Luaine
Pleurs à n'en plus finir dans le triste décor d'une ferme un peu délabrée. Habillée de noire de pied en cap, tenture noire qui bordait une porte de bois pour annoncer le deuil.
Isabeau n'était plus. Sa main dans la sienne quand elle rendit l'âme. Un dernier soupir s'évanouit dans le silence de la nuit. La voilà seule.
Elle caressa la joue encore chaude de sa mère comme un dernier adieu. Luaine avait des regrets. Regrets de n'avoir su lui dire je t'aime, de ne lui avoir dit qu'elle avait été une bonne mère. Tout ça n'était que trop futile et tellement vrai, qu'elle n'avait pas juger utile de lui dire avant.
Sa mère avait jeté un voile de mystère autour de sa vie passée, de sa naissance.
Pourquoi avait elle toujours été seule, sans homme...Seulement elle et Luaine. Elles avaient fait front à des hivers de famine, des étés qui brûlent les plantations.
Enfer et damnation toutes les deux unies dans le labeur.
Mais qu'Isabeau avait été une bonne mère, distillant son savoir et son maintien à sa fille. Isabeau était la fille d'un maistre d'armes breton.
Pourquoi était elle seule avec sa fille dans la campagne lyonnaise?
Aristote et feue sa mère le savaient mais pas elle.
Isabeau était partie emportant avec elle le mystère de sa naissance.
Penchée sur le visage de celle qui lui avait donner la vie, Luaine laissa tomber quelques larmes. Elle la regarda et sourit soudain.
"Soit forte ma fille!"
Voilà ce qu'elle lui aurait dit à cet instant. Oui il fallait qu'elle soit forte.
Que lui restait il maintenant?
Une maison presque vide et délabrée, son épervier Lux, son cheval bacchus.
Elle devait vider les affaires de sa mère et préparer ses funérailles qui allaient lui coûter ses derniers écus sans doute.
Luaine finit d'admirer sa mère et la laissa le temps d'aller dans sa chambré faire du tri avant que ne vienne le croquemort. On lui avait dit qu'il passait certaines fois se payer en nature dans la chambre des défunts.
Il était hors de question qu'il touche aux affaires de sa mère.
Passant l'encadrement de la chambre, un soupire traversa sa poitrine. Elle sortit un lacet et s'attacha ses longs cheveux noirs avant de commencer le rangement.
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Isabeau n'était plus. Sa main dans la sienne quand elle rendit l'âme. Un dernier soupir s'évanouit dans le silence de la nuit. La voilà seule.
Elle caressa la joue encore chaude de sa mère comme un dernier adieu. Luaine avait des regrets. Regrets de n'avoir su lui dire je t'aime, de ne lui avoir dit qu'elle avait été une bonne mère. Tout ça n'était que trop futile et tellement vrai, qu'elle n'avait pas juger utile de lui dire avant.
Sa mère avait jeté un voile de mystère autour de sa vie passée, de sa naissance.
Pourquoi avait elle toujours été seule, sans homme...Seulement elle et Luaine. Elles avaient fait front à des hivers de famine, des étés qui brûlent les plantations.
Enfer et damnation toutes les deux unies dans le labeur.
Mais qu'Isabeau avait été une bonne mère, distillant son savoir et son maintien à sa fille. Isabeau était la fille d'un maistre d'armes breton.
Pourquoi était elle seule avec sa fille dans la campagne lyonnaise?
Aristote et feue sa mère le savaient mais pas elle.
Isabeau était partie emportant avec elle le mystère de sa naissance.
Penchée sur le visage de celle qui lui avait donner la vie, Luaine laissa tomber quelques larmes. Elle la regarda et sourit soudain.
"Soit forte ma fille!"
Voilà ce qu'elle lui aurait dit à cet instant. Oui il fallait qu'elle soit forte.
Que lui restait il maintenant?
Une maison presque vide et délabrée, son épervier Lux, son cheval bacchus.
Elle devait vider les affaires de sa mère et préparer ses funérailles qui allaient lui coûter ses derniers écus sans doute.
Luaine finit d'admirer sa mère et la laissa le temps d'aller dans sa chambré faire du tri avant que ne vienne le croquemort. On lui avait dit qu'il passait certaines fois se payer en nature dans la chambre des défunts.
Il était hors de question qu'il touche aux affaires de sa mère.
Passant l'encadrement de la chambre, un soupire traversa sa poitrine. Elle sortit un lacet et s'attacha ses longs cheveux noirs avant de commencer le rangement.
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