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[RP] " Bah c'est la vie de cochons!"

--Chipo


Le jour se lève. Enfin, mes paupières se lèvent et je vois le jour.

Huuuuuuum. Rien de mieux qu'un bon bain!

A pas lourds, pour me réveiller tout en douceur, je m'approche de l'exquis liquide dont la simple odeur fait frémir mon corps tout entier de plaisir.

J'y pose une patte, délicatement, pour gouter la température.

Par-fait!

M'étirant de tout mon long dans le liquide pateu, je me tourne et retourne et oh! Que c'est bon!

Une ombre.

Qui ose troubler ainsi le paradis terrestre?

Je me lève, mécontent.


Grouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiik grouik grouik grouik!

Mais c'est-y pas la vieille sorcière!

Prudent, pas fou le goret, je recule sans quitter mon regard du sien.
Crapaudine
La jeune femme sortit sur le pas de sa porte, le soleil commençait à poindre derrière les arbres la journée promettait d'être belle. Trainant ses sabots elle fit le tour de la maison, guider sinon par l'habitude, sinon par l'odeur.
tenant le seau d'épluchure d'une main, le bas de sa robe d'une autre, elle poussa la barrière qui s'ouvrit en grinçant.
Gardant les yeux baissés sur le sol afin d'éviter tout dérapage , Crapaudine s'approcha de l'auge.
Lâchant à regret le bas de sa robe, elle plaça sa main sous le seau et fit basculer son contenu dans l'auge.

Haussant la voix elle appela :


-CHIIIIIIIIIIIIIIPPOOOOOOOOO ! LAAAA! T'AS a mangéééééééé! Viens mon gros ! De bon légumes et même du bon pain rassis comme tu aimes!

Elle se tourna vers le quadrupède grassouillet avec un sourire engageant et plongea la main dans la poche de sa houpellande.
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Recette pour aller mieux. Répéter : le bonheur n'existe pas. L'amour est impossible. Rien n'est grave.
--Chipo


Grouik?

Un piège? Je la connais, elle n'est pas fine!

L'autre jour, tenez que je vous raconte! Ma sœur se baignait tranquillement pour se lustrer le poil, quand l'humaine l'a attiré avec de la nourriture, pareil! Et couic...

On l'a entendu hurler, ma sœur! Pauvre Couenne... Je l'aimais bien, moi...

Pas fou le Chipo... Je vais arrêter de manger! Et elle viendra plus, l'autre...

Enfin, c'est ce que je me dis après un bon repas! Comment résister à cette nourriture appétissante?

De toute ma légendaire vitesse, je me rue sur les friandises. Ni une, ni deux, tout est avalé!

Un regard vers la sorcière. Son crime contre Couenne ne restera pas impuni!

Encore humide et marron, je m'approche de ses jambes et m'y frotte.

Ha, c'est qu'elle n'aime pas ça! On le sent, quand ça vibre de dégout dans ses membres! Délectation...
Crapaudine
La main dans sa poche, la tête baissée tâtonnant à la recherche de son outil, l'esprit distrait par les grognements de l'animal. Crapaudine leva un oeil vers la bête et sourit, il semblait tant apprécier ce qu'elle lui avait apporté... cela faisait plaisir.

Elle baissa à nouveau les yeux vers sa poche, crénom...., empêtrée elle n'arrivait pas à sortir l'engin de sa poche.
Elle sentit un poids contre ses jambes, elle baissa le regard, Chipo se prenait il pour un chien en mal de tendresse ? le voilà qui se frottait sur ses jambes, attendait-il qu'elle le gratte derrière l'oreille ?

Elle constata avec une grimace de dégoût la boue que la tendresse porcine étalait sur le bas de sa jupe, désireuse d'instaurer une distance plus séante entre eux, elle recula d'un pas.

Mal lui en prit, le sol fangeux se déroba sous son sabot, les yeux écarquillés, un bras moulinant afin de retrouver l'équilibre, l'autre coincé encore dans la poche, le combat fut vite perdu, le choc... fort heureusement amorti par la partie la plus charnue de son anatomie.

Respiration. Regard noir vers Chipo et instinct de vengeance au coeur, elle extirpa enfin de la poche sa main qui renfermait son ruban de couturière.


-Toi mon cochon tu l'emporteras pas au paradis...

Prenant appui sur l'auge elle se redressa tant bien que mal, secoua sa jupe pour essayer de faire tomber le maximum de boue.

S'approchant de Chipo qui semblait déjà vouloir faire une sieste digestive couché dans la boue, les yeux vitreux, Crapaudine appliqua le ruban sur le ventre proéminent de l'animal.


-Hum petit Chipo est bien dodu ! le rôti devrait être de belle taille....

La jeune femme tapota affectueusement l'une des cuisses en souriant à l'idée du bon jambon à venir.

-Parfait !
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Recette pour aller mieux. Répéter : le bonheur n'existe pas. L'amour est impossible. Rien n'est grave.
--Chipo


Ha, elle était furieuse... Tout ce travail valait un repos bien mérité!

Sans porter plus d'attention sur la femme, je fais demi-tour et me couche paresseusement dans la fange.

Je pense à mes futurs repas, à mes futurs bains, à mes... hummm

Mais on ne peut pas être tranquille cinq minutes, elle se ramène, l'humaine. Et elle baragouine.

Je me réjouis en sentant ses petites tapes, espérant un massage long et relaxant. La traitre! Elle arrête aussitôt!

Digestion stoppée par cet espoir éclot dans l'œuf! Elle ne s'en tirera pas à si bon compte.

Je me relève brusquement et fonce droit sur elle. Un trophée, je veux un trophée pour cette chute!

Attrapant à pleine bouche la chausse, je tire, je tire... Et pars me cacher à toutes jambes.

La barrière n'est pas fermée. Victoire! La cabane de l'humaine, je vais aller me cacher là! C'est qu'ça sent bon, en plus...
Crapaudine
Songeant au succulent jambon braisé, aux délicates côtelettes sautées, au boudin noir grillé, Crapaudine se dirigea vers la sortie de la porcherie lorsque l'on tira avec brutalité son pied gauche vers l'arrière.
Une poigne d'acier écrasait son talon, elle sentit son pied glissé hors de sa chausse tel une couenne de lard sur du saindoux. La fraîcheur de l'air augmentée par un liquide visqueux inconnu, coula sur la plante de son pied, elle vit passer devant elle une petite flèche rose et dodue, elle eu envie de s'esclaffer lorsqu'elle aperçut dépassant du groin de la dite flèche rose le bout de sa chausse !


-Heyyyyyyyyyy ! voleur ! malotru espèce de... de ... cochon ! viens tout de suite rapporté ma chausse !


Que nenni ! se gardant bien de faire demi tour, la jeune femme vit s'engouffrer la queue tirbouchonner par la porte de sa maisonnette.

-Nooooon pas par là ! crénom ! par tous les saints il va tout me saccager !
Chippooooooooooooo au pied de suite !


Enrageant de ne pas avoir dresser son cochon à rapporter, pestant d'avoir été trop sensible pour ne pas l'avoir déjà transformer en saucisse.

En équilibre précaire tel un échassier qui a trop bu, tanguant sur sa seule jambe encore chaussée elle examina ses options.

Il lui fallait rejoindre au plus vite le fuyard qui sait ce qu'il était en train de ravager dans la maison mais la boue et les immondices l'entouraient de toutes parts.

Serrant les dents, des pensées à faire frémir tous cochons sensés, elle partit à cloche pied pour rejoindre le sentier empierrés qui menait à son logis. Chaque saut s'accompagnait d'un bruit d'éclaboussure, nouvelle trace de boue sur sa jupe,suivit d'un bruit de succion lorsque la chausse s'extirpait de la fange en vue d'un nouveau saut.


-Il va me le payer foi de Crap il va me le payer....

Arrivant enfin en terrain plus sain elle posa son second pied et partit en courant rattrapé le fuyard. Elle ouvrit grand la porte et le spectacle qu'elle découvrit la glaça puis une rage monta en elle, une lueur meurtrière passa dans ses yeux, sa bouche s'ouvrit d'abord muette puis un cri s'éleva:

-Chipppppppppppo espèce de sale porcccccccc !

L'animal était entrer et avait fondu sur le chaudron qui chauffait tranquillou au coin du feu tel un miséreux famélique sur sa pitance.

Un instant tétanisée, elle le vit le chaudron retourné sur la tête l'eau ruisselant encore le long de ses oreilles et de son groin machouillant son contenu avec application.

Après avoir mis à mal sa meilleure chausse, la sale bête s'attaquait à la digestion de ses dessous.
Fondant sur la bete elle attrapa un coin de tissu et tira.

- Ma lessiiiiiiiiiive !
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Recette pour aller mieux. Répéter : le bonheur n'existe pas. L'amour est impossible. Rien n'est grave.
--Chipo


Trésor! Une grosse gamelle pleine de bonnes odeurs!

Slurp


Ça, c'est d'la carotte. Et ça, du choux. C'est vraiment pas une mauvaise cuisinière, l'humaine! J'comprends pas pourquoi elle cachait ces succulents mets! Et moi, qu'est ce qu'elle me donne...

V'là que j'te léchouille le tout. Elle aura qu'à en r'faire!

D'habitude, j'aurais bien fait une 'tite sieste... Mais là vl'à déjà de retour. Rapide, la bipède! Pour un peu, j'lui f'rais un calin rien que pour la remercier d'avoir rempli mon ventre...


Burp

J'sais pas si elle apprécierait... Et dans ces moments-là, quand cochonnet n'est pas sûr, moi j'vous l'dit, rien ne vaut un p'tit grignotage. Le dessert, en somme.

Je renifle le groin encore humide...

Mais c'est-y pas qu'ça sent la fleur! Cours, cours, Chipo! Cherche, cherche...

Trouve ! Drôles de vêtements, j'les ai jamais vu sur l'humaine... Elle doit bien les cacher !


Scrutch

Pas mauvais! Mais pas aussi moelleux qu'les p'tits bouts d'viande qu'étaient dans la marmite... P'tits bouts de viande?!

Mais la seule viande ici... Dans c'te ferme... Oh la tueuse! Oh l'ignoble femme! Oh!

Vengeance, vengeance, vengeance... Le derrière boueux, je cours d'une pièce à l'autre, à la recherche d'un saccage à faire... Et v'là t'y pas qu'je tombe sur la pièce à coucher! J'vais la surprendre... J'vais cacher d'ssous...
Crapaudine
Le vil ! le fourbe ! le sale cochoooon! pas rassasié par ses deux repas le voilà reparti en quête d'un nouveau ravage.

Rouge de colère, frémissante de rage, elle vit son ennemi s'engouffrer dans la chambre . Nooon c'est là qu'elle serrait ses ouvrages de couture et de dessin.

L'horreur de la situation la prit à la gorge, la jeune femme devint blanche cela ne se pouvait, cela ne pouvait plus durer...

Un éclat métallique sur la pierre de l'évier, elle n'aimait guère le faire et préférait embaucher une âme moins sensible mais là c'était un question d'urgence , c'était une question d'honneur...

On ne touchait pas à son ouvrage...

D'un geste martial, Crapaudine attrapa l'arme, une lame bien effilée, un couteau qui servait souvent. Il serait l'outil de sa vengeance, il la ferait triompher !


D'un coup de pied magistral, elle ouvrit la porte à la volée, le battant alla frapper dans un fracas satisfaisant, elle entra le visage peint des couleurs de la vengeance, son arme serrée étroitement dans sa main droite, sa voix exprimant son ressenti :



-Taioooooooooooooo
ooooooot !


Son cri vengeur s'étouffa dans sa gorge, un instant muette par le spectacle.

Le diable porcin roulait sa boueuse carcasse sur ses draps blancs, la pâte conquérante sur la dernière esquisse d'un parchemin commandé pour une soirée costumée... cela était trop cela devait finir...



-AAAAAAAAAAAAARRRGHHHHH ! je vais te découper en lardonnnnnnnn ! Je vais te tailler les cotelettes ! SUUUUS A L'ENEMIIIIIIIII !!!

Les cheveux dressés sur la tête, l'oeil allumé d'un désir mortel , elle se jeta sur le lit le bras levé tenant la lame.

Preste l'animal ! Crapaudine se retrouva à plat ventre sur le lit, le visage barbouillé de la boue répandue mais un rire démoniaque sorti tout de même de la gorge de la chaurienne.


-Aaaaaaaahaaaagneeeeeeeee ! je t'ai !

Elle releva le menton triomphante, dans sa main crispée, une patte... sa patte... sa sale patte... boueuse ... glissante impossible à retenir....

-Nooooon !

L'animal se débat frénétique, acculé, animé de la force d'un goret, la patte glisse de la main humaine et fuit dans un grognement insolant :


- GROUUUUUUUIIIIKKKKKK !


Etalée impuissante Crapaudine ne peut que le voir se faufiler par la porte qui donne directement sur le jardin, cabriolant de triomphe, emportant son butin dans son antre : le parchemin.

Renoncez ! déclarez forfait ! non ! foie de Crapaud ! cela ne serait pas !

D'un bond elle est à la porte, un autre bond dehors...

Vengeance ! oh douce vengeance !

Le traîte, le vil, le cochon git là à quelques pieds de là assommé contre le chêne qui n'avait pas plié, le parchemin recouvrant sa gueule, courant aveuglé il n'avait pu éviter l'arbre. Il était là gisant les quatre pattes écartées, grotesque.

Vague hésitation, ne pas perdre l'occasion si bonne. Crapaudine s'approcha de l'animal et le tailla d'une oreille à l'autre.




[Plusieurs jours après]


Souriante, Crapaudine se tenait à sa table dehors regardant les porcelets roses dodus et plein de vie errer dans leur bauge.

Elle les avait achetés le matin même au marché, elle avait fait des affaires, ses carcasses de cochon s'étaient bien vendu.

Plantant sa lame dans une saucisse grillée elle la contempla quelques secondes et parla comme à elle même.


-Tu es finalement bien bon mon Chippo !
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Recette pour aller mieux. Répéter : le bonheur n'existe pas. L'amour est impossible. Rien n'est grave.
Balloo17
j'ai passé un agréable moment à te lire.en espérant te lire de nouveau,je te souhaite une agréable journée.
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