Rodolfus
Rodolfus, notre bon Curé, arriva de sa demeure pour accueillir les fidèles.
Il ouvra les portes de notre Belle Eglise, reconstruite après l'incendie lâche des Paiens.
Entrez mes biens chers Frères, mes biens Chères Soeurs !
Venez écoutez la parole du Très Haut et d'Aristote !
Aujourd'hui, mon sermont portera sur une partie du Livre des vertus : la Vie.
Dieu était parfait, alors que Sa création était imparfaite. Alors quIl était conscient de Lui-même, Sa création ne pensait pas. Alors quIl choisissait ce quIl faisait, Sa création ne faisait que sadapter. Alors quIl était capable de créer, Sa création ne faisait que se suffire à elle-même. Alors quil voulait aimer Sa création et être aimé delle en retour, elle en était incapable.
Dieu réunit alors lamour quIl avait en Lui. Il en fit lesprit, qui ne pouvait être ni touché, ni vu, ni senti, ni goûté, ni entendu, car il était différent de la matière. Lesprit contenait lintelligence, composée de la raison et des sentiments. Dieu y en avait mis le plus de Lui-même: la capacité de choisir et celle de ressentir. Le Très Haut associa la matière à lesprit, pour que ce dernier puisse exister en harmonie avec le monde, et nomma le tout vie.
Mais la vie était imparfaite. Bien que créée par Dieu et composante de Lui, elle nétait pas Lui tout entier. Sa capacité de choisir était partielle, car son savoir et son pouvoir nétait pas illimités. Sa capacité de ressentir était tronquée, car elle était composée de matière, neutre et impersonnelle. Mais Dieu voulait aimer la vie et que la vie laime en retour.
Mais, pour que Dieu et la vie puissent saimer mutuellement, il fallait que cette dernière sefforce constamment de se rapprocher de la perfection divine. Car elle était incapable de légaler. Le Très Haut créa donc le troisième mouvement: les choses supérieures iraient vers Dieu. Ainsi, la matière dont la vie était composée étant une chose lourde, elle fut posée sur le monde, car elle allait vers le bas. Mais, comme elle était aussi composée desprit, qui était une chose supérieure, elle tendrait vers la perfection divine.
Et sur le monde, la vie prit une multitude de formes, des plus petites aux plus grandes. Les végétaux semplissaient de la lumière des étoiles, couvrant ainsi le monde dune couche de verdure. Les animaux gambadaient ou voletaient entre les végétaux. Ainsi, alors que Dieu semblait immobile, la vie se manifestait par un mouvement incessant. En effet, Dieu, étant éternel, nétait pas soumis à ce besoin perpétuel de mobilité qui faisait que la vie était sans cesse en activité. Il paraissait ainsi être immobile. Mais cest cette action ininterrompue que Dieu aimait par dessus tout observer dans Sa création.
Mais Dieu navait pas conçu le mouvement de la vie comme une force infinie et, pour quil se perpétue, il fallait que lanimal broute le végétal, que le prédateur dévore la proie, et que les cadavres danimaux pourrissent pour nourrir les végétaux. Ainsi, la mort faisait partie intégrante de la vie. Mais, pour que cela ne détruise pas Ses créatures, Dieu partagea chaque espèce en deux principes complémentaires, quil appela masculin et féminin. Tous deux étaient égaux et devaient se rechercher pour sunifier, et ainsi perpétuer la vie.
Ainsi, de la vie Dieu créa le temps, où la mort succède à la vie, la vie à la mort, et la progéniture à ses géniteurs. De même, leau rejoignait le ciel pour descendre sur terre et alimenter les rivières, et le feu sortait des volcans pour alimenter la terre, qui saccumulait pour nourrir le feu en son sein. Le monde tout entier était uni dans un mouvement perpétuel de vie, alors que Dieu paraissait immobile, échappant aux contraintes du temps.
Il en est de même pour notre Eglise : elle revit et ne cessera de vivre contre tous les paiens.
Rodolfus finit son sermont et demanda à l'auditoire de se lever. Il bénit l'assistance et pria...
AMEN
Un enfant de coeur passa parmi la foule pour la quète et la déposa dans l'urne.
La messe finie, Rodolfus pria les fidèles de se diriger vers la sortie en les remerciant.
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Ex-Curé de Fribourg jeté de sa paroisse
Il ouvra les portes de notre Belle Eglise, reconstruite après l'incendie lâche des Paiens.
Entrez mes biens chers Frères, mes biens Chères Soeurs !
Venez écoutez la parole du Très Haut et d'Aristote !
Aujourd'hui, mon sermont portera sur une partie du Livre des vertus : la Vie.
Dieu était parfait, alors que Sa création était imparfaite. Alors quIl était conscient de Lui-même, Sa création ne pensait pas. Alors quIl choisissait ce quIl faisait, Sa création ne faisait que sadapter. Alors quIl était capable de créer, Sa création ne faisait que se suffire à elle-même. Alors quil voulait aimer Sa création et être aimé delle en retour, elle en était incapable.
Dieu réunit alors lamour quIl avait en Lui. Il en fit lesprit, qui ne pouvait être ni touché, ni vu, ni senti, ni goûté, ni entendu, car il était différent de la matière. Lesprit contenait lintelligence, composée de la raison et des sentiments. Dieu y en avait mis le plus de Lui-même: la capacité de choisir et celle de ressentir. Le Très Haut associa la matière à lesprit, pour que ce dernier puisse exister en harmonie avec le monde, et nomma le tout vie.
Mais la vie était imparfaite. Bien que créée par Dieu et composante de Lui, elle nétait pas Lui tout entier. Sa capacité de choisir était partielle, car son savoir et son pouvoir nétait pas illimités. Sa capacité de ressentir était tronquée, car elle était composée de matière, neutre et impersonnelle. Mais Dieu voulait aimer la vie et que la vie laime en retour.
Mais, pour que Dieu et la vie puissent saimer mutuellement, il fallait que cette dernière sefforce constamment de se rapprocher de la perfection divine. Car elle était incapable de légaler. Le Très Haut créa donc le troisième mouvement: les choses supérieures iraient vers Dieu. Ainsi, la matière dont la vie était composée étant une chose lourde, elle fut posée sur le monde, car elle allait vers le bas. Mais, comme elle était aussi composée desprit, qui était une chose supérieure, elle tendrait vers la perfection divine.
Et sur le monde, la vie prit une multitude de formes, des plus petites aux plus grandes. Les végétaux semplissaient de la lumière des étoiles, couvrant ainsi le monde dune couche de verdure. Les animaux gambadaient ou voletaient entre les végétaux. Ainsi, alors que Dieu semblait immobile, la vie se manifestait par un mouvement incessant. En effet, Dieu, étant éternel, nétait pas soumis à ce besoin perpétuel de mobilité qui faisait que la vie était sans cesse en activité. Il paraissait ainsi être immobile. Mais cest cette action ininterrompue que Dieu aimait par dessus tout observer dans Sa création.
Mais Dieu navait pas conçu le mouvement de la vie comme une force infinie et, pour quil se perpétue, il fallait que lanimal broute le végétal, que le prédateur dévore la proie, et que les cadavres danimaux pourrissent pour nourrir les végétaux. Ainsi, la mort faisait partie intégrante de la vie. Mais, pour que cela ne détruise pas Ses créatures, Dieu partagea chaque espèce en deux principes complémentaires, quil appela masculin et féminin. Tous deux étaient égaux et devaient se rechercher pour sunifier, et ainsi perpétuer la vie.
Ainsi, de la vie Dieu créa le temps, où la mort succède à la vie, la vie à la mort, et la progéniture à ses géniteurs. De même, leau rejoignait le ciel pour descendre sur terre et alimenter les rivières, et le feu sortait des volcans pour alimenter la terre, qui saccumulait pour nourrir le feu en son sein. Le monde tout entier était uni dans un mouvement perpétuel de vie, alors que Dieu paraissait immobile, échappant aux contraintes du temps.
Il en est de même pour notre Eglise : elle revit et ne cessera de vivre contre tous les paiens.
Rodolfus finit son sermont et demanda à l'auditoire de se lever. Il bénit l'assistance et pria...
AMEN
Un enfant de coeur passa parmi la foule pour la quète et la déposa dans l'urne.
La messe finie, Rodolfus pria les fidèles de se diriger vers la sortie en les remerciant.
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Ex-Curé de Fribourg jeté de sa paroisse