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[RP] Université : les cours alternatifs du jeudiii

Jhoannes
C'est le grand jour soir. Pour l'occasion, l'amphithéâtre a été sommairement récuré, aéré — autant que faire se peut avec les systèmes de ventilation en vigueur pour l'époque, et même, embaumé. Sur les bancs, quelques pochons en jute, bourrés de lavande sèche et odorante, ont été disposés ça et là. S'ils étonnent les étudiants au premier abord, ces derniers réaliseront vite à quel point cet ajout est nécessaire. Mais c'est pas tout ! Oh non. À leur disposition ont également été semés des petits pains d'argile et des bols remplis de flotte. Au fond de la salle, une large toile de lin a été tendue et clouée aux murs.

Des petits placards ont fait leur apparition dans toute l'université et les tavernes de Limoges :


Citation:
L'ART COUILLISTE

Professeur invitée : Minah

Salle de l'amphithéâtre. Jeudi 27 Janvier. Vingt heures tapantes.


Lorsque l'heure a sonné et qu'il estime que la salle est suffisamment remplie (personne n'aura l'idée folle d'en fermer les portes de toute façon), le recteur claque un petit sourire vers Minah et prend la parole. Enfin essaie de couvrir le petit grondement de foule avec sa voix. Heureusement qu'elle porte un peu.

- « BONSOIR. »

Oups. Non, un peu too much.

- « Bonsoir. Ravi de voir des rangées de bouilles pour ce cours qui inaugure la seconde session des cours alternatifs du jeudi. Et pour ouvrir le bal, c'est Minah qui a, l'extrême, gentillesse, de s'y coller. Ce soir elle est ici pour vous présenter un mouvement artistique neuf, tout droit sorti de l'œuf, dont j'ai moi-même pu lire le manifeste au cours de l'année dernière, et qui m'a réellement laissé pantois. Je vous fais confiance pour suivre le cours avec attention, et honnêtement ça serait dommage de pas être attentif à celui-ci. Pour que tout se déroule correctement, merci de garder en tête vos potentielles questions et de les poser uniquement à la fin du cours. Je rappelle que les seuls projectiles autorisés sont les boulettes de papier portant des messages de douceur et de bienveillance. Pour celles et ceux qui voudraient se fritter, y a la lice. Merci encore, et bon cours ! »

Le barbu recule, et d'un petit signe de trogne, engage Minah à prendre la parole. Trogne qu'il planquera en partie, jusqu'aux narines du moins, sous son écharpe, quand elle aura le dos tourné. Oui parce que lui, sur l'estrade, il est en première ligne, et vache ça fouette.
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Minah
"Puuuuuuutain comment j’ai fini prof, moi ?"

Pire réforme de l’éducation nationale. Ever.

Plantée sur l’estrade, N’a-qu’une-patte cligna des mirettes en contemplant les élèves. SES élèves. Lesquels, en contrebas, reculaient leurs bancs de plusieurs rangs en constatant l’efficacité très relative des pochons de lavande face aux miasmes minahesques. C’était comme coincer une chips en travers de la porte dans l’espoir d’arrêter un coup de bélier. À ce rythme, les dernières rangées ne tarderaient pas à atteindre les portes, voire le couloir derrière. Il faudrait brailler fort pour se faire entendre dans le fond, en particulier pour les étudiants qui auraient la bonne idée de se barricader derrière les fenêtres fermées et de brûler de la sauge en récitant les psaumes de Christos à l’envers avant d’organiser un suicide collectif pour le salut de leurs narines à jamais dévoyées, mais Minah ne se faisait aucun souci pour ça. Ses capacités de nuisance sonore égalaient presque celles de sa nuisance olfactive.

Elle adressa un petit sourire édenté à l’adresse de Jhoannes et se gratta la caboche, faisant danser un Philémon-le-grand-duc-sans-trou-dedans tout à fait mort sur son crâne, prise d’un élan de timidité qui ne lui était pas commun. En tant que Sainte Patronne des Bestioles Crevées, elle avait l’habitude de prêcher en public, pas qu’il vienne l’écouter de son plein gré. Sans avoir été menacé d’une arme et jeté de force dans le temple à roulettes. L’absence de cailloux et de fruits pourris était déstabilisante, aussi.


Haheum. Euh. B'soir.

Inspiration.
Expiration.


REPENTEZ-V… Oups. Pas l’bon discours.

Elle fit semblant de réarranger des fiches imaginaires.

Tout. Est. COUILLE !

Attrapant une des boules d’argile, – ronde, molle et dodue – la manchote la leva avec emphase, telle l’orbe sacrée du mouvement couilliste, pour la montrer à tous.

La couille est la forme picturale par excellence. Malléable à l’infini. Apprenez à déconstruire la forme. Apprenez à vouâââââr la couille cachée en toute chôôôôôse ! Regardez tout autour de vous. L’arrondi d’vot’ crâne ? Une couille ! Vot’ mâchoire ? Une couille un peu allongée. Vos narines, l’arrête de vot’ pif ? Deux p’tites couilles collées d’part et d’aut’ d’une couille qu’on a étirée. Une ligne ? Un poil de couille. Un angle droit ? Une couille qu’on a écrabouillée. Avec la couille, on peut TOUT dessiner, peindre, sculpter. DÉMONSTRATION !

Et plarf, la boule d’argile sur la table.
La maîtresse ès art couilliste se tourna vers la grande toile de lin qui ornait le fond de la salle et attrapa un pinceau trempé dans l’encre. En quelques traits experts, le manifeste de l’art couilliste prenait vie.



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Modo au Challenge RP !
Sadella

    Des trucs fous, Della en aura vu quelques uns dans sa courte vie. Mais visiblement elle n'était pas encore arrivée au bout de la liste, ce qu'elle trouvait vachement satisfaisant. Ce soir, Minah donnait un cours. Et si elle ne comprit pas que l'on n'eut pas idée de placer une estrade à l'extérieur pour sauver les narines de tout le monde, elle était prête à affronter ce désagrément pour le simple plaisir de pouvoir cocher la case "avoir assisté à un cours sur la Couille" des choses à faire dans sa vie. Alors certes, avant que ça ne soit programmé, elle ignorait que la case existait, mais tout de même...Curiosité piquée d'une consœur professeure qui se demandait comment la demoiselle comptait tenir en haleine ses étudiants sur ce simple sujet.

    Le hic ? Sadella était prise à cette heure-ci car dans un autre amphi, elle était censée enseigner des trucs un peu chiants sur l'ingénierie navale avancée. Fallait voir le nom pompeux du cours et la tronche des étudiants sans doute plus au courant qu'elle sur le sujet. Inspirée par le recteur en personne, elle posa un problème impossible à solutionner et leur dit qu'elle ne les libèrerait qu'une fois la solution apportée. Là dessus, elle put s'esquiver de son propre amphi pour rejoindre l'autre où la naine qu'elle était eut du mal à se frayer un petit chemin en jouant de coudes pour pouvoir avoir une vue sur le cours déjà lancé.

    Fronçant le nez sous l'odeur, les yeux repérèrent assez vite Jhoannes sur lequel elle mit beaucoup d'énergie à ne pas s'attarder avant d'aviser la prof au sommet de son talent. Amusée, Spinoziste dût reconnaître que si la maîtrise de la propreté n'était pas là, le coup de pinceau, lui, valait le coup d'œil. Histoire d'animer la salle, la cancre mit deux doigts entre ses lèvres pour siffler à la vue des couilles représentées sous toutes leurs faces, avant de chiper un petit sac de lavande en s'adossant au mur pour suivre le reste, presque sagement. Presque.

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Larah_
    Larah est présente. Elle est assise dans cet amphithéâtre uniquement parce qu'il caille dehors. C'est un abri comme un autre et si elle doit écouter un enseignant barbant pour se réfugier du froid, elle le ferait en pionçant au fond de la salle. Avachie sur la table sans aucune grâce, l'Epineuse attend que le temps passe. Un détail attire son attention : ce sont les pochons en jutes qui sentent la lavande et puis, elle hausse les épaules. C'est sûrement une lubie de noble, se dit-elle. L'Ortie n'a jamais cherché à comprendre les gens. L'humain est un mystère dont elle accorde peu d'intérêt, sauf si elle peut en tirer profit. Bref, la mauvaise élève est ici, alors qu'elle n'a aucune raison ni envie d'être là. Sa présence est due au fait qu'elle a suivi le mouvement des curieux et qu'elle désire uniquement se réchauffer ! Elle est totalement désintéressée son environnement et elle pose ses bras sur la table pour allonger sa tête dessus. Elle pourrait évidemment louer une chambre d'auberge pour se reposer et être au chaud, mais radine, elle voit une belle opportunité d'économiser ses écus. L'université ? Tu n'y dors pas bien mais le professeur a le don de t'assommer littéralement de sommeil.

    Elle relève uniquement le bout de son nez lorsqu'une odeur nauséabonde vient agresser ses narines. Une grimace apparaît sur son visage et ses yeux accusateurs parcourent la salle pour trouver le fautif de cette infection. Ses émeraudes se posent sur le fameux professeur et elle ne peut pas réprimer une expression de surprise. Elle a l'impression de la connaître. Elles se sont déjà croisées, il y'a des années en arrière. Tout d'un coup, le corps est redressé, les jambes se croisent et la tête est relevée. Signe d'un semblant d'intérêt.

    Le mot couille lâché par Minah vient d'accrocher subitement l'attention de la jeune femme. Comme c'est étrange ! Elle écoute son explication avec un sourire qui tient plus de la grimace qu'autre chose. La main vient frotter sa nuque, avant de se reposer sur la table devant elle.
    Avec une curiosité espiègle, Larah ne rate rien de la démonstration du professeur du jour. Elle lui reconnait un talent inné dans le coup de pinceau.

    Et voilà que cela siffle à la vue du dessin !

    L'Ortie ricane. Elle entrevoit déjà les réactions outrées, amusées et bêtes. - Je sens que ça va partir en couille cette histoire. Ouais, la remarque est facile.

    Les coudes sont posés sur la table, les mains se lient et la tête est posée dessus. Jamais la Miraculée a été aussi attentive à un quelconque enseignement.

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Andrea_
Vingt heures seize. Je sais qu'on avait dit vingt heures tapantes, et j'attendais depuis plusieurs jours CE cours, alors pourquoi est-elle en retard?
Vous ne le saurez jamais. Est-ce qu'elle a fait des crèpes? Est-ce qu'elle s'est envoyé une pipe? Est-ce qu'elle a picolé, touché des corps, volé un oeuf, ou un boeuf? Est-ce qu'elle a simplement pas vu l'heure passée et... Jamais, vous ne le saurez jamais, parce qu'elle ne vous le dira pas.

Mais moi, moi je peux vous le dire.
Ce cours, c'est Minah qui le donne. Et j'la connais la Minah, j'ai voyagé plusieurs fois avec Elle. Et l'plus dur, c'est pas de voyager avec Elle, naaan la personne est géniale. Drôle, inventive, "fraîche", mais le problème, c'est que si j'ai mis des guillemets autour de fraîche, c'est qu'y a un hic. Un gros hic même, un gros gros HIC. En Hic en gras, souligné, et en taille 314. Trois quatorze, comme pi, pi au carré, pipi, pour l'odeur. Et si encore elle sentait que la pisse je pense que la Colombe serait arrivée à l'heure. Mais Nan, NAAAAN, Minah sent tout un tas de choses : de la friture à la mort, du pus à la crasse, de l'escarre bien avancé à la recette ratée. Alors ouai, j'vais pas tergiversé des heures, les seize minutes de retard, c'est le temps que tout le monde comprenne que l'odeur qui prend au nez -et aux tripes- vient de Minah, que tout le monde quitte la pièce et que peut-être -Jésus Marie Joseph espérons- il reste une place libre tout au fond. Tout au fond près d'une fenêtre qu'elle pourrait ouvrir, et qui sait, avec de la chance, qu'elle pourrait survivre et voir grandir ses enfants.
Vous trouvez que c'est dramatique? Bin venez, et on en reparle.

Mais pour l'art Couillesque, je bravais tous les dangers. Tous, même le fait de fabriquer un collier de lavande, une couronne de romarin, des petites boulettes de menthe, de garnir le bout de mes manches de fleurs qui sentent bon, et, si j'avais eu le temps, j'aurais été capable de me griller les poils de pif, parce que l'odeur de cochon grillé aurait retenu au moins quelques minutes celle de Minah.
Minah, je t'aime tu sais mais...
Oui voilà, coucou, bonjour tout le monde, je suis en retard, pardon, pardon, ah, il reste une place au fond. Bah alors Jho t'as pas l'air dans ton assiette, pourquoi tu... Ah. Minah.

J'arrivais pile pour la démonstration.
Et j'avais un mal de chien à voir ce qu'elle faisait subir à cette boule d'argile. C'est comme si... C'est comme si elle venait de me broyer les ovaires avec un casse noisette. Outch.
Et le nez collé sur le pochon de lavande - Merci M'sieur le recteur pour cette attention, je lorgnais Minah qui nous prouvait que...

Que oui, tout est couille.
L'avantage, c'est qu'on pouvait prendre des notes et dessiner des couilles sans se faire allumer, on reste dans le thème. Bon, y a plus qu'à espérer qu'elle n'avait pas trouvé d'homme pour faire une démonstration vivante comme l'idée lui avait été soufflé en taverne. J'avais une petite pensée émue pour les roubignoles de son oncle -faites coucou, ce sont elles que je dessine-, qui, espérons, ne subiront pas le même sort que la boule d'argile.

C'était un peu tiré par les pouâls cette histoire, nan?

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Minah
Minah, toujours dos à son audience, recula de quelques pas et manqua de se croûter de l’estrade pour jauger sa démonstration dans son entièreté. C’est que quand on a le groin collé aux détails, on n’a pas une vue d’ensemble. Elle hocha la tête pour elle-même, satisfaite du résultat.
Puis elle glissa un regard à Jho, dans l’expectative. Il avait insisté pour qu’elle partage sa science du mouvement couilliste, et elle espérait se montrer à la hauteur. Et en parlant de nez, celui du recteur était enfoui dans son écharpe. Le peu de blondin qui dépassait des replis laineux semblait un peu verdâtre à la manchote. Elle se pencha vers lui, chuchota assez fort et assez près pour qu’il en ait l’oreille qui bourdonne jusqu’au lendemain.


T’vas bin ? T’as chopé froid ? C’doit êt’ toutes ces f’nêtres ouvertes, là. J’veux pô critiquer ton autorité d’rectum en chef hein, mais c’bizarre quand même en plein hiver. Z’avez pu d’thunes pour chauffer l’amphi ?

Et enfin, elle se tourna vers le parterre d’étudiants, lesquels se trouvaient dans un état de verdâtrisme avancé, eux aussi. Certains serraient contre eux leur pochon de lavande en se balançant d’avant en arrière sur leur siège, le regard hagard, comme des réchappés de l’enfer lunaire qui avaient dû ramper dans le côlon de la bête Sans-Nom pour revenir sur Terre.
Une poignée seulement semblait à peu près vivants et pas trop endormis. Parmi eux, Minah reconnut Sadella, qu’elle se souvenait avoir croisé une fois ou deux en taverne, Larah, dont la tête lui dirait peut-être quelque chose si sa propre caboche n’était pas constituée d’environ ¾ de gnôle et ¼ de commotions cérébrales, et Andréa, qui se pointait en retard comme une dinde prête à être fourrée aux aromates, avec sa couronne de romarin et ses boulettes de menthe. Manquait plus que le persil dans le cul.
Elle leur sourit, dévoilant son râtelier de dents pétées, contente qu’il n’y ait pas que des chochottes au trou d'nez délicat dans la pièce.

En entendant siffler, N’a-qu’une-patte se pencha vivement de côté. Réflexe. Attendit quelques secondes le caillou volant qui ne manquait jamais de suivre les sifflements, et, comme il ne vint pas, poursuivit son éloge de la couille.


Tout c’que vous voyez est une couille ou une combinaison d’couilles. Une fois qu’vous l’savez, une fois qu’vous l’sentez, tout d’vient facile à dessiner. La couille, donc, c’est la forme parfaite.
LA COUILLE, C’EST L’ESSENCE DE L’ART.


Et de marteler du poing la boule d’argile pour appuyer chaque mot.
RIP toute personne possédant une paire de balloches dans la salle.


Tout c’qu’y vous reste à faire, c’est d’la voir. D’la trouver. Pour ça, j’vous invite à què’ques travaux pratiques. D’solée, j’ai pô pu trouver d’modèle, les couillus sont frileux en hiver, c’doit êt’ paskeuh c’pô trop flatteur en c’te saison. Mais j’fais confiance en vot’ imagination. Vous trouv’rez sur les tables du parch’min, des fusains et des boules d’argile afin d’essplorer l’art couilliste s’lon vot’ sensibilité.

Et de zieuter les notes d’Andréa, de loin.
"PitiéquecesoientpascellesdeNethpitiéquecesoientpascellesdeNethpitiéquecesoientpascellesdeNeth."

J’vois qu’certaines sont déjà inspirées ! J’va faire un tour d’la salle pour voir où c’est qu’z’en êtes.
Si z’avez des r'marques et des questions, hésitez pô !

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Modo au Challenge RP !
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