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[RP] : A l' Abreuvoir Moussant

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Dimanche 24 février 1456
Ce matin là, Mandragore sortit de l'Abreuvoir Moussant très préoccupée. Elle avait passé la nuit à veiller Dufric et s'absentait pour aller chercher une huile qui pourrait apaiser les brûlures du malade.

En chemin, elle repensa aux évènements qui s'étaient produits la veille à la Taverne.
Dufric avait commis une faute de trop. Plus tôt dans la soirée, il avait fait subir à Nadette et à Fleur Isil le même traitement que Mandragore avait déjà dû supporter maintes et maintes fois : faire boire les jeunes femmes contre leur gré.
Elles étaient en colère et lorsque Dufric se retrouva seul avec elles, telles des harpies, elles se déchaînèrent contre lui. Fleur, Nadette, Eglantina et Mandragore assouvirent leur besoin de vengeance. Il n'avait eu que ce qu'il méritait : chatouilles insupportables, coups de rames, insultes à sa pudeur....
Dufric s'était débattu mais surtout ne s'était même pas excusé et pour oublier les douleurs, il s'était adonné à son passe-temps favori : boire jusqu'à en tomber ivre mort.

Apeurées par la tournure des évènements, les quatre jeunes femmes tentèrent de l'en dissuader comme elles purent, elles le ligotèrent.
Voulant se détacher, Dufric s'approcha dangereusement de la cheminée, pour défaire ses liens et se brûla atrocement les mains et les bras.

L'horreur était à son comble. Prises de remords et avec l'aide d'Emppu, Eglantina et Mandragore l'installèrent sur un lit à l'étage et lui appliquèrent des linges mouillés et un beaume contre les brûlures.
Le pauvre était fiévreux et commençait à délirer.

Mandragore décida de rester auprès de lui toute la nuit. Elle ne pouvait pas le laisser seul dans d'atroces souffrances...et il fallait attendre le retour de Gwen.
Elle ne comprenait pas elle-même pourquoi elle était restée près de lui.
Elle ne comprenait pas pourquoi elle restait avec un homme qu'elle haïssait par dessus tout. C'était comme si elle était envoûtée et cela la dépassait totalement.

Toute à son souvenir des tragiques aventures de Dufric, Mandragore parvint chez elle rapidement. Elle se lava , mit d'autres vêtements puis fouilla dans le coffre où elle cachait ses remèdes.
Elle y trouva une huile qu'elle avait préparée en faisant macérer de l'argousier avec du millepertuis. Cette huile favoriserait la cicatrisation si au moins elle ne soulageait pas la douleur et encore moins la fièvre de Dufric.
Elle prit également de quoi écrire une lettre à Gwen qu'elle déposerait sous la porte de son échoppe de tisserande. Mandragore ne savait pas très bien lire et encore plus difficilement écrire, elle espéra tout de même que Gwen comprenne la gravité de la situation.

Citation:
Gwen,
Dufric et au plut mal. Vien à la taverne le quérrir.
Mandra



De retour à l'Abreuvoir Moussant, Mandragore retrouva Dufric allongé dans le lit, l' œil vitreux, le regard dans le vide et toujours aussi mal en point.
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Gwendael était partie en retraite... quelques jours lui étaient nécessaire pour apaiser son cœur, et confirmer au plus profond d'elle même le pardon qu'elle avait accordé à son tendre, et ne lui garder aucun ressentiment. Plus son recueillement durait, et plus elle sentait que son amour passait bien au dessus de l'erreur qu'il avait commise, et son cœur battait plus fort chaque fois qu'elle pensait à l'honnêteté dont il avait fait preuve en lui parlant de ce qu'il aurait pu cacher au plus profond de lui.

Sereine, et désormais impatiente de retrouver amis et aimé, elle revenait d'un pas léger du couvent dans lequel elle s'était retirée quelques jours. Elle poussa la porte de son atelier. A l'image de son esprit, celui-ci, éclairé d'un frais rayon de soleil, semblait gai et chantant. Un plis avait été glissé sous la porte. Intriguée, elle le ramassa. Il ne portait pas le sceau de celui qu'elle aimait, et elle en fut intriguée... Qui donc pouvait lui laisser un message?

Lorsqu'elle découvrit le contenu, elle crut que son cœur allait s'arrêter. Tout la beauté et la poésie de cette journée semblaient interrompues. Que lui était-il encore arrivé? Folle d'inquiétude, elle courut à travers le village, sans même prendre le temps de remettre sa cape, inconsciente du froid qui tombait avec le soir en dépit du faible soleil de février. Elle entra dans la taverne, essoufflée, et grimpa quatre à quatre à l'étage.

A bout de souffle, elle poussa la porte et s'arrêta, en larmes.


Mandragore... que... que s'est-il passé? où... où est-il... qu'a-t-il encore inventé pour se mettre dans cet état?

A ce moment elle vit sur le lit la silhouette inerte.
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Les soins qu'elle avait portés à Dufric avec l'aide précieuse d'Eglantina avait porté ses fruits. Dans la soirée du dimanche, Dufric semblait aller mieux et ne délirait plus.
C'était déjà ça, mais il se révéla être un malade très difficile, appelant pour un oui ou pour un non Mandragore ou Eglantina, qui devait monter à l'étage et subir le moindre de ses caprices.
En fin de journée, ces deux dernières étaient à bout...

Le lendemain, Mandragore était dans la chambre de Dufric lorsque Gwen arriva.
Gwendaël était en pleurs. Dufric faisait le mort.
Mandragore s'approcha précipitamment vers Gwen et lui tint sur un ton las des propos plus ou moins cohérents :

Oh Gwen !! J'suis si désolée..tout est de ma faute..j'ai entraîné les autres à se venger..C'est lui aussi..il a fait boire Fleur et Nadette ..et puis il s'est saoulé aussi..Gwen, j'suis si fatiguée...il nous en a fait voir de toutes les couleurs..mais on pouvait pas le laisser comme cela..Gwen, j' t'en prie, pardonnemoi, pardonne nous, pardonne lui...
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Désemparée, Gwendael eut une hésitation, puis se précipita vers l'homme qui gisait sur le lit. Un regard rapide lui montra que les soins les plus urgents avaient déjà été administrés, et que son aimé avait avant tout besoin de calme. Elle s'approcha de son amie, la prit dans ses bras et l'embrassa. Elle avait l'air épuisée.

Chut... ne t'en fait pas ... il va guérir... va te reposer aussi, tu as l'air épuisée... on... on en parlera plus tard... tu as besoin de dormir... je me doute qu'il n'a pas été un malade facile... c'est aussi sa vengeance...


La jeune femme n'avait jamais vu son amie aussi perdue et incohérente.

Tu... tu reviendras quand tu iras mieux, va dormir Mandragore... je ne voudrais pas que tu tombes malade à ton tour, je tiens trop à toi.


Doucement, elle la poussa vers la porte en déposant un baiser amical sur sa joue.

Puis elle vint s'asseoir près du lit. Le sommeil de messire Dufric était agité. Il poussait parfois des gémissements et des cris incohérents, demandant qu'on le lâche, qu'on le laisse tranquille. Doucement, elle posa sa main toujours froide sur son front brulant, et commença à fredonner une douce et étrange mélopée. Progressivement l'agitation du malade commença à baisser. Il reposait désormais paisiblement, les yeux clos.

Tendrement, elle effleura ses lèvres, puis écarta délicatement les bandes qui recouvraient les brulures sur les bras. La blessure n'était pas bénigne, mais elle guérirait. Connaissant la douleur engendrée par ce genre de plaies, elle se mit à l'œuvre sans tarder, caressant doucement la brulure tout en fredonnant une étrange mélopée. Elles ne disparaissaient pas, mais la jeune femme savait qu'elles ne seraient désormais plus douloureuse. Plusieurs fois, son étrange pouvoir lui avait déjà permis de soulager des blessés, à défaut de savoir les guérir.

Comme toujours, elle se sentit envahie d'une lassitude et d'un froid intense. A bout de forces, elle refit rapidement, mais soigneusement, un bandage propre, puis s'étendit près de messire Dufric, s'endormant à son tour contre lui.
Nayame
Nayamé était enfin de retour de Genève. Elle ne croisa personne qu'elle connaissait et se dit qu'ils etaient surement tous en train de travailler. Elle rentra chez elle, se debarbouilla, alla à son champ pour vérifier si tout se passait bien. Après avoir vu que tout était convenable elle décida d'aller à la mairie pour voir si du travail l'y attendait. Elle opta néanmoins de passer tout d'abord à l'Abreuvoir. Elle y avait laissé Dufric dimanche avant son départ et se demandait s'il était toujours là et surtout s'il était mieux. Elle se dit que Mandragore était surement revenu lui porter des soins.
Elle pensa à Gwen qui était en retraite et qui devait être de retour la veille. Elle imagina l'inquiétude qu'elle a pu avoir en apprennant la nouvelle. Mais au moins Dufric allait être surement mieux en ayant sa bien-aimée auprès de lui.
Nayamé avait fait de son mieux dimanche. Elle était tout d'abord passée dans la journée et avait découvert Dufric à l'étage avec un homme qu'elle ne connaissait pas qui tentait de le soigner. Dufric dormait et était fiévreux. Son sommeil semblait agité. Elle apercu ses blessures aux mains et en fut étonnée. Le soir lorsqu'elle était revenue à la taverne. Il était quasiment ivre mort et assez turbulent. De plus l'alcool et la fièvre le faisait divaguer; il l'accusa en lui disant qu'il ne lui ferait plus confiance et qu'elle était méchante d'avoir fait ca. Nayamé ne compri rien au début mais Dufric lui dit aussi qu'il ne savait plus vraiment ce qui s'était passé et pensait qu'elle faisait parti des gens qui lui avait fait du mal. Elle compri enfin qu'il était complètement perdu et lui expliqua qu'elle n'était même pas là et ne pouvait donc lui avoir fait de mal.
Elle le conseilla de remonter à l'étage pour se reposer car il semblait très fatigué. Elle le pansa avec la préparation de Mandra et fut surprise d'entendre Dufric lui dire que ses bras et ses mains avaient gonflé en cours de journée. Peut-être que cela devait être normal mais il s'inquiétait de savoir si ce n'était pas Mandra qui lui avait joué encore un mauvais tour avec ses soit disant soins. Nayamé en doutait quelque peu car malgré les sentiments que Mandra éprouvait à son égard elle ne le haïssait surement pas au point d'empirer ses blessures. Nayamé fut étonnée aussi d'entendre ce que lui avait dit Dufric sur ce qui s'était passé la veille au soir. Même s'il n'était pas précis, il sembla à Nayamé que ce devait être horrible. Elle fut encore plus étonnée d'entendre qu'en plus de ses brulures il avait mal aux...fesses. Il semblerait qu'il avait aussi eut droit à un châtiment à ce niveau. Elle ne savait pas si elle devait en rire mais voyant que Dufric souffrait vraiment elle en décida autrement. Elle se sentait un peu désemparée et aurait aimé faire plus mais quoi?
Dufric tombait de sommeil et après l'avoir aidé à se coucher elle parti un peu troublé par les événements. Elle le regarda une dernière fois, lui et Kondado qui cuvait, elle sourit en voyant le maire qui avait un peu trop fêté sa reélection.
Elle franchit la porte en se disant que ce pauvre Dufric ne savait décidemment que s'atirer des ennuis. Ils avaient parlé tous les deux et elle avait essayé de lui ouvrir les yeux mais l'alcool lié à ses propres confusions personnelles n'avaient pas aidé à ce qu'il comprenne. Et il semblait si triste. A son arrivée à la taverne elle le vit chantant des chansons avec des paroles si tristes et il avait répété que Gwen lui manquait.

Donc Nayamé arriva à l'Abreuvoir un peu inquiète de ce qu'elle allait voir. Elle prit une profonde respiration et poussa la porte. La taverne était calme, un peu trop calme à son gout. Elle monta les marches doucement en faisant le moins de bruit possible au cas où il dormirai. En arrivant en haut elle apercu Gwen allongée près de Dufric. Elle en fut extremement soulagée. Pauvre Gwen! pensa t elle. Les prochains jours allaient surement être difficile pour elle.

Nayamé redescendit discrètement, prit un verre et sortit.
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A la demande de Gwendaël, Mandragore était rentrée chez elle pour se reposer, mais en vain.

Les deux nuits qui avaient suivi avaient été très longues. Lorsqu'enfin, elle parvenait à trouver le sommeil, elle se réveillait peu de temps après, le front brûlant et perlant.
Les images de ce qui s'était passé à l'Abreuvoir Moussant revenaient sans cesse devant les yeux de Mandragore.
Mais quelle sorte d'homme était-il pour parvenir à pousser de simples femmes à la folie ? Car Mandragore en était sûre, elle avait commis des actes inavouables ...des gestes impensables pour des villageoises respectueuses.
Mandragore était honteuse..

Pourtant, lorsqu'elle l'avait revu à l'Abreuvoir, elle n'avait pas pu s'empêcher de rire à nouveau, comme chaque fois et comme si rien ne s'était passé...
Etait elle devenue un monstre ?

Elle était prête à nouveau à fuir dans la montagne mais elle ne le pouvait.
Ses amis lui manqueraient tant..Gwen était venue la chercher une fois, elle ne viendrait pas une seconde fois.
Et puis, bientôt, le mariage d'Eg et de Kondado aurait lieu et pour rien au monde Mandragore ne voulait rater pareille fête !

Ce jour là, en préparant les repas à la taverne, Mandragore décida une bonne fois pour toutes la conduite qu'elle adopterait désormais.
Elle se jura intérieurement et en serrant les poings de ne pas faillir...

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Prise entre deux feus, Gwendael ne savait plus ce qu'elle devait faire. En dépit de tous ses efforts, les deux personnes les plus chères à son cœur n'arrivaient pas à surmonter leur aversion mutuelle. Le récent drame, qui les avait tous les deux détruits intérieurement, ne semblait pas avoir permit de désenvenimer la situation.

La jeune femme était déchirée entre son amitié intense et son amour passionné, blessée de ne pouvoir les concilier sans heurts. Chacun de leur côté, ils s'étaient résolus et engagés à baisser les armes, mais c'était encore pire qu'avant. Dès qu'ils étaient en présence l'un de l'autre, sans même que le moindre mot ne soit dit, la tension était palpable. Retenant toutes ses piques, Mandragore se montrait assez froide et distante. Susceptible, vexé de ne présenter apparemment aucun intérêt, Dufric se sentait rejeté, et plaçant sa fierté au plus haut, ne mettait plus les pieds à l'abreuvoir.

Tiraillée, Gwendael ne savait plus que faire... elle ne voulait pas choisir, s'y refusait de tout son esprit. Elle n'était pas une chose dont ils pouvaient se disputer l'affection... La vie était décidément compliquée... à moins que celà ne vienne d'elle... elle rêvait tant d'harmonie, de sentiments purs et simples, peut-être se voilait-elle la face... Dufric, Mandragore... eux aussi étaient humains, pas seulement son amour et son amie, mais aussi des personnes avec leurs sentiments... Quel égoïsme elle avait de vouloir à toute force les réconcilier...

Sa retraite de quelques jours n'avait finalement servi qu'à leur donner l'occasion de se blesser définitivement. Peut-être devrait-elle se retirer un peu plus... les laisser régler cette situation eux-même sans essayer de s'interposer...

Elle ressortit de sa poche la missive reçue le matin même... Il partait de nouveau, et voulait qu'elle l'accompagne... doutait encore une fois de son amour... le suivre? mais à leur retour, ce seraient à nouveau les questions et les disputes entre les deux êtres qui lui étaient les plus chers... rester? il ne le lui pardonnerait pas, il mettait sans cesse ses sentiments en doute, cela ne ferait que le conforter dans ce qu'elle commençait à appeler sa paranoïa. Ne comprenait-il pas qu'elle n'aspirait qu'à œuvrer tranquillement dans sa petite boutique, partageant tournées et fous rires avec ses amis en taverne le soir, blottie au creux de ses bras...

Elle sentit ses larmes monter à nouveau... les essuya d'un geste sec... si Mandragore la voyait ainsi, ça ne serait qu'un ressentiment de plus quelle aurait à l'égard de Dufric... à qui parler de ce cruel dilemme?
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Quelques jours plus tard, Emppu vint accroché une affiche a la porte, a grand coups de marteau.

Citation:
On recherche en urgence :
- Un Tisserant capable de recoudre des vêtements en très mauvais états
- Un Charpentier pouvait réparer une armoire massive, un très bel ouvrage, dans le meilleur état possible !
- Une porte massive à vendre, facture à envoyer a Dufric et a livrer ici.
- 5 personnes surentraîné dans le but de former une brigade de protection anti-dudu, candidature à envoyer a Emppu, solde d’un tonneau de bière par jour.
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Le Dimanche 11 Mars 1456, tard dans la soirée.

Mandragore sauta de la fenêtre du premier étage de l'Abreuvoir Moussant.
Elle atterrit fort heureusement sur un tas de foin ce qui amortit considérablement sa chute.
Ses habits étaient trempés de bière et elle se mit à grelotter. Néanmoins, elle n'avait pas du tout l'intention de retourner à la taverne pour se changert. Cet idiot de Dufric commençait à lui sortir par tous les orifices et elle en avait assez soupé !

Elle commença à courir mais elle avait ingurgité beaucoup d'alcool tout au long de la soirée et les effets n'étaient pas dissipés. Elle se retrouva les quatre fers en l'air ayant glissé sur une plaque de verglas.
Cette chute était trop ! Elle se mit à pleurer, lamentable, recroquevillée par terre et tremblant comme une feuille.

C'est alors qu'elle entendit Emppu qui l'appelait :


Mandra !! Mandra !! où es tu ? Reviens !!

Elle savait qu'Emppu ferait tout pour l'aider et elle lui était entièrement reconnaissante ; il la soutenait toujours face aux ignominies de Dufric mais ce soir là, elle ne voulait pas du tout retourner là bas !!

Elle se traîna jusqu'à une maison et s'engouffra dans une étable. Qu'elle ne fut sa surprise lorsqu'elle entendit un bêlement et qu'elle sentit sur sa joue la délicatesse d'une léchouille bien baveuse.
C'était Merguez !! Sans le savoir, elle était arrivée jusqu'à la maison d'Eg et de Konda.
Elle s'installa alors entre les deux moutons et au chaud, bien heureuse, elle s'endormit.

Le lendemain, elle s'éveilla toute chiffonnée et se dépêcha de sortir de l'étable. Elle ne voulait pas être repérée. Elle s'empressa de retourner à la taverne en espérant bien que l'autre zigoto n' y serait plus.
C'est alors qu'elle vit une affiche sur la porte sur laquelle elle reconnut les mots armoire, porte, Dufric et tonneau.

Elle entra et se rendit rapidement compte de l'ampleur des dégâts à l'étage de la taverne : une porte en chêne enfoncée, une armoire avec un trou béant en plein milieu et ses vêtements éparpillés et lacérés de toute part...
Mandragore contempla le désastre avec un sourire bizarre aux lèvres et dit :


Dufric, tu vas me le payer.....dussè-je en mourir !
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Mercredi matin : Jour du mariage d'Eglantina et de Kondado. L'Abreuvoir Moussant.

Mandragore avait passé toute la nuit à raccommoder les robes des demoiselles d'honneur qui avaient été abîmées lors d'une soirée précédente (et dont on ne racontera pas les détails ici).
Elle en avait les yeux rougis, tellement, elle s'était appliquée à coudre minutieusement à la lueur de la chandelle.
Elle était assez contente du résultat.


Au petit matin, après deux ou trois heures de sommeil, elle empaqueta deux robes et envoya un gamin qui traînait prés de la taverne les porter chez Dame Nayamé et Dame Alrune.

Elle profita du peu de temps qu'il lui restait pour se baigner dans un grand baquet d'eau chaude dans lequel elle avait versé de l'huile d'amande douce.
Sa toilette faite, elle s'aspergea d'eau de rose que Messire Atale avait laissé la veille à la taverne, puis revêtit sa robe. Elle était magnifique. Elle se coiffa longuement choisissant de laisser ses longs cheveuc blonds sans attaches.

Lorsqu'elle entendit les cloches de l'église d'Annecy battre à tout rompre, son coeur se mit à tambouriner dans sa poitrine à l'unisson avec les cloches. C'était la première fois qu'elle assistait à un mariage et en plus elle était demoiselle d'honneur !
Prête, elle se dirigea vers la porte puis soudain elle s'arrêta net dans son élan et blémit.

Emppu !!!! J'ai complètement oublié Emppu !!


A son habitude, elle se frappa fort sur le front. Elle avait complètement oublié de demander à Emppu à quel endroit ils se rejoindraient toute à sa joie d'avoir un chevalier servant pour la cérémonie.
Mandragore se sentit toute bête et commença à se torturer l'esprit :
Viendrait il la chercher ici ? Il ne savait peutêtre même pas qu'elle dormait à l'Abreuvoir Moussant depuis que Dufric s'était installé chez elle pour s'occuper de son loup.
L'attendrait il sur le parvis de l'église ?
Et s'il se rendait à sa petite chaumière,et qu'il tombait nez à nez avec Dufric, qu'allait il penser ?

Mandragore était dans tous ces états ne sachant que faire....
Elle en se voyait pas arriver seule à l'église alors que la veille elle avait clamé haut et fort qu'Emppu était son cavalier. De quoi aurait elle l'air ?

Et ces cloches qui n'en finissaient pas résonner !
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Emppu rentra dans sa petite maison tôt le matin, épuisé mais heureux. Ayant passé la nuit a patrouiller autour de la ville avec les autres gardes, il n'avait pas eu l'occasion de dormir, mais peu importe, ce n'était pas sa première nuit blanche après tout. Et puis il était tellement fier de ce travail que le sommeil était devenu secondaire.

Il pris un bain sommaire et se soigna du mieux qu'il pus. Tenant absolument à être élégant, il comptait bien ne pas faire regretter à la belle Mandragore de l'avoir choisi comme cavalier. Il se peigna les cheveux le plus proprement possible, puis enfila un uniforme propre de la garde impériale. Il avait promis à Mandra qu'il viendrait en uniforme et puis c'était de très loin ce qu'il avait de plus beau et classieux.

Une pensée le traversa alors qu'il ajustait son blason sur son torse : Ils avaient oublié de préciser un lieu de rendez-vous ! Il se mit à réfléchir à toute vitesse. Ou allez t-elle pensait qu'il irait la chercher ? Il commençait à bien connaître Mandra et il pensa aussitôt à sa maison. Mais c'était pourtant peu probable, après tout il n'y avait jamais été, elle ne l'attendra sans doute pas chez elle. L'église ? Non, il est coutume de venir en couple, pas de s'y retrouver. Un dernier endroit lui vint à l'esprit, le plus évident en fait.


« L'abreuvoir ! »

Après tout, c'était bien la qu'ils se retrouvaient toujours. Et puis quand bien même il se tromperait, il ne serait pas trop tard pour aller la retrouver chez elle ou à l'église. Ajustant ses deux épées courtes dans son dos, Emppu se mit donc en route pour sa taverne préférée, le repère privilégié de sa bande d'ami, sa deuxième maison d'ailleurs.

Les cloches sonnaient au loin. La cérémonie n'allait pas tarder à commencer. Il pressa le pas et frappa à la porte ou était toujours accroché sa petite annonce.


« Mandra ? Mandra, tu est la ? »
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Mandragore était inquiète ; pour rien au monde, elle ne voulait rater le mariage d'Eg.

C'est alors qu'elle entendit :
« Mandra ? Mandra, tu es là ? »

Mandragore se leva d'un bond et se précipita à la porte.

Emppu !! Oh quelle joie de te voir !

Et elle allia les gestes à la parole en le prenant par le cou et en lui faisant une grosse bise.
Et sans plus d'explication sur sa conduite, elle ajouta :


Je suis prête, on y va ?

Elle prit le bras d'Emppu et se laissa guider jusqu'à l'église avec un sourire aux lèvres qui lui remontait jusqu'aux oreilles.
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Emppu fut soulagé en voyant la porte s’ouvrir sur sa cavalière, ravissante.
Il n’aurait pas à la chercher dans tout le village, ce qui est plutôt une bonne chose !
Cela aurait été dommage d’être en retard au mariage.


« Joie partagé Mandra ! »

Souriant, il lui rendit sa bise, l’a prit par le bras et partit en direction du village, plus heureux que jamais.
Dufric
A la nuit tombée, Dufric se glissa parmi les ombres de la lune, un parchemin enroulé à la main, se retournant sans cesse pour vérifier que personne ne le voyait.

Arrivé devant la porte de l'abreuvoir, il déplia son parchemin et le cloua à la porte.


Citation:

FERME POUR CAUSE D'INSALUBRITE



Son méfait accompli, il s"éloigna et se fondit dans l'obscurité...
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Après une bonne nuit de sommeil, Mandragore descendit et fut surprise de retrouver la taverne propre. C'étaient sûrement Binome et Nayamé qui avaient fait le ménage avant de partir. Qu'ils étaient choux !!

Elle commença alors à préparer les repas, tout en attendant les clients qui ne tarderaient pas à venir. Il fallait dire que l'Abreuvoir Moussant ne désemplissait pas ; il y avait toujours un monde fou et parfois même certains restaient debout le dos collé à la porte....

A midi, la taverne était déserte. Mandragore trouvait cela étrange. Que se passait-il ? Une angoisse soudaine la submergea et elle décida d' aller voir à la halle du village pour poser des questions.

Elle claqua un peu violemment la porte,et vit alors une feuille de parchemin qui s'envolait.
Mandragore essaya de la récupérer mais malheureusement le parchemin atterrit doucement dans une grosse flaque de boue.

Le parchemin était souillé mais Mandragore parvint à lire :

F....ME .. ...AUSE .....SAL....BRITE

La jeune femme fronça les sourcils..et se demanda bien ce que voulait dire ces mots. Elle plia le parchemin et le mit dans sa poche.
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