Sindbad
Ainsi averti, Sindbad intima à chacun de quitter la ville sans délai. Alors que je lui demandai notre prochaine destination, il me répondit d’un air énigmatique : Là où nous allons, les anges volent avec légèreté.
Au cours de l’après midi, alors que nous flânions une dernière fois en groupe, Demetrios vint nous voir, l’œil triste et la mine en deuil. Moins d’une heure après notre passage, la maison de son père avait disparu, dévorée par les flammes. Incapable de quitter son lit à temps, l’incendie l’avait emporté vers un monde meilleur.
Un frisson me traversa l’échine : aucun feu n’était allumé lors de notre passage. Voilà qui excluait d’entrée un départ d’incendie. Un regard au constantinopolitain me suffit, pour comprendre que nous avions tous deux pensé aux méthodes des sinistres nettoyeurs de l’Ordre décrites par Messire Lupescu.
Le soir même, nous quittâmes sans nous retourner la ville de Blois.
Theobald
Conteurs de vies horrifiques
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