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[RP] De la vie d'une guerrière

Batonnoir
[Sultepec]


Batonnoir était tombé malade dans les marécages autour du clan. Les chamans s'attelaient autour de lui pour invoquer les dieux guerrisseurs et le sortir de sa mauvaise passe. Incapable d'assurer correctement sa fonction au tlatocan de ce fait, et aussi parce que c'était désormais une honte de participer à ce tlatocan, une calamité.


Grâce à laura et les autres, il récupéra de plus en plus vite.


Cependant, devant la débâcle du tlatocan et les supputations de quelques acolhucas, l'occident allait devoir affronter une menace mortelle. Les particularismes de paillette allaient devoir être mis de côté un certain temps. En effet, en ce moment même, le roi xuchimatzatzin levait des troupes pour aller à la guerre...


Zily
une ermite... je profite de ces quelques jours de calme.. je me repose. Cela fait du bien!

J'imagine, avec tout ce changement absurde au Taltocan. J'espère que bientôt... Tout s'arrangera... Tous les conseillés qui ont été désiègés... J espère qu'il prenne du repos comme tu le fais. Quand le bureau du Taltoani sera ouvert, je sens qu'il va y avoir beaucoup de travail.


Mais ne t'inquiète pas, je crois que gentiment, je sors de ma tristesse... j'avais besoin de me retrouver et réfléchir sur mes actes.

Je comprends parfaitement. J'espère seulement que cette petite retraite ici te ferras une grand bien.

Elle se flatta son bedon qui s'était arrondit ces dernières semaines. Son amie à surement vu son geste vu qu'elle lui dit ses mots:

Et toi? j'imagine qu'entre toi et Ceylan tout se passe pour le mieux... mais comment va le petit qui pousse et la future maman? Pas trop malade?

Ceylan est un ange. Il est fidèle a lui lui même: tendre et attentionné envers moi... Comme toujours. Non, il y a quelque temps que je ne suis plus malade. Je mange des trucs bizarre ou je fait de drôle de mélange. C'est plus fort que moi. Le temps passe drôlement vite... Je suis déja rendu à la moité de ma grossesse...

Les femmes papotèrent quelques temps, rigolant parfois, tantôt prenant des sujets sérieux. Elles passèrent un bon moment ensemble. Dehors, le soleil s'étirait pour aller se coucher. Ce qui assombrisa la hutte de Laura. Zily déclara:
Je crois que c'est l'heure pour moi d'aller rejoindre Cey... Nous retournons a Nopa... Il doit m'attendre les lamas déjà bien chargés...
Nous nous trouverons à Nopa?


Elle embrassa tendrement son amie.

Prend soin de toi ma chère...

Puis, elle quitta la hutte rejoindre son époux.
_________________

Stazia Tao
Lauratacc
[Sur les routes....]

Laura avait passé la journée à marcher, deux jours qu’elle n’avait vu personne, deux jours qu’elle marchait sans trop réfléchir, ses pieds savaient ou elle se rendait.

Durant la journée d’hier elle avait reçu divers perroquets. Les élections avaient eu lieu, résultats mitigés, elle s’attendait à tout, le futur de la province reposait actuellement sur un choix. Elle avait poussé Valiente elle priait pour qu’il soit élu, il était bon, travailleur, juste, avait de bonnes idées et était toujours resté à l’écart de certains conflits. Elle pensait que lui pourrait réunir les différents clans et enfin redonner sa grandeur à notre belle province.

Quant à Laura, on lui avait définitivement retiré les clés du tlatocan. Elle y avait vécu si longtemps, pour elle c’était sa deuxième maison… arrivée quand il fallait encore tout reconstruire ! Elle ne l’avait plus quitté… des mois de travail pour finir sur un grand doute.. Et pourtant un jour elle avait été tlatoani… passé lointain, ancien souvenir. Mais elle avait choisi de passer à autre chose ! Elle avait donc repris la route.

Il ne savait pas qu’elle venait, elle ne savait pas comment il réagirait en la voyant à l’entrée de la ville. Elle ne savait même pas s’il était rentré de mission. Elle devait le voir, elle s’était juré ne plus passer à côté de sa vie, alors elle attendrait.
Lauratacc
[Ixtenco]

Les vacances ! Laura découvrait ce que cela signifiait ! Ne rien avoir à faire, se lever quand on veut, avoir le temps de s’occuper de soi, de se faire belle… Cela l’avait fait rêver mais après deux jours ou elle était allée : 6 fois se baigner, 10 fois faire le tour de marché, le cumul de ses heures de sommeils ou du moins passé dans un hamac.. Seule et moins seule ! devait bien représenter les trois quart de ses deux jours sans oublier les litres de pulques descendus dont elle ne tenait même pas les comptes ! Bref elle réalisa que ce monde, cette vie faite de plaisir et de bonheur ne lui ressemblait pas ! Oui elle qui avait toujours tout donné, avait pour habitude de paraître le pagne de travers et les cheveux au vent ! Elle s’ennuyait notre Laura.

Durant ces deux jours il ne fut pas rare de la voir tourner autour du tlatocan, en chasse à de l’information. Sautant sur la première personne venue, souvent un ancien collègue, buvant ses paroles, allant de ses propres commentaires et la laissant repartir attendant qu’un autre membre du nouveau tlatocan ait le malheur de tomber dans ses filets !

Elle restait la à tourner en rond quand la nuit vint, elle remarqua bien vite qu’elle n’était plus seule à marcher dans ses rues mais bien vite elle comprit la nature de ses compagnes du soir :


Et toi ? Voix d’homme grave, viens voir la. Et voila qu’elle sent un bras autour de sa taille une main inconnue sur son fessier. Alors on vient tenir chaud au travailleur de la pyra…… Mais Laura se retourna pour faire un grand sourire à l’homme, un de ses anciens gardes. Ohhhh pardon Lauratacc… la nuit j’ai cru que…. Mais Laura l’œil espiègle lui dit : retourne à ton poste, les nuits peuvent être dangereuses. Et pour sa part elle avait comprit que sa place n’était plus la et qu’il était temps de laisser ses amis bosser en paix.

Elle avait donc repris le chemin d’Ixtenco et la sur une pierre attendait.
Me faut de l’action, du sang, du combat elle avait détaché son petit couteau qu’elle utilisait en ce moment pour se curer les ongles. Un peu d’animation… déjà elle se voyait fondant sur les guerriers aztèques la massue levée, couverte de sang. Je m’encroute ! Elle regarda la route…. C’était plus fort qu’elle ses pieds la démangeaient elle devait reprendre la route. Elle se leva donc et se dirigea vers une caverne. Allez un peu de pulque m’aidera à choisir !
Lauratacc
[Cuaman]

Laura campait en bordure du clan. Elle attendait l’ordre obsidienne qui devrait arriver mardi et bientôt ils partiraient tous se battre. Enfin…

Son campement était bien simple. Un hamac lui suffisait, depuis ses erreurs passées elle préférait rester à l’écart et vivre dans la nature ne lui faisait pas peur. Et chaque jour elle offrait ce qu’elle pouvait aux dieux pour qu’un jour on lui pardonne son écart de conduite. Elle remerciait aussi Batonnoir dans ses prières qui l’avait laissé rentrer sans un seul reproche.

Elle était assise sur le sol grignotant quelques fourmis qu’elle avait fait griller dans son feu. Elle préférait leur œuf mais cela était plus rare à trouver. Ses derniers temps elle s’était peu nourrie, de quoi vivre, mais elle aimait méditer et avait constaté qu’en mangeant moins elle y arrivait mieux. Elle ne voulait plus de signe de richesse et souhaitait simplement aider sa province, sa seigneurie.. elle avait un devoir à remplir, un pardon à obtenir.

Elle se releva et s’assit au bord d’un cours d’eau, enlevant ses habits elle prit entre ses doigts cette eau afin de se nettoyer.

Bientôt elle devrait à nouveau se battre, depuis bien longtemps elle n’avait plus connu la guerre, mais jamais elle n’avait cessé de s’entrainer, gardant ainsi son endurance et ses réflexes. Elle avait acheter au marché un peu de viande, elle devait se nourrir plus maintenant, le voyage et les combats demandant bien plus d’énergie, elle ne pouvait se permettre d’être faible et ainsi être un poids pour tout le groupe.

Elle entra dans le cours d’eau afin de nager un peu, l’eau était fraiche, elle ferma les yeux.

Elle se promit de revenir au clan de Cuaman dans la soirée. Ainsi elle pouvait aller aux nouvelles, avoir quelques informations et se préparer. Boire un peu de pulque… oui car elle aimait le pulque et ne pouvait s’en passer.

Elle ressortit de l’eau, sentant ses membres s’engourdir à cause du froid, elle se rapprocha de son petit feu. Elle se sécha, profitant de cette douce chaleur avant de passer des vêtements. Puis, elle prit son bâton et commença une série de mouvement.
Lauratacc
[En route]

Douceur, suavité, humidité… soupire ? Ses lèvres sur les siennes, ce doux souvenir d’un court instant, souvenir lointain volupté.. Rêve… Laura.. Laura !

Ah eux oui pardon.
Rougissante elle regarde l’homme en face d’elle : l’un des nombreux guerriers. Elle regarde autour d’elle et constate bien vite qu’il était revenu la chercher car elle trainait en queue de troupe.

Oui oui vas y j’arrive.. J’avais cru avoir vu une plante pour.. Elle cherche une excuse plausible.. Une plante. L’homme la regarde étrangement, elle relève la tête, prend son air hautain. Si quelque chose ne va pas, va chercher Batonnoir.

Euh… non.. je.. Dépêches toi.
Et il repartit.

Laura accéléra le pas mais resta un peu en retrait ne souhaitant pas parler avec l’homme, se maudissant d’être si rêveuse et frivole.

Et pourtant depuis l’autre soir elle se raccrochait à ce doux souvenir. Elle était restée de marbre, froide n’avait que peu répondu à ce signe de tendresse. Il était donc parti. Rejoindre d’autres femmes plus faciles peut être. Elle ne savait pas, ne voulait pas savoir.
Laura marche, bat toi et arrête de rêvasser, tu n’es plus toute jeune et tu as Batonnoir. Oui mais qu’il était bon parfois de s’abandonner dans ses tendres gestes, elle en oubliait qu’elle partait à la guerre, et pourtant elle s’était jurée ne pas se laisser emporter par ces instincts sauvages. Mais ce simple baiser…

Elle regagnait la troupe, on ne devait pas voir son trouble, ni la sentir faible, elle avait un groupe à mener. Elle retourna aux côtés de Batonnoir, ne laissant pas son regard voir… voir le créateur de ses douces rêveries, non elle ne voulait pas. Pas maintenant, pourquoi ? Elle ne savait pas... Elle qui avait connu tant d’homme, des aventures d’un soir souvent. Elle observa Batonnoir du coin de l’œil. Mais pendant cette mission elle s’était jurée d’être dévouée à un seul : son époux. Oui elle devait être la à ses côtés.

Et marcha tendit une main pour effleurer celle de Batonnoir, en soutien, car elle le savait parfois un peu soucieux.
Lauratacc
Laura, depuis son retour de la guerre, n’était plus tout à fait elle. Il y a quelques temps elle serait allée au lac se laver, maintenant elle se faisait porter de l’eau. Elle observait son reflet dedans, y détectait des rides. Rides qu’elle avait déjà avant mais dont elle arrivait à en faire abstraction. Maintenant elle ne pouvait plus. Elle se sentait vieille.

Elle était fatiguée… elle luttait toujours avec autant de vigueur. Elle en avait vu des combats ! Mais elle voyait son monde, son peuple, ses racines s’écrouler. Elle avait l’impression parfois de tirer sur des fils pour éviter le pire, tenter de sauver ce qu’il y avait de bon, tenter de préserver ce qu’elle avait toujours défendu, tenter d’éviter une fin prédite dans les textes sacrés…. Mais les poids au bout de ces fils étaient de plus en plus lourd… Elle se savait suffisamment résistante, seul la mort pourrait un jour l’empêcher de se battre.

Sa vie de femme tombait aussi en lambeau. Oui son époux était la mais depuis quelques temps elle voyait bien que les autres hommes ne la regardaient plus comme avant. Avant elle lisait du désir dans leur regard, maintenant elle avait l’impression d’y trouver une sorte de compassion, de pitié. Mais elle n’en voulait pas de cette compassion. Alors immanquablement elle les abandonnait, ne pouvant partager son hamac dans ces conditions. Et immanquablement elle se mirait dans l’eau pour constater les dégâts du temps. Elle avait perdu confiance depuis la disparition de son dernier amant. Un jour elle n’avait plus eu de nouvelles, parti ! Lettre restée sans réponse, des larmes à attendre ce qui ne vint jamais, un profond dépit en se disant que tout cela était désormais fini.

Il lui restait sa famille, ses fils, son époux. Son fils qui allait être sacrifié. Elle savait qu’elle devrait se rendre au temple. Elle devait être présente, c’était un devoir. Mais jusque la elle n’avait pas encore eu le courage. Oui c’était un honneur pour son fils, oui elle devait être fière, mais pourtant on lui arrachait un peu d’elle-même. Elle ne s’était jamais considérée comme une bonne mère. Elle avait eu des enfants par devoir, elle leur avait donné une éducation de guerrier, leur offrant bien peu de tendresse. Elle avait choisi cela, elle ne voulait pas des faiblards mais des combattants, elle avait réussi. Mais elle avait aussi fait le deuil de se sentir proche d’eux. Elle était une simple procréatrice, c’était tout son travail…

Laura soupira et s’en alla au tlatocan.
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