Nayame
Naya marchait tranquillement vers l'Abreuvoir. Après avoir reçu une missive de sa chère amie Mandra, elle avait terminée son ménage et avait fait un petit passage à l'église pour faire une petite prière puisqu'elle s'était réveillée en retard pour la messe. Elle ne se sentait pas très bien depuis quelques jours. Ne sortait plus, ne voyait plus personne, même son amour qu'elle n'avait pas vu depuis fort longtemps. Peut-être est-ce cela qui lui donnait envie de rien faire en plus du fait de se sentir las et sans énergie. Il faut dire qu'elle ne mangeait pas beaucoup ces derniers temps vu qu'elle n'avait pas beaucoup d'appétit. Sans doute était-ce cela qui faisait qu'elle se sentait faible. Elle n'avait aussi aucune nouvelle de lui. La dernière fois qu'ils s'étaient vu il lui avait fait par d'une nouvelle qui ne l'enchantait guère et devait lui informer dès le lendemain d'une décision qu'il allait surement devoir prendre. Mais rien! Elle ne savait rien. Elle ne savait même pas où il était, s'il était toujours à Annecy ou pas, ou encore en mission. Elle avait voulu maintes fois aller chez lui pour demander de ces nouvelles aux employés de maison. Mais elle avait était pas mal pris et n'en avait pas vraiment eu le temps. De plus elle avait peur d'apprendre encore une fois qu'il était parti sans la prévenir et de lui en vouloir. S'il ne donnait pas de nouvelles c'est qu'il avait sans doute des raisons. Bonnes ou mauvaises, Naya n'avait absolument pas envi de se soucier de cela. Elle préféra donc attendre. Il se déciderait à la contacter quand il le voudra. Elle verrait bien à ce moment comment le prendre.
Elle se consacrait beaucoup à ses tâches à la citadelle franche et cela lui prenait beaucoup de temps. M'enfin aujourd'hui elle devait en plus de faire le nettoyage et l'inspection de la taverne, préparer une chambre pour des amis de Mandra. Elle arriva alors devant la porte et entra. C'est alors qu'elle cru entendu quelqu'un l'appeler à l'étage. Après avoir frotter ses bottes pour se débarrasser de la neige qui s'y était collée, elle ota sa cape et la posa sur un des sièges prêt de la cheminée. Elle monta lentement alors les marches du grand escalier et aperçut Eg qui sursautait à la vue de ...de... Jac qui faisait mine d'être elle?! Elle fit un petit sourire en coin puis s'approcha d'eux à la fin de la dernière phrase d'Eg. Les poings posés sur les hanches elle les scruta.
Eh bien! Effectivement ce n'est pas un compliment pour moi le Jacouillet! Et si vous le voulez bien je vais faire mon propre rôle. Mais tu peux quand même nous aider, être mon assistante par exemple! Elle se délecta une seconde à cette idée puis agita la missive de Mandra. Je dois préparer une chambre avec toi Eg?! Désolée pour le retard mais je me suis réveillée un peu tard. Inspectant Jac des pieds à la tête, elle se pinça les lèvres pour ne pas exploser de rire puis ajouta... Eh bien! Heureusement que les femmes ne ressemblent pas à ça! Pauvres hommes vous auriez été! Elle sourit largement à Jac puis lui tira la langue. Elle fit alors une petite bisouillette à Eg, une grande tape dans le dos de Jacouillette puis tapa dans ses mains pour motiver les troupes.
Allez...allez au boulot!!! Allez Jacouillette sert nous donc une petite bière ça nous motivera! Elle pouffa en regardant Eg alors que celui-ci s'exécutait. Lui faisant l'accolade elle l'attira vers une des chambres qu'elle devait préparer. Naya alla vers la fenêtre qu'elle ouvra en grand pour bien laisser entrer un peu de lumière et de l'air frais.
Bon tu t'occupes du lit? Moi je vais chercher de quoi nettoyer le sol et épousseter les meubles.
Elle prit au passage le nécessaire pour qu'Eg puisse préparer le lit dans le fond de la grande armoire.
On mettra aussi si c'est possible des fleurs. Qu'est ce que t'en dis? Des pensées par exemple. Ça donnera une touche de gaieté à la pièce.
Naya sortit de la chambre et se dirigea vers les escalier qu'elle descendit tranquillement. Elle aperçut au comptoir Jac qui s'affairait à préparer les chopes. Souriant toujours de son accoutrement qui le gênait - il essayait de redresser un sein qui semblait vouloir prendre la fuite - elle s'approcha de lui.
Dis Jac...tu crois que tu pourrais trouver des pensées? C'est pour la chambre, des fleurs ça donnera un petit côté chaleureux. Je peux compter sur toi?
Elle regarda le côté de la poitrine redressé qui était maintenant bien plus haut que l'autre côté resté à sa place, puis releva ses yeux vers Jac qui avait l'air de se sentir moins à l'aise d'avoir fait cette petite plaisanterie. Sortir ainsi vêtu à la recherche de fleurs n'était sans doute pas ce qu'il avait prévu pour cette journée.