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[RP] Mariage en Alençon H & F.

Sganamouche
- Acte 2 second livret : Le Grand départ -

Pour les colonies le Port - car tout est bon dans le porc -



                                   


Donc, toujours flanqué des deux affreux, Dupond et Pondu, je fais rentrer les bels gens dans la carrosse. Non point qu'ils s'exécutent de bonne grâce mais tous s'installent dans le véhicule plus ou moins de leur plein gré. Ha c'est trop petit ? Sgana, mon Sgana, aurais-tu mal calculé l'amplitude dudit fiacre? Grattage de menton et arquage de sourcil, par tous les seins de Ste Cécile, aurais-je mal manoeuvré? Bééé non! mon côté Sganarelle m'a fait économiser sur la cagnotte. J'ai loué un carrosse plus petit, payé au lance pierre les deux acolytes, toute manière ils ne savent pas compter, pour que votre dévoué barde, poète, jongleur y gagne. Héhé pas de petits profits. Pis un jour de mariage ils ne vont pas y regarder de près. Le boss aura d'autres chattes, hum chats à fouetter.

Mais par le bel Apollon, l'un de ces messires ne tremble point dans ses braies. Nenni, il tient tête à ma personne. Moâ le sublime Sganamouche, esprit si cultivé que je peux discuter des heures durant des théories d'Anaximandre en araméen. Soit, ça sert à rien et difficile à placer dans une conversation mais les femmes en tombent en pâmoison, ou p'têt qu'elles sommeillent d'ennui, allez savoir. Toujours est-il que je ne vais pas me laisser ainsi moquer. Je ramasse le gant, non, les mots et faisant un parallèle avec une fable d'Esope.

Mon Seigneur est bien trop en dessous de la vérité. Je laisse aux simples troubadours le savoir des jeux de rues. Eux interprètent quand moi je compose sur une lyre tel l'Impérator Néro.

Je penche du chef l'observant par en dessous et sur un ton mielleux.

Seigneur, ne seriez-vous point ce Renard qui apercevant l'infortuné corbeau tenant en son bec un morceau de viande, lui chanta les louanges sur sa voix ? celui là même qui s'empara de la dite viande quand l'oiseau ouvrit un large bec pour élever son ramage?

le sourire se fait malicieux Si oui, sachez Mon Seignor qu'il n'est point l'hore pour le pauvre hère que je suis de perdre le peu de mon Or. Car de jugement je peux faire preuve et de rien j'ai à vous prouver fussiez-vous le prochain Roy.

je me courbe plus, ma difformité faisant un dôme Mieux que des paroles, toucher ma bosse Mon Seigneur, elle vous portera bonheur...

Bon fini de tergiverser, passons aux choses sérieuses. Un regard vers Tic et Tac qui aident à monter les dernières dames. Comme un diable bondissant de sa boite, j'apparais dans l'encadrement de la porte du carrosse. Horreur, malheur! Grand sourire, c'est encore pire. Attention, je compte... dans ma cervelle. Si si j'en ai possède une. Et tout en comparant avec la liste.

"Gnnn, Dames... une... deux... trois. Le compte est bon. Gnnn, Messires, alors z'avons donc dit, le Parere qui parère pas, bon... celui des alliances... l'est pas là? Gnééééé"

Coup d'oeil affolé derrière moi, rien d'autres que les deux musclors avec leurs têtes à claques et plus loin des invités médusés, mais pas sur le radeau, sur le parvis. Non laissez. Retour à l'intérieur du véhicule, ha ben l'est présent l'Aventin. Ce couard devait se planquer sous les jupons d'une dame. Tout le monde il est là, tout le monde il est beau, tout le monde fait la gueule ? parfait ! Dernier sourire à l'assemblée et avec déférence à la p'tite dame qui parle d'esclave toussa.

Soyez pas impatiente Dame, vous le saurez bien assez tôt foi de Sgana. Rassurez-vous, ou pas, le mariage aura lieu... ou pas. Hahahahahaha rire gras sardonique

Sur ce petit goût d'Enfer façon train de l'angoisse, je ferme la porte. Avec audace ou perversion, au choix, j'y adjoins un magnifique au revoir accompagné des deux balourds qui m'imitent. Mon hurlement au coche, à décorner un boeuf, marquera la phase finale de cet acte. Une bonne chose de faite, je me frotte les mains, passons à la suite.

AVANTIIIII, AU POOOORT!
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Gnééééé !!!
Gryne
    Quelque part dans une taverne


    - Ma moumoune d'amour, un de mes frères va se marier le 16 septembre, j'ai reçu l'invitation.

    Le Niortais avait zappé un élément essentiel dans l'histoire sa peur d'entrer dans une église depuis qu'il avait vu une femme mourir foudroyée devant lui en entrant dans l' une d'elles.

    Allez encore une invitation.. encore un voyage .. encore une robe.. Ohh une robe !


    - Han, mais hm par contre tu assisteras seule à la cérémonie. Je resterais dehors pour guider les retardataires tout ça... Tu sais, il y a toujours qui sont perdus et heu voilà.

    - Ah bah tiens.. comme un .. maitre d'hotel ou.. un portier. Chouette ça.. Mais alors, pourquoi moi je rentrerais dans une église touuuute seule .. t'es au courant que je n'ai pas le droit ? Il parait que je peux être foudroyée par le "divin".

    Excuse imparable, même si Gryne entrait si elle voulait. D'ailleurs, elle a été plusieurs fois curé, a même marié des gens pour damner le pion à l'EA. On n'interdit rien à Gryne, c'est comme une gosse..


    Un peu plus tard dans leur chambre.


    Le brun était sagement installé dans un fauteuil observant le défilé de tenues que lui offrait à sa douce. Il ne lui manquait plus que son fusain et du papier pour pouvoir immortaliser les divines courbes qui s'offraient à ses yeux. Autant dire qu'à chacune des tenues que Gryne lui présentait, il acquiesçait. Fallait le comprendre ce n'était clairement pas les vêtements qui attiraient toute son attention.

    La brune prenait plaisir à défiler devant son homme, aimant qu'il donne son avis sur les tenues. Et vas y que je me dandine, que je prends des poses, attendant d'apercevoir un signe appréciateur sur le visage masculin. Il appréciait chaque tenue, chaque effeuillage qu'elle s'ingéniait à rendre sexy.

    Le regard qu'il portait sur elle devait en dire long, plus l'essayage s'allongeait dans le temps et plus son désir grandissait. Alors quand arriva le moment d'une robe bleue au décolleté plongeant et au corset parfaitement ajusté, il ne résista plus et se leva pour venir la retrouver. Il vint poser les mains sur les hanches de sa partenaire et se pencha vers elle pour un doux murmure :
    je ne saurais davantage te résister et si tu me le permets, je peux t'aider a ôter délicatement tes vêtements.


    Quelques secondes plus tard, il tira doucement sur les lacets de son corsage, pendant que ses lèvres savouraient la douceur de son cou. La brune frissonna, tendit le cou aux baisers tout en glissant les mains sous la chemise de son homme. Très vite débarrassée de la jolie robe bleue, c'est en échangeant un baiser fougueux que le lit les trouva.


    Bien plus tard le moment du départ était venu, le couple accumulait déjà du retard, mais comme on dit quand on aime, on ne compte pas, le trajet se faisait calmement lui profitant de la route pour se reposer quand un gros caillou sur la route coupa court à la tranquillité, la secousse le réveilla. Gryne somnolait également, la joue écrasée sur le bras de J, le chignon en vrac qui se défit au sursaut qu'ils eurent tous les deux.


    - Messire, nous avons un problème avec la roue, il nous faut faire une légère réparation.

    - Ça va toi ? Pas trop secoué ? Viens descendons le temps que les cochets règlent ça.
    Gryne s'étira et lui sourit.

    - Tout va bien. Dis .. Tu ne trouves pas qu'il y a beaucoup de signes étranges ? A croire que quelqu'un nous met des bâtons dans les roues pour qu'on n'arrive jamais à ce mariage.

    Elle pouffa la petite en descendant de la voiture. Elle était loin d'imaginer qu'à quelques lieues de là que le frère de J avait piqué l'idée de ce dernier de se marier sur un navire, que c'était le chaos alors qu'elle n'était même pas présente !

    - Mince, on a oublié le cadeau de mariage.
    - Un cadeau ? au me..ince... Bon ben, on trouvera une échoppe sur la place pour acheter quelque chose. Au pire, on donnera un de tes bracelets.

    - C'est sur que c'est pas avec une de tes chemises que ...


    Une petite taquinerie pendant qu'il l'aidait à descendre..Aussi taquine que lui, et toc !
    En fait ils n'y avaient pas pensé du tout. La réparation dura un peu plus d'une heure, le temps que le couple prenne ses aises sur une nappe posée sur l'herbe, se rafraichissant de liqueurs, de fruits et de baisers sucrés. Apprêtés comme des princes, ils échaffaudaient comme souvent des projets d'avenir. Déjà six mois qu'ils filaient le parfait amour, bientôt record battu ! Et c'était fort agréable d'être aimée par un homme aussi attentionné. Elle pourrait aisément le supporter encore une bonne dizaine d'années. C'était vrai que cela commençait a devenir étrange mais ca leur permettait aussi d'être en tête à tête et d'apprécier le moment et il ne lui en fallait pas plus au brun.

    Ce fut une main masculine posée sur son popotin qui aida Gryne à remonter en voiture. Combien de retard ? Si on comptait les essayages, la virée sur les draps, l'arrêt réparation.. deux bonnes heures ? Epaule contre épaule, leurs mains jointes sur la cuisse de J, ils regardaient le paysage défiler par la fenêtre, pas pressés d'arriver.


    C'est qu'il la préférait quand même entière sa moumoune d'amour. Si on lui avait dit cela il y a quelques temps jamais il ne l'aurait cru et pourtant il y a dans la vie un enchevêtrement d'évènements qui font que tout s'assemble à un moment bien précis, et il fallait quelque peu du courage pour supporter son taquin autant que le coté jalouse de la dame parce que bien évidement lui n'était pas du genre à l'être hm hm...
    Toujours est il qu'il se projetait avec elle sur le pont d'un navire bercés par les remous des vagues portés au gré des vents... Et quand on sait que pour lui un bateau, c'est comme un enfant ça en disant long sur ce qu'il éprouvait.


    L'arrivée sur le parvis.

    - Mais...!? Un regard autour d'eux et rien n'indiquaient qu'un mariage était en cours alors soit il avait loupé la cérémonie, soit il s'était planté de jour. Il la regardait sans trop savoir quoi lui dire pour le coup. Et puis soudain...

    - Ca valait le coup de se presser !

    Gryne grommela en défroissant sa robe tout en scrutant l'entrée de l'église. Elle planta là Jmanci et tenta tout de même de jeter un oeil à l'interieur des enfers. Mais rien. Per-sonne. Même pas un chat, même pas un cureton gratouillant un orgue. Que tchik. Elle ressortit vivante de l'église avec un grand sourire sur le minois. Même pas foudroyée la petite hinhiiiin !

    - Bon ben quitte à être là allons faire les boutiques pour te trouver un cadeau et puis ben on rentrera.

    - Parce que t'as amené tes sous toi ? Moh. Tu es ad.mi.rable mamour. T'as souvent de bonnes idées.

    Et elle, avait très souvent toujours raison.
    Bras dessus, bras dessous, ils écumèrent boutiques et ateliers dans leurs tenues de princes. En amoureux.


Ecrit avec JD Jmanci
Sganamouche
- Acte 3 : Y a-t-il un Prêtre dans la salle l'Eglise ? -

Si Barlaam ne vient pas à Sganamouche, Sganamouhe ira au diable à Barlaam.



                                   


Parait que c'est mal de s'en prendre à la religion. C'est vrai. Parait qu'il faut pas faire bobo à un représentant aristotélicien. C'est vrai. Béh si c'est à son image que le Bon Dieu a fait l'homme et quand vous me regardez, moi, pauvre bossu tout mal foutu... j'me pose des questions. Alors si on me demande d'enlever un curé pour bénir un mariage romain, moi Sgana je n'ai qu'une parole, je m'exécute. Bon la parole vaut son pesant en écus et je me tue pas, faut pas pousser. Mais promis, juré, craché par terre, croix de bois, croix de fer, si je mens j'irais en Enfer, on sera au petits soins pour le curton. Fin faudra faire gaffe avec les deux zozos, ils y vont pas de main morte eux.

Bref disait ce brave Pépin, encadré de Castor et Pollux nous entrons dans le sanctuaire de l'église d'Alençon pour quérir le prêtre sus nommé Père Barlaam. Laissant les quidams hautement indignés sur le parvis, nous remontons les allées du bâtiment. Après une p'tite onction d'eau bénite sur le museau, mais pas la dernière, moi dans la nef centrale, Musclor dans l'aile gauche et Muscleur celle de droite, nous cherchons partout. Car à l'autel, figurez-vous que.. pas plus d'curé que de dents dans la mâchoire à Jean. Bigre, un sentiment que l'enlèvement dudit homme d'église sera plus difficile que celui des cinq personnes d'avant me file le frisson, voire la courante mais pas la guinche.

Au début fut le verbe, pardon on fit peu de bruit. Recherches se font derrière les piliers, chuchotant le doux nom de l'élu. J'en fais trop? disons qu'on reste gentils et les deux cocos, sans doute la crainte du feu des cieux, se font agneaux. Mais au fil des minutes, une Toccata z'et Fugue en raie des mineurs pour grincements de mandibules et vols de bancs martèle le silence trop assourdissant. Vrai ça, pas une grenouille de bénitier à psalmodier en égrenant son chapelet. Pas de galopins courant dans les allées. Pas de bedeau pour les fleurs. On a l'air de quoi nous, de cloches à se faire sonner?

Après avoir retourné l'église du pavement à la tribune, il fallait se rendre à l'évidence, le Barlaam s'était fait la malle. Peut-être parti faire des bêtises derrière l'église avec une jolie nonne... D'un geste je rameute Mario et Luigi et mains en porte voix crie sans vergogne de déranger. On m'a donné une mission et foi de Sgana je la mènerai à terme dussé-je m'en retrouver excommunié. Toute manière, j'suis pas baptisé. D'abord doucereux.

Barlaam, Père Barlaam. Nous venons vous chercher pour la bénédiction du mariage. Youyou où êtes vous?

puis plus fort avec les deux balaises en stéréo

Père Barlaaam. C'est nous, venez avec nous pour bénir le mariage de Henry et Fleur.
Barlaaam, faut bénir l'mariage, v'nez ouais v'nez on est gentils.

Ah ben s'il se montre avec tout ça on a du fion c'est moi qui vous le dis. J'suis pas aidé avec ces deux-là. Mon pauvre Sgana te voilà bien dans la panade. Comment faire, mais comment faire. Je me désole imaginant l'autre moitié du pécule qui s'envole à tire d'aile. Le commanditaire pas idiot m'a seulement payé la moitié, l'autre venant après la cérémonie si le contrat a été dument rempli. Que faire mais que faire, m'enfuir, me pendre... assis sur un banc je jauge mon infortune quand Eurêka une idée jaillit de mon génial cerveau. Je fais signe aux deux mastodontes de se taire et venir s'assoir au fond sans piper mot. Si le cureton s'est planqué il sortira de sa cachette et BIM on lui tombe sur le râble, de lapin c'est bon au vin blanc, hum fin vous voyez le plan quoi.

Et une attente de suspens, poils à la pince, digne d'un film d'Hitchcock débute, pesante...
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Gnééééé !!!
Sabaude
Dans la carriole les nuages reviennent : trop de corps entassés dans un espace étriqué, des donzelles qui jacassent, et les mots d’un amuseur aussi confus et biaisés que ceux d’un politicien qui virevoltent dans la caboche lourde de l’envie d’être au soir à siroter devant un coucher de soleil. Nébulosité verbale qu’il aura signifiée à l’intéressé d’un froncement des sourcils, lui reconnaissant au passage l’habile babil des gens de spectacle.

Une demande de rançon tout au plus, Votre Grandeur di Rivombrosa, rompt-il le silence masculin d’une voix traînante.

Un coup d’œil gêné va à l’aînée du carrosse.

Nous ne remplissons pas tous les critères d’une mise aux enchères. Quant à un sabotage d’épousailles… Ma foi. Il est vrai que ces drôles sont un peu drôles, et que je commence à douter que ma compagne improvisée de Jussienne et moi y soyons déposés.

Tout à parler il bouge doucement une cuisse, un coude, grignotant ici et là un peu de place, arrachant une vue ou deux de l’extérieur pour mieux évaluer la situation devenue confuse. De la lyre… cela ne cadre pas. Le poète et ses deux … ? Non, vraiment, un truc cloche. Il lancerait bien le pied vers une porte pour sortir comme un diable de sa boîte, mais un embryon de courtoisie et de curiosité le retiennent, ainsi que la sécurité de ces dames qu’il ne se voit guère confier à l’Aventin bien tombé, ou étalé dans un giron qu’on ne saurait bouder.
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Adele_
    - Plusieurs mois auparavant -

    Jolie blonde vivait en recluse, pas nonne, mais seule.
    Pas triste non plus, l'ambrée amitiés entretenait.
    Famille elle avait mais ne savait où, frères, sœurs, aïeuls.
    Séparée d'eux par les aléas que la vie infligeait.
    Hébergée chez une tante, elle grandit entourée d'affection.
    Point de désespérance ni souffrance mais amour et éducation.
     
    De vie à trépas ne passe qu'un instant. De vieillesse brave tantine s'en alla
    A l'aube de ses soixante-dix printemps. Mais avant, à blondinette ses origines rappela.

 
"Tu es la ramure d'une grande famille. Souviens-toi ma jolie, petite tu vivais avec eux.
Dans le coffre, des vélins cachetés, prends. Ils attestent ton appartenance à cette famille.
Tu y apprendras que ton véritable patronyme est Angèle et non Adèle.
C'est une vieille histoire avec tes parents et j'ai préféré Adèle à Angèle.
Prends et cherche, si Dieu le veut tu retrouveras tes racines."

 
    Sur le vélin un nom, de Bavière, le tronc commun. Des ramures aux prénoms chantants. Elle y découvre un groupe de trois sur une même branche. Elle, Angèle dicte Adèle, et deux frères Aventin, Gaspéric. Ils seraient triplés ? Une sœur aînée, Léa et un frère plus jeune, Henry le chef de famille. Enfin, un blason familial représentant un arbre solidement ancré en terre. Des branchages s'élançant vers la lumière solaire et la lune aux cycles nécessaires à la vie.
     
    La jeune femme cogita des nuits et des mois. Cogita dans la maisonnette de feue la tante, tant et si bien qu'une question amenant l'autre, qu'un pas après l'autre, elle arriva dans le duché d'Alençon où résiderait cette famille tant espérée. Une affiche attira son attention, les bans du mariage d'un certain Henry de Bavière avec Fleur de Journu. Pourtant, aucune invitation ne lui était parvenue. Normal puisque le prénom se révélait faux. Alors Adèle se dit que la surprise serait grandement appréciée si elle se présentait à la cérémonie. Après avoir échafaudé des calculs d'apothicaires elle se prépara pour le grand jour.
     
    Une modeste chambrée elle loua pour une semaine, une jolie mais simple tenue de confection elle s'acheta. Car la blonde vivait chichement. Pas pauvrement mais à chaque jour l'attention était portée sur les dépenses les plus utiles. Au levé, un rite, boire un verre d'eau mais pas que. C'était une prière en se concentrant sur le bien que le breuvage à son corps procure. Ce geste la lavait des mauvais rêves de la nuit, des péchés de la veille, si rares. Cela lui permettait également d'aborder la journée nouvelle avec sérénité. La réflexion représentant un des atouts majeurs de la jeune femme avec son coté enjoué.



    - Jour du mariage -

    Sans prévenir, pas un pli au marié, rien n'est certain, peut-être un homonyme, Angèle dicte Adèle s'avance jusqu'au parvis de l'église. Du beau monde s'y trouve déjà, des inconnus qu'elle salue d'un discret signe de tête. Coiffée de la capuche d'une longue cape, elle observe discrètement les personnes. Certaines discutent, d'autres plus solitaires s'occupent comme elles peuvent. Relevant gracieusement la robe, elle s'élève jusqu'en haut des marches restant près d'un pilier externe de la porte. Elle fait le pied de grue, se dandine d'un pied sur l'autre, voir au loin si une calèche approcherait, mais rien. Le temps s'écoulait, toujours trop long pour les gens impatients de connaitre. Adèle avait tellement envie de découvrir ces frères et sœurs, sa famille, ses racines.

    Quand enfin, un carrosse se présenta. Sourire aux lèvres, elle s'approche pour mieux distinguer. Quelle n'est pas sa surprise lorsqu'un troubadour bossu déguisé et deux forts des Halles en sortent pour rapidement encercler les présents. Méfiante autant qu'affolée, elle recule en sécurité masquée par le pilier. Et la suite comme un inventaire à la Prévert la laisse pantoise : l'ébauche d'une recette, une liste de noms, témouines, parère, préposé aux alliances. Elle retient au passage un prénom, Aventin, un des triplés ? Tout ceci est incompréhensible surtout quand elle réalise que poussés par les gros bras, les nommés doivent s'entasser dans un carrosse trop petit. Un enlèvement ? Et les mariés, les de Bavière, où sont-ils ?

    Pour une fois, Adèle si posée, si réfléchie, ne perd pas une seconde. Dés qu'elle entend
    «Aventi, au port.», elle avise des chevaux attachés aux anneaux de l'auberge d'en face. En cinq sec la voici se faufilant parmi les équidés, prestement en monter un et s'éloigner en suivant ce cortège pas comme les autres. Ce n'est pas un vol mais un emprunt, l'occasion a fait le larron. De toute manière, ce qu'Adèle désire maintenant le plus au monde c'est découvrir cette famille farfelue où l'on kidnappe les gens aux mariages ! Tout à la fois curieuse, excitée et craignant le pire, elle galope cape au vent à brides abattues derrière l'équipage.
Henry_de_baviere


- Acte 4 : - Ne vous découragez pas, c'est souvent la dernière clef du trousseau qui ouvre la porte -


J'avais plus d'une clé dans ma besace, c'était certain.
Normalement tout le petit monde était en route, le vent s'en mêla et ma douce n'était pas en tenue pour cela.
Vive la Normandie !

Je regarde les canots au niveau de la poupe et je me dis qu'avec le futur-beau-père, nous avions bien choisi le navire.

Souvenirs d'un passé, pas forcément avec une fin glorieuse, mais la mort n'est pas venue me cueillir dans cette aventure, elle m'a épargné alors, je suis chanceux quelque part.
Jeune, je me disais que devenir marin était la plus belle chose au monde, tu as les embruns qui te titillent les narines, le vent qui te souffle dans le dos, tes amis donc, l'équipage fidèle et loyal à tes côtés et l'inconnu derrière l'horizon, c'est le goût même de la liberté, totalement à l'opposé de ce jour en tout cas, car je m'apprête à me faire passer la corde au cou.

Je passe ma main dans le dos de ma belle.

- La mort serait si douce si mes yeux avaient pour dernier horizon votre visage. Et si cela était, je voudrais être né mille fois et mourir mille fois encore.
C'est certain, mais c'est de froid que vous, vous allez mourir si l'on ne monte pas sur le navire.


Je lui souris.
Puis lentement, je l'aide à monter, nous allions à la barre déjà voir sa famille qui était déjà arrivée.
Je regarde ma douce, je sais qu'elle est heureuse à cet instant de revoir sa fille et son père, alors en silence, je lui murmure.
NON.
Non. Ne pleure pas s'il te plait, ça sera dommage avant la cérémonie !

En attendant, le plan se passait sans accro, je n'avais aucune nouvelle en tout cas, et qui dit pas de nouvelle....bonne nouvelle !
Mais, les heures avancèrent loooonguement, je serai soulagé lorsque le carrosse sera arrivé avec à son bord tout le petit monde soigneusement noté préalablement.
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L'Atelier des fées tisserandes ¦- Fleur, notre union¦-
✖️ - Rarement là le VSD - ✖️
Pacome.
[Ah ce qu'on est serré dans cette boite chantent les S.... Chantent les S...]



C'est le Secrétaire d'État qui me répond, et j'essaie de tourner mon regard vers lui, mais dans cette voiture étroite, faire le moindre geste est un défi à la fois physique et spatial. Nous sommes si serrés que je me demande si nous ne devrions pas être officiellement classés comme bagages à main.

Pendant que j'essaie de déchiffrer la réponse de Sabaude, une pensée fugace me traverse l'esprit : Une rançon ? Vraiment ?

Mais pourquoi diable ai-je choisi cette robe avec cette ceinture qui semble avoir fait un pacte avec mes côtes pour couper mon souffle ? J'ai mal au cœur à chaque bosse sur la route, et j'ai l'impression que mon petit déjeuner va bientôt entreprendre un voyage tourbillonnant à travers l'habitacle, avec l'intention de se répandre joyeusement sur tout le monde. Une expérience gastronomique en voiture dont personne n'a vraiment besoin.

J'essaie de garder mon calme et de me concentrer. La situation est absurde, et notre sort semble suspendu à un fil aussi fragile que ma ceinture, mais je dois rassembler mes pensées pour comprendre ce qui se trame autour de nous.

Après tout, dans une situation aussi inattendue, il faut garder la tête froide, même si mon estomac, quant à lui, est sur le point de perdre son sang-froid.

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Valeryane
Val était en colère son éventail devenait de plus en plus actif plongement de sa main, c'est quand une plume entra dans son œil qu'elle avait décidé de se calmer "Aie!" Elle aussi si elle n'était pas aussi apprêté de ses beaux atours elle aurait bien collé un coup de botte dans les orphelines des trois bourrin.

Sinon et bien si ce n'est pour une rançon, ni pour faire capoter le mariage cela reste un mystère, mais s'ils recommencent à me piétiner mes pieds et me bousculer, ils recevront de ma pas un bon grand coup de pied au milieu des braies.

Soit elle était comtesse et devait bien se tenir blablablabla! Mais tout de même par parce qu'on porte des jupons qu'on doit se taire tout le temps et faire la carpette parce qu'on est une femme.

Alors plus doucement pour ne pas que les trois bourrin entendent..

Si ça tourne au vinaigre, nous leur sautons dessus on est en nombre supérieur non?

Une Llobregat Duranxie ne se laisse pas enlever sans se battre, ni sans rien dire, nomého! Elle tend à Pacome son éventail n'en ayant qu'un elle ne peut faire autrement

Tenez si vous voulez vous faire un peu air il fait chaud dans ce carrosse et au moins nous pouvons du coup faire connaissance rendre une partie de cet évènement en l'agréable.

Alors je me présente donc je suis Valeryane de Llobregat de la Duranxie, je suis couturière et j'ai ma vie en Armagnac, j'y ai mon atelier aussi et quelques terres et je suis la témoin de Henry.


Voila déjà au moins c'est fait ça les présentations ce sera moins angoissant que de chacun regarder la mouche qui vole de droite à gauche et de haut en bas, sans que aucun d'entre nous n'ose se regarder.
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Ylva_osmund
    [ De retour à l'auberge et direction la chapelle ]

    Après s'être occupée de Fleur, elle est de retour à l'auberge pour récupérer son diable, la calèche les attends dans la rue.
    Ses petons se pressent, elle ouvre la porte, et toute ritale qu'elle est, elle aboie :


    - Je suis prête il faut qu'on y aille ! Dai dai !!!

    Elle se précipite à l'intérieur pour le chercher en plus de ses mots hurlements.

    Pris d'un sursaut au cri soudain de sa ritale, l'ébène recoiffe une mèche de cheveux qui venait de s'échapper de l'impeccable de sa coiffure.


    - J'suis là amore, et j'suis prêt si vous cessez d'importuner ma disciplinée chevelure avec vos cris.

    La chevelure au vent oui, aujourd'hui c'est sans chapeau qu'il prendra le bras de l'épouse, sans chapeau qu'il affrontera le regard d'autres, sans chapeau toutefois, qu'il s'en moquera.

    Elle le regarde avec un sourire, lui sans chapeau, cela relève presque de l'exploit.

    - Sei perfetto ! Par-fait ! Dai dai ! On sort hop. Oust.

    Spoiler:


    Les voilà enfin en route vers l'Église, niveau timing ils sont très justes. Mais quelque chose l'interpelle une fois dans la chapelle. Le futur époux devrait déjà être là "normalement". Les vairons détaillent les présents, elle reconnaît le Renard, elle le voit faire demi tour pour entrer dans une calèche, d'autres invités font la même chose. Elle tire sur le vêtement de son époux, telle une enfant qui s'apprête à poser une question :

    - C'est très étrange. L'église se vide, et je ne crois pas reconnaître de futur époux dans le tas.

    Scrutant l'endroit, mais n'ayant aucune connaissance des modalités d'un mariage dit conventionnel, il ne s'étonne pas plus de ne pas voir ni la future mariée, ni le futur époux. L'ébène se contente de laisser le regard sombre parcourir les dorures et autres froufrous de grands luxes que portent ces dames et sires. Puis, avant que vêtement ne soit tiré, la présence des deux bodybuildés et le discours tenu l'intriguent. Quand s'en vont enfin certaines personnes, le fin visage se tourne vers celui de sa ritale.

    - J'sais pas c'qu'ils font, mais j'sens l'traqu'nard.

    - Allora ?! Répond la ritale, perturbée par la situation, une main sur son ventre qui couve.

    Forcément, les yeux de l'homme se plissent de suspicion et un regard plus avisé étudie l'endroit et la situation.

    - Restons un peu à l'écart Ylva.

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Merci JD Béa pour la ban
Aventin
Dans le carrosse de l'effroi


    Haaa.. Aventin, Secouez-moi, secouez-moi!

Tain et c’est rien de le dire, faut il le vivre! après avoir fait un plat sur les genoux de la couturière, me v’là tout con et serré contre le croque mort. C’est qu’il en occupe de la place le Secrétaire d’Etat. Et moi qui le prenait pour un cousin éloigné genre mistigri dont personne ne veut. Bon je radote mais faut avouer qu’on n’a pas le temps de réaliser que l’autre mal foutu nous envoie au port. Au port... on va prendre le bateau? épaules rentrées, dos vouté, mon air bête passe d’un visage à l’autre. On étouffe en plus, j’espère que personne n’a bouffé des fayots sinon on mourra d’asphyxie avant d’arriver on ne sait où.

N’empêche, je pense à mon pauvre frangin et jolie Fleurette, si les témoins, parère et les alliances manquent, adieu mariage et p’tits de Bavière légitimes. Long soupir quand d’un coup une roue heurte une bosse plus imposante. Bien sûr, pas de ceinture de sécurité dans ce bazar. Je tente de me rattraper comme je peux. A l’épaule du Renard, mais je n’arrive pas à récupérer mon équilibre et j’atterris mains sur les seins de la dame d’en face, une certaine Adrielle. Grand sourire débile, je vire écarlate, tente de défroisser la robe de la femme en m’excusant. En fait c’est pire je lui presse la poitrine. J’arrête et arrive à caser un bout de fesse sur la banquette à côté du brun pince sans rire.

Du coup je me retrouve en face de la frangine qui vire cachet d’aspirine. Ho, elle va pas nous lâcher un renard, l’est déjà là, dans le carrosse avec nous. Machinalement je cherche un truc dans mes poches, des sels, du vinaigre, quelque chose pour lui redonner des couleurs. Ben ren de ren, les poches de mes braies sont aussi vides que la cervelle des gros nazes du parvis de l'enlèvement. Pour la rassurer je lui décoche un de mes sourires 'Ultra Brite’ quand d’un coup je réalise. Rien, comment ça rien dans mes poches? Me frappe plusieurs fois de suite le front du plat de la main.


"Mais counneries de Bourdel de m*rdoum de crottin de cheval de puterelle des rues! Les alliananananceeees sont où???"

Faisant fi de l’espace réduit, me voilà à genoux fouillant le sol comme un dingue. Que je te soulève un pied délicat, un jupon de dentelle, une botte le tout en m’excusant. Je racle, ratisse le moindre centimètres carré tandis que les chaos de la route me projètent de droite et gauche même qu’à un moment je me retrouve les quatre fers en l'air. Rien, pas de boite! T’aiiiiin si ça s'trouve je l’ai perdu sur le parvis quand l’autre énergumène m’a poussé. Me v’là comme les tortues à pas pouvoir me redresser. Je m’agrippe au premier bout de tissu à ma portée, les braies du parère et me relève avec grand peine. Gêné, il va me prendre pour un inverti, je reprends place tout en me confondant en plates excuses une fois de plus.

Je vous demande de m’excusez pour l’dérangement. J’espère pas vous avoir froissé ou abimé. Suis désolé mais Henry m’a confié les alliances et... et... j’les ai perdues!

J’me fais tout petit, omoplates étriquées, jambes croisées à m’en écraser les *ouilles. Ben il démarre mal ce mariage, j’ai honte mais honte. Mon pauvre frère...
Fleur_de_journu
Ne rêvez pas votre vie mais vivez vos rêves.


Quoi de plus solide que la confiance pour bâtir l'avenir d'un couple ? Se fier entièrement, complètement à l'autre, sans réflexion, sans l'ombre d'un doute. Fleur n'est pas inquiète, non. Elle n'est pas non plus hantée par l'appréhension. Une vague de bonheur mêlée d'un empressement enfantin envahissent son corps tremblant d'émotion et son cœur débordant de joie. Présent, tendre, poétique, aimant, toujours là pour elle. Elle, qu'il va prendre pour femme d'ici peu. La belle se détend et un doux sourire illumine le visage d'albâtre.

    - Ayez confiance en moi, vous m'avez accordé votre main en vous engageant près de moi, la confiance doit être à totale, tout comme j'ai confiance en vous.
    Regardez et appréciez, laissez vous porter, simplement par notre moment.


    - Mon Aimé, autant que ma confiance, ma vie vous est toute acquise. Avant vous je rêvais d'une vie meilleure. Avec vous je vis mes rêves.

Les azurs disparaissent derrière les paupières sous l'effet du chaste baiser. Ce dernier est l'énoncé d'une journée radieuse, le carrosse file jusqu'au port. La brise marine les accueille, caressant les joues de la Louve à sa descente de calèche. Les volubiles boucles de jais badinent au gré du vent qui vole. Fleur rit sans raison apparente que celle d'être heureuse. Un regard vers la mer pour contempler le fondu du ciel épousant l'eau avant de découvrir le bateau affrété par Henry.

Après le décès de feu son époux, elle avait juré ne jamais se laisser prendre au jeu de l'amour. Et pourtant, la voici en ce jour merveilleux à offrir vie et soutien à celui qui a su trouver la clé du labyrinthe de son âme. Tout, elle lui dédie tout sans retenues, ni conditions. La fraicheur iodée fait frissonner la jeune femme. Mais son blond toujours aussi prévenant l'aide à monter sur le pont afin de la mettre à l'abri.


    - La mort serait si douce si mes yeux avaient pour dernier horizon votre visage. Et si cela était, je voudrais être né mille fois et mourir mille fois encore.

    - Si vous mourriez mon tendre Amour, je me damnerais, traverserais le Styx sur la barque de Charon, parcourrais les ténèbres pour vous ramener à la vie. Et tout recommencer à l'infini...

Elle redessine le visage aimé d'un index léger, s'attardant sur les lèvres avant de rejoindre père et fille sur le pont. Famille réunie, bientôt recomposée par la grâce des liens du mariage. Les larmes perlent et la brune se saisit du délicat mouchoir de dentelle confectionné par Henry. Il a raison, ne pas pleurer même de joie, pas maintenant. Fleur admire grand-père et petite fille dans une tenue similaire, partage d'une même passion.

Puis elle rejoint son futur époux pour la suite. Car oui il doit bien y en avoir une. Mille questions brûle les lèvres dragées mais elle n'ose pas les poser. Les témoins, le Secrétaire d'État, Père Barlaam... où se trouvait donc tout ce petit monde ? Alors très simplement, sans plus se torturer l'esprit, la Louve pose une main fine sur le bras de son Loup.


    - J'ai confiance en vous, en nous.

Et Fleur porte ses bleus dans la même direction que ceux d'Henry, celle de leur avenir.
     
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Pacome.
Toujours dans le Carrosse

Long qu'il est long le chemin
Qui conduit à destination
Loin qu'il est loin le destin
Mais on y arrive quelque soit la raison



Je sens que l'air se fait rare, que ma tête menace de tourner à tout moment. Le carrosse est un véritable fourreau de chaleur, oppressant comme une forge en pleine canicule. Soudain, la jeune femme à la robe verte, plus prévoyante que moi, me tend une perle rare : son éventail. Je l'accepte avec reconnaissance, comme si elle me confiait un trésor des temps anciens. C'est mon unique source de rafraîchissement dans cette fournaise ambulante.
J'agite l'éventail frénétiquement, comme si j'étais en train de conjurer un sort maléfique. Enfin, un peu d'air ! On dirait une scène d'un conte pour enfant où un accessoire magique sauve la vie de la princesse.

Soulagée, je peux enfin entamer une conversation avec ma bienfaitrice.
"Je suis enchantée, Valeryanne. Je suis Pacome Di Rivombrosa," je me présente avec un sourire en coin, tentant de dissimuler mon inconfort. "Je suis la sœur d'Henry et d'Aventin."

C'est alors que la route décide de corser notre aventure. Une bosse soudaine secoue la voiture, nous catapultant comme des poupées de chiffon. Mon petit déjeuner, déjà en mode "évasion", menace de s'échapper à tout instant. Je lutte pour garder le contrôle de la situation, mais il est difficile de rester digne dans ces circonstances.

Soudain, Aventin, déjà secoué comme un tambourin dans une troupe de troubadour, décide d'ajouter une touche de théâtralité à notre mésaventure. S’accrochant à tout ce qu’il peut, osant même poser ses mains sur la poitrine de ma voisine puis le voilà qui crie
«Les alliananananceeees sont où??? »

"Allons bon, nous allons arriver sans les alliances, nos coiffures en lambeaux, nos vêtements imprégnés de sueur, et peut-être... oh non, pas ça !" m'exclamais-je avec une emphase digne d'une actrice shakespearienne. On dirait une scène tirée d'une comédie farfelue où tout vire au burlesque.

La situation est devenue si rocambolesque que je ne peux retenir mes rires. Notre voyage ressemble désormais à une scène théâtrale digne d'une pièce de Molière, mêlant chaos et comédie, un peu comme si un enchanteur farceur avait jeté un sort sur notre carrosse.

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Sganamouche
- Acte 3 : Mais où qu'est l'curé ? Caché dans l'trou au Prêtre ?-

Et moi pendant c'temps là, j'tournais la manivelle, et moi pendant c'temps là je chantais dans l'église...



                                   


Toujours sur le banc à prendre racine avec les deux acolytes Castor et Pollux, je me demande si le Barlaam en question a bien reçu la demande de bénédiction. Ou bien il veut pas, ou bien il peut pas. 'Tu veux ou tu veux pas? P'têt qu'il s'est cassé une jambe à cause de la soutane trop longue. Pire, il s'est fait kidenapper par d'autres que nous et gît tout nu et ficelé comme un saucisson au fond d'un ravin. Ou alors, poursuivi par l'inquisition il se planque chez l'habitant dans un trou du prêtre. On n'est pas en territoire anglois mais sait-on jamais, avouez que ce serait pas de veine.

Gros énorme soupir, j'ôte mon masque, à quoi bon. Visage dans mes mains tordues je tergiversationne tandis que les deux abrutis ronflent moitié. Mon estomac, affreusement vide et chu dans les chausses, pas pratique pour marcher, leur fait concurrence. D'horribles gargouillis s'échappent à en faire grimacer les anges, que les gargouilles les jalouseraient. Mais faut attendre et mener à bien cette mission. Sgana mon pauvre Sgana mais que fais-tu dans cette galère? ben justement j'y suis pas. Par contre dans la mouise, oui et jusqu'au cou, clochettes de bouffon comprises.

M'enfin, Curé y es-tu ? Entends-tu ? Que fais-tu ? je lève les yeux aux voûtes, et non aux croûtes, et mains jointes marmonne une tite prière.

"Mon Père qu'êtes complèt'ment à l'ouest,
Que les fous du Royaume soient sanctifiés,
Que le Curé Barlaam se magne
Et que votre volonté soit faites
Sur le parvis comme dans l'église d'Alençon
Délires et enlèvement pour un mariage.
Ainsi faut qu'ce soit!"

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Gnééééé !!!
Valeryane
Alors comment dire de ce début de journée qui restera mémorable pour la brune, alors qu'elle répondait à Pacome..

Oh sa sœur et bien enchantée, il travail avec moi à l'atelier vous savez?

Puis au moment où le carrosse saute et fait sauter tous le monde, d'une elle se mord la langue en parlant "AIEUH!" et quand le jeune Aventin se fait projeté il se retrouve main sur la poitrine de mon autre voisine et la dans ce méli, mélo de cacophonie, de bordel de jupons de main qui volent partout de tignasse ébouriffé il me prend un fou rire comme jamais. Surtout quand le porteur d'alliance perd ces dernières alors là catastrophe je me dis qu'elles ont du tomber pendant le grand chaos, j'essaye de sonder les invités dans ce carrosse étriqué.

Comme vous dites on va être beau à la cérémonie, entre nos coiffures défaites, nos tenues froissée, les alliances je pense qu'on aura l'air de survivant d'un cataclysme.

Et elle regarde Aventin complètement angoissé, plié en deux, vois quatre, la brune essaye de le rassure.

Peut-être elles sont par terre Aventin je suis certaine que nous allons les retrouver et puis vous avez une excuse, la maltraitance que nous subissons fait que.
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Actarusia
C'est toute enjouée qu'Acta avait quitté la Bourgogne pour se rendre au mariage de Fleur. Celui ci avait lieu en Alençon et, même si ce n'était pas si éloigné, Acta avait tout de même préféré partir à l'avance.

Le trajet avait plutôt bien commencé malheureusement les péripéties s'accumulaient sur la route lui faisant perdre du temps, la plus contrariante fut une chute, heureusement sans trop de gravité mais avec quelques égratignures et le teint poussiéreux.

Tous ces contretemps commençaient à lui faire perdre son sang froid, contrariée à l'idée d'arriver en retard.
Elle prit une grande respiration et prit sur elle, s'énerver ne servirait à rien, juste à lui faire perdre encore plus de temps et ce n'était pas le moment.

Elle arriva enfin à Orléans et se dépêcha de rejoindre l'appartement qu'elle avait acheté au cours d'un voyage. Il était prévu qu'elle y fasse une toilette et qu'elle revête la robe prévue pour l'occasion.

Arrivée à l'appartement, il n'allait pas falloir bailler aux corneilles car elle avait perdu beaucoup de temps sur le trajet et il fallait maintenant s'apprêter pour l'occasion.
Elle avait essayé de faire au plus vite mais il avait fallu se débarrasser de cette poussière qui l'avait accompagné après sa chute, camoufler les égratignures pour ensuite enfiler une jolie robe bleue.

Enfin prête, elle rejoignit l'endroit indiqué sur l'invitation mais l'atmosphère était étrange. Elle regardait de droite à gauche, interrogative, légèrement perdue.
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