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[RP] Hospice des "laissés-pour-compte"

Keyliah
Se balançant sur la chaise du bureau qu’on lui avait aménagé dans une cellule attenante à celle qui faisait office de réserve pour l’herboristerie, c’est une brunette à la mine désespérée, mais tout autant déterminée, que l’on retrouvait là.
Elle toquait machinalement sur la table qui lui faisait face, et réfléchissait, sur les jours à venir.
Des échanges de courriers avec un père qui s’en voulait d’être absent, d’autres courriers échangés avec un ami qu’il lui tardait de revoir, et un jeune époux parti faire joujou avec ses armes en Alençon, pour sûr que la jeune fille, elle, en avait la caboche en ébullition, et préparait le programme de la semaine.

C’est alors qu’elle fixa la porte dans un sursaut.
Elle qui voulait un peu de tranquillité, encore une fois, c’était râpé.
On vint la prévenir, comme souvent d’ailleurs, que quelqu’un semblait chercher de l’aide. En tant que gérante de l’endroit, Keyliah descendit rapidement de son perchoir et, après avoir déplissé les pans de sa triste robe tout en remerciant le claudiquant qui l‘avait appelé, elle alla à la rencontre de la jeune dame qui se trouvait à l’entrée de l’hospice.


Bien le bon jour dame, je suis Keyliah, la tenante de notre hospice.
Que puis-je faire pour vous ?


Un œil furtif jeté avec complaisance à cette étrangère, qui sait, peut-être que la première vraie patiente venait enfin de se montrer ?!
Mais l’avranchine ne décela rien d’inhabituel chez cette femme. Enfin, avant d’émettre de quelconques hypothèses, il était mieux d’écouter ce qu’elle avait à dire.
Affichant un sourire rassurant, Keyliah se mit donc à la disposition de la visiteuse, en écoutant d’une oreille attentive.
Si problème il y avait, peut-être qu’il n’était en rien visible de l’extérieur, mais que le mal était plus profond. Enfin, les pensées estompées, la jeune fille attendit une réponse.

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Gwanaelle
Gwanaelle un peu abasourdie, et malade se retrouvant un peu par hasard devant la porte de l'hospice et ne connaissant quasiment plus personne au village, se résolut à y entrer.
Elle frappa et rentra dans le hall d'entrée et se trouva en compagnie de deux dames qui avaient l'air ma foi déjà occupée.

d'un naturel timide, elle hôcha la tête en guise de bonjour, et attendit que les deux femmes ussent finie leur entretien
Divination
Bonjour Dame, je viens d'arriver il n'y a pas très longtemps et je suis enceinte de deux mois et demi.

Je saigne depuis ce matin, et j'ai peur de perdre le bébé à nouveau, pouvez vous m'aider s'il vous plait.

Je suis fatiguée, je viens de la Rochelle, la route a été longue.


Elle lui parla lentement avec un air tristouille sur le visage et se tenant machinalement le ventre à peine arrondi.
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La jalousie et la méchanceté aveuglent la sagesse
Seriella
Ce jour là, Seriella se dirigea vers ce fameux hospice dont elle avait entendu parler. La jeune Keyliah, la brunette aristo-calvaniste, semblait s'en occuper.

Il était temps que l'archêvèque voit de quoi il en retournait.

Garant son Ulysse à l'entrée des ruines partiellement retapées, elle pénétra sans aucune crainte dans l'établissement.

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Keyliah
Désolée pour ce gros retard, entre le voyage de mon perso et le bug du forum, je n’avais pas la possibilité de répondre.



Deux nouvelles entrées se firent alors que Keyliah avait tout juste le temps d’ouvrir la bouche pour répondre à celle qui se présenta sous le nom de Divine.
Voilà que Seriella venait aussi rendre visite à la brunette, malheur, elle avait presque l’envie de demander à ce qu’on planque tout ce qui était inflammable. Et puis après réflexion, il était clair que la femme d‘Eglise ne se permettrait pas de mettre le feu à un couvent, même en ruine.

Il fallait donc que la brunette fasse patienter les deux dames fraichement arrivées pour s’occuper de celle enceinte. D’ailleurs, comment savait-elle qu’elle portait un enfant en son sein depuis deux mois et demi ? Sa mère lui avait toujours dit qu’il était quasiment impossible de le savoir avant trois bons mois de grossesse.
Encore un de ces phénomènes étranges auxquels certains habitants étaient confrontés depuis quelques temps ?
Qu’importe, il fallait faire profil bas et accorder le bénéfice du doute à cette première véritable patiente.


Hum … comment cela "à nouveau" ? Je dois comprendre que vous avez déjà fait une fausse couche ?

Diantre, les temps étaient aussi difficiles qu’avant.

Bien, je vous demanderai donc de vous asseoir durant notre entretien, il est préférable de vous ménager, surtout si vous avez fait autant de route.
Mon bureau se trouve au fond, vous souhaitez que quelqu’un vous accompagne ?


Elle regarda les deux femmes qui patientaient et après les avoir saluées, leur adressant dans le même temps un sourire timide, elle alla à la rencontre de chacune d’elles pour savoir quelle affaire les amenait en cet hospice, bien qu‘elle en avait une petite idée pour la teutonne.
Après tout, il n’y avait qu’à se souvenir de la dernière véritable journée qu’elles avaient passé ensemble pour savoir que ce n’était pas en toute amitié qu’elles se côtoyaient.


Monseigneur … j‘ai à vous entretenir d‘une affaire urgente.

Puis de devoir rapidement laisser la belle inconnue pour prendre la teutonne à part et lui adresser une requête dans un murmure.

Je sais que nous avons parfois des divergences d’opinions mais voilà, je pars un temps pour l’Alençon, et ne sachant quand je reviendrai, je voulais savoir si vous seriez d’accord pour prendre en charge cet hospice durant mon absence ?
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Keyliah
[Et un, et deux ! et un, et deux !]

Le retour … sans vraiment grande motivation. Enfin si, mais la brunette ne voulait pas avoir le malheur de montrer qu’elle avait envie de retrousser ses manches pour aider un peu à redresser la situation de ce gourbi. Après tout, elle passait pour une peste aux yeux du plus grand nombre, alors autant lui donner satisfaction, à ce monde !
Bref, elle était donc là, après avoir été chercher Arne au monastère, endroit qui n’était déjà plus qu’un mauvais souvenir pour le garçon.
Les deux avranchins pouvaient de nouveau se montrer au village, et ça, ça n’avait pas de prix ! … oui bon si la retraite spirituelle et un petit tour à Lisieux. Mais les revoilà, pour le plus grand malheur des autres !

En parlant de malheur d’ailleurs … il y en avait un que la brunette n’avait pas fini d’achever. Il est vrai que si elle avait parlé d’annulation de mariage à Joel avant son départ pour la fournaise, elle n’avait pas prit contact avec Idromir pour savoir ce qu’elle devait faire pour la rendre effective. Elle pensait tellement finir au bout d’une corde ou en morceaux chez les voisins félons, qu’elle ne s’était plus inquiétée de cette histoire avec son époux … erf quelle appellation étrange … non mais franchement. Et maintenant qu’elle avait perdu son amour pour Joel, c’était pire encore !

Bon et l’hospice dans tout ça ?
(ben oui c’est bien là que je poste après tout !)
Keyliah en poussa justement la porte, non sans une pointe d’appréhension.
Qu’allait-elle y retrouver ?
Qui y vivait toujours ?
Qui s’en occupait ? Pas l’archevêque en tout cas et c’était fort dommage. Malgré les différends que les deux femmes avaient, il était évident que la prélat avait toutes les qualités espérées par Keyliah pour qu’elle passe du temps avec tout ce petit monde et s‘en occupe. Mais c’était une femme très prise, qui pouvait le lui reprocher ?

La porte ouverte, un sourire illumina soudain le visage de la jeune fille. Il ne manquait personne à l’appel et c‘était très animé, un véritable soulagement pour elle donc.
Arne allait retrouver les orphelins qui étaient désormais ses amis … les seuls au demeurant, et la frangine quant à elle pourrait de nouveau s’épanouir avec l’ensemble des habitants de ce vieux couvent sommairement retapé.
D’ailleurs, sa surprise fut tout aussi immense que sa joie en voyant que l’endroit était alors pourvu d’un toit presque entièrement rénové. Comme quoi, tout ne stagnait pas forcément du côté d’Avranches … il fallait vraiment que les habitants s’unissent pour faire de cette ville le fleuron de l’amusement et du bien vivre.

Une fois les affaire posées dans un coin, la donzelle se mit rapidement à la tâche après avoir revêtu son tablier.
Elle demandait à droite et à gauche
(oui bon en haut et en bas aussi si vous voulez, on va pas chipoter) si des patients s’étaient fait connaitre depuis son départ, on lui signala alors que non. Décidément, à croire que plus personne n’avait besoin de soins. Mais enfin, quelle différence cela faisait, Keyliah pouvait continuer de s’inquiéter de l’état de ses amis lépreux et autres cul-de-jatte, la voilà qui était comblée !
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Seriella
désolée du retard, j'avais posté avant de partir moi aussi pour pas que le sujet soit délesté


Comme on pouvait s'y attendre, la jeune femme fut plutôt surprise de son arrivée. Ben quoi, on était dans un couvent quand même. Pis elle était pas un monstre, c'était les autres les monstres, bien connu.

Elle la prit tout de même à part pour lui demander... de s'occuper du machin pendant son absence ! Un peu surprise, l'archevêque bafouilla


Beuh heu... c'est à dire que... voyage.. routes.... retraite... gamin à Honfleur...

Bref un charabia dans lequel elle exprimait sa surprise devant la requête, son étonnement pour avoir pensé à elle, son manque de disponibilité au vu de ses fonctions, et un sanglier sur le feu.

Au final lors de son départ; Keyliah n'était pas plus avancée sur sa réponse.

Mais au final, 2 semaines plus tard, elle vit arriver l'archevêque, son cheval et ses besaces.


Keyliah, jeune fille, te voilà donc de retour ?
Je heu... j'ai pu passer de temps à autres, vérifier que tout allait bien quoi...
dit-elle en agitant négligemment la main vers le toit et les chambranles de porte sans toiles d'araignée.

Elle décharga ses besaces sur la table.


Et hum.. voici quelques chandelles que nous avons en trop En trop était un faible mot, vu le monceau qui dégringolait de la table.
C'est que les gens ne prient pas en masse hein... Alors si ça peut servir ici... Pis rien n'empêchera de dire une bonne prière en les allumant ajouta-t-elle avec sérieux
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Keyliah
A quatre pattes sur le sol, voilà que la brunette passait son temps à récurer la pierre de la région qui en avait bien besoin après que la poussière l’ait recouverte en abondance.
Beh oui, ils n’étaient pas très nombreux à pouvoir se permette de s’atteler à cette tâche, même si les volontaires ne manquaient pas. Mais ce travail trop ingrat, la donzelle mettait un point d’honneur à ce que les habitants du couvent, qui reprenait forme peu à peu, s’adonnent plus à des activités aussi enrichissantes qu’amusantes plutôt que se ruiner aussi bien les mains que les genoux en frottant ce sol.

D’un revers de manche Keyliah s’essuyait le front avant de se lever, voyant débarquer en ce lieu l’archevêque. La jeune fille se demandait, comme à chaque fois que cette femme apparaissait, ce qui lui valait l’honneur de la voir là.
Un sourire flanqué sur un visage rosi par l’activité que l’adolescente venait de laisser un instant, elle était tout de même heureuse de savoir qu’en son absence on avait su veiller au bien de la communauté de l’hospice. Elle hocha donc doucement la tête en signe d’approbation.


Et oui de retour ! En espérant ne pas avoir à quitter de si tôt tout ce petit monde.

Elle s’éclaircit soudainement la voix, mais n’affirma qu’un "je suis contente de vous voir icelieu …" en demi-teinte, ainsi qu‘un "... et vous remercie pour être passée de temps à autre".
Tout ça pour dire qu’on était loin des grandes conversations qui pouvaient aboutir à de vifs débats. De toute façon, Seriella ne semblait pas être venue pour cette raison.
Très vite une quantité impressionnante, voire affolante, de bougies jonchait le sol tout juste sec. Si un jour on avait pu prédire à Keyliah qu’on lui ferait un don inestimable, elle en aurait rit.
Bouche-bée, elle ne savait plus sur qui, ni même sur quoi, poser son regard. Tous ceux qui se trouvaient là avaient d’ailleurs la même réaction.
Certes, les gens ne priaient que trop peu dans le coin mais de là à fournir l’hospice … c’en était trop !


Et bien euh … hum … merci !
Mais Monseigneur … avez-vous seulement une idée de la somme colossale qu’il a fallu débourser pour l’obtention d’une telle quantité de bougies ?


L’hospice était riche ! Et ce, grâce à Seriella. Décidément, cette femme était imprévisible.
Pourtant, un tel don était le bienvenu, car comme venait de l’avouer la jeune fille, les bougies coûtaient extrêmement cher, si bien que pour la consommation de tout un hospice, le gouffre financier était d’importance.


Enfin … je vous adresse mes sincères remerciements quoi. Nous saurons faire bon usage de vos cierges et oui, comme vous le soulignez, rien ne nous empêchera de prier en les allumant.

Au moins il y en aurait pour quelques semaines, peut-être même quelques mois d’éclairage. Avec la venue de l’automne et les journées moins longues, il faudrait d’avantage profiter de la lumière des bougies. Et puis la flamme produite permettrait de réchauffer plus d’un cœur et d’un corps lorsque l’hiver poindra.

Alors dites moi, en quoi puis-je vous être utile ? Je compte vous rendre la monnaie de votre pièce après un tel don !
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Seriella
Evidement il y avait de quoi être surpris par la quantité. Mais la réaction de Keyliah la désarçonna un peu.

Citation:
Mais Monseigneur … avez-vous seulement une idée de la somme colossale qu’il a fallu débourser pour l’obtention d’une telle quantité de bougies ?


Heu... honnêtement pas la moindre. Si l'Eglise n'a pas les moyens de rémunérer les prélats en déplacement, il semblerait que les filières chandellerie et vinification se portent pas trop mal.
Encore un des mystères du Très Haut.


Elle s'assit et haussa les épaules, preuve que les histoires d'argent l'intéressaient tellement peu qu'elle n'avait aucune idée de la valeur de ce qu'elle venait de transporter.

Et la seconde réaction de la jeune femme la désarçonna encore plus


Citation:
Alors dites moi, en quoi puis-je vous être utile ? Je compte vous rendre la monnaie de votre pièce après un tel don !


Hum ? Mais heu... comme vous dites, c'est un don, il n'y a donc point de monnaie à rendre. Elle était venue avant tout par curiosité et n'avait pas prévu de demander le moindre service.
La nouveauté, c'est qu'une sorte de dialogue, pas vraiment chaleureux encore, mais au moindre courtois, avait commencé à s'établir, et sans cris.


Mais ma foi, si vous voulez rendre service à notre Eglise... votre avis compte beaucoup.
J'ai cru comprendre que votre foi aristotélicienne était relativement mise à mal, et que vous ne faisiez guère confiance à l'Eglise...

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Keyliah
La brunette finissait de s’essuyer les mains avec le pan de sa triste robe tout en s’amusant du commentaire de l’archevêque. Elle préféra en rire en silence ne sachant pas si son interlocutrice se vexerait si elle le faisait ouvertement.
Toujours est-il qu’il était étonnant d’apprendre que le vin de messe semblait plus important que les moyens employés pour protéger les prélats lors de leurs déplacements. A ce sujet, la jeune fille avait d’ailleurs déjà pris connaissance dans quelques ouvrages d’une certaine Garde Episcopale et pontificale prévue pour la défense de l’Eglise et pour les escortes de ses hommes. Elle imaginait que là encore le service n’était pas rendu à titre gracieux et effaça donc rapidement de son esprit un point qui restait encore bien trop flou pour elle.
Mais peut-être qu’en affirmant que les cierges étaient hors de prix, cela lancerait le débat quant à la sécurité des prélats sur les routes. Toujours est-il que Keyliah se demandait où l’Eglise trouvait ses mécènes, histoire de porter la cause de son hospice aux oreilles des plus généreux.

Mais donc pour en revenir à l’action principale, l’avranchine se contenta de hocher la tête en souriant, faisant écho aux paroles de Seriella en affirmant à son tour que ce devait effectivement être un des mystères du Très-Haut.

Puis on reparla du don.
Certes, de donner n’incluait pas forcément de rendre des comptes, mais cela n’interdisait pas non plus de le faire. Et puis quitte à se lancer à corps perdu dans le travail, la brunette pouvait bien aider l’archevêque dans divers travaux. Elle était jeune oui, mais justement, elle avait encore l’énergie nécessaire pour enchainer les activités même si elle avait parfois besoin de pauses.

Et là, blam !
Comment cela un échange concernant ses réticences sur l’Eglise suffisait à remercier son interlocutrice de lui avoir confié autant de bougies ? Se raclant discrètement la gorge, elle allait peut-être surprendre Seriella, mais elle se prit donc au jeu, et lui avoua que:


Ce n’est pas en l’Eglise dont je n’ai pas confiance. Après notre court entretien à la taverne du Nain Capable j’ai bien compris que c’était les hommes qui la composaient qui déviaient parfois et non pas la religion elle-même.
Et donc oui, ma foi est mise à mal du fait que la religion n’est pas prêchée comme elle le devrait à Avranches. Je n’ai pas le plaisir d’assister aux messes puisqu’aucune n’est dite et que notre église va finir par tomber en ruine, tout comme ce couvent, si on y vient aussi rarement.


Elle baissa la tête et ses joues s’empourprèrent légèrement, avant qu’elle ne continue.

Pourtant je m’intéresse !
Je suis toujours à la recherche d’ouvrages religieux, de textes explicatifs, d’extraits du livre des vertus. Je m’instruis en attendant d’avoir quelqu’un à qui je laisserai le soin de parfaire mon éducation par le catéchisme en vue d’un possible baptême.
Et ne me dites pas que nous avons ici une diaconesse, j'ai même l'impression d'être d’avantage croyante qu’elle.


La pompeuse Phylandria n’était plus vraiment un sujet qui pouvait l’irriter ou l’agacer. Elle avait su faire la part des choses et avait tranché: cette femme était inutile et amputait le bien de la religion, la faisait même mal voir par certains, peut-être aussi parce qu’elle n’y mettait pas assez de ferveur, ou ne savait pas vraiment expliquer les choses pour captiver l’attention des gens.
Il n’en restait pas moins que Keyliah se désintéressait définitivement de cette femme, préférant encore faire un déplacement de plusieurs lieues pour être sûre d’être correctement guidée.


En toute honnêteté ce n’est pas du discrédit, mais une réalité. Je me suis même sérieusement demandée si maistresse Phylandria n’avait pas été nommée diaconesse d’Avranches par dépit … je ne dis pas que c’est une erreur de la part des hautes instances ecclésiastiques, je laisse juste entendre que si elle a su faire preuve d’ambition lors de son catéchisme et de sa formation de diaconesse, ses actions ne sont maintenant pas à la hauteur.

J’ai pu remarquer qu’à Lisieux, il y a peu de fidèles, mais les messes sont dites chaque dimanche. Et je vous affirme que j’ai été soulagée de trouver l’évêque dans l’église lexovienne pour prier librement dans un lieu de culte.


Puis de confirmer ses craintes.

A Avranches je n’ose pas pénétrer dans l’église pour ainsi m’éviter les mauvaises rencontres …

C’était cela les préjugés ? Ah oui possible, mais tant qu’on ne lui donnait pas la preuve du contraire, elle continuerait de penser qu’il y avait bien du pénible en ville et que pour la tribu des bisounours, il fallait se passer de vie sociale. Et puis elle n’était pas tout à fait coupée du monde la brunette, elle avait toujours ses lépreux, ses orphelins et autres malades pour converser.

Hum enfin bref … si vous m’envoyez vers quelqu’un de plus … compétent, je veux bien exprimer d’avantage ma foi.
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Seriella
Seriella hocha la tête, elle avait bien remarqué l'animosité qui existait entre la jeune brune et la diaconesse d'Avranches et n'insista pas sur le sujet.

Nommée par dépit ? Ou parce qu'elle aurait fait preuve d'ambition ?
Hum... je peux vous éclairer sur ce qui peut amener un prélat, moi en l'occurrence, à nommer telle ou telle personne.
Il n'y a rien de très compliqué, lorsqu'un personne est motivée pour servir l'Eglise, je la guide alors sur les voies du baptême, puis je lui parle du diaconat voir de l'ordination si elle le souhaite.
Il n'y a pas à faire preuve d'un grand mérite, ce sont les personnes motivées qui sont nommées, ce qui ne m'empêche pas de surveiller leur travail. J'ai viré des diacres incompétents ou qui insultaient leurs paroissiens... Phylandria n'est sûrement pas parfaite, qui l'est, mais elle est là pour les pastorales et baptêmes des paroissiens d'Avranches, et je la remercie pour ça.

L'évêque de Lisieux Antiope a sous sa charge 3 paroisses; Avranches et Bayeux ayant des clercs relativement présent, il est normal qu'elle concentre ses fonctions sur Lisieux qui n'a personne pour assurer les cérémonies.
A l'évocation de sa soeur elle fronça les sourcils. Voilà un moment qu'elle aurait du avoir de ses nouvelles et toujours rien... Moi même lorsque je suis sur les routes en Normandie ou Alençon je concentre mes actions sur les paroisses dépourvues de clercs...
Nous ne pouvons malheureusement pas passer autant de temps que nous le voudrions dans toutes les paroisses quand nous souffrons d'un tel manque de vocation...


Elle fit une pause en tripotant une bougie.

Bien entendu si tu ne t'entends pas avec notre diaconesse, rien ne t'empêche de t'adresser à Monseigneur Antiope...

Ou à moi.
ajouta-t-elle après une petite pause.
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Keyliah
Keyliah était attentive au monologue de Seriella.
Elle comprenait tout à fait que Phylandria avait ses bons côtés et qu’elle était effectivement là pour les baptêmes, mariages, et autres. Mais il n’en restait pas moins que les messes passaient systématiquement à la trappe. De mémoire, la brunette n’était même pas certaine que la diaconesse en est dite une seule depuis sa nomination.

C’était triste tout ceci quand même. La jeune fille avait beau être vivement opposée aux derniers choix qu’avait fait Looxx, il n’en restait pas moins que le légume avait était un diacre particulièrement passionnant lorsque sa préoccupation première était encore la diffusion de la foi à Avranches.
Enfin, tout ceci remuait le couteau dans la plaie et Keyliah préférait balayer ses vastes idées sordides avant de regretter amèrement et définitivement l‘ancien temps.
Puis tout de même, elle se permit une légère réflexion, qui finalement était plus personnelle qu’elle n’était adressée à l’archevêque.


Ou alors il faudrait deux diacres … un pour les sacrements, l’autre pour les messes …

De se racler la gorge, et de s’intéresser de nouveau à ce qui devenait le vif du sujet: la possibilité qu’elle se fasse baptiser. Seriella affirmait qu’elle et Antiope pourraient être là pour l’aider, mais la donzelle n’allait pas non plus grignoter ce temps qui leur était précieux. Se décrassant nerveusement le dessous des ongles, même si cela n’avait rien de bien gracieux, elle enchaina donc.

Enfin bon, pour le moment, je me contente de lire, je verrai plus tard ce que je décide de faire, même si j’y réfléchi depuis de nombreux mois déjà …
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Seriella
Elle acquiesça

Bien sûr, il est possible de nommer autant de diacres que l'on souhaite dans une paroisse, j'ai à plusieurs reprises nommé 2 diacres...

Sentant qu'il y avait eu déjà assez de dialogue pour un seul jour, elle se leva pour prendre congé

Bien sûr bien sûr, il faut prendre son temps.
Prenez soin de vous ma fille, et de tous ces malades.

A l'occasion, peut être pourrais-je venir y célébrer une messe...


Puis elle sortit de la pièce et récupéra son Ulysse.
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Keyliah
La brunette ne pensait pas trouver d’échos à sa réflexion personnelle, mais finalement, voilà qu’elle entendait de la part de l’archevêque une confirmation de ses dires. Il était donc possible de nommer plusieurs diacres pour une seule ville ? Voilà qui était intéressant … même si à Avranches on ne risquait pas vraiment de voir une telle pratique à l’œuvre puisqu’il n’y aurait peut-être même pas de quoi piocher dans la poignée de fidèles aristotéliciens pour nommer un diacre supplémentaire.
Enfin qu’importe, là où ailleurs, du moment que la donzelle continue d’exprimer sa foi à sa manière - c’est-à-dire par des prières secrètes lorsqu’elle se retrouvait seule chez elle - rien ne pouvait réellement entamer sa ferveur.

Après cet échange, Seriella devait déjà repartir. C’était étrange, Keyliah était presque déçue de la voir prendre congé si rapidement, commençant tout juste à se faire à sa présence. Mais l’archevêque était quelqu’un de pressé et très pris, c’était ainsi, tant pis, elles auraient peut-être le temps d’approfondir leur prochaine discussion.
Mais alors que la brunette raccompagnait son interlocutrice à la sortie de l’hospice, cette dernière lui proposa de venir célébrer une messe en ce même lieu. Surprise par tant d’égards, la donzelle ne su quoi répondre dans un premier temps, avant tout de même de remercier Seriella et lui confirmer qu’elle serait la bienvenue.


Et durant votre absence nous n’oublierons pas de prier. La première prière sera d’ailleurs dite pour vous, car vous permettez à ce couvent d’avoir plus de luminosité durant les longues heures de l’hiver et donc de perdurer.

Une fois l'entretien clos, Keyliah salua alors l'archevêque en la voyant s'éloigner avec son canasson.
Il était désormais temps de ranger un peu tout ce bazar. Il était rare de voir autant de bougies remplir une table qui pourtant était assez volumineuse ... l'aide venait de toute part, et rapidement les cierges trouvèrent leur place dans un large coffre qui n'avait encore jusque là jamais servi.

Bien des minutes s'étaient écoulées mais il restait encore fort à faire. Certains s'affairaient déjà à la culture des plantes du jardin du couvent en ruines, d'autres en revanche retournaient aider les couvreurs sur le toit, tandis que la brunette reprenait sa séance de récurage de sol.

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Filsdhelios


Fil arriva, comme il l'avait promis à Keyliah. Il rapportait des marchandises qui pourraient peut être nourrir les malades que la donzelle avait recueilli.

Il entra donc dans l'hospice et se dirigea vers Keyliah, tandis qu'elle discutait avec un malade... Il se demanda de quoi ils parlaient hum...

Hum... il se racla la gorge... je ne vous dérange pas j'espère... il adressa un sourire à Keyliah et la trouva magnifique, comme à son habitude... je t'ai ramené des pains sortis tout droit du four du boulanger... ainsi que des viandes pour leur redonner des forces à tes malades...

Il lui adressa un autre sourire... Il partit rechercher les marchandises et ramena une dizaine de sacs pleins de nourriture...
Euh... je les mets où ?

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