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[RP] Allégeance à Ingeburge, Duchesse de Bourgogne

Ingeburge
Une plume.
Ingeburge aurait pu s'attendre à beaucoup de choses mais certainement pas à une plume.
Pourtant, ce fut bien ce que le Vicomte de Ligny-le-Châtel lui présenta, genou à terre, après qu'il se fut avancé.

En fut-elle décontenancée? Non. Etonnée, oui, un peu mais rien ne transparut sur son visage. Et elle fut plus étonnée du reste de ce que la plume fut en cristal que de ce que ce soit cela qui lui fut présenté. En outre, venant de Saxotenor, cela était dans le ton, la plume cadrait bien avec cet érudit.

Le Recteur de Bourgogne présenta son hommage au nom de son épouse qui avait régné sur la Bourgogne quelques mois plus tôt.

Ingeburge répondit :

— Moi, Ingeburge, vingt-troisième Duchesse de Bourgogne, sous le regard du Très-Haut et de Saint Bynarr, accorde en retour à votre épouse que vous représentez en ce jour, Monseigneur, et ce, pour la durée de mon mandat protection, justice et aide.

Elle invita ensuite le vicomte à se relever et le prit dans ses bras afin de sceller l'échange de serments. Puis, vint le tour du second rituel, celui de la remise des présents :
— Recevez en ce jour Monseigneur, cette gerbe de blé provenant de Ligny-le-Châtel; que le Très-Haut accorde toujours prospérité à votre maison. Recevez également ce drageoir empli de douceurs.

La duchesse sourit légèrement à Saxotenor, l'homme lui avait été d'un grand soutien et elle savait qu'elle pouvait compter sur lui. Elle conclut, avant de l'inviter à reprendre sa place :
— Transmettez mes amitiés à votre épouse.

Ses yeux parcoururent la pièce, notant ça et là le visage des derniers arrivés. Elle crut percevoir du mouvement, là-bas mais elle n'en fit pas cas, elle ne voulait pas perdre de temps :
— J'appelle le baron Wolfar.
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Malade depuis plusieurs jours, revient à peine, tout doux s'il vous plaît, merci!
leapuce
lea vêtue de rouge et blanc se faufila ,elle trouva une place de choix

pour ce familiariser avec certains visages,, elle observait échangeait quelques sourires.

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Wolfar
A l'appel de son nom, le Baron s'avança vers la nouvelle Duchesse tout en réajustant son armure d'une main et posant l'autre sur le pommeau d'Antarès. Il s'arreta juste avant les petites marches le séparantr du trône et prononça son allégeance.

Moi, Roland Wallère dit Wolfar, Baron de Cudot renouvelle à cette heure et en ce lieu mon allégeance à mon Duché la Bourgogne, représentée par sa Duchesse Ingeburge. Je lui promets fidélité sans faille, conseils avisés, aide et mon bras armé pour la défendre. Que je sois foudroyé si je manque à ce serment.
Wolfar releva légèrement la tête en attendant la réponse de sa Duchesse.
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nebisa
Se détachant, à regret, de la divine représentation de la masculinité en ce qu'elle a de plus parfait, à savoir une brochette de jeunes et vigoureux males silencieux, la Malemort s'avance discrêtement jusqu'à la Duchesse pour poser prés d'elle une allégeance épistoliére .

Guilhem_de_vergy a écrit:
Citation:
Nous, Guilhem de Vergy, Comte de Beaumont-sur-Sarthe, Baron de Saint-Vérain, Seigneur d'Auriac.

Prêtons allégeance à la nouvelle Duchesse élu par le peuple Bourguignon et reconnu par le Roy, Levan III de Normandie, Ingeburge , pour nos terres sises en la Baronnie de Saint-Vérain, lui jurons, ainsi qu'à notre bien aimé souverain, fidélité, conseil et aide armée si besoin devait s'en faire ressentir.

Que le très haut puisse veillez sur votre mandat et guider votre esprit pour le bien de vos habitants.

Fach en la ciutat de Borgon Nuòu, en Limosin, lo onze Agost mila quate cents cinquanta e sèt.





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Ingeburge
Le Baron de Cudot se trouvait maintenant face à elle, seul noble mâconnais de Bourgogne, Grand Maître de la Toison d'Or.
Fidèle à son habitude, il ne fit pas de détail et elle alla elle-même droit au but :

— Moi, Ingeburge, vingt-troisième Duchesse de Bourgogne, sous le regard du Très-Haut et de Saint Bynarr, vous accorde en retour, baron, et ce, pour la durée de mon mandat protection, justice et aide.

Elle se pencha quelque peu pour prendre Wolfar dans ses bras et le serra brièvement.
Puis, elle présenta et blé et drageoir au Mâconnais :

— Cette gerbe de blé provenant de Cudot représente cette terre dont vous êtes le seigneur, que le Très-Haut vous accorde toujours de voir ce blé pousser.

Elle inclina légèrement la tête et invita Wolfar à reprendre sa place.

Nebisa lui présenta alors une lettre :

— Merci Votre Grandeur.
Profitant de cette pause, Ingeburge choisit de s'asseoir sur le trône ducal pour la première fois depuis le début de la cérémonie. Elle décacheta la missive et la parcourut des yeux. Guihem de Vergy. Baron de Saint Vérain. Elle ne l'avait jamais vu et elle n'en avait pas plus entendu parler. Le nom ne lui était pas inconnu mais elle n'aurait pu en dire davantage.
Elle glissa à la Comtesse de Ségur, avisant la fin de la lettre :

— Cela est bien curieux, la lettre est datée du onze août.
Elle regarda le Maréchal d'un air surpris puis replia le courrier. Elle dit :
— Ma foi, je m'en occuperai plus tard, le onze peut-être; priorité à ceux qui se sont déplacés.

Ingeburge se leva donc, un peu plus anxieuse maintenant car elle allait prononcer le nom de celui qu'elle embêtait tout le temps, le premier Archidiacre de Lyon, le sien donc, dit aussi Chooooooose de la Sublimissime, son ami. Cet hommage-là, elle le redoutait quelque peu.
C'est d'une voix néanmoins claire qu'elle déclara :

— J'appelle Sa Grâce Asdrubael de la Louveterie.

Son regard, moins glacial que de coutume, se posa sur l'appelé; son cœur semblait avoir décidé de battre un peu plus vite.
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Malade depuis plusieurs jours, revient à peine, tout doux s'il vous plaît, merci!
Theognis
Aelyce a écrit:

Sur la pointe des pieds qu'elle s'engagea dans les dédales du château, la brune guettait les pupilles en alerte toute silhouette qui ressemblait à celle de l'être aimé. Et pour cause, sa grossesse l'avait maintenue au lit des jours et des nuits, une fièvre s'en est mêlée la clouant d'avantage entre ses draps, mais elle avait tenu à le suivre coûte que coûte lors de ses déplacements, même quasi absente, même en proie à une semi léthargie.
Et ce matin, à l'aube chantante, sa fièvre avait disparu, ses joues ont retrouvé des couleurs qu'elles n'avaient plus connu depuis des semaines et son coeur plus vivant que jamais ne chantait qu'un prénom.
Elle se fit belle, elle se fit femme jusqu'au bout des ongles, une femme en quête à cette lumière au bout d'un tunnel sombre qui l'avait fait avancer.
épaules dénudées dans un écrin de velours, elle choisit sa robe moulant chaque courbe de son corps jusqu'à son ventre où la vie grandit, puis soudain elle l'aperçut là, l'ennui se lisant sur son visage, il attendait elle ne savait quoi. Peu lui en chaut, elle voulait, elle aimait le surprendre, et dans un froissement d'étoffe qu'elle voulait discret, elle s'avança à pas pesés jusqu'à son dos tout en dénouant l'écharpe en satin autour de son cou, pour lui bander les yeux en lui glissant un "chuuuuuuuut" à l'oreille l'intimant au silence.
Peut être reconnaîtra-t-il ses fragrances de rose musquée qu'elle portait à même la peau?
Mais elle souhaitait lui parler d'abord avec son souffle qui se fit caresse derrière son oreille jusqu'à déchaîner en lui des frissons.
Elle lui tint délicatement le bras, elle le savait joueur et en effet il n'essaya pas d'ôter l'écharpe de ses yeux et de se retourner. Il restait là debout, plus altier que jamais, toujours aussi élégant qu'elle en fut tout aussi retournée qu'à leur première rencontre.
Soudain son souffle se plonge dans son oreille et se fit tourbillon chantant des mots insensés que seul lui lui inspirait. et là où le souffle dansait affolé, elle glissa trois mots frémissants d'une voix suave et douce
"Tu me manques"


A ces mots terriblement attirants, Théo prit les mains d'Aelyce dans les siennes pour baiser chacun de ses doigts délicats et chaque baiser était une ivresse des sensations, une évasion hors des murs froids de la salle du Trône. Le bandeau glissa sur son visage, il ouvrit des yeux rieurs, et se leva pour accueillir Aelyce dans ses bras. Sans souci du protocole, ou du regard d'autrui, il offrit un tendre baiser sur ses lèvres carminées, et son sourire approchait de la complète béatitude aristotélicienne....Ou presque.
Passant le regard sur son ventre, il l'accompagna d'une caresse sur ces courbes arrondies, et les yeux de Théo eurent du mal à cacher l'immense fierté du père à la pensée de la future progéniture. Au moins celui-ci serait mieux veillé que Tancrède, qu'il ne voyait presque jamais. Mais il dissipa très vite l'image de son premier enfant pour s'attacher aux grâces de la future mère. Qu'il paraissait loin, le souvenir de son visage tourmenté, pris dans les fièvres et les douleurs, harassé par la maladie, le voyage et le changement de climat. Il n'aurait plus à se ronger les sangs pendant qu'il épongeait son front pâle, tout en priant qui voudrait bien l'entendre de lui venir en aide.
Lui avançant la chaise, il l'invita à s'asseoir, dans un silence complice, car aussitôt qu'il s'installa près d'elle, à son oreille il vint à son tour susurrer quelques mots.


Je n'ai pas le courage de te gronder, quand je te vois si belle. Tu es sûre d'être bien rétablie?

La réponse ne valait pas grand chose. Aelyce avait ce qu'on aimait beaucoup en Bourgogne, la témérité, même contre la maladie.

Tu me manquais trop, de toute manière, je suis très heureux de te voir. Bientôt, je devrai me lever pour prêter mon allégeance. Je crois qu'on va m'offrir du blé, mais je n'ai pas de cadeau en échange. Bref....Que tu sens bon! J'aime beaucoup ce parfum, cela change d'ici, d'Asdrubael par exemple, on dirait qu'il prend un plaisir fou à se baigner en compagnie des cochons d'Amboise....Asdrubael? C'est le noble bougon, au fond de la salle....Oui, tu comprends pourquoi....Il est accompagné d'un homme à la belle prestance dont je me souviens plus le nom.
L'homme de guerre, c'est Wolfar, Baron de Cudot. Je sais pas pourquoi il a mis son armure, je crois qu'il veut jouer des muscles pour impressionner la gente féminine.
Le barbu se nomme Saxoténor, c'est le Recteur. Une vieille connaissance, tantôt ami, tantôt ennemi, nos conversations ont souvent agité le landerneau local, à Chalon.
La belle brune en pâmoison, c'est Nebisa, mais tu dois la connaître. Les pipelettes près de nous, ce sont Angélique, une Baronne qui aime à martyriser son mari, et Armoria, qu'on ne présente plus mais dont le plus grand talent est de m'agacer prodigieusement à chaque fois qu'elle parle au Conseil.
Enfin, au centre, dans sa robe noire, se tient notre Duchesse, Ingeburge avec des noms compliqués derrière. Elle aurait boudé quinze jours si on ne l'avait pas désigné à la tête de la Bourgogne et comme on l'aime bien, elle est maintenant à cette place. Elle n'a pas un caractère facile, mais je pense qu'il ne peut y avoir de meilleure duchesse pour la Bourgogne aujourd'hui.
Voilà, tu sais tout, ou presque. Attention, Asdrubael passe. Le bandeau!


Comme par hasard, le Baron oublia de mentionner la présence de la garde lombarde, les rossonero.
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AsdrubaelVect
Il sourit à l'arrivée de son intendant pour les terres d'Amboise et de Montbazon.

Bonjour... Et bien j'ai suivi avec un certain intérêt vos récentes péripéties... Sachez qu'il me plairait que vous vous fassiez moins remarquer. L'instabilité est chose des révolutionnaires et autres gueux démocrates, pas des nobles.
Puissiez-vous trouver votre place en Dijon.


Il le regarda ensuite quelques instants, un sourire adoucissait ses paroles légèrement franches, tranchantes et froides.
Asdru avait suivi avec distraction la suite des allégeances, c'était si... protocolaire et habituel... jusqu'à l'instant où il fut appelé à s'avancer devant la Duchesse.

En passant, il remarqua Théognis en plein ébat avec une fille qu'il ne connaissait pas. Ayant vu sa mine changer à son passage, il dit, railleur :


Et bien, voici donc une nouvelle femme pendue à vos bras cher ami. J'espère que celle-ci saura vous montrer sous un beau jour.
Madame, le bonjour. Puissiez-vous ne point être malheureuse victime des charmes du Baron Théognis.


Il s'en fut ensuite pour rejoindre le trône et la duchesse debout devant.
Une fois arrivé devant elle, il inclina la tête.


Excusez-moi chère amie de ne point pouvoir m'incliner comme un preux chevalier, l'âge provoquait ses deuils...

Il souriait légèrement puis releva la tête vers Ingeburge.
Sachez tout de même que cela n'ôte en rien la force de mon serment d'allégeance.


Qu'il soit su de tous que nous nous engageons par devant vous, Ingeburge Von Ahlefeldt Oldenbourg, Duchesse de Bourgogne par la volonté du Très-Haut et du peuple de Bourgogne, à vous être fidèle tant que vous porterez la couronne bourguignonne -et même après, mais seulement fidèle en amitié- ainsi qu'à vous apporter nos conseils, notre aide et notre soutien armé si vous nous le demandiez.

De par ce serment, nous prêtons allégeance-lige à la Bourgogne ainsi qu'hommage-lige à votre personne.
Puisse le Très-Haut vous garder et protéger notre duché contre l'hérésie et tous les maux du Royaume.
Aelyce
-Tu es sûre d'être bien rétablie?

Pour toute réponse, elle plongea un regard gourmand dans le sien pour qu'il mesure son appétit retrouvé, se pinçant la lèvre pour ne point le lui prouver là, à sa manière. Elle secoua sa tête doucement chassant quelques idées dont le mur aurait autant rougit qu'elle même à cet instant précis. Se contentant finalement juste d'entrelacer leurs doigts discrètement pour se fondre dans les décors, du moins essayer.
Elle s'imprégnait en silence telle une éponge de tout ce qui se dégageait du baron. Absorbant ses mots elle faisait parfois un effort surhumain pour ne pas se concentrer sur cette chaleur que dégageaient leurs bras et cuisses rapprochées et suivre régulièrement son regard souvent appuyé d'un geste du menton, qui se lançaient en direction de telle ou telle personne dont il évoquait en même temps le nom.

Elle se souvint que parfois la tenancière de l'auberge agacée par l'actualité venait lui tenir compagnie évoquant des noms, des histoires politiques parsemées de ragots croustillants, mais Aelyce se sentait agréablement détachée face à tout cela pour l'instant, sa grossesse la maintenant dans une bulle, elle était malgré sa maladie, on ne peut plus heureuse d'être là. La Bourgogne est un vieux duché aux rouages bien huilés, des gens d'esprit peuplaient ses terres et elle s'y complaisait, pour le moment seulement, dans cette insouciance délibérément choisie.
Aussi elle était toujours reconnaissante à Théo quand il la plongeait aussi doucement qu'il savait le faire dans le bain politique du duché dont il est tellement amoureux.
S'amusant de ses mots quand il parle d'Asdrubael et de sa réaction quand ce dernier s'avança vers eux, elle se souvint en même temps avoir vaguement entendu le nom, évoqué sans aucun doute par sa mère Myrtillia de Dénéré quand elle lui parlait mondanités.
La Dénéré leva un regard trahissant son amusement sur le barbu, esquissant un sourire devant leurs échanges lui et Théo, mais n'en fut pas la moins du monde décontenancée par ses propos taquins quand elle se décida à lui répondre


-Le bonjour sieur, Aelyce de Dénéré pour vous servir, une victime consentante et comblée. Ravie de rencontrer chaque personne qui fait un tel effet..joignant le geste à la parole elle tira sur le bandeau de Théo ne retenant plus son sourire devant sa mine faussement déconfite..à mon Théo.
Ingeburge
Le Duc d'Amboise se leva, non sans gratifier Montereau de quels mots. De là où elle se trouvait, elle ne pouvait rien entendre, elle pouvait simplement observer les mines de chacun : Asdrubael moqueur, Theognis goguenard et les yeux bandés...
Les yeux bandés? Elle fronça les sourcils. Et bien, cette cérémonie un brin compassée prenait un tout pour le moins... Quoi? Elle préférait s'embêter royalement que de voir cela tout de même, cela révoltait quelque peu son sens natif des convenances.
Son regard froid se posa distraitement la femme présente aux côtés du Comte de Nozeroy, l'explication du bandeau.

Mais déjà son esprit se détournait de cette scène pour le moins étrange pour reprendre pied dans une réalité bien plus intéressante. Asdrubael se tenait devant elle mais ne s'inclina pas. Et elle ne broncha pas en entendant sa tentative d'explication, son regard s'attachant plutôt à ses traits, songeur.

Il prêta serment et en l'écoutant, son appréhension se calma, c'était lui, il n'y avait pas à s'inquiéter. Et du reste, il avait l'air plutôt calme.

Elle répondit, une lueur quelque peu moqueuse brillant dans son regard :

— Moi, Ingeburge, vingt-troisième Duchesse de Bourgogne, sous le regard du Très-Haut et de Saint Bynarr, vous accorde en retour, Votre très vieille Grâce, et ce, pour la durée de mon mandat protection, justice et aide.

Un sourire joyeux et dénué d'ironie — collector en public! — éclaira son visage et dévoila ses dents très blanches et se rapprochant de quelques pas, elle prit Asdrubael dans ses bras. C'était bien là une accolade vassalique effectuée avec franchise et certes plus longue que ce que le protocole prévoyait mais cela lui importait peu. C'était son ami et elle voulait profiter du moment. Elle lui glissa le temps de cette amicale étreinte :
— Vois-tu, je suis un peu marrie car tu me demeureras fidèle en amitié quand j'aurai rendu cette couronne ducale qui est aujourd'hui posée sur ma tête. Mais et tes conseils et ton aide? Me seront-ils donc retirés?
Puis plus bas :
— Ne pars pas s'il te plaît.

Mais il partirait et elle demeurerait là, seule, sans aucun moyen de s'échapper, devant tenir son rôle jusqu'à son terme. Elle aurait pourtant voulu partir, rejoindre son bureau et reprendre son ouvrage.
Elle se détourna enfin de lui et s'empara du blé aux couleurs de la Bourgogne qu'elle lui présenta, son masque d'indifférence de nouveau plaqué sur son visage marmoréen :

— Ces brins de blé mêlés symbolisent Avallon et Sombernon dont vous êtes le seigneur éclairé, je vous les remets en gage de ce lien qui vous unit à la Bourgogne. Que le Très-Haut vous accorde toujours d'avoir une terre prospère.
Elle se saisit ensuite d'un drageoir et le remit à Asdrubael :
— Et voici mon présent personnel... je gage qu'Esyllt et la Petite Merveille apprécieront.

Et elle ne dit rien de plus même si elle aurait aimé voir les enfants, son filleul plus particulièrement; elle s'était bien déjà trop épanchée et ce, pour l'année au moins.
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Malade depuis plusieurs jours, revient à peine, tout doux s'il vous plaît, merci!
AsdrubaelVect
Il fut surpris par la chaleur qu'elle donna dans leur étreinte. Bien qu'ils soient proches amis, jamais il n'eut réussi à la serrer dans ses bras d'un commun accord comme le font les bons amis. C'est dire si en cet instant, il en profita quelque peu pour l'étreindre en tout bien tout honneur.
Le Duc se disait sans détour que, peut-être, à l'avenir, il pourrait se rapprocher ainsi d'elle en invoquant ce précédent.

Les messes basses qu'elle lui fit lui provoquèrent un frisson et il répondit tout bas aussi, très simplement.

Je serai là quand tu en auras besoin...

Et le serment poursuivait, implacable et imperturbable. Il aurait pourtant bien aimé s'expliquer plus avant avec son amie... Mais il lui paraissait qu'elle avait profité de cet endroit solennel pour éviter d'avoir à lui répondre, d'avoir à s'expliquer...
La gerbe de blé lui fut presque mise de force dans les mains. Mais c'était le traditionnel cadeau du suzerain à son vassal, un cadeau sensé représenter la terre que ce-premier donnait à ce-dernier. Et ensuite un autre présent, qui semblait plutôt destiné à ses enfants qu'à lui-même. Il sourit et prit celui-ci avec de l'enthousiasme.


Je suis certain qu'ils apprécieront...
D'ailleurs... nous aimerions venir te visiter un jour où tu seras libre... Tu me donneras une date ?


Il avait bien conscience que ce n'était pas vraiment le lieu pour discuter de leur vie privée mais... Il parlait bas et faisait en sorte que personne n'eut pu l'entendre. Sûrement pouvait-on croire vu de l'extérieur qu'ils parlaient du serment, de l'aide, du conseil...
Ingeburge
Elle était à deux doigts de s'asseoir à nouveau sur le trône afin de tailler une bavette avec Asdru. Elle en avait envie, là, tout se suite, maintenant et cela était des plus tentants. D'ailleurs, il ne lui restait qu'un noble à appeler et le noble en question était plus occupé à s'amuser qu'à suivre la cérémonie, il ne s'offusquerait donc pas d'être délaissé par elle.
Oui, cela était des plus tentants.

Mais il ne fallait pas dérégler le ballet prévu et borné des allégeances, il lui fallait poursuivre, ne pas perdre de temps même si deviser avec le Duc d'Amboise n'était jamais inutile.

Pour preuve, il projetait une visite chez elle, avec les enfants. Elle répondit donc, d'une voix contenue, la mine toujours sérieuse mais un vague sourire toujours aux lèvres :

— Les petits et toi n'avez pas besoin de date pour venir, ma demeure vous est toujours ouverte, tu le sais.

Force lui fut néanmoins de conclure l'échange qui s'éternisait, ce qu'elle fit :
— Votre Grâce, ces précieux... conseils me seront fort utiles, soyez-en remerciée.

Elle esquissa un geste afin d'inviter le Sombernon à reprendre la place qu'il occupait plus tôt.

Quand il l'eut quittée, son visage se referma et c'est d'une voix légèrement mordante qu'elle dit :

— J'appelle l'enrubanné Theognis Montereau à me rejoindre.

L'appréhension s'était définitivement envolée, ce moment d'abandon avec son plus proche ami l'avait rassérénée. Maintenant, tout irait bien. Et avec Montereau, elle savait qu'elle s'amuserait.
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nebisa
Et, tout aussi discrétement que la premiére fois, la Malemort de glisser une nouvelle missive, profitant de l'occasion pour lorgner de plus prés les éphébes bien disciplinés de la Duchesse

Juliette a écrit:
Citation:
A la comtesse Nebisa, Maréchal d'Armes,
A la nouvelle Duchesse de Bourgogne, Ingeburge

Nous, Juliette d'Harles de Lasteyrie, Baronne de Mervans, Dame d'Etroyes et Douairière de Meyssac, vous saluons.

En temps que Baronne de Mervans, nous jurons fidélité à la Bourgogne, aide et conseil ainsi qu'assistance militaire si le besoin s'en faisait sentir.

Nous rappelons notre dévouement certain pour notre duché natal et nous ne manquerons pas, par toutes les voix possibles, de faire entendre notre avis s'il était demandé.

N'ayant pu entreprendre le voyage jusqu'en Bourgogne, nous vous prions de nous excuser pour notre absence durant cette cérémonie.

Juliette d'Harles de Lasteyrie
Baronne de Mervans, Dame d'Etroyes, Douairière de Meyssac

faict le 12 août 1457, à Evreux en Normandie.



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Migisti
Endéans un potron-minet estival, l’aiguail emperlait maintes ramées d’arbres tortueux consumés par le faix de l'âge, s'épanouissant au rythme des ramages de ces pétulants volatiles dumicoles. Sous les voûtes de l’empyrée, céruléen comme naissant, le Baron Migisti flattait le col de sa véloce rossinante -selon quelques plamussades- laquelle suçait son mors tant son gosier sembla altéré et ses exsudations spumeuses ; un aquilon impétueux, lui, échevelait malicieusement le militaire en volutes capillaires. Il apparût ainsi patent qu’une acédie caustique érodait intensément son visage puis son âme mais, semondu en la cérémonie, il chevaucha néanmoins vers le Château…

Insinué sobrement parmi les nobles illustres, le digitule de sa dextre l’aiguillonna alors à considérer promptement divers visages aux expressions extatiques: quelle ne fut aussitôt sa stupeur ! La gent féminine soupirait à l’unisson après ces bélîtres ultramontains et, pléthorique, son affliction se mua en une acrimonie véhémente. Comment ces fretins mélanotriques purent-ils faire florès en leurs esprits ? La Voix de la raison devînt inopinément aphasique. Le Luzycois abhorrait avec opiniâtreté leur philautie expansive, leur égotisme délétère, leurs exhalaisons pestilentielles d’escafignons et de goussets évoquant ces notoires fromages transalpins ou encore leur caractère supercoquentieux se révélant à lui émétique et sternutatif. Contracterait-il une « allergie lombarde » ? L’œil hagard, il porta une main à sa bouche et, craignant l’endémie tout autant que le statut d’égrotant grabataire, il eût perdu l’équilibre si sa main ne vînt s’accoter contre une colonne…

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Theognis
[hrp: le joueur de Migisti, ce n'est pas un homme, encore moins un dictionnaire, mais un livre de recettes lexicales. J'adore /hrp]

Le Baron, étalé sur sa chaise genoux à l'horizon, alangui sous l'effet du puissant sortilège floral, n'en contemplait pas moins d'un oeil étincelant les verbales impertinences de sa dame au bandeau de gaze. Glissant un baiser sur le bout de ses doigts, il couvrit de cette main légère la naissance des seins d'Aelyce son âme, sans la quitter des yeux, puis se leva comme un paresseux émergeant d'un long sommeil peuplé de rêves.
Le chapeau à la main, il prit le temps de contempler la salle d'un regard circulaire, intrigué. Apercevant alors Ingeburge, les dignitaires de Bourgogne, et le héraut au pied des apollons, les souvenirs affluèrent en sa mémoire. L'allégeance, le bla-bla protocolaire, la bise filiale, et hue-dia mon cochon.
Son doigt s'enroula autour du bandeau: souriant à Aelyce, il s'en empara et le noua autour de son bras gauche, le droit étant blessé par la pointe d'épée d'un Prévôt rancunier. Opération moins facile qu'il n'y paraît, avec un risque non négligeable de ridicule, mais il s'en sortit très bien en tirant avec les dents sur le nœud. La langue mordue pour ne pas rire, quittant à regret les yeux d'Aelyce, il s'engage dans l'allée centrale pour se présenter à la virginale duchesse, altière dans son costume sombre et pourtant les yeux pleins de malice, signe d'une amitié complice.
Il a rarement été aussi fier d'être le vassal de quelqu'un. D'une voix claire et forte, que tout le monde puisse l'entendre et que personne ne puisse l'ignorer, il déclame sa profession de Foi.


Moi, Theognis Montereau, Baron d'Arquian, membre du Cartel, déclare prêter allégeance à Votre Grâce Ingeburge Von Ahlefeldt, Cardinal Connétable, Archevêque de Lyon, Princesse de Cologne, Duchesse de Bourgogne par la volonté du peuple, de l'Eglise, et de la noblesse bourguignonne.
Par le Grand Duché d'Occident, je promets le soutien de ma voix, de mon coeur et de mon bras à la Couronne de Bourgogne dont vous êtes l'éminente dépositaire. Que je sois châtré...Heu châtié sans pitié si je faiblis dans mes engagements.


Inclinant la tête, il attend sa réponse.
Presqu'oublié, le serviteur aux dents jaunes se tient à ses côtés, un peu derrière. Il tape sur l'épaule de Theognis avec son rouleau de parchemin, sans succès pour l'instant.

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Ingeburge
Alors que Theognis fabriquait elle ne savait quoi avec elle ne savait qui, Nebisa lui glissa une autre lettre. Elle remercia doucement le héraut et mit le courrier de côté sans même en prendre connaissance; comme elle l'avait affirmé tantôt, elle se consacrerait avant toute chose aux présents et à ceux qui viendraient en personne.

Et c'était maintenant le tour de Montereau qui avait fini par s'avancer au-devant d'elle. Elle devrait rester sérieuse et concentrée elle savait que cela lui serait difficile car Theognis faisait partie de ces personnes avec lesquelles elle se montrait moins distante. Et comme il se faisait toujours fort de l'embêter... Elle se mordilla la lèvre, craignant le pire.
Fort heureusement, bien que cela soit tout à fait relatif, le Comte de Nozeroy ne s'était pas approché seul, il avait emmené dans son sillage un domestique aux dents aussi jaunes que ses cheveux. Voilà, elle regarderait le serviteur plutôt que le baron même si la vue du premier était suffisante pour lui provoquer des nausées. Et elle pourrait se pâmer en toute quiétude, sachant que dix bras solides seraient là pour l'accueillir en cas d'indisposition par trop débilitante.

Mais son regard ne resta pas bien longtemps posé sur le valet, il se reporta aussitôt sur Theognis dès que celui-ci ouvrit la bouche. Et ce ne fut pas tant cette voix puissante avec laquelle il s'exprimait qui lui fit tourner la tête que ce qu'il déclara en se présentant alors qu'il débutait sa prestation de serment.

Envolée l'hilarité contenue. Derechef, elle l'observait de ses yeux insondables, cherchant à comprendre.
Pourquoi cette provocation? Désirait-il avoir des ennuis? Voulait-il déclencher l'ire probable de certaines des personnes présentes?

C'est ce qu'elle se demanda alors qu'il parlait toujours, déroulant la litanie incomplète des charges qu'elle occupait et des titres qui étaient siens. Il était toujours emphatique et loquace, il s'amusait, pour sûr, les mots choisis n'avaient pas été innocemment prononcés.
Elle n'en avait cure du reste, preneuse de tout ce qui animerait un peu cette cérémonie compassée et nullement heurtée parce qui venait d'être dit.

Ingeburge se tourna vers les gardes et prit tout de suite le blé qu'elle remettait à chaque noble allégeant.
Puis, elle répondit, imperturbable :

— Sous le regard du Très-Haut et de Saint Bynarr, moi, Ingeburge, vingt-troisième Duchesse de Bourgogne, vous accorde en retour, Votre Grandeur, et ce, pour la durée de mon mandat protection, justice et aide pour vos terres d'Arquian dont cette courte gerbe de blé est le symbole. Puisse le Très-Haut vous montrer la voie de la... prospérité.

Elle se rapprocha finalement de Theognis, avec une lenteur étudiée et leva les mains tout aussi doucement, semblant indécise. De nouveau, une lueur moqueuse brillait dans ses yeux maintenant que le moment était venu de sceller l'échange et elle repensait à tous ceux qui avaient fait des gorges chaudes de sa complicité avec lui, supputant qu'elle avait rejoint la cohorte des conquêtes de Montereau. Qu'il serait amusant de donner aux commères et autres maquerelles de quoi faire des gorges chaudes en apposant sur les lèvres du baron un baiser plutôt que de le gratifier d'une accolade.
Mais la Prinzessin avait vu la femme brune au fond de la pièce et surtout, surtout, et avant tout, elle était une admirable forteresse frigide à qui le moindre contact répugnait; elle se contenta donc d'une étreinte innocente.

Ingeburge glissa néanmoins à son acolyte, alors qu'elle le prenait dans ses bras, la voix murmurante :

— Je gage que tu es fier de toi.
Elle s'écarta ensuite de lui, narquoise.
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Malade depuis plusieurs jours, revient à peine, tout doux s'il vous plaît, merci!
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