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[RP] Mariage en Alençon H & F.

Barlaam
[Un courrier envoyé vers l'Alençon]

Citation:
Fleur de Journu
    Mon enfant,

    Ce courrier annonce mon refus de célébrer votre mariage. Curé de Tarbes, je ne peux me rendre là où l'union peut se dérouler ; vous trouverez chez vous un clerc prêt à officier. L'éloignement est une cause juste, chère Fleur, qui ne peut se briser aussi aisément que vous le souhaiterez.

      Père Barlaam

___

[Sur les routes du Béarn]

    Le père Barlaam s'était montré direct, mais poli. La démarche de Fleur exaspérait le curé de Tarbes : il avait assez à faire avec sa paroisse pour ne pas s'alourdir d'épuisants voyages jusqu'aux rives d'une région lointaine. Désigné serviteur de Dieu, cela ne voulait point dire larbin des exigences. Son visage était déjà marqué des chemins de Béarn et d'Armagnac ; la fatigue était le seul état connu. Dans sa tenue marron très modestes, avec ses chaussures solides, il marchait à n'en plus finir. Célébrant un mariage à Saint-Lizier, il devait déjà revenir à Tarbes. Dieu avait fait l'Homme avec des jambes, mais il avait aussi conçu l'épuisement.

    Lundi matin, il était sur les routes. Entre deux villes du Béarn, pressant sa marche et faisant cogner son bâton d'aide sur la terre, le père Barlaam de Vendôme devait diffuser la bonne parole dans une nouvelle église dépourvue de curé. Diantre, que Rome était désertée ! À force de l'envoyer partout, il finirait pas expirer bien tôt. Absorbé par on ne sait quelles pensées, il trébucha. Les genoux sur le sol, tentant de cacher un rictus de souffrance, le clerc déploya le double de sa tendresse pour ne pas jurer. Mais la préoccupation de voir si sa peau ne saignait pas s'effaça bien vite devant le reflet d'une ombre à quelques pas de lui et, peu perceptible, le son d'une chanson bien étrange.


    « Mais... Quelqu'un ? »

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Sganamouche
- Acte 3 Flashe back dans l'Béarn - Retour vers le Futur antérieur -

Je l'aurai un jour, je l'aurai... où je mange mes clochettes poêlées à l'ail. - "Poussin c'est quouâ une pouêle ?" -



                                   


Oyé, oyé Dames et Vicomtes que je vous conte la fabuleuse rencontre d'avec le Cureton. C'était par une belle journée de fin d'été indien, que mes comparses Chapi Chapo et moi-même courrions sur nos fringants coursiers à la recherche du Père Barlaam. Il faisait bon, il faisait beau, ça sentait bon le sable chaud... heu le sous bois humide et les champignons. Beueueuh, j'aime pô les champignons, y sont dangereux! donc, que suite à son refus de bénir le mariage, votre dévoué fou de service fut diligenté par la mariée pour le faire venir de gré ou de force voire de farce. Par c'que les épousailles seraient validées en hauts lieux que si le Barlaam, choisi par les promis, balançait son encens Urbi et Orbitre sur les époux et l'assemblée. Enfin quelque chose du genre, vous voyez ? Et comme ce brave homme officie loin de l'Alençon, nous avons foncé droit devant quand par un beau matin, Béarn nous voici enfin.

Tandis que Pif et Hercule baffrent, je hèle le tavernier et prends renseignements sur le dit curé. Mordiable, il parcourt les routes ça va pas être du gâteau. Mais j'ai plus d'un tours dans ma bosse et bientôt j'apprends vers quelle ville il se dirige. Lui à pinces, nous en fiacre loué pour l'occasion, la partie est indéniablement inégale. Rameutant promptement les deux lascars, nous reprenons les chemins. A faire le cocher après du canasson, si ça continue je vais avoir les fesses plus lisses que celles d'un nouveau-né et les *ouilles en purée! nous n'avons pas beaucoup à patrouiller qu'une silhouette toute de bure vêtue m'apparait. Signe est donné aux musclors de se taire et rester à l'intérieur. Pas lui faire peur est le maître mot. Quelques ordres simples aux deux calamités qui m'accompagnent. Sont pas futés mais utiles. J'suis la tête, eux les gambettes. Je descends à quelques pas du type pour m'assurer de son identité. Imaginez qu'on se goure et que ça soit pas le curé. Bref, l'air de rien je m'approche du sac à patates ambulant et après un p'tit signe de croix.

"Dieu des fous, faites que ce soit lui. Allez s'iou plait. Je jurerai plus pendant au moins... le temps d'un pet... et j'pète souvent savez."

"Sur les routes du Béarn
Gouz gouz la irarn
Gouz gouz la irarn
Sur les routes du Béarn
Ma joie éclate et fait..."
Ah ben crac


V'là t'y pas le mec en vrac à terre. A porter des robes longues faut pas s'étonner de se brêler les pinceaux dedans. En tout cas ça y en a être une bonne aubaine pour ma pomme. A petits pas je me rapproche de l'homme d'église, lui tends une main secourable et à voix suave lui tiens ce langage.

« Mais... Quelqu'un ? »

♫♪♩ Mon bon Mess... pardon mon Père, j'espère que le Seigneur a été miséricordieux en vous évitant toute blessure. Mais venez donc, je dispose d'un véhicule que voici, je peux vous emmener où bon vous semble. ♫♪

Tu parles, le pauvre s'il savait. Je l'aide à se relever et le dirige vers ce qui sera son fourgon cellulaire jusqu'en Normandie... et pendant que je l'épaule à monter dans le fiacre, je me plie en deux, aïe la bosse, me présente ainsi que les deux zozos à qui je singe qu'il faut sourire genre "Ouistiti sex". Amabilité, le service parfait, toujours. Les costauds hissent délicatement le prêtre et l'assoient entre eux l'observant d'un regard idiot.

♫♪♩ Ho mais je manque à tous mes devoirs Monseigneur. Je suis l'humble Sganamouche, l’inénarrable barde poète de la haute noblesse. Et voici David et Goliath mes sbi... associés dans les représentations théâtrales. Je vous en prie, montez, vous méritez mieux que vous déplacez en sandales. Où deviez-vous vous rendre déjà? ♫♪

Toute façon m'en fiche comme de ma première chausse, ce sera le port d'Honfleur. Dans un dernier rictus de politesse, je claque la porte, saute sur le banc du conducteur. En voiture Simone et fouette cocher, pas votre humble serviteur mais les chevaux, jusqu'à bon port!

"Seigneur, merci. Vos décisions sont insondables et vos chemins impénétrables ."
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Gnééééé !!!
Aar
Observant les convives quitter peu à peu l'endroit, sans résistance aucune, sans menace non plus, l'ébène sort de sa méfiance pour se parer de son impassibilité habituelle. Les minutes qui passent encore lui laissent aisément comprendre qu'ils sont venus pour rien. Baissant les yeux sur l'épouse qu'il domine d'une petite tête, un sourire presque tendre anime ses lèvres tant, une fois encore, l'humain lui donne raison et se joue de la générosité d'Ylva.

- Voyez amore pourquoi j'n'accorde aucune importance aux gens? Vous avez travaillé des nuits durant pour arranger une cliente exigeante et en r'tour elle vous plante là, d'vant les portes d'l'église. S'est elle souciée d'savoir qu'vous étiez enceinte? Non, elle a juste réclamer d'l'urgence et des r'touches alors qu'le r'tard était seul'ment d'son fait. Hm...

Une brève grimace, vilaine, déforme un instant le visage si fin du Perse. Les onyx, qui se font plus sombres qu'ils ne le sont déjà, abandonnent les vairons, pour mettre un cap au chapeauté sans chapeau.

- Allez, rentrons, on a assez perdu d'temps ici.
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Sabaude
Le choix est réduit à peau de chagrin, entre se joindre à la conversation et paraître un compagnon de voyage agréable ou user d’un regard las le paysage sans mot dire et… passer pour un solitaire ombrageux ? Après tout, qu’avait il à perdre à se présenter, en dehors d’un orteil ou deux si le porteur d’alliances décidait de scruter le fond du carrosse.

Mes dames… Ravi de… partager avec vous ce qui prend des airs d’expédition hasardeuse. Qui sait, peut-être nous mènera-t-on vers un trésor.

De l’index il soulève légèrement son couvre-chef en guise de salutation d’entrée.

Sabaude Renard, Duc de Messey. Ici ce jour pour confirmer je ne sais encore quoi vu la tournure des évènements, ceci en tant que secrétaire d’État.

S’il n’est gagné par les fous rires ce n’est qu’au flegme qui l’habite qu’il le doit. La triplette dehors l’inquiète bien moins que la promiscuité et ses effets. Des pleurs ? Des cris ? Des évanouissements ? Il ne veut y penser. Et pour se changer les idées, l’Aventin est approché d’une tête fendue d’un sourire professoral.

Les dames ne se tâte pas, damoiseau maladroit ; on les effleure d’une main retenue, les respire d’un nez poétique , les contemple d’un œil songeur. Si vos doigts gourds goûtent malencontreusement la chair tendre et veloutée, ayez l’excuse aussi hardie que flatteuse.
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Adele_
    - A la poursuite du carrosse vert -

    Si être une de Bavière nécessitait une démence suffisante pour kidnapper des gens à un mariage, il semblerait qu'Angèle dicte Adèle ait hérité de cette folie. Qu'on la traite d'aliénée de faire un acte absurde dans cette équipée sauvage en poursuivant le carrosse, ça lui plaisait. Cela la captivait tellement que la blonde remarqua à peine l'envolée de sa cape au gré du vent et les branchages s'accrochant aux mèches rebelles. Rien ne pouvait désormais la séparer de ceux qu'elle ressentait de plus en plus comme les siens. Ces racines, ce tronc commun tant recherché. Alors ce n'est pas une petite promenade en Normandie qui lui fera peur.

    Ce ne sera qu'un chapitre de plus dans les extraordinaires aventures d'Adèle !
    Cap sur le port et advienne que pourra !
Pacome.
[ Toujours dans le carrosse]


Mon fou rire s'intensifiait, gagnant en contagion à mesure que les éclats de rire se propageaient comme une épidémie. Mes larmes menaçaient de couler tant je peinais à retrouver mon sérieux. Lorsque j'eus enfin réussi à reprendre mon souffle, je me tournai vers Sabaude avec un sourire radieux.

"Enchantée, Sabaude Renard," lui dis-je en inclinant légèrement la tête. "Est-ce votre premier mariage ou en avez-vous eu d'autres aussi rocambolesques ?" demandai-je avec un brin de curiosité, me demandant si son expérience matrimoniale ressemblait à la nôtre, digne d'un récit de chevalerie déjantée.

D'un coup d'œil rapide, je vérifiai si Aventin avait réussi à retrouver les alliances, car dans ce tourbillon d'événements, il ne serait pas étonnant qu'elles aient décidé de faire un petit tour d'exploration en solitaire.

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Aventin
A la recherche des Alliances perdues


    Ou le voyage inattendu.

Rouge, vert, blanc, me voilà passé par toutes les couleurs de la confusion quand en fait v’là t’y pas qu’on se présente comme dans un salon de thé. Bonjour Madame Michou, comment allez-vous... manque plus que les p’tits biscuits et les bouches en coeurs. Le regard porté dehors, je pense à mon pauvre frangin et sa Fleurette qu’auront pas d’autre choix que de se passer des anneaux de chanvre pour leur union. Aventin t’as pas assuré sur ce coup là. Je vois que la soeurette se fend d’un rire que je ne partage pas. Et cerise sur le gâteau, comme si les emmerdes ne suffisaient pas dans tout ce bourdel, v’là t’y pas le croque-mort qui y va de son petit sermon. L’homélie du mariage avant l’heure?

Les dames ne se tâte pas, damoiseau maladroit ; on les effleure d’une main retenue, les respire d’un nez poétique , les contemple d’un œil songeur. Si vos doigts gourds goûtent malencontreusement la chair tendre et veloutée, ayez l’excuse aussi hardie que flatteuse.

Je me tourne et me retrouve nez contre pif du type. J’en louche, pour un peu on s’embrasserait, c’est dégueulasse. En attendant je pige rien à ce qu’il me raconte. Pis j’suis marié donc le damoiseau hein il se le met dans le fondement. Ouais ben tout d'suite c’est plus les transpirations et odeurs de parfums tournés qu’on snife et non le velouté des chairs de ses dames. Quant à mes doigts gourds c’est dans la gueu.. qu’il pourrait se les prendre. Pas envie de flatter ces dames dans la situation actuelle. Alors j’fais quoi? je pleure, je prie, j'lui dis qu’il se fourre le doigt dans l’oeil jusqu’aux omoplates? inspiration suivie d’une longue expiration chargée d’ail de la veille dans le museau du Renard. Quand d’un coup en fouillant dans ma mémoire chancelante, une illumination. Je tente de pencher la tête en arrière pour lui répondre.

Renard vous dites? Seriez pas d’la famille de feue la grande Della de Volvent que j’ai eu le très grand honneur de servir ?

Et toc, dans les dents du Secrétaire d’Etat. C’est bête mais ça me fait du bien que j’en oublierai presque les alliances...
Barlaam
    Comme tout homme, tous les hommes d'Église étaient prêt à accueillir le destin. Qu'il soit mort funeste ou issue heureuse, les aléas divins mettaient bien des épreuves sur le chemin ; malheureusement, les prières sincères n'évitaient pas toujours les mauvaises rencontres. Pour Barlaam, jusqu'ici, les routes étaient sûres.

    Donnant le bras pour se relever, son regard fut porté vers le ciel :


    « Merci Seigneur de faire venir ce héros. »

    S'il savait.

    « Heureux les simples... »

    N'osant à peine regarder les armoires humaines si ce n'est du coin, le curé n'avait pas terminé sa phrase sous peine de les vexer. Au fur et à mesure que le cortège parcourait les lieues, le maladroit homme d'Église se sentait de plus en plus oppressé. Bizarre ce sentiment, non ?

    « Pour ma part, je suis le père Barlaam, curé de Tarbes. Là, je me rends à Lourdes, mon fils. »

    Par la parole, il essayait de dissiper les nuages du doute sur les intentions de l'humble Sganamouche.

    « Et êtes-vous dans les parages pour chanter au banquet d'un duc béarnais ? »

    Le fourgon cellulaire, pour reprendre le mot, continuait sa route.
    Fixant la terre défiler sous lui, l'impression désagréable le prenait de plus en plus. Au bruit des oiseaux, des roues et des expirations des sbires, celui de l'envie de fuite venait de s'y joindre. Bougeant tel un asticot, il cherchait à rapprocher ses fesses du bord.


    « Laissez-moi à Tarbes, tiens. C'est plus simpl- Oh ! Tarbes, c'par là ! Pas le bon chemin, barde. »



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Sganamouche
- Acte 3 Le voyage épique d'un hérisson Prêtre

Faut pas vendre la peau du curé avant de l'avoir trucidé livré.



                                   


« Pour ma part, je suis le père Barlaam, curé de Tarbes. Là, je me rends à Lourdes, mon fils. »

Mais quelle coïncidence nous tombons sur le bon quidam. "Gloria, Gloria in excelsis Deo." Lourdes? le miracle est là, exaucé mais on passera pas par Lourdes brûler un cierge. C'est pas la route pour Honfleur qu'a dit le GPS vous savez, le Gus qui Parle Seul. Pratique, il cause dans la tête de votre dévoué barde pour indiquer la bonne route. Pas besoin de ces cartes qu'on s'excite pendant 107 ans à replier en cherchant les bons plis.

« Et êtes-vous dans les parages pour chanter au banquet d'un duc béarnais ? »

C'est toi qui va vocaliser bientôt quand tu seras secoué, kolé séré entre les deux affreux. D'ailleurs, Billy et the Kid s'aperçoivent rapidement que le cureton joue le vermisseau pour tenter d'échapper à son triste sort. Une paluche le rattrape aussi sec pour le remettre d'aplomb mais attention, avec le sourire, débile soit mais aimable quand même. Je doute que ça rassure le peureux Barlaam qui doit se ratatiner dans sa bure à en disparaitre sous le banc du carrosse. On lui dit qu'en fait c'est lui qui va chanter pour un mariage ?

« Laissez-moi à Tarbes, tiens. C'est plus simpl- Oh ! Tarbes, c'par là ! Pas le bon chemin, barde. »
Pour nous c'est la bonne route. Tous les chemins mènent à Lourdes mon Père!


Et tel le char d'Apollon tiré par ses flamboyants destriers, nous arrivâmes d'un bond à destination. Heueueu... j'voudrai bien, mais j'peux point ouin ouin ouin! Croyez en votre dévoué serviteur à bosse, rallier le Béarn à la Normandie avec un homme d'église apeuré et bougon n'est pas une sinécure. Et quand ta vie n'est pas une sinécure, te rendre utile te fera vivre mieux, sinon la poisse te colle à la peau comme la lèpre. Donc l'a fallu prévoir les arrêts pipis, les piques niques, les nuits dans de charmants relais 4 étoiles en sous bois entourés de NAC. Vous savez les p'tites bêbêtes genre vipères de lit fougères, les hérissons et autres surmulots. Comme deux ombres, les balaises, collent aux basques de l’ecclésiastique. Il s'rince dans un ruisseau, y font pareil, il pisse, ils le suivent.

Nous partîmes à trois, mais par un prompt renfort, nous nous vîmes quatre en arrivant au port. Après quelques étapes en roulant à tombeau ouvert et se restaurant dans le véhicule, nous rallions la Normandie en huit jours, un record! Juste à temps pour le mariage, j'ai le séant en bouilli, les yeux au milieu de la trogne et la bosse en vrac mais le pari est gagné, Honfleur nous voici!!! Maintenant, se préoccuper du Père Barlaam, j'espère qu'il a tout son tintouin de bénédiction. Imaginez qu'il ait qu'une huile d'extrême onction... Poussiéreux, j'ouvre la porte du fiacre, en déplie les marches et tends la main pour aider notre pauvre "prisonnier" à descendre.

Si Monseigneur veut bien se donner la peine... nous voilà à bon port. Vous êtes attendu pour une cérémonie.
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Gnééééé !!!
Sabaude
Renard vous dites? Seriez pas d’la famille de feue la grande Della de Volvent que j’ai eu le très grand honneur de servir ?


Même l’Aunou après bombance a meilleure haleine ! Peut-être est-ce grâce à son Elixir flamand… Quoi qu’il en soit, les narines se réduisent à deux petites fentes sous le souffle soufré d’Aventin et les yeux s’écarquillent comme deux volets en quête d’air frais. Le premier coup, olfactif, reçu, le deuxième va se perdre dans les eaux sombres et calmes des pensées de celui qui quelques mois plus tôt apprenait le meurtre de sa sœur. Loin de lui faire perdre contenance, trop habitué est-il des disparitions de ceux que l’on croit ou veut immortels, et bâtard aux manières singulières assumé est-il, les mots ravivent les bons souvenirs.

Della, oui, une grande dame partie trop tôt, accueille-t-il l’information d’une voix chaude. Un brin de femme qui savait en imposer à qui pensait la tordre comme paille. Des manières, un port de reine. Qui étiez-vous pour notre chère disparue ? Son secrétaire ? Son intendant ? Son vassal ? Égrène-t-il pensivement, se demandant si le maladroit a pu en être amoureux.

La question de la comtesse de Pluveleg tombe alors à point nommé pour se retourner vers un présent plus incertain. Un sourire fend alors son visage.


En tant que Secrétaire d’État, celui-ci devrait signer mon dépucelage. Sinon j’ai vu tant de mariages, dont le mien, que j’en suis lassé. Toutefois si je dois en garder un en tête, c’est celui où le Carmin a fait une entrée fracassante à grand renfort d’un lâché de bovins. En Anjou ou en Berry, je ne sais plus. Et vous, ma chère ?
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Pacome.
[Dans le carrosse en discussion avec Sabaude]


Je n'étais pas une habituée des mariages, en fait, c'était seulement le deuxième auquel j'assistais. Mais jamais je n'aurais imaginé que ma deuxième expérience matrimoniale serait aussi... inoubliable. Pourtant, en y réfléchissant bien, même si les conditions étaient spéciales - pour ne pas dire extravagantes - l'ambiance à l'intérieur de ce carrosse était étonnamment agréable. Peut-être que le caractère rocambolesque de la situation avait créé un sentiment de camaraderie entre nous, une sorte de "nous contre les embûches du mariage."

Je continuais à agiter frénétiquement le précieux éventail, même si mon estomac s'était calmé. La chaleur semblait ne pas vouloir nous laisser en paix, mais grâce à mon nouvel accessoire, je pouvais affronter ce four ambulant avec un certain panache.

Je tournai la tête vers Sabaude avec un sourire
. "C'est la deuxième fois que je me rends à un mariage, mais jamais dans de telles conditions. Ma sœur Helena va se marier très prochainement, et j'espère que ce sera plus calme. En fait, je vais me faire faire une robe plus ample, avec un réticule spacieux où je pourrai y mettre un éventail et une petite bouteille d'eau, car je commence sérieusement à avoir soif avec cette chaleur."

Je fixai Sabaude avec un sourire curieux. "Vous êtes marié ?" demandai-je, ma curiosité piquée par le mystère de sa situation conjugale. "Vous êtes venu avec votre épouse ? La pauvre doit être bien inquiète de ne pas vous voir revenir sain et sauf." J'ajoutai un petit rire complice, imaginant la réaction de son épouse face à cette aventure aussi inattendue qu'excentrique.

J'imaginais déjà ma nouvelle tenue de mariage, avec un espace spécial pour les accessoires de survie. Après tout, on ne pouvait jamais être trop préparé pour les péripéties des mariages, n'est-ce pas ?

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Triboulet
- Acte 5 : Honfleur, Terminus, belles Dames z'et beaux Messires,tout l'monde descend -

Honfleur, sa gare, son port, sa crique, sa plage du Butin, ses mouettes, leur guano...


Votre serviteur est certainement un Dieu dans sa matière mais ne possède pas encore le don d’ubiquité. Il ne peut être à la fois auprès des victimes et au confessionnal avec le curé. Alors, ce n’est pas l’inénarrable Sganamouche en chair et en bosse qui ouvre la porte de la cage aux oiseaux, du carrosse, mais mon cousin Triboulet. Nom hilarant n’est-il pas du au fait qu’à trainer avec soi, il est pire que trois boulets enchainés aux chevilles. Que voulez-vous tout le monde ne peut posséder mon talent et ma brillante intelligence. Donc disais-je, en se fendant de moult manières, ce cher Triboul libère les pauvres "prisonniers" quand d’un coup des émanations pires que l’oeuf pourri assaillent ses sensibles naseaux. Imaginez cinq personnes pomponnées, parfumées, ajouter une pointe d’ail, secouer au shaker, pas à la cuillère, et laissez mijoter quelques heures. Vous obtenez un melting-pot de sueurs, mêlé d’effluves tournées à vous retourner le coeur.

Rajouter à cela que l’apprenti amuseur se plie en quatre pour déplier le marchepied et saluer les voyageurs, et c’est un Triplepoulet qui passe par dessus bord. Le malheureux cousin en vomit son quatre heures et son midi aussi. Repas inopiné pour les poissons ! Mais comme il est à bonne école auprès de ma personne, très professionnel, Triboul revient finaliser l’accueil des témoins, SE z’et porteur d’alliances comme il se doit. Blanc comme un cachet d’aspirine style zombie sorti de Thriller, il aide les dames à descendre et dirige le petit groupe vers le quai d’amarrage du bateau. Notez, tout ceci accompagné de bienveillance, le service, toujours disponible. Se transformant en guide touristique, il se garde d’émettre une quelconque remarque sur les allures pittoresques des quidams enfin arrivés à destination.

Dames, Messires, je suis l’humble Triboulet, votre serviteur pour ce jour.
Vous voici rendu à bon port. Je vous prie de descendre, vous êtes attendus.
Dames permettez, donnez-moi votre main, il serait dommage d’abîmer si beaux atours.
Valeryane
Et quand mon corps fait
Ayayayayya




Enfin l'engin de malheur s'arrête, ce n'est plus un séant qu'elle a mais un bloc de douleur qui irradie le bas de son dos, ses pieds sont une fourmilière et sa tête elle n'ose pas imaginer dans quelle état sa coiffure se trouve, ils descendent tous enfin aidé par un Tribouli, Triboulo, Triboula, Triboulu où Tirboulé ? Bref trop compliqué pour elle a ce moment là de retenir quoi que ce soit, ce qu'elle veut c'est taper sur le cocher et l'autre scaramouche, leur taper bien fort là ou ça fait mal, parce que niveau confort et voyage on s'en reparlera des années.

Grognante, excédée par le voyage, fatigué par les secousses interminable la brune n'a qu'une envie c'est de crêper du chignon, la colère fait rage en elle. Mais quand l'homme Tribouloumachin truc leur parle elle finir pas se radoucir. Mais elle reste grognon et ce sera un peu la journée ainsi, elle va devoir faire de gros effort pour sourire si elle se remémore ce maudit voyage. Une foi les pieds à terre bien encré au sol la brune du quand même dire ce qu'elle pensait.


Au retour il est hors de question que je remette les pieds dans cet engin de malheur, nous avons été mal traité, secoué, serré les uns au autre avec cette chaleur.

Tout en parlant la brune remit sa coiffure et sa petite coiffe en place essayant de remettre une ou deux mèches de ce que sa fille appel son poulpe en place, nom donné à sa chevelure indisciplinée tout comme elle par sa fille.[ Pour l'heure elle était tellement grognon que même du champagne n'arrivera pas à la faire descendre en degré.

Port mais qué port ?

Mais qu'est ce donc ce bordelo pensa la brune, on nous donnes rendez vous devant une chapelle et on nous dirige ailleurs. C'est à rien n'y comprendre complètement perdue par les évènements Val regarde les autres essayant de chercher une réponse qu'elle n'aura surement pas puisqu'ils sont dans la même galère qu'elle.

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Barlaam
    Malgré ses protestations et l'argument imparable que son baluchon n'était pas prêt, le père Barlaam rejoignit l'Alençon comme otage. Sur le chemin, c'était évident, il avait cassé les oreilles des compagnons avec ses remontrances :

    « Dieu vous regarde ! » ou « Vous ne l'emporterez pas au paradis. » ou encore « Qu'allez-vous faire d'un homme d'Église ? » ou nouvel exemple « Mon évêque me retrouvera et vous punira. »

    Le curé de Tarbes n'avait assurément pas assez de force physique, il ne pouvait que lutter par la parole. De tous les présents, il possédait le mieux tous les secrets de la punition divine et vigoureusement, il en donnait un aperçu aux autres voyageurs. Malheureusement, ils semblaient sourds ou peu atteints par la puissance du Seigneur. Au moment favorable, il se réjouira dans un sentiment peu aristotélicien de voir ses kidnappeurs punis. D'ailleurs, quel était le châtiment pour avoir causé du mal à un prêtre ? La pendaison ? Les mains coupées ? Le marquage au fer ? Les trois à la suite ? On ne tarderait pas à avoir la réponse.
    Outre ses propos, le père Barlaam n'avait qu'à endurer le chemin sans pouvoir dormir. Morbleu, que son lit apaisant manquait ! Et que la vengeance tardait !

    Le délai du voyage fut extrêmement long, ses appels à l'aide aux passants restaient sans réponse. Le père Barlaam commençait à deviner la mer et sentir l'air iodé. Son oraison implorait Dieu de lui éviter un bateau ; le prêtre ne savait flotter, il préférait le sol des vaches. Par le geste et sa méditation, il priait fort.

    En descendant de la pénible machine sur roues, il jeta un coup dans l'air pour refuser l'aide. S'étirant de tout son long, ses muscles souffraient. Le regard plissé, il cherchait à comprendre où il était exactement ; la bouche de travers, il était dégoûté par l'odeur de la pêche.


    « Fichtre ! Qu'est-ce que... ? »

    Se tournant vers son bourreau, il ajouta avec résignation :

    « Et maintenant ? Tout ça pour me noyer en pleine mer, c'est bien de la peine perdue. »

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Sganamouche
- Acte 3 quater - Comment voyager avec un saumon Prêtre -

ou comment rester zen Bouffon malgré la sentence du Jugement Dernier.



                                   


Oui, car belles Dames et beaux Messires, si nous les Bouffons apparaissons comme de simples drôles à savoir des tours et grimacer à foison, notre rôle dépasse l’amuseur de gobichonnades. Avoir de la répartie, moquer la noblesse et ses proches sans jamais l'humilier reste le plus difficile. Tout notre Art réside dans cette sentence : savoir comment ne pas aller trop loin. Et croyez-moi, il faut déployer moult éruditions z’et vivacité d’esprit pour, dans le cas présent, supporter Grincheux. Par St Pansard patron de la folie, j’ai du par mille fois me retenir de lui rabaisser le caquet en lui infligeant une mortification. Lui qui à l’écouter, nous aurait prôner de faire pénitence en nous flagellant à grands coups de brassées d’orties tout en récitant une dizaine de Credo, en nous trainant à genoux.

Alors j’ai appliqué les règles de notre Art ancien autant que raffiné, celui des échanges de franc parleur qui jouit du privilège exclusif de répandre les quatre vérités sans risquer de se faire châtier. Au sein de la religion servile et hypocrite, je puis ainsi réellement donner le fond de ma pensée jusqu’à la lie à son digne représentant. Et puis, Rome est éloignée de cette équipée sauvage donc votre indescriptible baladin et ses acolytes ne risquent pas d’être inquiétés. Mes répliques fusèrent à brûle-pourpoint ponctuées d'humour.

« Dieu vous regarde ! »
Grand bien lui fasse ! Que Dieu voit comme il a fait sa pauvre créature. Toute contrefaite et bossue qu’on me dirait avoir une hotte.

« Vous ne l'emporterez pas au paradis. »

condescendant et non con descendant... Le Calvaire m’est terrestre Monseigneur, il réside en ma bosse mais elle porte bonheur. Comme quoi à tout malheur est bon.

« Qu'allez-vous faire d'un homme d'Église ? »

d’un ton gouailleur Dans un premier temps, nous avions pensé à un bon rôt saisit sur feux d’Enfer. Mais point nous ferons, vous n’êtes pas de ces prélats complaisants de graisse et votre méchante humeur avarie la viande.

« Mon évêque me retrouvera et vous punira. »

hilare Séquestré vous serez et rançon nous lui demanderons. Qu’il m’excommunie, baptisé je ne suis pas. S’il doit me faire mourir, que ce soit de rire… avec tous mes respects, Monsignore.

Au fil du voyage, le religieux prenait grise mine et s’enfermait dans des jérémiades incessantes. D’accord, faut avouer que la compagnie de King et Kong n’est pas des plus soutenue et cultivée pour un érudit. Mais ils y ont mis tout leur coeur cherchant à rentrer dans les bonnes grâces du Père. Peut-être pensaient-ils se gagner un p’tit coin d’Paradis contre un peu d’eau bénite. Même à notre arrivée, l’ecclésiastique trouva à rechigner malgré mon empressement pour combler le moindre de ses désirs. Le délester de ses biens décharger de son maigre baluchon, lui offrir boisson mais tout fol et peureux il demeurait.

« Fichtre ! Qu'est-ce que... ? »
« Et maintenant ? Tout ça pour me noyer en pleine mer, c'est bien de la peine perdue. »


Plié en quatre que ma bosse en devient soufflet d’accordéon et louchant sur mes chausses trouées.

Père Barlaam, soyez assuré que si le but de ce voyage était de vous occir il nous eut été plus simple de remplir cette tâche en avant. Votre Grandeur, ne vous méprenez pas, faquins nous ne sommes point.

Je me redresse dans de sinistres craquements d’ossements style Danse Macabre et me tenant le bas des reins mais pas pour entamer la danse des canards.

Monsignor, vous n’avez pas voulu venir à de Bavière, alors de Bavière vous a fait quérir. Nous ne sommes que d’humbles entremetteurs. Vous allez avoir l’extrême honneur de bénir l’union d’Henry de Bavière, Seigneur de Vaugueray à la délicieuse Fleur de Journu, Dame de Beaumont.

Rapide coup d’oeil au carrosse précédent dont les otages descendent sous la surveillance d’un Triboulet chancelant. Quelques mécontentements s'en échappent mais l’affaire semble maitrisée. Premier soupir de soulagement, maintenant convaincre le cureton de grimper sur le bateau. Espérons qu’il possède le pied marin et qu’en dehors de ses bondieuseries il ne prononcera pas les mots interdits sur un navire. Trogne fendue d’un sourire jusqu’aux oreilles, main bienveillante, et sale mais chut, tendue vers Barlaam.

Si vous voulez bien vous donnez la peine, je vais vous conduire jusqu’au bateau où la cérémonie se déroulera.

On précise que Zig et Puce y mettent de leur paluches pour "l’aider" à débarquer… du fiacre et le pousser l'air de rien jusqu'à l'embarcadère pour embarquer? imaginez le cortège ouvert par un Triboul, suivi d'un peloton de cinq personnes aux allures incertaines et fermé par le trio d'un prêtre tassé encadré de deux gorilles à l'air idiot. Sans oublier votre serviteur mains en porte voix, jouant de sa voix de crécelle pour ameuter les présents sur le navire.

"Ohé, ohé Matelot,
On arrive sur les flots

Ohé, ohé Matelot..."

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Gnééééé !!!
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