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[RP]Infirmerie de campagne [Neutre]

Melian
L'attente s'était résumée à des soins et une vigilance constante. Puis le sieur Aknail s'en revint chargé d'une blessée, vite suivit par le fameux cuistot qui ramenait avec un homme.

Duchesse, occupez-vous de l'autre blessé s'il vous plaist.

Pour sa part, elle s'attelait déjà à la tâche sur la dame. L'examen rapide du soldat était exact. Aussi Melian s'efforça-t-elle de réparer les dégâts. Elle se lava les mains, cautérisa, remis en place ce qui devait l'être, sutura, pansa. le ventre d'abord, puis le bras. Elle était dans un tel état de fatigue qu'elle ne voyait plus les visages, juste de ses semblables qui avaient besoin de son aide qu'elle s'efforçait de leur apporter.

D'un coup, elle réalisa qu'on lui parlait et leva les yeux vers les jumeaux qu'elle gratifia d'un sourire fatigué en guise de remerciements. C'est lorsqu'elle s'arrêta qu'elle la reconnut. Madg...

Leurs mots prirent alors un sens pour elle.


Je vous remercie. La Duchesse Dotch s'en occupe n'ayez crainte. Pour ce qui est de cette dame, nous allons l'installer sur une paillasse et veiller sur elle.

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Sepro
Après avoir accompagné l'armée comtale pour défendre ses idéaux, Sepro était rentré à Lourdes, le cœur et la tête emplis d'images insoutenables. Il avait appris que Ptit, sa filleule, avait été lourdement blessée et avait eu vent de l'organisation d'une infirmerie de campagne dans les campagnes environnantes, infirmerie destinée à soigner, comme il se doit, les blessés des deux camps.

Le boulanger lourdais souhaitait y faire un tour, espérant y voir sa filleule et soutenir l'équipe soignante, lui-même n'ayant aucune compétence médicale et craignant de poser des gestes inadéquats s'il venait à s'occuper d'un peu trop près des divers patients. Il ne voulait pas arriver les mains vides et, après avoir fait un petit tour dans la Rue des Meuniers et un passage éclair à la mairie pour obtenir le bois nécessaire à rallumer son four, il se mit à la tâche. Il n'avait plus connu de réel sommeil réparateur depuis son intégration à l'armée et cette nuit de travail lui parut plus longue qu'à l'accoutumée : habituellement, plonger à bras le corps dans le travail lui permettait de faire un peu le vide en son esprit, mais cette nuit-là, les images des affrontements étaient encore trop fraîches et trop ancrées dans sa tête.

Il avait passé toute la nuit autour de son pétrin et de son four, quand il se mit en route le matin en direction de la tente de fortune, traînant la petite charrette à bras qui lui servait pour ses livraisons.

Après une marche rendue pénible par la fatigue et la charge du fardeau, il remarqua une toile blanche qui se détachait du vert des arbres et des prairies. Se sentant proche du but, il força un peu le pas et arriva rapidement à destination.

Il poussa la toile pour pouvoir passer avec son chargement. Le spectacle qui s'offrait à son regard était difficilement soutenable : sur des paillasses improvisées, les corps allongés étaient tantôt inertes, dégoulinant d'une douleur silencieuse, tantôt sur agités, exprimant de leurs membres et de leur voix toute la fébrilité de leur corps et de leur esprit.

En même temps, un autre sentiment contradictoire s'élevait progressivement en lui : réunis sous cette tente, il n'y avait ni félons, ni soldats de l'armée régulière, seuls sous les mains expertes des médicastres se trouvaient des Béarnais. Était-ce là le vrai renouveau du Béarn ? Il aimait son Comté par dessus tout et se prit un instant à l'espérer avant de laisser sa nature optimiste décider de l'en persuader.

Il n'était entré que depuis quelques courtes secondes et les idées s'étaient entrechoquées violemment dans sa tête. Faisant face à ces deux états d'âme paradoxaux, son émotivité faillit s'exprimer avant qu'il ne la retienne, mais sa pudeur reprit le dessus et il se ressaisit.

D'une voix anormalement peu assurée due à son émotion du moment exacerbée par le manque de sommeil, il se signala :


Adishatz, Daunas et Mousus!

Le temps de répit accordé par ce salut lui permit de reprendre quelque peu ses esprits et il reconnut les médicastres Melian et Dotch. Toutes deux lui avaient laissé l'occasion d'admirer leur implication dans le travail ainsi que l'attention qu'elle portaient toutes deux à l'humain, que ce soit dans le cadre de la Sainte Église ou dans celui du Conseil Comtal. Sepro les appréciait beaucoup, mais était-ce réellement exceptionnel ? Les voir ici lui arracha un sourire.

Les deux femmes avaient le visage marqué. Était-ce la fatigue, était-ce la privation de nourriture, était-ce la confrontation avec toute cette douleur, ... ? L'homme était incapable de le dire, mais il devait y avoir un peu de tout cela.


Melian, Dotch, bonjour! Je ne serais sans doute pas d'une grande utilité médicalement parlant, mais cette guerre ne m'a pas fait perdre mes qualités de boulanger et j'apporte de quoi soulager les estomacs de ceux qui sont en état de manger.

Tout en parlant, son attention avait été attirée par une paillasse où une jeune femme blonde gisait inanimée. Abandonnant sa charrette dans un coin et laissant les médicastre à un travail qui ne manquait guère, il s'approcha et reconnut sa filleule. Elle paraissait dormir d'un sommeil paisible.

Sepro s'arrêta à son chevet et, posant délicatement la main sur son front endolori, il s'agenouilla et commença à prier. Il n'avait plus fréquenté l'église depuis relativement longtemps, en fait, à peu de choses près depuis que Melian avait décidé de ne plus y officier, mais sa foi était restée très vivante en lui et les mots s'échappèrent de son cœur naturellement :


Seigneur, Roy des pauvres et des petits, vois devant Toi la misère du Béarn!
Réunis les cœurs alertes et rends à ceux qui sont essoufflés la force de battre à nouveau vigoureusement!
Réunis les âmes qui se sont dispersées et donne-leur la conviction que nous pouvons vivre ensemble à la lumière de Ton enseignement!
Dans une guerre, personne n'a jamais raison : la mort n'a jamais raison. Mais Tu nous laisses libre de nos choix car Tu veux que nous apprenions de nos erreurs. Donne-nous de retenir les leçons de ce passé récent et, tous autant que nous sommes, d'œuvrer pour une unité méritée!


Il se pencha davantage vers sa filleule avant de poursuivre :

Vois ta fille humble devant Toi!
Elle a encore tant de choses à accomplir.
Ne lui reprends pas maintenant cette vie qui coule tant dans ses veines!

Je T'en prie, Seigneur, entends la voix de Tes modestes serviteurs!


Il se tut ensuite et resta encore quelques temps aux côtés de sa filleule.
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Dancetaria
Les corps étaient acheminés vers l'infirmerie. C'est avec hâte qu'elle amenait Aimelin en compagnie du Lieutenant, plus vite elle arrivait, et plus vite il pourrait être soigné ...

Elle écoutait Aknail, il ne perdait pas la face. Les frères Scotts non plus et sourit même doucement à les entendre parler d'une même voix, une fois encore.

Des figures lui étaient connus en entrant, elle fut surprise. Dotch, Sepro .... La voix serrée, les larmes qui ne cessaient de refaire surface, elle se lança


Melian ? Dotch ? Aimelin ... Je ne veux pas ... Il ne peut pas ...

Regard suppliant envers les deux femmes, et son regard qui se posa sur Sepro.

Aidez moi .... Sauvez le ...
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Nini89


se précipitas cherché du linge propre pour dame melian
car les blessé a fluet
tout en surveillent yoyo
tenais doc voici d autres linge propre
vous en aurais besoins
et cherche de l eau en cas ou que vous en aurais besoins
si il vous faut autre chose dite le moi

Melian
A peine en eut-elle terminé que ce fut messire Sepro qui arriva les bras chargés de pain. Elle lui sourit.

Adishatz. Soyez le bienvenu, et merci beaucoup !

Du pain avec la viande, sans parler du rhum. De quoi remonter le moral des troupes qui en avaient besoin. C'est alors que dame Dancetaria arriva, tandis que dame Nini courrait en tout sens pour apporter le nécessaire aux soins. Mais Melian n'eut pas le temps de la remercier. Aimelin venait de leur être amené. Après avoir amené tant de blessés pour des soins, c'était à son tour d'en recevoir.

Elle aida à son installation sur la table et l'ausculta. De tous les blessés qu'elle a eut, c'est lui qui est le plus gravement touché.


Ils ne lui ont pas faict de cadeau par Dieu... se dit-elle.

Sa cuisse droite du soldat est ouverte, son bras gauche est cassé, son épaule gauche est entaillée, et son flanc droit est perforé. Duchesse, pourriez-vous venir m'aider s'il vous plaist ?

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Loupameth
Devant le désastre de cette guerre civile et sortant de sa retraite , loupameth se dirige aussitot a l'infirmerie de campagne pour aider Dame Mélian dans son euvre de soins aux bléssés..


Voila, voila j'arrive en retarde certe , désolé mais j'étais en retraite je ne suis pas compélétement présent encore mais je viens vous donner un coup de main.
Donner moi la mache a suivre par quoi puis je commencer ?

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Princesseyoyo
Yoyo se réveilla de bon matin, un peu fatiguée, mais demanda l'aide de son amie Nini pour l'accompagner jusqu'à l'église et prier pour ceux qu'elle aime...

Elle se leva donc, appuyée sur l'épaule de son amie...
Elle aperçut tous ses blessés et se dit qu'elle allait aussi prier pour eux...
Madg
Les bruits l'entouraient, un peu sacadé, elle ne comprenait pas tout, ne sachant plus où elle était ou ce qu'il se passait. Une forte douleur au ventre, clignement des yeux, pour essayer d'apercevoir ce qui l'entourait. Il n'avait fallu que quelques secondes à l'orthésienne pour se rappeler ce qu'il s'était passé, son combat, ses attentes. Mais c'était avec une telle force qu'on pouvait lui connaitre, et la volonté d'aller au bout de chaque entreprise qu'elle ouvrait les yeux, et se redressa.

Des gens s'activait autour d'elle, du sang plein le sol, des blessés qui gisaient non loin d'elle, les médecins et infirmières qui s'occupaient d'eux. Non loin d'elle, un homme armé qui veillait. Son regard était apparement encore flou, car elle voyait cet homme en double. Elle portait ses mains sur ses yeux pour les frotter un peu, et tenter de retrouver une vue claire... Ah ben, toujours double!...insistant un peu plus le regard...c'était des jumeaux, de vraies gouttes d'eau, identiques!
Madg se releva péniblement, s'approchant de ce soldat... de ces soldats... qui devaient certainement être de corver de la surveiller jusqu'à son procès


Bonjour soldats

j'imagine qu'on vous a donné la lourde tache de me surveiller
vu que nous passerons certainement du temps ensemble
je me nomme Madg


Main posée sur son ventre, entourer de bandages suite aux premiers soins, elle s'approchait d'eux pour les saluer. Mais elle pensait toujours au lendemain, elle avait encore des choses à régler, d'ailleurs, aucune réponse de la comtesse n'était parvenue à sa dernière missive. L'Eglise, bizarrement, n'avait plus donner signe de vie depuis que le Comté avait ouvert les hostilités... Madg s'installa sur son lit, avec un parchemin qu'elle avait trouvé et une plume avec de l'encre. Ainsi, elle commença doucement à écrire sa requete pour la Comtesse, dans l'espoir que cette fois ci, elle reçoive une réponse...et rapide...

Une fois qu'elle en avait fini, elle demanda à quelqu'un qui était sous la tente, s'il pouvait transmettre. Une douleur au ventre commençait à lui reprendre. Elle posa sa main sur ses bandages, quand ceux ci étaient à nouveaux en sang. La blessure s'était réouverte...


Infirmière...
--Scotts


[Avec Madg]

Les deux frères s'étaient installé sur un lit vide, assis chacun d'un coté, avec l'épée en main, pointe fichée dans le sol. Les deux paires d'yeux rivés sur la jeune femme, ils ne disaient mot et ne bougeaient pas....du moins, jusqu'à ce que quelqu'un vienne réclamer le lit qui revenait de droit à un blessé.
Lorsque Madg ouvrit les yeux, les jumeaux s'envoyèrent simultanément des coups de coude, comme si l'un avait voulu être plus rapide que l'autre par réflexe....en vain. Se redressant, une épée sur l'épaule droite d'un coté, et une autre sur l'épaule gauche pour le deuxième frère, les Scotts approchèrent lentement de la couchette. Silencieusement, ils saluèrent le courage de cette jeune femme, qui malgré sa blessure pourtant grave, parvenait à se lever.
Celle-ci leur adressa la parole, et les jumeaux écoutèrent, un sourire apparaissant en même temps sur chacun de leurs visage.

Citation:
Bonjour soldats, j'imagine qu'on vous a donner la lourde tâche de me surveiller.
Vu que nous passerons du temps ensemble, je me nomme Madg.


En guise de réponse, les frangins s'inclinent, avant de dire, de leurs manière bien perturbante :

- Jeune femme..Nous sommes...
- Très honoré de connaître un...
- Adversaire aussi digne que vous...


Petite pause avant de reprendre.

- Je m'appelle Scott....
- Et moi Scott....
- Vous serez libre de vous déplacer où...
- Bon vous semblera dans...
- Cette tente, sous notre....
- Surveillance perpétuelle.


Une fois les présentations faites, ils laissèrent la co-générale de Vae-Victis écrire sa missive, qui fût intercepté en chemin, et vérifié. Soucieux de leurs travail, ils examinèrent la lettre de prés avec l'intention d'y débusquer un quelconque message codé. Mais il n'y avait rien de bien méchant. Les jumeaux laissèrent donc partir le messager tandis que Madg se recouchait.
Subitement, la couleur quitta son visage, la rendant blafarde et d'un teint inquiétant.

Citation:
Infirmière...


Les Scotts, toujours calme et de sang-froid, avancèrent prudemment, puis remarquèrent finalement les bandes qui rougissaient à une vitesse très alarmante. Se retournant l'un en face de l'autre, parce-qu'ils savaient bien que l'un d'eux devrait aller chercher la médicastre, tandis que l'autre continuerait la surveillance, l'un des frangin tira un écu de sa poche. Pour ce genre de décision, ils s'en remettaient au hasard, pour la seule raison qu'ils se ressemblaient au point qu'ils prenaient toujours le même choix sans se concerter.
Par exemple, dans ce cas-là, ils seraient tout les deux aller chercher l'infirmière, ou seraient restés ensemble devant le lit. Chez eux, le libre arbitre existait, mais en une unique voix.

Du coup, puisqu'il fallait bien trouver un moyen pour les départager, ils avaient expérimenté « Pierre-feuille-ciseau », un procédé qui s'était révélé catastrophique puisque, là aussi, ils étaient tout le temps ex æquo. Donc, la solution fût trouvée avec un simple écu, qu'un seul frère avait sur lui. Le Scott de droite avait le coté face, et celui de gauche, pile.
Un claquement de doigt, la pièce s'envole, puis atterrit d'un coté, désignant celui qui doit aller chercher le médecin. Alors qu'il s'exécute avec rapidité, le frère restant pose un genou à terre, pour se porter à sa hauteur, puis lui serre la main plaquée sur son ventre par compassion, comme pour l'encourager.

- Si nous ne vous avons pas eu sur le champ de bataille, nous ne vous aurons pas ici ! Tenez le coup, le médecin arrive, et à l'avenir, restez dans votre lit...

Petite pause.

- Ou on vous y sanglera de force...

Nini89
ho yoyo se n est pas raisonnable de te levé ainsi
le medecin a dit que tu ne doit pas bouger je c que tu veut aller
prier pour tes amis mais la c trop tot pour que tu te lève
mais si tu y tien vraiment je t aiderais
je l aidas a se levé doucement et allas jusqu a l église
voilas yoyo tu a prier maintenent il faut retourné sous la tente
j aidas yoyo a se recouché meme si elle ne le veut pas
repose toi yoyo et tu iras mieux
si tu veut manger dit le moi
je m assaya juste a coté d elle
et la regardas en lui tenent sa main
meme fatiguée je reste a tes cotés

Dotch


[Vendredi, apres la deuxième bataille : auprès d'Orantes]

Des yeux du soldat des larmes s'écoulaient... Dotch fut attendrie par cette image. Elle ne le connaissait pas et pourtant sa mine l'affectait, ce qu'il lui arrivait la touchait profondément. Les heures s'écoulaient, Dotch restait à ses côtés pour le surveiller, la tisane semblait avoir fait son effet, il paraissait moins agité... Sa blessure à la hanche ne serait peut être dans quelques temps plus qu'un mauvais souvenir.

Les paupières du soldat s'ouvraient de temps à autre, luttant contre le sommeil. Elle le regardait, ses yeux se fermaient à son tour, elle luttait en son fort intérieur pour ne pas dormir... Elle se levait par moment, faisait quelques pas pour se dégourdir les jambes, revenait avec un linge humide pour éponger le front du blessé, et s'installait à nouveau sur la chaise.

Elle prit la main d'Orantes, et se mit à prier à mi-voix... Longue prière qui consommèrent ses dernières forces, la Duchesse s'endormit sa main jointe à celle du jeune homme.


[Samedi au petit matin]

Ce n'est qu'au petit matin quand les premiers rayons du soleil firent leur apparition au travers de la toile opaque de la tente, que la Comtesse ouvrit les yeux... combien de temps avait-elle dormi elle n'en savait rien... mais elle avait un méchant mal au fessier... dormir sur une chaise voilà qui n'était pas bien confortable... Sa main avait glissé pendant la nuit, le long du corps du jeune homme. Elle le regarda et découvrit sous la lumière du jour ses yeux

Bonjour soldat,

Comment vous sentez vous ce matin ?
Petit sourire de circonstance, elle était contente de voir que la fièvre semblait avoir quittée son corps.

Peut-être puis-je vous proposer une tisane chaude ?

Dotch se leva, les os de ses genoux craquèrent de tous les côtés.

Je vais aller préparer une tisane puis nous vous installerons ailleurs, pour que vous soyez un peu plus tranquille.

L'ancienne CAC fit deux pas puis revient vers le jeune homme

Je suis désolée pour votre chemise, elle était dans un piteux état, je vous l'ai ôté et jeté. Je tâcherais de vous en faire ramener une. Petit rire discret, elle fut amusé par sa réflexion.



[Désolée j'ai un jour de retard, pas dispo hier donc je suis en décalée par rapport à l'avancement rapide du rp.]
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Sepro
Sa prière terminée, Sepro avait passé un moment qu'il ne pouvait chiffrer auprès de sa filleule. Dans cette infirmerie, la notion de durée semblait n'être que relative et élastique : tantôt les secondes s'égrenaient à un rythme qui les faisait durer comme des jours, tantôt les heures défilaient comme des poussières de temps.

Sepro commençait à s'engourdir quand Dance arriva, amenant un nouveau corps inerte. Le remarquant, elle jeta vers lui un regard perdu. Encore un peu dans le flou, il lui sourit vaguement. Son sourire était un peu anachronique sur le moment, mais c'était sa manière à lui de montrer qu'il était content de la voir, même si le lieu et l'instant n'était pas aux effusions de joies.

Lorsqu'elle installa le blessé sur la table d'opération, dressée avec les moyens du bord dans un coin de la tente protégé des courants d'air, Melian lui donna un coup de main. Sepro put alors reconnaître celui qui gisait là : il s'agissait d'Aimelin. Il ne le connaissait pas assez, même s'ils avaient été Conseillers Comtaux ensemble, sous le dernier mandat de Varden. Le souvenir qui lui restait en mémoire était celui d'un homme discret mais consciencieux, aimant le travail bien fait, prônant l'efficacité, soucieux du bien-être de ses concitoyens. Un homme de valeurs comme le Béarn en avait besoin, sans aucun doute.

Melian s'agitait au dessus du corps. Ses gestes étaient vifs et précis. La tension se lisait dans ses traits tendus, mais il transpirait de son attitude une grande grande assurance et la certitude de l'acte bien posé.

Abandonnant un instant le chevet de Ptit, Sepro s'approcha de Dance, la sentant un peu désemparée, et lui tendit la main, presque machinalement. Son affection pour la soldate était réelle et, même s'ils ne se voyaient que très rarement, leur amitié était sincère. Sans savoir pourquoi, il lui glissa à l'oreille :


Je suis là, Dance!

Puis il ajouta, comme pour la rassurer :

Melian est une Dame d'exception : tout ce qu'elle entreprend est marqué du sceau de la réussite. Aimelin devrait bientôt être sur pieds.

Le ton était empreint d'une confiance non feinte, cette confiance que Melian avait eu le don de lui inspirer dès la première fois qu'il avait eu la chance d'assister à un de ses offices.
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Melian
Relevant la tête vers messire Loupameth qui venait d'arriver, elle lui sourit.

Adishatz ! Pouvez-vous vous occuper de messire Orantes s'il vous plaist ? Il est fiévreux. Si besoin, préparez-lui de quoi l'aider.
lui dit-elle en lui indiquant du menton l'alignement de bocaux.

Tandis que dame Princesseyoyo se levait et s'en allait avec dame Nini, dame Madg reprit conscience et se redressa. Trop brutalement à l'évidence. Entendant appeler, elle se retourna et vit les bandages virer au rouge. Elle se retourna donc vers la Duchesse.


Je vous le laisse, je vais l'aider. Vous devriez commencer par la fracture et la plaie au flanc. Si le sang se mesle à la moelle il mourra.


Puis elle s'approcha de dame Madg.

Vous n'auriez pas dû allons. Rallongez-vous que je vois ce qu'il se passe.

Melian l'aida et enleva le pansement.

Bon deux points ont sauté. Je vais devoir les refaire. Voulez-vous quelque chose contre la douleur ?
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Loupameth
Fort bien je m'occupe de messire Oriantes.

Aprés avoir fait le constat des blessures il ce saisit des plantes cicatrisantes et en pose délicatement sur les blessures , puis les entoures d'un bandage .
Aprés lui avoir fait boire une tisane pour faire tomber la fièvre il le couche sur un matelas .
Voila messir reposer vous je reviendrais vous voir dans un moment pour voir comment votre fièvre ce comporte et aussi voir vos cicatrices .
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Orantes
[Dans la nuit du vendredi au samedi ]

Aux larmes du jeune Orantes répondait un sourire angélique de la Duchesse. Un de ces sourires qui fait oublier aux combattants l’abominable aventure que demeure la guerre. Un de ceux que prodigue une mère à son enfant inconsolable. La présence délicate de Dotch rassura le jeune béarnais qui fondit dans un sommeil, cette fois, plus réparateur. A plusieurs reprises cette nuit-là, il ouvrit les yeux cherchant la lumière diffuse d’un brasero pour chasser de mauvais songes. A chaque fois, il redécouvrit le visage fatigué de la noble dame et sa longue chevelure constellée de reflets ambrés qui brillaient à la lueur des flammes. Le damoiseau sentit sa main dure et calleuse entourée par celle, douce et frêle, de sa garde-malade. Enfin, il put dormir, serein, jusqu’au matin.


[Le samedi au petit matin]


Vint alors les premiers rayons du soleil et jeune homme se réveilla auprès de Dotch qui, bien qu’encore exténuée, lui fit un large sourire.

Bonjour Soldat, comment allez vous ce matin ?

Le jeune homme esquissa à son tour un léger rictus.
Mieux, bien mieux Duchesse mais cette douleur lancinante à ma hanche ne cesse de se faire rappeler à mon bon souvenir.

Dotch, qui décidément ne prenait guère le temps de souffler, entreprit de faire une tisane au malade qui n’affectionnait que peu ce genre de breuvages. Mais il ne put refuser à celle qui s’était dévouée corps et âme à son rétablissement encore très fragile.
Puis la dame décida enfin d’installer Orantes plus confortablement. Se levant, non sans mal, de cette vieille table branlante où il était couché depuis des heures, il fut mis, avec l’aide de la duchesse, sur une paillasse dans un coin de la tente.

Avec une certaine malice, elle évoqua ensuite la disparition de sa chemise pendant l’intervention qu’il avait dû subir. Orantes, les pommettes rosies par la gêne, et voulant la brocarder à son tour, tenta en vain de bredouiller quelque chose. La belle se moqua un instant de cet excès de pudeur et lui tendit gentiment une toile en chanvre qui ferait l’affaire en attendant. Ces quelques instants d’activité fatiguèrent le béarnais dont l’état était encore fragile et il ne mit qu’un court moment pour à nouveau s’assoupir.

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