Je suis littéralement, accrochée à cette vision comme une poire à son caramel, qu'on se le dise.
C'est d'ailleurs à cause de ça que j'ai pas vu la fleur dégueulasse s'élancer, sinon je me serais concentrée, j'aurais encouragé Blondin du regard, j'aurais sorti les pompoms et mes yeux auraient gueulé "un J, un O, un H, un" -on a compris-. Mais quand j'ai aperçu du coin de l'oeil la fleur éclore j'ai compris que Blondin manquait cruellement d'encouragement. Ou de volonté. Ou de force, je ne sais pas trop je me tâte encore. Mais maintenant que je vois ce drap agoniser dans le bain -oui, ça n'a pas volé plus loin, c'est ça d'avoir des doigts en carton- je comprends que ces poires m'auront tout pris. Plus aucun espoir de me couvrir. Sinon ma dignité, mais là encore, ça pèche.

T'as déjà essayé de te baisser, complètement à poils alors que t'as déjà pas ENVIE d'ÊTRE A POILS. Nan parce que quand c'est pour allumer quelqu'un, là - LA- y a pas de soucis hein, le regard, le déhanché, les lèvres -celles que tu veux, c'est pas le moment de demander des détails je panique je t'ai dit -, TOUT, je te fais un truc de malade pour ramasser ce drap. MAIS LA. LA. J'ai envie de pleurer ma mère. Et ma grand mère. Et tout mon arbre généalogique, et je peux vous dire qu'avec le profil que je me tape, je suis à deux doigts de le faire, la maternité ça vous donne de ces crises de larmes parfois. Et puis peut être que si je pleurais il regarderait mes yeux et pas ma... OUIN.
Oh je pourrais l'ignorer ce drap, je pourrais vraiment l'ignorer. Me coller un sourire sur la gueule, faire comme s'il n'avait pas essayé de me cacher, avancer l'air de rien vers ces satanées poires, en prendre non pas une, mais deux, JUSTE pour le faire chier, et descendre dans la cuve, pied en pointe pour qu'il voit que non, j'ai pas le pied plat, puis enchainer sur le second et enfin me poser là, tranquille pépouze', juste face à lui avant d'enchaîner par un


    - "Humm, qu'est ce qu'elle est bonne"


Sur un ton tellement osé que tu ne sauras jamais si je parle de la poire, de la température de l'eau, de la situation ou de ce que tu as entre les jambes.
Ouai, je pourrais. Je pourrais aussi sauver ce drap de la noyade, tant bien que mal, en le faisant rouler sur le bord, jusqu'à le choper entre deux bouts de doigts et hum, m'excuser presque d'être là.
Mais en fait, je vais choisir la première option.
Tu trouves pas qu'elle est bonne, cette option?

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*Phrase de "Larme fatale" J. Doré, E. De Pretto, Merci pour la bannière, vraiment.
Jhoannes
Recroquevillé à l'extrême opposé du baquet, alors que toutes les particules de son dos sont en train de négocier avec la cloison en chêne pour voir s'il ne serait pas possible de se fondre à l'intérieur dudit baquet, devenir un être humain en forme de parchemin, sans dimension, une forme plane plaquée contre le bois à cause de l'humidité et du malaise — il l'admire. Pas qu'il vénère la femme en cet instant, ni leur amitié, ni ses épaules, ni sa touffe, mais sa bravoure sans-gêne. Pas qu'il ignore qu'elle est le résultat d'un caractère où la fierté le dispute à… très peu de choses en somme, mais quel courage tout de même. Ce sang-froid.

Il en oublierait presque qu'il prend un bain à oualpé avec la pote qu'il évite depuis quelques temps, oui, elle, sa meilleure amie, celle aux côtés de qui il s'est réveillé un lendemain de murge, le carafon en chaussette, pas franchement plus vêtu, et elle non plus. Et depuis ? Depuis rien. L'enquête n'avait mené à aucune conclusion probante sur la question. La Question même, celle avec un cul en majuscule. La Question terrifiante : a-t-on baisé ? Après quelques jours de malaise, de rancœur (contre lui-même), de méditation en posture du Loup Concentré pour faire péter le bouchon de sa mémoire, et remonter les souvenirs qui puent dans la bonde de son esprit conscient, Blondin avait pris une décision. Une décision intime, personnelle, franche et muette. Qui disait que non, cette nuit-là, comme toutes les autres avant, personne n'avait baisé personne. C'était plus simple. Plus logique. Et bien moins lourd sur la conscience. Depuis, et jusqu'à ce moment de drame émotionnel, il avait très bien vécu avec son souvenir quantique, ascendant auto-persuasion.

Là, il voulait fuir. Pour changer. C'était comme de prendre un bain de vomi — par la bouche de la face noire de son âme, pouah, celle qui aurait pu se taper Andréa sur un malentendu à base de racines de mandragore et de picole. Et l'autre qui en rajoute derrière. Hum, ce qu'elle est bonne ? Sérieusement ? Andréa ? Non ? Est-ce que c'est possible, une fois dans ta vie, de pas sortir la pire réplique, au pire instant ? Parce qu'il va bien falloir que je réponde quelque chose à mon tour maintenant. T'imagines le silence sinon ? Ce silence là nous aspirerait dans son vortex. En plus tu bouffes mes poires… Non. Chut. N'allons pas par là.

Dirigeons-nous plutôt vers le chemin élégant des discussions du dimanche. Celles qu'on tient dans un bain, entre gens de bonnes maisons. Tout ça.


- « Tu… tu viens souvent ici ? »

Si tu dis oui, je résilie ma carte d'abonnement.
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Andrea_
Je vous dois des explications, c'est à dire qu'il n'y a qu'à vous que je peux les sortir alors prenez place, mettez-vous à l'aise, prenez de quoi manger, remplissez-vous la goule, écoutez-moi, et s'il vous plait, par pitié, ne me coupez pas, c'est assez difficile comme ça.
Moi aussi je me suis posée la question. LA fameuse "est-ce qu'on avait baisé, Blondin et moi, cette nuit là ? ". Je vous calme tout de suite : je n'ai pas la réponse. Les possibilités sont infinies. J'ai d'un côté très envie de penser que oui, oui, bien sûr qu'on a baisé, quelle autre situation aurait fait qu'on se réveille à poils dans le même plumard? Et d'un autre côté si on avait vraiment baisé, est-ce qu'on s'en serait pas souvenu? En même temps on ne se souvient de rien, alors peut être qu'on l'a fait sans se souvenir, ou qu'on l'a pas fait en oubliant, ou peut être qu'on a oublié de le faire, ou qu'on l'a fait en espérant qu'on n'oublierait pas mais qu'on a quand même oublié, parce qu'on avait oublié qu'on devait pas oublié et que.
Bref, vous vous demandez comment je fais pour me draper dans cette bravoure sans gêne? Bravoure sans gêne terriblement transparente parce que c'est inutile de vous refaire la scène je suis à poils -et sans plume-. Bin c'est ma carapace. Y en a qui disent que mettre un mouchoir sur un problème ne l'a jamais fait disparaitre, mais peut-être qu'en sautant à pieds joints sur le problème, en tapant des pieds dessus, en insistant bien avec les talons comme si on voulait éteindre un mégot, peut être que si le sol est un peu meuble -je parle du fait que le sol serait un peu mou et en aucun cas du fait que le sol serait une commode ou une armoire-, peut-être disais-je, que si le sol est un peu meuble, qu'il pleut, que le soleil est au zénith et que dans trois heures quinze précisément, la lune serait en quart décroissant gauche un dix sept, en Automne, et bien peut-être que le problème disparaitrait.
Je vois bien que vous êtes sceptique, mais qui peut se vanter d'avoir essayé? Personne? PERSONNE, alors c'est une possibilité à ne pas négliger. Alors je mets mon petit mouchoir sur le problème, et je tasse.

Sourire au blond cendré. Bonjour vous -oui je sais que je l'ai déjà dit, pensé et tout le bazar mais je fais comme je peux hein, vous maîtrisez l'astronomie aussi bien que la bravoure sans gêne? Prenez ma place, aaaaah la y a plus personne heiiiin ! Chié.
Pardon je termine ma petite -ta petite- poire. Je ne ferais aucun commentaire sur la poire, parce que sinon je serai capable de faire une comparaison sexuelle et avec les deux miennes qui sont à fleur d'eau ça serait mal choisi. Les bras s'étendent sur le rebord du bois que l'index droit vient gratouiller. Alors alors, de quoi va-t-on parler maintenant? De la pluie, du beau temps?


- " Tu... tu viens souvent ici ? "

Au temps pour moi, nous nous dirigeons vers une discussion bien merdique, de style repas de famille organisé parce que c'est la coutume mais où personne ne veut venir. Voilà, j'ai l'impression que Jho' est dans la peau du tonton vieux garçon raciste et moi la petite amie de sa nièce, génance. La main vient vérifier que les cheveux ne trempent pas trop dans l'eau alors qu'elle s'éclaircit la voix.

- "Je... Non. Non non. C'est à dire que je passais et qu'il n'y avait personne alors... Mais... Enfin y avait quelqu'un."

Bien joué. On applaudit tous pour cette perspicacité.
La jambe se tend un peu dans le but d'échapper à une crampe, oh c'est marrant y a comme des petites marches. Et si ça n'était pas une marche qu'elle touche du bout des orteils et bien ... Ça ne peut être qu'une marche.


- "On n's'est pas vu depuis un moment, j'ai l'impression que"
Merde. Que ça fait quoi? Une éternité? Que c'était hier? RHA! Bon bah je laisse la phrase en suspens et je reprends une poire

- "Ches poires chont délichieuses, ch'est vrai que t'as touchours aimé les poires Choan...nes"

Et merde -bis.
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*Phrase de "Larme fatale" J. Doré, E. De Pretto, Merci pour la bannière, vraiment.
Jhoannes
Jhoannes a vu la bouche d'Andréa remuer mais il n'a pas été en mesure d'écouter les sons qui en sortaient. On s'est pas vus depuis non, ceci n'est pas une marche, ceci est ma cuisse. Et juste à côté, c'est encore ma cuisse, par contre à trois secondes de route à cheval pédestre, c'est plus ma cuisse. Blondin n'a aucune envie qu'elle remonte son peton vers le pot aux roses. Le pot à la rose. Printemps sous l'eau chaude, hiver dans la barbe, dans la pièce des vapeurs. L'autre qui se met à bouffer toutes ses poires.

C'est gênant un corps, quand ça peut trahir beaucoup de choses du présent, et parfois ça porte des encoches du passé. Une douzaine de tailles en creux, qu'il a encore plus à cœur de dissimuler que le reste. Blondin dans l'eau, se laisse couler davantage. Sa position est maintenant raccord avec la situation : inconfortable. Andréa occupe l'espace, elle fait un peu l'étoile dans le baquet, et puis le silence elle l'étrangle en alignant des mots, des mots, encore des mots, toujours des mots. De quoi ça parle ? De poires ? Est-ce qu'il aime les poires ?

Sérieusement ?, qu'il songe. On en est rendus là à cause d'une suspicion de coït 19 ? C'est tellement si pire (sic) d'essayer de sauver la mise comme ça. Franchement, autant qu'on prenne une décision. Soit on l'a fait, soit on l'a pas fait. Ou on le fait, là, au moins c'est réglé et on sait, ramène-toi donc à califourchons et top départ, à couillons rabattus, toi ta part molle moi ma part dure, on fait un truc propre, net, et puis bisous salut à la prochaine. Est-ce qu'on aurait plus de mal à se regarder dans les billes que là ?

Oui ? Possiblement. Mais au moins on saurait pourquoi, et moi je préfère encore mettre en action une franche idée de merde que me coltiner une traversée dans la vase du doute. Mais comme c'est, en effet, une franche idée de merde, et que le barbu est un être foncièrement optimiste entre quatorze et quinze heures de l'après-midi, il croit à une autre issue. Légèrement, il remue le cabochon. Oui oui, je t'ai bien écoutée. Est-ce que j'ai toujours aimé les poires ? Bien sûr. Les poires, c'est ma passion. J'ai un truc avec les fruits d'automne.


- « Hum hum. Les poires j'adore. En tartelettes aussi. Je t'ai déjà filé ma recette de poires à l'hypocras ? »

Une tue-rie.
Help.

_________________
Andrea_
Est-ce que je remarque que mon pied caresse sa cuisse? Non.
Et là? Non plus.
Et là? Non non, toujours pas. Ne vous inquiétez pas, quand je m'en rendrais compte, je vous le dirais.

L'eau est chaude, du genre très chaude, presqu'autant que cette marche -non, toujours pas!-. Alors j'y vais gaiement, parce que je dois vous avouer que c'est une petite technique comme une autre : pour ne pas montrer le malaise à l'extérieur, je me concentre sur un truc à l'intérieur. Alors vous voyez, je pourrais tout aussi bien me tripoter une mèche de cheveux, me mordre une lèvre ou autre, MAIS, je me contente de caresser cette marche - NON TOUJOURS PAS !-.
Et puis ça permet d'annihiler le fait que nous sommes tous les deux nus dans un baquet, parce que la dernière fois qu'on a été nu quelque part il s'est -peut être- passé quelque chose de dramatique.
Hochement de tête, de haut en bas, oui les poires à l'hyprocras, puis hochement de tête de gauche à droite, non, non en fait tu m'as jamais filé la recette, et c'est vrai que soudainement cette recette manque à ma vie, un peu comme une porte de sortie tu vois, un peu comme des vêtements, un peu comme... Tu vois le concept?


- "Non. Non tu ne me l'as jamais filé, m'enfin j'imagine qu'il suffit de mettre des poires dans de l'hypocras, du coup je pense qu'on va devoir trouver autre chose pour discuter."

Pardon.
Nan mais mea culpa, je suis désolée, c'est pas du tout ce que je voulais dire mais on y est, ça y est, je viens de capter en remontant mon pied sur la marche que le gros orteil s'est planté dans un nombril -pitié dis moi que c'est ton nombril sinon je vomis-.
Peut-on aller plus loin dans l'ouverture des mirettes? Peut-on aller ENCORE plus loin dans le malaise?
Oui, parce que j'aime aller au bout des choses.

Rapprochement stratégique, ne me demandez pas pourquoi, j'en sais rien, le dos se détache du bois et le corps se propulse en avant, envoyant par la même une onde de choc version tsunami dans la goule Johannessienne, et ouais mec, c'est ce qu'on gagne à tenter de s'enfoncer dans l'eau hein-. Bref, le corps s'avance, et avant qu'il ne touche celui de Johannes, vient se poser juste à côté de Lui. Vois le bon côté Blondin, j'ai retiré mon pied, et maintenant c'est ma cuisse contre la tienne, une seconde, deux tout au plus, le temps que je m'écarte d'un centimètre. Le bras s'étend derrière la nuque de Blondin et la main libre se pose sur sa joue, allez pépère, regarde moi.


- " Je crois qu'il faut qu'on parle. Sérieusement."

De quoi?
MAIS BERDOL j'en sais foutre rien, moi j'voulais juste que mon gros didi se retire de son nombril et...
Mandragore Shit.

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*Phrase de "Larme fatale" J. Doré, E. De Pretto, Merci pour la bannière, vraiment.
Jhoannes
Les poires, il faut les pocher Andréa. Tu loupes un détail important de la recette. Sinon, ça fait pas des chocapic, non, mais des poires à l'hyprocras avec une chair dure, et c'est ce qu'on veut éviter. Comme là maintenant, par exemple, on préférerait se pocher dans son bain. S'ébouillanter, même, ça ferait un chouette prétexte pour se barrer d'ici. Parce que là je sais pas ce que t'es en train de foutre mais… Bordel mon nombril, je suis chatouilleux du nombril.

Vaguelette dans les narines. Kof kof kof.
Mais qu'est-ce qu'elle branle ? Sérieux ?


- « Qu'est-ce… »

Le barbu pointe le regard le plus désolé de la terre vers sa pote. Qu'est-ce qu'elle fout ? Oui. Pourquoi tu m'touches ? Pourquoi on s'touche ? Depuis quand on s'touche ? C'était pas assez la gêne, tu veux empiler d'autres couches de malaise encore pour qu'on finisse par étouffer tous les deux dans les bains publics de Limoges comme des amants pourris ? Pourquoi ? Tu pouvais pas rester dans ton espace de baquet ? J'ai la tronche de Daniel Swayze ? Patrick S… Merde.

Faut qu'on parle en plus ? Encore !?


- « Non mais je t'entendais d'où tu étais hein… »

Halluciné, il agite le museau vers la droite. La gauche. En haut. Pas en bas. Oh et puis si, en bas, tant qu'à faire. Parce que forcément quelqu'un est planqué dans la pièce et va surgir en criant « Surprise ! Haha, c'est la journée des drôles de farces ! », et au stade du canular, ça semble pas déconnant que cette personne soit planquée dans le baquet. Comment ? Il sait pas, les gens sont inventifs parfois.

Pendant la manœuvre, son menton trace un arc de cercle en miroir du visage d'Andréa. Non, pas besoin de la regarder elle, il a bien conscience qu'elle est là. Vu qu'elle est là, là tout contre. Là tiens, y a même une… une loche d'Andréa qui flotte sous son aisselle à lui. C'est compliqué, pour un gars qui a déjà des problèmes à construire une intimité. C'est un peu trop intime ta bouée à mon port.

Vers la bouteille, il louche en urgence.
Longue longue, longue rasade. Longue.

Et puis inspire. Expire.
Droit debout, il se lève.


- « Hum. J'suis propre maintenant. »

Y a quelques gouttes d'eau qui pleuvent sur le front de la brune. Désolé, t'es juste sous la gouttière. Si tu m'avais écouté, on aurait eu le temps de la pocher comme les poires, ça aurait été moins gênant.
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Andrea_
Ah hum.
Blondin est donc venu accompagné. Enfin je savais qu'il était accompagné c'est pas le problème, mais je pensais pas que son ami se mettrait au garde à vous ou garde à vue, là tout de suite je ne sais plus trop. Quelle est la prochaine étape? On déroule le tapis rouge?
Et bin oui. Il se déroule ce tapis, la langue vient ramasser quelques goutelettes échouées sur le bord d'une lèvre, désolée c'est que mes mains étaient en rattrapage de bouées pour les recentrer. Toi par contre, t'es bien cent...
Présentation. Droit dans les... yeux. Bonjour, Andréa, Andréa Soldat de Blondin, Soldat de Blondin Andréa.
Okay.
Liquéfaction. Heureusement que je réfléchis très vite, pas toujours très bien, certes, mais très bvite. Le corps n'hésite qu'une seconde avant de se lever. Le plus difficile contrairement à ce qu'on pourrait croire n'est pas de lever cet énorme fessard, mais bien de décoller les yeux de ces centimètres de barbac', je peux vous dire qu'après ça, c'est plus Toulouse, la capitale de la saucisse -hum-. Les mains se posent sur l'épaule de Blondin, fermement.


- "Johannes."

Johannes, s'il te plait. Oublies un instant qu'on est tous les deux, face à face, complètement à poils. Je sais que c'est quand même ce qui prédomine là tout de suite mais je t'assure que ce n'est qu'un détail. Je sais aussi que tu as un gros détail qui trahie quand même sérieusement ta gêne, mais si tu prenais la peine de baisser les yeux, tu verrais que de mon côté c'est pareil. Je pourrais invoquer le froid, mais on sait tous les deux que quand la cime des montagnes est pointu, ça ne signifie pas uniquement que la montagne est jeune.
Allez, pense à autre chose, regarde moi. Non, enfin si. Pas trop quand même. C'est que... C'est pas ce que tu crois, oui je respire un peu fort mais... Chut, cesse de réfléchir, faut qu'on parle on a dit.


- "On sait tous les deux que t'es pas propre, là."

Là, regarde ce que je pointe. De l'in.. De l'INDEX put'ain! C'est le pain de savon, cette chose longue, dure et , oui pardon, j'ai dévié du regard, mais on a dit que tu suivais l'index. Là, le pain de savon donc. Il est sec. Tu ne l'as pas utilisé. Oui j'ai été traqueur de menteurs dans une ancienne vie. Pas cuisto, traqueur, sinon j'aurais poché les poires, j'te jure que je les aurais poch... Oui, non, je préfère ne pas jurer. Donc le savon.
Allez, je suis sympa, je te l'attrape, et je te l'écrase sur le torse, là, juste.. plus haut que...


- " Pardon."

Pardon Joh, mais faut que j'en ai le coeur net. Parait que le corps se souvient. Comment on fait du vélo, comment on met les enfants au monde, comment on digère le cassoulet royal de tante Monique, alors...
Alors je vérifie aut'chose. Si j'ai pas été cuisto dans une autre vie. Un baiser, juste un. Une paire de lèvres qui s'écrase contre une autre, un pain de savon pris entre deux miches, un sandwich à la lavande, histoire que ce baiser sente un peu meilleur que ce qu'il en a l'air.

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*Phrase de "Larme fatale" J. Doré, E. De Pretto, Merci pour la bannière, vraiment.
Jhoannes
Gros blanc.

Et puis c'est tellement facile, là. C'est l'un donné à l'autre. Y a plus qu'à. Lui n'est pas peut-être pas poché, mais Andréa a l'air tout de même cuite. Qu'est-ce qui reste d'obstacles ? Peau de barrière. La moins efficace de toute, la preuve, ses trois doigts gauches dérapent contre une hanche et se rattrapent de justesse en s'enfonçant dans chair d'une cuisse. Baiser rendu. C'est toujours blanc. Le soldat décide d'aller jouer les éclaireurs dans les fourrés, parce que lui, il a envie d'aller faire la guerre. Il ne pense pas plus loin. La guerre dans le brouillard chaud. C'est blanc d'oubli. Un départ de galoche serrée. Sauf que quand on roule une pelle parfois on creuse sa tombe. Soudain, c'est plus blanc pareil. C'est un blanc qui se met à tirer sur le blond. Quelques reflets de rien du tout, mais qui lui serrent le cœur, avec des doigts fins de souvenir. C'est un blanc qui sent le thym, la neige et l'acier. Blanc Astana, plus percutant que les rouges des corps excités.

De l'étreinte, il veut s'arracher, comme un souffle repris, et trébuche.

Non.
Car la danoise est un haut rempart, qui encore aujourd'hui ceint Blondin.
Et aussi à cause de la savonnette qu'il a carrée dans le fion. Dans l'idée, il a rien contre les sandwichs, mais il passe son tour pour jouer le rôle de la tranche de pastrami au milieu.

Il trébuche et glisse.

Un autre blanc encore, quand l'arrière de son crâne rebondit contre le bord du baquet.
CHBOUM.

Sous la vague scélérate de douleur, il sent un léger rire lui agiter les côtes. Vers Andréa remonte ensuite beau sourire. Oui, on peut rire les bonheurs perdus, au lieu de les pleurer.

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Andrea_
Il ne voit que du blanc, elle n'en sait rien. Elle voit des couleurs Elle. Des milliers de couleurs, des petites bulles qui prennent nuance au soleil de ses tifs et qui viennent se poser juste là, sur le bout de la langue qu'il fait valser de la sienne. Des milliers de petites bulles qui s'éclatent sur les papilles et les font frétiller, c'est la main qui s'agrippe à sa nuque, c'est celle qui lâche le pain de savon pour transformer un oeuf à la coque en oeuf à la paume. Et si l'image est si nette en cet instant, c'est que ce geste n'est pas si anodin que ça.
Elle sent le soldat qui veut aller au front, elle sent la guerrière Blanche qui l'en empêche, elle n'est pas seule d'ailleurs, dans un camp, comme dans l'autre il y a des fantômes. Qui bouffent les bulles, qui les recrachent pour les transformer en un milliard de rien.
Rien. Pas de souvenirs. Aucun, et c'est ça qui la frappe : elle n'a jamais été cuisto. ni lavandière c'est un fait, sinon le pain de savon, elle l'aurait frotté, bien plus ardemment que le vaillant soldat envoyé à la lisière des tranchées inondées.
Je vais le reprendre mon souffle, j'y suis presque, un petit tour et puis s'en... Ah, ok tu commences, c'est parfait, c'est bien, y en fallait un, ça pouvait pas continuer comme ça nan?
Blondin?
Nan mais...
La main tente de le rattraper, comme elle peut, ça ressemble un peu à quelqu'un à qui on a confié une patate chaude, de la patate chaude Jojoh n'a que la chaleur, soyons bien d'accord.
Blondin?
NAN MAIS REVI... Ah tu tombes?


- " Putain Quignon! Ça va? "

Et si le corps est penché en équilibre incertain -la faute à la gravité-, que la main est posée sur l'épaule de Blondin, l'acier, lui est fixé sur son regard, est-ce qu'il...
Il rit.
Il rit, et je vous jure que j'ai jamais entendu un rire aussi libérateur. Oui, oui, on peut rire les bonheurs perdus au lieu de les pleurer. On peut choisir de s'apitoyer sur des souvenirs perdus, ou on peut avancer avec. On peut avancer avec, et sans. Sans savoir.
Un soubresaut avant qu'elle aussi, ne se mette à rire, de ces rires contagieux, qui allègent, de ces rires qui soulagent.
Et puis elle revient finalement s'asseoir, face à lui, le temps que le rire se calme et se termine par un


- "Aaaaaaaaaaaaaaaaaaah"

Qui vient mourir alors qu'elle le regarde. Lui, l'ami. Le meilleur ami. Le Béèfèf. Le roc.
Puis de tendre un pied entre leurs visages, juste devant le nez de Blondin


- " T'as encore le savon?'"

Nan parce que si t'es assis d'sus, ça va être une autre paire de manches.
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*Phrase de "Larme fatale" J. Doré, E. De Pretto, Merci pour la bannière, vraiment.
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