Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] La Complainte Du Diacre Déchu

Arganossius
Arganossius avait quitté Bayeux, pour se diriger vers le nord. Quelques minutes après avoir perdu de vue les derniers remparts, il arriva à hauteur d'une chapelle dédiée à Sainte-Boulasse de la Bonne Fortune. Il bifurqua sur un petit chemin à sa droite. Le chemin s'enfoncait dans un bois de feuillus. Arganossius caressa l'écorce d'un bouleau, aperçut quelques noisettiers, des hêtres et des aulnes.

Il s'arrêta, écouta quelques instants le bruit du vent léger dans les branches et le bourdonnement des insectes qui hantaient le sous-bois. L'air était chaud et humide, chargé des senteurs habituelles d'une forêt, des effluves que dégagaient branches et feuilles de l'automne précédent en cours de décomposition. Toutes ces senteurs lui rappelaient ses jeunes années, ces senteurs qu'il retrouvait habituellement avec plaisir lorsqu'il sortait d'une ville pour pénétrer dans ces cathédrales végétales.

Mais aujourd'hui, le plaisir qu'il pouvait ressentir était masqué par l'excitation de se rapprocher de son objectif, d'un de ses objectifs. C'est qu'il l'avait fait courrir, le bougre qu'il recherchait.

Quelques semaines plus tôt, il avait eu l'occasion de rendre service à un "prince de voleurs". Peu de choses, en fait, enfin, si on peut considérer qu'éliminer une menace directe pour la vie d'un homme soit peu de choses. Reconnaissant, le Bailli, comme il se faisait appeler, lui avait offert son aide pour quelque mission que ce soit. C'est à ce moment-là qu'Arganossius s'était dit qu'une aide pour retrouver Nicandor, le quatrième de sa liste, ne serait peut-être pas superflue.

Il donna alors le signalement de Nicandor au Bailli, insistant sur la balafre qui lui barrait la moitié du visage, lui disant qu'il le recherchait pour une dette qu'il avait contracté à son égard. Ce n'était pas un si gros mensonge, après tout. C'était bien une dette qu'il avait contracté. Une dette de sang. Nul n'avait précisé qu'il devrait couler...

Et il avait poursuivi sa quête, laissant savoir au Bailli à quel endroit il se trouverait. Et ce matin, il avait reçu, par l'intermédiaire d'un gamin, une missive dans laquelle il lui était donné rendez-vous.


Qui va là ? asséna une voix forte, mêlée d'un accent prononcé. L'homme était caché, non loin, vraisemblablement derrière les rochers qu'il aperçevait à quinze pas de lui.

Arga était arrivé sur les lieux du rendez-vous. Il avait du passer l'arbre noué sans l'aperçevoir. A présent, il lui fallait consacrer au rite que le Bailli semblait affectionner. Le cérémonial de la reconnaissance...

Un simple voyageur, à la recherche de haricots. Que cette phrase lui paraissait stupide. Comme si les haricots poussaient dans les bois. Même le haricot magique des contes d'antan avait prit racine dans un jardin potager...

Il n'y en a pas par ici. Par contre, j'ai des radis Arganossius soupira. De pire en pire. Des radis, maintenant. Enfin, il fallait s'y plier. Tant qu'à être ridicule, autant y aller jusqu'au bout.

Je les préfère au fenouil. Là, c'était fait... Un rire généreux éclata alors. Une homme d'une certaine corpulence, mais sans un gramme de graisse, surgit d'un arbre voisin du rocher. Vêtu de chausses vertes et d'une ample chemise nouée à la taille, il présentait un air de confiance en soi absolue.

Si vous désirez participer, contactez-moi. Je cherche des RPistes habiles, ayant envie de s'amuser avec des PNJ. Merci d'assurer la cohérence de cette aventure
--Coligniano
Colignianio était satisfait. Sa mission s'achevait, à sa plus pleine satisfaction. Courrir dans les bois n'était pas sa tasse de thé, et là, il commencait à en avoir assez. Plus qu'une phase, la transmission de l'information à l'ami du Bailli. Sûr que c'était un ami du Bailli, sinon, il n'aurait pas du faire tout ce cirque pour retrouver Nicandor.

Cela faisait deux heures qu'il poireautait comme... un poireau. Il fut presque surpris par l'arrivée de l'homme. D'habitude, il entendait tout le monde arriver de loin, mais là, on aurait dit un fantôme qui marchait.

En vieil habitué, il se plia au rite des phrases de reconnaissance. Et éclata de rire lorsqu'il constata le désespoir de son contact.


Allons messire, ne vous en faites pas. Ce ne sont que phrases creuses, mais nécessaires pour nous assurer que nous étions bien les contacts l'un de l'autre.

Il s'approcha de son contact, et, toujours affublé de son accent chantant, il continua.

Parlons peu, parlons bien. J'ai retrouvé votre Nicandor.
Arganossius
Arganossius ne bronche pas. Il s'attendait à cette affirmation, il l'anticipait. Un seul mot suffit pour lui répondre.

Où ?

L'heure n'est pas aux tergiversations. Arganossius veut savoir. Il a besoin de savoir où sa vengeance l'entraînera, où ses lames pourront à nouveau se repaître du sang honni.

Un flash l'envahit. Il revoit Nicandor. Il est debout, face à lui, les braies baissées. Il vient d'assouvir ses penchants maladifs sur le cadavre d'un jeune garçon décédé depuis plusieurs heures déjà. Il porte une épée au côté. En riant, il la sort de son fourreau, et se dirige vers un des hommes attaché à côté de lui. De sa lame, il entaille la cuisse. Profondément. Douloureusement pour l'homme qui hurle. Puis, il coupe un doigt à un autre homme, prend un brûlot dans le feu et s'approche d'Arganossius. Fin du flash. Le goût de la chair brûlée a envahi la bouche d'Arganossius. Il ne bronche pas. Il ne peut pas se le permettre.
--Coligniano
Holà, le messire est pressé, on dirait pense Coligniano. Autant d'empressement pour une simple dette ?

Coligniano s'assit sur un tronc vraisemblablement tombé au cours d'une tempête. Une bonne partie de la souche s'est dressée hors de terre. La terre s'est décomposée, et seules apparaissent maintenant les racines de l'arbre.


Dans un petit village, à moins d'un jour de marche de Bayeux. Il a épousementé une fille de fermier, il y a de cela une bonne année, et s'est lui-même installé comme tonnelier. Ses tonneaux ne sont pas mauvais, m'a-t-on dit, et son commerce fonctionne assez bien.

Il tire un morceau de fromage et un quignon de pain de sa besace, en tend un morceau à l'homme qu'il est venu rencontrer. Celui-ci reste silencieux, comme s'il attendait autre chose. Coligniano continue, un peu déçu de ne pas voir de réaction de la part de l'homme.

Il ne vit pas mal. Il a acheté au seigneur local le droit d'exploiter quelques hectares, sans devoir payer de dîme dessus, m'a-t-on dit. Je le soupçonne d'avoir un point d'appui sur le dit seigneur, mais... je n'ai aucun fait pouvant appuyer cette hypothèse.
Arganossius
Le silence permet souvent d'obtenir des renseignements qu'une conversation ne permet de délivrer. Cela, Arganossius l'avait appris de celui qui l'avait instruit aux mystères de la Foi, de nombreuses années auparavant, de celui qui, par sa bénédiction, avait fait de lui un diacre. Cette pensée en attire illico une autre...

Pff ! Diacre, mon oeil... Plus rien à faire avec la foi d'Aristote, maintenant.

Encore une fois, Arganossius attend. Mais son interlocuteur ne semble plus avoir de révélations à lui donner. Pourtant, il manque l'essentiel. Une fois n'est pas coutume, Arganossius adresse à l'homme une question directe.


Quelle direction ? Où est-ce par rapport à Bayeux ? A-t-il des troupes à demeure ?
Arganossius
La discussion se poursuivit plusieurs minutes. L'homme donna à Arganossius nombre de détails sur le fameux Nicandor.
Il ne serait pas évident d'en venir à bout. Il fallait absolument qu'il trouve un moyen pour distraire les quelques anciens soldats que Nicandor avait regroupé autour de lui.
Une diversion. Il lui fallait une diversion. Et pour cela, il devait embaucher quelqu'un, quelqu'un en qui il pourrait avoir confiance.

Il se dirigea vers Bayeux, pensant au matériel qu'il avait caché avant son arrivé dans la ville, pensant à cette troupe de mercenaires enragés qui avaient détruit son existence.
Puis, ses pensées coulèrent vers Ashleiy, qu'il ne connaissait que depuis quelques jours mais qui, déjà, occupait une très grande place dans ses pensées.

Diantre, il faudra que je me discipline. Je ne peux pas la mettre en danger. Ni moi non plus. Il faut qu'elle reste en dehors de cela.

Une diversion, il me faut une diversion.

Un incendie. Loin de sa demeure, mais pas assez menaçant pour qu'il se déplace.

Il me faut quelqu'un...


Et déjà, un plan global se trace dans son esprit. Un compère, il n'aura besoin que d'un compère. Mais qui...
--Nicodeme
Nicodeme releva soudain la tête.
Il avait cru entendre un bruit de voix de l'autre côté du hallier.
Il attendit quelques instants , aux aguets , puis se pencha à nouveau sur le noeud du collet de cuir qu'il avait remis en place.
Quelques minutes auparavant , il avait eu la satisfaction de voir un beau garenne (facilment 6 livres...) pris dans son piège.
L'animal reposait maintenant dans sa gibecière , aux côtés d'une perdrix qui avait eu la malencontreuse idée de se jeter dans les pieds du braconnier.
Un fin sourire barra le visage de l'homme : quelle bonne journée , il était rare de ramener deux gibiers de sa tournée.

De nouveau , un bruit...
Pas de doute , c'était bien une conversation humaine;
Nico s'approcha tout doucement , ecarta les feuilles du buisson silencieusement : il vit alors deux hommes inconnus , tenant une sorte de conciliabule , mais ne pouvait pas entendre ce qu'ils disaient.
Que pouvaient ils bien faire dans un endroit aussi reculé de la forêt ?
Nicodème haussa les épaules : après tout, ce n'était pas ses affaires...
Après avoir réinstallé son collet , il décida de reprendre le chemin de la maison.
C'est alors qu'il vit un des deux hommes , à quelque distance , emprunter le même chemin, au mileu des fougères.
Nicodème réfléchit quelques instants , puis décida d'interpeler l'inconnu :

L'homme ! Oh là ...l'homme !
Arganossius
Arganossius se retourna vivement lorsqu'il entendit un appel dans son dos.

Bougre d'imbécile se morigéna-t-il. Cela pourrait aussi bien avoir été une flèche plantée dans ton omoplate.

Rendu méfiant par la surprise qu'il ressentait à l'idée d'avoir pu être aperçu, une main cherchant l'emplacement où sa hachette préférée était habituellement pendue, ses yeux fouillèrent les taillis. Il ne tarda pas à voir un être à l'apparence peu engageante en surgir, tout en réalisant que la hachette était cachée non loin des entrées de Bayeux. Les mains tachées de sang, une gibecière au côté, Arga identifia rapidement le nouveau venu comme un pauvre hère, réduit à braconner sur les terres de son seigneur.

Quelques courts instants déroulèrent leurs rets, immobilisant cet instant qu'Arganossius avait toujours redouté : qu'un tiers, innocent dans la quête qui l'animait, se trouvât sur sa route et devint un obstacle. En serait-il réduit à devoir l'éliminer ?

Soudain, un éclair se fit dans son esprit. Un braconnier. Un hors-la-loi. Magnifique. Dieu lui-même aurait-il pris le parti de le placer sur sa route, afin qu'il puisse réaliser sa quête ?


Holà, voisin. Vous avez failli me surprendre...
_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)