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[RP] : A l' Abreuvoir Moussant

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La journée du lendemain se déroula sans encombre.
Mais, Dufric restait immobile, sans vie malgré les soins apportés par Mandra.
Son corps prenait une teinte livide qui en faisait frissonner la belle éplorée.

Le soir même, Mandragore descendit dans la salle. Misu s'y trouvait et les deux ennemies recommencèrent à s' injurier..
Mandra n'avait même pas la force de mettre la jeune femme dehors ; du moment qu'elle n'approchait pas Dufric, Misu pouvait bien rester là à rire bêtement et à envoyer des piques à la tavernière. Cette dernière n'était d'ailleurs pas en reste..il fallait bien qu'elle trouve dans les insultes un exutoire à son désarroi.

Robin arriva un peu plus tard dans la soirée et apporta ce réconfort à Mandra, dont elle avait tant besoin. Lui seul parvint à lui arracher quelques sourires. A un moment de la soirée, il posa sur Mandra son regard franc et chaleureux et lui demanda de but en blanc :

Que comptes tu faire avec Dufric ensuite ?

Mandragore savait que Robin n'admettrait alors aucune dérobade et répondit, non sans hésitation :

Eh bien, je vais lui dire..lui avouer ce que j'ai sur le coeur, que je l'aime, quoi..et ensuite, on verra bien.

Mais il sait que tu l'aimes ! s'écria Misu, il me l'a dit..il me demandait même de le câliner plus en ta présence pour te rendre jalouse.

Les doutes de Mandragore se confirmaient. Il cherchait effectivement à la rendre jalouse..Restait à savoir dans quel but..Son état d'angoisse ne lui permettait absolument pas de réfléchir sereinement à la question.

Puis rentra dans la taverne, Khiel, l'air chagriné..Le temps des révélations avait sonné. Ils cherchèrent ensemble une autre taverne, afin d'être plus au calme pour discuter.
Mandra apprit à Khiel ce qui s'était passé et ce qu'elle avait ressenti lorsque Dufric avait glissé à ses pieds.
Le sombre Khiel connaissait cette impression de froid intense, de vide incommensurable qui s' emparait du corps ..Il l'avait lui aussi vécu lors de la mort de sa bien aimée irlandaise.

Il accepta tristement la situation, n'accabla pas Mandra et lui promit même de rester à Annecy jusqu'à ce que Dufric aille mieux.
Mandra savait bien qu'elle perdait à cet instant le seul amour qui aurait pu la rendre heureuse..mais le destin en avait décidé autrement. Sa vie était liée à celle de Dufric, envers et contre tout. Trop entière, trop passionnée pour se détacher de celui qui avait fait de sa vie un calvaire.
Elle aimait Dufric à en mourir..

Elle se blottit une dernière fois dans les bras de Khiel pour pleurer ce bel amour perdu..

Lorsqu'ils rentrèrent tous deux à l'Abreuvoir Moussant, les yeux rougis de Mandra trahissaient encore plus sa détresse ..


Tous les protagonistes ou personnages secondaires intervenants dans ce Rp sont les bienvenus pour raconter de leur point de vue les évènements tragiques qui se déroulent à l'Abreuvoir Moussant.
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Il lui avait demandé du temps pour réfléchir, pour voir s'il supporterait encore ses absences, et, le cœur serré, elle n'avait pu que comprendre et accepter. Mais depuis deux jours, ce n'était plus une simple douleur qui l'accompagnait. Son souffle se coupait par moment, tandis qu'un poids énorme pesait sur son coeur.

Quand avait-elle déjà ressenti cette douleur intense? avec un soupir, elle se rappela qu'elle avait déjà connu cela quand sa chère Mandragore avait eu besoin d'aide, et qu'elle se mourait seule dans la montagne. Alors que de nouveau elle se retrouvait tremblante, le coeur douloureux, elle finit par poser son ouvrage... Seules deux personnes pouvaient lui faire aussi mal... l'une d'elle faisait entendre sa voix dans tout le village, entre sa candidature à la mairie et sa jolie taverne... donc... il ne restait que...

Mais où était-il? et voudrait-il la voir? Elle partit en courant. A qui demander de l'aide? Elle se tourna vers celle en qui elle avait une confiance absolue, et se rendit à l'Abreuvoir Moussant

Plus elle approchait, plus elle se sentait mal. Essoufflée, elle poussa la porte et appela.


Mandragore? Mandra? je... j'ai vraiment besoin de toi.. je ... je crois qu'il est arrivé quelque chose à Dufric...

je... je sais que vous ne voulez plus vous voir mais... oh je t'en prie, aide moi à e retrouver!
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La porte de l'Abreuvoir Moussant venait de s'ouvrir sur une brunette menue. Elle appela : Mandragore ?

Mandragore se retourna et son cri resta étouffé au fond de sa gorge tellement la surprise était grande.

Gwen..Tu es là...

Gwen lui demandait de retrouver Dufric..Sur le moment, Mandragore ne saisit pas vraiment les paroles de son amie..Pourquoi devait elle chercher Dufric alors que...
Elle regarda Gwen, l'air effaré, puis elle comprit que Gwen n'était au courant de rien.


Désemparée, elle s'empressa vers son amie la plus chère, la prit dans ses bras et s'effondra littéralement.

Gwen..Gwen..si tu savais..

Comment expliquer l'inexplicable ? Comment dire à Gwen qu'elle avait tué de sa propre main son cher et tendre..Comment lui dire que son aimé était en train de mourir ?
Il fallut que Mandragore aille puiser bien loin en elle ce courage, mais elle y parvint. Elle installa Gwen dans un coin de la taverne et dignement, sans faiblir elle narra toute l'histoire..sans rien oublier : les frasques de Dufric avec Misu, le duel qui s'était ensuivi de blessures pour chacun d'entre eux, le départ de Dufric pour Chambéry avec Misu, son retour avec Crystale et puis cette maudite soirée où tout avait basculé.

Raconter tout cela avait fait du bien à Mandragore...elle se sentait comme allégée d'un poids, mais elle n'avait pourtant pas tout révélé à Gwen. Elle avait passé sous silence son amour pour lui, jugeant inutile de se mettre en avant. De toutes façons, Gwen le savait déjà..

Puis elle se leva, prit par la main la jeune tisserande, très atterrée par ce qu'elle venait d'entendre.


Viens, il est là haut..

Une fois dans la chambre, Mandragore laissa Gwen avec Du fric.
Le chagrin la submergeait ; elle descendit en aveugle, les larmes plein les yeux, le coeur serré, les jambes tremblantes et une envie insurmontable de se terrer dans un trou et de ne plus en bouger.
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Flashback

Mandra avait avoué à Khiel ce qu'il savait déjà...son lien avec Dufric, même s'il semblait destructeur, était plus fort que tout. Ce soir là, il avait quitté l'Abreuvoir plus tôt que d'habitude, seul, et avec un peu trop d'alcool dans le sang. Il avait demandé à Mandra s'il pouvait une fois encore, utilisé le grenier, mais ne s'y rendit pas de suite. Il avait envie de marcher et ses pas l'amenèrent près du lac. Il s'assit en bordure de forêt sur une large souche. Bien qu'il fasse froid, il se sentait bien, là, à contempler le reflet de la lune, miroitant sur les eaux calmes du lac...La lune ...Mandra... Annecy...tout cela paraissait bien loin...comme lorsque l'on referme un livre dont l'histoire nous a absorbé, passionné...mais le livre est refermé....L' histoire terminée...
Il ne fallut que peu de temps pour qu'Oeil de Nuit, son loup noir, ne sorte de l'abri que constituait le sous bois. D'habitude si distant, le loup vint se coucher tout près de lui, le museau entre ses pattes, l'air aussi triste que Khiel. Maolmordha, son corbeau de malheur, était là aussi, perché sur une branche du chêne juste à sa droite.
Khiel esquissa un sourire, eux seraient toujours avec lui...qu'avait'il besoin de plus?...
Il resta encore un long moment ainsi, les coudes sur ses genoux repliés et la tête entre ses mains, à se remémorer tous les moments forts qu'il avait passé ici, à Annecy. Il se leva soudainement, jetta un caillou dans le lac...


-Mon temps ici est terminé...nous allons reprendre la route mes amis...Adieu Annecy...Adieu mon ange, sois heureuse...

Puis il tourna le dos au lac et reprit le chemin du grenier...
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Elle avait écouté son amie, d'abord intriguée, puis atterrée... quand est-ce que ces deux là arrêteraient de se détruire... Elle avait deviné dans les silences ce que Mandragore n'ajoutait pas, cette passion dévorante qui les jetait l'un contre l'autre au lieu de les unir.

Immobile, elle était en train d'essayer d'intégrer ce que venait de lui dire la jeune femme, et ce laissa docilement guider jusqu'à l'étage, et remarqua à peine que Mandragore s'était éclipsée.

Gisant sur le lit, il était là, pâle, immobile... cadavérique. Son intuition lui avait dit vrai... mais il ne pouvait pas... non pas partir ainsi... elle courut vers le lit, posa sa main sur sa joue, la retira aussitôt... la joue était aussi froide que sa main éternellement gelée.

Les sanglots montèrent, les premières larmes roulèrent, elle murmurait


Non... non... tu ne peux pas nous faire ça... non... je...

Pour la première fois sans doute, elle le tutoyait. La détresse? ou une retenue qui disparaissait à le voir ainsi?


je t'en prie... bas toi... tu ne peux pas partir ainsi... je...

je... si... si ton bonheur est avec une autre, je ... je l'accepterai.. mais... je veux te savoir... vivant, heureux...

te voir... travailler... boire... te disputer... être méchant... heureux... calme... fâché... je... ça me suffirait mais... ne pars pas... je t'en supplie...


Elle se pencha vers lui, effleura légèrement les lèvres glacées de son bien aimé. C'est à peine si elle sentait un souffle... alors elle souffla légèrement, comme si ce geste pouvait lui donner un peu de sa vie à elle.

Puis elle posa sa tête sur son coeur... le faible battement était si ténu... mais elle avait besoin d'entendre ce dernier fil qui le retenait.

La tête sur son coeur, elle s'étendit près de lui. Lorsqu'elle n'eut plus de larmes à verser, sa respiration s'apaisa. Comme si le temps s'était arrêté, elle resta ainsi contre lui, immobile...
Dufric
Le métal inerte avait pénétré son corps, avait pénétré son âme. La vive douleur des chairs tranchées avait laissé la place à un froid intense et profond.

A présent, il n’éprouvait plus rien, il errait dans un monde plongé dans la nuit qu’illuminait faiblement une lueur verdâtre. Des silhouettes fantomatiques vidées de toutes substances erraient à ses cotés sans prêter la moindre attention à sa présence.

Depuis combien de temps était-il là ? Quel était ce lieu ? Il ne saurait le dire, seule cette lueur blanche l’attirait irrésistiblement, c’était devenu sa quête, son objectif. Le temps avait disparu, seul comptait pour lui maintenant l’intensité croissante de cette lumière.

Brusquement, ce monde fût déformé et se mit à onduler comme si un pavé avait été lancé dans une mare. La lumière s’enfuit telle une étoile filante, sa main translucide se tendit vers elle dans le futile espoir de la retenir.

Soudain il eut mal, il eut froid…

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épuisée de peur, de tristesse, de pleurs, d'inquiétude, elle s'était endormie. Un sommeil glauque, sans repos. étendue contre le corps celui qu'elle aimait, la tête sur son coeur à peine frémissant, ses yeux rougis s'étaient fermés.

Elle fut brusquement tirée de sa somnolence. Elle ouvrit les yeux. Autour d'elle, la chambre était silencieuse, rien n'avait changé... et pourtant... elle en était certaine, il se passait quelque chose. Contre elle, le corps avait frémit.

Elle se mit en appui sur un bras et se pencha vers lui. Doucement, elle passa la main sur sa joue, murmurant


mon... mon amour?


Un gémissement sourd lui répondit. Il semblait si mal... mais s'il souffrait... c'est qu'il vivait.

Elle n'hésita pas un instant. Malgré la fatigue, elle posa ses mains sur la blessure, et se mit à fredonner, blottie contre lui.
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La nuit était déjà tombée depuis bien longtemps lorsque Mandra, endormie dans sur un banc, fut réveillée par un cognement à la lourde porte de l'abreuvoir.
Elle grommela et se traîna jusque là; c'était un gamin qui lui apportait une missive.


M'dame Mandra ! C'est une lettre pour vous..elle vient d' Bourg..

Mandra attrapa la lettre, donna quelques piécettes à l'enfant et refermit la porte soigneusement. A cette heure là il n'y avait plus personne en taverne...juste elle et Gwen qui n'était toujours pas redescendue..

Elle déroula le parchemin qui lui était adressé et reconnut l'écriture fine d'Eglantina. Son coeur se mit à battre dans sa poitrine. Enfin elle avait des nouvelles de sa biquette ! Mais les nouvelles n'étaient pas si bonnes..
Au fur et à mesure qu'elle avançait dans sa lecture, son visage se décomposait. Lorsqu'elle eut terminé de lire, elle regarda le plafond, le poing levé, en fulminant :


Dufric...Tu as osé ..Osé profiter de la faiblesse d'Eg, osé te servir de ma biquette adorée ..Mais tu es encore plus vil que je ne le pensais.

Elle était en rage ; elle, qui était prête à tout pour lui, à tout lui pardonner, elle qui avait quitté Khiel pour lui....voilà qu'à nouveau elle apprenait une nouvelle manigance de sa part..

Qu'il meure , persifla t' elle...Je m'en lave les mains !

Elle enfila sa cape , sortit de l'abreuvoir et s'enfuit jusqu'à chez elle.
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Seul...Dufric était seul dans la chambre, du moins l'espérait'il...s'introduire discretement dedans? un jeu d'enfant pour Khiel, ex assassin des "Âmes Sombres".
Dailleurs son passé avait tendance à ressurgir frequemment ses deux derniers jours...


Khiel escalada le mur extérieur de la taverne...comme au bon vieux temps...ne manquait que Shorak...
Il s'introduisit dans la chambre où Dufric dormait. Gwen était là aussi. Il devrait redoubler de prudence. Sans un bruit, il s'approcha du lit, la main sur sa dague. Gwen n'avait pas bougé, elle semblait épuisée
Khiel regarda Dufric, il avait l'air presque mort...une lueur dans les yeux de Khiel s'alluma...une "sombre" lueur...
Il était là, à sa merci...un geste et...plus de Dufric...
Khiel saissit la dague, la leva...et...que penserait Mandra? comment pourrait'elle lui pardonner son geste?


Il est sûr qu'à force de se comporter comme un rustre et d'abuser des gens à ses fins personnelles, le nobliau "Dufric", qui n'avait de noble que le titre, méritait grandement un coup de dague bien placé...pour Mandra, pour Eg, pour Gwen, pour Crystal, Pour Misu...et tous les autres...
Mais Khiel ne pouvait se resoudre à causer du chagrin ou du mal à Mandra


Il planta la dague bien droite sur la table de chevet...Mandra reconnaitrait la dague...elle saurait que Khiel n'était un Dufric bis, caqpable d'écraser des gens pour sa petite satisfaction personnelle...il valait mieux que cela...du moins en était il persuadé...
Et c'est par le même chemin qu'il quitta la chambre...
Dufric
Une musique douce… une musique si familière… la froide morsure de sa plaie qui se réchauffait…

Dufric entrouvrit faiblement les yeux, le froid était intense, son corps tremblait. Il n’avait de mémoire rien mangé mais était nauséeux. Dans le brume de sa vison une silhouette indistinct se tenait à ses cotés.

Son malaise était tel qu’il ne souhait que retourner d’où il venait, retourner dans ce monde étrange ou il n’éprouvait plus rien.

Ses paupières lentement commencèrent à se refermer.

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Il se réchauffait, se détendait. Contre elle, elle pouvait suivre l'évolution. Elle ne le vit pas entrouvrir les yeux, mais sentit qu'il s'endormait.

Elle même arrivait au bout de ses forces, et ne tiendrait plus longtemps. Elle lui avait transmis ce qu'elle pouvait... elle se redressa légèrement, le temps de regarder le visage maintenant plus apaisé de Dufric. Elle aperçut alors la dague plantée près de son visage dans la table.

Elle était certaine qu'elle n'y était pas avant.... toute à son soin, elle n'avait rien vu, rien entendu... qui pouvait en vouloir tant à un mourant?

Elle n'osa y toucher, peut-être par superstition, et se plaça entre l'arme et son aimé. Sa respiration était si calme... presque trop, s'il avait besoin d'un vrai sommeil, il fallait d'abord qu'il quitte les limbes étranges où il se réfugiait.

Doucement, et parce que c'était son dernier recours, elle se pencha sur lui, et posa ses lèvres sur les siennes, mêlant tendrement leurs souffles.
Dufric
Un souffle chaud, un souffle de vie, un sentiment oublié qui ressurgit de son esprit et fit battre son cœur et repoussa les ténèbres.

Il aurait voulu se lever, la serrer dans ses bras, ne plus la lâcher… mais sa faiblesse était trop grande et il sombra dans le sommeil, un sommeil paisible, profond et reposant.

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Elle le sentit tressaillir, et en un instant comprit qu'il était revenu. Son corps, son âme s'étaient retrouvés. Maintenant, il allait souffrir de sa blessure, il serait fatigué... mais il était vivant.

Elle le sentit sombrer dans le sommeil, un vrai sommeil cette fois, de ceux qui aident à refaire les forces, et à son tour ne résista pas longtemps. La peur, la peine, les soins... tout avait raison de sa résistance.

Elle se redressa, attrapa la couverture pliée sur l'angle du lit, l'étendit soigneusement sur son aimé, puis, prenant garde de ne pas heurter la blessure ou le pansement, elle vint se réfugier au creux de son épaule, et à son tour s'endormir tout contre lui.
Dufric
Ses paupières s’agitèrent, il ouvrit les yeux et resta un long moment immobile l’esprit vide.

Lentement, si prit conscience d’une présence à ses cotés, un petit corps qui lui procurait une douce chaleur, puis un délicat parfum lui parvint au fur et à mesure qu’il s’éveillait, un parfum qu’il adorait tant. Il comprit aussitôt que cela ne pouvait être que Gwen.

Son cœur explosa de joie, et ne put résister à l’envie de la serrer très fort contre lui. La contraction de ses muscles réveilla la douleur et lui arracha un gémissement.


Arrghh...
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Un étreinte, puis un gémissement rauque, la tirèrent du sommeil dans lequel il lui semblait quelle venait enfin de se réfugier. elle se redressa lentement, et, enfin croisa son regard. Oubliant la fatigue, elle lui sourit doucement.

Ne.. ne bougez pas, vous allez vous faire mal!

elle se leva, retenant un soupir... elle aurait eut tant besoin de se reposer encore un peu... et elle était si bien chaudement blottie contre l'homme qu'elle aimait envers et contre tout... et tous...

Avec des gestes délicats, elle défit le pansement. Dessous, la blessure semblait propre, s'il voulait guérir, il le pourrait. Mais pour cela il aurait besoin de forces. elle contempla tendrement le visage émacié de Dufric. Depuis combien de temps n'avait-il rien avalé? il avait beau être une force de la nature, les journées de jeûne forcé avaient sévèrement affaibli ses résistances.


Elle rabattit la couverture pour qu'il garde un peu de chaleur, et se drapa dans sa cape. Qu'il faisait froid... elle avait déposé son chapeau près de la dague, pour la dissimuler au regard du blessé, n'osant y toucher... s'il y avait une quelconque sorcellerie, ou un mauvais présage, seule Mandragore saurait ce qu'il faudrait faire pour conjurer...

mandragore... sans doute était-elle encore en bas, coupable et inquiète, se demandant ce que devenait celui qu'elle aimait et détestait tant à la fois.
Gwendael eût soudain honte. Elle était là à se réjouir seule de le voir aller mieux, abandonnant son amie... de toutes façons, elle devait descendre préparer quelque chose à manger pour le malade.

Elle effleura ses lèvres avec tendresse, et lui murmura


Vous avez besoin de forces... je vais vous chercher quelque chose... ne... ne bougez pas... je... je vous promets de revenir vite...

elle fit un détour par la cheminée, y lançant une grande brassée de bois fin, puis glissant dans les flammes une buche, puis sortit de la pièce, après un dernier regard à Dufric.


En bas, la salle était vide. Elle espérait que Mandragore était partie se reposer un peu, mais craignait surtout qu'elle ne fasse quelque bêtise, de désespoir. Frissonnante de froid et de fatigue, elle chercha dans les réserves de quoi faire un bouillon dans lequel elle écraserait un peu de pain...

Son esprit était envahi par cette dague mystérieuse arrivée pendant son sommeil... qui en voulait ainsi à Dufric?... que devait-elle faire pour le protéger? Si seulement Mandragore arrivait... elle ne pouvait quitter les lieux, si quelque chose arrivait à son aimé entre temps?

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