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[RP]A l'orée de sa vie

Dedelagratte
Alors qu'il cherchait sa future interlocutrice, il fût attiré par une demoiselle qui lui faisait un geste, celle ci se faisait discrète et n'avait pas l'air à l'aise au milieu de tous ce monde. Ce devait être cette jeune demoiselle que l'ambassadeur allait rencontrer, celle ci étaittrès jolie, bien vêtue, elle portait une très belle robe, pour sur qu'elle devait s'être fait abordé plusieurs fois par quelques mâles en manque de femmes dans cette taverne.

DeDeLagratte se decida à s'approcher de la demoiselle, contournant quelques badaud occupés à boire et à ripailler. Il arriva enfin à hauteur de celle ci, s'assied devant elle sans dire mot, elle avait l'air gênée, celle ci ne devait pas être sur de l'identité de celui qui venait de s'approcher d'elle.

Une fois assis, DeDelagratte sourit puis se presenta enfin, peut-être etait-ce la mauvaise personne mais cette demoiselle était bien trop voyante parmis les autres pour ne pas être celle avec qui il avait pris rendez-vous.


Bonjour, Damoiselle Luaine je présume ?

Je suis DeDeLagratte, Ambassadeur du Lyonnais-Dauphiné près le Duché d'Orléans et le Grand-Duché de Bretagne.


Celle-ci semblait moins gênée.

J'espère que vous ces urluberlus qui boivent et rient à côté ne vous ont point trop importuné, en tout cas si ils l'ont fait, ma présence à vos côtés devraient les faire taire.

Il sourit puis se tut avant de lui même passer pour quelqu'un de barbant.
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Ambassadeur du Lyonnais-Dauphiné auprès du Duché d'Orleans et du Grand-Duché de Bretagne.
Luaine
Le Messire habillé de bel façon s'avança vers elle et elle fut ô combien soulagée de constater que c'était bien l'ambassadeur.
Son sourire s'élargit donc un peu plus. Malgré sa bonne éducation, c'était la première fois qu'elle s'adressait à un sieur qui avait un poste important, nonobstant le nobliaud du fief qui possédait sa ferme et qui avait tâté de sa lame, perdant sa belle bague au couleur de lune.

Légèrement oppressée dans sa belle robe qu'elle n'avait l'habitude de porter, Luaine essaya de donner le change et de paraître naturelle et détachée. Elle releva ses yeux émeraudes malgré tout timidement sur l'ambassadeur DeDelagratte.

Vous présumez bien votre excellence. Je suis bien Luaine.
Je suis enchantée de vous connaître.

Tavernier! Ayez l'obligeance de porter une chope au Messire.


Elle s'efforçait de garder une certaine distance de rigueur avec un ambassadeur et d'éviter le couplet de la jeune femme éplorée. Sa voix était un rien chevrotante sous le coup de la gêne engendrée par leur rencontre.

Non je n'ai pas été très dérangée c'est à dire que j'étais perdue dans mes pensées. Alors je n'ai pas vraiment fait attention. Mais surement qu'une présence telle que la vostre calmera leurs ardeurs si tenté qu'ils en aient.

Ses prunelles vertes se firent rieuses quand elle scruta l'homme.

Permettez moi d'aller droit au mille. Tout d'abord j'aimerais que vous acceptiez ma plus grande gratitude pour vostre réponse et surtout pour vostre présence. Je vous ai depuis en haute estime même si mes doléances ne doivent pas satisfaites. Tenez le dit pour fait.

Mon soucis à proprement parlé, cher sieur DeDelagratte, est que je suis à la recherche de mon père. Habitant, du moins fut un temps, du Rohan en terre armoricaine. Il ne connait pas mon existence et depuis peu ma mère est partie rejoindre Aristote et je suis seule au monde. Je désirerais entreprendre un voyage en Rohan pour me présenter à mon père mais je voudrais éviter d'engager un si loin voyage pour m'entendre dire qu'il est décédé aussi. Donc....


La salive venait à lui manquer et elle ralenti le flot de ses paroles. Si il avait peur de passer pour quelqu'un de barbant, il penserait sans aucun doute que Luaine est une damoiselle direct ne s'encombrant pas de fioritures pour toucher sa cible.

....j'ai effleuré l'idée qu'un homme tel que vous, avec surement beaucoup de connaissances en Bretagne m'aiderait à savoir si oui ou non il est vivant.
Voici donc mes desiderata.

Ses yeux se firent interrogateurs et sa timidité reprit le dessus rendant ses mains moites.

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Dedelagratte
Alors qu'il s'était présenté, la demoiselle souria, elle avait l'air soulagée, elle se permit d'appeller le tavernier afin de lui porter une chope. À ces propos le sieur sourit, en voilà une demoiselle bien elevée se dsiait-il en souriant.

Après que les présentations eurent été faites, la jeune femme, visiblement pleine de ténacité, reprit sur un ton plus direct. Celle ci ayant perdu sa mère elle souhaitait connaître don père et se presenter à lui. L'Excellence écoutait attentivement la doléance de la demoiselle, celle ci lui revela que son père habitait ,autrefois, vers Rohan. DeDelagratte connaissait ce village pour ^être souvent allé lorsqu'il était jeune et qu'il habitait Vannes. Rohan était un charmant petit village au centre du Grand Duché de Bretagne avec une petite forêt ou beaucoup de gens allaient couper du bois esperant vendre un petit peu au marché et se chauffer l'hiver.

Seulement cette jeune demoiselle ne savait pas si son père était encore vers Rohan, et ne savaient même pas si il était encore vivant. C'est là que l'ambassadeur allait d'après pouvoir l'aider grâce à ses contacts en terre bretonne.

Une fois son explication et sa demande d'aide terminée, DeDelagratte resta regarder la jeune demoiselle tout en réflechissant et se frottant le menton.


Je vois, en effet je pense pouvoir contacter une ou deux personnes pouvant m'aider à certifier si vostre père est vivant ou pas et peut-être même le localiser. Je n'ai pas trop de travail et je pense pouvoir aisément me charger de ça.

Puis, il enchaina avec un petit sourire.

Cela vous convient Demoiselle ? Ou alors vous avez un autre souhait auquel je pourrais peut-être y acceder ?
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Ambassadeur du Lyonnais-Dauphiné auprès du Duché d'Orleans et du Grand-Duché de Bretagne.
Luaine
L'ambassadeur se frotta le menton en réfléchissant. Les battements de coeur de Luaine s'accélérèrent. Il fallait qu'il l'aide mais elle savait qu'un homme tel que lui devait avoir du travail par dessus la tête. Surtout plus urgent qu'une paysanne recherchant son père en terre bretonne.
Seul l'accalmie de l'été pourrait lui être favorable.

Sa respiration s'arrêta presque quand elle entendit accéder à sa demande. Ce fut d'un geste exalté et spontané qu'elle prit ses mains dans les siennes en soupirant d'euphorie soudaine. Puis d'un regard qui allait des yeux de son excellence à leurs mains, elle s'aperçut de son erreur et manquement à la bienséance. Elle enleva prestement ses mains de dessus les siennes en rougissant de confusion.


Je suis navrée, veuillez me pardonner excellence mais vos paroles ont touché mon coeur. Je ne sais trop comment vous remercier de votre gentillesse à mon égard. J'espère que vous savez que je ne pourrais vous dédommager des frais que cela pourrait engendrer.....

Elle s'entortilla ses doigts sous la table en espérant qu'il ne trouve pas son geste trop cavalier pour une roturière ou pour une femme tout simplement.

Un autre souhait! Et bien non. Ce que je vous demande est déjà bien assez. J'ai conscience de la charge de travail et des missives qu'il va vous falloir multiplier pour me donner des réponses.
Je ne pourrais jamais vous remercier à la hauteur du présent que vous me faites. Votre geste est déjà très chevaleresque vostre Excellence.


Elle s'aventura à lever de nouveau ses yeux qu'elle avait baissé suite à son geste effronté et Luaine le regarda avec pleins de sympathie.

L'ambassadeur était tellement bienveillant avec elle, qu'elle eut envie de lui parler du nobliaud qui avait profité de son statut pour qu'elle l'épousaille de force et de leur dernière entrevue où elle lui avait planté sa dague dans la main. Elle ne voulait pas d'histoire avec les forces de l'ordre. Mais il ne comprendrait peut être pas et la blâmerait pour son geste ou pire, il appellerait peut être les autorités pour la mettre aux fers. Son beau projet de retrouver son père tomberait à l'eau. Luaine décida de ne rien lui avouer le jeu n'en valait pas la chandelle.
Elle espérait que la vie se chargerait de la venger. Nul n'échappe pas à son destin et les actions que l'ont fait sont inscrites dans le grand livre de la vie.
Le fort fait ses événements, le faible subit ceux que la destinée lui impose. Elle marcherait droit dans les traces jusqu'à son père. Forte et indépendante, Luaine choisira sa destinée.

Le tavernier arriva avec deux chopes de liquide ambré et mousseux qu'il posa sur la table. Luaine n'en avait commandé qu'un mais peu importait. Elle posa quelques écus sur la table en remerciant le tenancier.


A quoi trinquons nous? Je vous laisse juge.

Elle espérait vivement que cette deuxième chope n'aurait pas l'outrecuidance de lui brouiller l'esprit.
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Dedelagratte
À peine eut-il accepté la demande que la jeune demoiselle prit spontanément ses mains dans les siennes, un léger rougissement se fit remarquer chez l'ambassadeur, un autre chez la jeune demoiselle qui retira aussitôt ses mains afin de respecter la bienséance.

Hum, ce n'est pas bien grave demoiselle je comprends vostre émotion, je ne demande aucune rémunération ou dédommagement, je ne suis pas ambassadeur pour l'argent ou le prestige, seulement par amour pour mon Duché.

Enfin après l'avoir remercié une seconde fois, la demoiselle le regardait. À travers ceux ci et le bonheur que venait de procurer cette nouvelle pour elle, on pouvait apercevoir un autre regard, un regard que l'ambassadeur ne pouvait cerner, il n'en demanda pas plus, cela ne le concernait point.

Enfin le tavernier vint poser deux chopes remplies d'un délicieux breuvage, la demoiselle sortit alors de ses pensées qui avaient l'air de l'avoir absorbé puis posa deux pièces sur la table et leva son verre pour trinquer.


Eh bien trinquons à nous et à vostre père, d'ailleurs je vais devoir vous demander le nom de celui-ci sinon mes recherches risquent d'être difficiles.

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Ambassadeur du Lyonnais-Dauphiné auprès du Duché d'Orleans et du Grand-Duché de Bretagne.
Luaine
La chope levée comme une imbécile heureuse, Luaine resta stoïque et ses grands yeux verts s'écarquillèrent. Elle avait palabré sans discontinu, sortant son laïus comme une écolière pour oublier l'essentiel.
L'ambassadeur allait la prendre pour sûr, pour une simplette.
Avoir une entrevue avec un ambassadeur n'était pas quotidien et cela l'avait rendue un peu beaucoup nerveuse.


OOOOOooh par Aristote, quelle niaise je fais. Je me confond encore en excuse. Je vous fait quérir pour mon père et j'oublie de vous donner son nom.
Je crois Messire que bien malgré vous, vous me perturbez.


Elle sourit gênée.

Tout ce que je sais de lui sont sa correspondance amoureuse d'avec ma mère. Il a signé ses lettres de Balmir.....Balmir du Rohan.
Voilà, vous savez tout maintenant.


Elle frappa légèrement dans sa chope faisant couler un peu de houblon mousseux.

A nous, à mon père....mais surtout à vous, qui me permettez d'entrevoir un avenir auprès du dernier membre de ma famille.

Elle sourit un peu plus et but une belle gorgée de liquide alcoolisée, les pommettes rosit par la deuxième chope et l'émotion.
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Luaine
[La taverne municipale de Lyon]

Un valet rentra dans la taverne et chercha du regard une personne dans la grande salle.
A sa tête on devina qu'il trouva la personne et il s'avança près de son Excellence et de Luaine.
Il regarda Luaine en la saluant et elle fit de même.


Bonjour, je suis le valet de Mercurol.

Puis il se retourna vers Messire Dedelagratte.

Vostre Excellence, je viens vous quérir pour une affaire qui nécessite votre présence. Un soucis vous réclame prestement.

Le valet d'un salut de tête partit aussi rapidement qu'il était arrivé pour attendre l'ambassadeur dehors et les laisser finir.

L'ambassadeur s'excusa de mettre fin à leur entrevue et qu'il la contacterait très prochainement en ce qui concernait leur affaire.
Luaine le salua mais ne le leva pas, l'étiquette et sa condition de femme ne l'exigeait pas face à un ambassadeur.


Merci...Merci pour tout vostre Excellence. Je suis votre dévouée. Je demeurerais à Lyon, comme ça, vous saurez où me trouver pour une missive ou une autre rencontre.

Les mots de remerciements étaient en deçà de ce que ressentait Luaine. L'ambassadeur avait était un galant homme qui lui avait fait l'honneur de prendre ses doléances à coeur malgré sa condition de modeste paysanne.

Luaine se retrouva seule dans la taverne. Seule, elle et son sourire. Un pressentiment au plus profond d'elle lui donna la conviction qu'elle allait bientôt retrouver son père. La jeune femme sortit de la taverne la tête un peu dans les nuages l'alcool aidant.
Elle sentait un besoin de courir, de hurler, d'évacuer son trop pleins d'énergie.
Depuis son arrivée à Lyon, elle avait fort peu monté Bacchus et ne s'était pas beaucoup occupé de Lux.
Son cheval lui avait été offert pour son douzième anniversaire alors que Bacchus n'avait que quatre ans et son épervier pour ses quinze ans par sa mère qui savait combien elle aimait les chevaux et les rapaces. Luaine était toute dévouée à ses deux amis et pour ainsi dire seuls amis. Elle décida d'aller passer du temps avec eux.


[La forêt dauphinoise]

Entrant dans l'écurie de l'auberge où elle séjournait, Luaine sella bacchus. Son frison noir était ravi et ses hennissements le lui prouvait.
Les sangles misent et son filet sur la tête, Luaine attrapa ensuite Lux par sa longe et ôta son chaperon de cuir. Elle caressa ses plumes doucement puis elle lâcha sa longe en donnant une impulsion avec le bras où l'épervier était posé.


Vas y mon beau, ébats toi dans les airs.

Son visage souriant regarda le rapace s'envoler à tire d'ailes sur l'horizon.

Elle s'approcha de Bacchus et caressa son encolure puis un pied dans l'étrier, elle passa sa jambe par delà la selle en s'aidant du pommeau. Assise, le dos droit comme la justice, elle secoua légèrement les brides pour le faire avancer.
Marchant dans les ruelles de la ville, les bruits des fers contre les pavés du sol, résonnèrent. Une fois en dehors de la ville, Luaine tapa de ses talons sur le flanc de son frison pour lui faire accélérer la cadence.
Le vent s'engouffra peu à peu dans ses cheveux.
Bacchus commença à galoper de plus ne plus vite dans la forêt clairsemé. Luaine appuya ses pieds à ses étriers et décolla ses fesses. Bacchus faisant aller et venir son cou. La cavalière et sa monture ne faisait qu'un. Ils se connaissaient tous les deux par coeur.
Luaine accéléra la cadence jusqu'au maximum. Un air de liberté flotta.
La jeune femme virevolta parmi les arbres comme un guerrier contre les flèches.
Les pieds bien ancrés et ses mollets bien contre Bacchus, elle filait à toute allure.
Cela faisait bien longtemps qu'elle ne s'était pas sentit si heureuse. Sa vie changeait de cap et la plongeait vers de nouvelles aventures.
Cela était exaltant.

Sa course effrénée descendit en rythme et elle fit marcher Bacchus au trot. La respiration haletant du cheval et l'écume naissante sur son pelage prouva l'effort de l'animal dans cette chevauchée. Un peu d'exercice lui faisait le plus grand bien après deux jours passés dans l'écurie à manger de l'orge.
La cavalière enfonça ses mains dans sa crinière et le caressa. Puis levant les yeux au ciel, elle essaya de voir Lux sans conviction aucune. L'épervier devait chasser dans un endroit bien à lui. Luaine lui laisserait aussi le temps de se dégourdir les ailes, lui donnant tout de même la beccade à son arrivée, comme elle le faisait souvent.

La promenade dura très longtemps. Luaine avait besoin de moment de solitude et dans une grande ville comme lyon, le bruit était omniprésent.
Une fois l'horizon orangé qui annonçait le début de soirée, Luaine rentra à l'auberge surement impatiente d'avoir des nouvelles de l'ambassadeur.

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Luaine
Quelques jours étaient passés depuis sa rencontre décisive avec l'ambassadeur. Aucune nouvelle ne lui était parvenu, si ce n'était un petit mot pour dire que lui même attendait des nouvelles du Vice chambellan Breton qu se renseignait lui même au bourgmestre du Rohan.
Toute cette effervescence dans les plis qui se croisaient la fit sourire. Une pauvre petite paysanne de pacotille mettant la révolution au sein du corps diplomatique entre le Dauphiné et la Bretagne.
Luaine savait sa chance d'être tombée sur Messire Dédélagratte qui mettait tout en oeuvre pour qu'elle retrouve son père. Il harcelait même un Vice-chambellan.
Sa bonne étoile la guiderait surement vers les traces de son père, il ne pouvait en être autrement.

La jeune femme, comme à l'accoutumée, alla en taverne pour tailler une bavette avec quelques personnes sympathiques qu'elle avait rencontré.
Souvent les même âmes errantes dans le lieu de villégiature de la ville...Goeffroy, sacha, penelope, Colombine d'albon....et leurs discussions animées.
Luaine vit entrer un coursier dans la taverne mais cela ne l'empêcha de finir sa chopine.


Damoiselle Luaine? Damoiselle Luaine? Un pli de son Excellence Dédélagratte.

L'alcool passa par le mauvais tuyau et Luaine s'étouffa mais elle eut la présence d'esprit de lever sa main tout en devenant pivoine. Une fois avoir finie de cracher ses poumons, elle remercia vivement le coursier en lui tendant quelques deniers.
Il faut dire que de nature plutôt généreuse, Luaine ne roulait pas sur l'or.
Elle tira sur le lien satiné qui enroulait le vélin et commença sa lecture.


Citation:

Bonjour,

Je viens de recevoir une réponse de la part du Vice chambellan qui me joint la le courrier du Maire de Rohan lui même je vous la transmets afin que vous puissiez lire la bonne nouvelle.

Je pense que je peux d'ors et déjà vous souhaiter un bon voyage.

Bien cordialement

DeDeLagratte,
Ambassadeur du Lyonnais-Dauphiné près le Grand-Duché de Bretagne et le Duché d'Orléans.

[ A son Excellence DeDeLagratte, Ambassadeur du Duché du Lyonnais et Dauphiné près le Grand-Duché de Bretagne,

Mes salutations,
Le Vice-Chambellan du Grand Duché de Bretagne, Son Excellence, Trilo de Kermeur m'a fait parvenir l'information comme quoi vous rechercheriez le père d'une jeune femme, un dénommé Balmir qui vivrait aux alentours de Roc'han.
Mon message apportera sûrement de la joie dans le coeur de cette demoiselle puisque Messire Balmir de Walsh-Montfort, Seigneur d'Ar C'Hembod, est bel et bien en vie et actuellement, il réside à Roc'han.

Dois-je prévenir le concerné ou la jeune femme souhaite lui faire passer un message elle-même?

Mes salutations distinguées,
Anthoyne, maire de Roc'han.


Luaine faillit en faire tomber le vélin.
Un choc soudain s'abattait sur sa tête. 36 chandelles tournaient presque autour de son front. Son père était un seigneur breton. Ceci rajoutait encore une inconnu dans l'équation de leur rencontre. Il avait des terres et comment prendrait il la naissance d'une héritière? Aussi bien il allait la renier et la rapatrier en dauphiné aussi vite qu'elle était venu....

Elle devait en avoir le coeur net et savoir comment était son père.
Etait il cet homme merveilleux dont lui avait parlé sa mère?
Luaine était déterminée plus que jamais à connaître la vérité sur ses parents et sur son père.
La couleur blême comme la lune qui avait coloré son visage s'estompa.
Quelques couleurs rosés lui revinrent aux joues. Elle salua les gens présents et rentra à l'auberge pour écrire prestement au messire, juste après avoir assimilé l'information que son père était noble. Elle qui exécrait les nobles depuis tout jeune à cause du Seigneur de Varey, qui les avait appauvri, elle et sa mère, dans le but de l'épouser. En gage des problèmes qu'il avait engendré, Luaine lui avait pris sa pierre de lune.

Quoiqu'il en soit, il ne fallait pas que son père sache la vérité, elle voulait se présenter à lui en personne, le regarder dans les yeux et lui dire la vérité. Lui aussi le méritait après tout. Il avait été privé de la naissance et de l'enfance de sa fille peut être unique....encore un soucis qui pointait le bout de son nez.
Et si elle n'était pas l'unique enfant, cela voudrait dire qu'elle avait des frères ou des soeurs. Toutes ses questions allaient et venaient sans cesse. Cela lui martelait la tête et ses tempes étaient comme écrasées par un étau.

Elle rentra à l'auberge et s'étendit sur le lit comme une crêpe. Sans même s'enlever ses bottes, elle fixa le plafond en y cherchant des réponses qui ne viendraient jamais. Enclin à l'incertitude et soudain lasse...elle n'osait se l'avouer mais la peur d'être déçue ou peut être la peur aussi de LE décevoir.
Luaine ferma les yeux. Ses sentiments étaient partagés entre éclats de rire ou éclats de larmes. D'ailleurs le trop pleins d'émotions refoula par ses mirettes fermées. Une larme perla.

Luaine s'en voulait pour pleurer aussi bêtement. Quitter le dauphiné où elle y habitait depuis sa naissance...cela aussi la minait, comme de penser au monstrueux voyage qui l'attendait jusqu'en terre armoricaine.
Il fallait qu'elle arrête de penser sous peine de risquer de perdre la raison.
Elle se leva et prit une plume et un vélin pour le bourgmestre du Rohan puis elle en écrirait une autre pour l'ambassadeur, dédélagratte, sans qui rien n'eut été possible. Elle avait élevé l'ambassadeur, au niveau d'un héros.



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Luaine
Remise, si l'on puis dire, de la nouvelle qui résonnait encore dans sa tête, Luaine devait tout de même être rapide pour avertir le Bourgmestre du Rohan, qu'elle ne désirait pas que son père connaisse encore son existence. Sait-on jamais ce qui pourrait arriver sur la route, il pourrait peut être perdre une fille avant même d'avoir fait sa connaissance. Luaine se mit sur le petit bureau et commença sa réponse au Bourgmestre breton.

Citation:

Messire le Bourgmestre,

Vostre pli est arrivé en terre Dauphinoise par l'intermédiaire de l'ambassadeur Dédélagratte.
Tout d'abord, permettez moi de vous transmettre mes hommages et mes vives remerciements.

Comme vous pouvez l'imaginer, vostre missive m'a laissé dans un état second. Je ne suis qu'une simple petite paysanne et j'apprends que mon père est un seigneur breton. J'ai perdu ma mère depuis peu de temps et il ne me reste que lui en ce bas monde.
Je tiens à ce que vous gardiez le silence sur ma personne.
En effet, je tiens à venir lui faire la surprise et venir en personne me présenter à lui car il ne connais même pas ma naissance.

Le voyage sera sans doute fort long mais j'espère y arriver prochainement.
Nous pourrons nous rencontrer en taverne et je vous payerais même une chope pour vous remercier.

Donc de Grasce Messire, surtout ne lui divulguez rien.
Je compte sur votre discrétion.
Encore merci à vous.

Damoiselle Luaine

PS: Je suis désolée de ne point vous saluer en breton mais ma mère ne me le parlait pas en ma présence et je ne connais pas de mot de salutations.


Elle plia la missive et la posa de côté. Et d'une!
La seconde lettre envoyée sera pour le très bon Messire Dédélagratte, son bienfaiteur. Tapotant la plume sur son menton, elle chercha les mots pour lui transmettre tous les bons sentiments qu'elle avait pour lui, sans paraitre pour une coureuse ou une obséquieuse.

Citation:


Messire Dédélagratte,

Je viens de répondre au Bourgmestre du Rohan, lui faisant promettre de ne pas divulguer mon existence à mon père. Tout d'abord, il se peut que mon voyage se passe mal et que j'y perde la vie au détour d'un bosquet, ensuite car je veux voir ses yeux, le jour de nostre rencontre, quand je lui annoncerais qui je suis.
Mes affaires sont presque prêtes. Mon champs a été vendu. Mon cheval ferré.
Je vais le coeur gros partir de Lyon, ville qui m'a vu naître et où ma mère repose en paix.

Toute cette aventure n'aurait pas été possible sans vous et c'est avec émotion que je tiens à vous dire tous les bienfaits que vous m'avez apporter et vostre gentillesse malgré ma condition.
Vous êtes un homme qui aura jalonné ma vie de façon positive. Je vous dois tant que je serais à vie vostre dévouée.

je ne sais pas encore si je vais m'installer en Bretagne mais une chose est sûr, c'est qu'une partie de mon âme restera entre les murs de cette ville si chère à mon coeur.
Comment vous pouvez ma gratitude très cher ambassadeur?
Il n'y a pas de paroles assez fortes pour résumer mon bonheur grasce à vous.
Je touche du doigt mon rêve et il va devenir réel.
Encore merci vostre excellence. Je ne vous oublierais jamais et je vous promets de vous écrire pour vous dire mon arrivée en terre armoricaine.

Bien à vous.
Avec toutes mes amitiés.
Dame Luaine


Luaine soupira un peu tristement. Elle n'avait pas eu le temps de faire grand chose pour son Comté qu'elle aimait tant. Peut être un jour reviendrait elle, le front auréolé d'une gloire bretonne.

Bacchus et Lux la suivraient dans son périple. Elle aurait ses meilleurs amis avec elle, se sentant ainsi moins seule. A elle l'armorique. A elle le périple. A elle sa rencontre décisive.
Luaine était à l'orée de sa vie......

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