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[RP] La chute de la maison Wagner

pnj


La journée avait commencé il y a bien longtemps, et pourtant, ils n'étaient pas encore arrivés. Loin de là, même. Traverser toute la Champagne, même avec la meilleure des montures, cela prendrait encore pas mal de temps. Et du temps, c'était précisément ce qui lui manquait le plus. Son frère ne tarderait plus à rentrer, désormais. Son voyage au côté de son épouse s'achevait, et son entrée en Champagne n'était probablement plus qu'une question de jours, voire peut-être d'heures. Et il voulait que sa fille soit à Brienne quand il y arriverait. Il ignorait ce qu'il avait prévu ensuite. Le message reçu il y a quelques jours était extrêmement laconique. Tout au plus expliquait-il qu'il refusait que sa fille soit dans l'entourage du nouveau fiancé de leur mère. Il se permit un sourire. La lettre avait été beaucoup plus explicite que cela sur Ghost, d'ailleurs. Il faudrait qu'il demande, un jour, ce qui avait pu se passer dans les couloirs du château de Reims entre ces deux là, mais cela ne devait pas avoir été très joyeux...

Ainsi, les vacances de sa nièce avec sa grand-mère étaient-elles terminées. Le seul hic, dans cette histoire, c'était que la-dite grand-mère n'avait pas été prévenue. Visiblement, tout n'avait pas encore été pardonné entre Richard et elle, et aucun ne désirait faire de cadeau à l'autre... Il soupira en secouant la tête. Il laisserait son frère s'expliquer avec elle, il ne désirait pas être mêlé à tout cela. Tout au plus avait-il, encore une fois, obéit à son frère, mais c'était plus pour échapper à l'atmosphère oppressante du château que pour lui faire plaisir. Il faudrait lui dire, à son retour, qu'il aurait à chercher un autre intendant. La conversation avec Quasi avait fini par faire son chemin de manière définitive, et il savait comment il pourrait le mieux utiliser l'amour qu'il avait pour Lily. Et il avait son "héritage" à aller chercher, en Béarn, auprès de Mistrale. Certes, son ange s'était éteint, mais il avait tant à faire avant d'aller la rejoindre...

Le petit corps qu'il avait installé devant lui bougea, et il dut resserrer un peu son étreinte autour d'elle pour qu'elle ne chute pas. A cette vitesse, cela serait probablement mortel, et il n'avait aucune envie que sa nièce se tue en se réveillant de sa sieste où il avait eu un mal fou à l'y plonger. Il soupira. Il allait devoir encore lui parler, pour qu'elle ne s'ennuie pas. Depuis Compiègne, ils n'avaient cessé d'alterner des heures d'histoires et des heures de sieste. Fort heureusement, il avait un excellent sujet sur lequel il pouvait disserter des heures : son père, et le grand-père de cette petite. Il avait pratiquement fini de lire toute la production qui reposait à Brienne, et il devait être la personne qui en savait le plus sur lui à présent. Et il n'hésitait pas à partager cela avec cette enfant. Après tout, c'était son grand-père, et s'il était douteux qu'elle ait compris toutes les intrigues qu'il avait pu tisser, et tout ce qu'il lui avait raconté sur le pouvoir en Champagne, au moins écoutait-elle avec de grands yeux, et étaient avides d'écouter la suite, tout du moins jusqu'à ce que le mouvement du cheval la rendorme.

Il jeta un coup d'œil à ses trois gardes, pour qu'ils soient encore plus vigilants. Il allait avoir la plupart de son attention concentrée sur la jeune fille, et même si les principaux obstacles étaient passés - et en particulier la traversée de Reims - il ne souhaitait pas rencontrer des brigands par inadvertance. Une fois cela fait, il installa Isaline du mieux qu'il put sur la selle, et après un sourire, et quelques mots pour lui expliquer qu'ils allaient bientôt être arrivés - ce qu'il lui répétait depuis les faubourgs de Compiègne, en somme - il continua son histoire :


Donc, j'en étais quand Kurt revenait en Champagne, après avoir servi d'escorte au Roy de France. Ce voyage avait été un échec total, l'avait éloigné du duché pour rien, et il voulut se lancer tête baissée dans la reconquête du pouvoir ducal. Mais ni la méthode, ni le moment n’était bien choisi, et il perdit assez lamentablement, battu par l'alliance contre-nature entre les roses et les nobles. Il avait réussi à installer une de ses disciples sur le trône, mais en installer une seconde avait un énorme échec. Il décida donc de rentrer à Clermont, où se trouvait sa maison, avec celle dont il voulait faire sa femme, Delvine la Langroise. Mais en chemin...

Il s'arrêta un instant, puis reprit.

Non, en fait, dès qu'il quitta Langres, il était condamné à mort. Et deux jours après, il mourrait à Argonne, persuadé d'avoir été assassiné par ses ennemis politiques...

Il regarde la jeune fille, ne pouvait empêcher sa gorge de se serrer, repensant à l'instant où il avait contemplé son père sur son lit de mourir, quand il avait recueilli son dernier souffle.

Ton grand-père ne se trompait pas de beaucoup, tu sais. Ce ne sont pas ses ennemis qui l'ont tué, mais les femmes qu'il avait le plus aimé...
Isaline.
Les routes, toujours les routes, cesseront il un jour de voyager? La lassitude et la fatigue amplifiait les traits de la jeune enfant. Cela était assez! Assez de tout ses voyages, alternant de la marche, au cheval jusque dans les charrettes, que ses compagnons louaient quelques fois entre les villages de la Champagne. Arrivé à Clermont, l’enfant heureuse malgré les heures passées dans les voyages n’avait su retenir son soulagement de savoir enfin arrivé à la "maison". Sa surprise était d’autant plus grande en apprenant que le départ était de nouveau imminent. Retour à Compiègne, le duché avait de nouveau besoin de sa mamina. Isaline paraissait épuisée par les allers-retours de sa courte vie, elle était une enfant à la recherche d’un peu de stabilité qu’elle ne trouvait plus. Pourquoi les gens qui l’entouraient n’étaient ils pas capable de rester sur place?

Sa grand-mère était parti s’assurer de l’aide désirer dans la défense de la ville, sa nourrice se trouvais à l’étage du bas, discutant avec l’aubergiste et l’enfant était endormi du sommeil des justes lorsqu’elle se fit réveillé par un visage familier, une odeur différente et des bras puissant la soulevant comme si elle avait été une plume, se qui n’était pas loin de son poids réels. Qui était-ce? Il ressemblait à son père, les tonalités de sa voix lui disant de se tenir tranquille et de rester calme semblait être les mêmes, mais ses souvenirs étaient trop lointain devant ce visage familier pour en être certaine. Sa nourrice étant elle-même une domestique de la famille Wagner, la laissa partir avec son oncle, une tristesse incompréhensible dans les yeux.

La fillette avait été d’un calme d’ange jusqu'à ce que le voyage commence. Les voyages étaient toujours trop long, trop difficile, elle voulait rester ou elle était… elle venait tout juste d’arrivée… Le cheval inconfortable sur laquelle elle était n’assurait pas un repos des plus bénéfiques. La voix familière se mis à parler, lui racontant des histoires de son grand-père qu’elle n’avait jamais connu, elle avait souvent entendu des histoires de Caedes qui semblait une légende en se pays, raconter par sa grand-mère et sa nourrice, mais très peu de Kurt et ses histoires était fascinante. La voix calme et harmonieuse eu pourtant raison de sa fatigue, elle plongea dans un demi- sommeil, porté par le mouvement régulier du cheval en course. Elle se réveillait par moment durant le voyage, mais se rendormait bien vite au son de la voix calme et rassurante de son sosie paternel. Elle n’avait pas encore conscience totalement d’où elle se trouvait.

La tension palpable de son oreiller lui fit ouvrir les yeux et relever la tête vers ce visage connu. Elle senti un soupir faire de nouveau bouger son torse sur laquelle elle était détenue pour ne pas tomber. Son regard enfantin apeuré réalisa que le sol disparaissait à grande vitesse sous ses pieds. Elle n’avait pas eu l’impression que le cheval allait si vite un instant plus tôt quand elle s’était endormie. Avait-il accéléré? Tout cela était effrayant. L’enfant s’agrippa à la chemise de son oncle, impossible de se rendormir sous l’effet de l’adrénaline et de la peur. Elle sentait la tension et la gêne de cette homme bien plus qu’il ne voulait le laisser paraître, et cette impression le rendait encore plus intimidant. La fillette avait appris très jeune à ne pas se méfier des étrangers, se qui facilitait grandement toute tentative d’enlèvement. L’univers de ses parents était ampli de bal, de rencontre et d’ennui, elle y voyait toujours de nouveau visage qu’elle n’arrivait pas à se souvenir lors de la réception suivante. L’univers de sa mamina était rempli de voyage, de croisement d’étranger sur les routes, de taverne, de soldat et de parole de guerre. Elle en avait tiré une capacité d’adaptation hors de l’ordinaire pour une enfant de son âge.
La voix repris après un instant de silence, les mains de l’enfant tenait toujours avec peur la chemise de Gabriel. Ils allaient bientôt arrivé, il l’avait dit… Bientôt signifiait combien de temps? Car le voyage étaient très long lui semblait-il. Son récit parlait du Roy et des aventures de son grand-père, de pouvoir et de couleur. Elle ne comprenait toute le sens de ses histoires et son imaginaire revivait devant ses yeux l’histoire raconté à sa propre façon. Parler, semblait le calmé, ce qui avait aussi un effet bénéfique sur la fillette donc la tension s’évacuait au fur et à mesure que l’histoire avançait.


GabW a écrit:
Mais en chemin... Non, en fait, dès qu'il quitta Langres, il était condamné à mort. Et deux jours après, il mourrait à Argonne, persuadé d'avoir été assassiné par ses ennemis politiques...


La mort? Qu’es ce que c’était que cela? Elle regarda son oncle de manière interrogative. Elle ne comprenait pas le sens de ce mot. Toute les sous-entendus et effet que cela pouvait poser dans la vie était un mystère totale. Premier mot depuis des heures, première fois que sa voix se faisait entendre après être monté sur le cheval, une voix incertaine, apeurée.

C’est quoi la mort?
pnj


La petite voix de la jeune fille le fit sortir de ses pensées, alors qu'il s'apprêtait à reprendre. Il sourit et soupira tour à tour, conscient qu'il lui revenait la délicate charge d'expliquer à la jeune fille ce qu'était la fin de la vie. Il essaya de se rappeler comment il avait procédé avec sa soeur - mais c'était un peu plus simple, puisque celle-ci avait perdu sa mère, elle comprenait donc ce qu'était l'absence - et formula maladroitement une explication.

Humm... Et bien, c'est quand quelqu'un de très vieux s'endort, et ne se réveille plus. Il rêve pour toujours. Et ça arrive, des fois, à des gens pas vieux, à cause de gens méchants. Ils ne veulent plus le voir, alors ils décident de l'endormir pour toujours...

Il hésita, et se dit qu'il ne pourrait pas faire mieux, de toute façon. Si elle ne comprenait pas aujourd'hui, elle le comprendrait bien un jour, et le plus tard serait le mieux ! Mais serait-ce si tard que cela ? La mort semblait cerner les Wagner de bien trop près, ces derniers temps...

Et c'est ce qui est arrivé pour ton grand-père. Il n'était pas beaucoup aimé, au contraire, même... Il s'était fait beaucoup d'ennemis, et une femme, en ennemi, est très redoutable... Il l'avait appris à ses dépends en humiliant Aylla... Mais deux autres femmes surent lui faire comprendre qu'il avait une grave erreur...

Vois-tu, mon père a été attaqué en Joinville et Argonne pas un groupe de méchants brigands. Mais ils n'ont pas agit au hasard : ils l'ont attaqué délibérément. Mon père pensait que c'était un des nobles de Champagne, et en fait, c'est beaucoup plus simple, et beaucoup plus compliqué que cela..

En fait, il devait venir à Clermont avec sa compagne d'alors, Delvine. Ce qui n'était bien sur pas du gout de toutes les femmes qui s'intéressait à lui, ni d'ailleurs du fiancé de Delvine... Mais une seule a payé des hommes pour la tuer, elle, et le frapper, lui, afin qu'il rentre dans le giron familial, et retrouve enfin ses deux enfants...


Il s'arrêta de longs instants, se remémorant les journées passées avant l'attaque...

C'est pour cela qu'elle était à Argonne dès l'attaque, et qu'elle put être auprès de lui aussi vite... Tout comme moi...

Mais les brigands étaient des brigands, et quand ils ont vu qu'une seule personne, au lieu de deux, se rendaient à Argonne, c'est lui qu'ils ont attaqué...


Encore un long instant de pause, ses pensées naviguant bien loin de la petite fille près de lui.

Mais même sans cela, il était déjà condamné... Et c'est à Onagre que je dois cette découverte...
Isaline.
Une odeur manquait. Quelque chose de doux et de present dans sa vie depuis longtemps qui ni était plus. Isaline écoutait l’homme parler mais ne comprenait pas. Tout était flou et dépourvu de sens pour elle. Il invoquait des termes pour décrire la mort, tel que "toujours" et "jamais". La fillette ne releva pas les yeux devant son oncle pour ne pas être impolie et lui démontré son incompréhension devant ses paroles.

Tout ce qu’il disait était simplement impossible. Ne plus se réveiller? Mais non, c’est comme de dire que sa grand-mère allait disparaitre. C’était impossible, demain matin elle serait toujours là comme elle l’avait toujours été de ses souvenir d’enfant. Bien sur, son univers ne pouvait pas disparaitre, c’était impossible. Voilà la seule certitude que l’enfant arrivait à comprendre mais tout cela n’était pas en jeu et tout reviendrais toujours, rien ne pouvait s'effacer ainsi.

La suite des paroles de l’homme parlait des femmes et des méchantes personnes qui habitaient le monde. Isaline ne comprenait pas non plus. Elle n’avait jamais rencontrée de personne méchant. Personne ne lui voulait du mal, pourquoi quelqu’un voudrait du mal à un autre? C’était inconcevable pour cette enfant encore aveuglé par la naïveté de la jeunesse. Son visage cessa d’arborer une évidente curiosité pour laisser apparaitre son indifférence habituelle. L’odeur désagréable du cheval montait crûment dans son nez lorsqu’elle cherchait à faire abstraction des paroles qu’ils proféraient.

Sa grand-mère lui manquait. Pourquoi n’était-elle pas avec eux? La réalité de son absence la frappa de plein fouet. Les chevaux semblait prendre une cadence moins rapide signe de leur arrivé proche. Une lueur de tristesse envahi son regard, les traits du visage sérieux, l’enfant marmonna.


Pourquoi mamina pas ici? Je veux ma mamina…
--_riffraff


Premier objectif : Voir sans êtes vu. Son maître, son ami, son amant avait pour lui deployé des trésors d'ingéniositées.

S'inspirant des travaux d'Aristote sur la vision dans "problemata", puis ceux d'Euclide sur le pouvoir optique, ceux de sénéque sur le grossivement à travers des globes d'eau, et enfin ceux d'Alhazen dans le "opticae Thesaurus"; il avait conçus un appareil doté de double lentilles permettant d'observer au loin l'arrivée de cavalier. L'appareillage etait fort volumineux, et ne donnais tout au plus que des vague silhouette, mais doublait presque sa vision naturelle.

Guettant depuis des heures, il apercu les 4 cavaliers dont les profils correspondaient à ceux qu'il attendait. Ils avançaient au pas, bien qu'à un rythme rapide.

Deuxiéme objectif: Neutraliser homme et chevaux.

Il se leva, heureux de se dégourdir les jambes puis alla rallumer le foyer. Très vite, l'eau se mit à bouillonner, et mis en marche le dispositif.

Inspiré des travaux d'Heron d'Alexandrie, le Maître à penser de son maître, dans le "Pneumatica", cet apparaillage qu'il avait dissimulé à 30 cm de profondeur souleva à hauteur du sol les déclencheurs. A l'arrivé des chevaux, il suffissait qu'un seul reçoivent le poids d'un d'entre eux pour remplir d'eau les ruches dissiminés. Celle-ci provoquerait la sortie massive d'un nuage abeille. Mais cette inondation soudaine aurais un autre effet, en faire un contre poid pour produire le frottement nécessaire pour embrasser les 12,5 % de charbon, 12,5 % de souffre, 75 % de salpêtre, provoquant une explosion à ras du sol qui propulserais la partie haute de la bombe artisanale, composé de naphte, salpêtre, souffre et bitume. Le but était de provoquer le maximun de blessures au chevaux, pour les rendre inaptes à la fuite et infliger l'effroi chez les hommes.

Son maître et lui même avait refais plusieurs fois les calculs de l'explosions en s'inspirant des écrits du De Notabilitatibus, Sapientia, et Prudentia Regum, de walter de Milemette ou du De Secretis Operibus Artis et Naturæ et de Nullitate magiæ du frére roger Bacon ou du "De mirabilibus mondi " d'Albert Le Grand.

Bien sûr, tant de travail et d'effort là où il aurait suffit de quelques hommes paraissaient excessif, mais aurait-ce été aussi drôle? Il devait reconnaitre à son maitre un goût trés etrange de l'humour toutefois.

Préparant son arquebuse et se mettant en joue, dissimulé à la vue des arrivants, il attendit patiement.

Dans une dizaine de minutes, les chevaux seraient à terre, les hommes, fuyanent les attaques des abeilles et la peur du demon, et sa cible dans son angle de vue.
Ricw
Le temps... C'était semble-t-il toujours ce qu'il manquait dans cette famille... Qui aurait su ce qu'elle aurait pu faire, avec un peu de temps ? Mais comme à son habitude, elle en manquait...

Richard avait fini par être libéré de cette obligation totalement stupide à Compiègne, où il avait passé de longues journées à se révolter, puis défendre, se révolter à nouveau, aux gré des ordres contradictoires et totalement stupides reçus de la Prévoté... Ce n'était d'ailleurs pas de recevoir de tels ordre du Prévôt qui le génait - après tout, c'était plutôt le contraire qui aurait été assez incohérent - mais qu'une telle personne ait été nommé Prévôt, et pire, qu'elle ait assez d'audace pour prétendre au coeur de sa mère... Son père était surement empli de défaut, mais il ne pouvait avoir un seul lien avec cet espèce d'humanoïde à peine intelligent qui servait de fiancé actuel à sa mère... Nouvelle lubie, à tous les coups, qui s'éteindrait - du moins l'espérait-il - aussi vite que les autres.

Mais si le temps lui manquait, ce n'était pas à cause de toutes ses considérations. C'était que Compiègne était bien loin de Brienne, et qu'il n'avait toujours reçu aucune nouvelle de son frère, qu'il avait envoyé il y a quelques jours chercher sa fille... S'il avait su qu'il se retrouverait bloqué au nord, jamais il ne l'aurais envoyé vers le sud, même ainsi escorté. Mais le destin jouait parfois des tours, et il se hâtait de parcourir la même route que, plusieurs heures, voire jours auparavant, son frère avait descendu.

Son épouse devait le suivre, avec un équipage plus conséquent, mais il avait décidé de passer devant. Seul, il irait bien plus vite, et il devait de toute façon s'inquiéter pour rien. Mais cette boule qu'il avait au creux de l'estomac ne le quittait plus depuis le matin, et le faisait à chaque instant accélérer. Et s'il était arrivé malheur...


Un croassement le fit sursauter, et il se tourna pour contempler un vol de corbeaux, qui se dirigeait vers l'ouest. Il hésita un instant, puis tourna sa bride. Il était à présent tout près de son château, et de tels volatiles n'inspiraient rien de bonde, surtout aussi nombreux. Le regard tourné vers le ciel, il arriva enfin dans la vaste plaine où ils commençaient à se regrouper, et il resta un instant tétanisé.

Il reconnu aussitôt les les couleurs des montures, pour l'avoir fait lui même réalisé.. Elles étaient quatre, autant que de chevaux qu'il avait envoyé vers Brienne...
La boule dans son estomac remonta d'un cran, et il éperonna son cheval, presque malgré lui, pour se rapprocher, faisant s'envoler volatiles, puis mouches quand il fut tout prêt...

De sa garde d'honneur, il n'en restait plus rien. Il songea un instant que Cerbéros n'avait eu la vie sauve que parce qu'il était resté auprès de lui. Mais toute pensée rationnelle quitta son esprit quand ses yeux se posèrent sur le corps d'un jeune homme blond. Il tomba à genoux, essayant de le ranimer, frappant, criant son nom...

Après un long moment, il ne remarqua même pas que son visage était baigné de larmes, et se contenta d'hurler au ciel le nom de son frère tombé. Gabriel venait de l'abandonner, et c'était lui qui l'avait envoyé à la mort...

Après le choc, vint chez Richard la colère. Froide, et brutale. Le sang appelait le sang. On venait de lui tuer la personne avec lequel il était né. Il prit un instant pour réfléchir, contemplant dans la plaine l'endroit où au moins un cheval était passé, et galopa dans cette direction.

Il avait une fille à récupérer, et un frère à venger. Et seule la mort parviendrait à l'arrêter. Mais en aurait-il le temps ?

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Isaline.
Peu de temps avant…

Il ne répondait pas… mais pourquoi ne lui répondait t’il pas?? La bordé de la forêt prêt du château de Brienne apparaissait à l’horizon lorsque la fillette se mis à faire des caprices. Crier, pleurer, taper sur le ventre de cet oncle qui ne voulait pas écouter ce qu’elle lui demandait, qui ne voulait pas lui donner ce qu’elle voulait. Sa bienfaitrice, la femme qui s’était tant occupée d’elle alors que lui était absent! C’était injuste, elle voulait retourner d’où elle venait! Immédiatement!

Bien sûr, la vie ne faisait jamais comme le voulait une enfant, bien que la volonté y fût de tout son cœur et de son faible esprit. Les chevaux ralentirent leurs rythmes visiblement le cavalier était irrité de la crise de l’enfant. Elle voulait descendre! Elle détestait ses chevaux! Elle haïssait les voyages! Pourquoi ne pouvait-elle rester avec les gens qu’elle aimait!

Puis tout s’ensuivi, à une vitesse folle, une série d'événement, si vite qu’elle cessa ses pleurs et ses cris. Le cheval sur laquelle elle se tenait, s’arqua de douleur dû aux flammes multicolores qui apparurent au ras le sol. Apeurée, l’enfant ferma les yeux en se protégeant contre son oncle, la sensation de chute la fit rouler contre le sol. Un bruit étrange lui fit ouvrir les yeux. Bzzzzzzzzzzzzzzzzz… La jeune fille ouvrit des yeux surpris ou la terreur si réfugiait peu à peu. Des abeilles, des nuées d’abeilles, se dirigeant vers les gardes. Ceux-ci aussi apeurés qu’elle n’était pas autant figée que la filette. Les jambes ne leur manquait pas, et les abeilles de les manquaient pas non plus semblait-il. La terreur peigner sur son visage, elle se tourna vers son oncle. Celui-ci se remettait de la chute, il semblait en colère. Son cheval inutilisable avait les pattes d’avant brûlées par les flammes.

Cette vision lui fit reprendre conscience de son état de statut et sa peur revient avec force. Les larmes de colère et de peur silencieuse se remis à couler, le vert de ses yeux s'approfondi d'une couleur noirâtre, elle se releva du haut de ses trois pommes et se mis à courir dans la forêt. Elle voulait sa mamina, elle voulait sa nourrice, elle voulait retrouver sa sécurité, son baume au cœur… N’ayant aucun sens de l’orientation elle ne savait pas qu’elle avait pris la mauvaise direction. Se dirigeant vers le danger…

Elle s’arrêta, se recroquevilla contre un arbre et se remis à pleurer, nullement silencieuse. Elle voulait son renard…
--_riffraff


Peu de temps avant…

Comme toute activité de son maitre, rien n'avais été laissé au Hasard. La Topographie des lieux avait été prise avec soin, chaque essence d'arbre, chaque nature de sol sur 50 cm de profondeurs, chaque espèce animale avaient été recensée, ce qui incluait la variété d’abeille.

Il fallait 100 à 500 piqûres d'abeilles sur un homme pour le mettre en danger, seulement 50 pour l'enfant, sauf pour une personne sur 20 qui pouvait y être plus sensible, ou en cas de pénétration des abeilles dans la gorge. L'essaim donc n'était pas mortel, l'explosion, puis la fumée les rendant plus inoffensive. Le but n'était pas de tuer, pas alors, mais de faire perdre tout repère et compréhension des choses.

L’Homme tira avec l'arquebuse dans la direction du groupe. Toucher une personne à cette distance était utopique, mais le but n’était que de créer une distraction de plus. Tout comme le reflet qu’il créa volontairement pour attirer l’attention vers sa direction.

Lorsque des gens d’armes aux couleurs de la prévôté de champagne s’approchèrent au galops semblant attiré par le bruit, les gardes les accueillirent soulagé. Nulle défiance, et même Gabriel qui ne cachait pas son animosité à l’égard de leur supérieur fut ravie de les voir. A leur tête, une ancienne policière et louve de Champagne. La mort fut trop rapide pour qu’il y a le temps d’un combat. Son maitre ne voulait aucune perte de leur coté.

La femme descendit de cheval et alla chercher sa sœur Isaline. L’Assassin ,lui,s’assura que tous était mort, puis fouilla Gabriel, y cherchant toute trace de sceau. Ce genre de choses était précieux. Il avait une dernière formalité à remplir, d'un geste précis, il coupa la langue au jeune homme, qu’il enferma soigneusement dans une bourse en cuir. Son maitre avait décidément d’étrange marotte.

Il fit signe à un des hommes de mains, qui alla chercher la carriole pour transporter le matériel vers Castelcerf. Lui prit le cheval de l’homme, et le groupe pris la direction d’une grange. Là bas, un carrosse, et de quoi dissimuler leur trace les y attendait. Car remonter jusqu'à la grange ne serait pas choses des plus compliqué.
Beulbeul
Elle avait voyagé à cheval, dans la nuit noire, accompagnée de quelques hommes. Elle savait ce qu'elle devait faire, quelle était sa mission. Celle ci l'enchantait mais elle appréhendait la première rencontre avec sa soeur.
Soeur qu'elle ne connaissait que de nom, soeur qu'elle avait aperçu au cours de cérémonie, mais soeur avec qui elle n'avait jamais échangé une parole.

Elle l'a vit courir dans la forêt, il fallait qu'elle fasse vite. L'obscurité l'empécha de voir exactement où elle allait.

Elle descendit de cheval, et se mit à courir. Les ronces s'accrochèrent à sa robe comme pour l'empêcher de rejoindre sa soeur, elle buta sur une branche morte, et faillit s'étaler de tout son long, mais retrouva son équilibre au dernier moment.

Elle s'arrêta un instant, écoutant les bruits de la forêt, aux aguets. Au premier abord, elle n'entendit rien. Elle poussa un soupir de découragement. Autant retrouver une aiguille dans une meule de foin.

Au second abord, un léger bruit, un petit cri, ou plus exactement de légers reniflements. La fillette n'était pas loin. Telle une louve, elle s'avança silencieusement, se rapprochant de l'enfant.

Elle la vit enfin. Elle chuchotta....

Isaline, Isaline, n'aie pas peur. Je suis ici pour t'aider. C'est ton papa qui m'envoie. Je vais m'approcher de toi pour que tu puisses me voir. Et ensuite, nous irons rejoindre ton papa si tu le veux.

Elle regarda l'enfant, lui souriant et lui tendant la main, l'invitant à la rejoindre. Tout aller se jouer là, si l'enfant ne la suivait pas, elle devrait l'emmener de force, et elle ne le voulait pas.
Isaline.
Recroquevillée, en larme de colère contre la terre entière, le moment passer contre cette arbre lui fit oublier cette colère pour laisser place à l’angoisse. L’angoisse de la solitude, l’angoisse de l’inconnu, l’angoisse de ne plus retrouver d’endroit familier, de voix familière. Elle passa ses mains autour de ses genoux, se faisant peur toute seul dans la nuit silencieuse et noire. À mille lieux d’imaginer se qui pouvait se tramer non loin d’elle.

Ses mains tournèrent d’une couleur foncé qu’elle ne comprenait pas. Était-ce du sang? Cela voulait dire qu’elle s’était fait mal!! Une brûlure sur ses genoux envahie tout ses sens au moment précis ou elle réalisa le sang qui était sur ses mains, ceux-ci avait mal supporté la chute de cheval et il s’était égratigné. C’était affreux!! Rien de grave, bien que l’enfant en doutait fortement puisque cela saignait!

Des larmes, un reniflement audible résonna par delà les arbres. Elle passa ses mains sur ses yeux pour y chasser les larmes qui coulaient depuis un moment par intervalle régulier. En plus, il faisait froid! Elle voulait sa grand-mère!

Un chuchotement, une voix inconnue.


Beulbeul a écrit:
Isaline, Isaline, n'aie pas peur. Je suis ici pour t'aider.


Un second reniflement sonore, la fillette tendit les mains pour les montrés à la dame. Montré l’affreux sentiment de honte qui l’habitait face à ses mains tâché de sang. Preuve qu’elle avait mal! Preuve qu’elle n’avait pas glissé sans douleur.

Mamina?

Beulbeul a écrit:
C'est ton papa qui m'envoie. Je vais m'approcher de toi pour que tu puisses me voir. Et ensuite, nous irons rejoindre ton papa si tu le veux.


Papa? Mais non, papa était en voyage avec sa maman, depuis longtemps déjà. Sans doute parlait-elle de sa mamina, elle allait la ramener à sa grand-mère. Chose surprenante, l’enfant n’éprouvait aucune peur face à ce visage inconnu, à cette présence différente. Effet néfaste d’une enfance habitée par de nouvelle connaissance, sur les routes ou dans les réceptions, sa vie était faite d’adaptation, de nouveau visage. De plus, elle n’avait jamais vu de personne méchante qui lui aurais fait du mal, jamais vu personne être en guerre avec quiconque. L’enfant aimait sans condition tous et chacun se présentant dans sa vie et lui témoignait un peu de l’affection et d'attention.

Bobo! Ça fait mal! Mes genoux! Pas marcher! Prend moi! Prend moi!!

Les larmes se remettait à couler, de fatigue, car le sommeil assise sur le pommeau d’un cheval n’a rien de réparateur. L’enfant tendit les bras insistants pour se faire prendre. Pas question qu’elle marche, elle était bien décider à piquer une crise de fatigue dans le cas contraire. Tout son corps était tendu dans l’attente de bras douillet et chaud. La coagulation laissait des plaques noirci sur ses genoux égratigné, les bras de sa sœur inconnue étaient douillets, rassurant, une adulte s'occuperait d'elle.
Beulbeul


Citation:
Mamina?
dit la fillette, tout en montrant ses mains tachées de sang.

D'un coup d'oeil, Beulbeul vit que celui ci venait des genoux de l'enfant, mais cela restait sans gravité.


Je ne suis pas Mamina. Je suis Beulbeul. Je vais t'aider si tu le veux bien. Et puis nous allons te soigner. J'ai un secret pour réparer les genoux abimées par une mauvaise chute.

L'enfant tendit les bras, et soukagée, Beulbeu l'enlaça, et la souleva. Ce qu'elle était légére !!
Elle la blottit contre elle, et reprit le chemin inverse. LA fillette tremblait de froid, de peur, d'angoisse. Elle la serra encore un peu plus fort. Les cheveux emmélés de l'enfant venaient s'accrocher au visage de Beulbeul, lui rendant l'avancé un peu plus difficile.
Quelques métres plus loin, Beulbeul se mit à chantonner une comptine que sa mère lui avait apprise. Elle la fredonna à l'oreille de sa jeune soeur.

Les évènements qui venaient de se produire prirent une autre dimension. Tous se calma, la fillette se détendt. Beulbeul continuer de chanter, et la déposa délicatement sur la selle de son cheval. Elle grimpa juste derrière elle, la sécurisa, et d'un coup de talon, demanda à son fidéle étalon d'avancer.


Ne t'inquiète pas, je vais m'occuper de toi, et je ne vais pas tarder à soigner cette vilaine blessure.

LA grange n'était pas très loin. Tout était prêt pour leur départ. La fillette semblait calme. Apparemment, tout se passait comme prévu














--_riffraff


Ils étaient arrivé à la grange. Un carosse, aux armoiries de la famille de l'Épine, les y attendait. Beulbeul avait travaillé pendant des années chez eux, en tant que Dame de compagnie de la Marquise, et préceptrice de leur fille, et en cas de contrôle, elle pourrait sans soucis broder d'une visite. D'autant que le Blason du pair de France ouvrirait bien des portes. Un des hommes de main devait servir de cocher, l'autre devait rester dans la grange pour effacer les traces.

Les traces en questions incluaient l'homme de main, et dans l'ombre, Le grelè, neveu et assassin de son maitre attendait le départ du carosse pour faire son office. L'autre homme de main serait éliminé par Riff Raff en temps utile. En regle général, leur maison répugnait aux mort inutiles, et elles l'etaient toutes, mais depuis peu leur maitre se radicalisait. Sa vie sembler s'achever et il n'avait simplement plus le temps. On ne devait simplement pas pouvoir remonter jusqu'à lui pour l'instant.

Riff Raff s'etait eclipsé pour revenir quelques minutes plus tard sous les traits d'une veille dame. Il s'approcha de la jeune enfant.Il se demanda si elle serais dupe... faussant sa voix, il lui dit:


Bonjour ma jeune enfant, nous allons voyager ensemble. Je m'appelle Dame Thym, et toi c'est Isaline, je crois. Il a prévu une surprise pour toi, tu aimes les surprises?

Il fit un signe à Beubeul discrètement. Une robe attendait la jeune femme, plus adapté pour le reste du voyage. Quoi de plus normal que 3 femmes de générations différentes voyageant ensemble, et de plus inoffensif qu'une vieille dame, une enfant, et une jeune fille élegante et raffinée.

Pendant qu'il s'occupait des préparatifs, les deux hommes de mains veillaient à ce qu'il n'ai point été suivis, et le grelé veillait sur les deux hommes.
Isaline.
La dame était douce, chaude. Une douce mélodie vient souffler dans ses oreilles, la fillette ferma les yeux. Elle n’avait pas compris la précision de la femme. Celle-ci disait ne pas être une mamina… mais elle était une femme, et agissait avec une douceur similaire et familière. C’était donc une mamina aussi…

L’enfant ferma les yeux, jusqu'à leur arrivé au cheval. Elle devait encore remonté sur ses bêtes. Oh non! L’enfant ouvrit de nouveau de grands yeux désespérés, elle ne voulait pas! Pas encore! Plus jamais! Sa petite personne ne l’aidait pas à refuser se genre d’obligation. Toujours aussi inconfortable, elles se remirent en route sous l’air boudeur et bien réveillé de la petite fille.

Heureusement que le voyage n’était pas long cette fois ci… Au moment de redescendre, elle fronça les sourcils en regardant Beulbeul, puis tendit les bras pour jeter le même regard désapprobateur au cheval, sans dire un mot. Elle était entrée dans un carrosse étonnamment grand aux yeux de l’enfant. Une autre dame plus âgée vient remplacer Beulbeul.

Isaline s’assit à l’opposé de la nouvelle venue. La regardant en penchant la tête. La fillette fronçait les sourcils incertains face à ce qu’elle voyait. Qui était-ce? Es-ce réellement une femme? Cela n’en avait pas l’air complètement… À bien y regarder… C’était peut-être un jeu! Les yeux se mirent à pétiller de malice au bout d’un moment à observé dame Thym. Son regard baissa le regard sur le sol, un soulagement passa sur son visage. Il l’avait suivi. L’enfant bougea son postérieur en se dandinant pour laisser une place à un être invisible sur la banquette au côté d’elle.

Elle releva le regard vers celle qui avait parlée. Puis des yeux surpris, comme si une idée venait de la traversée, elle se redressa sur ses pieds et s’assis au côté de la dame âgée. Un regard complice, un sourire malicieux, l’enfant pointe le banc vide face à elle.


Là, Chat! Ici, Isaline! Une surprise? Pour moi?
Beulbeul
L'enfant s'était tendu lorsque Beulbeul l'avait installée sur la selle. Beulbeul aurait voulu pouvoir la rassurer mais cela était difficile. rapidement, elles arrivérent à la grange.

Riff raff, dissimulé sous les traits d'une vieillarde les accueillit. Il/elle lui tendit une robe que Beulbeul prit non sans aggressivité. Son visage se ferma, devint froid sans aucune émotion. Elle ne pouvait le considérer comme son père, ni même envisager l'idée, même si celui l'était. L'annonce de la paternité n'avait toujours pas été digéré. Elle aurait souhaité qu'il ne soit pas là mais ..



Elle l'avait accompagné, aidé pour sa jeune soeur. Elle jeta un regard vers Isaline, regard emplis d'amour, de tendresse, et pensa que tout cela était pour elle, tous ces efforts, cette organisation...

Cette pauvre enfant qui avait été ballotée, qui avait voyagé pratiquemment depuis sa naissance, qui n'avait pas ou peu connu ses parents méritait elle ce qu'il lui arrivait maintenant ?

Méritait elle d'être ainsi déraciné ?

Le temps n'était plus aux questions.

Beulbeul se changea, remarque que Riff raff avait choisi une robe vraiment élégante. Malgré le dégout qu'elle avait pour lui, elle devait bien avouer qu'il savait ce qu'elle aimait.

Elle se hâta pour pouvoir être à nouveau près de sa soeur.
Ricw
[Bon allez hop, pour mon dernier post RP, on va essayer de faire un truc un peu original, marre des morts sans le moindre relief... Voilà donc : le RP dont VOUS êtes le héros]



1
***

La colère de Richard ne pouvait faiblir... Tout ce qu'il souhait, c'était de pouvoir tremper son épée dans le sang de ceux qui venaient de lui tuer sa garde, enlever sa fille, et pire, venait à jamais de lui prendre son frère. Aucun pardon, aucune excuse, aucune raison ne pourrait jamais expliquer ce geste, qui ne pouvait avoir que la mort comme récompense. Au milieu des larmes qui lui coulaient parfois au visage, soit à cause d'un souvenir particulier de son frère qui lui venaient subitement en mémoire, soit à cause du vent qui venait lui fouetter les yeux, il arrivait à suivre sans trop de mal la piste de plusieurs chevaux. Il ne lui vint même pas à l'idée qu'il suivait un mauvais groupe, ou une piste trop ancienne. Il lui fallait retrouver les ravisseurs, les meurtriers, et leur faire payer au centuple leur crime. Et même la voix qui ne cessait de lui hurler aux oreilles qu'il allait au devant de sa mort ne pouvait le convaincre de faire demi-tour...

A moins que.... si vous pensez que Richard suit le bon groupe de ravisseurs, allez au 12. Si vous pensez qu'il suit une vieille trace, lisez le 8. Si vous êtes persuadé qu'il parviendra à écouter la voix de la raison, allez au 16.



2
***

L'obscurité tombante lui fit perdre peu à peu la trace des brigands, mais Richard était persuadé qu'il allait dans la bonne direction. Il fut en effet récompensé par une lueur au fond d'une clairière : des hommes venaient d'allumer un feu, probablement pour manger, et peut-être s'installer pour la nuit. Voila qui correspondait parfaitement à ce que cherchait le jeune duc : qui d'autres que des bandits assassins pouvaient bien camper ainsi à la belle étoile ?

Si vous êtes persuadé que le Duc va attaquer épée au point ce campement, allez lire le 11. Si vous pensez qu'il va au contraire prendre le temps de faire un repérage avant de venger son frère, lisez le 7. Enfin, si vous pensez qu'il va se montrer à eux, et demander s'il peut partager leur repas, rendez vous au 13.



3
***

La clarté devint de plus en plus diffuse, et c'est avec la plus grande peine que Richard parvint encore à suivre la piste laissée par les hommes qu'il recherchait tant, d'autant que la vitesse à laquelle il faisait aller son cheval n'aidait pas à la concentration. Bientôt, la seule luminosité lui vint de la lune et des rares étoiles, et avancer aussi vite devint réellement périlleux. Au point que le jeune duc n’aperçut pas une branche d'arbre plus longue, plus haute, et plus solide que les autres, et ne parvint pas à se pencher assez pour l'éviter. Le choc du bois contre son crâne le fit vider les étriers et lâcher la bride de sa monture, et la retombée contre le sol fut rude, d'autant que l’arrière de la tête cogna la première. Il fut aussitôt plongé dans l'inconscience, sa tête baignant dans son sang…

Pour voir la suite, lisez le post 1 de Cerberos, puis le post 1 de Maltea.



4
***

Il secoua à nouveau la tête. Il était inutile de se risquer seul à aller n’importe où, et en particulier à se jeter, de nuit, sur un groupe de brigands. Seul contre tous, il n’aurait probablement pas plus de chance d’en réchapper que son frère et ses gardes n’en avaient eu, et il ne pouvait pas abandonner d’une manière aussi stupide son épouse et sa fille qui venaient de naitre. Quant à Isaline... Aucun des nobles en Champagne ne le détestait assez pour ça, alors que le père de la fillette ferait tout pour la reprendre, il l'avait assez démontré dans le passé... Il savait donc où trouver sa fille, et où arracher la tête de cette outre pleine d'absinthe. Il rentra à Brienne, bien décidé à se constituer sa propre armée pour revenir la délivrer en nombre…

Si vous pensez que le voyage du retour se passera sans le moindre problème, rendez vous au 15. Si vous pensez qu'il pourra croiser quelqu'un d'amical, allez au 6. Si en revanche, vous êtes persuadé que la malchance le poursuit, lisez plutôt le 18.



5
***

Secouant la tête, le Duc laissant s'effacer au loin la figure du carrosse, et fit tourner sa monture. Il avait fait fausse route, il en était à peu près persuadé à présent. Serrant les dents pour éviter que son désespoir ne l'envahisse, il se perdit un long moment dans ses pensées, et ce fut une lueur qui lui en sorti : des hommes venaient d'allumer un feu, probablement pour manger, et peut-être s'installer pour la nuit. Voila qui correspondait parfaitement à ce que cherchait le jeune duc : qui d'autres que des bandits assassins pouvaient bien camper ainsi à la belle étoile ?

Si vous êtes persuadé que le Duc va attaquer épée au point ce campement, allez lire le 11. Si vous pensez qu'il va au contraire prendre le temps de faire un repérage avant de venger son frère, lisez le 7. Enfin, si vous pensez qu'il va se montrer à eux, et demander s'il peut partager leur repas, rendez vous au 13. Mais vous pouvez également penser qu’il va regagner Brienne, et vous rendre au 4.



6
***

La nuit tombante le fit ralentir, pour ne pas fatiguer trop vite sa monture, et sa chevauchée se fit plus calmement, même s'il bouillait intérieurement. Il ne cessait d'hésiter à repartir à la recherche de sa fille, à la recherche de ses hommes dont il voulait jouer avec le crâne... Ses pensées se figèrent dans son esprit quand il entendit une autre monture s'approcher. Tirant l'épée, il en aurait aisément décousu s'il n'avait pas reconnu son chef de la garde, son fidèle Cerberos. Il lui raconta en quelques phrases ce qu'il avait vu, évitant le passage où il s'était rué seul et sans prendre le temps de réfléchir à la poursuite des bandits, et ils forcèrent l'allure pour arriver au plus tôt à Brienne, et en repartir aussi vite. Malheureusement, le cheval fatigué n'avait plus un pas aussi assuré qu'auparavant, et il ne put éviter une ornière, qui le déséquilibra totalement, et le fit rouler sur le sol. Son cavalier n'eut pas le temps d'avoir le moindre réflexe, et se retrouva sous sa monture, jambe et bas du corps comprimé au sol pendant de longs instants, lui brisant irrémédiablement tous les organes jusqu'au bas des côtes. La douleur le rendit inconscient sur le champ.

Pour voir la suite, lisez le post 2 de Cerberos, puis le post 1 de Maltea.



7
***

Attachant son cheval à bonne distance du feu de camp, Richard gagna la lueur du feu en se camouflant dans les herbes hautes, priant pour que la Lune ne le découvre pas. Sa prière dût être exhaussée puisqu’il parvint sans encombre jusqu'aux premiers arbres assez solides pour qu'il puisse y grimper. De là, il pouvait contempler la faune rassemblée autour de la nourriture : tous auraient mérité d'être pendu rien que pour leur affreux faciès. Il réfléchit à la façon dont il allait tous les éliminer, quand un mouvement sur sa droite le fit sursauter : il tomba presque nez à nez avec un brigand... qui fort heureusement était en train de piquer une sieste. Comme quoi, les veilleurs n'étaient pas forcément les meilleurs hommes de main. Mais en voulant promptement réduire à un silence définitif son voisin de branche, le duc ne réussit qu'à le faire choir de son perchoir, et s'écraser au milieu de ses compagnons de route, quelques mètres plus bas. Ceux-ci bien évidemment n'eurent aucun mal à en trouver la raison, et une pluie drue de flèches s'abattît bientôt sur les frondaisons. Le jeune ne put pas toutes les esquiver, et après en avoir pris une dans le bras, puis dans la jambe, son assise ne fut plus suffisante, et le sol vint à sa rencontre, le plongeant dans l'inconscience...

Pour voir la suite, lisez le post 1 de Cerberos, puis le post 1 de Maltea.



8
***

Sa colère ne faiblissait pas, et il piqua encore une fois son cheval, pour le faire accélérer. Celui-ci commençait à écumer, ayant déjà galopé à une vitesse excessive depuis Compiègne. Sa monture était obligée de forcer encore le pas, et commençait à avoir les flancs couverts de fines lignes de sang, à force de recevoir des coups d'éperons. D'autant que la journée allait bientôt s’achever, et le crépuscule ne tarderait pas à tomber, enveloppant le jeune duc dans son océan de noirceur...

Si vous pensez que le cheval ne va pas tenir plus longtemps un tel train, allez au 10. Si au contraire, vous le pensez suffisamment robuste, mais que la nuit surprendra Richard avant qu'il n'atteigne le groupe qu'il recherche, lisez le 3. Si vous êtes persuadé que la colère du jeune homme est suffisante pour lui faire rattraper les assassins, c'est au 2 qu'il faut vous rendre. Enfin, si vous pensez que cette accumulation de dangers va enfin lui permettre d'écouter la voix de la raison, allez au 16.



9
***

Le jeune homme fit à nouveau galoper sa monture, arrivant jusqu'aux premiers chevaux d'escorte, et reconnaissant, grâce à un rayon de lune, et avec un certain étonnement, les armes de l'Epine, c'est à dire ceux de son oncle et sa tante. Il n'eut malheureusement pas le temps de pousser plus loin l'investigation de cette donnée, puisque les gardes avaient tous tirés une tête d'enterrement en voyant surgir auprès d'eux l'homme qu'il venait d'abattre quelques heures plus tôt – ils ne devaient pas être au courant de la jumellité de leur cible. Le bref instant de panique ne dura cependant guère, et profitant de la perplexité croissante du jeune duc, l'un d'entre eux n'hésita pas à lui porter un large coup d'épée dans le dos, et fut bientôt rejoint par d'autres, qui le laissèrent inconscient et couverts de blessures toutes plus larges les unes que les autres, satisfaits d'avoir gagné dans l'histoire un cheval...

Pour voir la suite, lisez le post 1 de Cerberos, puis le post 1 de Maltea.



10
***

Effectivement, le pauvre cheval n'en pouvait plus... Encore quelques foulées, et voila ses pattes avant qui soudainement se dérobèrent sous lui... Concentré comme il l'était sur la piste, le duc ne put rien voir venir, et la chute soudaine lui fait lâcher la bride, et vider de sa selle et de ses étriers. La chute fut extrêmes rude, puisqu'il réussit à tomber le visage en premier sur une route couverte de terre séchée et de cailloux, ce qui lui broya le nez et lui fendit le front. Fort heureusement, la douleur fut de courte durée, quand le cheval fou de panique en se relevant lui écrase de ses pattes les côtes et la tête, le faisant sombrer dans l'inconscience.

Pour voir la suite, lisez le post 1 de Cerberos, puis le post 1 de Maltea.



11
***

Le Duc fit sortir lentement son épée de son fourreau, conscient que cette attaque relevait probablement du suicide. Mais il en allait de l'honneur de sa famille, et de la vengeance de son frère. Et puis, si la chance était avec lui, il parviendrait à éradiquer ce groupe avant même que ces assassins ne l'aperçoivent, vengeur que la nuit camouflerait. Il lança ensuite son cheval au galop, traversant la plaine qui le séparait des premiers arbres d'une petite forêt, et du feu de camp. Les hommes en train de faire cuire un lapin qu'ils venaient de capturer n'eurent que le temps de se relever, avant qu'un d'entre eux se fasse percuter par la monture ducale, puis piétiner, pendant que Richard blessait mortellement un autre des assassins. Le jeune homme euphorique était certain de remporter la victoire, quand un lourd chargement lui tomba sur le dos, et il se sentit violemment poussé à terre. Il avait complètement oublié que les bandits pouvaient avoir posté un guetteur sur les branches les plus hautes, et que celui-ci venait enfin faire son travail. La chute du Duc, puis les divers coups d'épée qu'il reçut à travers le corps suffit à le faire sombrer dans l'inconscience...

Pour voir la suite, lisez le post 1 de Cerberos, puis le post 1 de Maltea.



12
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Sa colère ne faiblissait pas, et il piqua encore une fois son cheval, pour le faire accélérer. Celui-ci commençait à écumer, ayant déjà galopé à une vitesse excessive depuis Compiègne. Sa monture était obligée de forcer encore le pas, et commençait à avoir les flancs couverts de fines lignes de sang, à force de recevoir des coups d'éperons. D'autant que la journée allait bientôt s’achever, et le crépuscule ne tarderait pas à tomber, enveloppant le jeune duc dans son océan de noirceur...

Si vous pensez que le cheval ne va pas tenir plus longtemps un tel train, allez au 10. Si au contraire, vous le pensez suffisamment robuste, mais que la nuit surprendra Richard avant qu'il n'atteigne le groupe de brigands, lisez le 3. Si vous êtes persuadé que la colère du jeune homme est suffisante pour lui faire rattraper les assassins, c'est au 14 qu'il faut vous rendre. Enfin, si vous pensez que cette accumulation de dangers va enfin lui permettre d'écouter la voix de la raison, allez au 16.



13
***

Le Duc avança tranquillement sur la prairie qui menait jusqu'au feu de camp, et se posta près des hommes. Il mit pied à terre, et toisa un instant les regards méfiants et les mains posés sur leurs épées. Puis demanda le plus naturellement du monde s'il pouvait partager leur repas. Un instant interloqué, les hommes le prièrent de s'assoir, sans cesser de lui jeter des coups d'yeux ou transparaissaient l'antipathie. Le spectacle faisait d'ailleurs froid dans le dos à Richard : il semblait que la lie du royaume s'était rassemblée là. Il partagea cependant un toast de piquette amère avec ses compagnons de feu, mais il sut aussitôt qu'il avait fait une terrible erreur quand il vit les brigands se mettre à rire, et ses membres s'engourdir... Le poison agit rapidement, et il ne se rendit même pas compte de la dague qui venait de se frayer un passage entre ses côtes...

Pour voir la suite, lisez le post 1 de Cerberos, puis le post 1 de Maltea.



14
***

Arrivé au sommet d'un tertre, Richard fit soudain ralentir sa monture, et profita de la pénombre pour se dissimuler à la vue d'éventuelles sentinelles. Les traces semblaient le conduire vers un carrosse qui avançait au loin, ce qui l'obligea à réfléchir un instant. Se pouvait-il que les assassins de son frère se soient enfuis en carrosse ? Très certainement pas, les routes qu'il avait suivi une bonne partie du trajet n'aurait pas permis le passage d'un tel engin. Se pourrait-il alors que les brigands aient gagné ce carrosse pour s'enfuir ? C'était encore plus stupide, puisque de simples chevaux étaient plus rapides, et il doutait que même pour Isaline, ils se soient laissés ralentir avec un tel équipage.

Si vous pensez que le duc va quand même aller jusqu'au carrosse pour se renseigner, allez lire le 9. Si vous pensez qu'au contraire, il va l'attaquer sans plus réfléchir, c'est au 17 qu'il faut vous rendre. Enfin, si vous pensez qu'il va faire demi-tour, lisez le 5.



15
***

La chevauchée se passa exactement comme celle qu'il venait de faire, mais à allure plus réduite, pour ne pas tuer sa monture, et éviter de tomber sur les pièges de la route. Elle fut extrêmement monotone, d'autant que le jeune homme ne cessa de douter de la justesse de son analyse. Et si les brigands s’enfuyaient trop loin ? Et s’ils faisaient du mal à sa fille ? Et si... Fort heureusement, il parvint à Brienne sans trop de mal, et se rendit aussitôt auprès de son épouse. Malheureusement, dans sa hâte de gagner leur chambre conjugale, son pied glissa sur la dernière marche de l'escalier qui menait au donjon. Sa fatigue mentale et physique l’empêcha de se rattrapa, ses ongles se contentant d’érafler la pierre sans y trouver de prises, et il se sentit, un bref instant, partir en arrière, avant que le choc de sa tête contre la pierre ne le rende inconscient, lui évitant de sentir son corps dévaler tout l'escalier...

Pour voir la suite, lisez le post 2 de Maltea.



16
***

Serrant les dents, Richard fit ralentir, puis totalement stopper sa monture. Sa vendetta ne le conduirait qu'à la mort, il le savait. Seul, contre un groupe qui avait tué ses 3 meilleurs gardes et son frère, quel espoir aurait-il de survivre ? Pouvait-il laisser son épouse seule à Brienne, à élever sa fille nouveau-née, sous prétexte que le meurtre de son frère devait rester impuni ? Non, c'était stupide, et il n'avait rien d'un suicidaire. Mais sa fille ... ? Sa raison lui donnait le coupable : il n'y avait qu'une seule personne ici qui avait un mobile, et un moyen, de lui prendre Isaline... Aucun des nobles en Champagne ne le détestait assez pour ça, alors que le père de la fillette ferait tout pour la reprendre, il l'avait assez démontré dans le passé...
Il savait donc où trouver sa fille, et où arracher la tête de cette outre pleine d'absinthe. Il tourna la bride de son cheval, et regagna Brienne, bien décidé à rassembler son armée personnelle.


Si vous pensez que le voyage du retour se passera sans le moindre problème, rendez vous au 15. Si vous pensez qu'il pourra croiser quelqu'un d'amical, allez au 6. Si en revanche, vous êtes persuadé que la malchance le poursuit, lisez plutôt le 18.



17
***

Le Duc fit sortir lentement son épée de son fourreau, conscient que cette attaque relevait probablement du suicide. Mais il en allait de l'honneur de sa famille, et de la vengeance de son frère. Et puis, si la chance était avec lui, il parviendrait à éradiquer ce groupe avant même que ces assassins ne l'aperçoivent, vengeur que la nuit camouflerait. Il lança ensuite son cheval au galop, dévalent l'espace qui le séparait du petit groupe, ses articulations blanchissaient sur la garde de son épée, qu'il serrait aussi fort que les rênes. Enfin, arrivé près de premier cavalier, il détendit son bras, et son épée trancha net la chair, décapitant le soldat pris au dépourvu. Mais son attaque surprise s'arrêta aussitôt quand la monture au cavalier sans tête se mis à hennir bruyamment, effrayée par l'attaque. Les autres gardes entourèrent aussitôt Richard, qui parvient à tuer deux autres assassins avant de succomber sous le nombre. Il reçut un coup au visage qui le fit basculer hors de sa selle, et dans l'inconscience...

Pour voir la suite, lisez le post 1 de Cerberos, puis le post 1 de Maltea.



18
***

La nuit tombante le fit ralentir, pour ne pas fatiguer trop vite sa monture, et sa chevauchée se fit plus calmement, même s'il bouillait intérieurement. Il ne cessait d'hésiter à repartir à la recherche de sa fille, à la recherche de ses hommes dont il voulait jouer avec le crâne... Ses pensées se figèrent dans son esprit quand il entendit une autre monture s'approcher. Il tira aussitôt l'épée, et se retrouva vite face à un homme aussi armé que lui, mais au sourire mauvais. Son visage n'était pas inconnu à Richard, et il comprit où il avait déjà vu cet homme : il l'avait envoyé plusieurs jours en prison, à l'époque où il était Juge. Visiblement, le brigand ne l'avait pas oublié, et il semblait ravi de pouvoir se venger contre son bourreau. Fort heureusement, Richard se débrouillait assez bien au combat à l'épée, et il était persuadé d'avoir le dessus. Mais un sifflement, et une douleur dans son ventre lui rappela aussitôt que l'homme en face de lui n'agissait qu'avec sa complice, et que celle-ci venait de démontrer ses talents d'archère en lui perforant son foie. Le duc, qui sentait le froid gagner son corps, ne put parer le coup que lui donna le brigand. Celui-ci lui déchira la poitrine, et le fit choir de sa monture, et l'inconscience qui en résulta lui évita d'entendre les éclats de rire des deux repris de justice...

Pour voir la suite, lisez le post 1 de Cerberos, puis le post 1 de Maltea.
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