Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Le Bord... la Sainte Honorée ouvre ses portes!

--Melen


[Inauguration... what else, je vous le demande ?]

Qui d'autre que moi pouvait mieux s'acquitter du service demandé par la mère Makrel ?
Personne, bien entendu. Ouvrir cet établissement intimiste n'est pas à la portée du premier venu.

Un soupir de satisfaction m'échappe, bien malgré moi, j'avoue.
Enfin un nouveau métier à ma hauteur !
Pour tout vous dire, j'avais cru devenir fou.

Rendez-vous compte un peu de ma misère : les jours étaient devenus monotones.
Alors qu'ils auraient dû se battre, que chacun soit unique à mes yeux... et bien non, ils avaient décidé de se réunir en prenant alors un nom totalement abject, le "quotidien"... quelle horreur!
Savoir qu'une personne aussi rayonnante était condamnée à revoir se dérouler inlassablement la même routine!
On se lève, on travaille, on mange, on travaille, on mange, on dort.. et on recommence sans la moindre petite surprise.

Non décidément, cela ne me convenait pas le moins du monde.
Adieu, journées mornes et grises, je vous quitte!
Vous ne fûtes pas digne de remplir ma vie.

Mais là, tout va changer. Et regardez un peu la place d'honneur qui m'est assignée par la tenancière... c'est tout bonnement délicieux.
Certes, être payé me semble un peu trivial, mais que voulez-vous, il faut bien vivre de quelque chose, n'est-ce pas ?
Quoique... et puis tout de même... hum... être payé... penser que ma personne et tout ce que je fais puissent être l'objet d'une quelconque estimation... non, vraiment, il faudra que l'on discute sérieusement, Dame Makrel et moi.

Pour l'heure, savourons le moment présent.
J'ouvre les deux battants de la porte d'un air théâtral, scrutant la rue à la recherche des futurs clients.


Messires et gentes dames!!

Oui, venez, venez, mes tout beaux.
Remarquez-moi, pour commencer. Vous ne pouvez pas vraiment faire autrement devant ma beauté, de toute façon.


Je vous annonce officiellement l'ouverture de ce c-h-a-r-m-a-n-t petit restaurant qu'est la Sainte Honorée!
Au menu, venez vous enivrer les sens, et sentir vos papilles partir en vrille!
Nous vous dégriserons avec des spécialités d'ici et d'ailleurs, truffes régionales, cruches emplies de nos meilleurs vins, oies blanches, tarte tapin, nous vous réservons la crème de la crème!
Et bien entendu, de nombreuses surprises attendent nos clients que nous savons fins gourmets! Il n'y a rien que l'on ne puisse vous proposer!

Venez nombreux!
--Lylou


Ta cape noire sur les épaules, le capuchon remonté sur ta tête, tu longes les murs. Tu comptes les ruelles et les bâtisses, apparemment l'adresse est la bonne.
La Sainte Honorée étale ses lettres de noblesse sur la façade, invitant les gens à y pénétrer. Tu sursautes: pendant que tu contemplais la façade, une femme ouvre en grand les portes. Dans l'ombre d'un porche, tu l'écoutes. Elle invite les ... clients. Un restaurant? Perplexe, tu hésites. Pourtant, ses paroles te touchent, te parlent, et tu comprends. La discrétion est souvent souhaitée. 'Oies blanches', t'aurait-elle vu dans la pénombre? Tu en doutes, mais tu t'avances.

Te plaçant devant la magnifique femme blonde, tu relèves la tête. Levant les bras, tu abaisses ta capuche, révélant ta magnifique chevelure rousse. Tes mains dépassent des manches, elles sont blanches, tout comme l'albâtre de ta gorge qu'on devine sous le manteau. D'un regard gris délavé tu t'adresses à la femme aux cheveux couleur d'or.


Dame, le Bonsoir.

On m'a parlé de votre établissement.

Le ton que tu as employé ne souffres pas de question sur l'informateur. De toute manière, même à tes yeux, cette personne t'es inconnue.

Je manque à toutes les politesses... Je suis Lylou. D'où je viens importe peu. Seul où je vais a de l'intérêt. Comme je vous le disais, l'on m'a rapporté que votre établissement aurait besoin de certaines compétences. Je vous propose mes services en salle...
Un fin sourire nait sur tes lèvres carmins.
Serveuse, cela me conviendrait bien. Au service des clients, prête à satisfaire leur moindre désir.

Ton sourire se fait entendu, mais ton regard reste froid. Tu dois apprendre à la connaître avant d'accorder ta confiance, et cela prend du temps en général.
Mais la femme face à toi est raffinée. Belle. Tes yeux la détaillent mieux, suivent la ligne de sa mâchoire, de son cou pour se perdre dans sa gorge et tu te prends à sourire. Oui, elle te plaisait. Pourvu qu'il y ait de la place pour toi...
--Lylou


Serait-ce une moue ou un sourire que tu devines sur les lèvres fines? Aurais-tu déjà failli et commis une faute? Pourtant ce n'est pas ton habitude.
Pour mieux discerner les traits du visage, tu te déplaces, de façon à ne plus avoir la mignonne à contre jour. Son visage te suis du regard et là tu doutes.
Tes yeux papillonnent légèrement, mais tu restes maîtresse de ton comportement, comme toujours. Garder le contrôle de ton corps, c'est ta devise.
Il te faut pourtant en être sure, certains aiment jouer sur la confusion et le souhaitent, d'autres s'en offusquent. Comment la ... mignonne le prendra-t-elle?


Excusez moi, pourriez vous me rappeler votre nom?
On m'a parlé de dame Makrel, sans me la décrire...


Peut être que la mignonne comprendra, et t'excusera si ton doute se confirme. Dans le cas contraire, tu continueras ta route jusqu'à la prochaine auberge, cherchant un voyageur à combler, et de quoi subsister quelques jours de plus.
--Melen


Et bien, quel empressement de la part de cette jeune fille!
Elle semble tourneboulée, cela s'entend à son erreur quant à mon sexe.
Il est vrai que mon visage fin peut engendrer une certaine confusion.
Que voulez-vous, je suis tellement délicat.

Je vais essayer de ne pas sourire, pour laisser planer un peu l'ambiguïté, et peut-être qu'elle verra par elle-même ma pomme d'Adam, mon absence de protubérances mammaires, et mes habits.
Las, il est vrai que de nombreuses femmes délaissent les houppelandes pour les braies...
Je suis sûr que je parviendrais à représenter la gent féminine mieux qu'elles!
Et puis, pourquoi devoir nécessairement se choisir un genre, après tout ?

En attendant, j'ai mieux à faire. Un sourire, un regard, le tour est joué, la jeune fille sera dans ma poche, j'en suis persuadé.
C'est donc de manière soudaine et rayonnante que je réagis.


Mais bien sûûûr, bienvenue, bienvenue chez nous! On aime bien les serveuses par ici, surtout Mme Makrel, elle dit que ça rapporte.
Personnellement, j'ai beaucoup de mal à comprendre cette obsession pour l'argent, mais chacun son petit péché mignon, hum ?

On m'appelle Melen. C'est d'ailleurs mon prénom, merveilleuse coïncidence, ne trouvez-vous pas ?
Concernant la manière de fonctionner de la maison, je pense que je laisserai Dame Makrel nous expliquer tout ça, elle a plus, bien plus! d'expérience que nous!
Je dois avouer que je ne peux expliquer une chose qui m'est tout à fait naturelle, et concevoir que cela ne va pas de soi pour tout le monde me serait presque impossible.
Oh, je ne doute pas qu'avec des efforts je devrais y arriver, mais...

Fichtre, l'attention risque de se perdre.
D'une main leste, je lui soulève le menton, afin d'étudier un peu mieux son visage.


Mais... ça ne va pas du tout!
Comment pouvez-vous mettre une couleur aussi triste que le noir avec un visage pareil ?
Il vous faut du vivant, du clinquant! Le vert vous irait à merveille. Et une pointe de mauve pour rehausser vos yeux, cela serait parfait!

Voilà.
Établir un contact corporel, la mettre en confiance en lui glissant quelques compliments, tout en prenant garde à ne pas tomber dans la vile flatterie. C'est dans ces cas-là qu'il convient de glisser qu'il y a du pain sur la planche, afin de ne pas la rendre trop sûre d'elle. Et qu'elle s'en remette aux conseils avisés d'un tiers... devinez ?

Fais-moi confiance, ma jolie.
Et admire-moi, surtout.
--Mme_makrel



Elle regardait autour d'elle d'un air satisfait. Un bordel dans un palais épiscopal. Y'avait pas à dire, ça avait de la gueule.

Machinalement, elle ajusta un coussin à paillettes que Mahaut avait apporté, en insistant que le bon goût, ça la connaissait.
Makrel n'avait rien dit, elle savait que d'ici quelques semaines, la cruche allait apprendre beaucoup de choses. Et elle risquait de pas tout comprendre, alors elle l'avait juste renvoyée à la maison avec une bouteille de vin, façon mère compréhensive et aimante.


Rent' chez toi mon p'tit chat, M'man s'occupe de tout, va y avoir du boulot 'vec l'ouverture, va f'lloir gérer les serveuses, tout ça... Va t'reposer mon p'tit chat. Tiens, j't'ai pris une bouteille de montbazillac.

La brune partie, Makrel avait enfin pu mettre en place le bordel. Les "serveuses" allaient arriver. C'est qu'elle avait des contacts, la Makrel, et l'œil pour repérer les potentielles ressources.

Ça avait commencé avec Melen. C'ui là, elle l'avait pris de suite. Un mignon comme ça, ça lui rappelait sa jeunesse. Bon, il allait pas être si facile à gérer, avec sa manie de se mettre en avant, mais il allait être nécessaire, c'était sûr. Elle l'avait chargé d'ouvrir le bordel et d'en faire l'annonce. Evidemment, il avait accepté. Se faire voir, faire parler de lui, c'était le boulot parfait.

Arrangeant sa tenue, elle vit que l'efféminé était en pleine discussion avec une rousse. Ah, une rousse, un truc à pas laisser passer. Elle alla vers l'entrée en ouvrant les bras.


Bien l'bonjour dam'selle ! Entrez, entrez, ayez pas peur. J'suis Madame Makrel, c'est moi qui gère l'établissement. Entrez voyons, mettez-vous à l'aise mon p'tit.

Elle poussait la jeune fille et Melen vers le salon de présentation. Détaillant la jeune fille avec attention et lenteur, elle sourit devant sa petite mine.

Vous savez où vous êtes, mon p'tit coeur ? Pas d'soucis là d'ssus ? Melen a du vous mett' sur la piste, non ? Bon, alors j'vous explique comment qu'on va fonctionner.

Ici, vous aurez chacune vot' chamb'. Personnelle, 'vec vos affaires à vous. Z'avez vu le lieu où on est, z'allez pas être déçue du cadre, j'vous l'dis. Marb', céramiq', et tout l'machin qui va avec.

On est chez l'évêque. Alors j'veux pas vous voir en d'hors du bordel en tenue pas soignée, d'accord ? D'la t'nue ! Du savoir viv' !

Ensuite... Quand les clients arrivent, j'veux vous voir descendre dans ce salon. Coiffées, maquillées, en t'nue et tout. Dès qu'la nuit tombe, j'veux vous voir au boulot. On sourit, on fait des "oh que vous êtes fort" etc. Qu'les choses soient claires. Vous n'allez pas avoir affaire à des brutes. Ici c'est organisé, et j'vire l'premier qui vous fait des misères. Y'a qu'à app'ler si y'a un problèm'. L'avantage d'être ici, c'est qu'ça vous évite les bouges mal famés et les clients pas commodes. En r'vanche, faut être disponible, agréable et m'reverser 60% d'la passe. C'est pour l'entretien d'la maison, la nourriture, et les t'nues. J'rappelle qu'vous êtes nourries, logées, blanchies. Alors j'considère qu'c'est un bon accord. Si ça vous va pas, la porte est grand' ouvert', dehors !


Dieu que ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas fait ça ! Trop longtemps ! Au fur et à mesure des paroles, l'œil commençait à pétiller. Le bon vieux temps... En mieux, même ! Logée chez l'évêque, un accord financier intéressant, des filles qui se présentaient d'elles-mêmes. Enfin des filles, oui, bon, globalement. Une sur trois personnes dans la pièce quoi.
La Sainte Honorée, son œuvre, sa réussite. Il fallait que ce soit un succès.

Ah, un dernier point.


Au fait, si mon alcooliqu' d'fille vient à passer... Vous êtes des serveuses. Et vous avez chaud, pour ça qu'vous êtes pas trop habillées. L'travail de serveuse ça donne chaud.
D'ailleurs, faudrait qu'j'aille afficher l'menu dehors.

Des questions ?
--Lylou


Tes doutes s'envolent, tu sais. La mignonne n'en est que plus attirante, s'en rend-il compte? Oui, à voir son sourire et ses jeux, il le sait aussi. Il s'en amuse et connaît les règles à la perfection, tu t'en réjouis, cela laisse présager de bons moments.
Tu souris... Melen, charmant Melen. Ses paroles te feraient presque rire. Chacun son pêché mignon...ô combien tu le savais!

Mais voilà qu'il te regarde et te touche le visage. Ton premier réflexe de recul est vite oublié, tu te laisses faire, il faudra t'y habituer. Du vert et du mauve? Le noir est moins cher, et plus discret dans les bouges d'où tu viens, plus sûr pour parcourir les routes comme tu l'as fait.

Une dame fit son apparition. A son invitation et ses manières, et surtout à sa tenue, tu reconnais la tenancière, dame Makrel. La suivant, tu découvres ce nouveau lieu de plaisirs interdits, et distraitement, tu l'écoutes, tout en détaillant la pièce.


Bonjour dame Makrel, oui, je sais où je suis, pas d'illusion. Plus d'illusions.

Patiemment, tu écoutes la suite, le regard attiré par la décoration lourde de la pièce. Ça ne sera pas un restaurant sans étoile, mais un endroit luxueux, avec les prix en conséquence. Fort bien, tu vas pouvoir te refaire une santé. Peut être même que tu t'y plairas...

Des questions, pas pour le moment. Je suis d'accord avec les 40%, ça me paraît correct au regard de l'endroit.
Si, peut être une question...comment reconnaître votre fille? Elle ne va pas travailler ici si j'ai bien compris.


Tu lui souris, elle te plaît bien la tenancière, elle connaît son affaire et met en confiance. Exactement ce qu'il faut pour ce genre d'établissement.
Rêver à ta chambre, tes yeux divaguent et se posent sur la dame qui semble attendre.
Tu tends ta main fine et blanche, en un geste millénaire de promesse à tenir.


Je suis d'accord pour entrer à votre service.
--Melen


Des questions ?

J'y songe un peu, le temps que la petite nouvelle et la mère Makrel discutent embauche. Il ne faudrait pas que j'oublie quelque chose d'important.
Et puis.. surprendre, toujours surprendre! C'est l'ingrédient indispensable pour ne jamais laisser place à l'ennui.
Aussi, je profite d'un blanc momentané dans leur conversation pour m'exclamer brusquement.


J'y pense! Est-on vraiment obligé de payer pour être en ma compagnie ?
Pas que je veuille vous ruiner, mais j'estime que ma personne ne peut être l'objet de vulgaires transactions. Du moins, je refuse de toucher à ces écus qui me ramènent à un statut de simple employé.
Je suis bien plus, tout de même!

Pour la tenue, ne vous inquiétez donc pas, tout sera absolument par-fait!
Peut-être un peu moins de paillettes, ma beauté naturelle n'a besoin de nul artifice pour rayonner, vous vous doutez bien.
Hihi, je dis ça, mais je suis sûr qu'habillé comme un sac je pourrais vous ramener du monde!

Quant à votre fille, ne vous en faites pas, nous saurons nous en occuper à merveille!
--Mme_makrel


Elle avait réussi à perdre cette sale manie de se frotter les mains. Elle en avait pourtant une sacrée envie, là, maintenant, tout de suite. Pas seulement en envisageant les rentrées d'écus sonnants et trébuchants, non, pas seulement. C'était de recommencer ce pour quoi elle était faite qui la mettait en joie.

Bon, la rousse était d'accord. Une de sûre.


Bien, mon p'tit coeur, z'allez pas l'regretter, foi de Makrel. On va monter voir les chambres.
Pour ma fille... ah, ma fille...
retenant un léger soupir, Mahaut, qu'elle s'appelle. Brune, t'jours une mirabellle à la main. Une bouche qu'elle 'rrive pas assez à fermer si v'vlez mon avis. Mais du potentiel. Si elle débarque, vous m'l'envoyez. D'toute façon, va falloir que j'lui cause. S'rait temps qu'elle rapporte un peu financièr'ment. La vie, c'est pas qu'une suite de cuites, si vous v'lez mon avis.

Ouais, il était temps qu'elle se rende utile, la cruche. Certes, à force de se promener partout elle connaissait du monde dans le PA mais il était temps de lui faire comprendre comment rentabiliser tout ça. Et pas qu'en tournées.

Une vente aux enchères, voilà ce qu'il faudrait organiser. Une vente aux enchères de son honneur. Dès que le bordel aurait gagné en popularité, elle ferait ça. En espérant qu'il y ait encore des hommes prêts à payer pour sa fille. Et vu qu'elle arrêtait pas de la ramener, c'était pas gagné.

Elle en était là de ses réflexions quand Melen parla rémunération. Ah.

Elle se retint de peu de se frotter les mains.


J'vois c'que tu veux dire mon chou. C'est dégradant, tout ça. Ben alors on va faire une chose s'tu veux bien. T'n'auras pas à gérer les transactions s'tu n'en as pas envie. J'me charge de ça. J'f'rai mes affaires d'mon côté. T'auras ta chambre, tes affaires et... Elle farfouilla dans une poche pour en sortir un parchemin et un charbon.Tiens, t'as qu'à d'signer là. On signe t'les deux pour dire que t'veux pas d'argent et qu'j'me charge de ça.

Elle tendit le parchemin au garçon après avoir laborieusement écrit. Evidemment, le charbon de bois, c'est pas durable, mais dès qu'elle trouverait une plume et de l'encre, elle referait signer l'acte au mignon. Et plutôt deux fois qu'une.
Cymoril
Bon, bon, bon…

Ca y est, la migration était lancée.
Pas la transhumance hein. Juste un déménagement en fait. Et un arrêt pause pipi, repas, dodo en cette belle contrée périgourdine. Oui, parce que les voyages c’est bien, mais évidemment toujours trop long. Et elle n’en était qu’au second jour d’un périple qui la mènerait loin des régions du sud et par là même loin des tavernes et autres établissements confortables qui réconfortaient les voyageurs fatigués.

Aussi est-elle fermement décidée à profiter pleinement de l’aubaine offerte. Pensez donc, une inauguration, les gens seraient forcément encore plus affables que de coutume, et là au moins, on ne risquait pas de lui rabâcher sur sa soi-disant mauvaise réputation. Elle avait donc momentanément délaissé sa tenue de voyage pour passer une houppelande certes simple et d’une sobriété exemplaire, mais néanmoins de belle facture. Histoire de ne pas dénoter dans le décor relativement luxueux de l’endroit. La brunette avait même réussi à discipliner sa chevelure dans une sage tresse.

Donc la voilà qui s’approche, avec la ferme intention de pouvoir goûter des mets proposés, et de s’en jeter une par la même occasion. Et puis un établissement portant le nom d’une sainte ne pouvait forcément qu’être bien fréquenté hein…
Vacherie, c’est quand même la première fois qu’elle va pénétrer en un endroit grand standing alors elle est quand un peu impressionnée la Fourmi… Se demandant même un instant si elle ne ferait pas mieux de rebrousser chemin avant de faire une nouvelle bêtise. Rho^^, pis merdouille, au diable les varices comme on dit, surtout quand on est jeune et qu’on en a pas… et qu’on a par contre une bourse suffisamment conséquente.

Aux portes grandes ouvertes, elle se plante donc un instant attendant de voir si l’accueil est de bon ton… puis n’y tenant plus, elle s’avance en demandant d’une voix qu’elle espère ne pas être fluette :


Bonjour…
C’est bien ici qu’on peut déguster les mets les plus raffinés de la région ?


En même temps, c’est sûr qu’on va pas lui répondre qu’on va lui servir du rat musqué agrémenté d’urine de yak. Chaude de surcroît. Et y’a pas foule au portillon. A croire que les gens hésiteraient à profiter de pareille aubaine. Parce qu’il est bien connu qu’aux inaugurations on mange aux frais de la princesse.

J’peux avoir une table s’il vous plait ?

Elle n’ose dire qu’elle n’a pas que ça à faire, paraît que c’est pas poli. Au pire, elle se barrera avant le dessert et tant pis pour le digestif…
_________________
Juliuz a écrit: Cymoril, toujours franche et ironique mais qui a drôlement perdu de son charme en changeant d'avatar.
--Mme_makrel
Voilà, c'est toujours au moment où on fait signer un papier important que quelqu'un frappe à la porte. Essayez vous-même, faites signer à Tonton René un papier disant "j'affirme être en pleine possession de mes esprits quand je désigne mon petit neveu Gontran comme héritier unique. A ce titre, il recevra ma collection de coupe ongles en ivoire que le monde entier me jalouse." et vous verrez, ça manquera pas. A l'instant où l'aïeul gâteux posera sa main tremblante sur le stylo, on frappera à la porte. Si vraiment c'est une sale journée ce sera alors votre cousin Honoré, qui veille jalousement sur la collection de coupe ongles et un combat à mort s'ensuivra entre vous deux. Oui, parce que c'est vraiment acéré, un coupe ongle de collection.

Bref, je m'égare.

Makrel était en pleine victoire financière quand quelqu'un entra dans le bordel.
Elle jeta un œil. Client ou employé ?
Hmm, une houppelande, des cheveux coiffés... Une employée, donc.

Elle s'avança en déballant sa présentation.


B'jour mon p'tit chat ! Bienv'nue à la Sainte Honorée ! T'auras ta chambre et tes affaires, j'm'occupe de t'nourrir et d'te trouver des pigeons. J'veux 60%, ça m'semble correc' et tout l'monde est content !

C’est bien ici qu’on peut déguster les mets les plus raffinés de la région ? J’peux avoir une table s’il vous plait ?

Ah, m.erde. C'était pas une employée. Makrel hésita un instant. Après tout, y'a des vicieuses, du genre saintes-nitouches pis en fait, elles s'avèrent être celles à la cuisse la plus légère du coin. Ne pas se décontenancer. Après tout, faut pas chercher avec les clients. Si c'est leur plaisir, y'a pas à s'étonner, faut juste s'exécuter et réclamer un surplus à la fin.

Une table... Ben... Oui, on a ça, on a tout ici ! Bienv'nue ! Les mets les plus raffinés, c'est ici, pas d'doutes ! Des cruches, des pigeons, des oies blanches, des dindes, des paons, d'la variété et d'la qualité. On ouvre juste, j'vous laisse choisir c'qui vous tente ? Suivez-moi dans l'salon.

Bon... une table et une chaise, elle avait ça. Parce que Mahaut avait débarqué avec tout le matériel, forcément. Mais elle avait revendu la plupart des meubles contre des lits. Et des coussins. Et des parfums. Comme celui contenu dans une petite boîte à onguents, sur le coffre, là. De la graisse parfumée, qu'on se met derrière les oreilles pour sentir bon. Makrel adorait ces parfums. Bien sûr, ça prenait à la gorge, mais quitte à resortir d'ici à moitié mort et les bourses vides, hein... autant pas lésiner.

Elle mena la cliente dans le salon où les employées (oui, bon, Melen c'est particulier) étaient restées.


J'vous laisse choisir ? C'est tout frais, hein !
--Melen


"Les mets les plus raffinés de la région" ? On m'appelle ?
Vite, je signe sans trop y regarder le papier crasseux de la vieille tenancière et me précipite à l'encontre de la nouvelle venue.

Bienvenue chère cliente!!
Installez-vous, installez-vous!

Je l'amène vers la table la plus proche, la tenant par l'épaule, tout en guettant ses réactions.
Hum... après mûre réflexion et plus ample observation, je vais plutôt retirer ma main avec un grand sourire, il ne faudrait pas intimider la donzelle.
La cliente serait plutôt du genre à vouloir distribuer des châtaignes qu'à se montrer totalement bonne poire.
Quoique... à vérifier.

Lui présenter une chaise, l'inviter à s'asseoir d'un geste théâtral, lui offrir de quoi se rafraîchir.
Ne suis-je pas un hôte merveilleux.
Debout auprès d'elle, je continue à parler. S'asseoir ne servirait qu'à se montrer envahissant, et je dois en premier lieu me montrer le plus courtois possible.


Concernant l'histoire de la chambre, n'écoutez pas Dame Makrel, elle a toujours eu l'esprit taquin! Son esprit est encore tellement vif!

Comme il est coutume dans la maison, nous n'allons tout de même pas vous laisser manger seule, ce serait tellement triste!
Alors alors, dites-moi tout!
D'où venez-vous, que venez-vous faire dans notre belle région, ce qui vous ferait le plus envie ?
Nous allons faire tout ce que nous pouvons pour que cette soirée vous soit inoubliable!

Cymoril
Sourcil haussé à l’approche des tenanciers.

Le parfum lourd de la femme lui rappelle les effluves écœurants de Bethany. Mauvais souvenir. A lui en tirer une grimace de dégoût. Et que dire de l’expression d’horreur non feinte alors qu’elle lui propose l’innommable. A se demander si le syndicat des maquerelles du Royaume a mis un contrat sur sa tête… Elle répond dans l’instant, conservant un calme tout relatif :



Ahem…
Ca ira bien, juste un repas… Pour le reste, navrée pour vous mais la dernière à avoir essayer pourrit dans une ruelle cradingue



C’est dit en passant, sourire aux lèvres et d’un ton un poil ironique. Préférant reporter son attention sur le bellâtre. Empressé, c’est le moins que l’on puisse dire. Elle en rirait presque tant il se tient sur le fil de l’obséquiosité.

Préférant passer outre la main qui avait osé s’attarder sur son épaule elle s’assied à la tablée présentée, et écoute sagement l’empoudré avant de lui répondre :



Hum…
Oui, mieux vaut oublier la méprise n’est-il pas !


Curieuse cette manie de vouloir qu’on leur raconte notre vie qu’ils ont tous tout de même…

Moi tout !


Bah quoi.. il a dit dites moi tout, elle dit moi tout. Une gentille fille bien sage, notre Fourmi d’abord. Alors elle n’a pu s’empêcher… Et elle sourit, contente d’elle.


Je viens d’un endroit que je quitte, je fais halte chez vous pour un repas, et je prendrai volontiers du paon, paraît que c’est un mets de roy.


Faut dire aussi que les cruches, dindes et autres volatiles elle en a soupé en Gascogne comme on dit.
_________________
Juliuz a écrit: Cymoril, toujours franche et ironique mais qui a drôlement perdu de son charme en changeant d'avatar.
--Melen


Juste ciel!
Une idiote de village!
On avait bien besoin de ça...

Ce qui est étrange, c'est sa façon de réagir... de manière... pudibonde ?
Joli décalage, mais un peu agressif.
Pourtant avec tout ce décor, on ne peut tout de même pas passer pour des bonnes sœurs... Il faudra reparler décoration avec Dame Makrel, peut-être suggérer quelques sculptures de nus, ça et là...
Passons, il y a plus pressé.

Cette pauvre petite semble bien rustre, et sa façon de me narguer...
Un large sourire que je ne peux réprimer fait son apparition, et je cède à la tentation de la taquiner, tout en tendant la main vers elle.

Donc, si je dis de dire quelque chose, vous le dites... et si je vous invite à danser, hum ?

Se contenter de rester courtois ne semble pas être une grande réussite... Sa réaction m'amuse, de par sa fraîcheur.
Je veux jouer. Et la remettre à sa place, peut-être, un peu.

Mes doigts s'envolent, parcourent son visage, enserrent délicatement le menton pour la forcer à regarder mes yeux rieurs.

Ce "restaurant".. ne l'est que pour les enfants et les oies blanches.
A votre ton, vous n'êtes pas l'un, et ne semblez pas désirer vouloir passer pour l'autre...


Sans me départir de mon air mutin, je baisse un peu la voix.
Nous proposons du paon, en effet, si vous me désirez. Malheureusement, ce met n'est servi qu'une fois dans les chambres. M'accompagneriez-vous pour vous délecter ?

Je savoure.
D'avance, j'anticipe la réaction : furieuse, gênée, méprisante ?
J'aime susciter les réactions de ceux qui m'entourent, quelles qu'elles soient.
Et je sais que pour cette charmante personne je ne serai pas déçu.
Cymoril
GRumpffff...

Ou comment une idée à la con vous revient en pleine poire.
Evidemment c'était trop beau pour être vrai cette histoire de restaurant grand standing. Bon sang ce qu'elle pouvait être courge des fois ! Premier piège à cons tendu et elle s'y jette corps perdu !

Et l'autre qui la nargue...
Comme une envie furieuse de lui coller son gant dans la figure pour le coup.
Bon, alors, dans un premier temps, le remettre en place qu'il n'y revienne pas avec ses allusions à peine voilées. Ensuite essayer d'avoir vraiment quelque chose à grailler. Histoire de pas être venue pour rien.


Si vous m'invitez à danser... je vous écraserai les pieds ! Ca c'est fait !

Reprenant sur le même ton badin qu'il lui servait, avec dans la voix un soupçon d'amusement assorti néanmoins d'un regard assez froid.

Je ne suis peut-être plus une enfant, ni tout à fait aussi blanche, mais il vaudrait mieux pour vous que vous gardiez vos mains sages.

Et finalement, je vais me contenter de quelques légumes, c'est plus léger et meilleur pour le teint !


Evitant de devenir inconvenante en lui précisant qu'elle était déjà servie pour le reste et qu'elle doutait fort qu'il souffre la comparaison.
Pas à dire, elle avait un don inné pour se retrouver dans des situations dérangeantes.


Dites donc y'a pas foule...

Vous êtes certain de la fraîcheur de vos ingrédients ?

_________________
Juliuz a écrit: Cymoril, toujours franche et ironique mais qui a drôlement perdu de son charme en changeant d'avatar.
--Mme_makrel


Elle éclata de rire devant la mine de la cliente. Ah, oui, le quiproquo va certainement durer encore un moment, avec Mahaut qui beugle à tout le monde que le restaurant était ouvert.

Melen étant remis ponctuellement (mais alors très ponctuellement) remis à sa place, Makrel finit par intervenir.


Aaaah, la fraîcheur ! Mais à vous seule, vous r'fraichissez l'endroit ! Allons, allons, mon p'tit' chat, z'en faites pas, j'vous en veux pas d'pas être du métier. Chais pas c'que l'aut' tenancière vous a fait, mais moi, j'en veux jamais aux clients ! Même aux non-clients. Finissent toujours par rev'nir. A la limite, j'peux avoir des problèmes avec les mauvais payeurs, mais suffit d'aller criailler sous les f'n'êtres d'leurs femmes pis en général ils sortent vite, des écus à la main.

Elle sourit en repensant aux nombreuses fois où elle avait fait ça. Un dernier regard sur la femme puis un soupir.

A manger, non, on n'a pas grand chose, just' c'qu'on mange, nous, j'peux vous en ram'ner, s'ra pas dit qu'Makrel laisse quéqu'un mourir d'faim !

Laissant ponctuellement Melen et la femme, elle revint avec une assiette pleine de légumes bouillis et un petit pot en terre qu'elle tendit à la femme.

T'nez, mangez, remplissez-vous, z'êtes tout' maig' ! Ca, c'est cadeau d'Makrel ! Des p'tites douceurs pour vot' compagnon si z'en avez un ! C'est du miel et du gingembre, c'est... c'est stimulant. Ca réchauffe, voilà. Ben pratique en hiver, si v'vlez mon avis.


Regardant autour d'elle la salle encore vide, elle entendit son rire se répercuter sur les hauts murs en marbre.

Ah la la, jeunesse, jeunesse... Vous n'en aurez p't'être pas b'soin, mais avec le temps, vous verrez...

Ici, c'est calme, c'est vrai... C'est à peine ouvert, faut dire... J'attends plus de filles, pis l'évêque va passer, et après, hop, j'vends la p'tite ! Et là, vous verrez ! La Sainte Honorée, ça s'ra l'bordel l'plus convoité du royaume ! Le taupe du taupe comme dit la p'tite.

Regardant Cymoril qui l'écoute, Mais mangez ! ça va r'froidir ! Y doit y'avoir du vin, j'vous sers ?
See the RP information <<   1, 2   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)