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[RP] Hospice des "laissés-pour-compte"

*celia*
La jeune veuve s'était levé tôt ce matin là, elle avait décidé d'aller au marché elle-même. Les journées étaient longues depuis que le Baron n'était plus de ce monde, et l'ennuie la guettait à chaque instant.

C'est ainsi que son regard se posa sur un panneau indiquant "Hospice des laissés pour compte". Quel drôle de nom...

Elle s'approche, voir qui donc avait eut l'idée saugrenue de rassembler tous les va-nu-pieds de la région ; quelle ne fut pas sa surprise d'y voir là sa cousine!

Elle s'approcha d'elle, non sans avoir préalablement serré au plus fort que ses doigts le pouvait, son panier d'osier rempli de victuailles.


Keyliah, ma chere cousine, que faites-vous là?
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Veuve du Baron Rory,
Ancienne Dame de Sainte Marie des Champs
et Vassale de l'Amiral Cronos d'Yvetot,
Surnommée la Petite Peste Normande,
Allumeuse Officielle des Buchers de Normandie
Keyliah
Keyliah, ma chere cousine, que faites-vous là ?

Alors que la jeune brunette continuait de faire visiter les lieux à Phylandria, elle entendit cette voix perçante l’interpeller. Les yeux écarquillés, elle la reconnaitrait parmi bien d‘autres, mais il était trop tard pour fuir, Célia était déjà dans l’hospice, les mains rougies d’avoir apparemment trop serré le panier en osier qu’elles tenaient, et la brunette bien embarrassée d‘une telle situation alors qu‘elle avait des visiteurs bien plus tempérés.

Quelle catastrophe ! La peste de Normandie était de retour … la tribun se pencha alors furtivement vers un des orphelins pour lui demander de bien mettre en sureté tout ce qui pourrait s’enflammer comme un rien.
La commission faite, on vit le gamin acquiescer d’un signe de tête et se presser tandis que la jeune fille se redressait pour afficher un sourire franchement exagéré en direction de la dame de Sainte Marie des Champs.


Oh Célia ! Vous ici ?! Mais que nous vaut cet honneur ?

Elle regarda alors la rousse d’un air gêné, lui faisant comprendre qu’il était bien temps pour elle de trouver Sunsiare si elle voulait éviter de subir la foudre d’une peste qui avait l’art et la manière de devenir très vite insupportable et mauvaise.
Il fallait avouer qu’il était bon de la revoir se mélanger aux avranchins, mais bon, il fallait s’attendre à voir fuser les reproches en aussi peu de temps qu’il en fallait pour le dire …

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*celia*
La jeune normande vit que Keyliah était en bonne compagnie, toutefois elle avait tant envie de lui parler qu'elle ne voulait guère attendre qu'elle se libère, surtout avec tout le travail qu'elle avait visiblement à faire en ce lieu

Ma chère cousine, je m'ennuyais de toi! Je t'ai cherché en ville pour te faire part de mon retour, mais à ma grande déception je ne te vis point!

Ma parole, es-tu à l'origine de la venue de toutes ces personnes?

Célia réfléchit un instant ; se mêler aux mendiants et malades n'avait jamais fait parti de ses principales préoccupations. La jeune normande avouait une préférence non cachée pour la broderie ou les promenades. Toutefois, voilà une occasion qui lui permettrait de passer du temps en compagnie de la jeune Keyliah, tout en montrant aux normands qu'elle s'était assagit avec l'âge. Enfin, c'est ce qu'elle se plaisait à croire...

Je suis venue te proposer mon aide, tu dois avoir beaucoup de travail ici! Dis moi ce dont tu as besoin, et j'irais au marché.
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Veuve du Baron Rory,
Ancienne Dame de Sainte Marie des Champs
et Vassale de l'Amiral Cronos d'Yvetot,
Surnommée la Petite Peste Normande,
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Keyliah
Son visage s’apaisa enfin, voyant que Célia n’avait apparemment nullement l’intention de semer le trouble dans ce couvent. Elle semblait vouloir se renseigner sur le pourquoi d’un hospice en ce lieu, mais également sur le pourquoi de la présence de Keyliah au beau milieu de gueux aux allures peu avenantes.

Effectivement tu ne risquais aucunement de me trouver en ville, j’ai troqué mon étable et ma boucherie contre ce couvent.

Son regard scruta un instant l’ensemble de la salle avant de s’intéresser de nouveau à la dame de passage.

J’en suis bien à l’origine. On vient tout juste de s’installer mais l’action s’est faite non sans une longue réflexion de ma part. Et puis honnêtement, ces personnes sont bien mieux à l’abri, tu n’es pas d’accord ?

Après ce qu’avait vécu Célia, la brunette était tout de même bien étonnée de la voir ici. Après tout, chaque visage, chaque corps, le contexte en son entier rappelait la mort et après ce qui était arrivé au baron de Granville, même Keyliah avait pesé le pour et le contre de l’ouverture d’un hospice et ce, dans un endroit si délabré, froid et vide.
Mais la jeune dame semblait vouloir elle aussi aider, et sa cousine n’avait donc rien contre cette idée, d‘autant plus qu‘on trouvait tout de même en ce couvent la chaleur humaine.


Et bien sur le marché … oui tu peux prendre deux ou trois choses, mais qui peuvent se conserver si possible ? Et ne vides pas non plus ta bourse hum !
… Et sinon … des vêtements tu pourrais ? Pour homme, femme, et même enfant si tu as, on prend tout !


Keyliah était particulièrement enthousiaste. Un projet, oui, en commun ? Rien n’était moins sûr, mais si elles pouvaient au moins s’entendre sur ça, c’était un grand pas fait en avant.
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*celia*
Et bien tu auras ce dont tu as besoin!

Je dois avoir plusieurs malles de vêtements au grenier, ils ne serviront plus au Capitaine c'est certain ; je te les apporterais. Je dois aussi avoir de vieilles robes, il suffira de les repriser pour les ajuster. Quant à des vêtements d'enfants, tu te doutes bien que je n'en ai guère, j'irais au village voir si je peux en trouver.

il y aurait donc des enfants en ce sinistre lieu? cet endroit me glace les sangs!
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Surnommée la Petite Peste Normande,
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Keyliah
Le capitaine oui … décidément, on ne voulait remettre à cet hospice que des vêtements portés par des êtres disparus, qui avaient, de plus, beaucoup compté dans la vie de la brunette.
Looxx avait su lui donner le goût pour les sermons et elle se plaisait, même en tant que païenne, à écouter les hommes d’Eglise prêcher la sainte parole.
Rory lui … ah Rory … ce cousin par alliance manquait terriblement à Keyliah qui aimait pourtant, lorsque ce rebelle était encore en vie, le suivre dans la moindre action qu’il entreprenait. C’est ainsi qu’à douze ans elle s’était retrouvée dans une liste ducale et que quelques années plus tard elle était prête à se battre contre quelques nobles normands pour le bien du duché.
Spinozistes, Aristotéliciens, Bretons, Calvanistes, finalement, la jeune fille n’avait de haine pour personne !


Je te remercie sincèrement pour l’aide que tu nous apporte à ton tour Célia.

Elle lui sourit, pensant chaque mot. Elle n’avait rien contre un peu d’aide, du moment que celle-ci résulte d’un réel engagement de la part des participants.
Et les vêtements pour enfants, oui, cette idée s’était glissée dans la conversation, mais il était vrai que la peste n’avait pas de cela chez elle, après tout, aucun petit être n’avait décidé de poindre le bout de son nez, et maintenant, il faudrait bien attendre des lustres avant que la dame de Sainte Marie des Champs se décide à enfanter … même Keyliah pourrait devenir mère avant elle, ce qu’elle ne souhaitait pas vraiment, mais après tout, une femme ne pouvait échapper bien longtemps à la vie qui lui était destinée.


Oui, nous avons recueillis deux orphelins, ce matin même, et c’est pour cela que je cherche des vêtements. Leurs haillons sont dans un état pitoyable, je ne peux les laisser porter des lambeaux de tissu. Il doit bien me rester deux ou trois robes à la maison, mais rien pour le jeune garçon en revanche … enfin, je dois me rendre en ville d’ici quelques heures, j’irai donc chez un tisserand … à moins que …

Elle s’excusa un instant auprès de Célia et se dirigea à nouveau vers la responsable des animations.

… Phylandria ?!
Dites moi, vous serait-il possible de prendre les mesures du garçon qui se trouve là-bas pour lui préparer de quoi se vêtir ? Car si ma mémoire est bonne, vous êtes toujours tisserande ?
Votre prix sera le mien, je ne suis pas du genre à marchander.

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Phylandria


Dria sourit a keyliah.

La seule chose que je vous demanderais keyliah c'est de me laisser vous aider dans votre hospice. jamais je n'irais demander quoi que ce soit pour une femme aussi passionnée qui prend en compte les laissés pour compte.

la seule chose est que j'aimerais vous aider et laisser nos querelles loin dans le passé.
Qu'en pensez vous?




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Keyliah
[Des deux jardins au beau milieu du cloître]

Deux, oui, deux.
Des jours qu’on s’y attardait pour les rendre beaux en plus de fonctionnels.
L’un était un jardin avec des plantes et fleurs de toutes sortent, aussi odorantes que colorées, ainsi que ses fruits et légumes.
L’autre était un jardin médicinal, celui qui servirait donc d’avantage à Keyliah qui pouvait enfin mettre en pratique les cours prodigués par sa mère, herboriste passionnée.
Les deux jardins étaient simplement séparés par une allée d’une coudée de largeur alors que chaque parcelle de terre mesurait quatre coudées sur six.
Il y avait donc là de quoi contenter bien du monde. Autant pour passer son temps à cueillir quelques belles fleurs pour égayer l’intérieur du couvent, que pour faire de la cuisine, ou encore pour permettre aux soins d’enfin être donnés par la brunette qu’on sentait toute excitée à cette idée. Les deux cellules qu’elle s’était réservée pouvaient enfin lui servir.
Quel grand soulagement, et ce, pour tous les habitants de ce lieu.

Quelques semaines déjà qu’elle avait reçu la visite des avranchines. A croire d’ailleurs qu’il n’y avait que les femmes capables de compassion pour le pauvre peuple qui s’organisait là comme il le pouvait.
La jeune tribun, qui ne le serait malheureusement bientôt plus, se devait d’ailleurs de prendre quelques minutes de pause pour remercier Phylandria pour les vêtements qu’elle avait confectionné à destination des deux gamins.
Ce temps, elle le trouva là justement. On en vint à la relever de son activité et elle pu, après s’être préalablement lavé les mains, se poser pour entamer l’écriture d’un pli.


Citation:
Chère Phylandria,

Merci pour le cadeau que vous avez fait aux orphelins. Ils vous en sont grandement reconnaissants, tout comme moi d‘ailleurs, qui ne pourrai jamais vous prouver à quel point je suis touchée par tant de bonté. J’aimerai encore aujourd’hui pouvoir vous rendre la monnaie de votre pièce. Et n’ayant pas répondu à votre demande en temps voulu, c’est maintenant que je le fais. Je vous accepte bien volontiers au sein de notre hospice pour nous aider, lorsque vous le pouvez bien évidemment, dans nos tâches quotidiennes.
Mais je ne considère pas cette invitation comme un retour au présent que vous nous avez fait. J’attends toujours de pouvoir vous rendre service à mon tour.

Je vous dis à très vite.
Sincèrement,
Keyliah.


De refermer le tout après avoir fait sécher l’encre et de le faire expédier en direction de la demeure de Phylandria.
Après cela, il ne restait plus à Keyliah que d’aller ranger les quelques pots d’onguents qu’elle avait déjà réussi à fabriquer.

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Phylandria


dria était dans son atelier et cousait le costume de lolo entre deux tenues pour enfant pour l'hospice de keyliah.

Une fois lue la missive accrochée au pigeon envoyé par Keyliah elle répondit et lui envoya ceci

Citation:

ma chère keyliah, c'est avec une grande joie que je serai heureuse de pouvoir t' aider dans ton hospice. J'ai commencé déjà à coudre des vêtements pour les enfants et surtout a te préparer de grosses couvertures et de bons oreillers afin de rendre cet endroit plus confortable

Tu dis vouloir me rendre service et bien oui j'en ai un a te demander. comme tu le sait, le duché me prend une bonne partie de mon temps et quand j'arrive faire mon marché le matin il n'y a rien ou le soir, les fruits ne sont pas frais. Or mes filles réclament a corps et à cri de la panade avec nos beaux fruits normands.

Si tu allaisnm'en cueillir, je pense que nous serions quitte. De plus, j'ai entendu dire que ton agilité était inégalable.
Je t'apporterai dans la semaine les différentes pièces de vêtements et de literie, il suffira que tu me dises ce qu'il vous manque encore et je te le préparerai.

et tutoye moi s'il te plait.

je suis admirative de ton travail
mes amitiés

Dria

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*celia*
Célia avait longuement attendu le retour de Flavie, la jeune fille qui aidait à tenir la maison propre, afin de pouvoir ressortir les vieilles malles contenant les robes de jeune fille. Elle en avait profité pour regarder dans les malles du Baron, mais fut incapable de se résigner à donner les vêtements qu'il avait porté.

Elle avait fait charger l'attelage, et avait ordonné à ce que des vivres y soient ajoutées. C'est ainsi que Célia arriva devant l'hospice, guettant des hommes vaillants afin de faire descendre les sacs de maîs et de légumes qu'elle avait apporté

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Veuve du Baron Rory,
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Surnommée la Petite Peste Normande,
Allumeuse Officielle des Buchers de Normandie
Aegidius


Un courrier à destination d'une "Damoiselle Keyliah" arriva à l'office de l'Hospice portant scel de Tancarville.

Citation:


Damoiselle Keyliah,

L'existence de votre hospice est venue aux oreilles du Duché, enfin de l'un de ses représentants. En tant qu'homme de foi et père votre démarche me touche. En tant que Commissaire au Commerce, je peux éventuellement vous aider dans un apport matériel, tant alimentaire que vestimentaire ou utilitaire. Votre initiative est une chose que le Conseil de Normandie devrait récompenser et encourager, voilà pourquoi je vous propose de vous aider dans la mesure de mes moyens de Commissaire au Commerce.
Je ne pillerai pas le duché pour viderai, ni n'en viderai ses réserves, mais un geste peut s'envisager sans le moindre problème.

N'hésitez donc pas à me contacter.

Aegidius le Long de Tancarville.


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Je me vengerai, je vous hais tous, pouêt pouêt la galette !!!
Nennya


Joel lui avait écrit quelques mots, heureuse, comme à chaque lettre de son fils, elle lut avec attention, il parlait de l'armée, mais aussi de sa femme Keyliah, qu'il aimait énormément...résignée à le voir grandir, Nennya compris que son petit bout, celui qui n'arrivait pas à parler correctement français avait changé. Ce n'était pas ce qu'elle avait prévu pour lui, mais se souvenant de Moldar, elle se dit qu'il devait être fier de son fils de là haut. Moldar l'avait sauvé lorsqu'elle attendait Hervald, et il faisait confiance au papa pour surveiller son rejeton.

Ainsi, profitant qu'elle était en stationnement avec le second corps, elle pensa à la dulcinée de Joel, et se dirigea vers l'établissement qu'elle avait créé. Dans un sac de lin se trouvait le matériel qu'elle utilisait à l'Hôtel Dieu:onguents pour les blessures, engelures...aromates pour divers soins notamment les fièvres...instruments de chirurgie pour extraire les échardes, et autres corps étrangers...normalement les soeurs avaient réunis un ensemble de premiers soins pour tous types de symptômes courants.

Elle ne fit que peu de chemin avant de trouver la bâtisse, traversant Avranches, elle déposa l'ensemble sur le parvis de la porte en bois. Gênée, elle n'osa pas se présenter, un mot avait été rédigé pour elle.

'Pour la femme de mon protégé, en espérant qu'il vous sera utile"


Quelques mots calligraphiés, un regard pour s'assurer que le colis était à l'abri sur le petit parvis et elle repartit au camp où elle devait préparer ses affaires pour le Mont Saint Michel.

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Faîtes un don à l'amirauté royale
Keyliah
Les courriers affluaient, les félicitations aussi, Keyliah n’en revenait toujours pas d’attirer autant de monde dans ce couvent. Il faudrait d’ailleurs qu’elle pense un jour à en changer le nom, car il est vrai que l’actuel n’était pas avenant. Elle avait déjà une ou deux idées, mais elle préférait obtenir une entrevue avec les autorités de la ville pour soumettre ce projet, et puis de toute façon, elle avait encore fort à faire sans devoir penser à cela.

Des courriers donc, celui de Phylandria, pour lequel elle ne put que répondre favorablement. Elle n’en revenait toujours pas de sa bonté, mais il fallait croire que la compassion n’était pas encore morte en ce royaume.
Des fruits pour l’échange donc … et bien, la brunette n’aurait pas intérêt à chômer au verger si elle voulait faire plaisir à la porte parole.
Et puis le duc de Tancarville qui avait scellé le parchemin de ses armes. Décidément, quelle générosité, et quel honneur !
Mais elle ne pouvait encore répondre, elle n’avait pas non plus le temps pour cela, et puis il fallait qu’elle le fasse à tête reposée.

Là, on l’avait prévenu que la peste était de retour au couvent, avec une pleine charrette de sacs. Franchement surprise, Keyliah alla donc vérifier par elle-même, restant coi en voyant tout ceci, et figeant cette expression lorsque son regard se posa sur Célia.
Elle s’approcha d’elle, et comme un geste qui semblait désespéré, elle la pris dans ses bras. Restant ainsi, elle lui murmura quelques paroles.


Je te remercie beaucoup pour ce que tu fais.

Un timide baiser déposé sur la joue de Sainte Marie des Champs, la diplomate héla quelques personnes pour aider à descendre toute cette cargaison et envoyer cela directement dans la réserve.
Soupirant de soulagement en les voyant faire, elle était heureuse comme tout. Cette charge, était bien la plus épuisante de toutes, mais celle qui la gratifiait d‘avantage, en tout cas, au fond de son être, elle ressentait une profonde satisfaction et un accomplissement personnel.

C’est alors que quelques nains vinrent ajouter leur pierre à l’édifice en portant à plusieurs des sacs bien lourds. Keyliah ne les avait encore jamais vu, mais qu’importe, elle ferait leur connaissance plus tard, il est vrai que les personnes de petite taille étaient des rebus de la société, mais la brunette s’en fichait éperdument, elle ne faisait aucune distinction, et s’amusait follement avec tous ces gens autour d’elle.

S’intéressant de nouveau à sa cousine, elle lui demanda ce qui lui ferait plaisir en échange de tous ces biens cédés au couvent, si ce n’est venir lui rendre visite, car bien évidemment, elle n’avait pas besoin qu’on la fournisse en nourriture pour accepter très volontiers de passer du temps avec Célia.

Et alors qu’elle allait rajouter deux ou trois autres paroles, on lui tendit un sac en lin, plein d’un trésor inestimable. Tout ce qu’il fallait pour prodiguer des soins basiques, la panoplie du parfait médecin en herbe.
Mais de qui pouvait venir ce présent ? Une simple phrase laissée à l’attention de la brunette, un sourire en coin vint illuminer son visage blafard. Nennya, ce ne pouvait être qu’elle. Le protégé n’était autre que Joel, même s’il paraissait étrange qu’il soit marié, et que Keyliah avait toujours du mal à se faire à l’idée qu’elle était maintenant une épouse, avant toute chose.


Et bien … cet hospice est gâté ! Dis moi Célia, que penserais-tu si je renommais cet endroit l’hospital Cronos ?
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Keyliah
Les jours passaient et même si Keyliah était très prise par les élections ducales, dont elle attendait certainement trop, elle n’en oubliait pas pour autant cet hospice qu’elle avait fondé.
Le choix du nouveau nom n’avait pas encore été arrêté, mais ce n’est pas ce que la donzelle avait en tête ces derniers temps.

En effet, quelques jours auparavant, les orphelins avaient trouvé, en allant chercher de l’eau au puits, le cadavre d’un lépreux, qui avait été balancé on-ne-savait-par-qui dans cette source d’eau potable.
Les gamins encore sous le choc, et les habitants du couvent ayant la formelle interdiction de boire ou de faire une tout autre utilisation de cette eau si ce n’est arroser le jardin, il fallait bien que la brunette s’inquiète de trouver à Avranches quelques volontaires pour ramener de ce précieux breuvage jusqu’en ce lieu.

Quelques centaines d’outres avaient été réquisitionnées et on avait pu acheminer l’eau vers plusieurs bassines. En attendant que la nature fasse son travail avec le puits, les habitants ne pourraient bénéficier des commodités autant qu‘avant.
Mais compréhensifs, Keyliah était heureuse de voir qu’ils prenaient leur mal en patience, bien qu’ils n’aient déjà été que trop rarement gâtés par la vie. Mais soucieuse de leur santé, la jeune fille ne pouvait se permettre de risquer toute contamination. Car le cadavre retrouvé était, certes, celui d’un lépreux, mais c’était un cas avancé et très contagieux. Il y avait déjà bien assez de malades pour ne pas importer en plus de cela une épidémie.

Mais on sentait bien qu’en ce couvent, ces derniers jours étaient particulièrement éprouvants. Toute action entreprise paraissait se faire au ralenti et la seule chose qui tenait encore l’avranchine en haleine était cette missive reçue de son père.
Il lui confirmait qu’elle avait hérité des traits altruistes de sa mère. C’en était émouvant. Des mois à se demander si cet homme était encore en vie, et une lettre lui avait été envoyée pour soulager sa conscience. Oui, Petgaz était toujours en vie, oui, il pensait à ses enfants et oui, il était fier d’eux.
Il fallait qu’elle lui fasse cette promesse, celle de rester telle qu’elle est, pleine d’entrain et d’envie, pleine d’espoir et joyeuse, que rien ne pourrait la faire changer, ni la stupidité des hommes, ni un quelconque pouvoir qu’on lui donnerait, ni rien d’autre.
Mais non, elle avait suffisamment de force pour résister, et envoyer paitre ses détracteurs. Elle l’avait toujours fait, ce n’est pas maintenant qu’elle baisserait les bras.

Et malgré cette lueur, les impôts rajoutèrent une couche de mécontentement.
Non mais, heureusement qu’elle n’avait ni de vaches, ni de carcasses à découper la brunette hein ! Sinon elle n’aurait pas payé 15 écus mais au moins le double, voir le triple … lassée de devoir payer … pour quoi d’ailleurs ?

Dans l’impasse, elle songeait très sérieusement à recontacter le duc de Tancarville pour savoir s’il avait toujours ces sacs de maïs à disposition. Elle lui serait redevable, mais si au moins la nourriture pouvait affluer mieux que le reste à l’hospice, cette aide serait la bienvenue, quitte à devoir récurer les latrines au domaine du Long.

Plus vraiment d’argent, une chance qu’elle ne considérait pas les études comme une priorité, mais elle avait une famille, en plus de celle récemment faite au couvent, dont elle devait s’occuper, il lui faudrait bientôt revendre sa bicoque si rien ne s’améliorait … mais il ne fallait pas voir cela comme une fin, après les épreuves difficiles à combattre, il y avait forcément des améliorations qui suivaient.

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Divination
Divine franchit les portes de l'hospice très contrariée.

Bonjour, il y a quelqu'un !

Je suis Divine je viens d'arriver avec mon fiancé Vespuci

J'ai un gros soucis, est ce que vous pourriez m'aider ?

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La jalousie et la méchanceté aveuglent la sagesse
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