Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Rue de Bièvre : auditions

Jhoannes
____________

ON CHERCHE DES ACTRICES ET DES ACTEURS POUR LA MONTÉE D'UNE TROUPE

AUDITIONS OUVERTES EN CE JOUR

____________


Sous la pancarte il y a une porte, derrière la porte un blond-gris qui squatte une ancienne salle de teinturerie, assis en tailleur sur une cuve retournée en guise de bureau / chaise. Qui entre pourrait croire que le financement du projet part de zéro. C'est presque le cas, mais il ne s'en cache pas. Et peut-être que personne ne franchira le seuil pour aller confronter ses ambitions théâtrales à son jugement. En attendant il se brûle le gosier avec des feuilles de fraisier en miettes, ça faisait longtemps qu'il avait pas fumé ça, et quand il entend des bribes de dialogues dans sa tête, il les reporte à l'écrit, sans chercher à leur donner un ordre, ou un sens.

Quand il entend un pas ralentir devant l'annonce, il ne peut pas s'empêcher de redresser la nuque, guettant les silhouettes qui jusqu'ici, ont toujours fini par passer leur chemin. Brève anomalie dans le rythme des passants, et retour au tempo normal, qui lui arrache parfois un petit sourire. Après tout, il vient juste d'entendre sonner les quatorze heures. Sait-on jamais. Une vocation qui naît au virage de la rue, un… Au pire il reviendra les jours suivants. L'espoir se recycle à chaque nouveau soleil. Non, cette phrase il la rature bien vite ; elle est vraiment trop nulle. Le concept d'espoir, il l'abandonne aussi sec, vu qu'il patauge dedans, il n'a aucun recul.

_________________
La.pie.voleuse


    Avez-vous déjà vu une provinciale à Paris ? La première fois que la Pie avait débarqué à Paris, s'était-elle sentie aussi à l'aise qu'un poisson dans une mare desséchée - Mais elle avait survécu, la Pie était un oiseau tenace. Paris était loin de l'image que l'on s'en faisait lorsqu'il n'avait jamais été possible de quitter les quatre remparts de son bourg. Malgré ce fait, au fur et à mesure s'était-elle adaptée aux tumultes de la région avec un certain plaisir et surtout à son plus grand étonnement. Elle laissait ainsi derrière elle robes et vêtements d'apparats au profit de vêtements de voyages lorsqu'elle montait à la capitale. L'expérience lui était bénéfique. Il lui était également plaisant de ne plus se perdre maintenant qu'elle avait parcouru des dizaines et des dizaines de fois en long et en large les quartiers. Pire. Il fallait l'avouer, la Pie connaissait l'emplacement de chaque édifice religieux sur le bout des doigts.

    Présente pour quelques jours tout au plus une semaine, la tentative de rentabiliser son temps était aujourd'hui vouée à l'échec. Résignée, l'Oiseau flânait sans objectif, balançant un sac au rythme de sa marche lente. Les yeux verts coulaient d'un mendiant à un pignon avant de retomber sur une étal pour s'échouer sur des pavés. Ne rien dépenser était le mot d'ordre de séjour. Ne rien subtiliser lui était pénible alors que chaque fois que son regard tombait sur une personne, la Pie cherchait l'éclat d'une pierre, d'un bijou à emprunter avant de s'éclipser. Elle tomba sur une pancarte sans la capter avant de poursuivre. Six mètres peut-être plus loin s'arrêta-t-elle pour faire demi-tour afin de lire plus attentivement l'écriteau. L'intérieur d'une joue fut mordillée. Les mots acteur, audition ou encore troupe étaient des mots peu courant dans son monde. Quand on a du temps à perdre, que risque-t-on ? La pupille porte une dernière attention à la bague d'un commerçant plus loin avant d'abandonner l'idée - Trop risqué. Alors, elle passe la porte pour cette audition ouverte.

    Est-ce que l'apparence compte dans ces démarches ? Il aurait fallu se poser la question avant de s'avancer. Pie avait bien pensé à se vêtir pratique ce matin, cheveux maintenus dans une demi-queue, tandis que le reste de la masse tombe dans un désordre palpable un peu plus bas que ses épaules. Les mèches châtains callées derrière une oreille couronnent le côté pragmatique de la jeune femme à qui il manquait deux ou trois années pour atteindre le symbolique vingt ans. Elle cesse de balancer son sac en joignant les mains derrière son dos, optant pour un sourire malgré cette expression mutine, cette expression qui cache les pensées de ne pas commencer à inspecter la pièce malgré cette envie qui germe dans son ventre. Le regard se force à s'attarder sur l'individu de présent pour demander d'une voix frôlant la malice.


    Est-ce ici pour l'audition ou me suis-je trompée ?

_________________
Ylva_osmund
    Se faufilant à travers les rues étroites la petite silhouette tente de se frayer un chemin entre les charrettes pleines de victuailles, veillant surtout à ne pas se faire écraser un pied au passage. Elle a voyagé du nord jusqu’ici pour rencontrer un herboriste réputé pour ses plantes venant de contrées lointaines. Carte en main pour repérer la droguerie, elle la retourne dans tous les sens, elle n’y comprend rien à toutes ces petites ruelles, elle a beau essayer de se repérer aux édifices ça ne l’aide pas mieux. Une tentative d’approche avec des inconnus est exécutée pour demander son chemin… Résultat ? Elle se fait grogner dessus ou totalement ignorer. Faut reconnaître qu’avec ses yeux vairons au regard de proie égarée, sa chevelure désordonnée en bataille qu’elle gratte nerveusement par anxiété, elle doit ressembler à une jeune femme peu commode à la santé mentale fragile.

    - Je vous maudis tous autant que vous êtes !

    Marmonne t-elle désespérée, et à voix basse, manquerait plus qu'on lui colle un procès pour sorcellerie. Il lui reste encore quelques jours pour trouver la boutique mais cette première expérience la décourage et lui donne envie de rebrousser chemin. Elle range sa carte et se dit « Hmpf, je la trouverai peut être par hasard ». En déambulant toujours, elle trébuche sur un caillou, elle le fixe, lui met un coup de pied,s'avance, recommence, et finit par continuer d’avancer en jouant avec ce bout de pierre sans importance qui finit par devenir le maître de son chemin.
    Le caillou roule, et roule encore pour finir par se heurter contre une porte, finalement décidée à arrêter de le malmener elle se penche pour le ramasser, en relevant la tête ses vairons se pose sur une pancarte.
    « ON CHERCHE DES ACTRICES ET DES ACTEURS POUR LA MONTÉE D'UNE TROUPE »

    Elle fout le caillou dans sa poche puis se met à spéculer : "Oh ?! C’est intéressant ça… je le fais ? Je le fais pas ? Bon, je le fais. Faut bien que j’occupe mes quelques jours ici."
    Reconnaissons surtout que c’est sa curiosité maladive qui la pousse à passer la tête à l’intérieur de ce bâtiment. Elle défroisse un peu sa jupe, réajuste son corset, redescend les manches de son chemisier, se gratte la tête avec un air perplexe et se donne le courage d’avancer, toujours discrètement sur la pointe des pieds. Devant elle, une dame, un peu plus loin un homme installé, elle toussote pour éclaircir sa voix.


    - Hm Hm… Buongiorno.

    Et puis c’est tout. Elle ne sait pas quoi dire d’autre, elle regarde la jeune femme non loin d’elle et lui adresse un sourire timide et crispé mais non pas sans sincérité ! Ca fuse déjà dans la tête de la ritale, bon sang mais qu’est-ce qui lui a pris ?

_________________

Jhoannes
- « C'est ici. »

Une mitaine tendue dans le vide, entrez donc dans mon domaine, si on fait tous l'effort de croire que c'est pas la misère, ça sera plus simple. Oui, ça demande un petit sursaut d'imagination, il le sait, alors qu'il détaille la — miraculeuse ? — nouvelle venue avec ses billes noires, toujours rieuses, toujours bienveillantes. Pour se faire une idée de la personne en face de lui. Observer la posture, noter les mimiques, lire ce qu'il peut dans le regard, rester attentif à la foule de détails plus ou moins conscients qui forment une première impression et tracer les traits, souvent grossiers et fautifs, d'un caractère. Oui, tout ça. C'est une audition, après tout. Après quelques secondes, le vieux arrête de fumer ses fraises pour prendre la parole.

- « Je monte une troupe dans l'espoir de faire jouer mes pièces. Des gens qui ont envie de s'oublier un peu sur les planches. Bien sûr, l'entrée dans la compagnie serait protégée par un contrat. »

Petit temps de pause. Petite taffe et brin de sourire.

- « Si vous êtes intéressée, j'vous laisse vous présenter, me dire ce que vous savez faire… jouer, chanter… danser, ou autre, et si ça vous va j'vous ferai lire quelques lignes ensuite, ou improviser. Votre choix. », affirme-t-il, après avoir totalement zappé de filer son propre blaze et le numéro SIRET de la compagnie qui n'a même pas encore de nom. Alors qu'il ouvre à nouveau le bec pour improviser quelques éléments de décor supplémentaires, l'arrivée d'une seconde âme interrompt le topo. Ah ! C'est italien. Peut-être qu'elle cherche son chemin, après tout c'est Paris, mais il penche la nuque vers la nana aux yeux vairons pour l'observer de la même manière que la première jeune fille, qu'a l'air loin d'être pécore.

- « Buongiorno. È venuto per il teatro? Parla francese?* » Parce que là il a l'air de se débrouiller, il est capable de demander le prix d'une bière dans un rade romain et de demander son chemin, mais pour traduire les rimes ça risque d'être coton.

* Bonjour. Vous venez pour le théâtre ? Vous parlez français ?

_________________
Ylva_osmund
    Les mains dans le dos, elle se balance de la pointe des pieds aux talons en écoutant l'homme... Enfin elle s'efforce d'écouter. Pour l'instant elle est plutôt impressionnée, les vairons se baladent dans tous les recoins de la salle.
    Les mots de l'homme résonnent dans sa tête, " s'oublier", " compagnie", " contrat ", " ce que vous savez faire ". Elle tente de classer toutes ces informations dans sa petite caboche. Elle ne pense pas vraiment avoir de compétences particulières artistiquement parlant, cependant elle a un réel don pour dramatiser les choses et faire mine de s'offusquer, ritale vous avez dit ?
    L'homme parle en italien, elle le regarde, et enfin elle percute et comprend que c'est à elle qu'il s'adresse.


    - Euh scusi ? Ah... oui je parle très bien français... Un petit temps avant de continuer Oui je suis venue pour le théâtre... je présume. Un sourire plus détendu se profile sur son faciès, l'anxiété retombe lentement face à l'homme dont l'attitude naturelle se veut rassurante.

    Elle même ne sait pas vraiment, pourtant il y a à peine quelques minutes sont instinct (ou le hasard ?) l'a guidée ici, elle s'est sentie attirée et aspirée par un courage rare.

_________________

Yoseph
Paris, des cafés brillants, des restaurants élégants, des cercles divers et variés, des hôtels immenses.., un théâtre bien aménagé. Une armée de belles amuseuses, de beaux amuseurs, que faut il de plus pour amuser le monde qui s'amuse?

Sur le large trottoir on voit, on voit aller venir la foule nonchalante. Je déambule entre deux trois boulettes de pain que j'envoie à droite à gauche, divertissant mes pas dans ce joyeux vacarme.

Puis...

Une voix me sort de ces rêveries.

Oui je suis venue pour le théâtre... je présume.

Je souris amusé, tout en présumant que si le metteur en scène propose aussi quelques hot dog à l'entracte, ceci ne l'intéresserait que plus.

Je m'approche à pas feutrés. Ecoute. M'intéresse. J'observe attentif les scènes qui se jouent.
_________________
Ease > pepped up
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)