[RP] : A l' Abreuvoir Moussant

Noria

Tout en mangeant, Noria avait écouté Titca...

- Effectivement c'est un assez bel endroit et les gens y sont accueillants, ce qui ne gâte rien. Et surtout ne soyez pas désolée. Vous n'avez écouté que votre courage et votre coeur ! Et... il regarda Eglantina avec un large sourire ...cela au moins nous aura permis une franche partie de rires de bon matin !

Puis il termina pain, fromage et boisson avant de se lever...

Bien, il n'est que temps d'entamer cette journée de labeur ! Les clients ne vont pas tarder à arriver. Ma douce amie, je te souhaite une bonne journée.

Il se pencha vers Eglantins, l'embrassa puis il fit le tour de la table pour faire un bec sur le front des enfants avant de s'incliner devant Titca.

Pas trop de bêtises, les enfants... amusez-vous bien ! Et vous Dame titca, je vous souhaite également une belle journée .

Puis il partit, tout en sifflotant l'air de "A mon jardin croist....". C'était une vraiment belle journée qui s'annonçait.

Eglantina

Le déjeuner était sur le point de se terminer, Noria l'embrassa avant de quitter la table

-Bonne journée à toi aussi, ne t'épuises pas trop à la tâche ! Elle lui sourit avant de le laisser partir le coeur lourd.

Les petits se balancèrent sur leurs chaises impatients, Eglantina les regarda du coin de l'oeil, sachant très bien ce qu'ils voulaient

-Bon... Ramenez vos bols à la cuisine ! Ensuite vous pourrez jouer dans la cour.

Tels deux diables ils filèrent à tout à l'allure. Elle sortit un chiffon de la poche de son tablier et nettoya légerement la table. Puis regarda son amie, Titca toujours à table.

-Tu sais... Moi ça me touche la réaction que tu as eu tout à l'heure
Elle s'approcha d'elle et lui déposa une bise sur la joue, vraiment la Titca, vraiment !

Elle lui sourit puis se dirigea vers les tables voisines pour y descendre les tabourets, de même pour les autre.

-Et voilà... Manque plus qu'une chose
En deux trois mouvements, elle partit chercher deux chopes de bières derrière le comptoir, les posant d'un geste brusque sur la table.

Titca

Noria partie travailler ou ne savait trop ou et Titca lui sourit avec un petit signe de la main pour le remercier du petit déjeuner, puis elle se tourna vers Eg qui la remercia du souci que la jeune femme c'était fait pour elle. Petite sourire en coin et elle lui rendit son poutou tout doux.

Merci pour la choppe, et encore désolée d'avoir débarquer comme cela, mais dit moi Eg tu a des nouvelle de la limace ?! Il se cache avec Aurore pour nous faire une porter de petit ou quoi? Petite rire inquiet après tout voila quelques semaines ? mois qu'il n'avait pas montrer le bout de son nez et personne ne semblait vraiment de soucier de son cas.

Heum...étrange nan? Sirotent sa chope Titca caressa d'un main son petit ventre et tapota sur celui-ci heureuse.
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Héraldique

Eglantina

Tout en continuant de mettre en place la taverne pour la journée à venir, Eg écoutait Titca s'inquiéter du moins prendre des nouvelles de Colomban et de la petite qui le suivait comme son ombre, si une chose lui était bien sorti de la tête c'était bien ses deux là
Elle haussa les épaules et répondit sur un ton neutre

-Ma foi non, pas de nouvelle depuis le milieu de l'hiver, qui sait la neige à peut-être bloqué leur caverne... Hum faut dire que les temps sont durs pour tous le monde, le froid fait pas mal de dégât, rien qu'a voir combien de vagabonds finissent congelés dans les rues malfamées !

Bon. Elle était peut-être un peu extrême, "sans-coeur" comme dirait Lola, mais un de ces défauts était son côté rancunière, et là il restait un peu d'amertume, même si l'histoire était ancienne.

-Quoi qu'il arrive tu parles de petits, m'en parles pas, dis voir ça va exploser de morveux ce printemps, les annéciens n'ont pas chaumé !
Un peu taquine sachant qu'elle parlait à une future mère, elle lui fit un clin d'oeil
Et de ton côté, monsieur-madame est toujours aussi actif ?

Titca

Oups la boulette ! Titca avait totalement oubliée cette histoire avec Limace, zut ! bref Eg ne semblait pas trop remontée souriante elle la regarda faire et dire qu'il n'y avait aucune nouvelle.

Mouarf, pas de nouvelle bonne nouvelle comme on dit par chez nous hein ! La jeune femme secoua la tête, sacrée bleu par la barbe de merlin ! Elle commençait parler comme une paysanne, Aïe son père va...non l'aurait tuée ! après il y n'avait rien à dire le bouc remplit de pouvoir ! souriante elle passa une main sur son ventre.

Didiou, tu as vu cela ? le bébé fleurisse comme des parquettes, remarque entre toi et moi Eg hein...certain vont être pire que leurs mère croit moi, ça va pas être drôle tout les jours ! Quoi que c'est des tout rose la vie parait-il. Titca sourit elle savait que tout comme elle Eg voyait pas la vie coter Bisounours ! Haussent les épaules elle regarda ensuite son ventre. Ben tu vois hein ! Grandit grandit...enfin je prend de la place dans le lit, je plus ou Jac va dormir si il sort pas...enfin maman ours rale pas hein.
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Héraldique

Eglantina

[[Quelques semaines plus tard]]

L'Abreuvoir moussant était dans une période plutôt... disons calme. Pas de quoi être alerté la célèbre taverne, non dans son passé, il avait vécu des nombreux mois dans l'ombre.
Enfaîte cela n'était pas pour gêner sa tenancière, d'une humeur plutôt maussade, facilement irritable et même au sujet à quelques prises de becs avec certains de ses amis.
Elle avait du mal à expliquer cet état, surtout que tout marchait bien, disons même très bien dans sa vie privée.
Non, le problème n’était pas là, la période voulait cela.

Eglantina, une bière à la main, sur deux pieds d’un tabouret, les chausses sur la table, la tête dans les nuages.
Soudain sans un mot, elle déposa la chope sur la commode, et commença à farfouiller dans la poche de son tablier, une lettre jaunie en ses bords y sortit.
Très délicatement elle déplia la missive, ses mains tremblaient un peu, elle commença sa lecture, à ne point y douter elle la connaissait par cœur.
Ses yeux parcoururent les mots, parfois son regard s’arrêtait sur une phrase ou deux, ses doigts effleurèrent par moments un paragraphe, comme pour pouvoir se rapprocher encore plus de l’écrit.
Certaine partie du papier semblait gondolée, pas qu’une fois les larmes de la jeune femme s’y étaient écrasées.
C’était la dernière lettre qu’elle avait reçue… Il y a maintenant douze mois.
Elle s’y voyait encore, comme si c’était hier.

Dans cette même taverne, entourée de deux de ces blondes amies, Mandragore et Lolarose, elles dansaient les trois sur cette table, peut-être la même sur laquelle elle était à l’instant appuyée « Il m’a écrit ! Il m’a écrit ! » s’époumonait la brunette « Il lui a écrit ! » répondaient en cœur les blondinettes.À trois, elles analysèrent chaque mot, admirant le style et la calligraphie, Eg fière comme un paon se pavanait la lettre fièrement brandie, comme la plus belle des victoires « Mais Eg… Quand vient-il à Annecy ? »

La phrase résonna dans sa tête. « Quand… »
-Demain.
Une larme roula sur sa joue dans cette taverne vide et silencieuse.
Jamais il n’était arrivé ici.
Maintenant une année, elle ne l’avait pas oublié, il avait réussi par hasard à revenir dans sa vie, reprit cette place qui lui était attribuée depuis sa naissance, et puis au moment où…
Au moment où les années de séparations commençaient à être oublié, de nouveau on les sépara…
À haute voix, elle reprit les dernières phrases de la lettre

-… Enfin, enfin j’arrive la route ne sera plus longue, m’attendras-tu aux pieds des remparts ?
Je me languis de pouvoir encore une fois te serrer dans mes bras, ma petite Eglantine…

Elle sécha ses yeux du coin de sa manche, avant de poser un dernier regard sur les cinq derniers mots « sincèrement, Ton grand frère, Néo. »
La raison de sa nostalgie était donc simple… Elle vivait les plus beaux moments de sa vie, mais ne pouvait pas les partagés avec sa famille, pour les bonnes raisons qu’elle n’en avait plus…

La lettre reprit sa place dans son tablier, elle continua de se balancer sur le tabouret comme avant, les yeux simplement plus rougis.

Eglantina

Malgré que les petites passes chagrineuses d'Eg soient passées aussi vite qu'elle était arrivée (grâce à notamment après une petite discutions avec Titca, qui lui avait permis de tirer un trait sur le passé).
Annecy vivait une mauvaise passe, très mauvaise, depuis environ 3 semaines, les avis de décès fleurissaient, des pages et des pages d'Annecy s'effaçaient, était-ce l'effet hiver ?

Pourtant malgré tout il fallait tenir bon, pas le choix, à quoi bon les larmes au fond...
Mieux valait boire.

Une des meilleures bouteille de génépi de la taverne fut ouverte, Eglantina espérait bien qu'en l'honneur de ces savoyards disparus on fasse cet hommage. Certains piliers viendraient à coup sûr partager ce moment, du moins elle l'espérait car finir à elle seule cette bouteille-là, c'est elle-même qui aurait eu un pieds dans la tombe.

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La porte de la taverne s'ouvrit sur deux petits bout de Savoyards, j'ai nommé Achille et Lyes, les deux inséparable frères breton. Lyes tenais la main de son frère en sucottent son doudou un morceau de tissu qu'il avait enfoncé dans sa bouche et regarda la marraine avec des petits yeux de chaton battu.

Achille lui regarda Eglantina il l'avait vu par-ici et là sans vraiment avoir prit le temps d'être seul avec, oh bien sur parfois il allait jouer avec ses enfants ou déposait Achille chez sa marraine pour qu'il profite de la voir, mais que rarement il lui avais adresser la parole.

Bonsoir Eglantina, heu... maman nous à envoyer vers toi, elle...je croit que nous allons avoir une famille un brin plus grande. Achille pris Lyes dans ses bras et lui sourit avent de le déposer sur le comptoir les pieds dans le vide, les joues rouges embarrassée de déranger ainsi.

Ya, moman, elle va avoir un bébé Lyes avait sortie son doudou de sa bouche afin de parler et le remit balancent ses pieds dans le vide.

Heum... heu tu pourrais nous offrir un verre de lait pour Lyes et une bière pour moi ? Maman...ou papa payerons plus tard. Quel idiot de ne pas avoir pensé à prendre quelques écus avec lui quand même.

Fixent Eglantina le jeune homme était bien blanc peut être devinait-il que sa mère risquait la mort en donnant la vie.

Eglantina

Heureusement pour Eg elle n'avait pas trop entamé la bouteille de génep', c'était donc relativement sobre qu'elle regarda la porte s'ouvrir, enfaite premièrement elle ne vit rien ,car une certaine habitude de voir des personnes d'une certaine carrure entrer ici...

mais pourtant elle avait pas rêver, quelqu'un avait prononcé son prénom, presque par hasard elle baissa son regard et qu'elle ne fut pas sa surprise de voir les deux garçons de Titca !
Malgré tout elle comprit assez vite, pour qu'ils se retrouvent ici, il devait il y avoir une bonne raison et si...

Achille confirma bien vite ce qu'elle pensait, le troisième bout de la tribu devait avoir donné quelques signes de sortie... Elle pâlit un peu

-Bon sang...
Elle souffla un coup et remet quelques mèches rebelles en place dans son chignon.
Eglantina voyait bien à la tête des enfants qu'ils étaient chamboulés, Lyes ne semblait pas trop comprendre, et Achille semblait inquiet... Et elle dans tout ça, elle aurait voulu partir au triple galop vers la maison de son amie, mais si Titca lui avait envoyé les petits s'était pour une bonne cause.

Heum... heu tu pourrais nous offrir un verre de lait pour Lyes et une bière pour moi ? Maman...ou papa payerons plus tard.

une main sur sa hanche, un petit air perplexe sur le coin du visage

-J'avoue Achille, que ce soir est comment dire... particulier pour votre famille, mais une bière hum ?
Le fait d'avoir elle même des enfants, la rendait plus stricte, il y a quelques années, elle aurait rit et lui aurait à coup sûr lancé le grand jeu, la dégustation des alcools de Savoie au grand complet.
Elle passa sa main dans les cheveux du benjamin, tout en regardant Achille...
-En même temps... en bon nouveau savoyards... Je veux dire hum... tu as combien de printemps mon garçon ?

Elle lui sourit tout en servant une chope de lait à Lyes.
En même en y réfléchissant bien, la plupart des gamins avait déjà le gout de l'alcool quand ils habitaient encore sous le nombril, ça fortifiait qu'on disait...

La pâleur des garçon l'inquiétait un peu
-Vous savez, je pense qu'il faudra prévoir passer la nuit ici, dans la chambre de Killian et Iris il reste de la place, votre père viendra vous chercher demain... ça va aller ? Et demain... Je pense que vous aurez une belle surprise une fois à la maison !

Elle essayait de se faire rassurante, c'était le plus important pour eux...

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Lyes attrapa la chope à deux main laissent tomber son doudou au sol sans même sembler perturbé il bu à grande gorgée la moitié du lait et regarda sa marraine avec un grand sourire une ''moustache'' de lait au dessus des lèvres. Tien Eg avait parler de ses enfants, soudain le cadet fit un énorme sourire et tira doucement sur le tablier de la tavernière.

Narlaine ze peu rlormir avec Lillian ? ( Marraine je peu dormir avec Killian) Le petit blond sourit et passa sa langue sur ses lèvres retirent en même temps le reste de lait, puis regarda sa chope et en bu encore une gorgée après tout Killian était son ami hein d'abord et puis autant joindre l'utile à l'agréable !

Achille lui regarda la dame devant lui, ben combien de printemps il avait ! Hey oh c'était un grand lui un dur de dur un vrais de vrais ! bombent le torse il répondit avec un léger accent breton qui ne le quittait pas.

Neuf exactement et puis je buvait du chouchen à l'âge de Lyes une petite bière ne me tuera pas, si vous plait Dame. Polie le jeune homme, bien que complètement paniquer, dormir ici ? Mais il allait déranger c'était sur ! Et puis que dira papa et maman ? Après tout Achille à l'époque ou il vivait encore avec seulement sa mère c'était toujours débrouillé seul pendant que la jeune femme plongeait le nez dans des parchemins pour leurs permettre de vivre.

Heu...dormir ici...oui, enfin...heu je peu vous tenir compagnie je...je pense pas dormir avant quelques heures...Et papa va avoir besoin de nous après...je pense. Achille en vrais papa poule aida Lyes à finir sa chope de lait et le pris dans ses bras lui donnent son doudou, apparemment les deux enfants semblait paniquer et pas très rassurer de savoir leurs mère souffrante et ne rien pouvoir faire. Je pourrais vous faire la vaisselle afin de payer le lait et la bière Proposa le grand brun les joues rouges et l'air timide.

Eglantina

Le verre de lait était fini, il en avait plus sur son petit minois que dans son estomac, mais la mise joyeuse du garçonnet fit sourire la jeune femme, un sacré cas ce Lyes, avec ce petit sourire et son franc-parlé, il pouvait facilement vous mettre dans des situations cocasses, Eglantina en savait un rayon.

-Evidemment, que tu pourras, tu sais ce qu'on va faire... Killian, ton frère et toi vous irez dans la plus grande chambre, et il te montra ses jouets, tu verras il a des belles épées en bois... Et même que vous aurez le droit de faire un peu de bruit dans la nuit, car avec Iris nous dormirons un peu plus loin... et que les voisins sont sourds comme des pots !

Quand elle se retourna vers Achille, elle le vit bomber le torse et presque se mettre sur la pointe des chausses pour montrer le oh comment il était grand

-ma foi c'est vrai que tu es un jeune homme Achille, je suis sûre que tes parents sont fières de comment tu t'occupes de ton cadet... écoute... monte avec moi amener Lyes avec les plus jeunes, et je te montrerais entre grande personne quelques secrets de cette taverne, ça te dit ?

Elle lui fit un clin d'oeil en lui souriant, espérant que de lui trouver une activité ou deux lui ferait oublier ses soucis...

Lyes dans les bras d'Achille, ils suivirent la tenancière à l'étage, là ce fut un accueil plein de cris de joie que leurs réservèrent les enfants d'Eglantina, elle fournit à chacun une robe de chambre, les 3 plus petits continuèrent de jouer pendant qu'Eg et Achille redescendirent au rez-de-chaussée

-Viens voir, je vais te montrer quelques choses...

Elle l'emmena dans la cave de la taverne, le lieu était humide et une chandelle était obligatoire pour y voir claire, de nombreux tonneaux était entreposé,
-C'est une des plus belles fortunes ici... Mais ça reste entre toi et moi hein...Pas de jaloux ainsi

Elle lui sourit en sortant un petit godet de sa poche,ouvrit un tonneau, un petit fond de bière prit place au fond du verre, une des plus sucrées qu'elle avait, et puis... juste lui faire gouté ce n'était pas un crime...

-Santé mon gaillard, c'est pour l'honneur du nouveau membre de votre famille

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Lyes arrivé devant Killian lui sauta dessus et sourit tout content oublient entièrement que sa maman était entrain de mettre au monde son petit frère ou sa petite soeur.

Lillian !!! Le petit garçon poussa un petit cris aussi strident et aigu que possible et son grand frère dû le prendre dans ses bras pour le calmer de la joie de revoir son ami.

Avec l'aide d'Achille il enfila sa robe de chambre et fila rejoindre Killian d'humeur joyeuse, quand le chat part les souris dansent.

Achille lui suivit Eglantina pour arrivée à la cave, des tonnes de tonneaux, des litres et des litres de bière et divers alcool, quand la tavernière lui tendit le fond d'un verre Achille poliment fit ''santé'' avec elle est trempa ses lèvres dans le breuvage délicat et sucrer.

Mmmh, c'est délicieux je tuerais pour avoir pareille boisson sous la main tout le temps. Le jeune homme rit et secoua la tête dégustant encore une autre gorgée. Dites moi Dame Eglantina pardonnez ma curiosité débordante mais... comment en êtes vous arrivée à tenir cette endroit ? Ah ça niveau curiosité Achille arrivait au même niveau que Titca voir même bien plus haut dans les bons jours.

Eglantina

Les petits à l'étage faisaient déjà un tintamarre pas possible, au moins ils ne pensaient pas à s'inquiéter pour la suite des événements. Eg ne savait pas trop pour combien de temps elle aurait la garde des enfants de son amie, les accouchements étaient souvent compliqué à prévoir au niveau durée ...

Elle s'était assise sur une caissette en bois, regardant en souriant Achille se régaler avec le breuvage, il avait du plaisir à découvrir quelque chose de nouveau, et elle fut même ravie de l'entendre un peu rire ! Cela voulait sûrement dire qu'il était un chouïa plus à l'aise en sa présence, ce n'était pas une chose aisé, ils ne se connaissaient pratiquement pas, elle l'avait rapidement rencontré à cette magnifique soirée chez Titca, mais ils n'avaient pas parlé plus que ça.

Peut-être du fait qu'il était plus rassuré, Achille commença à questionner l'adulte devant lui.

Un petit sourire se profila sur le visage d'Eglantina, elle réfléchit quelques secondes, puis se lança

-Ce n'est pas par vocation, soies-en sûr ! Je ne me suis jamais dis... "Tiens, plus tard je serais tavernière"... elle secoua sa tête de droite à gauche toujours en souriant.
Enfaite, pour résumé on m'a légué cette taverne, et cet héritage je ne pouvais le refuser, car il venait d'une amie très chère. Voilà comment je suis devenue la propriétaire...
Et toi, dis moi voir... Comment te voies tu dans l'avenir ?

C'était une question compliqué, surtout posé à un enfant, mais Achille semblait plus mûr que ce qu'on pensait au premier regard, elle n'aurait pas été surprise si une tonnes d'idées germaient dans sa tête.

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Le jeune homme un peu perdu dans cet endroit trouva un tonneau sur le quel il pourrait prendre place sans tout casser et regarda Eglantina le verre à la main buvant parfois une douce gorgée qui glissait le long de sa gorge.

Pas l'envie de devenir tavernière quelle dommage voici un métier que Achille prenait très à cœur quoi que un peu ''sale'' selon certain mais pas selon lui au contraire ! Souriant il rit doucement

Est bien ! Je trouve ce métier parfait, vous connaissez le bon vins, êtes à l'écoute de chaque personne ici, et puis si ma mère vous aiment vous devez être une femme hors du commun, maman n'as jamais supporter les femmes .

Petit rire, Achille ne connaissait que trop bien sa mère et savait son sale caractère de Bretonne !

Voila que l'adulte devant lui, demandait ce qu'il désirait faire plus tard.

Oh, vous savez j'ai vécu avec maman seul pendant bien des années avent que Lyes arrive et mon père, le vrais, n'as jamais voulut de moi, j'ai vu la guerre, les routes... Maman parfois me laissait dans les mains d'homme pas très comment vous dire, disons avec une vision différente du monde.
Je les adore ne vous dites pas que je n'aime pas mais...enfin je me vois bien dans l'armée comme papa, heu Jacouillet, protéger son Duché, ma maison, ma famille

La gorge séche, Achille reprit un longue gorgée de bière.

Louis1er

Louis avait aprit la bonne nouvelle... Il souhaitais félicité Jacouillet et la mère. IL se présenta donc à l'abreuvoir avec un petit panier garnie de viande sécher, lait, oeuf, et vin. Et attendit qu'on le mène aux heureux parents...

: A l' Abreuvoir Moussant

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L'idée était venue de Kondado : ouvrir une nouvelle taverne et se partager les tâches.
Le groupe d'amis se mit d'accord sur le nom de la taverne; ils baptiseraient le nouvel établissement:
A l' Abreuvoir Moussant.

Mandragore arriva la première sur les lieux et attendit ses amis. Elle espérait bien que chacun viendrait en emportant un petit quelque chose et surtout que Binome lui ramènerait de Sabaudia son abreuvoir de bière qu'elle avait vidé la veille. En attendant, elle commença à s'occuper des menus, à disposer les fûts de bière dans la remise.
Le comptoir pour la tavernière était prêt : il n'attendait plus que Nayame, cette charmante damoiselle qui ne manquerait pas de retenir les clients par son entrain habituel et son adorable minois.

[HRP : Ceci est une taverne publique ! Tout le monde peut y venir mais s'il vous plait évitez le flood : un minimum de 5 lignes me paraît souhaitable ! Merci LJD Mandra]

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Gwendael poussa silencieusement la porte, et osa un œil dans la nouvelle taverne. Elle reçu une missive de son amie l'invitant à y faire un tour... cela tombait plutôt bien puisque dans les quelques jours à venir, une pause bien méritée dans ses multiples tâches lui laisseraient un peu de temps.

D'un rapide regard, elle remarqua avec soulagement qu'il n'y avait encore que peu de monde. En fait, seule la charmante propriétaire était présente. Soulagée de ne pas avoir à affronter trop d'inconnus... ou presque... - elle était si peu venue en taverne ces derniers temps qu'il lui semblait ne connaitre personne...- elle entra discrètement, et, passant derrière Mandragore, et, comme à chaque fois qu'elle pouvait la surprendre, lui cacha les yeux en riant.

Coucou... et oui.... c'est moi! Je voulais être la première à te féliciter!

Elle lui fit une grosse bise.

C'est... c'est vraiment joli ici... je suis sûre que ça va devenir le dernier lieu à la mode à Annecy...

Elle regardait son amie en souriant... qu'il était bon de la retrouver!

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Quelle agréable surprise fit Gwendaël à Mandragore !

Tu es venue Gwen ! Tu ne peux pas savoir comme cela me fait plaisir !
Viens, je vais te faire visiter..

Mandragore prit Gwendaël par la main et lui fit faire le tour de la taverne.

Tu vois, ce n'est qu'un début...¨Pour l'instant, il n'y a pas grand chose mais tout le monde va s'y mettre pour rendre cet endroit attrayant, tu peux me croire. Cette taverne ne m'appartient pas vraiment en fait, on va juste dire que j'en suis la gérante.
D'ailleurs, tu tombes bien, je t'embauche pour les soirées festives. Je connais tes talents de ménestrel et j'aimerai bien entendre ta jolie voix plus souvent..

Eglantina

Eglantina arrive en début de soirée, à l'heure ou le soleil commençait gentiment à caresser la cime des arbres, l'heure parfaite pour passé en taverne d'après elle.
Elle n'avais vu pour l'instant la taverne que de nuit et peu éclairée et c'est avec plaisir qu'elle découvrit le bâtiment de jour. Les réserves de tonneaux, l'abreuvoir, des bancs accueillants, un espace barbecue, tout était bien à sa place.
Elle s'approcha de la petite terrasse extérieur et jeta un coup d'oeil au morceau de viande qui cuisait en broche. Avec comme un doute... Non... Ils n'auraient pas osé...
Un petit frisson lui traversa le dos toujours le regard fixe sur la carcasse.
... Comment auraient-t-ils pu ?... Il était pourtant dans son étable.
Elle s'agenouilla sur le sol de dalles en essayant de comprendre se qui aurait pu se passer.
Elle avait presque la larme à l'oeil jusqu'au moment ou un énorme bêlement dans son oreille lui fit perde l'équilibre l'envoyant valser dans un tapis de fleur.
Un gros mouton blanc à la laine emmêlée la regardait comme si c'était une situation totalement normal. Eglantina lui bondit dessus et le serra aussi fort qu'elle le pouvait, jusqu'à entendre se qu'elle interpréta comme une sorte de ronronnement de la part de l'animal.
Rassurée de savoir que son animal de compagnie n'était pas fini en côtelette elle se décida enfin de pousser la porte de la taverne, entrant dans l'entre chaude et agréable suivie de près par la masse de laine.
A peine quelques secondes plus tard, Merguez était déjà entrain de s'acharner sur les bas de Mandra qui discutait tranquillement avec Gwendhaël.
Eglantina éclata de rire avant de lancer un

Bonsoir ! de bonne humeur.

Kondado

Kondado qui avait voulu etre l'un des premier a passer le pas de cette taverne. Il avait donc décidé de ne pas prevenir Eglantina de sa sortie pensant eviter toute concurence. Mais il s'etait et c'etait en arrivnt sur place qu'il se rendit compte qu'il s'etait trompé et qu'elle etait deja la. Il s'installa donc en boudant aupres de sa belle et ne dit aucun mot pendant quelques instant avant de crier :

Tournée generale

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Emppu ne tarda pas a rejoindre la taverne dés qu'il fut informé qu'elle été réelement ouverte. Etant présent au moment de sa création, il s'était vu confier le role de videur de la taverne ! Rien n'aurait pus mieux lui correspondre !

Voyant Egla devant la porte, en train d'entrer avec son mouton, il la salua puis salua également Mandra, la belle propriétaire, sans oublier Konda, et Gwendael qu'il ne connaissait pas vraiment.

"Héla héla, le mouton dans la taverne je ne sait pas si Mandra sera daccord ! Dehors le mouton ! Allez !"

Tentant vainement de le chasser des jambes de Mandra, Emppu se rendit compte qu'il abandonné son poste et se replaca derriére la porte, prét a harceler le prochain arrivant de phrase du type :

"Toi ! Tu entre pas ! Tes chausses sont sales !"

Eglantina

Eglantina n'eut même pas le temps de s'installer sur un petit tabouret en bois si confortable que déjà la porte de la taverne s'ouvrit tout grand laissant apparaître Kondado
tout souriant et fière comme un paon de son entrée. Son sourire disparu rapidement laissant sa place à sa mine boudeuse (qu'Eglantina était la meilleure pour faire apparaître en toute occasion ) qu'en il remarqua qu'il n'était pas LE premier arriver.
Eglantina gloussa discrètement se disant qu'il avait été bien naïf de croire qu'elle ne serais pas au courant de l'ouverture d'une taverne.

TOURNEE GENERALE qu'il cria a tout poumon après s'être assis à côté d'elle
Elle lui fit un énorme sourire tout en buvant goulûment la tisane qui avait déraper comme par magie depuis le bout de la table jusqu'à ses petites mains

Et ben... Quel service ! murmura-t-elle à son chéri en riant

A peine avait-elle terminée sa phrase qu'Emppu arrive, prit son poste tout de suite à coeur et chassa Merguez avec beaucoup de détermination. Avec lui dans les parages cette taverne serait à coup sûr la plus sûr du village ! Eglantina le salua amicalement et retourna auprès de Kondado et de sa tisane fumante.

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Alors qu'elle discutait avec Gwendaël, le mouton d'Eglantina vint se fourrer dans les jambes de Mandragore.
La jeune femme blonde poussa un cri, non pas parcequ'elle avait eu peur mais surtout parce que le satané animal était en train de lui mordiller les bas.

M'enfin !! Merguez..Lâche moi ..

Mandragore essaya tant bien que mal de s'en débarrasser : elle lui empoigna les cornes et le repoussa du pied mais rien n'y fit. Eglantina arriva alors dans la pièce et voyant la scène se mit à éclater de rire. Mandragore lui jeta un regard lourd de reproches et vociféra:

Eg ! Pourquoi ce mouton est-il en liberté ? il va finir par se faire dévorer par LiéKa si ça continue ! Il a de la chance qu'elle soit en cavale en ce moment avec le loup de Dufric ! Mais dès qu'elle aura fini son affaire, crois moi t'as intérêt à l'enfermer ton dévoreur de bas.

Merguez lâcha alors Mandragore comme s'il se sentait pris en faute ou plutôt parcequ'elle bêlait plus fort que lui.
Mandragore profita de cet instant de répit pour constater les dégâts et fit une belle moue.

Oh Non !! Mes bas sont troués ! Décidément, Gwen, je vais encore te mettre à contribution..J'vais finir par plus en porter du tout si ça continue !

La venue de Kondado puis d'Emppu lui changea les idées. Ses bas oubliés, Mandragore tenait à faire belle figure et adressa un sourire de remerciement à Emppu qui se chargea d' éloigner le bélier.
Lorsque Konda offrit une tournée générale, Mandragore rayonnait à nouveau et dit innocemment :

On n' attend pas les autres pour trinquer ?

Binomedetoli

Binome arriva près de la taverne. En regardant par la fenêtre il découvrit avec horreur qu'ils s'apprêtaient à trinquer sans lui, il se hâta donc d'entrer.

Bonjour tt le monde ! alors on attend pas bibi ?

Binome parti dans un grand rire
Il remarqua la présence de Gwendael, celle-ci semblait discuter avec Mandra

Tiens Dame Gwen, quel plaisir de vous revoir parmi nous !

Binome se dirigea ensuite vers Emppu et lui chuchota : " tu peux m'aider à transporter l'abreuvoir de Mandra jusqu'ici ?"
Voyant que Emppu rechignait à abandonner son poste il rajouta : " après avoir trinqué bien sur"
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Répondant au sourire de Mandra lorsqu'il éloigna Merguez, Emppu se dépécha de retourner a son poste, la porte étant en train de s'ouvrir.

"Héla toi, tu rentre pas ! Ta pas de... Ha c'est toi Binome ! Ben si, entre !"

Le saluant, s'excusant en passant de s'étre excusé trop tôt, il fit la moue a l'idée de quitter son poste.

"Bon daccord, mais on se dépéche Bibi ! Mandra va pas étre contente si je quitte mon poste trop longtemps !"

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Les gens n'avaient pas mis longtemps à arriver. On eut dit que l'ouverture de la nouvelle taverne était espérée par tous depuis longtemps. Gwendael n'avait même pas eu le temps de confier ses inquiétudes au sujet de son bien aimé à sa réconfortante amie... quoique... étant donné le peu d'estime qu'il lui inspirait, cela valait eut-être mieux.

Elle regardait autour d'elle, un peu intimidée... trop de soirées passées loin des tavernes, elle ne connaissait plus personnes, ne savait plus rien de toutes les petites histoires du village...
Elle salua Eglantina, puis Kondado, elles les connaissait un petit peu, c'était plus facile.

Puis un inconnu... enfin uniquement pour elle apparemment, fit son entrée, et sembla bientôt prendre en main la fréquentation du lieu. Elle lui fit une timide révérence avant d'aller s'asseoir dans le petit coin sombre près de la cheminée, son lieu de prédilection : entre la douce chaleur des flammes et la discrétion de cette place, elle se sentait bien plus à son aise. D'un sourire, elle fit comprendre à Mandragore qu'elle serait toujours là pour lui réparer ses bas ou lui en refaire de nouveaux. La jeune femme les portait si bien... voilà qui mettait son travail en valeur!

Au moment où ils allaient trinquer, Binôme fit son entrée. Elle sourit. l'avenir de la taverne s'annonçait bien, entre boissons et bonne humeur.
Portant sa tisane à ses lèvres, elle observa tout ce petit monde, avec un petit pincement au cœur en pensant à l'absence de son cher et tendre.

Binomedetoli

Binome à l'aide de Emppu ramena le lourd abreuvoir jusqu'à la taverne de Mandra

Mandra où sont tes tonnaux de bière que je le remplisse ?
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Binome et Emppu transportaient l'abreuvoir de Mandragore. Ils ployaient sous le poids et leur démarche paraissait pour le moins assurée.
Mandragore s'avança, non pas pour les aider ce qui n'aurait pas été de trop, mais pour guider la manœuvre.

OOhh ! Mon abreuvoir chéri !! Te revoilà...
Faites attention à lui, hein, il ne faut pas me le casser. Là, amenez le par là, voilà, très bien.

Mandragore leur montrait la place la plus en vue de la taverne, là où elle pourrait le surveiller de près.En voulant le placer à l'endroit indiqué, Binome heurta violemment le bord de l'abreuvoir contre la paroi en pierre de la taverne.
Mandragore le houspilla :

Ouh le maladroit !! Fais attention, m'enfin, Bibi....

Une fois l'abreuvoir mis en place, Mandragore l'inspecta sous toutes ses coutures.

Bon voilà c'est bien, il n' a pas trop de bosses....euh merci Bibi et toi Emppu !

Elle leur fit à chacun une grosse bise.

Les tonneaux sont à la cave. Vous n' êtes pas trop fatigués pour les remonter ?

Kondado

Kondado qui n'était pas très loin de la entendit quelques mots qui lui firent tilt. Le mot tonneau résonnait encore dans sa tête et qui dit tonneau dit BIERE … Il prit donc l’initiative d’aller chercher 3 tonneaux a la cave.

3 fois 50 litres, je crois que l’on est tranquille pour deux heures Mandra. Enfin s’il faut je retournerai en chercher. Je remplis l’abreuvoir de bière Mandra ?

Mandra avait les yeux qui pétillaient. Elle était rayonnante et souriait a tout va. Il n’attendit aucune réponse et s’exécuta. Puis se tournant vers Binome :

Alors mon coco, on se met a la tisane ?

---fromFRLoup_de_Dufric

Le loup fit le tour du nouvel établissement, il sentait l'odeur de LieKa mais la femelle n'était pas là.

Il leva la patte, arrosant abondament les angles de la taverne afin de marquer sa venue en ces lieux, espérant que LieKa se manifesterait bientôt.

pnj

Dimanche 24 février 1456
Ce matin là, Mandragore sortit de l'Abreuvoir Moussant très préoccupée. Elle avait passé la nuit à veiller Dufric et s'absentait pour aller chercher une huile qui pourrait apaiser les brûlures du malade.

En chemin, elle repensa aux évènements qui s'étaient produits la veille à la Taverne.
Dufric avait commis une faute de trop. Plus tôt dans la soirée, il avait fait subir à Nadette et à Fleur Isil le même traitement que Mandragore avait déjà dû supporter maintes et maintes fois : faire boire les jeunes femmes contre leur gré.
Elles étaient en colère et lorsque Dufric se retrouva seul avec elles, telles des harpies, elles se déchaînèrent contre lui. Fleur, Nadette, Eglantina et Mandragore assouvirent leur besoin de vengeance. Il n'avait eu que ce qu'il méritait : chatouilles insupportables, coups de rames, insultes à sa pudeur....
Dufric s'était débattu mais surtout ne s'était même pas excusé et pour oublier les douleurs, il s'était adonné à son passe-temps favori : boire jusqu'à en tomber ivre mort.

Apeurées par la tournure des évènements, les quatre jeunes femmes tentèrent de l'en dissuader comme elles purent, elles le ligotèrent.
Voulant se détacher, Dufric s'approcha dangereusement de la cheminée, pour défaire ses liens et se brûla atrocement les mains et les bras.

L'horreur était à son comble. Prises de remords et avec l'aide d'Emppu, Eglantina et Mandragore l'installèrent sur un lit à l'étage et lui appliquèrent des linges mouillés et un beaume contre les brûlures.
Le pauvre était fiévreux et commençait à délirer.

Mandragore décida de rester auprès de lui toute la nuit. Elle ne pouvait pas le laisser seul dans d'atroces souffrances...et il fallait attendre le retour de Gwen.
Elle ne comprenait pas elle-même pourquoi elle était restée près de lui.
Elle ne comprenait pas pourquoi elle restait avec un homme qu'elle haïssait par dessus tout. C'était comme si elle était envoûtée et cela la dépassait totalement.

Toute à son souvenir des tragiques aventures de Dufric, Mandragore parvint chez elle rapidement. Elle se lava , mit d'autres vêtements puis fouilla dans le coffre où elle cachait ses remèdes.
Elle y trouva une huile qu'elle avait préparée en faisant macérer de l'argousier avec du millepertuis. Cette huile favoriserait la cicatrisation si au moins elle ne soulageait pas la douleur et encore moins la fièvre de Dufric.
Elle prit également de quoi écrire une lettre à Gwen qu'elle déposerait sous la porte de son échoppe de tisserande. Mandragore ne savait pas très bien lire et encore plus difficilement écrire, elle espéra tout de même que Gwen comprenne la gravité de la situation.

Citation:

Gwen,
Dufric et au plut mal. Vien à la taverne le quérrir.
Mandra

De retour à l'Abreuvoir Moussant, Mandragore retrouva Dufric allongé dans le lit, l' œil vitreux, le regard dans le vide et toujours aussi mal en point.

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Gwendael était partie en retraite... quelques jours lui étaient nécessaire pour apaiser son cœur, et confirmer au plus profond d'elle même le pardon qu'elle avait accordé à son tendre, et ne lui garder aucun ressentiment. Plus son recueillement durait, et plus elle sentait que son amour passait bien au dessus de l'erreur qu'il avait commise, et son cœur battait plus fort chaque fois qu'elle pensait à l'honnêteté dont il avait fait preuve en lui parlant de ce qu'il aurait pu cacher au plus profond de lui.

Sereine, et désormais impatiente de retrouver amis et aimé, elle revenait d'un pas léger du couvent dans lequel elle s'était retirée quelques jours. Elle poussa la porte de son atelier. A l'image de son esprit, celui-ci, éclairé d'un frais rayon de soleil, semblait gai et chantant. Un plis avait été glissé sous la porte. Intriguée, elle le ramassa. Il ne portait pas le sceau de celui qu'elle aimait, et elle en fut intriguée... Qui donc pouvait lui laisser un message?

Lorsqu'elle découvrit le contenu, elle crut que son cœur allait s'arrêter. Tout la beauté et la poésie de cette journée semblaient interrompues. Que lui était-il encore arrivé? Folle d'inquiétude, elle courut à travers le village, sans même prendre le temps de remettre sa cape, inconsciente du froid qui tombait avec le soir en dépit du faible soleil de février. Elle entra dans la taverne, essoufflée, et grimpa quatre à quatre à l'étage.

A bout de souffle, elle poussa la porte et s'arrêta, en larmes.

Mandragore... que... que s'est-il passé? où... où est-il... qu'a-t-il encore inventé pour se mettre dans cet état?

A ce moment elle vit sur le lit la silhouette inerte.

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Les soins qu'elle avait portés à Dufric avec l'aide précieuse d'Eglantina avait porté ses fruits. Dans la soirée du dimanche, Dufric semblait aller mieux et ne délirait plus.
C'était déjà ça, mais il se révéla être un malade très difficile, appelant pour un oui ou pour un non Mandragore ou Eglantina, qui devait monter à l'étage et subir le moindre de ses caprices.
En fin de journée, ces deux dernières étaient à bout...

Le lendemain, Mandragore était dans la chambre de Dufric lorsque Gwen arriva.
Gwendaël était en pleurs. Dufric faisait le mort.
Mandragore s'approcha précipitamment vers Gwen et lui tint sur un ton las des propos plus ou moins cohérents :

Oh Gwen !! J'suis si désolée..tout est de ma faute..j'ai entraîné les autres à se venger..C'est lui aussi..il a fait boire Fleur et Nadette ..et puis il s'est saoulé aussi..Gwen, j'suis si fatiguée...il nous en a fait voir de toutes les couleurs..mais on pouvait pas le laisser comme cela..Gwen, j' t'en prie, pardonnemoi, pardonne nous, pardonne lui...

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Désemparée, Gwendael eut une hésitation, puis se précipita vers l'homme qui gisait sur le lit. Un regard rapide lui montra que les soins les plus urgents avaient déjà été administrés, et que son aimé avait avant tout besoin de calme. Elle s'approcha de son amie, la prit dans ses bras et l'embrassa. Elle avait l'air épuisée.

Chut... ne t'en fait pas ... il va guérir... va te reposer aussi, tu as l'air épuisée... on... on en parlera plus tard... tu as besoin de dormir... je me doute qu'il n'a pas été un malade facile... c'est aussi sa vengeance...

La jeune femme n'avait jamais vu son amie aussi perdue et incohérente.

Tu... tu reviendras quand tu iras mieux, va dormir Mandragore... je ne voudrais pas que tu tombes malade à ton tour, je tiens trop à toi.

Doucement, elle la poussa vers la porte en déposant un baiser amical sur sa joue.

Puis elle vint s'asseoir près du lit. Le sommeil de messire Dufric était agité. Il poussait parfois des gémissements et des cris incohérents, demandant qu'on le lâche, qu'on le laisse tranquille. Doucement, elle posa sa main toujours froide sur son front brulant, et commença à fredonner une douce et étrange mélopée. Progressivement l'agitation du malade commença à baisser. Il reposait désormais paisiblement, les yeux clos.

Tendrement, elle effleura ses lèvres, puis écarta délicatement les bandes qui recouvraient les brulures sur les bras. La blessure n'était pas bénigne, mais elle guérirait. Connaissant la douleur engendrée par ce genre de plaies, elle se mit à l'œuvre sans tarder, caressant doucement la brulure tout en fredonnant une étrange mélopée. Elles ne disparaissaient pas, mais la jeune femme savait qu'elles ne seraient désormais plus douloureuse. Plusieurs fois, son étrange pouvoir lui avait déjà permis de soulager des blessés, à défaut de savoir les guérir.

Comme toujours, elle se sentit envahie d'une lassitude et d'un froid intense. A bout de forces, elle refit rapidement, mais soigneusement, un bandage propre, puis s'étendit près de messire Dufric, s'endormant à son tour contre lui.

Nayame

Nayamé était enfin de retour de Genève. Elle ne croisa personne qu'elle connaissait et se dit qu'ils etaient surement tous en train de travailler. Elle rentra chez elle, se debarbouilla, alla à son champ pour vérifier si tout se passait bien. Après avoir vu que tout était convenable elle décida d'aller à la mairie pour voir si du travail l'y attendait. Elle opta néanmoins de passer tout d'abord à l'Abreuvoir. Elle y avait laissé Dufric dimanche avant son départ et se demandait s'il était toujours là et surtout s'il était mieux. Elle se dit que Mandragore était surement revenu lui porter des soins.
Elle pensa à Gwen qui était en retraite et qui devait être de retour la veille. Elle imagina l'inquiétude qu'elle a pu avoir en apprennant la nouvelle. Mais au moins Dufric allait être surement mieux en ayant sa bien-aimée auprès de lui.
Nayamé avait fait de son mieux dimanche. Elle était tout d'abord passée dans la journée et avait découvert Dufric à l'étage avec un homme qu'elle ne connaissait pas qui tentait de le soigner. Dufric dormait et était fiévreux. Son sommeil semblait agité. Elle apercu ses blessures aux mains et en fut étonnée. Le soir lorsqu'elle était revenue à la taverne. Il était quasiment ivre mort et assez turbulent. De plus l'alcool et la fièvre le faisait divaguer; il l'accusa en lui disant qu'il ne lui ferait plus confiance et qu'elle était méchante d'avoir fait ca. Nayamé ne compri rien au début mais Dufric lui dit aussi qu'il ne savait plus vraiment ce qui s'était passé et pensait qu'elle faisait parti des gens qui lui avait fait du mal. Elle compri enfin qu'il était complètement perdu et lui expliqua qu'elle n'était même pas là et ne pouvait donc lui avoir fait de mal.
Elle le conseilla de remonter à l'étage pour se reposer car il semblait très fatigué. Elle le pansa avec la préparation de Mandra et fut surprise d'entendre Dufric lui dire que ses bras et ses mains avaient gonflé en cours de journée. Peut-être que cela devait être normal mais il s'inquiétait de savoir si ce n'était pas Mandra qui lui avait joué encore un mauvais tour avec ses soit disant soins. Nayamé en doutait quelque peu car malgré les sentiments que Mandra éprouvait à son égard elle ne le haïssait surement pas au point d'empirer ses blessures. Nayamé fut étonnée aussi d'entendre ce que lui avait dit Dufric sur ce qui s'était passé la veille au soir. Même s'il n'était pas précis, il sembla à Nayamé que ce devait être horrible. Elle fut encore plus étonnée d'entendre qu'en plus de ses brulures il avait mal aux...fesses. Il semblerait qu'il avait aussi eut droit à un châtiment à ce niveau. Elle ne savait pas si elle devait en rire mais voyant que Dufric souffrait vraiment elle en décida autrement. Elle se sentait un peu désemparée et aurait aimé faire plus mais quoi?
Dufric tombait de sommeil et après l'avoir aidé à se coucher elle parti un peu troublé par les événements. Elle le regarda une dernière fois, lui et Kondado qui cuvait, elle sourit en voyant le maire qui avait un peu trop fêté sa reélection.
Elle franchit la porte en se disant que ce pauvre Dufric ne savait décidemment que s'atirer des ennuis. Ils avaient parlé tous les deux et elle avait essayé de lui ouvrir les yeux mais l'alcool lié à ses propres confusions personnelles n'avaient pas aidé à ce qu'il comprenne. Et il semblait si triste. A son arrivée à la taverne elle le vit chantant des chansons avec des paroles si tristes et il avait répété que Gwen lui manquait.

Donc Nayamé arriva à l'Abreuvoir un peu inquiète de ce qu'elle allait voir. Elle prit une profonde respiration et poussa la porte. La taverne était calme, un peu trop calme à son gout. Elle monta les marches doucement en faisant le moins de bruit possible au cas où il dormirai. En arrivant en haut elle apercu Gwen allongée près de Dufric. Elle en fut extremement soulagée. Pauvre Gwen! pensa t elle. Les prochains jours allaient surement être difficile pour elle.

Nayamé redescendit discrètement, prit un verre et sortit.

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A la demande de Gwendaël, Mandragore était rentrée chez elle pour se reposer, mais en vain.

Les deux nuits qui avaient suivi avaient été très longues. Lorsqu'enfin, elle parvenait à trouver le sommeil, elle se réveillait peu de temps après, le front brûlant et perlant.
Les images de ce qui s'était passé à l'Abreuvoir Moussant revenaient sans cesse devant les yeux de Mandragore.
Mais quelle sorte d'homme était-il pour parvenir à pousser de simples femmes à la folie ? Car Mandragore en était sûre, elle avait commis des actes inavouables ...des gestes impensables pour des villageoises respectueuses.
Mandragore était honteuse..

Pourtant, lorsqu'elle l'avait revu à l'Abreuvoir, elle n'avait pas pu s'empêcher de rire à nouveau, comme chaque fois et comme si rien ne s'était passé...
Etait elle devenue un monstre ?

Elle était prête à nouveau à fuir dans la montagne mais elle ne le pouvait.
Ses amis lui manqueraient tant..Gwen était venue la chercher une fois, elle ne viendrait pas une seconde fois.
Et puis, bientôt, le mariage d'Eg et de Kondado aurait lieu et pour rien au monde Mandragore ne voulait rater pareille fête !

Ce jour là, en préparant les repas à la taverne, Mandragore décida une bonne fois pour toutes la conduite qu'elle adopterait désormais.
Elle se jura intérieurement et en serrant les poings de ne pas faillir...

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Prise entre deux feus, Gwendael ne savait plus ce qu'elle devait faire. En dépit de tous ses efforts, les deux personnes les plus chères à son cœur n'arrivaient pas à surmonter leur aversion mutuelle. Le récent drame, qui les avait tous les deux détruits intérieurement, ne semblait pas avoir permit de désenvenimer la situation.

La jeune femme était déchirée entre son amitié intense et son amour passionné, blessée de ne pouvoir les concilier sans heurts. Chacun de leur côté, ils s'étaient résolus et engagés à baisser les armes, mais c'était encore pire qu'avant. Dès qu'ils étaient en présence l'un de l'autre, sans même que le moindre mot ne soit dit, la tension était palpable. Retenant toutes ses piques, Mandragore se montrait assez froide et distante. Susceptible, vexé de ne présenter apparemment aucun intérêt, Dufric se sentait rejeté, et plaçant sa fierté au plus haut, ne mettait plus les pieds à l'abreuvoir.

Tiraillée, Gwendael ne savait plus que faire... elle ne voulait pas choisir, s'y refusait de tout son esprit. Elle n'était pas une chose dont ils pouvaient se disputer l'affection... La vie était décidément compliquée... à moins que celà ne vienne d'elle... elle rêvait tant d'harmonie, de sentiments purs et simples, peut-être se voilait-elle la face... Dufric, Mandragore... eux aussi étaient humains, pas seulement son amour et son amie, mais aussi des personnes avec leurs sentiments... Quel égoïsme elle avait de vouloir à toute force les réconcilier...

Sa retraite de quelques jours n'avait finalement servi qu'à leur donner l'occasion de se blesser définitivement. Peut-être devrait-elle se retirer un peu plus... les laisser régler cette situation eux-même sans essayer de s'interposer...

Elle ressortit de sa poche la missive reçue le matin même... Il partait de nouveau, et voulait qu'elle l'accompagne... doutait encore une fois de son amour... le suivre? mais à leur retour, ce seraient à nouveau les questions et les disputes entre les deux êtres qui lui étaient les plus chers... rester? il ne le lui pardonnerait pas, il mettait sans cesse ses sentiments en doute, cela ne ferait que le conforter dans ce qu'elle commençait à appeler sa paranoïa. Ne comprenait-il pas qu'elle n'aspirait qu'à œuvrer tranquillement dans sa petite boutique, partageant tournées et fous rires avec ses amis en taverne le soir, blottie au creux de ses bras...

Elle sentit ses larmes monter à nouveau... les essuya d'un geste sec... si Mandragore la voyait ainsi, ça ne serait qu'un ressentiment de plus quelle aurait à l'égard de Dufric... à qui parler de ce cruel dilemme?

pnj

Quelques jours plus tard, Emppu vint accroché une affiche a la porte, a grand coups de marteau.

Citation:

On recherche en urgence :
- Un Tisserant capable de recoudre des vêtements en très mauvais états
- Un Charpentier pouvait réparer une armoire massive, un très bel ouvrage, dans le meilleur état possible !
- Une porte massive à vendre, facture à envoyer a Dufric et a livrer ici.
- 5 personnes surentraîné dans le but de former une brigade de protection anti-dudu, candidature à envoyer a Emppu, solde d’un tonneau de bière par jour.

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Le Dimanche 11 Mars 1456, tard dans la soirée.

Mandragore sauta de la fenêtre du premier étage de l'Abreuvoir Moussant.
Elle atterrit fort heureusement sur un tas de foin ce qui amortit considérablement sa chute.
Ses habits étaient trempés de bière et elle se mit à grelotter. Néanmoins, elle n'avait pas du tout l'intention de retourner à la taverne pour se changert. Cet idiot de Dufric commençait à lui sortir par tous les orifices et elle en avait assez soupé !

Elle commença à courir mais elle avait ingurgité beaucoup d'alcool tout au long de la soirée et les effets n'étaient pas dissipés. Elle se retrouva les quatre fers en l'air ayant glissé sur une plaque de verglas.
Cette chute était trop ! Elle se mit à pleurer, lamentable, recroquevillée par terre et tremblant comme une feuille.

C'est alors qu'elle entendit Emppu qui l'appelait :

Mandra !! Mandra !! où es tu ? Reviens !!

Elle savait qu'Emppu ferait tout pour l'aider et elle lui était entièrement reconnaissante ; il la soutenait toujours face aux ignominies de Dufric mais ce soir là, elle ne voulait pas du tout retourner là bas !!

Elle se traîna jusqu'à une maison et s'engouffra dans une étable. Qu'elle ne fut sa surprise lorsqu'elle entendit un bêlement et qu'elle sentit sur sa joue la délicatesse d'une léchouille bien baveuse.
C'était Merguez !! Sans le savoir, elle était arrivée jusqu'à la maison d'Eg et de Konda.
Elle s'installa alors entre les deux moutons et au chaud, bien heureuse, elle s'endormit.

Le lendemain, elle s'éveilla toute chiffonnée et se dépêcha de sortir de l'étable. Elle ne voulait pas être repérée. Elle s'empressa de retourner à la taverne en espérant bien que l'autre zigoto n' y serait plus.
C'est alors qu'elle vit une affiche sur la porte sur laquelle elle reconnut les mots armoire, porte, Dufric et tonneau.

Elle entra et se rendit rapidement compte de l'ampleur des dégâts à l'étage de la taverne : une porte en chêne enfoncée, une armoire avec un trou béant en plein milieu et ses vêtements éparpillés et lacérés de toute part...
Mandragore contempla le désastre avec un sourire bizarre aux lèvres et dit :

Dufric, tu vas me le payer.....dussè-je en mourir !

pnj

Mercredi matin : Jour du mariage d'Eglantina et de Kondado. L'Abreuvoir Moussant.

Mandragore avait passé toute la nuit à raccommoder les robes des demoiselles d'honneur qui avaient été abîmées lors d'une soirée précédente (et dont on ne racontera pas les détails ici).
Elle en avait les yeux rougis, tellement, elle s'était appliquée à coudre minutieusement à la lueur de la chandelle.
Elle était assez contente du résultat.

Au petit matin, après deux ou trois heures de sommeil, elle empaqueta deux robes et envoya un gamin qui traînait prés de la taverne les porter chez Dame Nayamé et Dame Alrune.

Elle profita du peu de temps qu'il lui restait pour se baigner dans un grand baquet d'eau chaude dans lequel elle avait versé de l'huile d'amande douce.
Sa toilette faite, elle s'aspergea d'eau de rose que Messire Atale avait laissé la veille à la taverne, puis revêtit sa robe. Elle était magnifique. Elle se coiffa longuement choisissant de laisser ses longs cheveuc blonds sans attaches.

Lorsqu'elle entendit les cloches de l'église d'Annecy battre à tout rompre, son coeur se mit à tambouriner dans sa poitrine à l'unisson avec les cloches. C'était la première fois qu'elle assistait à un mariage et en plus elle était demoiselle d'honneur !
Prête, elle se dirigea vers la porte puis soudain elle s'arrêta net dans son élan et blémit.

Emppu !!!! J'ai complètement oublié Emppu !!

A son habitude, elle se frappa fort sur le front. Elle avait complètement oublié de demander à Emppu à quel endroit ils se rejoindraient toute à sa joie d'avoir un chevalier servant pour la cérémonie.
Mandragore se sentit toute bête et commença à se torturer l'esprit :
Viendrait il la chercher ici ? Il ne savait peutêtre même pas qu'elle dormait à l'Abreuvoir Moussant depuis que Dufric s'était installé chez elle pour s'occuper de son loup.
L'attendrait il sur le parvis de l'église ?
Et s'il se rendait à sa petite chaumière,et qu'il tombait nez à nez avec Dufric, qu'allait il penser ?

Mandragore était dans tous ces états ne sachant que faire....
Elle en se voyait pas arriver seule à l'église alors que la veille elle avait clamé haut et fort qu'Emppu était son cavalier. De quoi aurait elle l'air ?

Et ces cloches qui n'en finissaient pas résonner !

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Emppu rentra dans sa petite maison tôt le matin, épuisé mais heureux. Ayant passé la nuit a patrouiller autour de la ville avec les autres gardes, il n'avait pas eu l'occasion de dormir, mais peu importe, ce n'était pas sa première nuit blanche après tout. Et puis il était tellement fier de ce travail que le sommeil était devenu secondaire.

Il pris un bain sommaire et se soigna du mieux qu'il pus. Tenant absolument à être élégant, il comptait bien ne pas faire regretter à la belle Mandragore de l'avoir choisi comme cavalier. Il se peigna les cheveux le plus proprement possible, puis enfila un uniforme propre de la garde impériale. Il avait promis à Mandra qu'il viendrait en uniforme et puis c'était de très loin ce qu'il avait de plus beau et classieux.

Une pensée le traversa alors qu'il ajustait son blason sur son torse : Ils avaient oublié de préciser un lieu de rendez-vous ! Il se mit à réfléchir à toute vitesse. Ou allez t-elle pensait qu'il irait la chercher ? Il commençait à bien connaître Mandra et il pensa aussitôt à sa maison. Mais c'était pourtant peu probable, après tout il n'y avait jamais été, elle ne l'attendra sans doute pas chez elle. L'église ? Non, il est coutume de venir en couple, pas de s'y retrouver. Un dernier endroit lui vint à l'esprit, le plus évident en fait.

« L'abreuvoir ! »

Après tout, c'était bien la qu'ils se retrouvaient toujours. Et puis quand bien même il se tromperait, il ne serait pas trop tard pour aller la retrouver chez elle ou à l'église. Ajustant ses deux épées courtes dans son dos, Emppu se mit donc en route pour sa taverne préférée, le repère privilégié de sa bande d'ami, sa deuxième maison d'ailleurs.

Les cloches sonnaient au loin. La cérémonie n'allait pas tarder à commencer. Il pressa le pas et frappa à la porte ou était toujours accroché sa petite annonce.

« Mandra ? Mandra, tu est la ? »

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Mandragore était inquiète ; pour rien au monde, elle ne voulait rater le mariage d'Eg.

C'est alors qu'elle entendit : « Mandra ? Mandra, tu es là ? »

Mandragore se leva d'un bond et se précipita à la porte.

Emppu !! Oh quelle joie de te voir !

Et elle allia les gestes à la parole en le prenant par le cou et en lui faisant une grosse bise.
Et sans plus d'explication sur sa conduite, elle ajouta :

Je suis prête, on y va ?

Elle prit le bras d'Emppu et se laissa guider jusqu'à l'église avec un sourire aux lèvres qui lui remontait jusqu'aux oreilles.

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Emppu fut soulagé en voyant la porte s’ouvrir sur sa cavalière, ravissante.
Il n’aurait pas à la chercher dans tout le village, ce qui est plutôt une bonne chose !
Cela aurait été dommage d’être en retard au mariage.

« Joie partagé Mandra ! »

Souriant, il lui rendit sa bise, l’a prit par le bras et partit en direction du village, plus heureux que jamais.

Dufric

A la nuit tombée, Dufric se glissa parmi les ombres de la lune, un parchemin enroulé à la main, se retournant sans cesse pour vérifier que personne ne le voyait.

Arrivé devant la porte de l'abreuvoir, il déplia son parchemin et le cloua à la porte.

Citation:

FERME POUR CAUSE D'INSALUBRITE

Son méfait accompli, il s"éloigna et se fondit dans l'obscurité...

pnj

Après une bonne nuit de sommeil, Mandragore descendit et fut surprise de retrouver la taverne propre. C'étaient sûrement Binome et Nayamé qui avaient fait le ménage avant de partir. Qu'ils étaient choux !!

Elle commença alors à préparer les repas, tout en attendant les clients qui ne tarderaient pas à venir. Il fallait dire que l'Abreuvoir Moussant ne désemplissait pas ; il y avait toujours un monde fou et parfois même certains restaient debout le dos collé à la porte....

A midi, la taverne était déserte. Mandragore trouvait cela étrange. Que se passait-il ? Une angoisse soudaine la submergea et elle décida d' aller voir à la halle du village pour poser des questions.

Elle claqua un peu violemment la porte,et vit alors une feuille de parchemin qui s'envolait.
Mandragore essaya de la récupérer mais malheureusement le parchemin atterrit doucement dans une grosse flaque de boue.

Le parchemin était souillé mais Mandragore parvint à lire :

F....ME .. ...AUSE .....SAL....BRITE

La jeune femme fronça les sourcils..et se demanda bien ce que voulait dire ces mots. Elle plia le parchemin et le mit dans sa poche.

Nayame

Nayamé entra accompagnée de Iklou. Elles accrochèrent sur la porte d'entrée un message a l'intention des clients :

HYMNE A L'ABREUVOIR

En la taverne de MANDRA
l'ivresse marche au pas
elle est tous les jours attendue
et chaque trinqueur a le sourire qui lui est du
NAYA vient parfois
belle et reconnue taverniere
elle nous raconte avec bonne foi
les nouvelles les dernieres.

pnj

Mandra qui se rendait à la taverne vit une affichette placardée sur la porte. Elle la déchiffra et un large sourire apparut sur son visage.
Elle se demanda bien qui avait inventé cet hymne à la gloire de l'Abreuvoir Moussant et trouvait cela plutôt drôle ...et surtout plein de vérité ! En effet,les tonneaux de bière se vidaient les uns après les autres à une vitesse phénoménale et les verres des éméchés qui s'entrechoquaient sans cesse lors des tournées générales étaient de plus en plus ébréchés.

Elle entra dans la taverne espérant bien y trouver les responsables de ce gentil pamphlet.

Dufric

Sur une table de la taverne, Dufric, d'humeur artistique, avait gravé ce dessin à la pointe de sa dague sans quitter Mandragore des yeux.

Une fois l'oeuvre terminée, il sourit satisfait de son travail.
_________________

pnj

Cette nuit là, Mandragore n'avait que très peu dormi. La taverne s'était peu à peu vidée et elle était restée assise devant la cheminée la tête dans les genoux contemplant les flammes qui s'amenuisaient au fil des heures.
Elle pensait, n'arrêtait pas de penser à tout ce que lui avait chuchoté Dufric. Elle était passé par toutes les phases : d'abord intriguée, puis un brin choquée, ensuite amusée de voir sa gêne à lui, et pour finir, complètement perdue.

Mais que m'arrive -t-il ? Et si c'était vrai...ça se pourrait, rien ne me prouve que ça n'est pas arrivé...Mais, enfin !! Comment ais-je pu ne me rendre compte de rien ?!! Cette histoire va me rendre folle...

Trouver une solution.....trouver une solution..trouver une solution....

Elle avait retourné le problème sans pour autant comprendre..essayer de recoller les morceaux épars..il y avait bien eu cette nuit où Dufric était venu pour soigner son loup..mais ça ne correspondait pas avec le jour où elle avait fait son rêve, enfin , elle ne savait plus..

Le lendemain, elle se réveilla fourbue, allongée par terre, tremblante de froid devant l'âtre où il ne restait plus que des cendres..
Elle se leva, monta à l'étage, se prépara un grand baquet d'eau chaude et y resta un long moment. De temps en temps, elle s'immergeait complètement retenant sa respiration, comme si elle avait voulu suspendre le temps...
Une fois prête et ragaillardie par le bain, elle commença à faire le ménage dans la salle du bas. Elle ramassa les chopes éparpillées ça et là, les cacahuètes par terre, nettoya les tables.
Mandragore avait retrouvé son énergie jusqu'à ce qu'elle tombe nez à nez avec le dessin qui se trouvait gravé sur la table près du fauteuil de Dufric.
Elle se perdit alors dans sa contemplation : la ressemblance qu'elle avait niée hier devant Fleur et Bibi était pourtant frappante....Il avait osé la représenter ainsi !!! La colère de Mandra resurgit à cet instant en elle et dans un accès de rage elle se mit à hurler, tout en basculant fortement la table :

MAIS QUAND VA T-IL ME LAISSER TRANQUILLE ???????

Nayame

Le temps avait passé et la vie suivait son cours à Annecy. Tant d'événements, de joies et de peines, de séparations et de retrouvailles, voilà le lot des jours qui passent.
Nayamé arriva en cette belle journée de printemps à l'Abreuvoir. Comme souvent elle se demandait ce qu'il pouvait encore s'y tramer. Il faut dire que plus d'une fois sur deux, la folie y regnait. Douce folie, violente folie ou encore folie décoiffante. Elle se préparait souvent à y voir quelque chose d'inhabituelle.
Aujourd'hui la surprise fut particulièrement grande. Effectivement, elle n'avait même pas eu à franchir la porte pour voir que l'action était déjà de mise : Jubaii,, un petit nouveau du village a trouvé le chic pour faire encore des siennes. Il était penché sur le sol en train de... retourner la terre? Elle le regarda d'un oeil perplexe se demandant ce qu'il pouvait bien faire là.
Se freilla un chemin pour rejoindre Eglantina qu'elle aperçut à l'intérieur par l'entrebaillement de la porte.

Bonjour Eg...Mais que fait il celui là?

L'air intrigué elle ne le quitta pas des yeux. C'est alors qu'elle entendit du bruit sortant du sol alors qu'Eg lui disait que celui ci enterrait Jacouillet. Les yeux écarquillés elle aperçut alors Jac sortant de son tombeau lui disant bonjour comme ci de rien était.

Une journée qui commence bien!, se dit elle. Elle préféra se servir une chope et boire tranquillement après avoir répondu à Jac d'un bonjour plus ou moins amusé.

Eg aida Jac à se détacher et celui-ci la poussa dans le trou.

"Tout ça c'est de ta faute" dit il à son intention. Naya ne savait plus quoi penser. Elle s'enquit de savoir en quoi se fut la faute d'Eg en se disant qu'elle avait surement dû taquiner à nouveau ce bon vieux Jacouillet. Finalement Jac l'en ressorti.
Enfin tout allait bien car finalement Jac n'était pas mort d'un coup de point au nez. Ce qui avait fait pouffé Naya dans sa chope.

Jubaii, la prochaine fois choisissez donc un autre emplacement pour enterrer quelqu'un que devant la taverne, ça fait négligé!

Mais forcément, Jac ne voulait pas en rester là et c'est avec amusement que les yeux de Naya et Eg suivirent Jac, portant à bout de bras la chaise de Jubaii qui y était assis, et le balancer à son tour dans le dit trou.
Jubaii, toujours plus malin que les autres, eut alors la bonne idée de sortir du trou, jusqu'ici rien de bien anormal, et de venir fracasser une bouteille sur la tête de Jac.
Alors qu'Eg voyait si Jac allait bien, Naya enguirlanda l'auteur des faits :

Mais ca va pas non?! Vous vous croyez où pour casser nos bouteilles sur la tête des gens?! Non mais regardez ce que vous avez fait!

Elle alla à la remise et revint avec un balai qu'elle tendit à Jubaii.

Et la prochaine fois c'est à coup de pied au derrière que vous franchirez la porte! Allez ramassez moi tout ça!

Bien entendu, comme elle l'imaginait, celui-ci fit la sourde oreille et préféra franchir la porte immédiatement sans coup de pied aux fesses.

Nayamé regarda le trou à l'entrée alors qu'Eg pris le rôle de Jubaii en nettoyant ses dégâts.

Ah ben c'est du joli! Les clients vont même plus se donner la peine d'entrer avec ce trou béant devant la porte!

Elle regarda Eg et Jac en faisant la moue.

---fromFRMory_

Un pigeon quitte la taverne de l'Abrevoir Mousant pour se rendre a Genève.

Bonjour mes amis

Mon arrivé a Annecy se passe très bien même si mon départ de Genève a été fais dans l'inquiétude mon arrivé ici me redonne du courage. Une gentille Dame v'as m'aider dans ma fuite contre l'inquisition

Elle me propose de me cacher dans la cave d'une Taverne l'Abrevoir Mousant.

J'ai accepté. J'espère ne pas être oubligé de rester caché trop longtemps donnez moi des nouvelles de temps en temps je m'ennuis déja de vous tous

Et la dame qui me cache s'appelle Eglantina. J'espère que le fais qu'elle m'aide ne lui occasioneras aucun problème.

A bientôt

Mory
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Signature hors charte

Eglantina

Eg avait passé une matinée plutôt tranquille, quelques chopes de bières deux trois mots échangés avec quelques anneciens pas de quoi fouetter un chat.
Elle sirotait tranquillement taquinant gentiment Jacou comme à son habitude, bien qu’à un contre un elle n’allait pas attaquer, sans sa bande de peste elle ne prenait pas trop de risque.

Plus son taux d’alcoolémie augmentait plus elle arrêtait de penser à ses problèmes : Sa séparation brutale de Kondado, son déménagement à la va-vite dans sa vieille chaumière délabrée, l’éducation de son fils.
On lui faisait bien assez remarqué que la bibine commençait à devenir trop présente dans sa vie, et que ses paroles sans hips involontaire devenaient rares.
Elle ignorait de façon naïve ses remarques.
La taverne s’était remplie quelques peu, un jeunot au nom de Jubaii arriva, le jeune homme semblait la connaître, elle n’avait pourtant aucun souvenir de lui, cela la laissa perplexe.
Continuant ses gentilles hostilités sur Jacouillet sans arrière-pensée Eglantina vu le jeune Jubaii sans prévenir sauter sur Jac et le ligoter.
Egl d’abord amusée par cette initiative profita de l’instant d’immobilité de Jacou pour mettre en place ses attaques de pestes ainsi que la plus destructrice les chatouilles à la plume d’oie.
Jabaii se rapprocha de Jac et lui envoya un bon coup de poing sur le nez sans plus d’explication.
Jacouillet pensant sûrement être face à un ours eut la mauvaise idée de faire le mort.

Eglantina aperçue son amie Nayamé entrée au moment où le jeune homme creusait une tombe pour caché le « cadavre ».
Jacou se réveilla et l’envoya valser dans le trou, soi-disant c’était « sa faute ».
Après avoir nettoyer les dégâts, les débris de verres et reboucher vaguement le trou d’entrée de la taverne.
Nayamé du quitté son post suivit de près par Jacou encore plein de terre.
Eglantina denouveau seule resta quelques instant dans ses pensées le regard perdu dans les flammes de la cheminée, quand soudain la porte de l’abreuvoir s’ouvrit doucement et une jeune femme qui lui était inconnu apparue.

Eglantina lui souhaita la bienvenue dans l’établissement en essayant d’être la plus accueillante possible. La jeune femme du nom de Mory paraissait effrayée et fatiguée, Egl en déduit qu’elle revenait de voyage, elle lui offrit une bonne tisane bien chaude et discuta quelques instants avec elle.
Après quelques minutes a rire en sa compagnie la jeune femme lui avoua qu’elle se cachait et que l’histoire était compliquée…
Eglantina presque en rigolant lui dit qu’il y avait toujours la cave de l’abreuvoir si jamais, elle avait hésité entre dire sa et proposer de se cacher sous la table comme elle le faisait souvent.
Mory paru intéressé a sa grande surprise. Egl fut peu prise au dépourvu,
elle ne savait pas de quoi elle se cachait ni pourquoi et de plus la taverne ne lui appartenait pas, mais la jeune femme avait retrouvé le sourire et était pleine d’espoir.
Elle espéra ne pas faire de bêtises et lui montra ou se trouvait la trappe de la cave, cachée sous un tonneau de bière, l’endroit sombre et humide, était encore vide, Binome avait projeté d’en faire une salle de torture ce qui rimait bien avec l’ambiance de l’endroit.
Elle expliqua rapidement à Mory que si quelqu’un d’Annecy la trouvait caché là elle devait absolument dire qu’elles se connaissaient, ainsi elle ne risquait aucune hostilité de la part des annéciens.

Eglantina apporta une grosse miche de pain ainsi qu’une cruche de bière a la jeune femme, une grosse couverture et une chandelle épaisse d’un deuxième voyage.
Elle souhaita bon courage a Mory lui promettant de repasser dès qu’elle en aurait l’occasion et que tout allait bien se passer.

Egl ressortit de la cave replaça le tonneau vide sur la trappe et fila de la taverne.
Espérant que de cachée cette jeune femme n'allait pas poser de problème a Mandra, ni a Naya... Elle se promis de prendre toute la responsabilité en cas de problème.

Alrune

La pluie tombe fine, insinueuse et pénétrante. Alrune presse le pas en direction de l'Abreuvoir Moussant afin d'y prendre une bonne tasse de tisane et se réchauffer un peu. Elle entra dans la salle déserte. Elle déposa un petit paquet de chiffons, en s'assurant que la petite chose a l'intérieur respire encore. Préposée a la cheminée, suite a une plaisanterie, elle ranima le feu, rechargea en bois et suspendit un petit chaudron remplis d'eau. Puis alla préparer quelques herbes pour sa tisane. Posant sa tasse sur la table proche de la cheminée, elle alla s'assoir près du foyer et prit sur ses genoux le petit baluchon. Ecartant doucement les plis, elle commença a frictionner la petite boule de poil a l'intérieur. Elle lui parla doucement :

Mon pauvre chaton, te voilà dans un triste état. Quel idée de courir la campagne avec pareil temps, et qui plus est, aller te coincer en haut d'un arbre.

Posant doucement le chaton, elle se leva et prépara sa tisane, puis alla chercher un peu de lait dans l'arrière salle. Elle alla se réinstaller près du feu, le chaton sur les genoux et sa tasse a la main. Elle donna un peu de lait a la boule de poil puis sirota sa tisane, pensive.

Eglantina

La pluie s’était arrêtée un soleil doux et calme baignait Annecy, Eglantina flânait dans les rues encore boueuses, elle passa près de l’Abreuvoir moussant attiré par la fumée qui sortait de la cheminée.
Elle s’approcha à petit pas de la taverne en voyant amusée son reflet dans une des vitres embuées de la taverne celle d’une jeune femme encapuchonnée ne laissant apparaître que ses yeux et quelques mèches légèrement bouclées par l’humidité.
Sa ne lui ressemblait pas de se cacher, mais ses temps, elle était plus discrète. Cela ne la gênait pas plus que ça sachant qu’elle commençait à préférer les tavernes calmes que les soirées délirantes qu’elle avait connues dans le passé.
Elle poussa la lourde porte d’entrée et se faufila à l’intérieur du bâtiment.
Un rapide coup d’œil pour repérer les clients qu’elle connaissait, rassurée de voir qu’il n’y avait personne qu’elle évitait, elle enleva rapidement sa cape et la lança nonchalamment sur une table libre
Une silhouette près de la cheminée la fit sourire, elle s’approcha toute guillerette vers Alrune.

Alors ma Lalou ? Tu profites de tes dernières tisanes au coin du feu ?

Eglantina l’enlaça amicalement avant de s’asseoir a côté d’elle, elle était bien sûr attristée que sa filleule quittait la ville, mais en même temps elle était contente de savoir que si sa n’allait plus pour elle a Annecy, elle pouvait toujours la rejoindre.

Elle regarda le petit chaton dans les bras d’Alrune

Tu vas le garder finalement ? Sa te fera un compagnon en plus pour ton voyage, bien que je ne pense pas qu’il soit plus bavard que zef.

Lui sourit contente de voir que son amie avait l’air heureuse

Alrune

Alrune sourit en voyant que le nouvel arrivant était en fait son amie Eglantina. Elle bisa affectueusement Eg puis lui répondit :

Oui, un besoin d'être au sec et me réchauffer. De plus il y en a un qui mourrait littéralement de faim.

Alrune sourit et caressa la petite boule de poil, endormi sur ses genoux.

Non malheureusement, je ne vais pas pouvoir l'emmener. Il va me falloir lui trouver une nouvelle famille. Tu le voudrai pas toi ?

Souriant a son amie, elle attendit sa réponse.

Zefloz9

Zefloz ouvrit la porte de l'Abreuvoir Moussant.

Bonjour tout le monde.
Comment allez-vous ?

Alrune

Alrune avait a peine fini de parler qu'elle vit Zefloz9 entrer.
Elle l'accueillit d'un sourire puis lui répondit :

Bonjour Zef.
Je me porte bien et toi ?

Puis lui montrant le chaton, elle lui raconta comment elle l'avait trouvée puis apportée avec elle. Puis un peu plus tristement elle ajouta :

Je demandais justement a Eg si elle pouvait s'en occuper après mon départ. J'ai peur qu'il ne sache se débrouiller seul pour le moment.

Eglantina

Eglantina sourit en voyant zef arriver elle lança d’une voix clair

Bien l’bonjour zef !

Pendant que Lalou expliquait la situation, Eglantina commença a joué avec le chaton qui venait de se réveiller.
Elle n’avait pas osé préciser a Alrune qu’elle était terrorisée par ses petites bêtes depuis son enfance et qu’elle était sûre et certaine qu’elle était maudite par les félins.
Le petit animal vient innocemment se frotter le dos contre sa main.
Elle garda son sang-froid et respira un grand coup, ne voulant pas qu’Alrune ni zef remarque sa gène et prit la petite bête dans ses mains tremblantes.
Son regard scruta celui du jeune chaton.

Une violente toux la prit soudainement tout en se grattant ses yeux devenu douloureux d’un geste de manche maladroit, elle se releva comme une furie.
Le chat effrayer par ce changement brutal de comportement accrocha d’un réflexe commun sa paire de pattes bien profondément dans le bras de la jeune femme.
Eglantina entre deux toux et un éternuement arriva encore à articuler quelques mots

J’en étais sûre ! J’en étais sûre elles m’ont maudit ses satanées bestioles ! À chaque fois c’est la même chose !

Elle continua vivement de pester tout en continuant de gesticuler , subitement prise d’un éclair de lucidité, elle se stoppa net dans son agitation se rendant compte que se n’était pas de cette manière qu’elle retrouverait son bras entier.
Avec tout le calme qu’elle réussi à trouver, elle détacha tout fermant les yeux une à une les petites griffes de sa chair.
Puis avec une délicatesse illusoire elle reposa le chaton sur la table avant de se reculer vivement.
Après avoir retrouvé un souffle normal et une voie plus entrecoupée en de toux
Elle s’adressa à Lalou

Je crois que sa ne sera pas trop possible…

Elle regarda son amie avec son regard le plus sérieux, avant d’exploser littéralement de rire se rendant compte du ridicule de la situation.

Zefloz9

Je vais, merci.

Citation:

Je demandais justement a Eg si elle pouvait s'en occuper après mon départ. J'ai peur qu'il ne sache se débrouiller seul pour le moment.

Citation:

Je crois que sa ne sera pas trop possible…

Il sourit malicieusement, puis reprit la parole.

Je pense qu'on va devoir prendre cette petite boule de poil en voyage.

---fromFRElestra

Voilà plusieurs jours qu'il était en route, préférant faire convalescence en respirant l'air frais matinal et sentant flatter sa joue par la douce brise du printemps.
Malgré la rudesse du voyage son enthousiasme ne c'était trouvé ébranlé en aucuns instants. Lorsque ses blessures le faisait souffrir il lui suffisait de penser à la douceur de sa peau, lorsque le soleil illuminait le ciel de tous ses feux, il était éblouit par le souvenir de son visage et quand il dardait trop puissament ses rayons il en était apaisé par sa fraicheur.

Il aperçut au loin les toitures de quelques masûres laissant deviner la présence d'un bourg, aussi pressa t'il sa monture.
Nombreux fûrent les habitants à l'observer à son passage, en lequels il pouvait lire sur leurs visages, étonnement et suspicion devant l'étranger qu'il était. il arborait un sourire franc tâchant de rassurer les villageois quand à ses intentions.
Apercevant l'enseigne d'une taverne il en prit le chemin, descendit de sa monture et entra en le lieu

Bonjour
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Garde Ducal,Lieutenant de la FISC de Reims

Alrune

Citation:

Je pense qu'on va devoir prendre cette petite boule de poil en voyage.

En entendant les dernières paroles de Zefloz, Alrune lui sauta au cou de joie, et lui déposa un chaste baiser sur les lèvres. Puis alertée par un cri, elle se retourna et vit Eglantina en difficulté avec le chaton. Voyant son amie réussir a détacher le chat de son bras et le poser sur la table, Alrune s'approcha d'elle mi amusée, mi inquiète.

Eg ? Ton bras est tout lacéré, que c'est-il passé ? Lui aurais tu croqué une oreille, toute affamée que tu es ?

Alrune, regarda Eg au bord du fou rire.

Je suis désolée ma belle, je ne pensais pas que ça finirai ainsi... Tu aurais pu me dire que ce n'était guère le grand amour entre la gente féline et toi même, j'aurais compris et aurais trouvé une autre solution.
Je te laisse nettoyer et panser tes plaies, je vais nous préparer a boire.

Se tournant vers Zefloz :

Mon cœur, serais tu assez aimable pour aider Eg ?

Puis souriante, elle alla préparer deux chopes et une tisane.

Revenant en salle, elle vit un nouvel arrivant qui manifestement, avait dû faire un bout de chemin pour arriver ici. Elle déposa les boissons près de Eg et Zef et le salua.

Bien le bonjour a vous messire.

---fromFRElestra

Tandis qu'il entrait la tenancière revenait de l'arrière salle avec un plateau qu'elle alla servir à un couple de jeunes gens attablés. La damoiselle se tenait le bras zébré de griffures profondes, apercevant la queue d'un chat se faufilant dans un recoin de la salle, il approcha du couple.

Bien le bonsoir, mesdames, messir. Pardonnez à un étranger sa curiosité et son audace, mais je dispose d'un baume en ma besace qui saura fort bien apaiser une telle blessure. Un tel animal ne provoque pas de blessures sérieuses mais sans suit une légère inflammation provoquant de très désagréables démengeaisons.
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Garde Ducal,Lieutenant de la FISC de Reims

Eglantina

Eglantina lança un regard terrifié en entendant Alrune parlé d’une aide que lui donnerait Zef, étant lui même la personne qui adorait la persécuter.
Elle s’apprêtait à sortir une excuse tout faîte pour s’échapper de ce mauvais pas, quand la porte de la taverne s’ouvrit et laissa apparaître un jeune homme qui aux premiers abords lui semblait inconnu.
Ses mauvaises habitudes prirent le dessus quand elle zieuta d’un œil curieux le nouvel arrivant de la taverne.
Se rendant compte de son impolitesse auprès du jeune homme, elle mit de côté sa curiosité et lança son
Bonsoir, messire ! le plus accueillant tout en cachant légèrement son bras derrière sa chopine.

Eglantina sourit en entendant les paroles du messire

C’est que… Je ne veux pas vous embêter … Je pensais simplement mettre de la bi…

Eglantina s’arrêta au milieu de sa phrase et grimaça… Il fallait qu’elle arrête avec sa médecine personnelle la bière ne soigne pas tous les maux…

Elle regarda son bras saignant légèrement et releva la tête

Et bien… Si vous avez ce baume sur vous, je veux bien tester, évidemment si cela ne vous dérange pas !

Elle scruta le regard du messire un peu gênée de la situation

---fromFRElestra

La Damoiselle sembla gênée, cela lui porta un léger sourire aux lèvres lui rappelant des situations chères à son souvenir, ce pouvait t'il qu'il s'agisse d'un trait de caractère savoyard

J'ai en effet quelque peu de ce baume dans ma besace
Il s'avanca dans la pièce et posa son fardeau sur une table, il commenca à farfouiller dans son sac et en sortit un petit pot de terre fermer par un bouchon de cire.
Puis il s'avancavers la jeune Damoiselle

Rassurez vous damoiselle, jamais le fait d'aidermon prochain ne saurait être pour moi un embêtement, surtout s'ils sont aussi charmant et sympathiques.
Il défit le bouchon de cire et pris un peu du baume brun, pour ensuite le disposer sur la blessure.

Voyez comme les pourtours de la plaie commence à gonfler légèrement, ce baume à base de gelée royale va apaiser les démengeaisons et arrêter les gonflements, il a aussi la vertu de lutter contre les infections. Je me nomme Elestra, à qui ai-je le plaisir de rendre service?
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Garde Ducal,Lieutenant de la FISC de Reims

pnj

Gwendael entra en courant, échevelée, le coeur léger... elle avait enfin eu le courage de prendre sa décision, et c'est avec un sourire qu'elle voulait venir fêter cela avec ses amis... certes, l'absence de Mandragore serait douloureuse, mais maintenant, elle en était certaine, la jeune femme reviendrait, et rien ne s'opposerait à son bonheur. Bien sûr, il allait y avoir des explications difficiles, mais Robin lui avait dit qu'elle aussi avait droit au bonheur, et Gwendael finissait par le croire. Robin? tout à sa hâte, elle n'avait même pas vérifié qu'il l'avait suivie jusqu'à la taverne. Mais le connaissant, il ne tarderait sans doute pas à venir partager un verre... ou essayer d'oublier ce qu'il avait vu chez Mandragore...

Son entrée se fit donc bien moins discrètement qu'elle n'en avait l'habitude. après les rues ensoleillées, il lui fallut quelques instants pour s'habituer à la pénombre de la pièce. Quand enfin ses yeux s'accoutumèrent, elle vit une silhouette penchée sur le bras d'Eglantina, tandis qu'une voix faisait accélérer les battements de son coeur bien plus que la course qu'elle venait de faire.

Dans un murmure, les yeux brillants, oubliant ceux qui les entouraient, elle s'exclama:

Vous? Ici?

Elle n'arrivait pas à ajouter un mot, le coeur battant la chamade, submergée d'une émotion telle qu'elle n'aurait pu l'imaginer.

---fromFRElestra

Tout occupé à appliquer le baume avec grand sérieux il n'entendit pas la porte de la taverne s'ouvrir,il allait confier quelques consignes quand à la suite du soin lorsqu'il preta attention à 2 mots qui se mirent soudains à raisonner dans tout son être.
Ce n'était point la nature de ces mots qui le plongeait en un état quasi second, non c'était la voix qui avait produit ces mots qui avait suspendu le temps.

Une voix d'une douceur angélique presque fragile qui laissait deviner un comportement timide, une voix mélodieuse chantant l'amour pour chacun, une voix amplie de sincérité et de tendresse, cette voix avait été le baume cicatrisant de ses blessures intérieure, une voix qui était restée à jamais gravée en chaque parcelle de son corps, de son âme et surtout de son coeur.

Il se retourna et alla au devant d'elle
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Garde Ducal,Lieutenant de la FISC de Reims

pnj

Elle le regarda s'approcher, si surprise de le voir là... c'était sans doute ce qui la bouleversait le plus chez lui, cette capacité à la surprendre ainsi, à apparaitre, ou se manifester, lorsqu'elle n'y croyait plus...
Elle prit alors conscience de la présence des autres, et essaya de reprendre le contrôle d'elle même. Ce qu'elle croyait n'être qu'un rêve était une réalité, mais elle voulait garder encore un peu cela au fond d'elle même. Elle avait beau avoir fait ses choix, elle avait besoin de temps pour que tous les acceptent.

Se redressant, elle saisit les bords de sa robe, et fit une gracieuse révérence, masquant ainsi la rougeur qui avait envahi ses joues. Elle l'accueillit d'une voix encore tremblante

Messire, soyez le bienvenu en notre petite ville d'Annecy. Vous n'imaginez pas à quel point cette visite me réjouit.

---fromFRElestra

Il franchit les derniers pas tandis qu'elle lui faisait référence, il était heureux que ce soit elle qui est fait montre de distance, il avait craint qu'elle ne puisse comprendre la retenue dont il aurait fait preuve.

Il était venu la trouvée en son lieu de vie, où elle exercait sa profession, où elle avait ses amis, il ne désirais pas s'imposer, ne pas être comme un cheveu sur la soupe.
Il avait conscience que si une rencontre pouvait bouleverser deux coeurs, il n'était pas forcément facile de bouleverser deux vies.

Il avait attendu si longtemps pour connaître ce sentiment étrange d'être en communion, en harmonie avec personne, qu'il se montrerais patient aussi longtemps qu'il le faudrait.

Il lui rendît l'hommage mais ne pu se résoudre à ne pas laisser ses lèvres entrer en contact avec cette douce peau durant son baise main.

Damoiselle gwendael, je suis surpris et à la fois heureux de vous trouver en cette taverne.
Il est vrai que je ne puis imaginer mais je puis extrapoler d'après mes souvenirs de ce bal au manoir où je vous ai croisé en le couloir, vous sembliez heureuse de cette soirée.

J'était en route pour la Chancellerie Savoyarde et je me suis dit que je pourrais venir rendre visite à Dame Angeline et vous même.
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Garde Ducal,Lieutenant de la FISC de Reims

pnj

Un frisson la parcourut, qu'elle essaya bien vite de masquer, tandis que son visage s'assombrissait un peu à l'évocation d'Angeline.

Angeline... elle... elle est partie ... elle voulait découvrir de nouvelles terres, elle a déménagé.

Elle n'osa pas ajouter qu'elle n'avait même pas pu lui dire au revoir... Peut-être un jour prendrait-elle la route afin de lui rendre visite.

Vous... vous cherchez notre chancellerie... je... je pourrai vous y guider si vous le souhaitez, ce sera un honneur pour moi... elle a récemment été inaugurée, les lieux sont resplendissants.

Mais.. je... je ne voulais pas vous empêcher de soigner Eg... je... je suis désolée de vous avoir ainsi interrompu.

Elle alla s'asseoir dans un petit coin de la taverne, suivant d'un regard timide chacun de ses gestes.

---fromFRElestra

Oh pardonnez ma maladresse, je ne savait point pour le départ de vôtre amie, je comprend votre déconvenue ayant moi même connu le départ précipité de nombreux champenois vers les terres nouvelles.

Je serait des plus ravi de vous avoir pour guide d'autant que mon introduction auprès de votre Chancellier me sera rendue plus aisée si le porte parole du Conseil Savoyard me précède. Recevez toutes mes félicitations pour ce poste.

Elle le rapella à son action précédente tout en prenant quelque peu de recul, il retouna donc auprès de la bléssée. Il chercha de nouveau en son sac et prit cette fois une feuille de parchemin, dont il entoura la blessure.

Pourriez vous le maintenir je vous prie?

Puis il se sépara d'un morceau d'étoffe pour couvrir la feuille de parchemin.

Lorsque vous disposez un onguent sur une plaie, il convient de ne pas le couvrir directement d'un quelconque tissu car celui-ci en absorberait les vertus médicinales, d'où mon emploide feuilles de parchemins.
Vous pourrez enlever le bandage dès demain, ce ne sont que quelques égratignures qui cicatriseront très vite.

Il referma le pot de baume et rangea ses affaires dans son sac
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Garde Ducal,Lieutenant de la FISC de Reims

Dufric

HRP suprimé

***Mahaut ***
Chef censeur de Savoie
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---fromFRElestra

HRP suprimé

***Mahaut ***
Chef censeur de Savoie

---fromFRpepindelanden

HRP suprimé

***Mahaut ***
Chef censeur de Savoie
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Ordre du sainct-Esprit

---fromFRElestra

HRP suprimé

***Mahaut ***
Chef censeur de Savoie

Dufric

HRP suprimé

***Mahaut ***
Chef censeur de Savoie
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---fromFRElestra

HRP suprimé

***Mahaut ***
Chef censeur de Savoie

---fromFRElestra

HRP suprimé

***Mahaut ***
Chef censeur de Savoie

Robin_de_echenans

HRP suprimé

***Mahaut ***
Chef censeur de Savoie

Robin arriva à l'Abreuvoir Moussant. Il chercha Gwendhaël puis la trouva dans un petit coin de la taverne.

Le jeune cultivateur commanda deux bières au bar et les amena à la table de Gwendhaël. Il s'assit devant elle.

Il ne savait par où commencer. La vision dans la maison de Mandragore semblait confirmer ce qu'il pensait... Lui-même ne savait qu'en penser. Timidement, il demanda tout simplement à Gwendhaël:

Ca va?

La jeune Dame ne semblait pas l'écouter. Elle semblait regarder quelqu'un dans l'auberge, mais Robin n'arrivait pas à distinguer qui, l'Abreuvoir était empli de monde.

Gwen? Est-ce que ça va?

pnj

HRP suprimé

***Mahaut ***
Chef censeur de Savoie

Assise dans le coin, à déguster calmement une tisane, Gwendael essayer de caler les battements de son cœur. Discrètement, elle l'observait appliquer le baume et donner des conseils. Encore une qualité qu'elle ne lui connaissait pas... Elle qui avait soulagé tant de fois ses amis, elle ne pouvait qu'admirer l'assurance avec laquelle il prodiguait ses soins.

A plusieurs moments, leurs regards se croisèrent. Elle baissa systématiquement les yeux, feignant de se concentrer sur le contenu de sa tasse, sentant le rouge lui monter aux joues. Mais inéluctablement son regard se reportait sur lui dès qu'il se reconcentrait sur sa tâche.

Un détail attira son attention. Il semblait gêné dans certains mouvements. Elle ne se souvenait pas de cela... que lui arrivait-il? Une blessure peut-être?
Inquiète, elle s'apprêtait à lui demander ce qui lui arrivait quand Robin s'assit en face d'elle.

Je... oui... ça va aller mieux maintenant...
Je... est-ce que tout cela est vrai Robin... est ce que je ... je deviens folle? ou...
Non, il... il est bien là, n'est-ce pas... ce n'est pas qu'un rêve?
Et... et Dufric... il.... il était bien là bas?

Elle attrappa le bras de son ami.

Je t'en supplie Robin, dis-moi que ce n'est pas moi qui déraille... tout semble si étrange...

Robin_de_echenans

Non tu ne dérailles pas. Dufric était bien là, dormant apparemment... Je comprends ta... peine et ta surprise. Je t'avoue que je suis moi aussi surpris.

Il but une gorgée de sa bière. Il demeura silencieux quelques secondes. Puis, voyant que Gwendhaël ne cessait de regarder ailleurs, il dit, le sourire aux lèvres:

Mais que regardes-tu ainsi depuis tout à l'heure?

pnj

gwendael sursauta à la question. Perdue dans ses pensées, ses questions, elle n'avait pas fait attention que Robin, lui aussi, avait peut-être souffert de ce qu'ils avaient vu.... Elle s'était toujours demandé s'il n'y avait qu'une simple amitié entre le jeune homme et sa plus chère amie, si cette complicité de buveurs à la descente impressionnante n'était pas doublée de certains sentiments. Sa discrétion lui avait interdit de poser la question, mais si c'était le cas, le jeune homme devait avoir au moins aussi mal qu'elle, si ce n'est plus... car lui ne pouvait pas supposer les évènements récents.

Elle rougit et lui sourit

Je... je regarde? je... j'essaie de voir comment le sieur Elestra soigne les plaies, c'est toujours utile tu sais...

Je... oh... je ne vous ai pas présentés.

Messire Elestra, voici messire Robin de Echenans, un ami très cher, que je vois trop peu.
Robin, je te présente messire Elestra, euh... je.. je l'ai rencontré au manoir d'Angeline, et il ... il vient visiter notre chancellerie je crois.

Ecarlate, elle baissa les yeux, laissant les deux hommes se saluer.

Robin_de_echenans

Robin se leva et serra la main du Sieur Elestra.

Messires, bien le bonjour. Je vous souhaite un agréable séjour à Annecy, puisque vous n'êtes que de passage vraisemblablement.

Il s'assit à nouveau. Puis il dit très discrètement à Gwendael, dans le but de la taquiner un peu et de lui faire penser à autre chose:

Tudieu, tu dois avoir bien chaud... Bois donc quelque chose... tu es toute rouge...Il lui fit alors un clin d'œil complice, pour bien lui montrer que ce n'était qu'une boutade.

---fromFRElestra

C'est avec grand plaisir qu'Elestra acceuillit cette poignée de main amicale

Je vous remercie messire de Echenans, je suis heureux de rencontrer un ami de dame Gwendhaël. Je ne puis en effet rester guère plus que la nuitée, je fait route vers votre chancellerie, portant un message d'amitié au Conseil Savoyard et à son peuple.

Messir cela serait t'il vous importuné de m'encquérir des circonstance de votre rencontre?
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Garde Ducal,Lieutenant de la FISC de Reims

Robin_de_echenans

De ma rencontre avec Gwendhaël?

Robin fut surpris et en même temps un petit peu gêné par cette question, mais il répondit de bon cœur.

Et bien, cela devait être en taverne je crois...
Mais un doute me saisit. Me parlez-vous de ma rencontre avec Gwendhaël ou le pourquoi de ma venue ici?

---fromFRElestra

Je fait bien mention à votre rencontre avec Dame Gwendhaël en effet.
Icelle fût si peu bavarde concernant la vie qu'elle menait en son villageque je profite honteusement de cette occasion qui m'ai donnée par notre rencontre d'en savoir plus sur ma consoeur diplomate.

Il porta son regard sur elle, un air légèrement malicieux
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Garde Ducal,Lieutenant de la FISC de Reims

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La jeune femme rougit sous le regard, tout en souriant. C'est vrai qu'elle n'avait pas été très bavarde sur sa vie annecienne... lui même ne lui en avait guère dit plus, faisant vaguement allusion à des responsabilités lourdes, sans plus de précision.

Robin, je ... je crois que notre première rencontre date de... d'une soirée où je me promenais hors de la ville avec Mandragore... mais il est vrai que c'est en taverne que nous avons appris à nous connaitre et qu'est née l'amitié.

Elle eut un soupir au souvenir de l'insouciance de cette époque. Son principal soucis était alors d'économiser pour acheter sa petite échoppe, et de passer du bon temps avec ses amis. C'est à cette occasion qu'elle avait rencontré Angeline, qu'elle avait suivie jusqu'au manoir...

je .. asseyons nous je vous prie, que nous fassions connaissance autour d'une chope bien remplie...

Elle lança un petit coup d'oeil à Elestra.

Si vous nous parliez de vous... de votre voyage?

Elle espérait savoir ce qui semblait entraver certains de ses mouvements, mais doutait qu'il s'étendent longtemps sur une éventuelle blessure.

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A l’Abreuvoir Moussant, ce soir là , une main anonyme prit le grand livre des comptes et nota :

Recette du 30 Mai 1456 : 0,00.

Juste au dessus, on pouvait lire :

Recette du 24 Mai 1456 : 0,34
Recette du 25 Mai 1456 : 1,76
Recette du 26 Mai 1456 : 0,28.
Recette du 27 Mai 1456 : 0,60.
Recette du 28 Mai 1456 : 2,74.
Recette du 29 Mai 1456 : 0,08.

Les beaux jours de l’Abreuvoir Moussant semblaient bien loin…
Mais où était passée la joyeuse bande de gais lurons qui faisait vivre cette taverne, il y a quelques temps de cela ?
Mandra, pour sûr, n’allait pas être contente.

Eglantina

Une jeune femme aux cheveux châtains trottinait rapidement dans les rues d’Annecy, tout en s’amusant à marcher bruyamment dans les flaques pour faire rire l’enfant qu’elle tenait dans ses bras, elle jetait des coups curieux autour d’elle pour chercher tous ce qui aurait pu avoir changer. Un petit regard en direction de son fils la fit sourire, atteignant gentiment les 8 mois, le petit garçon aux cheveux de feu avait bien grandi depuis leur départ et elle n’en était pas peu fière !
Ses grandes enjambées la menèrent devant son lieu le plus chère à Annecy, la taverne… Oh pas n’importe laquelle, non non LA taverne ! « l’abreuvoir moussant » lieu mythique d’Annecy et de ses environs.
La vue de la belle taverne lui fit remonter nombreux souvenirs à l’esprit, bon pour la grande majorité voir même excellent pour la plupart… Elle espérait au plus profond d’elle aime que derrière cette porte en bois de chêne se trouveraient tous ses amis de taverne, tous ceux qui avaient un jour goûté le plaisir de passer un moment de complicité entre une tournée de bière et un lancé d’homme dans les célèbres abreuvoirs en cuivre.
Elle posa une main presque tremblante sur la poignée métallique, ferma les yeux et ouvrit doucement la porte. Un grincement singulier lui fit serrer les dents… Satanée porte toujours là pour gâcher les petits plaisirs.
Elle prit une grande inspiration et se prépara à annoncer son entrée avec toute sa discrétion.
BOOOOOOnnnnjoooour…
L’écho de sa voix lui reviens presque immédiatement, surprise elle ouvrit et ferma la bouche plusieurs fois d’affilée sans qu’aucun son sorte.
La taverne était déserte…
D’un regard interloqué Eglantina se balada entre les tables, regardant sous les bancs, dans le fond de l’abreuvoir, derrière le comptoir, réserve, cave… Rien.
Par hasard un grand livre était resté ouvert sur le bord du comptoir, poussée par sa curiosité, elle feuilleta les dernières pages de l’ouvrage…
Étonnée par les chiffres catastrophiques de recette de sa tendre taverne, elle posa délicatement Killian sur le comptoir pour pouvoir chercher quelques écus dans ses poches.
Quelques piécettes avaient réussi à survivre de son voyage, elle les étala sur la table pour les compter, sept au total, satisfaite Egl les glissa une par une entre les pages du dossier.
Elle ne savait pas trop pourquoi elle faisait sa, m’enfin c’était la taverne des anneciens et elle ne voulait pas perdre l’emblème de sa ville.
Entraînée par une envie de bien faire, elle attacha grossièrement ses cheveux, et commença à ranger un peu les tabourets contre les tables, ouvrit grand la fenêtre pour faire disparaître l’odeur de renfermé. Retournant vers son fils tout sourire, elle le prit délicatement dans ses bras pour s’accoudée au comptoir rêvassant des anciennes soirées de folie un sourire aux lèvres.

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*up*

Nayame

Naya errait dans les rues depuis un long moment. Elle marchait sans but. Etait passée par le lac, lieu qu'elle préférait à Annecy. Mais aujourd'hui, même ce paysage magnifique ne comblait ce qui se produisait en elle.
Elle arriva au détour d'une rue devant l'Abreuvoir. Après un petit moment d'hésitation elle entra.
Personne. Le lieu était désert...Chose qui se produisait trop fréquemment ces derniers temps. Mais aujourd'hui ça la rassurait de voir qu'elle n'était pas obligée de partager des mondanités avec des étrangers et s'occuper de pleins de clients.
Elle rangea et nettoya un peu les lieux puis s'adossa à la cheminée. Elle fut déçue de voir qu'il n'y avait pas de feu. C'est vrai qu'on est en été, se dit elle. Elle pensa à Lalou qui y passait des heures.
Peut -être devrait elle prendre la route elle aussi! Mais pour aller où? Et seule?!! Non ce serait inutile. Non pas inutile! Mais elle ne voulait pas abandonner à nouveau ses obligations. Et si elle partait tout de même?! Le travail à la maraichaussée pourrait se faire tout de même il suffirait qu'elle vienne tous les jours et repartirai le soir... Oui c'était possible, après tout la maison de son père n'était pas si loin. Et en prenant un cheval du chateau elle le ferait sans probleme. Et durant la journée elle pourrait cueillir des fruits au verger pour passer le temps si elle en avait puis les vendre ou les manger. Oui!!!! C'était faisable! Même si elle avait décidé de finalement rester à Annecy, elle souffrait trop de l'absence de binome et surtout...surtout!!! qu'il l'abandonne de cette sorte!
En très peu de jours elle était passée de l'amour de sa vie à une étrangère à ses yeux. Il l'ignorait totalement et même s'il lui avait tout de même ouvert sa porte, il était tellement distant. Elle devait insister pour qu'il lui parle et ses paroles ne se limitaient qu'à quelques mots et à des phrases incomplètes. Elle ne comprenait pas, mais vraiment pas, pourquoi il agissait ainsi envers elle, femme qu'il avait soit disant tant aimée. Il aurait pu au moins avoir plus de respect envers l'amour qu'ils avaient partagés et envers elle. Comment pouvait-il la regarder souffrir ainsi et l'ignorer?! Et comment pouvait elle comprendre puisqu'il ne disait rien ou presque. Elle aurait préféré qu'il ne la laisse pas avec les incertitudes qu'elle ressentait depuis qu'elle avait appris la nouvelle. Elle souffrait terriblement et se remémora qu'il était censé la protéger et ne jamais lui faire de mal. Et même si ses sentiments avaient changé...n'avait-il pas le devoir néanmoins de la soulager au moins un peu?! Elle ne le reconnaissait plus.

Elle se recroquevilla sur les coussins qu'elle avait disposé sur la moquette et s'assoupi, les joues rosies et recouvertes de larmes.

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Ce matin là, lorsque Mandragore pénétra dans l'Abreuvoir Moussant, elle crut tout d'abord qu'il n' y avait personne. Le ménage semblait avoir été fait. Sans doute Nayamé était elle passée un peu plus tôt.

C'est en arrangeant quelques tonneaux ( qui n'étaient pas forcément dérangés mais Mandra avait la fâcheuse habitude de replacer les tonneaux de façon à ce qu'ils soient bien disposés les uns par rapport aux autres), qu'elle la trouva.

Nayamé, dans sa petite robe blanche qui lui allait si bien,était recroquevillée par terre sur des coussins. Elle dormait à poings fermés. Mandra eut soudain envie de lui crier dans les oreilles pour lui faire peur mais des traces de larmes sur son visage la retinrent. Qu'arrivait il donc à la tavernière de l'Abreuvoir, toujours si enjouée d'habitude ?
Cela faisait longtemps qu'elle ne l'avait pas croisée en taverne, ni Bibi tiens c'est vrai çà ..il est passé où celui là ? se dit elle.
Mandragore poussa un soupir puis alla chercher une petite couverture qu'elle posa délicatement sur le corps endormi de son amie.

Puis, tâchant de faire le moins de bruit possible, elle se mit à pétrir la pâte
pour la fabrication de ses petites bouloches.

Nayame

Une présence au dessus d'elle comme une ombre. Elle se penche sur Naya et lui murmure des mots inaudibles, des murmures doux, une voix chaude qu'elle connait bien. Un petit sourire esquissé par ses lèvres pour répondre à cette douceur. Des mains la recouvre et la silhouette s'éloigne sans se retourner, elle l'appelle mais il ne l'écoute pas, il continue sa route sans même un regard. Son coeur panique, elle ne veut pas rester seul, sans lui, c'était sa voix elle l'avait reconnue. Elle l'appelle encore et encore mais en vain.

Un sursaut, un petit cri, ses yeux qui s'ouvrent tant bien que mal, ses sourcils se froncent pour savoir où elle est. Les formes se dessinent peu à peu et l'Abreuvoir apparait dans son regard. Elle tire la couverture contre elle tout en reprenant ses esprits. Puis la regarde un instant. Mais...elle n'avait pas pris de couverture... C'était dans son rêve...mais c'est impossible!

Elle scruta la pièce du regard. Personne! Elle s'étira toute étonnée d'avoir dormi si profondément. Elle se leva et se dirigea vers la cuisine pour voir si un seau d'eau si trouverait pour se rafraichir le visage.

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Mandragore, les manches de sa chemise relevées, avait de la pâte jusqu'aux coudes..Elle vit arriver Nayamé, le visage aussi enfariné que sa table de cuisine et lui dit :

Ah Ma cocotte !! Te voilà réveillée ??! Tu as bien dormi ?

Elle n'osa lui dire qu'elle l'avait entendu pousser de petits cris pendant son sommeil mais se promit de rester vigilante..Naya avait sûrement des soucis ..Cela ne lui ressemblait guère de s'allonger par terre et de dormir à même le sol.

Nayame

Sa surprise et sa joie fut grande en voyant Mandra, sa chère amie. Enfin un visage familier et réconfortant. Elles se voyaient trop peu depuis plusieurs mois entre voyages et retraites. Avant le départ de Mandra elle n'avait pas pu lui parler et depuis leur retour à toute deux il en était de même. Ses amies lui manquaient tant et Annecy ainsi que ses tavernes semblaient vivre au ralenti depuis bien longtemps.

Mandra!!! Je suis si heureuse de te voir!!!

Elle failli s'approcher d'elle pour la prendre dans ses bras mais elle se retint en regardant les bras de Mandra. Elle lui gratifia d'un large sourire.

Eh bien...hum...oui j'ai bien dormi...enfin...si on veut... C'est toi qui m'a couverte je suppose?!! Merci c'est gentil. J'ai cru que mon rêve était réel pendant un instant, il faut dire que c'est troublant, rêver que quelqu'un nous couvre et se réveiller avec une couverture.

Elle fit un petit rire très court. Son rêve était encore frais dans sa mémoire et l'avait un peu troublé. Elle regarda la table de travail de Mandra.

Tu veux un coup de main? On papotera en même temps!

Elle se badigeonna le visage avec l'eau qui se trouvait dans un seau, prit un tablier en passant, se l'attacha autour de la taille et remonta ses manches pour s'installer près de Mandra.

Et toi? Comment vas tu?

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Tout en papotant, les deux amies pétrissaient la pâte ...

Si je vais bien ? Je ne peux pas vraiment dire ça Nayamé. Tu sais, depuis, que j'ai perdu le petit, je me sens bizarre. Par moments, j'ai du vague à l'âme, à d'autres moments, je vais devenir idiote et bête et puis parfois même méchante..

Mandragore ne savait pas exactement comment expliquer à son amie ce qui lui arrivait. Depuis son accouchement, elle tournait en rond, ne sachant pas à quoi se rattacher. Elle s'efforçait de ne pas montrer son chagrin mais elle le voyait bien, personne n'était dupe..

Je ressens comme un vide là...

Elle lui montra son ventre avec son index plein de pâte...

M' enfin peu importe...Et toi que deviens-tu ? Comment se fait il que je ne te vois pas plus souvent ici ?

Nayame

Naya hochait la tête en écoutant Mandra. Elle ne pouvait pas exactement savoir ce qu'elle pouvait ressentir mais elle pouvait imaginer que ça ne devait pas être simple.

Tu sais Mandra, je veux que tu saches que tu peux compter sur moi, pour quoique ce soit!!!

Elle lui sourit, le regard compatissant et pleins de tendresse.

Eh bien..moi...ça va plutôt bien. Entre deux séjours chez les moines je suis allée à Belley avec Binome. C'est pour ça que j'ai pas beaucoup été là. Enfin de toute façon t'étais pas là non plus à ce moment là tu vas me dire... Et depuis mon retour j'avoue que je passe beaucoup de temps à travailler. J'ai repris ma place à la maraichaussée et il faut dire qu'il y a du boulot. Et puis, de temps en temps je passe près des tavernes mais souvent il y a personnes que je ne connais pas ou très peu, et j'avoue que ça ne me dit pas grand chose d'y venir sans que mes ami(e)s soient là.
Binome, lui est rarement là aussi donc j'ai passé beaucoup de mes soirées chez moi. Mais je commence à revenir un peu, je me dis que peut-être je devrais rencontrer un peu plus les nouveaux qui viennent en taverne. En fait, depuis que tout le monde est parti, je m'ennuie un peu et me faire d'autres amis m'importait peu. Et mes séjours chez les moines m'ont pas mal isolés d'Annecy et il y a eut tant de changement que je me sentais un peu perdu. enfin voilà quoi. Et puis....

Elle fit une petite pause. Son coeur se serra un instant et elle prit une grande inspiration avant de continuer.

Binome et moi ...c'est terminé... Il doit partir la rejoindre...ce soir.

Elle avait envi de pleurer mais réussi à se retenir. Non seulement elle n'aurait pas pu essuyer ses larmes à cause de ses mains pleines de pate mais en plus il fallait qu'elle soit forte. Elle ne voulait pas non plus le faire devant Mandra qui avait déjà ses propres soucis. Elle respira un grand coup et s'acharna sur la pate. Elle n'aurait pas pensé qu'aider Mandra à cuisiner allait l'aider à se libérer de la rage qu'elle ressentait. Comme si la force qu'elle mettait dans cet acte la déchargeait de tout ressentiment négatif. Elle se sentait ainsi quand même mieux qu'il y a quelques heures quand elle errait, molassonne et pleins d'idée noire.

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Binome et moi ...c'est terminé... Il doit partir la rejoindre...ce soir.

Mandragore reçut la phrase de Nayamé comme un poignard en plein coeur. De tout temps, elle avait vu Naya et Bibi ensemble, se faire des niches, se bécoter, s'aimer gentiment quoi..Comment cela pouvait il être possible ???
Elle, qui croyait leur amour indestructible..elle tombait des nues !

Elle releva une mèche de cheveux qui lui tombait dans les yeux, ce qui lui laissa un peu de pâte sur le museau :

Mais Naya !! M'enfin...je ..je ne comprends pas..De qui parles tu ? et pourquoi c'est terminé ?

Mandra s'en voulut aussitôt d'avoir posé toutes ces questions. Elle se mordit les lèvres et la vit au bord des larmes. Elle la prit dans ses bras en prenant bien garde de ne pas trop la toucher.

Viens là, ma cocotte...Laisse toi aller ...

Nayame

Elle s'effondra en pleures dans ses bras, au diable la farine, la pâte et tout le reste, finalement elle s'en fichait de se salir, son coeur était trop endolori pour penser à celà maintenant qu'elle était dans les bras de son amie.

Elle réussi à dire entre quelques sanglots :

Il ne m'aime plus...Il va voir Loucy...à Belley...Il ne veut plus de moi...Je sais pas pourquoi s'est arrivé...Je ne sais pas...Peut-être qu'elle est mieux que moi...Je ne sais pas...

Elle fut réconfortée par les bras de sa chère amie qui lui avait tant manqué. Elle resta là un moment avant de lâcher son étreinte. Elle s'essuya les yeux comme elle put et regarda Mandra avec un petit sourire.

Merci Mandra...Ca va aller...Il faut croire que j'avais besoin d'une épaule... Tu sais je ne sais pas exactement ce qui s'est passé. On se voyait peu ses derniers temps et les rares fois s'était très vite. On s'est peut-être éloigné sans s'en rendre compte. En tout cas pour lui ça semble être sûr vu qu'il va voir ailleurs. Enfin...Tu sais le pire c'est pas ça, le pire c'est qu'il me dit rien ou presque. Il a l'air si distant et...je suis obligé d'insister pour avoir quelques réponses. D'ailleurs, si je n'avais pas insisté je serais peut-être même pas au courant aujourd'hui. C'est parce que je voyais bien que quelque chose n'allait pas qu'il a réussi enfin à me le dire après plusieurs questions de ma part. Je ne pensais pas qu'il allait réagir ainsi. Y a encore quelques jours il disait m'aimer et vouloir toujours m'épouser et le lendemain il me dit le contraire. Je crois que c'est son comportement le pire.

Elle se tut enfin se demandant si elle ne devenait pas trop bavarde. Son regarda se posa dans celui de Mandra qui ne semblait toujours pas y croire. Elle crut voir dans ses yeux les même pensées qu'elle eut lorsque Binome lui avoua être perdu et indécis. Elle qui croyait réellement en leur amour, qui se disait avoir beaucoup de chance quand elle voyait ses autres ami(e)s se séparer. Ils pensaient tous les deux être fait l'un pour l'autre et se l'étaient dis plus d'une fois. Et voilà que tout était terminé, du jour au lendemain...

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Mandragore ne savait que dire à Nayamé..elle était restée sans voix lorsque Nayamé lui avait annoncé que Binome allait voir Loucy à Belley. Tout en réconfortant son amie en lui caressant doucement les cheveux, (et au diable la farine !), elle songeait que cette Loucy ne manquait pas d'air !
Alors comme çà se dit-elle en elle-même, il lui faut tous les hommes d'Annecy..Non contente d'avoir brisé le coeur d'Emppu, elle se rabattait sur Bibi !! Mais étaient-ils si moches et si vieux à Belley pour qu'elle attire à elle tous les jeunes coqs d'Annecy ?!!

Mandragore ne comprenait pas. Binome était un gars honnête et droit mais surtout très franc. Pourquoi laissait-il Naya dans l'ignorance ? Pensait -il ainsi la préserver en lui taisant son amour pour une autre ?
Naya n'était certes pas toujours d'un caractère facile mais elle ne méritait pas qu'on la traite comme ça !

Mandra répondit alors :

Oui, Naya, tu as raison, il n' y a rien de pire que le silence..Il faut que tu sois forte ma cocotte ; il finira peut-être par comprendre qu'il s'est trompé..

Que dire d'autre ? Mandra n'était guère douée pour les histoires d'amour. Elle préférait de loin les amitiés solides, bien que...
La jeune femme soupira et serra Naya un peu plus fort contre son coeur.

Elle ajouta :
Tu sais quoi ? J'ai une idée !! Quand Eg et Alrune seront de retour, on se fera une grande fête entre filles et on dira plein de méchancetés sur les hommes d'Annecy et des autres villes du Duché..rien que pour se faire un peu de bien..

Et elle rit un peu espérant que son idée la fasse sourire !

Nayame

Naya regarda son amie et un sourire se dessina lentement sur son visage lorsqu'elle évoqua l'idée d'une fête entre filles. Elle était tellement heureuse de pouvoir revoir ses amies. Elle hocha la tête. Elle se sentait déjà mieux. Il n'y a pas à dire rien n'équivalait le réconfort de ses proches.

Merci Mandra... C'est une excellent idée!!! Et si tu as besoin de moi Mandra, n'hésite pas hein?!!

Elle fit alors un grand sourire et se remit au travail, la pâte n'allait pas se faire toute seule...Après tout peut-être allait elle rester finalement...

Jacouillet

Jacouillet, son luth à la main, s'était mis en tête d'egayer un peu les rues d'Annecy suivit par le fidèle George. Ses pas l'amenèrent jusqu'à l'abreuvoir moussant et des voix sortaient par une des fenêtres ouvertes. Jacouillet voulut y entrer mais George, qui avait une grande soif, s'approcha de l'abreuvoir remplit de bière avec gourmandise.

George, revient tout de suite! sinon je ne te chanterai pas de chansons ce soir et tu pourras faire une croix sur ta bouteille.

George n'écouta pas, Jacouillet eu pour seule solution de sortir une bouteille à moitié pleine pour le grand soiffard. L'ours hésita puis finit par se détourner de l'abreuvoir pour foncer sur la bouteille.

En s'approchant de la taverne, Jacouillet reconnut les voix de Mandragore et de Nayame. En arrivant à côté de la fenêtre ouverte il captura quelques bribes de conversations.

"Tu sais quoi ? J'ai une idée !! Quand Eg et Alrune seront de retour, on se fera une grande fête entre filles et on dira plein de méchancetés sur les hommes d'Annecy et des autres villes du Duché..rien que pour se faire un peu de bien.."

En entendant cela, Jacouillet eu envie de sortir une bêtise, mais il sentit que ce n'était pas trop le moment et que les deux femmes ne risqueraient pas d'apprécier. Mais la tentation était trop forte et il ne put s'empêcher. Comme un diable en cage, il se mit devant la fenêtre ouverte

Coucouuuuuuuu!!!, et les hommes qui se déguisent en femme, ils seront invités eux aussi ?

Jacouillet dit cela en souriant. Il resta comme ça, se préparant à se carapater au cas où on lui lancerait à la tête des chopes vides ou autres objets contendants, qui risqueraient d'abimer son si beau cuir chevelu.
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Coucouuuuuuuu!!!, et les hommes qui se déguisent en femme, ils seront invités eux aussi ?

Mandragore, surprise par cette voix, se précipita à la fenêtre et aperçut Jacouillet, ce musicien hors pair qui avait l'habitude de jouer des airs entraînants à l'Abreuvoir Moussant.
Il avait l'air d'un enfant pris en faute et Mandragore éclata de rire.

Un homme déguisé en femme ?? !! Et bien pourquoi pas ? Mais à la condition qu'il se comporte comme une femme, alors !! Sinon, dehors !!

L'idée que venait de lancer Mandragore sans vraiment y réfléchir commençait à germer dans sa tête. Bientôt Lou serait là ...et Mandra avait bien l'intention de fêter son retour à sa façon !

Jacouillet

Hum si je dois me comporter comme une femme il va me falloir me raser tous mes poils. Je demanderai à Lolarose, c'est une spécialiste de l'épilation à la cire de bougie

. Bon mesdames je vais vous laissez et je vous souhaite une bonne continuation.

George et Jacouillet repartirent chez eux et laissèrent les deux femmes faire la popotte.
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Earuth, après une journée de travail à la carrière de pierres éreintante, passa la porte de la taverne en espérant y retrouver ses, l'espérait-elle, compagnons.
Hélas, il était encore visiblement trop tôt et ils devaient être tous occupés, qui à semer ou cultiver son champ, qui à s'occuper de ses bêtes ou à confectionner des vêtements.
Désoeuvrée, elle regarda par la fenêtre et le temps étant toujours au beau, elle décida d'aller faire un tour au lac pour se rafraîchir et se débarrasser des signes de son labeur de la journée.

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Hettar venait tout juste de sortir de son bureau, le travail débordait de toute part. Demandant un peu de repos et voir autre chose que quatre murs. Il se leva, et marcha dans les rues du village, prenant le chemin de sa demeure....Une idée lui vint et il changea de direction..

Ont lui avait parler d'une taverne ou il était bon prendre un verre. Choisissant cette option, Hettar marcha dans la direction de cette établissement. Arrivée devant la porte, il respira un grand coup et l'ouvrit.

Plusieurs table ornais la pièce, l'éclairage était parfaite, le décor apaisant. Hettar se dirigea vers un coin de la taverne, coin qui était plus calme, un peu a l'abri des regards. Il avait besoin de se reposer après toutes c'est heures passer a travailler. Prenant place a la table, il scruta a nouveau les environs.

Plusieurs personne discutait, l'assemble était varier de toute sorte de gens. Il resta un moment assis attendant qu'ont viennent lui mander ce qu'il désirait a boire. Perdu dans ses un moment, sourire au lèvre, il se rappela de touts les villages qu'il avait croiser. La dernière fois qu'il avait fréquenter une taverne, il avait rencontrer fort charmante, mais tout avait dégénérer. Voila pourquoi il fréquentais que très peu ces endroits.

Enfin, voila bien deux mois qu'il se trouvait a Annecy, il était bien temps de prendre un peu de bon temps, le passe devait rester le passe, l'avenir se présentais a lui maintenant.

Toujours le sourire bien accrocher...il resta un moment ainsi, perdu dans ses rêveries.

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Earuth sortit de la taverne bondée en titubant de fatigue... et elle avait promis à Dame Mandragore d'essayer de revenir le soir-même pour la soirée Dames... Elle avait besoin de repos mais avait l'esprit trop occupé par ses rêves d'artisanat : elle voulait devenir tisserand mais Dame Mandragore lui avait signifié que le village avait surtout besoin de bléiculteurs et pas d'éleveurs de moutons...

Enfin, j'pourrais p'têt' commencer par du blé pis élever des moutons plus tard...

Toute à ses réflexions, elle se rendit compte qu'elle errait dans le bourg et entreprit de visiter les quelques échopes ouvertes à cette heure

Nayame

Naya discutait et riait avec ses amis. Elle jetait de temps à autre un regard pour voir si tout le monde était servi et s'aperçut alors que ce ne fut pas le cas. Elle s'approcha de l'homme installé un peu en retrait.

Bonsoir messire! Vous désirez sans doute vous rafraîchir?! Une bière vous satisferait?

Elle lui adressa un large sourire et attendit sagement sa réponse.

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Hettar qui rêvassais un peu, la tête rempli de choses et d'autres, les journées était longue depuis quelques temps. Sortant de ses son songes entendant une voix douce a ses oreilles, il releva la tête et remarqua une Dame fort belle, les yeux aussi brillant que le feu des étoiles dans le ciel.

Bonsoir messire! Vous désirez sans doute vous rafraîchir?! Une bière vous satisferait?

Le regard fixer a ses yeux. Se perdant un instant.

Euh...oui en effet, un petit rafraichissement serait bien apprécier...une bière..humm pourquoi pas..

Le regard toujours fixer sur celui de la Dame, le sourire afficher a son visage, Hettar resta un moment ainsi.

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Une altercation se fait entendre quelque part, dehors. Des éclats de voix parviennent jusqu'à l'intérieur de la taverne, semblant indiquer une violente dispute, peut-être une bagarre. Un rugissement de rage retentit soudain, bientôt suivi d'un choc, comme le bruit d'un corps heurtant brutalement le sol. Un hurlement de douleur résonne alors, et puis c'est le silence, un silence de mort.

Après quelques secondes d'attente immobile, semblant une éternité, la porte de la taverne s'ouvre d'un coup sec. Un jeune homme descend lentement les marches, et pose son regard sur les clients avec une agressivité teintée de méfiance, un regard aux yeux pas tout à fait bleus qui semblent luire légèrement.

De plutôt grande taille, assez musclé, il a des cheveux noirs sales encadrant son visage de mèches poisseuses. Sa houppelande verte, bien trop grande pour lui, déchirée et maculée de boue et de taches diverses qu'il vaut mieux ne pas identifier, ses bottes d'une couleur indéfinissable et, de manière générale, la crasse qui le couvre de la tête aux pieds lui donnent une allure de mendiant.

Il essuie d'un revers de la main rageur la traînée de sang qui coule de son nez, et s'avance dans la salle. Il farfouille dans sa poche, en sort deux pièces d'un écu, en pose une sur le comptoir, puis range l'autre dans sa poche en grommelant. Il s'adresse à la tavernière d'un ton qui n'admet pas de réplique, son regard sombre rivé sur elle:

- Un godet d'rouge, et pas d'questions.

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Mandragore était tranquillement derrière son comptoir, occupée à essuyer des chopes. Elle en profitait pour surveiller Nayamé qui s’occupait d’un jeune homme qui rêvassait depuis un bon bout de temps. Depuis que sa jeune tavernière s’était présentée à lui, il semblait ne plus pouvoir détacher son regard d’elle. Nayamé, quant à elle, lui adressait son plus joli sourire.
Mandra se dit qu’elle ne perdait pas de temps pour trouver un remplaçant à ce fieffé coquin de Binome qui l’avait purement et simplement abandonnée. Elle en s’en réjouissait plutôt ; rien de pire que d’avoir une tavernière renfrognée pour attirer les clients…

C’est à ce moment là que parvint jusqu’aux oreilles de Mandra, un tumulte venu de l’extérieur. Elle n’y prêta pas plus attention ; les bagarres étaient monnaie courante aux abords de la taverne mais elle commença à s’inquiéter un peu lorsqu’un hurlement se fit suivi d’un grand silence.

La jeune femme, de nature très curieuse, s’empressa de poser son torchon afin d’aller voir ce qu’il se passait. C’est alors que la porte de la taverne s’ouvrit sur un grand gaillard vêtu d’une ample mante verte élimée de toutes parts, l’air menaçant. Mandra préféra alors reprendre son torchon tout en le surveillant du coin de l’œil.

Encore un loqueteux qui déboule à Annecy pour chercher des noises à tout le monde, se dit elle en elle-même, j’m’en vais le recevoir comme il se doit…

L’homme traversa la taverne et se planta devant le comptoir ; une tache de sang mal essuyée lui colorait le nez et ses yeux obscurément clairs la fixèrent.

- Un godet d'rouge, et pas d'questions.

La jeune femme le fixa à son tour, nullement impressionnée et lui répondit sèchement :

Dites donc,vous , on vous a jamais appris la politesse là d’où vous v’nez ? Sachez qu’ici c’est moi la propriétaire et que je pose toutes les questions qui me passent par la tête !

Elle s’empara d’une bouteille de rouge, remplit un verre et le posa devant lui.

Tenez voilà pour vous ! Et tâchez de dire merci..ça vous écorchera pas plus la trogne !!

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Grandgousier s'enquilla le gobelet de rouge sans sourciller, puis s'essuya la bouche d'un revers de manche.

- Venescailles de vertugadin ! Ta piquette me sied, tavernière, tout autant que ton caractère ! Les femmes à couilles se faisoient rares de nos jours, où il estoit plus commun de croiser insipide jouvencelle que fumelle au caractère bien trempé. Du genre qui quand elle se met à causer, commençoit d'abord par remonter les manches ! Qui estois-tu ? Égorgeuse de porcs, rompeuse de cou à mains nues, arracheuse de souches, bûcheronne à la hache, buveuse de gnôle forte distillée par tes soins ? Es-tu née sous le passage d'un météore ?

Il fit tomber son capuchon, révélant un visage plus jeune que l'on n'aurait pu le supposer.

- Enchanté. On me surnomme Grandgousier... rapport à ma descente. Je suis Yennois de naissance, mais absent depuis bien trop longtemps de Savoy. J'ai choisi Annecy pour mon retour, j'espèrois que tu n'en prendras pas ombrage. Annecy la douce, qu'ils disoient... mais jusqu'ici tout me prouvoit le contraire !

Il désigna d'un grand geste la porte d'entrée.

- Par les sainctes couillasses de l'archevêque ! J'ai bien peur d'avoir souillé tantôt ton abreuvoir, là dehors. Il y avait là un gaillard large d'épaules qui s'y trempait la teste, quand j'y fit boire mon canasson. Il me dit que ça ne se faisoit pas et prétendit que ma mère enfanta mille bâtards tandis que ma sœur faisoit commerce de son corps. Bien que point n’ayois-je de sœur, je fus contraint de lui envoyer coup de tête qui restera longtemps en annales ! Enfin, quand je disois en annales, c'est en poitrine que je l'ai frappé... Un bon coup de teste qui coucha net ce fat, tout entier dans l'abreuvoir.

Il ressortit sa deuxième pièce d'un écu et la fit glisser sur le comptoir.

- Le mesme... s'il vous plait.

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Visiblement l’homme qui se tenait devant Mandragore vidait les verres aussi bien qu’il parlait. Lorsqu’il lui demanda qui elle était, la jeune femme esquissa un sourire, bomba le torse et se présenta. Ne sachant pas vraiment ce qu’était un météore, elle répondit :

On me nomme Mandragore. Je ne sais si mon père était un butor ou non, toujours est-il que je viens de là haut, des montagnes, et que c’est de là que je me suis forgée.
J’ suis arrivée à Annecy, il y a quelques temps, sans un sou et telle que vous m’voyez, j’suis maintenant tenancière de cette taverne, soit dit en passant, vous n’en trouverez pas de meilleure dans tout le village et je dis pas ça pour m’vanter… Occasionnellement, j’m’occupe aussi des va-nu-pieds qui affluent en pagaille et qui meurent tout autant. Pas très folichon, tout ça mais j’m’en contente bien pour l’instant.
Et vous l’homme, qui êtes-vous ?

Il se présenta et la jeune blonde tâcha de caler dans un petit coin de sa tête qu’il s’appelait Grandgousier ; elle avait une fâcheuse tendance à oublier le nom des gens mais cet énergumène là, elle ne risquait pas de l’oublier !! A peine fraîchement débarqué, il avait déjà envoyé un homme dans l’abreuvoir !

Il ôta son capuchon découvrant un visage endurci mais plutôt jeune ce qui surprit la tavernière. Il n’était pas vraiment beau : sa tignasse noire et sale ne donnait pas envie qu’on s’y attarde, mais ce qui se dégageait de lui ne laissait pas indifférent.
Mandra observa :

Bah avec vous au moins, on va pas s’ennuyer !

Grandgousier la rappela à l’ordre en demandant un autre verre. Elle remplit alors deux verres, un pour lui et un autre pour elle, tout en disant :

Vous voyez quand vous voulez, vous savez utiliser les rudiments de politesse !! C’était pas la peine de jouer les gros durs à votre arrivée hein !! Vous comptiez impressionner qui au juste ?

D’un geste sûr et habitué, elle trinqua avec le nouvel arrivant puis avala la vinasse d’un seul trait.

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Grandgousier trinqua avec joie et la tavernière.

- Et bien, Mandragore, à la réussite de tes affaires !

Cette fois-ci, il prit son temps pour vider godet, songeant à la dernière question de la donzelle.

- Je ne cherchois à impressionner personne, mais j'ai une légende à bâtir, Mandragore. Vois-tu, quand, il y a quelques ans, je me suis aventuré sur les routes, moi, fils de Jeanne Coudurier à la cuisse légère, c’était pour quitter mon destin de mauvais sort, de paria, mon histoire déjà tracée. Je savais que je n’étais point fait pour errer dans les campagnes, pour mendier mon pain en tendant la main, genoux au sol, sur le passage des marchands, de la même façon que ma mère s’allongeait souvent pour assurer pitance. J'étais prêt à suivre le premier porteur de rêves venu, car je me doutais bien que mon caractère ne me mènerait qu’aux geôles et à la bastonnade, et mes bonnes blagues faisaient trop pleurer ma mère.

Il termina son godet, le reposa sur le comptoir en un claquement sec.

- Depuis je vivois comme je le veux, moi qui n’ai rien appris, moi qui ne sais nul métier. Les pères apprennent à leur fils à manier la bêche, la pioche ou la massue, les mères leur contoient fables et histoire de famille, leur inculquoient politesse et respect des aînés. Moi je n'ai point eut de père, et ma mère ne m'a appris nul usage, sinon astuces de couche et moult mouvements de fessard.

Il chercha au fond de sa poche un troisième écu qu'il ne trouva jamais, se demandant ce qui lui avait bien pris de se livrer ainsi à une inconnue, et après seulement deux godets qui plus est.

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La jeune femme l’écouta attentivement tout en hochant la tête. L’histoire simple d’un homme qui n’a pas eu la chance de tomber dans la bonne famille. Elle en ramassait à la pelle dans les rues, des hommes qui vivotaient sans arriver à construire quoique ce soit, qui se cherchaient sans jamais se trouver.
Tout en remplissant à nouveau les deux godets, elle lui dit sur un ton adouci :

Bah, vous êtes encore jeune, me semble t-il, vous finirez bien par apprendre autre chose que l’art et la manière de culbuter les traînées.
Pis avec votre bagout, vous trouverez forcément à vous caser quequ’part ! A Annecy, il n’y a point homme qui à force de ténacité et de volonté n’arrive pas à faire quelque chose de sa vie. Quant à bâtir une légende,euh, tu trouves pas que c’est un peu tôt pour ça mon gaillard ?

Elle était passée du vouvoiement au tutoiement, naturellement, ce qui n’était guère dans ses habitudes mais celui-ci lui inspirait confiance sans qu’elle sut bien pourquoi. Ses manières rustres et son franc parler n’étaient pas pour lui déplaire.

Enfin, vu la façon dont t’es entré dans ma taverne, tu risques rapidement de devenir la terreur la plus redoutée d’Annecy !! J’ connais plus d’un blondinet qui ne fera guère le poids à côté de toi !

Elle reposa son verre et se mit à rire à gorge déployée.

Mais dites moi, vous avez un endroit pour dormir ? Parce que sinon, j'peux toujours vous proposer une chambre là haut à l'étage. Et vous y s'rez en bonne compagnie ; y a une ptite qui vient d'arriver à Annecy et que j'héberge aussi mais faudra pas lui faire peur hein..

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Grandgousier se mit à rire.

- Ah ah, Mandragore, gentille fouine, je sentois que l'on va s'entendre tous les deux ! J'acceptois bien volontiers ton offre ! Finir mon gobelet, mon écuelle et dormir au chaud est seule politesse que je doive au Seigneur. Qu'il te rende grâce de me les offrir. Je suis un homme, libre, et j’aimois voir tourner le monde autant qu’il me plaît. Top là ! Quand à ton invitée... jamais le premier soir, juré, craché !

Et comme à son habitude, il scella son serment par un large crachat au pied du comptoir. Puis, se remémorant que ce mesme geste lui avait valu remontrance au bureau de la maréchaussée, il regretta son geste. D'un air gêné, il tenta maladroitement d'effacer son méfait d'une botte distraite en étalant du mieux possible l'objet du délit.

– Hummm... pardonnes-moi, la belle. On me traitoit parfois d’inculte sous prétexte que je ne savois lire ni me comporter comme il conviendrait ! Mais foin de bois de millecharre ; je sais conter, chanter et boire ! Et tanner les fesses du ménestrel qui ne savoit que susurrer sonnet, alors qu’en tablée belles épopées méritoient d’être contées à pleine voix ! Et je sais reconnaître fine femme lorsque je lui faisois face !

Nayame

Naya sursauta en entendant le cri qui venait de l'extérieur. Elle se retourna et regarda Mandra qui était prête à aller voir. C'est alors qu'un homme fit son entrée dans la taverne et s'approcha du comptoir. Elle se tenait sur la défensive au cas où. Tout cela ne lui disait rien qui vaille et était prête à le rembarrer lorsque Mandra prit la parole. Naya pouffa non surprise de la réaction de son amie qui le remit immédiatement à sa place. Une discussion se fit alors entre les deux personnages et lorsqu'elle fut rassurée de la tournure des choses, elle se tourna alors vers le jeune homme avec qui elle parlait auparavant et se rappela sa commande. Après un petit sourire elle rejoignit rapidement Mandra au comptoir, prit une chope qu'elle remplit de bière. Un petit clin d'oeil à Mandra et un salut de la tête au nouvel arrivant et elle repartit auprès de son client aussi vite qu'elle était venue.

Elle posa la chope sur la table et ne put s'empêcher de lui sourire à nouveau.

Si...vous avez besoin de moi...hum...n'hésitez pas à me mander...d'accord?

Elle fronca légèrement les sourcils en pensant qu'elle se sentait sotte face au jeune homme. Chose qui ne lui était pas arrivée depuis...depuis... Elle se rappela alors Thorin de Ventoux. Un petit pincement au coeur se fit ressentir. Quelque chose en cet homme lui rappelait Thorin mais elle n'aurait pu dire quoi exactement. Et puis Mandra lui avait dit qu'il semblerait que ce soit son frêre, mais à sa connaissance Thorin n'en avait qu'un et ce n'était pas lui pour sûr. Il était brun lui aussi. Mais il n'y avait pas que cela et cela l'intrigua un instant.

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Voilà qui me fait bien plaisir, Grandgousier !

Sans plus attendre, Mandragore rappela sa tavernière à elle.

Nayamé !! Cesse donc de papillonner ainsi et va donc préparer la deuxième chambre là -haut ! Et remplis un baquet d’eau chaude, ça ne fera guère de mal à c’t’homme là qui m’a tout l’air de sortir tout droit d’une soue à cochons !

Elle s’adressa ensuite à Grandgousier avec un grand sourire.

Voilà, vous allez voir ici, vous serez comme un coq en pâte. Nayamé sera aux petits soins pour vous..enfin j’espère, car elle n’a pas toujours un caractère facile et vous et vos vilaines manières risquent fort de lui déplaire.
Enfin, bref, vous vous débrouillerez bien avec elle et vous me règlerez votre dû quand je reviendrai et si vous survivez à Annecy, la douce, bien entendu !

Soudain, Mandra se tapa le front.

Ah oui ! J’ai oublié de vous dire ! J’m’en vais quelque temps là haut dans les hauteurs.
Faut qu’j’aille chercher des…

Puis elle réalisa soudain qu’elle parlait trop. Elle ajouta juste sur un ton espiègle :

Et n’en profite pas pendant que j’ai le dos tourné pour mettre ma taverne sens d'sus d'sous et pour déniaiser ma petite protégée..comment s’appelle –t-elle déjà celle là ? Enfin peu importe, tu peux toujours l’appeler Perrine, elle comprendra qu' c’est elle !

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Hettar, entendit des cris au dehors, ne portant pas d'attention a tout ce qui se passait a l'extérieur, il avait l'habitude d'entendre de tel bruit, vu les routes et les endroits qu'il avait visiter auparavant. Les chemins avait été la seul chose qui l'avait maintenu en vie auparavant.

Un instants plus tard le silence fut, un homme entra, mal vêtu. Malpoli, il s'adressa a la tenancière de l'endroit. Hettar porta son regard vers l'intrus, et laissa paraitre un léger sourire amusée. La dame revenait vers lui chope a la main. Il laissa son regard fixer a elle.

Si...vous avez besoin de moi...hum...n'hésitez pas à me mander...d'accord?

Hettar afficha un doux sourire et lui répondit.

Je... je vous remercie, je marchais un peu et la soif ma pris.

Hettar se sentait idiot, ainsi figer face a la beauté de la tavernière...non mais ressaisi toi un peu pauvre fou..tu bafouille comme un bouffon.

Euh...Je ne sais si vous posséder des chambres icielieu. Mais si tel est le cas, je vous en prendrais bien une...pour une fois que je ne passerais pas ma nuit a l'extérieur.

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- Ha, certes, les hauteurs...

répondit pensivement Grandgousier. Il souhaita donc bonne cueillette à Mandragore, puis prit congé pour se rendre à l'étage et y retrouver ce fameux baquet d'eau chaude. Non que se laver soit pour lui habitude, mais depuis Montélimar et le bain forcé dans le lac, il n'avait pas touché d'autre eau que celle qui tombait du ciel.

Il salua d'un grommellement poli au passage la blonde fille de salle, ainsi que le chevalier qu'il avait déjà rencontré auparavant au comptoir, escrivant longue missive à une certaine Rome, sans doute sa promise. Il chercha un instant la fameuse Perrine, mais ne voyant d'autres clients, reprit son ascension des escaliers grinçants.

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Cela faisait maintenant plusieurs jours, ou plutôt plusieurs nuits, qu'Earuth ne s'était rendue à la Taverne de Dame Mandragore. N'ayant pas donné de nouvelles et ne sachant trop comment elle allait être reçue en retour, c'est aussi silencieusement que possible qu'elle poussa la porte de l'Abreuvoir Moussant, se prenant le pied dans un bord de moquette et manquant s'étaler de tout son long sur une petite table.

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Un grand fracas répondit à la chute d'Earuth depuis l'étage, suivi de peu par une volée de jurons. Une paire de bottes vertes apparut en haut de l'escalier qui menait aux chambres... puis des mollets, une paire de cuisse... et jusqu'au Grandgousier qui était propriétaire de toutes ces choses.

- Par les couillasses du dernier des hérétiques ! Qui doncques fait tant de raffut ? De braves gens dorment en ceste auberge !!! Perrine, c'est toi ?

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Qui c'est-y donc que vous nommez Perrine... Messire ? Y a point d'Perrine ici ! Ou alors, c'est une nouvelle ! invectiva Earuth en se redressant lentement, son dos la faisant atrocement souffrir.

Reprennant lentement ses esprits, elle se radoucit, se trouvant décidément bien peu avenante avec cet homme qui, s'il semblait bourru et assez peu courtois, ne laissait pas moins transparaître dans le ton de sa voix une saine franchise, qualité à laquelle elle accordait une grande valeur.

Faites escuses si j'vous ai réveillé mais j'ai toujours d'la peine à passer cette porte sans m'prendr' les pieds d'dans, voyez ?

La jeune femme montra du doigt la pièce de tissu déclouée responsable de sa prévisible et non moins bruyante chute.

C'est à cause que c'est pas ben mis, là, voyez ? Faudra que j'dise un mot à Dame Mandragore rapport à c'bout d'étoffe...
Heu... Au fait, moi, c'est Earuth, et vous, c'est comment ? Et comment qu'ça s'fait qu'vous v'nez d'là-haut ? Dame Mandragore vous donne le gîte aussi ? Z'êtes nouveau à Annecy tout pareil que moi ?

Se rendant compte de l'heure tardive et de la kyrielle de questions qu'elle venait de poser d'un trait à un inconnu qu'elle venait maladroitement de réveiller, la vagabonde se mit à rougir, chose dont elle devenait très coutumière ces derniers temps, espérant que l'homme ne lui tiendrait pas rigueur de tant de manque d'éducation. N'osant cependant rien dire de plus de peur d'une nouvelle bévue, elle se dirigea vers l'âtre et mit un peu d'eau à chauffer.

Euh... Une tisane Messire ?

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Tranquilement installé au fond de la taverne, dans la pénombre, Khiel avait assisté à l'entrée haute en couleur de dame Earuth. Bien que souriant à l'écoute de son verbiage si...pitoresque, il ne bougea pas. Il rabattit même ses longs cheveux devant son visage, afin de masquer ses traits...et attendit la suite...

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- Une tisane !!! Pouaaaah !!! Venescailles de vertugadin, en plus de m'empêcher de dormir, voilà que tu veux maintenant m'empoisonner ???

Grandgousier sauta les dernières marches d'un air menaçant, puis s'avança d'un pas décidé vers la damoiselle. Mais il ne put garder sérieux plus longtemps, et se mit à rire. De son gros rire franc qui réveillerait assurément ceux qui n'avaient pas entendu la chute d'Earuth.

- Ah ! Ah ! Ah ! On n'a pas idée de se prendre une table à une heure pareille ! Vous n'allez pas me faire croire que vous avez tourné à la tisane toute la soirée, ma p'tite dame. Allons, puisque nous sommes debout, profitons-en pour nous asseoir ! Je vais chercher de quoi adoucir le peu qu'il reste de la nuit.

Il se dirigea vers le comptoir pour y chercher un fond de pichet oublié ou une bouteille à moitié entamée.

- On me surnomme Grandgousier, mam'zelle. Et je dors ici, effectivement, enfin, quand personne ne joue à la lyonnaise avec le mobilier. Je suis arrivé à Annecy il y a peu, pour m'y installer. Vous estes aussi nouvelle ? Mais alors... finalement c'est peut-estre ben vous, la Perrine en question...

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Il était temps pour Mandragore de rejoindre sa chère taverne, ses amis, ses tonneaux et surtout ses abreuvoirs..
Tout cela lui avait bien manqué pendant son court séjour là haut dans les montagnes.
Elle avait décidé de s'installer dans une maison un peu plus confortable qu'elle avait trouvé non loin de la taverne. Elle abandonnait définitivement son ancienne masure. Elle en avait les moyens maintenant. L'Abreuvoir Moussant ne désemplissait pas et les écus pleuvaient dans l'escarcelle de la tenancière aussi dru qu'une vache pisse dans un tonneau.

Pour l'heure, elle espérait retrouver la taverne en bon état. Elle y avait laissé un drôle de gars habillé tout en vert qui paraissait aimer la vinasse plus que de raison et les querelles à tour de bras.

Un premier coup d'oeil la rassura ; la taverne était en ordre, enfin tout autant que puisse l'être ce genre de lieu ; Nayamé avait assuré son service. Elle la remercierait chaleureusement.

Elle s'attarda près du mandravoir ; il était rempli de bière bien moussante. La grande blonde en caressa le contour du bout des doigts et se mit à parler tout haut :

Eh bien me voilà revenue !! J'en suis bien contente !

Nayame

Naya était à la fenêtre à regarder les étoiles, chose qu'elle faisait beaucoup depuis quelques temps. En particulier lorsqu'elle l'attendait. C'était comme un rituel depuis leur rencontre, leurs premières discussions et leurs premiers partages.

Elle aperçut une ombre dans la pénombre. Une femme s'était approchée de la taverne et tripotait la bière dans le mandravoir. Elle fronça les sourcils se demandant ce qu'elle pouvait bien faire lorsqu'elle entendit une voix familière qui la fit réagir sur le champ.

MANDRAAA!!!!! Cria t-elle en se dirigeant à toute allure vers la porte d'entrée. Elle l'ouvrit en grand et se jeta dans le noir pour atterrir dans les bras de Mandragore.

Ma belle enfin de retour!!!! Vas y entre!! Tu dois avoir soif?!! Elle l'invita d'un geste large à l'intérieur dans une petite révérence en disant :

Bienvenue chez toi ma belle!!!

Elle courut derrière le comptoir, servit une chope bien pleine à son amie et en fit de même pour elle. Elle trinqua, un large sourire aux lèvres. Enfin son amie était revenue au moment même où elle commençait à lui manquer énormément.

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Le cri poussé par Nayamé fit sursauter Mandra. Elle se ressaisit rapidement et accueillit sa tavernière contre sa poitrine.

Cela me fait grand plaisir de te voir, ma poulette !
Si j'ai soif ??!! Non, non..j'ai bu la moitié du lac avant d'arriver ici...Alors ma soif est grandement étanchée !

Mandragore éclata de rire puis ajouta :

Allez, tu sais bien que je ne refuse jamais une petite chope même une grande d'ailleurs !!

Elle s'accouda au comptoir, trinqua avec la jeune femme, avala une bonne gorgée puis interrogea la tavernière.

Alors, poulette, que s'est il passé en mon absence ? Quelles sont les dernières nouvelles ?
Mes petits nouveaux sont toujours là ? Tu les as bien dorlotés j'espère....à moins que tu n'aies réservé tes doux câlins à ce jeune chevalier..Comment s'appelle-t' il déjà ? Hettar, je crois...

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La porte de l’auberge s’ouvre à la volée. Haletant comme chien de berger, la langue pendouillant plus bas que menton, Grandgousier s’écroule sur le sol, un sanglier sur le dos, en poussant une volée de jurons.

– Je ne sais si c’est d’être mort qui t’alourdit les entrailles, mon cochon, mais, par ma foi, tu pèses plus qu'armure intégrale !

Grandgousier rampe sous la bête et s’en dégage en ruant fort du fessier. Il se relève enfin, peinant à reprendre souffle et rajuste en maugréant son pourpoint malmené. Il lève les yeux et alors seulement remarque l’assemblée qui le contemple, ébaubie. Il accorde une brève génuflexion en direction des dames.

– Messieurs et dames... Je vous prie d’excuser cette peu digne entrée, mais j'ai trouvé en forêt ce bestiau qui s'est visiblement fait arbalèter la couenne et daguer le lard et comme mon cheval dort toujours et que j'étais seul aux champignons j’ai dû me le charger sur le dos depuis la colline aux pendus et cette grosse bête qui doit boire sans conteste plus souvent qu’elle ne pisse pèse plus lourd que bœuf mais qu’on ne me donne ne serait-ce qu’une goutte de...

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Mandra n’eut pas le temps de finir sa phrase que la porte s’ouvrit violemment laissant place à Grandgousier courbé sous le poids d’un énorme sanglier.
La tenancière en resta tout d’abord bouche bée et le laissa s’expliquer puis elle s’avança vers lui, le fusillant du regard.

M’enfin, il faut toujours que vous fassiez des entrées fracassantes vous ?? Décidément, vous ne valez guère mieux que ce gros cochon qui est en train de me gâcher la moquette !! (anachronisme conscient mais bon c’est un fait il y a de la moquette à l’Abreuvoir)
Qu’est-ce qui vous a pris d’amener ce gibier chez moi ?? Vous allez nous attirer des ennuis mon brave. Il s’agit certainement d’un sanglier chassé par un des seigneurs de Savoie et vous, que trouvez vous de mieux à faire ??!! C’est de le trimballer jusqu'ici, au risque de vous esquinter le dos !
J’tiens pas tant que ça à la potence moi…

Mandragore avait son air fâché, celui qu’elle arborait toujours pour faire peur aux jeunes freluquets qui fréquentaient son établissement et qui en prenaient un peu à leur aise. Les mains sur les hanches, elle se mit à observer le sanglier puis Grandgousier qui haletait toujours puis à nouveau le sanglier. C’était une bien belle bête, qui méritait quand même qu’on s’intéresse à elle.
La tavernière, dont le pécule s’était bien amoindri depuis l’achat de sa maison, mangeait très peu de viande ces derniers temps et elle se prit à imaginer un bon bourbelier de sanglier rôti.
Ses babines commencèrent à baver d’envie à l’image de morceaux bien choisis préalablement marinés dans un mélange de vin, d’épices et d’aromates.
Son regard s’adoucit alors et elle se rendit derrière le comptoir et servit un verre de cette piquette que Grandgousier semblait tant apprécier.

Tenez, buvez ! Votre langue est si pendante qu’on jurerait que vous avez l’intention de nettoyer vos cochonneries avec...

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Grandgousier se traina jusqu'au comptoir et s'enquilla derechef le gobelet de piquette. Il retint un rot, et attendit un instant le suivant... Celui-ci ne venant pas de suite, il leva les yeux sur la tavernière, dont il commençait maintenant à apprécier les foudres, voir à les provoquer sciemment.

- Bougremissel de vertugadin, Mandra, fais-pas ta proprette ! Il est pour toi, ce bestiau, pour te remercier de m'avoir hébergé séant ces derniers temps. Tu m'excuseras, mais je n'ai point trouvé temps pour ramasser les myrtilles qui vont avec ! Perrine fera ça très bien, c'est tout à fait son genre, la cueillette des myrtilles, à Perrine. Enfin... si on la retrouve. Et quant au nobliau assez benêt pour avoir perdu la trace d'un sanglier mort, et bien tant pis pour lui ! Parceque c'est dans nostre gaster à nous que l'on va faire disparaitre les preuves, pas vrai, Mandra ?

L'air de rien, il fit un joli sourire et poussa son gobelet vide en direction de la tavernière...

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Mandra remplit machinalement le godet vide devant elle et le poussa dans la direction inverse.
C’était la première fois qu’on lui offrait un sanglier et cela ne ressemblait guère à une mauvaise blague ! L’homme aux jurons si fleuris ne paraissait pas se moquer d’elle et la tavernière sentit bien qu’elle ferait un fort mauvais choix si elle refusait son « présent ».Grandgousier était fort bien bâti, et d'une force sans pareille apparemment ! Il ne valait mieux pas le vexer...

Soit, l’ami, on va se faire un festin de rois que même la duchesse en personne et toute sa clique en baveront d’envie ! Et pour l’occasion, j’irai quérir un vin rouge gouleyant qui nous enchantera le palais et qui nous changera de cette vinasse sans nom !
En attendant que je m’occupe de cette viande si promettante, pouvez vous le porter dans la remise ? Et tâchez de le mettre dans un coin bien reculé, pas parce que j’ai peur qu’on vienne me le chaparder mais surtout parce que cette bête pue si fort que je vais finir par m’évanouir !
Et ne dis pas que je fais ma délicate ! Vrai, ça empeste tant que je n’aurai bientôt plus de clientèle !! Regarde les donc se défiler, les uns après les autres !

Mandragore allia le geste à la parole en portant le fichu qu’elle avait sur le dos à son nez et montra d’un geste large la taverne qui commençait effectivement à se vider.

Mais dis moi au fait, as-tu trouvé habitation à Annecy ?

Nayame

Grandgousier, comme à son habitude fit une entrée remarquée. Et les questions de Mandra disparurent dans l'air aussi rapidement que l'homme engloutissait ses verres servies par Mandra. Naya sourit alors en regardant avec dégout le sanglier prenant presque toute la place devant l'entrée. Une main à sa bouche, elle pinça son nez pour éviter de respirer les émanations de l'animal et se dit que Mandra avait beaucoup d'espoir en supposant que celui-ci se ferait moins sentir si on le mettait éloigné. Mais après tout c'était elle qui voyait.

Elle se servit alors un autre verre et alla ouvrir grand toutes les fenêtres pour laisser s'échapper les odeurs qui flottaient dans l'air.

Alrune

Un pigeon profita de ce que la fenêtre était ouverte et vint se poser sur le comptoir en roucoulant doucement. A sa patte un message :

Citation:

Mes chers amis de l'Abreuvoir,

Je suis bien arrivée à Diè et ai une seconde fois mis un brigand en déroute. (rire sardonique) Je vais finir par y prendre gout !

Vous me manquez tous déjà beaucoup et pense à vous chaque jours.

Je vous embrasse tous très fort et j'espère que vous prenez soin de ma cheminée !

Affectueusement,
Alrune et Chloé.

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Earuth avait décidé de faire une petite pause et décida d'aller boire une tisane à l'Abreuvoir Moussant. Elle avait entendu dire que Mandragore était revenue de son escapade dans les montagnes et avait hâte de la retrouver et de lui donner des nouvelles.

Le chemin était long pour se rendre à la Taverne mais il faisait beau, Annecy semblait reprendre vie - elle-même avait un peu vécu en retrait ces derniers temps, trop occupée à s'occuper de son nouveau champ et de sa toute récente demeure qu'elle essayait de retaper - et elle avait envie de se dégourdir les jambes qui commençaient à se raidir à monter et descendre de l'échelle à longueur de journée.

Elle arriva enfin à destination. Une étrange odeur de viande faisandée émanait de l'auberge, ce qui étonna la jeune femme puisque Mandragore proposait avant tout du bon pain et de la boisson. Aurait-elle décidé de modifier son menu ? Des éclats de voix parvinrent à ses oreilles et elle cru reconnaître le parler si franc de Grangousier, ce mastodonte humain qui lui avait servi de colocataire quelque temps à l'Abreuvoir.

Allait-elle oser entrer ? C'est alors qu'elle aperçu Nayame ouvrir grand les fenêtres, le nez pincé, sans doute incommodée par l'odeur qu'elle avait elle-même sentie plus tôt.

Bonjour Dame Nayame ! Comment ça va t-y ? J'viens rendr' visite. Y fait chaud et j'ai soif, voyez ?

Earuth poussa la porte de la taverne et eut un léger mouvement de recul à la vue de l'énorme sanglier qui trônait dans l'entrée, commençant à noircir la moquette, par ailleurs tâchée de ci de là par les soirées bien arrosées dont elle faisait fréquemment les frais.

La jeune femme se reprit, jeta un oeil vers le comptoir et y avisa Mandragore et Gandgousier qui devisaient autour d'un verre. Même si elle ne souhaitait pas trop déranger, elle était tellement ravie de revoir la femme qui l'avait prise sous son aile à son arrivée à Annecy qu'elle marcha résolument vers les compères... et le comptoir.

Bonjour la compagnie ! Dame Mandragore, ça fait rud'ment plaisir d'vous r'voir ! Comme vous étiez point là, j'me suis occupée d'mes affaires dans mon coin et maint'nant, j'suis une paysanne ! Vrai ! J'ai mon champ d'blé et j'ai même déjà vendu des sacs au marché d'la ville ! Et pis j'ai ach'té une p'tite maison dans l'sentier du blé. J'la r'tape pasqu'elle est pas toute neuve, voyez... Mais j'ai pas trop l'temps pasque j'vais tous les jours au verger cueillir des fruits... Paraît qu'c'est bon pour la santé et l'humeur !

Ayant débité sa tirade sans même reprendre son souffle ou laissé quiconque placer un mot, elle éclata de rire et sourit aux deux compagnons de comptoir qui la regardaient étrangement.

Bon, allez, j'vous offre à boire ?

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Grandgousier, tout en faisant honneur à la piquette de Mandragore, contemplait amusé Nayamé aérer la grande salle en se pinçant le nez.

- Foutremouise, et depuis quand l'odeur d'un bon rôt de sanglier est-elle incommodante ? Hmmm ? Depuis quand le bon peuple fait-il sa mijaurée devant l'odeur de la venaison, hmmm ? Sommes-nous donc au Louvre ou au château Saint-Ange ? Tiens-tu un salon de thé ou bien une taverne, Mandra, par les sainctes balloches du primat des Gaules ? Enfin... puisque gras sanglier est repas si commun par ici qu'on n'en supporte que difficilement les effluves, je m'en vais te le tirer dans ta remise, selon ton désir...

Et il s'exécuta avec peine, laissant une longue trainée de sang sur le sol de l'auberge. Au moins, c'était preuve que la viande était fraiche. En plein effort il croisa Earuth qu'il salua d'un grommellement, concentré qu'il était à tirer le cadavre vers la pièce contiguë. Une fois le travail accompli, il revint au comptoir.

- Diantre, ce n'estoit point là travail de broute-légume ! Et il m'a donné grand soif ! Rinces-nous donc encore le gousier, aimable Mandragore, et toi, jolie Perrine, j'y crois point à ton histoire de blé... racontes-nous plutôt la soirée mémorable qui est plus vraisemblablement la cause de ta disparition si longue... tu as du en renverser, des tables, pour mettre tant de temps à t'en remettre, non ?

Et il se mit à rire de bon cœur, simple qu'il était, lui le fils de Jeanne, que promesse de festin, rince-gousier à volonté et bonne compagnie suffisaient à rendre plus heureux que le Pape.

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Mandragore écoutait Grandgousier d’un air pincé. Mais pour qui la prenait il ? Une belle dame à coiffe se pavanant dans un château toute la journée ? Elle n’avait pas besoin d’être une sang bleu pour avoir le nez fin et sentir quand ça puait ou non !
Elle n’était pas la seule, d’ailleurs ; Nayamé ouvrait les fenêtres en grand..
Un pigeon en profita pour entrer dans la taverne et se posa sur le comptoir. Mandra lui ôta le parchemin qu’il avait à la patte et lui servit un peu de vinasse dans une coupelle. Le pigeon lui en fut reconnaissant car il se mit à roucouler de plus belle.
Mandra quant à elle ne roucoulait pas ; tout en pestant intérieurement contre Grandgousier, elle lut la missive et cela lui redonna un peu le sourire.

Tiens, Naya, viens donc voir ici ; c’est une lettre de notre Lou !

Elle n’avait pas vu Earuth entrer et quand cette dernière vint pour les saluer, elle en fut plutôt ravie mais elle se garda bien de le dire.

Eh bien te voilà toi, vilaine !! Tu peux dire que tu nous as fait bien peur !! Sais tu que l’on te cherche partout depuis tout ce temps ! Tu disparais après une nuitée et en plus bien arrosée aux dires de cet énergumène là !!
Un champ ? Une maison ? Ah..bin ça m’ fait bien plaisir pour toi ma Perr….euh ..Earuth..

Puis Mandra leur servit à boire, leva son verre et trinqua :

Eh bien à nos retrouvailles ! A ton installation, Perrette ! Et à notre futur festin qui attend bien sagement dans la remise, en attendant que je le rende un peu plus présentable…

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A la mine que faisait Mandragore, même Grandgousier comprit qu'il l'avait vexée. Diantre, son manque d'éducation lui faisait souvent dire les choses de manière assez directe et colorée et cela lui avait plus d'une fois joué des mauvais tours, le faisant passer pour ce qu'il n'était pas. Ou du moins pas seulement.

La piquette aidant, il se mit à réfléchir. Il s’assit donc ainsi un long moment à côté de son âme, pendant que les deux femmes devisaient, à faire fondre des pensées douces et imprécises en crâne sien pour se reposer de trop de cris, de paroles et de promesses. L’homme ne peut être heureux lorsque sans répit il s’agite en vain disait souvent le vieil Émile. Grandgousier n’était certes pas apôtre de sagesse, mais parfois, il aimait réfléchir avant de passer à l'action.

Quelques pichets plus tard, il fit claquer son gobelet vide sur le comptoir et se leva.

- Putentrailles, tu as encore raison, Mandra. Annecy estoit ville trop raffinée pour un rustre de ma trempe. Il me faut acquérir une éducation, ne serait-ce que pour lire et écrire, puisque c'estoit ici il me semble l'occupation principale de toutes ces belles gens en gargote. Je vais donc aller m'établir quelques temps en la capitale, Chambéry. J'aurois plus de chance d'y costoyer érudits et notables savoyards qui pourront m'en apprendre plus sur mon mystérieux baron de géniteur. Et peut-être, noble sang aidant, consentiront-ils à décrotter l'indécrottable paysan qui pensoit que sanglier estoit présent plus admirable que fleurs des champs. Ar'vi, ma !

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Mandragore, étonnée par le soudain revirement de situation, répondit à l'homme déjà debout et prêt à partir :

Vous ne restez donc même pas pour festoyer avec nous ?

La tenancière s'en trouva encore plus vexée. Elle n'avait apparemment pas compris que Grandgousier avait peiné énormément pour lui ramener ce sanglier et que lui faire triste mine à cause de l'odeur incommodante et la moquette souillée n'était certainement pas la meilleure façon de le remercier.
Au lieu de cela, toute femme bornée qu'elle était, Mandra continua à invectiver ce grand gaillard simple, sans manière et au large cœur :

Oh et puis après tout, faites comme bon vous semble !! Oui cela ne vous fera sans doute pas de mal de vous faire dégrossir par les gens de la capitale ! Grand bien vous fasse ! Vous devriez emmener Perrine tiens par la même occasion, elle a aussi besoin d'un peu d'éducation !!

Mais quelle mouche avait donc piqué Mandra au point qu'elle s'en prenne aussi à Earuth, cette brave fille qui ne demandait qu'à s'améliorer ?

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Grandgousier se tourna avec attention vers Earuth qu'il contempla une nouvelle fois de pied en cap.

- Ventrapinte... c'est vrai, ça, Perrine. Pourquoi ne viendrais-tu point te faire dégrossir en ma compagnie à Chambéry ? Nous découvririons ensemble les merveilles de la cité ducale... il parait que là-bas on rend tout autant hommage à l'homme qui boit qu'à l'homme qui crée ! Qu'en dis-tu donc ?

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Mais j'me nomme point Perrine !!! s'emporta la jeune femme.

Elle avait devisé tranquillement mais avec enthousiasme avec sa bienfaitrice, ravie de voir que cette dernière se portait comme un charme et semblait heureuse ou en tous cas moins soucieuse qu'avant son départ pour la montagne. Et voilà que d'un coup, Mandragore, piquée par on ne sait quelle bestiole malfaisante, lui enjoignait de s'exiler à Chambéry, en cela soutenue par ce fort en gueule de Grandgousier - fort bien bâti et pas si laid par ailleurs remarqua t-elle à sa grande surprise - alors même qu'elle venait de lui expliquer qu'elle avait récemment acquis un champ et une nouvelle demeure qu'elle s'évertuait à transformer en un accueillant foyer.

Earuth se tint bien droite, le menton et le verbe haut, les poings sur les hanches et invectiva les deux piliers de comptoir :

C'est qu'vous m'avez ben l'air d'avoir trop forcé sur la chopine, vous deux. C'est-y pas qu'vous voudriez m'chasser d'cte belle ville !!! Pourquoi qu'vous vous en prenez à moi ? Pour sûr, j'ai rien à voir dans vos affaires ! Et si l'gars Grangousier veut s'coll'ter avec les beaux parleurs de c'monde, j'vois pas pourquoi qu'j'irai lui t'nir compagnie... Pas pour faire la causette, pour sûr qu'y peut y arriver tout seul, l'est pas timide... Faut dire, l'a les arguments, voyez ?

Elle ne put s'empêcher d'esquisser un sourire à l'idée d'un Grandgousier timide et peu loquace, éclata de rire et retourna s'asseoir.

Bon allez, j'vous en veux point trop d'vous emmêler dans mon nom... mais c'est quoi c't'affaire de m'envoyer à Chambéry ? Vrai qu'j'aim'rais ben y aller voir, mais j'ai un champ à m'occuper, voyez ? Et pis ce s'rait pour combien d'temps ? C'est qu'j'ai pas envie d'y passer ma vie, moi.

La jeune paysanne se parlait plus à elle-même qu'elle ne s'adressait à Mandragore et Grandgousier. L'idée qui lui avait parue saugrenue quelques minutes plus tôt commençait à faire son chemin. Earuth n'avait pas peur de prendre la route, surtout en si... rassurante compagnie, et elle était du genre volontaire qui profitait de toute occasion que la vie lui offrait pour en tirer le meilleur qu'elle pouvait.

Elle avait passé six années seule à errer à travers forêts et montagnes, avait été heureuse de trouver refuge dans une ville aussi accueillante qu'Annecy et elle savait que même si elle partait quelque temps, elle pourrait toujours y revenir... Pourrait-elle conserver sa maison et son champ ? C'était sa préoccupation... Et encore... Elle venait d'en prendre possession et n'y était pas encore tant attachée... De l'argent ? Elle n'avait pas beaucoup d'écus mais le voyage n'était pas si long et elle pourrait toujours trouver du travail à Chambéry...

Faut voir... Z'êtes sérieux ?

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Mandra, maussade, s'était éloignée d'Earuth et de Grandgousier. Sans plus se préoccuper d'eux, elle sortit de la taverne et plongea un grand seau dans l'abreuvoir extérieur- celui qui contenait de l'eau-, puis elle déversa toute cette eau sur le sol et se mit à frotter avec rage les taches de sang laissées par le sanglier.
Comme toujours quand une contrariété planait, la tavernière avait besoin de s'activer, de passer ses nerfs et c'est ce qu'elle fit.

Elle les entendit, néanmoins, parler de Chambéry. Finalement, l'idée qu'elle avait lancé en l'air dans un excès de colère injustifiée, semblait germer dans la tête de ses deux anciens locataires. Ce qui ne surprit Mandragore le moins du monde comme si elle avait senti depuis le début que ces deux là étaient faits pour s'entendre comme larrons en foire. Elle ébaucha un sourire et continua à brosser le sol énergiquement.

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Grandgousier s'était fait prendre à son propre jeu... il ne pouvait maintenant décevoir Earuth. D'autant qu'une petite virée à la capitale, et en particulier dans certains quartiers, n'était pas pour lui déplaire. Il sourit de toutes ses dents à la jeune bléicultrice:

- Hé hé hé... si j'estois sérieux, Perrine ? Ai-je vraiment l'air de la crapule que j'estois ? Je te dis... je te dis qu'à un âge où une jeune femme a besoin de développer son corps par l'hygiène, par l'exercice, par la gymnastique et par... tout ce que tu voudras, ça n'estoit vraiment pas le moment pour elle de s'étioler dans les cultivations, les plantations, les installations et autres choses déprimantes en "tion". Ah! la! la! lorsque j'avais ton âge, moi, je ne pensais pas à toutes ces choses-là!... Quand je voyais une jolie fille!...

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Vous dites que j'm'étiole ? Ben ça fait rud'ment plaisir, pour sûr ! Et pis j'suis plus une gamine ! J'ai 19 ans et j'vois pas où qu'vous voyez qu'j'ai besoin d'me dév'lopper ! ... En plus, les jolies filles, c'est point trop c'qui m'intéresse, voyez ?

Earuth éclata de rire... puis se rembrunit soudain, poussa un juron à peine étouffé puis rougit de tant de malséance.

Faut m'escuser, Messire. C'est que toute affairée à penser à voyager, j'en ai oublié que j'devais partir en r'traite... Et pour trois s'maines !

La jeune femme secoua lentement la tête de droite et de gauche.

C'est pas possible d'avoir point d'tête à c'point.

Son regard tomba sur Mandragore qui nettoyait sa moquette constellée de tâches.

Z'avez raison d'vous moquer d'moi, Dame Mandragore. J'ai pas plus d'cervelle qu'un moineau.

Faisant à nouveau face à Grandgousier...

Vous m'voyez ben embêtée. Vous partez quand ? C'est pour bientôt ?

Sans s'en rendre vraiment compte, la jeune paysanne était déçue plus que de raison de ne pouvoir accompagner cet homme si haut en couleur qui semblait ne pas s'intéresser à elle, ce qui l'arrangeait, et donc promettait un voyage des plus amusants.

HRP/ Pas d'Internet en vacances à ma grande surprise... Je n'avais pas prévu

Je pars vendredi /HRP OFF

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Grandgousier se leva pour répliquer, mais finalement interposa son godet entre la jeune femme et lui.

– Je vois... les discours nous éloignent mais la boisson nous rapproche ! Alors, buvons ! Bougremissel ! Du nerf, Mandragore, les dignes taverniers ne laissent jamais aux convives le temps de vider leur verre. Remplis donc les nostres.

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Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, Earuth décida que pour une fois, elle allait boire autre chose que de la tisane.

Ben Dame Mandragore, ce s'ra pas d'refus d'goûter au cont'nu de c't'abreuvoir ! Mais j'en boirai pas plus que c'qu'est conv'nable...

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Z'avez raison d'vous moquer d'moi, Dame Mandragore. J'ai pas plus d'cervelle qu'un moineau.

Mandragore, interpellée par Earuth, se releva et se rapprocha d'eux et se mit à rassurer la jeune paysanne, avec sincérité :

Mais non, ma ptite Perrine, j'ai jamais rien dit de tel. C'est juste que par moment, t'es juste un peu maladroite..mais j'me suis jamais moquée de ton manque de jugeote, bien au contraire, j'te trouve plutôt finaude pour une fille de ferme, et crois moi j'en vois passer plus d'une qui n' a pas tant d'esprit que toi...Bon d'accord, tu parles pas encore aussi bien que les notables de la ville mais ça viendra, ça viendra..

Grandgousier la rappela à ses devoirs de tavernière et Mandra, dont les sautes d'humeur semblaient disparues, s'empressa de remplir trois chopes d' une bonne bière mousseuse, tout droit sortie de l'abreuvoir.

Tenez voilà vous m'en direz des nouvelles de ma bonne mousse Grandgousier ; elle n'est plus très fraîche mais fera bien l'affaire !

S'attendant à une nouvelle remontrance de la part de l' homme fort en gueule, elle lui lança un regard oblique et autoritaire, destiné à lui faire garder le silence.
Elle trinqua puis d'une seule traite vida le contenu de la chope.

AAhhh Vous avez raison, Grandgousier, je ne connais rien d'autre que la boisson qui rassemble autant les gens !

Elle leur servit une seconde chope puis une troisième bien décidée à pochtronner tout ce petit monde !

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- A la bonne heure... Je partirai à Chambéry et toi chez les moines lorsque nous aurons étanché l'abreuvoir de Mandragore, pas vrai Perrine ? Étancher sans attendre est le premier commandement de tout homme de bon sens ! Et boire sans surseoir est noblesse du soiffard !

Et sans attendre Grandgousier commença à assécher l'une après l'autre les chopes moussantes que lui passait la tenancière.

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Earuth rougit sous les compliments, du moins c'est ainsi qu'elle comprit les paroles de Mandragore, puis oubliant la promesse qu'elle s'était faite de ne pas reprendre de chopine, vida lentement, mais sûrement, la suivante, puis la suivante... et sourit.

Dame Mandragore, c'est p'têt' pas bon pour vot' commerce de distribuer comme ça vot' bonne bière !

Puis se tournant vers Grangousier :

Quel dommage que j'puisse pas vous accompagner... Ca m'aurait fait rud'ment plaisir, pour sûr ! Enfin... Si vous restez assez longtemps à Chambéry, j'vous y crois'rai p'têt' en taverne ? J'ai ben envie d'prendr' la route même toute seule après ma r'traite : trois s'maines chez les pieux, ça va m'faire tout drôle... Mais j'ai promis au curé...

La jeune femme soupira puis, après avoir terminé une quatrième chopine, se leva maladroitement ayant bien du mal à tenir droit sur ses jambes maintenant en coton et, après avoir gratifié son hôtesse et Grangousier d'une révérence qui tourna en une sorte de pirouette, se dirigea vers la porte, non sans manquer de s'écraser la hanche contre un coin de table.

Pffff... Même pas mal...
Bon, c'est pas que j'm'ennuie, mais j'dois m'préparer pis aller poser une annonce à la Mairie pour que quel'qu'un vienne cultiver mon champ demain... J'espère que l'scribouillard s'ra pas 'cor couché...
Bonne nuit les amis et à bentôt ! Prenez soin d'vous Dame Mandragore... Et quant à vous, Grangousier, allez pas faire trop d'mal aux bandits qu'auraient la folie d'venir vous chercher des noises !

La jeune paysanne sourit à nouveau, le regard quelque peu perdu dans le vague, se retourna, mit quelques secondes avant de réussir à ouvrir la porte puis... entra dans la remise.

Voix étouffée
Fait somb' là-dehors... Mais pourquoi qu'y a tous les pots de Dame Mandragore... Et l'sanglier faisandé ???
Mouahahaha ! Ma pauv' Earuth... C'tait pas la bonne porte...
Plus fort
Youhouuouououou ! Quelqu'un pourrait-y m'ouvrir ? J'vois rien !

Bruit de bris de verre

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Mandragore continuait à remplir les chopes..elle ne comptabilisait plus celles que Grandgousier et ellemême avaient bu. Earuth buvait aussi un peu plus lentement mais sûrement !

La tenancière, toute habituée à ingurgiter des tonnes de bière, ne tarda tout de même pas à tourner ronde.
Lorsque Earuth se présenta devant elle pour faire la révérence, elle la singea
tout en titubant.

Bonne nuit, ma ptite Perrine, et fais attention aux moines, hein ? Paraît qu'ils sont terribles !! La nuit, ils sortent en bande avec des yeux exorbités et brillants, font un raffut du diable et pètent si fort qu'il leur sort de la fumée par les fesses ! j'dis point ça pour t'faire peur hein..mais bon mes avis que l'curé qui t'a proposé la retraite avait bien une idée derrière la tête ..

Et Mandra éclata d'un rire franc et sonore à en faire trembler la taverne. Sans plus s'occuper d'Earuth, elle prit sa chope et se pencha sur le rebord de l'abreuvoir afin de la remplir à nouveau.
Alors qu'elle plongeait à nouveau son museau dans la mousse avec délectation elle entendit des bris de verre venant lui semblait il de la remise. Inquiète,elle se rapprocha de Grandgousier :

Eh Grandgousier, t'as entendu ? J'ai comme l'impression qu'il y a quelque chose dans ma remise là ? OOhh C'est ptêt ton sanglier qui défonce tout ? Bah pourtant il me semblait que tu nous l'avais ramené raide ce gros cochon ? Tu pourrais pas aller voir ?? T'es gaillard toi, il osera pas s'attaquer à toi.

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La main de Grandgousier se crispa sur le fourreau. Il comprit alors qu’il n’était plus temps de chercher le fond de l'Abreuvoir ; ce que Mandragore avait ouï n’était sans doute point dû à ces fantômes qui naissent en vieilles demeures lorsqu’on a trop bu où lorsqu’on laisse ses peurs d’enfants remonter dans les chairs. Grandgousier fit silence. Et il entendit des pas dans la remise. Un souffle et des pas.

– Un malfrat qui vouloit se goinfrer la bête en douce, sans doute...

Depuis le comptoir, les yeux de Grandgousier cherchèrent en vain à déchirer l'obscurité de la petite pièce.

– Il y a quelqu’un, il y a quelqu’un tout près d’ici.

Grandgousier avisa un lourd fût de vinasse, l’arracha du sol et le maintint avec peine au dessus de son crâne. Il s’adossa au mur, vacillant sous l’effort.

– Je ne savois qui en veut à nostre festin ! Mais un bon coup de cette massue que je viens astucieusement d’inventer et je te jurois qu’il entendra sonner le tocsin jusqu’à la Toussaint.

Grandgousier se rapprocha de la remise. Adossé au mur, à coté de la porte de la petite pièce, il suait sang et eau pour ne point lâcher le lourd tonneau. Ses bras ployaient, les veines de son front gonflaient sous la peau. Il ne put s’empêcher de geindre. Et puis le temps s’arrêta. Plus personne ne bougeait. Juste un bruit de verre pilé...

Azalee.de.cernex

Dévérouillé

Louis1er

Louis entra dans l'abreuvoir et remis à mandragore l'affiche suivante:

Citation:

Fêtons la Sainte Boulasse ou comment se pinter sans remords

Le 22 septembre, c’est la Sainte Boulasse! Alors profitons de ce moment pour tous se rejoindre en taverne et prier ensemble pour Sainte Boulasse et tous ceux qui se noient dans l’alcool sans penser aux conséquences dramatiques que cela peut avoir sur leur développement spirituel et physique. Je vous invite aussi à lire l’hagiographie de Sainte Boulasse, ça ne pourra qu’enrichir votre culture RResque!

Si vous souhaitez en faire la promotion, voici la bannière officielle. Vous pouvez la diffuser autant que vous voulez!

Je compte sur vous ma chère pour faire de cette fête un moment mémorable...

Sourire

Magenoir

Alors qu'il n'avait rien de spécial à faire, Mage décida de partir visiter les tavernes, il apercut une taverne et décida donc d'y entrer!
Elle n'était pas rempli mais quelques personnes étaient tout de même au comptoir entrain de boire.
Magenoir s'approcha du comptoir et interpella la tavernière:
-Hep Tavernière, une tournée générale et c'est sur mon compte!Tiens v'là un peu d'écus! Il déposa quelques écus sur le comptoir pour payer les bières, il ajouta aussi aux autre personnes:
-Comment allez-vous? Je ne suis qu'un simple voyageur de passage dans cette ville, qu'est ce que l'on peut faire ici pour rencontrer du monde à part les tavernes ?
Attendant une réponse, il but quelques gorgées de bière.

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Louis1er

Louis sorti aussi un exemplaire de l'Hagiographie de la sainte et la remis à Mandragorre pour qu'elle explique à ses clients qui étaient la sainte femme... il salua également l'homme qui venait de prendre son verre au bar

Citation:

Vie de Sainte Boulasse.

La jeune Boulasse est né en 552 à Beaune en Bourgogne. Ses parents, païens, tenaient une taverne respectable sur la place du marché, la « Taverne des Hospices » (bière à 0,60 écus et menus à 6). Gens sérieux et respectables ils n’en priaient pas moins les idoles et méconnaissaient le message de L’Eglise. Cependant ces braves taverniers s’approvisionnaient en vin et bière auprès des moines des environs et Boulasse qui s’occupait de la réserve avait de fréquents contacts avec eux.

comme elle était ouverte et intelligente, les moines l’initièrent, à la fois, à la foi et à l’œnologie.
C’est au cours d’une de ses très longues nuits de formation et discussion théologiques dans l’arrière salle de ses parents qu’elle fût éblouie par la lumière divine dans le reflet d'une pinte.

Convertie et sure de sa foi, Boulasse quitta ses parents et choisi la voie de l’Eglise. Elle fut formée par un des moines qui l'avaient pris sous leur aile, fort impressionnés par sa force de conviction.
Ressentant le besoin impérieux de prêcher pour sa nouvelle foi, elle se fit ordonner secrètement prêtre en 582 , en dépit des interdictions et consciente des risques mais sure de suivre les desseins divins. Ne pouvant devenir curée, elle ouvrit une taverne « au bon croyant » où elle fit des conversions et donna des cours de catéchisme, et même dit-on, elle y aurait baptisé des croyants avec l'aide et le soutien du curé de Mâcon.
Rompue aux prêches de grande écoute et gérant sa taverne de main de maître, elle eut une action missionnaire d’envergure sur la ville et convertit les masses à la vraie religion. On se souviendra longtemps de son action charitable envers les vagabonds et de l’organisation de ses quiz religieux en taverne avec ses lots de bière à gagner.

Après avoir converti la plupart des habitants de Mâcon, Boulasse ressentit le besoin de voyager et de propager le message d’Aristote. Elle dirigea ses pas et son chariot plein de pains et de vin vers le pays alamand voisin, dans le SERG actuel, , pour les initier au repas de l’amitié aristotélicienne.

Cependant les habitants furent moins réceptifs à sa prédication et elle se trouva face à un roi cruel et païen, Childehald, qui refusa de renier les faux dieux de ses pères. Ne se décourageant pas , la sainte prêcha en public, construisit la première église à Cologne et voulut créer une taverne pour faciliter sa sainte tâche missionnaire.

Mais Childehald ne l’entendit pas ainsi et prit un arrêté anti-prédication. Boulasse l’ayant enfreint, elle fut déférée par le procureur et condamnée pour haute trahison. La sentence d’éradication devait être exécutée en place publique, pour édifier la population, et en utilisant l’outil de son crime : ses saintes victuailles. Le bourreau lui fit boire de force du vin en grande quantité mais la sainte ne faiblissait pas, soutenue par Aristote, elle supportait vaillamment son martyre, tout en prêchant encore depuis l’échafaud.
Childehald, fou de rage, décida d’en finir et ordonna de la noyer dans le dernier fut de Hautes-côtes de Beaune qu’il restait.
Quand on retira Boulasse du fût, son visage resplendissait de bonheur. Devant ce spectacle surprenant, Childehald fut frappé de repentir et, touché par la grâce, il se converti et fit convertir tout son peuple.
Ayant accompli sa tâche terrestre et ouvert la voie à la conversion des alamands, Boulasse décida de cuver tranquillement auprès du Seigneur et de rejoindre le soleil.

Depuis, Sainte Boulasse est devenu la patronne des vignerons et surtout des Taverniers et elle est encore invoquée par ceux-ci ou par leurs clients lorsqu’ils doivent faire face à une soirée harassante de travail ! Il n’est pas rare d’entendre dans nos Tavernes, l’exclamation familière et pleine d’affection pour la Sainte : « Que la Boulasse soit avec toi ! »

Reliques :

· Le chef de la Sainte est conservé et vénéré en la Basilique de Cologne.
· Le cœur et le Foie de la Sainte ont été ramenés et enchâssés à Mâcon et sont conservés dans le trésor de l’église de la ville.

Culte de la Sainte :

Le culte de Sainte Boulasse est attesté à Cologne et Mâcon depuis le VIème siècle et les reliques de la Sainte sont toujours utilisées lors de la procession de bénédiction de la vigne de Mâcon qui a lieu le 22 septembre, avant les vendanges.

Citations :

· C’est pas parce que la communion est gratuite, qu’il faut se moquer des fidèles et distribuer du picrate.
· Je ne renierai pas ma foi pour tout le vin du monde !
· Vraiment une telle félicité ne peut être que divine ! Pardonne nous Boulasse pour notre aveuglement ! (Childehald devant le corps supplicié de la Sainte)
· Il vaut mieux la bière dans le corps que le corps dans la bière.
· Il faut boire avec modération et prier avec ferveur.
· J’ai plus de cœur que de foie mais je peux tout digérer si c’est dit par amour du Très Haut.
· Si Christos n’avait pas voulu de femmes prêtres il l’aurait dit.
· Ne plus croire crée une crise de foi, trop boire une crise de foie.
· Si Notre Créateur avait voulu que la femme se cantonne à la procréation, il nous aurait rendus incapable d’aimer d’autres humains que le sang de notre sang.
· Je respecte les lois dictées par la foi, mais si l’Eglise refuse les femmes en prêtrise c’est pour faire plaisir aux empereurs et non à Dieu.
· Même si ce n’est pas pour demain, un jour il y aura à nouveaux des femmes curées et même des femmes évêques...
· Qui mieux qu’une femme peut mener des hommes par le bout du nez ?
· Elle avait mi une pancarte dans sa taverne « La maison ne fait pas crédit aux riches, mais offre l’eau et le pain aux démunis »

- symbole : six roses

Isomer

Isomer arriva en charrette devant la taverne, il avait apporté un copieux déjeuner et se sentait d'humeur pour une petite ballade dans Annecy aux cotés de Nayamé.
Il descendit de la charrette et rentra dans la taverne:

Ouh ouh !!! y a quelqu'un ? C'est moi Isomer...
_________________
- Isomer Derouan de Terenez
- Fou d'amour pour Nashia
- Golden écureuil d'Annecy

Nayame

Elle entra essouflée. Avait réussi à être en retard alors qu'elle le désirait nullement. Après avoir jeté un coup d'oeil circulaire dans la pièce, elle salua tout le monde et alla s'asseoir derrière le comptoir.

Mon cher Isomer comment allez-vous? Je suis navrée pour mon retard...J'espère que vous ne m'en tiendrez pas rigueur?!

Son regard se posa sur le parchemin laissé par Louis et le lut après avoir adressé un tendre sourire à son nouvel ami.

Oh intéressant!!! J'espère que ça ramènera du monde!!!

pnj

Earuth entra dans la taverne qui l'avait "accueillie" à son arrivée à Annecy et fut surprise de ne voir que peu de monde. De fait, elle avisa l'homme qu'elle avait reconnu comme étant celui qui avait eu des mots avec un autre client de la taverne. Ce Messire... Magenoir avait-elle cru comprendre était en voyage et de passage en ville. Un autre messire était là mais elle ne le connaissait pas. C'est alors qu'elle aperçut Nayame, seul visage connu et rassurant pour elle. Rassurant puisqu'elle venait de rentrer d'une longue retraite et trouvait la ville désertée des visages familiers.

Bonjour la compagnie !

Elle décida de ne pas se risquer à une révérence qui aurait pu mal tourner et la rendre une fois de plus ridicule. Les moines avaient bien essayé de lui apprendre les rudiments de la bienséance et des usages mais il semblait qu'elle ait beaucoup de mal à les assimiler et encore plus à les pratiquer.

Dame Nayame ! Ca fait rud'ment plaisir d'vous r'voir ! J'ai appris que Dame Mandragore était encore partie en vadrouille. On s'est encore ratées on dirait bien !

Earuth sourit à Nayame en s'approchant du comptoir.

Dites, vous voudriez pas m'met' une tisane s'il vous plaît ? Fait pas très beau mais y fait soif quand-même !

La jeune femme avisa le parchemin sur le comptoir puis s'adressa à Nayame.

Dites-voir. C'est-y quoi qu'y est écrit là-d'sus ? J'sais toujours pas mon alphabet, voyez ? Enfin... pas bien. Les moines y m'ont enseigné quelques lettres mais j'étais pas bien à c'que j'faisais.

Elle éclata de rire puis commença à siroter sa tisane.

Isomer

Isomer qui avait prit place devant le comptoir, attendait rêveur l'arrivée de Nayamé:

Ah... Bonjour Nayamé ! Je vais bien je vous remercie, et vous ? Bien dormis ? J'ai apporté le pique nique comme prévu, a présent je suis tout a vous, je n'obéis qu'à vos ordres, et sachez que je suis impatient de savoir le déroulement de cette journée.

Iso sourit à Nayamé, puis arriva une jeune femme que Isomer ne connaissait pas, il la salut puis reprend:

Je paye ma tournée !! A boire pour tout le monde !!! Santé et que dieu vous gardes !
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Nayame

Naya salua Earuth d'un large sourire.

Oui encore en vadrouille la Mandra.

Elle soupira légèrement. Elle qui voulait partir en voyage était toujours à Annecy alors que tout le monde l'avait désertée.

Avec Eg je crois.

Naya servit tout le monde, écoutant attentivement.

Eh bien, Earuth, c'est Louis qui a emmené ça. C'est un concours prévu le 22 Septembre. C'est pour fêter Sainte Boulasse. Une idée plaisante...dommage que Mandra soit pas là. Elle aimerait surement ça.

Et Earuth...tutoies moi tu me feras plaisir hein!

Alors...en ce qui vous concerne mon cher Isomer....Oui j'ai bien dormi. Et cette journée sera placée sous le signe de la détente et de la prise de temps. Je cours beaucoup ces temps-ci. Un peu de calme me ferait du bien. Et prendre le temps est le maitre mot...si cela vous convient.

pnj

Earuth regardé Nayame avec des yeux ronds.

Une fête pour Sainte Boulasse ? Ben c'est une rud'ment bonne idée, ça f'ra d'l'ambiance un peu ! Et Dame Mandragore, elle s'ra pas re'v'nue ? Ce s'rait dommage qu'elle manque ça... ! Et en plus, c'est M'sieur l'Maire qu'a déposé l'annonce ? Ben si les politiques y sont d'accord pour qu'on boive un grand coup, c'est pas d'refus. Pour une fois, j'boirai pas que d'la tisane !

Earuth partit d'un grand rire puis continua à siroter sa tisane.

pnj

[i]C'est à ce moment que Mandragore, rentrant de voyage, fourbue et harassée, pénétra à l'Abreuvoir Moussant.

Revoir Nayamé et Earuth lui fit le plus grand bien et elle se sentit tout de suite mieux. Elles étaient penchées sur un épais parchemin , l'air joyeux.

Bonjour, les filles !! Alors quoi, on complote à l'Abreuvoir maintenant ?

Mandragore s'avança vers les deux jeunes filles et toute à sa joie d'avoir remis les pieds dans sa taverne, les prit dans ses bras.[/i]

AAhh comme ça fait du bien d'être ici !! C'est à chaque fois pareil ; le temps me semble si long loin d'Annecy et encore heureux qu'Eg et Lola étaient avec moi !
Bon alors que lisiez vous donc ?

Elle approcha le parchemin d'une chandelle et son visage s'illumina.

Ah Ah !! Eh oui, bientôt la Sainte Boulasse !! Va falloir s'y atteler dès maintenant et je compte bien sur votre aide Mes Damoiselles !!
Le vin va couler à flots et la tisane sera tout bonnement interdite pendant les réjouissances !

Et se faisant, elle attrapa la tasse d'Earuth et s'en alla vider tout simplement le contenu dans l'âtre de la cheminée.

Plus de tisane, ma bonne Perrine !! Pour Sainte Boulasse, va falloir apprendre à ingurgiter autre chose que cette boisson insipide qui vous ramollit l'intérieur !! Foi de Mandra !

Sapristi

Sap avait très mal dormit cette nuit.. Rentrant dans la taverne il monta sur sa poutre, s'allongea et dormit aussi tôt

Nayame

En parlant du loup...Voilà Mandra qui pénétrait dans la taverne.

Oh ma Mandra!!!!!!!! S'écria la jeune tavernière avant de la serrer fort lorsque celle-ci la prit dans ses bras.

Enfin de retour!!! Que tu m'as manqué!!!

Elle prit une chope et servit sa "patronne" qui lui tendit le verre d'Earuth qu'elle remplit également de leur bonne mousse!

Les verres servis, elle regarda Isomer qui était resté silencieux.

Mandra je crois que les festivités seront de bonne augure...du moins je l'espère!

Isomer nous pouvons y aller quand vous le désirez. Je suis prête!

Mandra... Je ne peux rester longtemps, nous allons manger près du lac avec Isomer. Oh je suis si contente si tu savais. J'espère te revoir bientôt!!!!!

Elle embrassa à nouveau son amie tellement la joie était grande. Et trinqua avec elle.

Isomer

Chope à la main Isomer reprit:

Bien Nayamé, prenez le temps qu'il vous faut, je ne veux surtout pas vous déranger vous et vos amis.

Puis lui aussi il regarda l'affiche que Louis avait déposer dans la taverne et trouvait cette idée intéressante et surtout alléchante.
Puis se fut au tour de Mandragore de rentrer, Iso regarda, accoudé au comptoir la scène d'un air pensif, puis remarqua l'homme qui grimpa en haut de la charpente, cela lui rappelait le temps ou il était charpentier et qu'une amie a lui avait fait sa couche sur la poutre même de sa taverne.

Cette scène donna a nouveau le sourire à Isomer qui sans rien dire retourna dans ses pensées.
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pnj

Saintaise entra dans la taverne, ces derniers jours le temps lui avait cruellement manqué et le houblon aussi!
Des amis plus revus depuis des jours.. des semaines! que se passait-il donc à Annecy? une ville courant d'air? mais elle gardait un bon souvenir de son accueil en arrivant dans cette ville et dans cette taverne.

- Bonjour à tous!

Elle prend place à une tablée, pose sa chope bien remplie après avoir offert une tournée générale

- Quelles sont les nouvelles par ici?

Nayame

Eh bien comme vous le voulez messire, mais il faut dire que l'heure tourne Il ne faudrait pas aller déjeuner trop tard.

Elle servit la nouvelle arrivante.

Eh bien...pas grand chose...c'est assez calme...mais la vie revient peu à peu. Des retours de retraite et de voyages se font petits à petits.

Elle posa un instant son regard sur Isomer qui semblait bien pensif.

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Alors que Nayame et elle commentaient le parchemin laissé là par M. le Maire, une personne entra, une personne qu'Earuth n'avait pas vu depuis très longtemps... trop longtemps pensa t-elle.

Elle avait à peine eu le temps d'esquisser un geste ou même une parole que Mandragore les prit toutes deux, Nayame et elle-même, dans ses bras.

Toute surprise de cette marque d'attention, la jeune femme resta sans voix quelques secondes, le temps pour Nayame d'accueillir la propriétaire de la taverne... et même de servir des chopines à tous les clients.

Eeeeh ! Mais c'était ma tisane ! C'est pas pasque c'est bientôt la Sainte Boulasse qu'y faut m'empêcher d'boire une boisson qu'est saine pour les travaux dans les champs ! En plus, si j'bois trop, j'vais tomber d'mon échelle au verger ! C'est pas aimable c'que vous v'nez d'faire Dame Mandragore ! J'veux ben boire des chopines, mais que quand c'est l'bon moment !

Les mains sur les hanches, elle regarda Mandragore droit dans les yeux, sourcils froncés. Son attitude ne dura cependant pas tant elle était contente que celle qu'elle considérait maintenant comme sa marraine fut revenue de son voyage. Ne sachant cependant plus trop comment s'y prendre pour sortir la tête haute d'une situation qui lui donnait le mauvais rôle, elle décida de changer de sujet de conversation.

Bon, c'est pas tout ça, mais comment qu'c'était vot' voyage ? Vous êtes allée où ?

Prenant négligemment sa chopine et la portant discrètement à ses lèvres, elle esquissa un sourire à la ronde et prit une gorgée, écoutant Mandragore relater ses exploits.

Isomer

Isomer était un vrai rêveur c'est pour sa qu'il avait laissé son boulot de charpentier pour meunier, car Isomer passait des heures dans son atelier a sculpter n'importe toi plutôt que de faire des sceaux, des manches ou des échelles, et malheureusement ses sculptures ne le nourrissait pas alors tout en gardant le bois comme loisir Isomer décida de devenir meunier pour avoir plus de temps libre et pouvoir dormir et rêvasser de longues heures dans une botte de paille.

Puis soudain Isomer tourna la tête et remarqua que Nayamé l'observait, il croisa son regard et eu un petit moment de gêne son teint devint plus rouge puis il décocha un sourire niais tout en voulant se redresser il renversa sa chope sur Dame Mandragore qui se trouvait à ses cotés...

Ohhh !!! Je suis navré, je vous assure, je n'ai pas fais exprès, je suis vraiment maladroit ! Veuillez me pardonner.

Iso une fois de plus embarrassé sorti de sa poche un petit tissu blanc et tentant d'essuyer la tache de bière qui avait imbibé à présent une bonne partie de la chemise de la Dame.

S'il vous plait Nayamé auriez vous un peu d'eau ? J'ai encore gâter une chemise...

Dit-il d'une petite voie avec la grimace d'un enfant de 4 ans qui vient de faire une bêtise.
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Nayame

Un large sourire amusé se dessina sur les lèvres de Naya qui n'avait pas eu le temps de quitter Isomer des yeux qu'il était déjà à nouveau dans un drôle de pétrin. Et c'est le cas de le dire, mouiller Mandra...quoique avec de la bière ce ne devait pas être bien grave.

Elle courut en cuisine, prit de l'eau dans un seau qui s'y trouvait et revint aussi vite dans la salle.

Voici voici!!! Dit-elle en tendant le verre d'eau à Isomer. Elle se retenait toujours de ne pas éclater de rire alors que ses yeux faisaient le tour du trio qui se trouvait là : Isomer, Mandra et Earuth.

Mais ...euh...finalement le mieux c'est que Mandra aille se changer là-haut. Elle y a des affaires.

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La taverne était bien remplie ce soir là ..et tous semblaient s'empresser près du comptoir. Alors que Nayamé venait de remplir les chopes, Mandra leva la sienne bien haut comme à l'accoutumée. La tavernière remercia la jolie brune qui venait d'offrir sa tournée puis se tourna vers Earuth :

Comment s'est passé mon voyage ? Eh bien fort bien, ma bonne Perrine. La Savoie est une fort belle région et ses autres villes sont presqu' aussi accueillantes qu'Annecy. Tiens figure toi que j'ai retrouvé à la capitale ce grand gaillard de Grandgousier, tu sais bien, celui qui était logé ici en même temps que toi. Il a toujours la langue bien pendue..et il est même devenu écuyer. Qui ...ehhhh oohhhh !! Vous pouvez pas faire attention vous !!

Un ami de Nayamé qui se trouvait près d'elles venait de lui renverser sa bière sur sa fine brassière de coton écarlate. Il s'excusa rouge de confusion:

- Ohhh !!! Je suis navré, je vous assure, je n'ai pas fais exprès, je suis vraiment maladroit ! Veuillez me pardonner.

- Vous pardonner ?! Vous plaisantez, j'espère ?!! Je ne pardonne jamais à ceux qui gaspillent la bonne bière !

Isomer commençait à vouloir nettoyer la tache tout penaud et la tavernière, visiblement très fâchée, le repoussa vivement vers Nayamé:

RRhhaaa laissez donc cela !! Naya !!Tu pourrais faire attention à tes fréquentations tout de même ! Après un chevalier plutôt susceptible, voilà que tu nous ramènes maintenant un maladroit ! Et pas la peine de faire semblant d'être désolée ; si tu crois que je ne te vois pas rire sous cape avec cette effrontée de Perrine !
Oui, c'est cela !! je vais aller me changer !! Et personne ne touche à ma chope en mon absence, compris ?!

Robin_de_echenans

Robin entra en taverne. Il avait entendu l'ire de Mandra et se demandait si elle n'avait pas besoin d'aide.

Olah! Que se passe-t-il? Quelle est la cause de tout ce raffut? On vous entend de l'autre côté du lac!

pnj

Saint observait la scène de loin, partagée entre intervenir pour calmer l'ambiance et quitter le lieu. Elle avait besoin de calme, décide finalement de se lever lorsque la porte s'ouvre, laissant le passage a un bel homme.

- Olah! Que se passe-t-il? Quelle est la cause de tout ce raffut? On vous entend de l'autre côté du lac!

Avant même qu'il ne continue elle le rejoint

- Il ne manquait que toi! prends ce qu'il faut et aide donc Mandra à nettoyer..
Mais...! tu sens le poisson! et pas frais qui plus est!

Mandra? va falloir que ce brave messire se lave tu as ce qu'il faut ici?

Voyant la mine déconfite de Robin, elle lui tire la langue et lui offre une chope.

Nayame

Naya resta interloquée face aux réflexions de Mandra. Ce n'était pas la première fois que de la bière se renversait sur ses vêtement et d'habitude elle ne le prenait pas si mal, bien au contraire. Et cette remarque sur ses fréquentations. Naya n'était pas du genre à fréquenter n'importe qui. Et elle se demandait à qui Mandra faisait référence en parlant d'un chevalier susceptible. Hettar?...Oui surement. Isomer était vraiment maladroit, ce qui plaisait assez à Naya d'ailleurs, mais était ce si grave après tout? Et si elle se retenait de rire c'était uniquement pour ça et non pour se moquer de Mandra.

Mandra semblait si heureuse de la revoir et pourtant...sa réaction était un peu violente à présent. Serait-ce parce que Naya et elle devait parler depuis un moment et n'en avait pas vraiment eu l'occasion?! Peut-être que son amie lui en tenait rigueur.

Son regard déçu se baissa alors et murmura à Isomer alors que Mandra était allée se changer :

Ne vous inquiétez pas, elle...elle...elle n'est pas toujours comme ça d'habitude...surtout avec moi ou mes amis.

Son regard attristé se leva vers les marches de l'escalier. Un soupire léger traversa ses lèvres. Elle décida alors de ne plus montrer son désarroi et ajouta :

Et si on y allait?! Mon ventre commence à crier famine.

Robin_de_echenans

Robin se renifla... Mince! C'est vrai que ça sentait la poiscaille... Il regarda Saintaise qui lui tirait la langue et lui dit:

Non! Pas ça! c'est dangereux!^^

Puis il but en compagnie de sa Dame (HRP: sa dame à lui, pas hussein... désolé, fallait que je la fasse.../Hrp)

pnj

Alors que Mandra dans une nouvelle chemise propre faisait à nouveau son apparition, elle s'aperçut que Robin était là lui aussi et que la dame aux cheveux noirs lui tournait autour.
Elle répondit à la demande de cette dernière:

J'peux préparer un baquet d'eau à l'étage, Robin, si tu veux..et si jamais tu as besoin de quelqu'un pour te frotter le dos, eh bien emmène donc ta brunette avec toi !

Elle sourit puis avisa Nayamé qui la regardait d'un air triste. Elle faillit lui demander pourquoi elle faisait cette mine affligée, quand elle se souvint que c'était elle même qui l'avait apostrophée injustement.
Elle s'approcha de sa tavernière, la bisouilla et dit :

Naya ..je t'en prie, ne fais pas cette tête ! Tu m'connais ..faut toujours que je crie plus haut que je ne pète et pour rien encore..allez fais moi un sourire et présente moi donc ce maladroit que je ne crois pas connaître.

Nayame

Soulagée de voir que Mandra était de meilleure humeur elle essaya de lui adresser un sourire.

Eh bien...Voici Isomer un nouvel ami...très maladroit c'est vrai mais très amusant. Il me semble qu'il t'a déjà croisé il y a quelque temps. Et que tu t'en étais déjà pris à lui. Mais il te dira ça mieux que moi. N'est-ce pas messire?!

Elle leva sa chope vers Mandra pour trinquer avec elle puis sourit à Isomer qui était redevenu bien silencieux. Il devait être bien désemparé de s'être encore fait remarqué par Mandra, même si celle-ci ne se souvenait pas de lui.

Isomer

Isomer pétrifié par la réaction de Mandragore qui était certes un peu normale, personne n'aime se faire renverser de la bonne bière sur soit, celui ci ne savait plus ou se cacher, bien que Nayamé qui essaya de rassurer Isomer, il ne pu s'empêcher de se mordre les lèvres navré de son geste si maladroit.

Puis Isomer vu Nayamé lui faire signe de se rapprocher et de se présenter, se qu'il fît:

Bonjour Dame Mandragore, je ne me suis pas présenté Isomer je suis nouveau part ici je viens de Murten, je me suis installer depuis peu chez une amie, Syerry, c'est d'ailleurs lors d'une soirée chez elle que j'ai rencontré votre tavernière Nayamé avec qui j'ai lié quelques brins d'amitiés, elle m'a d'ailleurs parler de vous et de la taverne, taverne ou nous nous étions donné rendez vous pour qu'elle puisse me présenter à quelques de ses connaissances dont vous avec qui elle a l'air de fort bien s'entendre...

Puis tentant de faire apparaitre un sourire sur son visage crispé et désolé il reprit:

Croyez vraiment que mes excuses était sincère Madame, jamais je ne me serais permis sinon de vous renverser se liquide au combien précieux, sur vous et vos vêtements. Veuillez me pardonner mais il m'arrive très souvent d'avoir deux mains gauches, ou deux pieds gauche aussi, Nayamé vous le confirmera...

Isomer repensant a la soirée chez Syerry et toutes ces situations rocambolesques, tourna son visage vers Nayamé et lui sourit.
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Nayame

Naya hocha la tête alors qu'Isomer se présentait à Mandra comme le maladroit du village. Elle se pencha alors vers lui et lui murmura :

Le meilleur moyen de vous excuser est encore de lui offrir un verre.

Elle lui fit alors un petit clin d'œil.

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La situation, moins tendue, les sourires revenant elle fini par se détendre. Elle avait horreur des cris inutiles tout comme de la bière gachée d'ailleurs.
Robin, le sauveur des âmes face à elle.. combien de vie sauverait il encore ? elle était impulsive et aucune loi ne lui faisait peur! tirer son épée pour demander justice et réparation faisait partie intégrante de sa vie.
Peut etre que Robin l'apaiserait..
Elle avait ses démons aussi à combattre, une vie plus sage s'était ouverte à elle depuis son arrivée à Annecy, pour la première fois depuis si longtemps elle avait posé ses sacs.
Elle regardait Robin, essayait de lire dans ses yeux puis un peu troublée elle se lève et crie

- J'offre une tournée! mais ne renversez rien ou Mandra vous chatiera!

Robin_de_echenans

Robin vit que Saintaise le regardait. Il alla lui demander ce qu'il y avait quand elle se leva et cria:

Citation:

J'offre une tournée! mais ne renversez rien ou Mandra vous chatiera!

Robin rit, puis lui répondit en souriant:

Et bien c'est fort aimable de ta part ma belle, mais en quel honneur?

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- Et bien c'est fort aimable de ta part ma belle, mais en quel honneur?

En voilà une question intéressante!

- En l'honneur de ton futur bain ! se sera déjà bien non? ou en l'honneur de nous aussi...
Tu as une préférence?

Nayame

Surprise par la voie qui s'éleva de la part de Saintaise, Naya sourit à sa réflexion sur le chatiment de Mandra.

Elle rempli alors les chopes et trinqua avec tout ce petit monde.

Elle se pencha à nouveau vers Isomer.

Dites-moi, cela vous dérangerait-il si Mandra venait avec nous? Ainsi vous pourriez tous les deux faire un peu mieux connaissance.

Elle lui sourit tendrement espérant que sa proposition n'était pas mal venue.

Robin_de_echenans

Robin, qui prenait une chope de bière que Naya avait apportée répondit:

Et bien, au deux: en l'honneur de mon futur bain et de nous... d'ailleurs murmura-t-il à Saintaise les deux ne sont pas incompatibles...

Puis il se tourna vers Mandra et lui tint à peu près ce langage:
Merci Mandra pour le baquet d'eau à l'étage. Et merci pour ma "brunette"!
fit-il en regardant Saintaise et en souriant.

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Mandragore se demandait bien où Nayamé voulait l'emmener mais elle se mordit la langue pour éviter de dire une bêtise.

Aïie !!!! hurla t-elle intérieurement tout en montrant un sourire radieux à ses hôtes.

Euh...Naya...on va où tu veux quand tu veux...ma cocotte..mais pas trop loin quand même...faut que je sois rentrée pour sainte Boulasse moi..

pnj

Saintaise, amusée par l'ambiance "gentillette" de la taverne se demande quelle bétîse elle pourrait faire.. Dufric n'étant pas là pour qu'elle se défoule sur lui elle réfléchissait.. quand ses yeux se portent sur l'escalier puis sur Robin qui était entrain de boire..

Elle se penche sur son oreille.. ma p'tite anguille.. c'est l'heure de faire trempette... Elle le laisse finir son verre, lui prend la main et lui fait comprendre que la suite se passe là haut..

Isomer

Oh que non, bien sur que votre amie peu venir, de plus j'ai prévu a manger pour 10 au moins !!! Enfin fut dire que je mange aussi pour 10 !

Éclate de rire, puis après s'être raclé la gorge il reprit:

Pardonnez moi, hum... Et bien sur plus on est de fou plus on rit, et moi je ne demande pas mieux que d'avoir en ma compagnie deux femmes pour guide, qui plus est des plus ravissantes, si je puis me permettre.

Regardant les deux jeunes femmes Isomer décocha un léger sourire puis levant sa chope en faisant bien attention de ne point en gaspiller il trinqua avec ses nouvelles connaissances.

Allez, santé !!
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Earuth, qui avait bien du mal à suivre tout ce qui se passait dans la taverne, n 'en continuait cependant pas de siroter les chopines qu'on lui tendait... C'était d'ailleurs peut-être pour cette raison qu'elle commençait à perdre un peu le nord, elle qui ne buvait que de la tisane d'ordinaire... Mais Dame Mandragore avait décrété que c'était devenu péché ces derniers temps et qu'il fallait qu'elle se mette à la bière, au moins pour fêter dignement Sainte Boulasse.

Et après tout pourquoi pas ? Cela semblait mettre les gens de plutôt bonne humeur. Même Dame Mandragore avait retrouvé un comportement plus sociable envers Dame Nayamé et le Sieur Isomer-le-Maladroit et Messire Robin avait l'air tout heureux que la jeune dame brune lui fasse des avances aussi éhontées. Earuth se dit que de tels comportements n'étaient pas forcément monnaie courante et que l'orge fermentée (mais était-ce bien de l'orge ?) y était sans doute pour quelque chose.

Souriant niaisement, elle leva la chopine de la dernière tournée à ses lèvres. Chopine qui n'atteignit jamais son objectif. Earuth se sentit basculer dans un trou noir, puis plus rien.

pnj

Alors que chacun était occupé à terminer tranquillement sa chope, Mandra entendit un grand boum !
Elle vit alors Earuth étendue par terre ...Elle se précipita vers elle.

Oh la !! Perrine !! Qu'as tu encore inventé pour te faire remarquer, mon amie ??!!

Sapristi

dormait dans l'abreuvoir.. priant les autres de se taire

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Earuth sembla entendre des bruits, des paroles ? venant de très loin. Cependant, après un bref instant de semi-lucidité pendant lequel elle n'eut que le temps de se demander d'où provenaient ces bruits, elle sombra à nouveau dans le trou noir.

pnj

Earuth ne reprenait pas connaissance. Mandra la saisit par les épaules et la secoua un peu, en appelant :

Perrine ! Perrine !! Euh..m'enfin..Earuth ?? Tu m'entends ?

Earuth ne se réveillait toujours pas, ce qui commença à inquiéter la tavernière.
Elle commença à donner des ordres à tout va.

Robin, ce n'est plus l'heure de penser à ton bain polisson ; viens donc m'aider à porter Earuth sur cette grande table..et vous Isomer, rendez vous utile ..je vais prendre un pied, vous prendrez l'autre..et allez y doucement hein..
Naya !! Va chercher une couverture..on ne sait jamais, elle peut se refroidir après un coup pareil !
Et vous la brunette, allez donc remplir un seau d'eau au puits..

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ahhh ces femmes fragiles qui tournent de l'oeil d'un rien! Saintaise soupire et file chercher de l'eau abandonnant son prince quelques instants pour une ... cause féminine!
Elle riait intérieurement.. voir ses femmes se pamer ainsi l'avait toujours fait sourire! de vraies comédiennes celles là! à se demander comment elles pouvaient enfanter en étant si fragile ..
Elle en avait tant vu, et avait assez vécu pour ne même plus réagir en secourant les pauvres âmes!

Le seau jeté au fond, elle tire sur la cord pour le faire remonter, la poulie grince sous le poids et le seau monte tranquillement.

Son regard se porte sur la place, si calme. Etaient ils tous partis avec l'armée? à moins qu'ils fassent bonne figure en priant allègrement à l'église..

Elle finit par éclater de rire ce qui lui attire quelques regards auxquels elle ne répond pas, y'avait urgence en la demeure..

- Me v'là! Bon le seau j'lui jette dessus ou vous voulez un linge pour tapoter en douceur la p'tite dame?

Elle sourit, se demande si cela sera prit avec humour ou non même si elle s'en fichait royalement.
Une fois le seau posé, elle se recule un peu et attends la suite avec amusement.

Isomer

Isomer surpris par le bruit qu'avait produit la chute d'Earuth se retourna et vu à sa grande surprise la jeune femme allongée sur le sol, gisant dans une flaque de bière inanimé.
Il regardait obnubiler par la scène avec de grand yeux fixe le corps de la jeuen femme, les voix des autres lui semblait lointaine et résonnait d'une façon incompréhensible, jusqu'à se que Mandragore interpelle Isomer qui se réveilla:

Oh ! Oui, bien sur ! Mon dieu que lui est-il arrivée ? Vous croyez qu'elle a trop bu ?

Isomer prit le pied de la jeune femme comme Mandragore l'avait demandé puis ils soulevèrent la jeune femme et la déposèrent le plus délicatement possible sur la table

Dois-je aller chercher un médecin ?
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Ils parvinrent plutôt facilement à porter Earuth jusqu'à la table. Il faut dire aussi que la jeune femme ressemblait plus à un petit moineau tombé du nid qu'à un gypaète barbu.

Un médecin ? Et pour quoi faire ?
On ne va pas appeler un médecin pour si peu...Perrine a effectivement trop bu, voilà tout..Je crois qu'elle n'en a pas l'habitude.

Mandragore baissa un peu la voix en disant cela ; elle se sentait responsable de ce qui arrivait à Earuth car elle l'avait incité à boire plus que de coutume.
Mais pour rien au monde, elle ne l'aurait avoué...

Saintaise arriva alors, déposant le seau et le sourire aux lèvres. La tavernière n'apprécia pas la question qui fleurait l'ironie et lui lança un regard noir. Celle ci avec ses airs de Madame -je- suis- plus- forte- que- tout -le- monde commençait à l'exaspérer mais elle se retint de lui dire ce qu'elle pensait. Elle répondit simplement :

Merci, la brunette, pour votre aide précieuse..J'crois que ça ira comme ça.

Puis la tavernière, sans plus de manières, prit un pan de sa jupe rouge, le trempa dans le seau et humidifia le visage sans vie d'Earuth, tout en la tapotant légèrement.

M'enfin Perrine, réveille toi, voyons..

pnj

Saint sentait bien le regard noir de la tavernière sur elle , hausse les épaules et retourne à sa bière. Que cette femme ne l'apprécie pas n'était guère un soucis, au pire elle changerait de taverne.
La donzelle toujours prise avec ses démons d'alcool gisait au sol, la tavernière prodigant quelques soins..
Arf quand on ne sait pas boire on passe à la tisane.. pense t elle en continuant à observer le tableau.
Si au moins le sicaire passait par là elle aurait une occupation en joute verbales et pourrait échanger sur des sujets communs, il répondrait à certaines de ses interrogations..

Elle s'asseoit plus loin histoire d'être tranquille.

pnj

Mmmm ? Hein ? Mmmmm ???

Earuth entrouvrit légèrement les paupières, l'estomac au bord des lèvres. Elle ne se sentait vraiment, mais vraiment pas bien. Elle ressentait des sueurs froides puis avait soudain une bouffée de chaleur, puis à nouveau les sueurs froides...

Elle voyait bien comme dans un rêve Dame Mandragore penchée sur elle, sentait quelque chose de doux, humide et frais qui lui caressait le visage - ce qui lui faisait d'ailleurs du bien - et entendait de façon assez assourdie des bruits de pas, des voix...

Elle regarda Dame Mandragore, sentant confusément qu'elle était là pour elle et qu'elle la protégeait, lui sourit... quand soudain, elle sentit comme un coup porté à son estomac, se redressa d'un coup, sentit vaguement que son front heurtait violemment quelque chose puis expulsa une sorte de liquide grumeleux, chaud et acide d'un côté de la table en se tenant les côtes.

Elle se demanda ce qu'elle pouvait bien fabriquer sur la grande table qu'elle reconnaissait comme étant celle de l'Abreuvoir Moussant mais n'eut pas l'occasion de pousser plus loin ses investigations qu'une seconde fois, son estomac se contractait.

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La jeune femme reprenait ses esprits, pas de blessure majeure c'en était heureux , lui restera surement à assumer une migraine.. ahhh les excès de boisson sont toujours pleins de surprises, mauvaise va s'en dire!

Saintaise essayait d'écrire à une amie lointaine mais les mots ne venaient pas, trop de bruit, elle range donc son necessaire à écrire et va prendre l'air.. un tour au bord du lac lui ferait le plus grand bien.

Robin_de_echenans

Robin avait du s'assoupir sans le vouloir quelques minutes... Il y avait peu, Saintaise était là, Earuth était debout. Puis l'instant d'après cette dernière semblait se remettre d'un abus d'alcool et sa douce Saint' avait disparue... Etrange... encore une perte de conscience?^^

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Au moment où Earuth commença à reprendre vie, Mandragore lui sourit et lui prit la main.
Elle lui chuchota :

Tout va bien Earuth , je suis là..

Earuth se releva alors et avant même que Mandra ait eu le temps de se reculer, cette dernière se pencha à nouveau brusquement, heurta le pommeau de l'épée d'Isomer et dans un soubresaut terrible, renvoya toute la bière qu'elle avait bu juste avant en une espèce de bouillie nauséabonde.

Mandragore sentit alors comme une grosse averse qui lui tombait sur le visage et une odeur désagréable lui parvint rapidement aux narines. Earuth venait de rendre son trop plein sur le côté de la table et Mandra s'en trouva toute éclaboussée.
Elle était sur le point d'invectiver Earuth lorsqu'elle vit le visage de cette dernière se contracter en une grimace douloureuse.
Elle se précipita sur le seau d'eau et le tendit à bout de bras à Earuth, tout en se maintenant à bonne distance de la malade.

Là, vise là , Perrine !!

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Earuth vit apparaître un seau devant elle comme par enchantement. Sorcellerie ! pensa t-elle. Mais au moins, cela lui évita de rendre par terre et d'éclabousser tout le monde... à nouveau.

La jeune femme reprenait lentement connaissance et se rendait compte maintenant du carnage dont elle était responsable.

Elle en avait terminé. Elle se sentit soudain vidée mais beaucoup mieux : légère et plutôt en forme même. Enfin, toutes choses étant relatives, plus en forme que quelques minutes plus tôt.

Toujours le regard dans le seau, elle aperçut la main qui le tenait, suivit le bras et arriva aux épaules au cou puis au visage de Dame Mandragore.

Iiiiiiiii ! Dame Mandragore ! C'est moi qu'a fait ça ???

La jeune paysanne devint écarlate, jetant des regards désespérés alentours, remarquant ceux des autres posés sur elle, ce qui la désespéra un peu plus, et finit par verser de chaudes larmes de dégoût d'elle-même, de colère et de honte. Elle sentait à peine la douleur qui sourdait à son front et se prit la tête dans les mains dans le vain espoir de disparaître.

Isomer

Isomer qui regardait la scène avec inquiétude et dégout, puis la jeune femme se mis subitement a pleurer se qui toucha Isomer qui s'approche d'elle...

je suis navré pour l'épée, euh... Ne vous inquiétez pas sa arrive a tout le monde, si vous saviez les fois ou j'ai fini par terre à quatre pattes malade comme un chien, vous ne supportez juste pas l'alcool. Vous voulez quelque chose ? Un verre d'eau ?

Isomer releva la tête puis il laissa Mandragore calmer son amie, il s'approcha de Nayamé pour lui demander sceau et serpillère:

Pauvre femme ce n'est jamais bien drôle d'avoir se genre de soucis devant tant de monde, si vous le désirez je peu nettoyer. Sinon je pense qu'il serai bon de l'emmener se reposer, histoire qu'elle reprenne conscience et force, vous ne croyez pas ?
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Earuth entendit l'ami de Dame Nayame tenter de la rassurer. Ses apaisantes paroles, si certaines étaient assez maladroites, lui rappelant la fâcheuse situation dans laquelle elle s'était mise, ne la touchèrent pas moins.

Elle sourit timidement au jeune homme et le vit s'enquérir du nécessaire pour nettoyer par terre.

Non non ! C'est pas à vous d'faire ça ! C'est moi qu'ai tout sali, c'est à moi d'nettoyer !

Earuth passa les jambes du côté encore propre de la table, les déplia pour toucher le sol, inspira un grand coup... puis se sentit vaciller.

Nayame

Son regard et tout son corps à vrai dire resta figé. Elle posa les yeux à tour de rôle sur Earuth, Mandra et Isomer, une couverture entre les mains. Elle était montée en trombe à l'étage après que Mandra avait donnée ses directives quand au "secours" d'Earuth. Elle n'avait même pas eu le temps de répondre à Mandra quand au lieu où elle avait proposé de l'emmener. Et voilà qu'elle se retrouvait à l'étage, à fouiller dans une armoire dans une des chambres.

Elle était redescendue aussi vite que possible et se demanda au pied des escaliers si finalement on avait encore besoin de l'objet. Earuth était assise sur la table se tenant le ventre, Mandra arrosée et Isomer essayant de réconforter la malade. Il s'approcha alors de Naya et lui dit quelques mots mais celle-ci le regarda un instant avant de lui répondre, se demandant ce qui s'était passée.

Euh...Un balai? Euh... Oui oui!

Et voilà Earuth qui descendait de la table en disant que s'était à elle de le faire.

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Alors qu' Earuth, Isomer et Nayamé se battaient pour passer le balai, Mandra s'était précipitée vers le Mandravoir plongeant directement sa tête dans la mousse. Elle serait bien montée à l'étage pour se laver directement dans le baquet destiné à Robin, mais ne voyant plus les deux amoureux, elle se dit qu'ils devaient s'amuser là haut et n'avait nullement envie de les déranger..

Relevant sa tête de la mousse, son regard se porta vers Earuth qui tentait une descente de table risquée et la vit vaciller.
Elle se précipita vers elle, bousculant sur son passage, Naya et son balai, et rattrapa de justesse la demoiselle chancelante.

Ouhh là ! Perrine ..tu ferais mieux de rester assise, tu crois pas ? Tu vas t'asseoir là et ne plus bouger d'accord ? Naya va passer la loque, je la paye pour ça après tout !

En réalité, Mandragore n'avait jamais donné aucun salaire à Naya et espérait que celle ci pensait à se dédommager en puisant largement dans la caisse. Un jour, il faudrait qu'elle en discute avec elle , d'ailleurs..

Elle installa Earuth confortablement sur le fauteuil de Dufric, le plus moelleux de la taverne et lui prêta son coussin fétiche.

Voilà la Belle..et sois sage hein ? Je vais te préparer une tisane à ma façon..

Et Mandra s'éclipsa dans la remise.

Isomer

La taverne était à présent redevenue calme, Mandragore préparait une tisane, Earuth se reposait dans un fauteuil et Nayamé nettoyait les dégâts causé par les ravages de l'alcool ! Isomer lui se tenait a côté du comptoir se rongeant les ongles ne sachant que faire de ses deux mains.

Tu es sur de ne pas vouloir d'aide Nayamé ?

Isomer s'arrêta plissa les sourcil puis reprit rapidement:

Oh ! Excuse moi, enfin excusez moi de vous tutoyer... Euh hum enfin si vous le voulez on peu se tutoyer, à présent que l'on se connait un peu mieux.

Isomer qui n'avait pas lâcher Nayamé du regard, lui sourit puis se penche vers elle pour l'aider à nettoyer.
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Nayame

Naya le regarda fixement en entendant sa proposition de se tutoyer. Cela lui rappela bien des choses. Elle n'eut même pas le temps de lui répondre sur quoique ce soit qu'il s'était mis à l'aider à nettoyer.

Elle se demanda alors si ils allaient bel et bien déjeuner au lac finalement, vu la tournure que prenait les choses. M'enfin, on verra bien, se dit-elle. Elle s'essuya le front et souffla un grand coup lorsque le ménage fut terminé. Elle alla ranger les affaires utilisés pour rendre propre la taverne et revint s'assoir pour finir sa chope pour se rafraîchir.

Merci Isomer, c'est gentil!

Bon et bien...on fait quoi maintenant que la Perrine se sent mieux?

Isomer

le ventre d'Isomer n'arrêtait pas de chanter l'hymne au saucisson, mais vu les circonstance Isomer n'osait pas avouer qu'il avait faim.

Euh et bien je n'en sais rien, moi j'ai toujours mes provisions dans ma charrette... On peu toujours se rendre au lac, m'enfin si toi et Mandragore préférer rester au près de votre amie on peut manger ici.

Isomer se grattait la tête ne sachant que trop quoi faire ni trop quoi dire. Puis il resta planté au milieu de la pièce un balai à la main, un sourire niais inscrit sur le visage.
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Nayame

Naya se retourna vers Mandra.

Alors Mandra?! Tu en penses quoi toi? On fait un tour au lac? La Perrine se sent mieux?

Isomer

je pense que si elle est capable de marcher, faire un petit tour près du lac à l'aire frais lui fera le plus grand bien. Et puis si elle a faim j'ai tout se qu'il faut, je vous ai dis que j'avais prévu à manger pour 10 !

Isomer en profita pour sortir une seconde vérifier que sa charrette était toujours là et les provisions cachés y compris, puis il rerentra dans la taverne.
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Mandragore qui revenait avec la tisane pour Earuth entendit les propos de Naya et d'Isomer .
Elle les toisa l'un après l'autre, un petit sourire aux lèvres et leur dit :

Franchement, les tourtereaux..vous seriez bien mieux sans nous pour votre pique nique au lac.
D'ailleurs, en ce moment, on ne croise que ça là-bas..Des jeunes étourdis se tenant gentiment par la main, et qui ne pensent qu'à se susurrer des mots doux .

Allez ouste dehors tous les deux !! La prochaine fois, Isomer, on se fera un gueuleton ensemble mais ici à l'Abreuvoir !!
Je vais continuer à veiller sur Perrine ; elle m'a pas l'air en très grande forme tout de même..

Isomer

A ces mots Isomer devînt tout rouge et en savait plus ou mettre, son cœur c'était mis à battre très vite et son front commençait à suer à grosses gouttes, ne sachant quoi répondre il regarda Nayamé puis sourit.

Euh... hum, je enfin... Non ! Mais... vous pouvez venir, je veux dire euh sa ne nous dérange pas, n'es pas Nayamé ?
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Nayame

Naya écarquilla les yeux. Elle n'était pas sure d'avoir bien entendu. Son regard se posa alors sur Isomer. Elle ne put s'empêcher alors de sourire en voyant son air interloqué et de le voir ainsi bégayer.

Oh ben non ça ne dérange pas du tout, mais en même temps si ça la dérange d'aller au lac je peux comprendre. Allez venez Isomer! Mandra s'occupera bien de la Perrine! Je n'en doute pas elle sait y faire.

Et toi Mandra, faudra bien qu'on mange un jour ensemble! Tu passeras chez moi si tu veux et quand tu veux! Toi aussi Earuth. Allez à bientôt les amies.

Elle les bisouilla puis alla chercher sa cape qu'elle jeta sur ses épaules en se dirigeant vers la porte.

Vous venez Isomer? Allez faites pas cette tête! Mandra vous taquine, et il faut dire qu'elle a plutôt bien réussi son coup.

Elle pouffa en ouvrant la porte avant de se diriger à l'extérieur pour l'attendre.

Isomer

Isomer était gêné par les propos de Mandragore, lui qui était d'une certaine timidité quand cela parlait des femmes et surtout quand cela le concernait.
Ne sachant plus quoi répondre ni quoi faire, Isomer suivi Nayamé et sorti en silence.

Tenez ma charrette est là...

Isomer grimpa devant et tendit sa main a Nayamé pour l'aider a monter.
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Nayame

Elle glissa doucement sa main dans la sienne et s'installa près de lui.

Ils allèrent vers le lac.

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Earuth se sentait de mieux en mieux : il faut dire que la tisane concoctée par Dame Mandragore semblait efficace.

Ben c'est quoi qu'vous avez mis d'dans, Dame Mandragore ? En tous cas, c'est drôl'ment gouteux et ça r'met les tripes dans l'bon sens !

Nayame venait de terminer de nettoyer la moquette avec l'aide d'Isomer (/HRP Ben oui, y a d'la moquette à l'Abreuvoir

/HRP OFF) et ce dernier avait bien du mal à garder son sang froid en lui proposant à nouveau le pique-nique au bord du lac.

Earuth décida de ne pas s'en mêler, le jeune homme ayant déjà des difficultés à s'exprimer sans que quiconque ait besoin de le mettre plus mal à l'aise.

[...]

Dame Mandragore avait décidé de laisser les deux jeunes gens partir seuls pour soi-disant s'occuper de la "malade". Cette dernière remarque vit fleurir un sourire sur les lèvres de la jeune paysanne. Regardant Nayame et Isomer sortir de l'Abreuvoir, elle se tourna vers Dame Madagore pour lui adresser un sourire entendu et lui chuchoter :

Sont-y pas mignons ces deux-là ? Va p'têt falloir vous trouver une aut' tavernière, celle-là va êt' ben occupée ces prochains jours !

Earuth, le sourire toujours aux lèvres, continua de boire sa tisane spéciale "Lendemains de Sainte Boulasse" à petites gorgées, confortablement installée dans le fauteuil bordé de coussins du coin de l'Auberge.

/HRP Désolée, problèmes de connexion au forum ces derniers temps... /HRP OFF

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Mandragore entendit la remarque d'Earuth concernant les deux mignons et se tourna vers la jeune fille affalée dans le fauteuil du "blond",en train de siroter la dite tisane :

Eh bien, on dirait que ça va mieux toi !!
Eh eh ma tisane m' a servi plus d'une fois pour me remettre debout, le lendemain de soirées bien arrosées.

La tavernière jeta un coup d'oeil derrière elle, s'assurant qu'il n' y avait plus personne et révéla à voix basse, empreinte de mystère :

Ce n'est pas vraiment une tisane, c'est plutôt une sorte d'élixir..

Elle sourit tout en songeant à Julia, sa mère adoptive, qui lui avait appris la composition de ce fameux remède miracle et qu'elle n'utilisait qu'avec parcimonie.
De l'aloès, de la zédoaire, de l'agaric, de la gentiane, du safran, de la rhubarbe fine ...tels étaient les ingrédients qu'elle avait réduits en poudre et ajoutés dans de l'eau de vie.
L'élixir avait été préparé longtemps à l'avance, afin que les drogues se mêlent entre elles doucement. Au bout du dixième jour, elle avait versé délicatement la liqueur grâce à un entonnoir dans une bouteille et l'avait soigneusement refermé.

Ce jour là , il lui avait juste suffi d'ajouter l'élixir dans un peu d'eau chaude et le tour était joué. Mandragore, voyant à nouveau les pommettes d'Earuth bien rosées et ses prunelles emplies de malice comprit que la recette avait bien fonctionné.

Elle ajouta à Earuth :

Mais ne me refais point ce coup là, hein !! Je ne donne cette potion là qu'en cas d'extrême urgence ...

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Mais ne me refais point ce coup là, hein !! Je ne donne cette potion là qu'en cas d'extrême urgence ...

Ben c'est ben dommage, Dame Mandragore, pasque c'est ben meilleur que la tisane de d'habitude et j'suis ben sûre que ça fait moins d'mal que les chopines !

Earuth se sentait revenir à la vie et ses nausées post-Boulassoises ne furent plus qu'un mauvais souvenir.

Jetant un coup d'œil alentours et remarquant que l'Abreuvoir était vide, la jeune paysanne profita de ces quelques moments où elle se trouvait seule avec Dame Mandragore pour lui poser une question qui lui brûlait les lèvres :

Dites, Dame Mandragore. Faut m'escuser si j'vous importune et faut m'dire si vous voulez pas qu'on en parle mais... J'm'inquiète pour vous, voyez ? Z'avez pas l'air trop bien, triste et toute nerveuse... pis loin aussi, voyez ? Y a quequ'chose qui vous tracasse ? C'est pas qu'j'sois curieuse, voyez, mais... j'm'inquiète. J'aime pas vous voir comme ça...

Consciente qu'elle risquait de voir Dame Mandragore exploser, la vilipender, la chasser de la taverne et bien d'autres choses encore, Earuth resta cependant là, assise dans ce confortable fauteuil, l'élixir à la main, le regard empreint d'une immense sollicitude teintée d'une sincère inquiétude tourné vers le visage de la tavernière.

(/HRP Les joies des décalages temporels des RP forumesques

/HRP OFF)

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Earuth s'inquiétait pour elle. Mandragore en fut un instant émue puis tâcha de vite se ressaisir.

Ma bonne Earuth, c'est gentil à toi de te soucier de moi..

Mandragore prit un air réfléchi et posa sur la jeune paysanne ses yeux en amande d'un gris profond.

Eh bien, mon Khiel est parti..je ne sais où et je n'ai guère de nouvelles. (Hrp : les joies de l'intemporel des Rrs..effectivement..

) C'est ça qui doit me donner cet air triste, je pense.
Mais, euh si je suis nerveuse..j'ai bien peur que ce ne soit dans ma nature et qu'avec ou sans Khiel, ça ne change pas grand chose!

Et là elle éclata de rire.

Tu peux demander à Nayamé..c'est souvent elle, la pauvre, qui fait les frais de mon caractère..euh ..un peu vif.
Mais c'est ainsi, j'ai beau me dire à chaque fois que j'exagère, j'ai bien peur de ne jamais pouvoir corriger ce petit défaut.
Bah, ce n'est pas grave..les gens me connaissent à force et ne se formalisent plus..

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Ma bonne Earuth, c'est gentil à toi de te soucier de moi..

Earuth esquissa un sourire. C'était une des très, trop, rares fois où Dame Mandragore l'appelait par son véritable prénom. La jeune paysanne en conclut que la tavernière devait être sérieuse... et troublée. Earuth ne voulu pas l'interrompre et l'écouta avec toute l'attention dont elle était capable.

Eh bien, mon Khiel est parti..je ne sais où et je n'ai guère de nouvelles.

"MON Khiel " ? Et depuis quand il était SON Khiel ? Earuth se souvint avec émotion de sa propre rencontre à la mine avec ce jeune homme si étrange et pourtant si attirant. Elle s'était enfui à la tentative de ce dernier d'engager conversation avec elle. Elle l'avait bien-sûr regretté plus tard mais... trop tard visiblement.

Le moment de surprise passé, elle haussa mentalement les épaules. Qui était-elle de toutes façons pour espérer quoi que ce soit ? Elle renonçait au fil du temps à faire partie du monde de la noblesse voire même de celui de la bourgeoisie : elle n'appartenait à aucun de ces deux mondes...

Earuth se reprit : il n'était pas question d'elle mais de Dame Mandragore, triste, inquiète, ce qui la touchait plus que tout. Elle reporta toute son attention à la femme.

Mais, euh si je suis nerveuse..j'ai bien peur que ce ne soit dans ma nature et qu'avec ou sans Khiel, ça ne change pas grand chose!

A ces derniers mots, Earuth ne put se retenir d'éclater à son tour de rire. Elle avait bien remarqué le tempérament de la tavernière, faisant parfois les frais de ses sautes d'humeur. Mais ça ne durait jamais et n'était que très rarement blessant...

N'empêche que des fois quand-même, j'aim'rais ben qu'vous m'appeliez plus Perrine qu'est pas mon nom d'naissance ! C'est pas qu'j'me formalise, mais ça m'embête, voyez ?...

Bon, j'vois qu'ça va pas si mal que j'croyais, z'êtes plutôt forte comme Dame, ça fait ru'ment plaisir d'vous voir rire. J'espère ben qu'Messire Khiel, y vous donn'ra d'ses nouvelles, sinon, c'est moi qui vais lui donner des vôtres ! Faudrait voir à pas vous prendr' pour une fille de rien !

Earuth porta la tasse d'élixir à ses lèvres et se rendit compte que cette dernière était vide.

Bon, Dame Mandragore, si qu'vous nous versiez une chopine, qu'on trinque à la santé des Dames... A not' santé quoi ! Mais pas trop quand-même pasque j'voudrais pas êt' trop mal pour m'occuper d'mon champ, voyez ?

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Le visage de Mandragore qui était redevenu sombre à l'évocation de Khiel s' anima à nouveau aux dernières paroles d'Earuth.

Elle remplit deux chopes puis trinqua avec la jeune femme qu'elle commençait à apprécier de plus en plus. Cette dernière faisait preuve d'un certain tempérament et cela plaisait à la tavernière.

Santé ! Aux dames d'Annecy !!

Nayame

Comme à son habitude Naya venait faire un petit tour quotidien de bon matin à l'Abreuvoir pour éventuellement faire un petit brin de ménage si nécessaire.

Le cœur tout en joie, chose qui ne lui était pas arrivé depuis fort longtemps, elle épousseta le comptoir et les meubles, aéra en ouvrant les fenêtres, rangea un peu la cuisine. Il n'y avait pas grand chose à faire aujourd'hui. La soirée avait dû être plutôt calme.

Elle monta à l'étage pour voir si tout était en ordre. Elle rangea un peu puis descendit. Un petit coup d'œil circulaire pour voir si elle n'avait rien oublié et elle sortit pour entamer une nouvelle journée, espérant qu'elle pourrait venir faire un petit tour ce soir pour boire quelques verres avec ses ami(e)s.

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Khiel avait installé Mandragore dans une chambre à l'étage.
Ses amis étaient passés la voir et cela lui avait fait chaud au coeur. Même le petit Arthur s'inquiétait pour elle et s'était endormi à ses côtés.
Il n'en fallait pas plus à Mandra pour retrouver le sourire.
Ce soir là, elle sombra, elle aussi, dans un sommeil réparateur bercée par les voix de ses chers amis.

Le lendemain, elle s'éveilla au chant du coq et se sentait déjà mieux mais elle n'osa pas encore se lever. Elle avait peur que ses jambes ne se dérobent à nouveau sous elle et elle préféra attendre sagement que Khiel ou Charlotte viennent lui prodiguer leurs soins.

Jacouillet

Jacouillet était dans la salle commune et attendait que l'état de mandra évolue... une bière à la main
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Charlotte avait suivi le mouvement, la veille, et avait accompagné Mandra et Khiel jusqu'à l'abreuvoir... Le temps que Khiel l'installe dans la chambre du haut, elle était passée rechercher Emma, qu'elle ne pouvait pas indéfiniment laisser aux bons soins d'Hipolène, et avait directement repris le chemin de l'Abreuvoir. Voyant Mandragore endormie sans trop d'agitation, elle n'eut pas le cœur à l'éveiller et s'endormit, assise à même le sol, dans un coin de la pièce. Elle fut réveillée aux alentours de 6 heures du matin par une Emma gigotante. La tête encore dans le brouillard, elle avisa la première personne qui lui tombait sous la main, à savoir Jac', pour lui confier sa fille.

Tu peux me la garder, s'il te plait? Le temps que j'aille voir comment se porte Mandra...

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Khiel avait veillé Mandra une bonne partie de la nuit, mais avait finalement sombré dans un sommeil des plus agité. Trop de questions... trop d'inquiètude aussi...
Il s'éveilla au petit matin, en sursaut...ses yeux s'ouvrirent sur le visage de son ange...un sourire illumina son visage lorsqu'il vit que Mandra avait, semble t'il, reprit connaissance...elle était moins pâle, mais surtout elle souriait...

-Bonjour mon Ange, lui dit il d'une voix douce et tendre, avez vous bien dormi? essaya t'il de plaisanter...vous nous avez fichu une sacrée trouille hier soir...

Il lui prit la main pour y déposer un baiser, sans la quitter des yeux

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Il était là près d'elle et comme toujours sa présence seule suffisait à la rassurer, à chasser ses démons qui ne tarderaient pas à revenir au galop dès que son aimé aurait le dos tourné.

Elle répondit d'une voix pleine de tendresse :

Mon prince, je suis désolée de vous avoir causé tant d'inquiétudes..c'est cette vilaine blessure qui est à l'origine de tout cela je crois..Mais je vais m'en sortir..Vous êtes tous aux petits soins avec moi..

Elle lui adressa son plus joli sourire. Comme l'amour allait bien à Mandragore à cet instant ! Ses yeux reflétaient un tel attachement, son visage jusqu'alors si pâle revêtait à nouveau sa teinte rosée, ses mains fines s'animaient tapotant doucettement la couverture qui la recouvrait.
D'un revers de sa main valide, elle déposa sur la joue de Khiel une caresse subtile d'une infinie douceur. Il prit alors sa main et y déposa un baiser sans la quitter des yeux.
Mandra se perdit alors dans la contemplation de Khiel. Aux allures rudes de guerrier, s'opposait la quiétude de son tempérament. Dans ses prunelles brillait toujours cette petite flamme d'espoir qui ravivait Mandra chaque fois qu'elle posait ses yeux sur lui.
Il lui transmettait sa force, sa tranquillité et Mandra profita de ce long moment pour se rassénérer.

Puis, elle rompit le silence, poussa un long soupire et dit :

Mon prince, j'ai une chose à vous avouer..chose..qui me ronge de l'intérieur, qui m'envahit dès que vous n'êtes plus près de moi..

Son visage alors reprit cette expression d'acrimonie qui la caractérisait si souvent. Elle baissa les yeux, cherchant en elle le courage pour lui confesser ses tourments..

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Pardonnez-moi cette interruption, mais je préfère faire tout ça pendant que le RP est encore tout frais dans ma tête, il ne s'agit ici que de la retranscription de ce qu'il vient de se passer en taverne, désolée pour le petit manque de cohérence

Charlotte finit par mettre d'autorité Emma dans les bras de Jacou, et avant de monter, s'était faite apostropher par une Kezia en effervescence.

Charlotte, tu veux bien monter cette tisane à Mandra, s'il te plait?

Oui oui, sans problèmes, ma petite Kez...

Elle la laissa retourner au grand ménage de printemps qu'elle faisait à l'abreuvoir, en compagnie de Cocci, afin de décharger Mandra de son travail... Elle grimpa les escaliers, et ouvrit la porte sans prendre la peine de frapper. Elle tomba sur Mandra, bien entendu, et Khiel, apparemment en pleine séance de révélations...

Ahem... Euh, pardonnez-moi, Mandra, Kez m'a confié cette tisane pour toi, et, euh, il faudrait que je nettoie ta plaie...

Charlotte commença à fouiller son sac, et en sortit une petite pile de linges propres, et quelques flacons, puis s'assit aux côtés de Mandra qui se régalait avec sa tisane.

Huum, elle est bonne, ta tisane? Elle est à quoi?

Au jarret de veau et aux figues! Tu en veux?

Euuuh, non, merci!
Bon, je vais enlever le bandage...

Elle s'exécuta, la plaie n'était pas jolie jolie à voir, d'ailleurs rien que la voir arrachait un rictus de souffrance à Mandra. A cet instant, on frappa à la porte.

C'est Kez, j'apporte une bassine d'eau chaude!

Charlotte remercia tous les saints qui avaient fait penser à Kez de monter un broc d'eau, elle-même l'avait oublié, et il aurait fallu attendre que l'eau chauffe à partir du moment où elle l'aurait réclamée...

Merci Kez, tu es une perle!

L'herboriste commença donc à nettoyer la plaie de Mandra à "grande eau". Elle la sécha, puis annonça la couleur.

Bon, maintenant, Mandra, on va passer au plus douloureux, je vais désinfecter à l'alcool... ça va piquer, je te préviens.

La blessée grimaçait d'avance, et ne pût d'ailleurs retenir un cri lorsque Charlotte commença à lui tapoter la plaie avec son linge imbibé... Après quoi Kez, alertée par les cris, arriva, et attrapa la main de Mandra.

ALLEZ MANDRA, SERRES MA MAIN!

Et Mandra lui broyait les métacarpes, jusqu'à ce que Charlotte ait fini son ouvrage. Puis l'herboriste lui proposa à Mandra de lui appliquer un onguent cicatrisant, et la jolie blonde accepta. Charlotte lui étala donc sa potion à base de feuilles de chou sur la plaie, à l'aide d'un nouveau linge.

Hop, et voilà, c'est fini!
Il ne me reste plus qu'à faire le pansement.

Elle recouvrit la blessure d'une compresse, et entoura le tout d'une bande de tissus, qu'elle noua en un joli noeud façon cadeau de Noël.

Et voilà ma belle, je repasserai plus tard te le changer, mais il faut te reposer pour l'instant!

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Mandragore remercia Charlotte chaleureusement puis s'enfonça douillettement sous ses couvertures. Elle s'endormit ainsi la main de Khiel dans la sienne.

Quand elle s'éveilla, Khiel n'était plus là..sans doute avait il du travail à sa forge..elle en ressentit un pincement au coeur et soupira bruyamment, songeant qu'elle n'avait pas pu lui dévoiler la raison de ses tracas.

C'est alors que Robin pénétra dans la chambre suivi de Lolarose. Cette dernière leur annonça une bien triste nouvelle : Eglantina avait quitté Annecy, fuyant ...mais pourquoi ?
Cette nouvelle assomma Mandra..Son amie, sa confidente, était partie sans rien lui dire, sans même lui dire au revoir. Elle se mit à pester ..Robin parvint à lui faire entendre raison et elle décida alors pour se changer les idées de marcher un peu. Avec l'aide précieuse de Robin et de Lolarose, elle parvint à se dégourdir un peu les jambes et à même à descendre dans la grande salle du bas.

Une dame était déjà là, confortablement installée dans le fauteuil de Dufric.

Bonsoir Mandra, fit une voix doucereuse.

C'était Crystale de Larose, Dame de Séez, cette même dame qui avait demandé la participation de Mandra au concours de Monsieur Savoie.
Mandra était heureuse de la retrouver là..et elles se mirent à papoter gentiment avec Robin et Lola.
La soirée s'annonçait plutôt tranquillement mais c'était sans compter sur l'arrivée impromptue de Dufric.

Dufric..Mandra en pâlit..d'autant plus qu'il déposa un baiser sur les lèvres de Crystale. Les sarcasmes affluèrent alors à nouveau..
Robin avait beau essayer de calmer Mandra, elle ne pouvait s'empêcher de répondre aux attaques du vil personnage.

Crystale était belle ; elle dansait divinement ..Dufric la couvait du regard..il n'en fallait pas plus à Mandra pour s'attrister davantage..

Au départ de Crystale, Dufric tomba dans une sorte de léthargie..Mandra laissa ses amis Binome, Farf, Sapristi, Saintaise et Nayamé s'amuser entre eux..Elle, n'en avait pas l'envie.

Puis, soudainement, Dufric se leva, sortit l'épée de son fourreau, s'approcha de Mandra et lui tendit la poignée.

Allez y ! Tuez moi !

Les autres tentèrent de s'interposer mais Mandragore avait saisi l'épée et déjà la pointait sur Dufric. Ce dernier lui offrit son torse et elle s'amusa à faire glisser la pointe. Alors qu'il continuait à lui murmurer des propos destinés à la provoquer, elle faisait de plus en plus pression sur l'épée. Une goutte de sang perlait.
Le regard de Mandragore reflétait sa haine pour lui, le maudissant intérieurement d'avoir toujours cet ascendant sur elle. Elle lui appartenait corps et âme et c'est bien ce qui la faisait enrager. Il l' avait à sa merci..savait la rendre éperdument jalouse et ne s'en privait pas.
Pendant ce temps, Farf jouait lui aussi avec sa vie, menaçant de se tuer si Dufric mourrait. Mandra s'en aperçut et baissa un peu son épée.

Dufric s'avança alors, la prenant dans ses bras, l'épée entre eux deux..,et dans ce qui apparut comme être un dernier souffle, il murmura : Je meurs dans vos bras..

Mandragore n'eut que le temps de crier : Nooonnnn ! que déjà il glissait le long de son corps tombant sur le sol inerte.

Elle s'écroula sur lui, lui murmurant des mots insensés : Mon amour..ne me quittez pas..Non..restez avec moi..

Effondrée, elle le croyait mort.

Binome, aide moi à le porter dans la chambre.

Ils déposèrent le corps de Dufric sur le lit à l'étage, sur le lit même où Mandra était couchée les jours précédents. La main de l'agonisant s'ouvrit à ce moment et une chaîne tomba sur le sol. Mandragore n'y prit pas garde observant toujours Dufric. C'est alors qu'elle se pencha sur lui, plaçant sa main devant sa bouche puis se releva, une lueur d'espoir dans les yeux.

Il vit !! il vit !!

Vint ensuite le moment des soins, le nettoyage de la plaie, l'application d'un emplâtre à l'achillée millefeuille dont Mandra se servait toujours en cas de blessures graves..Puis, il n'y avait plus rien à faire , juste à attendre.

Laissez nous vous autres..Je vais le veiller cette nuit..Rentrez chez vous.

Mandragore s'installa alors sur une chaise près de lui et fut alors attirée par quelque chose qui brillait au sol. Une chaîne...Chaîne qu'elle avait vue au cou de Crystale dans la soirée. La main de Dufric pendait ouverte..tout près de la chaîne. Mandra ramassa le bijou, l'examina de plus près puis la fourra dans son bustier tout en se pinçant les lèvres.

Elle releva la main de Dufric, une étincelle sauvage dans les yeux, et la porta à sa joue puis murmura :

Cette nuit, je vous garde près de moi...

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Crystale avait quitté la taverne après y avoir passé un bon moment. Moment qui fut tantôt entrecoupé de haine, tantôt de rires. L’atmosphère avait laissé une empreinte au cœur de la belle. Dufric lui avait murmuré son désir de la garder pour lui seul, que si elle partait, il en serait à jamais blessé… De paroles murmurées au coin du feu, un regard implorant la douce de ne pas quitter la ville…Et un chagrin immense qui envahit deux cœurs.

Crystale était donc rentré chez Lub pour y refaire ses malles. C’est la mort dans l’âme qu’elle quitta la vaste demeure de son frère de cœur sans même lui faire un au revoir. Pour Crystale, plus jamais elle ne reviendrait à Annecy. Elle chargea donc ses malles dans sa coche quand, son regard fut attitré vers le village. Le tout baignait dans une obscurité profonde. Une tranquillité sereine, presque troublante, qui aurait normalement gagné Crystale.

Puis s’installant à bord de la coche, Crystale claqua les rennes et pris la direction de Chambéry. Quand elle arriva aux abords de la ville, Crystale fit stopper les chevaux. Il fallait qu’elle y retourne ! Elle devait le revoir. Elle ne pouvait pas consciemment le laisser dans un état qu’elle connaissait bien… La souffrance d’un cœur brisé. Crystale fit donc faire demi-tour aux chevaux et se dirigea vers le cœur du village. Elle s’approchait de l’Abreuvoir Moussant, taverne ou elle avait laissé Dufric quelques heures plutôt. A l’étage, semblait vaciller une faible lumière. La jeune femme stoppa son attelage et en descendit. Alors qu’elle approchait de la porte, des gens en sortirent et elle eu a peine le temps de se cacher derrière une charrette laisser là. Elle se trouva bien stupide à cet instant d’avoir agit de la sorte mais elle perçut une bride de conversation… Dufric… blesser … Mandra…effondrée….

Crystale n’arrivait même plus à respirer. Son estomac se noua et les larmes envahirent ses yeux. Les deux silhouettes s’évanouirent dans la nuit et Crystale prit quelques instants pour se ressaisir puis, prenant son courage à deux mains, elle ouvrit la porte de la taverne et grimpa à l’étage. Elle posa sa main sur la poignée de porte filtrait une fine lumière, puis pénétra dans la pièce.

Mandra était là, assise près du corps de Dufric, tenant la main de ce dernier contre sa joue. Elle lui murmura quelque chose à l’oreille et quand elle releva la tête, Crystale posa sa main sur l’épaule de Mandragore…

Je… j’étais revenue pour le voir…Oh ! Mandra je suis tellement désolée !

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Mandragore releva la tête..Crystale était là, près d'elle, une main sur posée sur son épaule, le visage empreint de douleur et de tristesse.

Mandragore se leva d'un bond et telle une furie lui fit face :

C'est de votre faute !!! Il a voulu mourir par votre faute ! Que lui avez vous donc fait pour le laisser dans un état pareil ?!!
Vous ne valez guère mieux que cette Misu, tiens !
Il a besoin d'amour ! Vous comprenez ça ! Vous l' aguichez et ensuite vous levez le camp ! Que croyez vous donc ?

Encore sous le choc de ce qui venait de se passer, Mandragore ne raisonnait plus. En proie à une folie soudaine, elle invectivait Crystale avec véhémence.
Une seule chose comptait à cet instant : Dufric. Elle avait compris que lui mort, une partie d'elle même disparaitrait et la laisserait vide, dénuée de cette passion qui la dévorait chaque jour. La passion avait cela de terrible, sentiment fort et puissant qui la conduisait à vouloir s'en défaire mais aussi à se complaire dans son malheur.
Sa vie était liée à lui..c'était ainsi et elle ne laisserait jamais personne rompre ce lien.
La pauvre Crystale qui n'y était pour rien en subissait les conséquences.

Mandragore faisait toujours face à Crystale, ses yeux de louve emplis de larmes, le visage torturé ..prête à sauter à la gorge de la belle dame de Séez.

Dufric

Dufric s’était juré de ne plus revenir à l’abreuvoir, pourtant il reconnu le cheval qui attendait patiemment sa cavalière et ne pu se résigner à ne pas entrer. Il avait tout de suite senti la haine de Mandragore quand il avait embrassé Crystale, la soirée allait être difficile, ce sera la guerre. Eg lui avait pourtant dit que Mandra était à l’article de la mort, elle l’avait même supplié d’aller la voir… et bien pour une mourante, elle se portait plutôt bien.

Malgré l’ambiance hostile à son égard qui régnait dans la taverne, la présence de Crystale réchauffait son cœur, mais, soudainement, il senti le monde s’écrouler sous ses pieds quand elle lui dit qu’elle allait partir. Elle le lui avait pourtant signifié avant de venir, mais son esprit avait refusé de l’entendre.

Quand elle eut quitté la taverne, il resta longtemps replié sur lui-même, serrant dans sa main le présent qu’elle lui avait fait. Son esprit errait dans un gouffre de souffrance, ses pensées déversaient un flot de venin dans ses veines. L’amour le mettait une fois de plus à la torture, il le savait, et c'est pour cela qu'il faisait tout son possible pour être désagréable dans l’espoir utopique ne plus tomber dans ses mâchoires acérées. Puis des visages virent lui brûler le cœur, Gwen, sa si tendre Gwen qui soudainement avait cessé de le voir, Misu qui l’avait si cruellement blessé, Crystale dont il percevait les sentiments et qui le fuyait pourtant et Mandragore qui…

La pensée de Mandragore le tira soudainement de sa torpeur, lui insufflant une terrifiante idée... Oui ! C’était cela qu’il devait faire… C’était ainsi que tout devait finir !

Il releva la tête fixant Mandragore avec une étrange lueur dans le regard. Il se leva, dégaina son arme et s’avança vers elle ses yeux rivés aux siens. Il senti la peur monter en elle, puis un sentiment de haine, c’était plus qu’il n’en souhaitait…

Arrivé devant elle, il retourna l’épée et lui offrit sa garde. TUES MOI ! hurla-t-il. Sans se faire prier, elle saisie l’arme et plaqua la pointe contre sa poitrine, faisant couler un peu de son sang. Voyant une hésitation naître dans son regard, il lui fit quelques révélations de nature à la mettre hors d’elle. Peine perdue… la lame ne s’enfonçait toujours pas malgré la fureur qui s’emparait d’elle.

C’est alors qu’il ouvrit les bras et qu’il se jeta sur elle pour l’enlacer dans une étreinte mortelle. La lame tranchante pénétra sa chair, un froid glacial l’envahi pendant qu’un liquide chaud coulait sur son corps. Ses jambes l’abandonnèrent, il glissa lentement contre le corps de Mandragore, murmurant une dernière phrase alors que du sang lui envahissait la bouche.

Il ne sut s’il avait été entendu, il sombra dans l’obscurité avant que son corps ne touche terre.
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Crystale sursauta quand Mandra lui fit face et l’invectiva de tous les maux de la terre. Elle sentait les larmes lui noyer les yeux mais resta bien droite devant Mandra, et c’est sans sourciller qu’elle accepta chacune des accusations de Mandragore. Crystale, de toute façon, ne pouvait nier aucun de ses gestes.

Citation:

« C'est de votre faute !!! Il a voulu mourir par votre faute ! Que lui avez vous donc fait pour le laisser dans un état pareil ?!!
Vous ne valez guère mieux que cette Misu, tiens !
Il a besoin d'amour ! Vous comprenez ça ! Vous l’aguichez et ensuite vous levez le camp ! Que croyez vous donc ? »

OUI ! Oui Mandra ! Vous avez raison ! J’ai cherché du réconfort auprès de Dufric ! J’ai eu tord je vous l’accorde ! Mais je n’ai pas tenue la lame qui lui a transpercé ce soir le ventre ! Je ne peux pas dire que j’ignore pourquoi il a osé un tel geste ! Je sais que mes adieux lui on déchiré le cœur… Je ne suis pas à ce point insensible !

Crystale sanglotait, ayant perdu tous ses repaires, elle se saisi de sa dague qu’elle plaça sur son poignet.

Si pour vous, ma mort vous ramènera Dufric, dites moi un mot, qu’un seul, et je le ferai ! N’avez-vous donc pas compris que je n’ai plus rien à perdre ! Ou peut-être préférez vous le venger vous-même ! Je ne me défile jamais… jamais…

Crystale s’effondra, assise sur le sol, les joues ruisselantes de larmes tenant toujours sa dague contre son poignet, attendant que Mandra se prononce sur son sort.

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Khiel était revenu à l'abreuvoir après avoir réglé quelques affaires urgentes. Il montait les escaliers lorqu'il entendit Mandra hurler, il se précipita, l'épée à la main dans la chambre où il l'avait laissé le matin même.
La première chose qu'il vit en entrant, c'est un corps sur le lit, mais pas celui de Mandra...celui de Dufric.
Une jeune femme qu'il ne connaissait pas était en larmes, agenouillée devant Mandra

-Mais qu'es-ce que...?

Il interrogea Mandra du regard, il vit qu'elle allait beaucoup mieux, même si elle semblait dans une colère noire.

-Que se passe t'il donc ici? Dufric est il...mort? Il a besoin de soins? Où est dame Charlotte?

Khiel débitait ses questions à toutes vitesse, comme elles lui venaient à l'esprit, il n'avait même pas pris le temps de rengainer son épée et se tenait en plein milieu de la pièce, ses yeux passant des uns aux autres sans trouver un début de réponse à ses inquiétudes

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La réplique de Crystale ne se fit pas attendre. Tout d'abord, elle endossa la part de responsabilité qui lui revenait avec dignité. Puis, s'effondra, maintenant sa dague menaçante près des veines de son poignet.
Mandragore la considéra tout d'abord médusée,et décontenancée par la réaction de la jolie dame. Qu'arrivait il donc à cette jeune femme pour qu'elle veuille attenter à ses jours ? Mandragore doutait fortement que ce soit à cause d'elle.
Cela la calma un tant soit peu. Elle s'assit sur la chaise près de Dufric enveloppant ce dernier d'un regard tendre mais désespéré puis reprit à l'adresse de Crystale.

Pourquoi voulez vous que je vous demande de mourir ? Pour qu'il me le reproche une fois remis sur pieds, car il survivra, vous m'entendez, il survivra. Pour qu'il me trouve encore plus haïssable qu'avant, si c'est possible..Pour que plus jamais je ne trouve grâce à ses yeux ? Non, ma belle dame, ce serait trop facile...

Mandragore se leva à nouveau de son siège,puis tendit la main vers Crystale.

Relevez vous..Votre conduite est indigne d'une noble dame comme vous.
Et puis partez..Comme vous deviez le faire..Je m'occupe de lui..

A ce moment là, Khiel fit irruption dans la pièce, le regard affolé par le spectacle qu'il avait sous les yeux.
Mandra tenta de rester calme, et déclara :

Cette dame s'en allait, Khiel..je m'en vais vous expliquer ce qu'il se passe mais laissez moi un peu de temps..J'ai besoin de retrouver mes esprits.

Mandragore essayait de gagner du temps, ne sachant pas du tout comment elle allait pouvoir lui expliquer la situation.

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Khiel connaissait Mandra, il lui avait toujours fait confiance. Il savait aussi, ou avait compris plutôt, que Mandra avait elle aussi sa part d'ombre dans son passé, ses "démons"...tout comme lui d'ailleurs, aussi, il comprit de suite qu'elle avait besoin d'être seule avec Dufric...
Il rangea son épée et sortit de la chambre...

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Misu rentrait de Chamberry et se hatait de retrouver ses amis à l'abreuvoir.
Après avoir appris la terrible tragédie, elle monta à toute vitesse dans la chambre, s'arreta net devant; Dufric était là , allongé, livide, les vetements maculés de sang...Elle se précipita à son chevet , sans faire attention à quiconque et se mit à pleurer toutes les larmes de son corps.
Elle carressait son visage blanc, lui hotait les cheveux de sa figure, lui fit de doux baiser et lui murmura:
je t'en prie ne part pas , tu n'as pas le droit, tu n'as pas le droit, je ne le supporterait pas

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Citation:

Pourquoi voulez vous que je vous demande de mourir ? Pour qu'il me le reproche une fois remis sur pieds, car il survivra, vous m'entendez, il survivra. Pour qu'il me trouve encore plus haïssable qu'avant, si c'est possible..Pour que plus jamais je ne trouve grâce à ses yeux ? Non, ma belle dame, ce serait trop facile...

Chacune des paroles de Mandragore pesait pour Crystale tel une enclume. Jamais Crystale n’avait osé émettre un tel stratagème pour lui faire endosser son acte désespéré… Là n’était pas le but mais Crystale resta muette, affligée par tant de bouleversements… de toute façon, les mots ne lui venaient plus.

Puis, Mandragore se leva de son siège et lui tendit la main. Crystale la saisit, lâchant sa dague qui percuta le sol dans un sol froid et métallique. Un homme qu’elle ne connaissait pas fit irruption dans la pièce, épée en joue. Crystale nu à peine le temps de lui jeter un œil que Mandragore ajouta dans un sifflement hargneux :

Citation:

Relevez vous..Votre conduite est indigne d'une noble dame comme vous.
Et puis partez..Comme vous deviez le faire..Je m'occupe de lui..

Crystale acquiesça à la demande de Mandragore mais la contourna pour aller déposer un baiser sur le front de Dufric. Elle regarnît la porte mais se retourna une dernière fois vers Mandra et lui lança avant de disparaitre dans la nuit :

Merci… merci Mandra ….

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Alors que Crystale venait de quitter la pièce, Misu fit irruption et se précipita sur Dufric. Le sang de Mandragore ne fit qu’un tour ; elle agrippa la jeune péronnelle par le col et la tira jusqu’à la porte en poussant des jurons :

Mais satanée dévergoigneuse !! Qui t’a permis d’entrer ici ?! Sors de là, catin !!

D’une poigne ferme (et de sa main valide), Mandra maintenait Misu, la bloqua contre un mur et lui cracha son venin au visage, la fixant d’un œil cruel :

Tu perds ton temps avec Dufric. S’il t’a abandonné à Chambéry et a ramené Dame Crystale à ta place, c’est qu’il ne t’aime plus..Tu n’as pas compris que tu n’étais qu’un jouet entre ses mains ? Il s’est servi de toi pour me rendre jalouse..

Mandragore n’était pas du tout sûre de ce qu’elle avançait mais elle savait que ces mots feraient mouche et atteindraient Misu dans son for intérieur.

Maintenant, tu vas me débarrasser le plancher et plus vite que ça.

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Misu sentit qu'on l'attrapait violemment mais son regard restait bloqué sur le visage de Dufric. Elle revoyait tant de scene, tant de joie , tant de tristesse, elle n'entendait rien , jusqu'a se que son corp vint heurter un mur, elle regarda son agresseur, c'était Mandragore, mais que...

Citation:

Tu perds ton temps avec Dufric. S’il t’a abandonné à Chambéry et a ramené Dame Crystale à ta place, c’est qu’il ne t’aime plus..Tu n’as pas compris que tu n’étais qu’un jouet entre ses mains ? Il s’est servi de toi pour me rendre jalouse..

La rage montait au fur et à mesure des mots que Mandra prononçait , des mots empoisonés et des phrases qui n'avait aucun sens, elle voulu se retenir par respect pour Dufric, mais les mots resonnaient comme des sons de cloches insuportables.
Sa main tremblante se refermait sans contrôle et Misu de toutes ses forces lui envoya son poing en pleine figure. Mandra lacha Misu et tomba à terre, Misu la regarda avec haine et lui dit:

Citation:

Si tu t'avise de me retoucher encore une seule fois, je te ferais manger tes trippes. Et ne parles pas de choses que tu ne connait pas tu es assez pathétique comme ça, aprend la signification du mot catin et la on reverra si il me convient....

Sur ces quelques mots Misu se dirigea vers la sortit furieuse comme jamais en jetant un dernier coup d'oeil sur Dufric ....

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La tavernière venait de se prendre une bonne droite en pleine face et se trouva projetée au sol.
Elle essuya le sang qui coulait de son nez d'un revers de manche et n'eut que le temps de marmonner entre ses dents : Garce..que la jeune Misu, pleine de hargne avait déjà filé.
Mandragore se leva, hors d'elle, mais elle ne pouvait plus rien faire. Elle retrouva alors Dufric qui ne bougeait toujours pas et se mit à psalmodier, la tête penchée sur son ventre et lui caressant les cheveux.

Une fois calmée, elle nettoya à nouveau sa blessure qui saignait encore, appliqua l'onguent cicatrisant, puis descendit préparer une décoction destinée à faire baisser la fièvre.
Dans la taverne, il n'y avait plus un chat..
Elle remonta vers le mourant et entreprit de lui donner un peu du breuvage..quelques gouttes déposées sur ses lèvres..en espérant qu'il se réveille et qu'il puisse en avaler un peu plus.

Puis épuisée, elle s'installa sur le siège et s'assoupit.

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La journée du lendemain se déroula sans encombre.
Mais, Dufric restait immobile, sans vie malgré les soins apportés par Mandra.
Son corps prenait une teinte livide qui en faisait frissonner la belle éplorée.

Le soir même, Mandragore descendit dans la salle. Misu s'y trouvait et les deux ennemies recommencèrent à s' injurier..
Mandra n'avait même pas la force de mettre la jeune femme dehors ; du moment qu'elle n'approchait pas Dufric, Misu pouvait bien rester là à rire bêtement et à envoyer des piques à la tavernière. Cette dernière n'était d'ailleurs pas en reste..il fallait bien qu'elle trouve dans les insultes un exutoire à son désarroi.

Robin arriva un peu plus tard dans la soirée et apporta ce réconfort à Mandra, dont elle avait tant besoin. Lui seul parvint à lui arracher quelques sourires. A un moment de la soirée, il posa sur Mandra son regard franc et chaleureux et lui demanda de but en blanc :

Que comptes tu faire avec Dufric ensuite ?

Mandragore savait que Robin n'admettrait alors aucune dérobade et répondit, non sans hésitation :

Eh bien, je vais lui dire..lui avouer ce que j'ai sur le coeur, que je l'aime, quoi..et ensuite, on verra bien.

Mais il sait que tu l'aimes ! s'écria Misu, il me l'a dit..il me demandait même de le câliner plus en ta présence pour te rendre jalouse.

Les doutes de Mandragore se confirmaient. Il cherchait effectivement à la rendre jalouse..Restait à savoir dans quel but..Son état d'angoisse ne lui permettait absolument pas de réfléchir sereinement à la question.

Puis rentra dans la taverne, Khiel, l'air chagriné..Le temps des révélations avait sonné. Ils cherchèrent ensemble une autre taverne, afin d'être plus au calme pour discuter.
Mandra apprit à Khiel ce qui s'était passé et ce qu'elle avait ressenti lorsque Dufric avait glissé à ses pieds.
Le sombre Khiel connaissait cette impression de froid intense, de vide incommensurable qui s' emparait du corps ..Il l'avait lui aussi vécu lors de la mort de sa bien aimée irlandaise.

Il accepta tristement la situation, n'accabla pas Mandra et lui promit même de rester à Annecy jusqu'à ce que Dufric aille mieux.
Mandra savait bien qu'elle perdait à cet instant le seul amour qui aurait pu la rendre heureuse..mais le destin en avait décidé autrement. Sa vie était liée à celle de Dufric, envers et contre tout. Trop entière, trop passionnée pour se détacher de celui qui avait fait de sa vie un calvaire.
Elle aimait Dufric à en mourir..

Elle se blottit une dernière fois dans les bras de Khiel pour pleurer ce bel amour perdu..

Lorsqu'ils rentrèrent tous deux à l'Abreuvoir Moussant, les yeux rougis de Mandra trahissaient encore plus sa détresse ..

Tous les protagonistes ou personnages secondaires intervenants dans ce Rp sont les bienvenus pour raconter de leur point de vue les évènements tragiques qui se déroulent à l'Abreuvoir Moussant.

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Il lui avait demandé du temps pour réfléchir, pour voir s'il supporterait encore ses absences, et, le cœur serré, elle n'avait pu que comprendre et accepter. Mais depuis deux jours, ce n'était plus une simple douleur qui l'accompagnait. Son souffle se coupait par moment, tandis qu'un poids énorme pesait sur son coeur.

Quand avait-elle déjà ressenti cette douleur intense? avec un soupir, elle se rappela qu'elle avait déjà connu cela quand sa chère Mandragore avait eu besoin d'aide, et qu'elle se mourait seule dans la montagne. Alors que de nouveau elle se retrouvait tremblante, le coeur douloureux, elle finit par poser son ouvrage... Seules deux personnes pouvaient lui faire aussi mal... l'une d'elle faisait entendre sa voix dans tout le village, entre sa candidature à la mairie et sa jolie taverne... donc... il ne restait que...

Mais où était-il? et voudrait-il la voir? Elle partit en courant. A qui demander de l'aide? Elle se tourna vers celle en qui elle avait une confiance absolue, et se rendit à l'Abreuvoir Moussant

Plus elle approchait, plus elle se sentait mal. Essoufflée, elle poussa la porte et appela.

Mandragore? Mandra? je... j'ai vraiment besoin de toi.. je ... je crois qu'il est arrivé quelque chose à Dufric...

je... je sais que vous ne voulez plus vous voir mais... oh je t'en prie, aide moi à e retrouver!

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La porte de l'Abreuvoir Moussant venait de s'ouvrir sur une brunette menue. Elle appela : Mandragore ?

Mandragore se retourna et son cri resta étouffé au fond de sa gorge tellement la surprise était grande.

Gwen..Tu es là...

Gwen lui demandait de retrouver Dufric..Sur le moment, Mandragore ne saisit pas vraiment les paroles de son amie..Pourquoi devait elle chercher Dufric alors que...
Elle regarda Gwen, l'air effaré, puis elle comprit que Gwen n'était au courant de rien.

Désemparée, elle s'empressa vers son amie la plus chère, la prit dans ses bras et s'effondra littéralement.

Gwen..Gwen..si tu savais..

Comment expliquer l'inexplicable ? Comment dire à Gwen qu'elle avait tué de sa propre main son cher et tendre..Comment lui dire que son aimé était en train de mourir ?
Il fallut que Mandragore aille puiser bien loin en elle ce courage, mais elle y parvint. Elle installa Gwen dans un coin de la taverne et dignement, sans faiblir elle narra toute l'histoire..sans rien oublier : les frasques de Dufric avec Misu, le duel qui s'était ensuivi de blessures pour chacun d'entre eux, le départ de Dufric pour Chambéry avec Misu, son retour avec Crystale et puis cette maudite soirée où tout avait basculé.

Raconter tout cela avait fait du bien à Mandragore...elle se sentait comme allégée d'un poids, mais elle n'avait pourtant pas tout révélé à Gwen. Elle avait passé sous silence son amour pour lui, jugeant inutile de se mettre en avant. De toutes façons, Gwen le savait déjà..

Puis elle se leva, prit par la main la jeune tisserande, très atterrée par ce qu'elle venait d'entendre.

Viens, il est là haut..

Une fois dans la chambre, Mandragore laissa Gwen avec Du fric.
Le chagrin la submergeait ; elle descendit en aveugle, les larmes plein les yeux, le coeur serré, les jambes tremblantes et une envie insurmontable de se terrer dans un trou et de ne plus en bouger.

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Flashback

Mandra avait avoué à Khiel ce qu'il savait déjà...son lien avec Dufric, même s'il semblait destructeur, était plus fort que tout. Ce soir là, il avait quitté l'Abreuvoir plus tôt que d'habitude, seul, et avec un peu trop d'alcool dans le sang. Il avait demandé à Mandra s'il pouvait une fois encore, utilisé le grenier, mais ne s'y rendit pas de suite. Il avait envie de marcher et ses pas l'amenèrent près du lac. Il s'assit en bordure de forêt sur une large souche. Bien qu'il fasse froid, il se sentait bien, là, à contempler le reflet de la lune, miroitant sur les eaux calmes du lac...La lune ...Mandra... Annecy...tout cela paraissait bien loin...comme lorsque l'on referme un livre dont l'histoire nous a absorbé, passionné...mais le livre est refermé....L' histoire terminée...
Il ne fallut que peu de temps pour qu'Oeil de Nuit, son loup noir, ne sorte de l'abri que constituait le sous bois. D'habitude si distant, le loup vint se coucher tout près de lui, le museau entre ses pattes, l'air aussi triste que Khiel. Maolmordha, son corbeau de malheur, était là aussi, perché sur une branche du chêne juste à sa droite.
Khiel esquissa un sourire, eux seraient toujours avec lui...qu'avait'il besoin de plus?...
Il resta encore un long moment ainsi, les coudes sur ses genoux repliés et la tête entre ses mains, à se remémorer tous les moments forts qu'il avait passé ici, à Annecy. Il se leva soudainement, jetta un caillou dans le lac...

-Mon temps ici est terminé...nous allons reprendre la route mes amis...Adieu Annecy...Adieu mon ange, sois heureuse...

Puis il tourna le dos au lac et reprit le chemin du grenier...

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Elle avait écouté son amie, d'abord intriguée, puis atterrée... quand est-ce que ces deux là arrêteraient de se détruire... Elle avait deviné dans les silences ce que Mandragore n'ajoutait pas, cette passion dévorante qui les jetait l'un contre l'autre au lieu de les unir.

Immobile, elle était en train d'essayer d'intégrer ce que venait de lui dire la jeune femme, et ce laissa docilement guider jusqu'à l'étage, et remarqua à peine que Mandragore s'était éclipsée.

Gisant sur le lit, il était là, pâle, immobile... cadavérique. Son intuition lui avait dit vrai... mais il ne pouvait pas... non pas partir ainsi... elle courut vers le lit, posa sa main sur sa joue, la retira aussitôt... la joue était aussi froide que sa main éternellement gelée.

Les sanglots montèrent, les premières larmes roulèrent, elle murmurait

Non... non... tu ne peux pas nous faire ça... non... je...

Pour la première fois sans doute, elle le tutoyait. La détresse? ou une retenue qui disparaissait à le voir ainsi?

je t'en prie... bas toi... tu ne peux pas partir ainsi... je...

je... si... si ton bonheur est avec une autre, je ... je l'accepterai.. mais... je veux te savoir... vivant, heureux...

te voir... travailler... boire... te disputer... être méchant... heureux... calme... fâché... je... ça me suffirait mais... ne pars pas... je t'en supplie...

Elle se pencha vers lui, effleura légèrement les lèvres glacées de son bien aimé. C'est à peine si elle sentait un souffle... alors elle souffla légèrement, comme si ce geste pouvait lui donner un peu de sa vie à elle.

Puis elle posa sa tête sur son coeur... le faible battement était si ténu... mais elle avait besoin d'entendre ce dernier fil qui le retenait.

La tête sur son coeur, elle s'étendit près de lui. Lorsqu'elle n'eut plus de larmes à verser, sa respiration s'apaisa. Comme si le temps s'était arrêté, elle resta ainsi contre lui, immobile...

Dufric

Le métal inerte avait pénétré son corps, avait pénétré son âme. La vive douleur des chairs tranchées avait laissé la place à un froid intense et profond.

A présent, il n’éprouvait plus rien, il errait dans un monde plongé dans la nuit qu’illuminait faiblement une lueur verdâtre. Des silhouettes fantomatiques vidées de toutes substances erraient à ses cotés sans prêter la moindre attention à sa présence.

Depuis combien de temps était-il là ? Quel était ce lieu ? Il ne saurait le dire, seule cette lueur blanche l’attirait irrésistiblement, c’était devenu sa quête, son objectif. Le temps avait disparu, seul comptait pour lui maintenant l’intensité croissante de cette lumière.

Brusquement, ce monde fût déformé et se mit à onduler comme si un pavé avait été lancé dans une mare. La lumière s’enfuit telle une étoile filante, sa main translucide se tendit vers elle dans le futile espoir de la retenir.

Soudain il eut mal, il eut froid…
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épuisée de peur, de tristesse, de pleurs, d'inquiétude, elle s'était endormie. Un sommeil glauque, sans repos. étendue contre le corps celui qu'elle aimait, la tête sur son coeur à peine frémissant, ses yeux rougis s'étaient fermés.

Elle fut brusquement tirée de sa somnolence. Elle ouvrit les yeux. Autour d'elle, la chambre était silencieuse, rien n'avait changé... et pourtant... elle en était certaine, il se passait quelque chose. Contre elle, le corps avait frémit.

Elle se mit en appui sur un bras et se pencha vers lui. Doucement, elle passa la main sur sa joue, murmurant

mon... mon amour?

Un gémissement sourd lui répondit. Il semblait si mal... mais s'il souffrait... c'est qu'il vivait.

Elle n'hésita pas un instant. Malgré la fatigue, elle posa ses mains sur la blessure, et se mit à fredonner, blottie contre lui.

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La nuit était déjà tombée depuis bien longtemps lorsque Mandra, endormie dans sur un banc, fut réveillée par un cognement à la lourde porte de l'abreuvoir.
Elle grommela et se traîna jusque là; c'était un gamin qui lui apportait une missive.

M'dame Mandra ! C'est une lettre pour vous..elle vient d' Bourg..

Mandra attrapa la lettre, donna quelques piécettes à l'enfant et refermit la porte soigneusement. A cette heure là il n'y avait plus personne en taverne...juste elle et Gwen qui n'était toujours pas redescendue..

Elle déroula le parchemin qui lui était adressé et reconnut l'écriture fine d'Eglantina. Son coeur se mit à battre dans sa poitrine. Enfin elle avait des nouvelles de sa biquette ! Mais les nouvelles n'étaient pas si bonnes..
Au fur et à mesure qu'elle avançait dans sa lecture, son visage se décomposait. Lorsqu'elle eut terminé de lire, elle regarda le plafond, le poing levé, en fulminant :

Dufric...Tu as osé ..Osé profiter de la faiblesse d'Eg, osé te servir de ma biquette adorée ..Mais tu es encore plus vil que je ne le pensais.

Elle était en rage ; elle, qui était prête à tout pour lui, à tout lui pardonner, elle qui avait quitté Khiel pour lui....voilà qu'à nouveau elle apprenait une nouvelle manigance de sa part..

Qu'il meure , persifla t' elle...Je m'en lave les mains !

Elle enfila sa cape , sortit de l'abreuvoir et s'enfuit jusqu'à chez elle.

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Seul...Dufric était seul dans la chambre, du moins l'espérait'il...s'introduire discretement dedans? un jeu d'enfant pour Khiel, ex assassin des "Âmes Sombres".
Dailleurs son passé avait tendance à ressurgir frequemment ses deux derniers jours...

Khiel escalada le mur extérieur de la taverne...comme au bon vieux temps...ne manquait que Shorak...
Il s'introduisit dans la chambre où Dufric dormait. Gwen était là aussi. Il devrait redoubler de prudence. Sans un bruit, il s'approcha du lit, la main sur sa dague. Gwen n'avait pas bougé, elle semblait épuisée
Khiel regarda Dufric, il avait l'air presque mort...une lueur dans les yeux de Khiel s'alluma...une "sombre" lueur...
Il était là, à sa merci...un geste et...plus de Dufric...
Khiel saissit la dague, la leva...et...que penserait Mandra? comment pourrait'elle lui pardonner son geste?

Il est sûr qu'à force de se comporter comme un rustre et d'abuser des gens à ses fins personnelles, le nobliau "Dufric", qui n'avait de noble que le titre, méritait grandement un coup de dague bien placé...pour Mandra, pour Eg, pour Gwen, pour Crystal, Pour Misu...et tous les autres...
Mais Khiel ne pouvait se resoudre à causer du chagrin ou du mal à Mandra

Il planta la dague bien droite sur la table de chevet...Mandra reconnaitrait la dague...elle saurait que Khiel n'était un Dufric bis, caqpable d'écraser des gens pour sa petite satisfaction personnelle...il valait mieux que cela...du moins en était il persuadé...
Et c'est par le même chemin qu'il quitta la chambre...

Dufric

Une musique douce… une musique si familière… la froide morsure de sa plaie qui se réchauffait…

Dufric entrouvrit faiblement les yeux, le froid était intense, son corps tremblait. Il n’avait de mémoire rien mangé mais était nauséeux. Dans le brume de sa vison une silhouette indistinct se tenait à ses cotés.

Son malaise était tel qu’il ne souhait que retourner d’où il venait, retourner dans ce monde étrange ou il n’éprouvait plus rien.

Ses paupières lentement commencèrent à se refermer.
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Il se réchauffait, se détendait. Contre elle, elle pouvait suivre l'évolution. Elle ne le vit pas entrouvrir les yeux, mais sentit qu'il s'endormait.

Elle même arrivait au bout de ses forces, et ne tiendrait plus longtemps. Elle lui avait transmis ce qu'elle pouvait... elle se redressa légèrement, le temps de regarder le visage maintenant plus apaisé de Dufric. Elle aperçut alors la dague plantée près de son visage dans la table.

Elle était certaine qu'elle n'y était pas avant.... toute à son soin, elle n'avait rien vu, rien entendu... qui pouvait en vouloir tant à un mourant?

Elle n'osa y toucher, peut-être par superstition, et se plaça entre l'arme et son aimé. Sa respiration était si calme... presque trop, s'il avait besoin d'un vrai sommeil, il fallait d'abord qu'il quitte les limbes étranges où il se réfugiait.

Doucement, et parce que c'était son dernier recours, elle se pencha sur lui, et posa ses lèvres sur les siennes, mêlant tendrement leurs souffles.

Dufric

Un souffle chaud, un souffle de vie, un sentiment oublié qui ressurgit de son esprit et fit battre son cœur et repoussa les ténèbres.

Il aurait voulu se lever, la serrer dans ses bras, ne plus la lâcher… mais sa faiblesse était trop grande et il sombra dans le sommeil, un sommeil paisible, profond et reposant.
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Elle le sentit tressaillir, et en un instant comprit qu'il était revenu. Son corps, son âme s'étaient retrouvés. Maintenant, il allait souffrir de sa blessure, il serait fatigué... mais il était vivant.

Elle le sentit sombrer dans le sommeil, un vrai sommeil cette fois, de ceux qui aident à refaire les forces, et à son tour ne résista pas longtemps. La peur, la peine, les soins... tout avait raison de sa résistance.

Elle se redressa, attrapa la couverture pliée sur l'angle du lit, l'étendit soigneusement sur son aimé, puis, prenant garde de ne pas heurter la blessure ou le pansement, elle vint se réfugier au creux de son épaule, et à son tour s'endormir tout contre lui.

Dufric

Ses paupières s’agitèrent, il ouvrit les yeux et resta un long moment immobile l’esprit vide.

Lentement, si prit conscience d’une présence à ses cotés, un petit corps qui lui procurait une douce chaleur, puis un délicat parfum lui parvint au fur et à mesure qu’il s’éveillait, un parfum qu’il adorait tant. Il comprit aussitôt que cela ne pouvait être que Gwen.

Son cœur explosa de joie, et ne put résister à l’envie de la serrer très fort contre lui. La contraction de ses muscles réveilla la douleur et lui arracha un gémissement.

Arrghh...
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Un étreinte, puis un gémissement rauque, la tirèrent du sommeil dans lequel il lui semblait quelle venait enfin de se réfugier. elle se redressa lentement, et, enfin croisa son regard. Oubliant la fatigue, elle lui sourit doucement.

Ne.. ne bougez pas, vous allez vous faire mal!

elle se leva, retenant un soupir... elle aurait eut tant besoin de se reposer encore un peu... et elle était si bien chaudement blottie contre l'homme qu'elle aimait envers et contre tout... et tous...

Avec des gestes délicats, elle défit le pansement. Dessous, la blessure semblait propre, s'il voulait guérir, il le pourrait. Mais pour cela il aurait besoin de forces. elle contempla tendrement le visage émacié de Dufric. Depuis combien de temps n'avait-il rien avalé? il avait beau être une force de la nature, les journées de jeûne forcé avaient sévèrement affaibli ses résistances.

Elle rabattit la couverture pour qu'il garde un peu de chaleur, et se drapa dans sa cape. Qu'il faisait froid... elle avait déposé son chapeau près de la dague, pour la dissimuler au regard du blessé, n'osant y toucher... s'il y avait une quelconque sorcellerie, ou un mauvais présage, seule Mandragore saurait ce qu'il faudrait faire pour conjurer...

mandragore... sans doute était-elle encore en bas, coupable et inquiète, se demandant ce que devenait celui qu'elle aimait et détestait tant à la fois.
Gwendael eût soudain honte. Elle était là à se réjouir seule de le voir aller mieux, abandonnant son amie... de toutes façons, elle devait descendre préparer quelque chose à manger pour le malade.

Elle effleura ses lèvres avec tendresse, et lui murmura

Vous avez besoin de forces... je vais vous chercher quelque chose... ne... ne bougez pas... je... je vous promets de revenir vite...

elle fit un détour par la cheminée, y lançant une grande brassée de bois fin, puis glissant dans les flammes une buche, puis sortit de la pièce, après un dernier regard à Dufric.

En bas, la salle était vide. Elle espérait que Mandragore était partie se reposer un peu, mais craignait surtout qu'elle ne fasse quelque bêtise, de désespoir. Frissonnante de froid et de fatigue, elle chercha dans les réserves de quoi faire un bouillon dans lequel elle écraserait un peu de pain...

Son esprit était envahi par cette dague mystérieuse arrivée pendant son sommeil... qui en voulait ainsi à Dufric?... que devait-elle faire pour le protéger? Si seulement Mandragore arrivait... elle ne pouvait quitter les lieux, si quelque chose arrivait à son aimé entre temps?

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La joie de Mandragore de partir avec Khiel s'estompait au fur et à mesure qu'elle regagnait l'Abreuvoir Moussant. Les images des jours précédents lui revenaient à l'esprit, le corps de Dufric allongé sur le lit, sans vie..
Elle franchit le seuil de la taverne ; tout était encore bien calme en ce début de matinée. Elle entendit du bruit en provenance de la cuisine et s'y rendit.
Gwen était là, en train de préparer une soupe.
Mandragore s'approcha silencieusement et dit tout doucement :

Gwen...c'est...c'est pour lui le bouillon ? Il..il va mieux ?

Une lueur d'espoir se profila sur son visage ..

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Gwendael se retourna en entendant entrer son amie. Elle lui sourit.... qu'elle avait l'air soucieuse et fatiguée... elles devaient faire une belle paire toutes les deux, avec leurs yeux cernés par l'inquiétude et le manque de sommeil!

Elle l'embrassa et lui sourit.

Oui... il... enfin il a repris conscience... il n'a ... encore rien dit, mais je crois qu'il a besoin de refaire ses forces...

je... tu n'aurais pas un petit bouillon de viande? je ne crois pas qu'il soit en état de manger, juste de boire...

Elle s'activait, un peu soucieuse. Elle n'osait pas aborder le sujet qui la tarabustait.

Je... dis... est-ce que je peux te demander quelque chose?

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Du bouillon de viande ? Si, si, j'en ai..

Mandragore retrouva le bouillon de viande dans une des marmites qui étaient disposées sur le grand fourneau et l'ajouta au bouillon que Gwen était en train de préparer.
Gwen avait l'air soucieuse...alors qu'elle aurait du se réjouir puisque Dufric allait mieux. Qu'est-ce qui tarabustait la jeune tisserande ?

Euh..dis moi, Gwen, que voulais tu me demander ?

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Elle hésita un instant, soupira et répondit.

Voilà... en fait... ben comme tu te doutes, la nuit a été longue... dure... et... j'ai du m'endormir un moment... et... enfin, pendant ce temps...

enfin, il y a une dague plantée dans la table de nuit à côté de Dufric... je... je ne sais pas ce que ça veut dire... ce que je dois faire.

Toi qui sais plein de choses... que... faut-il que je fasse? qu'et-ce que c'est?

Qui peut en vouloir autant à Dufric... je sais que parfois... il est un peu... enfin il aime pousser les gens à bout... mais là... c'est si...

Elle fondit en larmes, cela faisait tellement de bien de pouvoir se laisser un peu aller, de ne pas se battre pour paraitre forte et capable de tout encaisser.

Il était presque mort, et quelqu'un a quand même trouvé le moyen de faire ça... je... je ne sais plus comment le protéger, des autres et de lui même... moi je ne sais que l'aimer, je ne connais rien à tout ça.

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Voyant son amie en larmes, Mandragore s’approcha d’elle et la tint par les épaules.

Gwen, ne t’en fais pas..Il a toujours su se défendre lui-même. Il est comme les chats, il retombe toujours ses pattes. Il ne sert à rien de vouloir le protéger des autres ..C’est bien inutile..

Mandragore soupira puis se confia longuement :

Tant que son âme ne sera pas au repos, il voudra toujours faire le mal autour de lui. C’est plus fort que lui. Il t’aime toi, et pourtant, il prend un malin plaisir à détruire votre amour, sans s’en rendre compte lui même ; il n’a pas compris que tu étais lasse de ses aventures, pas compris que tu t’éloignais de lui par manque de tendresse. Il a toujours besoin d’aller là où personne ne va, toujours besoin de pousser les gens dans leurs extrémités, comme tu l’as si bien dit.
Il est l’être le plus haïssable que je connaisse et pourtant, il fascine..
Il est capable de rendre une femme amoureuse en très peu de temps mais il est aussi capable de s’en faire détester en moins de temps encore.
Il n’y a que toi Gwen pour l’aimer comme il est, que toi pour lui pardonner ses frasques, que toi pour le protéger de lui-même…
J’ai cru un moment que lui et moi étions liés par une espèce de force indestructible..j’ai cru l’aimer pour çà..j’ai cru aussi qu’il m’aimait..mais je me suis sans doute trompée.

Son regard trahissait à ce moment là sa grande peine mais aussi une détermination résignée.

Gwen, laisse moi lui dire une dernière fois adieu..Je partirai ensuite.

Elle prit un bol, le remplit de bouillon puis se dirigea vers l’escalier en se retournant une dernière fois :

Pour la dague, ne t’inquiète pas ; je m’en occupe.

Une fois, à l’étage, elle poussa la porte de la chambre qui était restée entrouverte. Son premier regard fut pour lui. Il avait repris un peu de couleurs mais paraissait encore bien faible. Ses paupières étaient closes .
En un deuxième coup d’œil, elle aperçut la dague. Elle la reconnut immédiatement. Que diantre faisait la dague de Khiel à cet endroit ? Khiel ! Il aurait pu lui porter un coup fatal et ne l’avait pas fait..Mandra en était bouleversée.
Elle profita alors du fait que Dufric n'ait pas encore ouvert les yeux, posa le bol sur la chaise près du lit, puis retira la dague de la table de chevet et la dissimula à sa ceinture.

Puis, elle se pinça les joues pour les rosir un peu, fit un sourire de circonstances, reprit le bol et s’approcha du blessé, puis prononça d’une voix mielleuse :

Bonjour Dufric..

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Merci...

Elle la laissa monter seule... elle comprenait que son amie aie besoin d'un moment seule à seul avec lui, même si elle avait mal à l'idée que sa plus chère amie et son bien aimé soient unis par ce sentiment destructeur.

Lasse, elle s'assit près de la cheminée, la tête entre les mains, réfléchissant aux paroles de Mandragore. Bien sûr elle avait raison, elle ne pouvait pas le protéger de lui même...
Il lui faisait du mal, c'était vrai, la trompant dès qu'une occasion se présentait, cherchant sans cesse querelle à Mandragore, provoquant sans cesse tout le monde, alors qu'elle n'aimait rien tant que le calme et l'harmonie. Mais toujours, il revenait, la tête basse, et c'était elle qui se reprochait alors de ne pas être à la hauteur, éternellement émue et touchée par cette homme qui lui avait malgré elle volé son cœur, et, à sa façon, était plus fidèle que beaucoup, car elle savait qu'il ne l'abandonnerai jamais... ils étaient désormais l'un des couples les plus anciens de ce duché...

cette idée la fit sourire tendrement, les yeux dans le vague.

Puis les dernières paroles de Mandragore lui revinrent en mémoire... "une dernière fois adieu... je partirai..."

Non!!! Mandragore ne pouvait pas faire ça... elle n'allait pas partir, pas encore! ... et Khiel... que deviendrait-il? à moins que.. qu'elle ne parte avec lui? Si c'était cela, elle savait qu'elle n'avait pas le droit de la retenir, Mandragore avait le droit d'être enfin heureuse... mais elle avait si peur, que serait-elle sans sa chère amie?

Dufric

Dufric entendit vaguement prononcer son nom, il ne saurait dire qui cela était tant les sons lui parvenait déformés sous l’effet de la forte fièvre qui le dévorait. Il ouvrit les yeux et distingua au milieu d’une brume indistincte, une silhouette floue qui se tenait devant lui.

Il remua faiblement les lèvres, la soif lui donnait l’impression qu’elles étaient en carton et que sa langue occupait toute la cavité buccale, laissant échapper un faible son :

…andra… ?

Il souleva un peu sa main et une goutte perla de son œil.
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Il remuait, il vivait, il l'avait même reconnue...Mandra repoussa la joie qui se fit en elle à ce moment là..L'heure n'était point aux attendrissements. Elle prit la main qu'il lui tendait, plus machinalement que volontairement, elle était brûlante. Elle dit d'une voix, qui se voulait fâchée mais qui trahissait cependant son soulagement de le voir éveillé:

Eh bien, vous voilà enfin revenu à vous ! Vous pouvez vous vanter de nous avoir fait peur..
Gwen a préparé du bouillon..vous en voulez ?

Et sans attendre sa réponse, elle cala un gros oreiller derrière son dos, en le levant doucement et lui essuya délicatement la goutte qui perlait sur son oeil.

Tenez, vous allez en boire un peu..ça vous revigorera..

Puis elle s'assit sur le bord du lit et amena le bol à ses lèvres, tout en lui maintenant la tête. Il but quelques gorgées difficilement...

Voilà...comme cela..allez, encore un peu..

Puis en continuant à le faire boire, elle raconta, ne le quittant pas des yeux :

Gwen est un véritable ange gardien, pour vous..C'est elle qui vous a sauvé, vous savez ? Elle a passé toute la nuit près de vous, alors que vous étiez mourant et voilà que ce matin, je vous retrouve tout fringant..Elle n'a pas son pareil pour les causes désespérées, notre petite Gwen..

Il avait du mal à avaler le bouillon et Mandra n'insista pas. Elle se leva, et ajouta rapidement :

Bien, j'étais venue vous dire au revoir..Je dois m'absenter quelque temps...

Dufric

Dufric ne relâcha pas la main de Mandragore et murmura dans un état de semi-conscience :

…vos bras….. raté…. Tastevin….
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Elle tenait toujours la main brûlante de Dufric dans la sienne, bien qu'à ce moment là, il lui semblait plutôt que c'était lui qui tenait la sienne.
Il murmura quelques mots à peine audibles. Elle crut reconnaître le dernier : Tastevin..

Pourquoi diantre évoquait il le nom de l'abbaye ? OOhh ça lui revenait maintenant..
Elle sourit et tenta de l'apaiser :

Là, oui..Vous irez à Tastevin..quand vous ne serez plus maire..car vous avez été élu, vous savez ? Je vous félicite pour cela..Si, si, c'est sincère..

Elle lui tapota gentiment la main.

Maintenant, vous allez être gentil, vous allez me rendre ma main..Gwen s'occupera très bien de vous, j'en suis sûre.

Dufric

Voyant que Mandragore allait partir, son sang se glaça un peu plus. Le regard vitreux, il cherchait mentalement quelque chose à dire, quelque chose à faire… Plus il imaginait Annecy sans Mandragore, plus il ressentait un immense vide le gagner, le menant à la panique. Son regard s’arrêta soudain sur un objet à la ceinture de Mandragore, le manche d’une dague…

Il rassembla ses forces et s’aidant de la main de Mandragore qu’il tenait toujours, il se redressa et pris l'arme de sa main libre. Cette manœuvre désespérée lui soutira une douleur atroce, il vit la pièce tournée puis s’écroula du lit sans connaissance, entaillant profondément la jambe de Mandragore dans sa chute.
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Les paroles qu'elle venait de prononcer semblaient avoir atteint Dufric au plus haut point..Son regard livide trahissait une angoisse comme il ne lui semblait n'en avoir jamais vu dans ses yeux.
Se pourrait-ce qu'il tienne un tant soit peu à elle ? Le coeur de Mandragore battait si fort à ce moment mais elle était déterminée..elle devait partir..coûte que coûte..
Elle allait retirer la main de la sienne quand il se mit à serrer plus fort et à tenter de se relever. De son autre main, il saisit la dague de Khiel qu'elle avait à la ceinture ..et s'écroula sur elle.
Une douleur fulgurante à la cuisse lui arracha un hurlement de douleur. Tous deux chutèrent dans un bruit assourdissant sur le plancher, le corps de Dufric sur celui de Mandra qui ne pouvait plus bouger.
Elle murmura, grimaçant de douleur :

Dufric...Dudu......puis s'écroula à son tour au sol,perdant connaissance.

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Que l'attente était longue... elle ne voulait pas interrompre leur rencontre, mais progressivement, son coeur se serrait, son angoisse revenait. Soudain, un fracas la tira de ses moroses pensées. Elle sursauta. Que se passait-il là haut?

Sans attendre, elle se précipita dans l'escalier et courut jusqu'à la chambre. Elle s'arrêta à la porte, interdite. Gisant sur le sol, son bien aimé sur son amie. Des traces de sang aussi... tous deux semblaient inconscients. Ses yeux s'embuèrent de nouveau, et pendant quelques minutes, tétanisée, elle fut incapable d'agir... ça ne s'arrêterait donc jamais?

--Le_borgne

Un vieil homme borgne aux allures de mendiants rentra dans la taverne. La voyant vide, il cria d'une étrange voix, avec un étrange accent:

Holà! Il y'a-t-il quelqu'un???!!!

N'entendant aucune réponse il frappa le sol du bâton qui l'aidait à marcher.

Et bien?! Laisse-t-on les tavernes ouvertes et sans surveillance de par chez vous?!

Seul le silence lui répondit. Il décida de s'asseoir sur une chaise au coin de la pièce et d'attendre. Instinctivement, il regarda le plafond et marmonna quelque chose d'incompréhensible. Il dit alors tout bas :

Décidément, le sang est monnaie courante dans cette ville...Puis il continua d'attendre...

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LiéKa était restée avec Khiel chez Mandragore en attendant que celle-ci revienne. Alors qu'ils s'observaient mutuellement, elle sentit un danger.
Mandra était en danger !! Elle fit comprendre à Khiel qu'il se passait quelque chose.

Citation:

Liéka se trémoussait dans tous les sens en continuant de pousser de petits gémissement. Khiel mit la main sur la poignée, et, regardant la louve, il articula:

-DOU-CE-MENT...

Il savait pertinement qu'elle n'en ferait qu'à sa tête. Effectivement, la porte à peine entrouverte, Liéka se rua dehors, forçant pratiquement la sortie en engouffrant son museau dans l'ouverture.

-et ben voilà...maugréa t'il

Il sortit à sa suite, juste à temps pour voir Liéka foncer vers l'Abreuvoir. Khiel compris de suite et se mit à courrir vers la taverne. La louve l'attendait déjà devant, essayant d'ouvrir la porte, debout sur ses pattes arrières et grattant frenétiquement vers la poignée de la porte...
Khiel n'eut pas le temps de se demander quelle serait la réaction des éventuels clients de la taverne en voyant entrer une louve, qu'il avait déjà ouvert la porte...

La louve ne prit même pas garde au mendiant qui se trouvait là et fila directement à l’étage.
Dans sa précipitation, elle bouscula Gwendael, tétanisée, et s’approcha de Mandragore.
Un homme était couché sur elle ; elle le reconnut aussitôt..
L’animal se mit à gémir doucement et à lécher le visage de la belle inconsciente. Cette dernière ouvrit les yeux et balbutia :

LiéKa ? ma belle louve..tu es là ArGGHh..j’ai mal..si mal..

Et elle tenta de bouger de sa position inconfortable, secouant un peu Dufric toujours évanoui.

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Khiel entra juste derrière Liéka, il jeta un regard au mendiant dans le coin, le trouva un peu étrange, mais n'ayant pas le temps de s'attarder, il grava simplement l'image du vieil homme dans un coin de sa tete... au cas où...
Les escaliers furent vite escaladés. Khiel entra dans la chambre et ne comprit pas de suite ce qu'il voyait...Mandra et Dufric par terre, Gwen prostrée dans un coin, Liéka en train de lécher le visage de Mandra et...du sang...beaucoup de sang...

-Mais qu'es ce que...que s'est il passé?

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Combien de temps était-elle restée prostrée, elle ne le savait pas... c'est une voix masculine qui la fit revenir à la réalité.

Mais qu'es ce que...que s'est il passé?

Elle leva les yeux et reconnu Khiel.

je... je ne sais pas... il... elle... enfin... ils devaient se parler... je...

il y a eu un grand bruit.. et puis...

Elle frissonna, et s'approcha des deux corps étendus. Mandragore bougea faiblement.

Mandragore? tu... tu vas bien?

et... et Dufric... que...

Elle se pencha sur son bien aimé et tenta de le soulever pour libérer son amie, mais elle n'était pas assez forte, et ne réussi qu'à arracher un gémissement de douleur à la jeune femme.

Excuse moi je...
Messire Khiel... je vous en prie, aidez moi...

Son coeur se serrait... Mandragore avait gémi... elle était blessée mais consciente... Dufric n'avait pas réagi... pourvu qu'il n'aie pas de nouveau sombré dans l'oubli, elle n'aurait pas la force de le ramener une seconde fois.

mon amour? répondez moi je vous en prie...

Dufric

Dufric senti qu’on essayait de le tirer puis il entendit la voix de Gwen qui l’appelait. Il ouvrit les yeux encore et s’aperçu qu’il était au sol sur un autre corps au milieu d’une flaque de sang.

Il avait la main refermée sur un objet. Soudain la mémoire lui revint… la dague qu’il avait voulu prendre pour… et puis la pièce qui s’était mise à tourner et enfin le trou noir.

Mais à qui était tout ce sang ? Etait-ce le sien ou celui de Mandra ? que faisait-elle par terre ? Si c’était son sang, était-elle encore en vie ? Que s’était-il passé ?

Il voulait poser tant de questions et pouvoir rassurer Gwen, mais il n’en avait pas la force.

Il lâcha la dague et émis un teintement métalique contre le sol.
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--Le_borgne

Le vieil homme entendit que quelqu'un grattait fortement à la porte. Soudain, une louve suivit par un homme s'engoufrèrent et courrurent vers l'escalier. Il croisa le regard de l'homme et se dit à lui-même :

Je vois qu'il n'est pas le seul à douter... Cet homme pourrait peut-être l'aider. En tout cas, je ne pense pas qu'il s'ennuie dans cette ville.

Une fois l'homme et la louve à l'étage, il se leva et se dirigea vers l'escalier. A nouveau il marmonna quelque chose d'incompréhensible en regardant la porte entrouverte de l'étage. Puis murmura :

Ils sont trop monbreux là-haut. Mais peut-être devrais-je y aller. Il ne se le pardonnerait pas si elle mourrait.

Et petit à petit, il grimpa l'escalier. Arrivé à l'étage, il vit une femme en pleur, un homme qui restait bouche bée, et deux corps évanouis l'un sur l'autre : un homme et une femme. La louve léchait tendrement le visage de la femme. L'homme remarqua le mendiant et son regard devint presque menaçant. Puis la louve, à son tour, remarqua le vieillard. Elle vint vers lui et doucement, en gémissant, lui empoigna par la gueule, les sombres haillons qui lui servaient de vêtements. La louve le tira, doucement encore, en direction des deux corps inanimés.

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Mandragore ne comprenait pas bien ce qui se passait. LiéKa qui gémissait, Gwendael qui tentait de la soulever, le bruit métallique de la dague sur le sol, la voix de Khiel empreinte d'angoisse et le visage de ce vieillard qui s'approchait d'elle..et ce corps sur le sien, le corps lourd de Dufric..

Elle entendit la voix de Gwen qui lui demandait si elle allait bien. Elle esquissa une réponse :

Gwen..je..pourquoi..Dufric..est il ...mort ?

Puis elle chercha le regard de Khiel ; elle avait besoin de lui pour se rassurer...
Une grimace de douleur lui déforma sa face, livide. Elle ferma les yeux, et s'agrippa au cou de Dufric.

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Khiel regarda entrer le mendiant, prêt à toute éventualité, sa main glissait déjà vers le pommeau de son épée, mais voyant agir la louve, il se détendit un peu. Elle l'atirait vers Mandra...Mandra...il fallait l'aider.
Khiel s'approcha d'elle et remarqua son regard angoissé. Il lui sourit et s'accroupit à coté d'elle...c'est à ce moment qu'il aperçut la dague par terre...sa dague...il la ramassa...au moment ou sa main toucha l'arme un eclair traversa son regard qui se porta instinctivement vers Dufric.
A grand peine il la rangea à sa place, puis approcha sa bouche de l'oreille de Mandra

-Il faut le lacher, nous allons vous allonger et vous soigner...lui murmura t'il

Mandra restait accrochée au cou de Dufric. Khiel prit son courage à deux mains, puis attrappa les bras de la tavernière pour lui faire lacher de force le corps inerte de Dufric. Il ne put s'empecher de penser que cette image reflétait parfaitement le problème de Mandra...la séparer de Dufric était comme la priver de son meilleur poison.
Il arriva finalement à ses fins et en profita pour soulever Dufric et le remettre sur le lit...mais Mandra était toujours au sol, et continuait de saigner.
Il décida qu'il fallait d'abord arreter cette hémoragie, il regarda la plaie et bien qu'il constata qu'elle semblait assez profonde, aucun point vital n'avait été touché...

-Il faudrait des linges et de l'eau pour nettoyer...quelqu'un peut il trouver cela? lança t'il sans se retourner

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Khiel, près d'elle. Il allait s'occuper d'elle. Soulagement...
Néanmoins, elle résista lorsqu'elle sentit qu'il la décrochait de Dufric. Elle le croyait mort..elle ne voulait pas qu'on le sépare d'elle..
Khiel parvint à lui retirer les bras du cou de Dufric avec douceur et fermeté.
Libérée du poids, elle se sentit mieux mais un sentiment de panique s'empara d'elle.
Elle voulut crier sa peur, son angoisse et sa douleur mais aucun son ne sortit de sa gorge..Les yeux hagards, elle tourna la tête et vit non loin d'elle, le vieil homme en haillons qui l'observait étrangement.
Qui était cet homme ? Que faisait -il là ? Pourquoi la louve restait près de lui ?
Puis, son regard se porta à nouveau sur Khiel ; elle tenta de lui sourire, mais elle se sentait si mal que son joli sourire se transforma en un rictus affreux.

--Le_borgne

L'âge du vieil homme ne lui permit pas d'aller aussi vite qu'il voulait près de la femme blessée, femme qui semblait recouvrer ses esprits. L'homme qui était debout sépara les deux personnes blessées, puis installa la personne qui était encore évanouie sur un lit. La femme blessée restait sur le sol. Puis l'homme demanda:

Citation:

-Il faudrait des linges et de l'eau pour nettoyer...quelqu'un peut il trouver cela?

Le vieux borgne répondit de sa voix qui avait subit les tourments du temps et d'un accent pour le moins étrange :
Pardonnez-moi messires, mais permettez qu'un vieil homme qui a déjà beaucoup voyagé use de sa science. Je vous promet qu'elle ne souffrira pas.

Il jeta son œil valide vers l'autre femme en pleurs et lui dit en souriant :
Vous savez de quelle science je parle n'est-ce pas?

Il s'approcha de la femme évanouie, poussant en s'excusant l'homme qui avait demandé des linges propres. Il s'accroupit tant bien que mal et posa son bâton sur le sol, à ses côtés. Il posa ses mains froides sur la blessure de la jeune femme et dit aux personnes présentes :
Si je vous montre cette science, c'est que je sais que vous n'en ferez pas état près des gens trop méfiants, ceux qui croient tout connaître et qui se permettent de dicter la morale.

Il dit une sorte de psalmodie dans une langue inconnue. Il répéta cette phrase trois fois. Soudain, une sorte de lumière blanche semblait jaillir de ses mains. La douleur que connaissait la femme se transforma petit à petit en une agréable sensation de chatouillis...

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Lorsqu'elle vit Mandragore s'accrocher à Dufric, comme si la séparer de lui eut été la tuer, elle sentit son coeur se serrer de nouveau.
Les larmes qu'elle avait retenues coulèrent, emportant du même coup la légère rancœur qui venait de l'assaillir.

Sans un mot, ni même un regard, comme s'il l'avait rendue responsable de ce qui arrivait aux deux adversaires, Khiel finit par séparer Mandragore et Dufric, déposant ce dernier sur le lit sans grand ménagement. Le regard qu'il lança glaça Gwendael, elle se plaça instinctivement devant son bien aimé, comme pour le protéger.

A cet instant l'inconnu qui était entré après la louve s'approcha, interrompant la demande de Khiel. Elle croisa son regard, rougit, brusquement intimidée, et intriguée... Qui était-il, à sembler si bien la connaître... comment pouvait-il savoir?

Elle acquiesça sans un mot... elle n'avait de toutes façons plus la force de faire quoique ce soit elle même, l'écouta... il lui semblait ressentir chaque mot de l'étrange psalmodie, comme si elle avait elle-même été en train de chanter.

Elle s'approcha, posa ses mains sur celle du borgne... elles étaient aussi froides que les siennes...

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Khiel ne connaissait pas le vieil homme, mais il savait qu'il devait le laisser agir...pourquoi?...aucune idée...il le savait un point c'est tout.
Il se recula donc, notant au passage que Gwen se plaçait ostensiblement entre Dufric et lui.
Il vit ensuite l'étrange vieillard poser ses mains sur la plaie de Mandra, et cette lumière blanche semblant en émaner.
Khiel jetta un coup d'oeil à Liéka, elle ne bougeait pas. Pour lui c'était signe que le mendiant ne voulait aucun mal à Mandra...celà lui suffisait comme garantie, aussi se mit il de coté pour le laisser faire

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L'homme en haillons s'était approché d'elle, posé ses mains glacées sur la blessure et s'était mis à marmonner une sorte de litanie. Une lumière blanche jaillit laissant Mandra estomaquée. Elle ne connaissait qu'une seule personne digne de lui procurer ce bien être intérieur, de lui transmettre son énergie , c'était Gwen..
Qui était donc cet homme ?
Mandra vit Gwen poser ses mains sur les siennes et balbutia :

Vous..vous connaissez tous les deux ?

Puis, se sentant vraiment mieux, elle réalisa soudain qu'elle baignait dans une mare de sang.

Khiel..vous pouvez m'aider à me relever..j'aimerai m'asseoir sur un siège..

Une fois relevée, son regard s'attarda sur Dufric..

Dufric

Il avait été remis sans ménagement sur le lit, la douleur qui lui vrillait le ventre le en avait été stimulée, il serrait les dents pour ne pas crier sa souffrance. Il avait vu toute la scène, se demandant un instant qui était ce borgne qui semblait si familier, puis sa blessure l’avait arrachée à ce sujet.

Son regard se porta sur Gwen, elle était toute proche, il voulait la sentir contre lui , être en contact avec elle. Rassemblant toute sa volonté il parvint à murmurer :

… Gwen….
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Mandragore était relevée, elle semblait se sentir mieux. Gwendael connaissait l'illusion que représentait le soulagement de la douleur, mais à première vue, hormis le sang perdu qui affaiblirait la jeune femme, la blessure ne semblait pas excessivement grave, même si son amie ne cavalerait pas dans tout le village de sitôt.

Elle restait surprise par l'inconnu.... lorsqu'elle agissait, jamais une lumière n'avait ainsi parut jaillir... il devait maitriser ce don avec une puissance qu'elle n'aurait jamais soupçonnée. Il ne semblait guère fatigué par l'épreuve, alors que chacune de ces petites séances la vidait de son énergie pour des jours entiers... Elle le dévisageait, plongeant ses yeux sombres dans son regard...

Le faible gémissement vint interrompre l'échange. Elle se précipita auprès de Dufric, lui prit la main.
Il semblait souffrir de nouveau, ce n'était pas normal, les soins qu'elle lui avait donnés dans la nuit auraient du agir plus longtemps... ou alors, elle était trop lasse pour pouvoir encore être efficace.

Elle se tourna de nouveau vers le borgne, elle frissonnait de froid et de fatigue.

Je... je ne peux plus... trop... fatiguée... est-ce que... vous pouvez encore?

Dufric

Une question brûlait les lèvres de Dufric, il s’était décidé à la poser et senti son cœur s’accélérer par crainte de la réponse qu’il obtiendrait… C’est avec cette crainte noué dans la ventre qu’il vit Gwen s’approcher puis lui prendre la main.

Soudain elle s’adressa au borgne dont il avait déjà oublié la présence, son esprit se troubla et finalement posa une autre question :

… qui est-ce ?
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--Le_borgne

Le borgne enleva ses mains de la blessure de la jeune femme. Cette dernière semblait mieux se porter et les "dons" du vieillard l'avaient apaisée. Le borgne resta quelques secondes comme s'il était dans une sorte de transe. Il ne sentit même pas qu'on lui toucha les mains. Et bien qu'il n'en avait pas l'air, la fatigue d'un long voyage accouplée à celle de son "art" l'avait quelque peu affaiblit. Puis, il revint au monde et demanda à l'homme qui était debout :

Messires, pourriez-vous aider un vieillard à se relever?

Il regarda alors l'autre blessé et la femme qui lui tenait la main. Celle-ci lui dit :

Citation:

Je... je ne peux plus... trop... fatiguée... est-ce que... vous pouvez encore?

Le vieil homme regarda le blessé et marmonna quelque chose d'incompréhensible. Puis, il dit :

Sa blessure est bien plus profonde... et je suis vieux. J'ai besoin de quelques temps pour recouvrer mes forces... Laissez-moi une heure ou deux. En attendant,
il chercha dans ses haillons une sorte de petit pot en terre cuite recouvert d'un couvercle en tissus et le tendit à la jeune femme
appliquer lui cet onguent, il apaisera sa douleur.

Puis, dans un regard plein de compassion vers la jeune femme il lui dit, sur un ton étrange :
Ne vous inquiétez pas, il survivra. Faites simplement attention à vous. Ce don est rare et précieux et les gens de maintenant en sont souvent jaloux. Et certaines personnes nous prennent souvent pour de mauvaises gens...

Quand tout cela sera terminé, nous pourrons parler si vous le désirez, mais sachez que je n'aurai que peu de choses à vous apprendre...

Il ne dit rien pendant quelque secondes puis il dit tout haut :
De repos, j'ai besoin d'un peu de repos...

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Levieillard s'était rapproché de Dufric et causait avec Gwendael. Elle l'entendit dire d'une voix sûre et apaisante :Ne vous inquiétez pas, il survivra. Cela suffisait à Mandra..
Son regard se tourna alors vers Khiel qui était resté en retrait. Elle lui dit doucement :

Khiel, il est temps pour nous de partir..Votre cheval supportera -t-il le poids de deux adultes et d'un enfant ? Il faut que nous passions prendre le petit Killian chez sa voisine pour le ramener à sa mère, à Bourg.

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Citation:

Messire, pourriez-vous aider un vieillard à se relever?

Khiel avait observé toute la scène, dans son coin, les bras croisés devant lui. Lorsqu'il entendit le vieillard lui demander de l'aide, il s'approcha, attendit qu'il ait fini de répondre à Gwen, et le pris sous les épaules. Au moment où ses mains le touchèrent, une sensation bizarre s'empara de lui, des images de paysages inconnus traverserent son esprit en quelques fractions de secondes. Et bien que le corps de l'homme sembla froid, une impression de chaleur envahit les mains de Khiel.
Un instant décontenancé, Khiel se reprit et releva le vieil homme. Une fois fait, il retourna à sa place, ne quittant pas Mandra des yeux. Elle semblait aller beaucoup mieux, cela ravi Khiel, qui lui adressa un large sourire

Citation:

Khiel, il est temps pour nous de partir..Votre cheval supportera -t-il le poids de deux adultes et d'un enfant ? Il faut que nous passions prendre le petit Killian chez sa voisine pour le ramener à sa mère, à Bourg.

Bien sûr que le cheval de Khiel pourrait supporter deux adultes et un enfant, d'ailleurs Khiel aurait été prêt à porter lui meme le cheval pour pouvoir voyager avec Mandra...

-Je pense qu'il en est capable...au pire je marcherai à coté, dit il en souriant.. Je vais le préparer et le chercher de suite, restez là, je reviens.

Khiel sortit de la chambre, dévala les escaliers et sortit de la taverne

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Une demi heure plus tard, Khiel revenait avec son cheval duement préparé pour le voyage. Il l'attacha à l'anneau prévu à cet effet et entra de nouveau dans la taverne...
Des que Mandra et Killian seraient pret, ils prendraient la route...

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Il était temps de partir..ce n'était pas un adieu. Mandra savait qu'elle reviendrait. Elle embrassa Gwendael et lui dit à l'oreille : Prends soin de lui, ma belle..Courage, je te promets de revenir..

Elle eut juste le temps de remercier le vieillard avant qu'il n'aille se reposer.
Merci Messire de m'avoir soignée..Je ..enfin..je vous confie cet homme là, qui se nomme Dufric. Vous pouvez dormir ici tant que vous voudrez. Cette taverne est désormais la vôtre.
Elle lui prit les mains et les serra longuement dans les siennes. Dans son oeil, brillait une larme.

Puis, elle s'approcha de Dufric et lui dit quelques mots à l'oreille.

Elle quitta enfin les lieux,boitillant et LiéKa sur ses talons. Dehors, Khiel l'attendait avec le cheval et le petit Killian . Il l'aida à grimper sur la monture puis lui tendit l'enfant qu'elle installa sur ses genoux.

Aux portes de la ville, Mandragore murmura très doucement :

Au revoir Annecy...au revoir mon amour..

--Le_borgne

Le vieil homme fut relevé par celui qui fut appelé "Khiel". Ce dernier lui redonna son vieux bâton. Le borgne remercia le jeune homme et se dirigea alors vers une chaise qui traînait là, dans un coin de la pièce. Il s'y assit.

La femme aux cheveux clairs vint le remercier en disant :

Citation:

Merci Messire de m'avoir soignée..Je ..enfin..je vous confie cet homme là, qui se nomme Dufric. Vous pouvez dormir ici tant que vous voudrez. Cette taverne est désormais la vôtre.

Elle lui prit les mains et laissa une larme couler de son oeil. A cet instant, l'homme perçut une sensation qu'il avait connu autrefois, celle des êtres qui se changeaient en d'autres êtres. C'était pour certains un don, pour d'autres, une malédiction. La jeune femme semblait en proie au doute par rapport à cette question, mais elle devait elle-même découvrir si c'était ou non une malédiction.

En guise de salut, l'homme baissa la tête et sourit, et par ce sourire, il tenta d'atténuer la peine que la femme ressentait. Il voulut encore demander quelque chose à cette femme, mais il se ravisa. De toute manière, il savait que celui qu'il cherchait venait souvent à cet endroit. Il n'avait qu'à attendre.

La femme aux cheveux clairs quitta la pièce et bientôt la taverne. Le vieil homme regarda l'homme qui était allité. Dufric était donc son nom... Puis, le borgne ferma ses yeux et s'appuya sur son bâton. On aurait pu croire qu'il s'était endormi s'il n'avait posé cette question à la femme brune qui était au chevet dudit Dufric :

Dites-moi mon enfant, d'où venez-vous?

Dufric

Dufric examinait le borgne depuis quelques instants maintenant. La vue de l’individu vêtu en mendiant et son œil unique l’effrayait. Il ne supportait pas de voir un infirme, la vue d’un handicape le répugnait au plus profond de lui-même et lui inspirait une terreur incontrôlable. Avait-il peur que cela ne soit transmissible ? Est-ce la possibilité qu’il soit lui-même victime d’une telle infirmité ? ou le rappel que nous ne sommes pas éternel dans ce monde et que certaines choses sont irréversible ? Il n’aurait su le dire.

Se reculant dans son lit au prix de terribles douleurs dans ses muscles tranchés, il serra nerveusement le main de Gwen tout en lui disant d’une voie suppliante par l’angoisse :

…qui est-ce Gwen ? Je t’en prie… ne le laisse pas m’approcher… éloignes le…
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Sapristi

Alors qu'il remplissait son estomac de bonne binouse, vint jacou
Coucou mon Jacou,ils entamèrent la discussion
Il faut que tu saches, que la douce Mandra est morte ceci était un mensonge mais il était d'humeur ^^et ne dit pas la vérité à Jacou que plus tard le soir même ^^.. le pauvre chou

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Gwendael restait fascinée par l'homme... c'était la première fois qu'elle ressentait cette osmose, cette harmonie avec quelqu'un... comme s'il avait pu savoir, comprendre au plus profond d'elle.

Elle regarda son amie s'éloigner, retenant avec peine ses larmes.... elle avait promis de revenir, il fallait la laisser partir, même si cela faisait mal, si mal...

Elle sentit alors la main de Dufric se crisper sur la sienne, avant qu'elle ne puisse répondre à la question de l'homme... d'où venait-elle? si elle le savait... elle avait bien de vagues images qui remontaient dans son esprit, mais si vagues... d'aussi loin qu'elle se souvienne, elle était une pauvre petite vagabonde dans les rues d'Annecy. Elle savait qu'il y avait eu un avant, trop de choses le lui disaient, mais ne s'en souvenait plus...

elle posa sa seconde main sur celle de son bien aimé, apaisante.

Chut... il a besoin de repos... et vous aussi.... les questions viendront après...

Elle n'osait lui dire qu'elle aussi aurait eu besoin de s'allonger et de dormir, il semblait si tendu... elle devait veiller encore...

Je... je reste auprès de vous... personne ne vous fera de mal....

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--Le_borgne

Le vieux borgne regarda en direction de l'homme allité. Son oeil valide lui indiqua que le blessé semblait le craindre. Ce dernier murmura quelque chose qui confirmait les soupçons du vieillard :

Citation:

…qui est-ce Gwen ? Je t’en prie… ne le laisse pas m’approcher… éloignes le…

A l'inverse de ses autres sens, son ouïe n'avait pas subi les dommages du temps. Il baissa la tête puis regarda à nouveau la jeune femme. Il lui dit alors, d'une voix quelque peu emprunte de tristesse :

Il ne me porte manifestement pas confiance. J'en suis peiné, mais j'ai l'habitude.

Mon enfant, pardonnez-moi, je ne pourrai pas le soigner.
Nos "soins" ne sont efficaces que si la personne blessée les accepte. Quand ce n'est pas le cas, le corps meurtri rejette ces soins... Peut-être est-ce pour cela que vous ne parvenez pas à calmer sa douleur.

S'appuyant sur sa canne, il se leva, sa main gauche posée sur ses reins comme s'il voulait calmer une douleur. Puis il dit:

Son salut ne dépend que de lui... et de vous si vous parvenez à le faire changer d'avis sur notre don...

Il se dirigea vers la porte qui menait au rez-de-chaussée et ajouta avant de la traverser :

Je suis en bas si vous avez besoin de quelque chose.

Il franchit alors la porte...

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Cela faisait quelques jours que Mandragore était enfin rentrée à Annecy. Elle n'avait aucune nouvelle de Gwendaël ni de Dufric et se dit qu'il était plus que temps d'aller jeter un coup d'oeil à l'étage, histoire de vérifier si le mourant avait enfin repris des couleurs.
Après avoir monté les marches deux par deux, elle arriva devant la porte close et y posa son oreille. Aucun bruit..même pas un ronflement, ce qui n'était pas bon signe. En général quand l'ancien maire d'Annecy se portait comme un charme, ses ronflements parvenaient jusqu'au lac. Mais peut être Dufric était il rentré chez lui ?

Mandragore voulait en avoir le cœur net. Elle frappa trois petits coups bien sonores à la porte et entra aussitôt.

Ils étaient là tous les deux, allongés. Le visage de Gwen paraissait si fatigué..et celui de Dufric était toujours aussi blanc. Mandra eut l'étrange sensation qu'elle venait juste de quitter la pièce et que son séjour à Bourg n'avait jamais existé..
Elle mit spontanément la main à sa cicatrice. La douleur était vive..Mandra savait très bien en cet instant que les forces du bien et les forces du mal combattaient en elle....Elle pensa à Khiel pour se donner du courage et s'approcha de son amie.

Gwen...Gwen...c'est moi Mandragore..je suis revenue..Comment va t-il ?

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Gwendaël et Dufric semblaient plongés dans un profond sommeil.
La tavernière n'insista pas et repartit sur la pointe des pieds.
Dans la cuisine de la taverne,elle prépara du bouillon avec un restant de bœuf puis remonta dans la chambre une marmite pleine qu'elle laissa mijoter sur les landiers de la cheminée.

Ma foi se dit elle à voix haute, s'ils ne se réveillent pas avec ce bon fumet qui emplit la chambre..c'est à n'y rien comprendre.

Elle jeta un dernier coup d'oeil aux endormis puis se sauva vite..il ne lui restait plus beaucoup de temps pour préparer ses affaires avant que Khiel ne vienne la chercher pour leur prochaine virée à Bourg.

Eglantina

Dimanche 21 Décembre

C'était à peine sortie de la messe que 'une femme de la vingtaine avançait à grand pas dans les rues d'Annecy, elle avait une lettre à la main, une lettre signée de son amie Mandragore, tenancière de l'Abreuvoir moussant.

La belle écriture que Mandra avait développé en travaillant comme Tribun impressionnait à chaque fois Eglantina, qui n'arrivait à écrire lisiblement qu'avec beaucoup d'effort.

La missive était claire, son amie revenait en ville dans quelques jours, deux d'après l'estimation d'Eg, et voulait qu'une chambre soit prête pour un couple d'amis.
Nayamé, la belle tavernière du lieu étant souvent débordée entre son travail en taverne, celui en extérieur et sa vie personnelle, elle avait fait appel à l'Eglantina pour donner un coup de main.

Les bottines de l'Annécienne claquaient bruyamment sur les pavés gelés, elle s'était entourée d'une cape foncée qui lui couvrait la nuque et le haut de la tête, laissant juste dépasser quelques mèches de cheveux et une fin de tresse.
Enfin elle arriva au niveau de la taverne, elle tapa deux grands coups sur la porte et entra de suite, trop froid pour attendre gentiment dehors, qui plus est ce lieu était presque sa deuxième demeure, elle ne savait même plus compter combien de nuit elle avait dormi dans la grange au dernière étage, voir même sous une table prêt du feu quand la soirée avait bien amoché ça démarche.

Ce n'était pas une heure ou la taverne était fréquentée, les habitués devaient être aux champs ou avec leurs familles... Eglantina se faufila entre les tables, s'approcha du comptoir, mais pas de trace de Nayamé... Peut-être était-elle à l'étage, elle monta les marches quatre à quatre... Naya ?

Jacouillet

Jacouillet piquait tranquillement un roupillon à l'étage de l'abreuvoir. Il faut dire qu'il faisait meilleur ici que chez lui et la bière se trouvait juste en bas. Que peut-on réveiller de mieux ? Il ronflait lorsqu' Eg entra tel une tornade dans la taverne n'arrêtait pas de crier Nayaaa Nayaaaa!. Jacouillet se réveilla en sursaut avec le coeur battant la chamade. Il souria en reconnaissant la voix d'Eg et une idée lui traversa l'esprit. Il prit quelques morceaux de tissus et les mit au niveau du torse pour se faire des seins. Il prit un autre tissu afin de se faire une coiffe et attendit qu'Eg monte à l'étage. Lorsqu'elle arriva en haut de l'escalier, Jacouillet, où Jacouillette, sortit de la chambre ou il se trouvait et s'adressa à Eg en prenant une voix faussement féminine.

Coucouuuuuuuu Eglantinachiou, c'est moi Naya. T'as vu j'ai changé de voix et de corps.

Jacouillet ne put se retenir de rire.
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Eglantina

Eglantina était très sérieuse, petit pas de loup, regards fuyants dans tout les coins, avec toutes les histoires qu'elle avait entendu sur les maisons vides, son esprit était bien parti tout seul en fanfare, elle se voyait déjà, kidnappée par je ne sais quel briguant, enfermés dans un tonneau ou dans n'importe qu'elle endroit insolites et impensables.

Elle arriva devant une porte entre ouverte... Elle allait y passer le coin de son museau quand jacouillet bondit tel un diable sorti de sa boîte.

Eglantina prise de surprise laissa échapper un cris strident et recula de plusieurs pas précipités en arrière, d'un même geste elle avait dégainé sa dague.

Coucouuuuuuuu Eglantinachiou, c'est moi Naya. T'as vu j'ai changé de voix et de corps.

Eglantina cligna des yeux plusieurs fois... elle regarda de haut en bas l'énergumène devant elle, deux têtes de plus qu'elle, une carrure de chasseur d'ours, une barbe de deux jours... Ma foi ça avait des seins... les yeux de la couleur de Naya... les Cheveux tout bon aussi... mais Eglantinachiou... Hum qu'une personne était capable de cela

JAC ! Espèce de... Elle se retient de jurer, rangea sa dague dans sa botte

Ma mort ! C'est ce que tu as faillis avoir sur la conscience ! Mais mais ...

Elle allait lui demander ce qu'il lui était passé par la tête, quand elle remarqua tout de même, tout le mal qu'il s'était donné, de plus il avait encore la marque de l'oreiller sur la joue.

HUmpf... Tu sais la prochaine fois... Bien que j'espère que c'était la dernière... Pense a te raser les jambes un quelques peu... C'est pas un compliment que tu lui fais à la Nayamé

Tout en continuant de l'observer elle était parti en grand éclat de rire, p'têtre un quelque peu nerveux aussi sur ce coup.

T'sais quoi le grand ! Si tu me dis que la Naya n'est pas dans les horizons... Et bien tu vas jouer son rôle, j'espère que tu es prêt a bosser mon gaillard !

Nayame

Naya marchait tranquillement vers l'Abreuvoir. Après avoir reçu une missive de sa chère amie Mandra, elle avait terminée son ménage et avait fait un petit passage à l'église pour faire une petite prière puisqu'elle s'était réveillée en retard pour la messe. Elle ne se sentait pas très bien depuis quelques jours. Ne sortait plus, ne voyait plus personne, même son amour qu'elle n'avait pas vu depuis fort longtemps. Peut-être est-ce cela qui lui donnait envie de rien faire en plus du fait de se sentir las et sans énergie. Il faut dire qu'elle ne mangeait pas beaucoup ces derniers temps vu qu'elle n'avait pas beaucoup d'appétit. Sans doute était-ce cela qui faisait qu'elle se sentait faible. Elle n'avait aussi aucune nouvelle de lui. La dernière fois qu'ils s'étaient vu il lui avait fait par d'une nouvelle qui ne l'enchantait guère et devait lui informer dès le lendemain d'une décision qu'il allait surement devoir prendre. Mais rien! Elle ne savait rien. Elle ne savait même pas où il était, s'il était toujours à Annecy ou pas, ou encore en mission. Elle avait voulu maintes fois aller chez lui pour demander de ces nouvelles aux employés de maison. Mais elle avait était pas mal pris et n'en avait pas vraiment eu le temps. De plus elle avait peur d'apprendre encore une fois qu'il était parti sans la prévenir et de lui en vouloir. S'il ne donnait pas de nouvelles c'est qu'il avait sans doute des raisons. Bonnes ou mauvaises, Naya n'avait absolument pas envi de se soucier de cela. Elle préféra donc attendre. Il se déciderait à la contacter quand il le voudra. Elle verrait bien à ce moment comment le prendre.

Elle se consacrait beaucoup à ses tâches à la citadelle franche et cela lui prenait beaucoup de temps. M'enfin aujourd'hui elle devait en plus de faire le nettoyage et l'inspection de la taverne, préparer une chambre pour des amis de Mandra. Elle arriva alors devant la porte et entra. C'est alors qu'elle cru entendu quelqu'un l'appeler à l'étage. Après avoir frotter ses bottes pour se débarrasser de la neige qui s'y était collée, elle ota sa cape et la posa sur un des sièges prêt de la cheminée. Elle monta lentement alors les marches du grand escalier et aperçut Eg qui sursautait à la vue de ...de... Jac qui faisait mine d'être elle?! Elle fit un petit sourire en coin puis s'approcha d'eux à la fin de la dernière phrase d'Eg. Les poings posés sur les hanches elle les scruta.

Eh bien! Effectivement ce n'est pas un compliment pour moi le Jacouillet! Et si vous le voulez bien je vais faire mon propre rôle. Mais tu peux quand même nous aider, être mon assistante par exemple! Elle se délecta une seconde à cette idée puis agita la missive de Mandra. Je dois préparer une chambre avec toi Eg?! Désolée pour le retard mais je me suis réveillée un peu tard. Inspectant Jac des pieds à la tête, elle se pinça les lèvres pour ne pas exploser de rire puis ajouta... Eh bien! Heureusement que les femmes ne ressemblent pas à ça! Pauvres hommes vous auriez été! Elle sourit largement à Jac puis lui tira la langue. Elle fit alors une petite bisouillette à Eg, une grande tape dans le dos de Jacouillette puis tapa dans ses mains pour motiver les troupes.

Allez...allez au boulot!!! Allez Jacouillette sert nous donc une petite bière ça nous motivera! Elle pouffa en regardant Eg alors que celui-ci s'exécutait. Lui faisant l'accolade elle l'attira vers une des chambres qu'elle devait préparer. Naya alla vers la fenêtre qu'elle ouvra en grand pour bien laisser entrer un peu de lumière et de l'air frais.

Bon tu t'occupes du lit? Moi je vais chercher de quoi nettoyer le sol et épousseter les meubles.

Elle prit au passage le nécessaire pour qu'Eg puisse préparer le lit dans le fond de la grande armoire.

On mettra aussi si c'est possible des fleurs. Qu'est ce que t'en dis? Des pensées par exemple. Ça donnera une touche de gaieté à la pièce.

Naya sortit de la chambre et se dirigea vers les escalier qu'elle descendit tranquillement. Elle aperçut au comptoir Jac qui s'affairait à préparer les chopes. Souriant toujours de son accoutrement qui le gênait - il essayait de redresser un sein qui semblait vouloir prendre la fuite - elle s'approcha de lui.

Dis Jac...tu crois que tu pourrais trouver des pensées? C'est pour la chambre, des fleurs ça donnera un petit côté chaleureux. Je peux compter sur toi?

Elle regarda le côté de la poitrine redressé qui était maintenant bien plus haut que l'autre côté resté à sa place, puis releva ses yeux vers Jac qui avait l'air de se sentir moins à l'aise d'avoir fait cette petite plaisanterie. Sortir ainsi vêtu à la recherche de fleurs n'était sans doute pas ce qu'il avait prévu pour cette journée.

Eglantina

Eglantina sursauta à nouveau, une voie douce avait parlé juste dans son dos, cette voie... Elle l'aurait reconnu entre mille, la Nayamé. Elle resta quelques peu bouche bée, il faut dire qu'elle était un eu prise au dépourvu, ne s'attendant plus à la voir... Cela faisait si longtemps que leurs routes ne c'étaient plus croisés, elle avait l'air quelque peu faible, mais c'était Naya elle savait ce qui était bon pour elle.

Qu'est-ce que j'en ai a faire de ton retard voyons Naya ! Tu es là et saches que ça fait déjà un bien fou !

Ses yeux croisèrent le regard de Naya, elle voulait lui faire comprendre, que malgré le fait qu'on la voyait peu, elle n'était pas oubliée pour autant... Et malgré quelque pâle imitation... regard amusée vers Jac', la stature de Nayamé, poing sur les hanches et regard sévère faisait encore vibré l'abreuvoir de toute sa force.

Cela faisait tant de bien de la voir rire, pouffer à ses côtés en se moquant allègrement du bon jacou, les bons temps de l'abreuvoir était l'écho de leur rire... Temps qui n'était pas révolu, mais qui avait tout de même quelque peu changé depuis ses débuts, des départs, des arrivés, des drames, des naissances, des larmes, des rires...

De nouveau ses souvenirs remplir sa tête, des poutres à l'abreuvoir en cuivre, tout absolument tout avait une histoire, elle suivi Nayamé dans la chambrette qui donnait la vue sur la cour, de là on voyait bien la ville, le lac au loin, les montagnes...

Naya posa à côté d'elle les quelques affaires pour préparer la chambre comme il le fallait. Eglantina sortie de ses pensées et se mit à la tâche, elle devait préparer un lit double, des draps propres d'un blanc presque immaculé, un couvre lit ma foi plutôt joli fait de différente broderies et dentelle, quelques coussins en plumes d'oie dispersé vers la tête de lit ferait l'affaire. Eglantina se demanda au passage ou Mandragore avait bien pu dégoté toutes ses merveilles...

En farfouillant dans l'armoire elle trouva une bouillotte en fonte, ou avec quelques charbon ardent, les voyageurs pourront chauffés leurs literies.

Dans la chambre voisine, Eglantina se courba en deux pour tirer, avec un vacarme pas possible une grande bassine en étain, pour aménager le minimum une salle d'eau, ça serait pas le grand luxe... Mais ils auraient un peu d'eau pour se débarbouiller du voyage...

De son retour en marche arrière dans la chambre, elle faillit se prendre les pieds dans un petit pot, elle lâcha un peu brusquement la bassine qui à quelques pouces prêt lui aurait broyé les orteils... Nom de bleu, c'est quoi encore c'tte affaire ?!
Et petit volte-face tout en douceur pour ramasser un vieux pot de chambre fleuri... limite comme pot de fleur... ça aurait aussi pu faire l'affaire

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Asiac entra dans l'abreuvoir moussante, place ou il n'avait pas été depuis si longtemps. Il entra, poussa les prote et alla s'asseoir au comptoir. Il commanda une bonne bière froide qu'il reçu quelque seconde plus tard. Il se retourna et aperçu à une table la mairesse Jézabel, il se leva donc et alla saluer la dame. il fit signe à la dame si il était possible pour lui de s'asseoir

Jacouillet

Grrrrrrr toujours au même de bosser

.

Jacouillet descendit à la salle pour aller chercher trois chopes et que ne fut pas sa surprise en y découvrant le capitaine Asiac qui attendait sa bière.

Ah tiens, bonjour Asiac, une bière bien fraiche je parie .

Jacouillet tira 4 bières au lieux de trois et en servit une à Asiac.

Désolé de na pas pouvoir rester, mais deux jolies donzelles attendent leur bière à l'étage.

Jacouillet se rappela au dernier moment qu'il était déguisé en Naya et devint tout rouge.

Hem pardon pour ce déguisement, hé hé.

Jacouillet riait jaune et salua Asiac. Il remonta ensuite à l'étage avec les trois bières.

Alors les filles, ça bosse ?

"Dis Jac...tu crois que tu pourrais trouver des pensées? C'est pour la chambre, des fleurs ça donnera un petit côté chaleureux. Je peux compter sur toi?

Arrrrf encore, esclavagiste va.

Jacouillet redescendit dans la salle en enlevant au fur et à mesure les bouts de chiffons qu'il avait utilisé pour son déguisements. Il ouvrit la porte et sortit dans le froid en prenant soin de la refermer ensuite et le voilà prêt maintenant pour la chasse aux pensées.
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Eglantina

Eglantina prit volontiers la chope que Jacouillet avait amené, elle ne prêta pas attention aux ronchons de l'homme se disant que lui avait la tâche de préparer la bière et non les chambres, et qu'elle ne doutait point sur le fait qu'il savourait en cachette son activité.
Du revers de la main elle releva les quelques mèches qui collaient à son visage, puis but de longues gorgées de mousseuse, qui lui grattèrent la gorge et réchauffant relativement bien son intérieur, la bière d'ici était spéciale, surtout en hiver, Eglantina savait que Mandra rajouta sa touche personnelle, elle ne voulait pas savoir quoi, du moment que ça lui plaisait elle n'allait pas faire de recommandation.

Eglantina prenait ses quelques secondes de pause, pendant que Nayamé nettoyait les lieux, la poussière s'étant pas mal agglutiner en certains endroit. Une chambre restait tout de même la porte fermés, personne n'y était entré, inconsciemment Eglantina savait ce qu'il s'y passait là bas. Elle avait vu il y a deux jours Dufric monter à l'étage, cela l'avait partiellement surprise, mais elle savait que c'était en guillemet "sa chambre". Elle ne savait pas si l'homme était à l'intérieur, et ne voulait pas le savoir, quoi qu'il en soit elle n'allait faire aucun effort de discrétion, premièrement elle en était incapable, et deuxièmement elle n'en avait aucune envie.

Elle jeta finalement un coup d'oeil à la chambre des voyageurs, tout lui sembla bien et propre. ça me parait pas mal non Naya ? Manque les fleurs et c'est dans la poche !

Elle rangea les quelques affaires qui traînait encore dans l'armoire et prit la décision de descendre dans la salle principale.
Du monde était arrivés, un homme qu'Eglantina reconnu comme Asiac, elle le connaissait pas très bien il fallait le dire, mais l'avait vu souvent discuter de l'armée avec de nombreux de ses amis, cela lui disait pas mal sur son rôle, elle prit le pan de sa robe rapiécée qui lui servait pour le ménage et s'inclina légèrement Messire...
Puis dans un même mouvement se trouva un tabouret prêt de la cheminée, ou elle put avec plaisir réchauffer ses membres endoloris.

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Pique-Quenouille poussa lentement la porte de l'établissement et entra presque timidement dans les lieux. Il observa un instant la disposition des lieux, les tables, le comptoir, un escalier, une porte dans le fond...l'endroit paraissait acceuillant...un abreuvoir tronait au fond de l'auberge

-Un abreuvoir d'intérieur? plutôt étrange...pensa t'il

Il avisa une table, un peu à l'écart, faiblement éclairé...SA place...Pique-Quenouille s'y dirigea d'un pas lent et presque fébrile. Il aimait bien se faire passer pour plus agé qu'il ne l'était en réalité. de plus, ces longs cheveux ayant blanchis prématurément, il pouvait facilement passer pour un inoffensif veillard. Il avait du reste bien choisit sa mise, vieux pantalon déchiré, long manteau rapiécé de partout, chapeau informe enfoncé sur sa tête...il aimait çà, Pique-Quenouille, jouer au veillard, et qui se mefierait d'un homme aussi agé, n'arrivant presque plus à se mouvoir...bien des langues se déliaient devant son apparente inoffensivité.

Une fois attablé, il attendit patiemment la venue d'une ou d'un serveur, mais diable que l'odeur se faisait tenance dans cet endroit...le bon endroit...à coup sûr.

Il profita de ce moment d'attente pour dévisager discretement les clients...peut être était il...ou était elle déjà là?

Tiens...celle ci qui fait une ridicule réverence au sire assis...non, pas elle...et le sieur en question...pas l'air commode le bougre...il pourrait etre un "Enfant de la Louve"...mouais...pas sûr...
la jeune serveuse sembla le regarder, il en profita pour lui faire un petit signe de la main, invitation à venir prendre sa commande...

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Khiel et Mandra arrivèrent à Annecy avec leurs nouveaux amis belleysans, un matin enneigé et brumeux. C'était un bel équipage qui débarqua dans la ville blonde. Nonox menait un gros cheval de trait qui tirait une charrette, Khiel, superbe sur un étalon noir, surveillait le chargement, d’un œil attendri. Et quel chargement ! Deux jolies dames grimpées sur un amas de stères de bois papotaient gaiement à l'arrière. Ces dames discutaient recettes de cuisine mais pas n’importe quelles recettes ! Cachoulette et Mandragore avaient l’intention de mettre au point des recettes utiles qui allaient rendre la vie des gens plus agréables. La première concernait la pousse de cheveux, gros chagrin de l’ami Nonox qui, il faut bien l’admettre n’avait pas un poil sur le caillou !

Les loups, discrets, les suivaient de loin mais avaient préféré rester aux abords de la ville dans la forêt.

Ils arrivèrent enfin à l’Abreuvoir Moussant et Mandra, toute joyeuse, emmena ses amis à l’intérieur.
Quelques clients se trouvaient là, assis seuls, et Mandra explosa littéralement de joie lorsqu’ elle aperçut Eglantina qui se prélassait devant la cheminée. Elle lui sauta dessus et faillit tomber à la renverse avec elle.

Biquettte !!!!! Nous voilà !!

Elle l’embrassa affectueusement puis lui présenta les belleysans.

Voici Cachoulette et Nonox, les deux amis dont je t’ai parlé dans ma lettre. Tu vas voir, ils sont adorables ! Mais dis moi la chambre est prête ?

C’est tout en posant cette question qu’elle sentit un regard posé sur elle. Elle se retourna et vit un vieillard misérable aux longs cheveux blancs qui la fixait étrangement. Mandra en eut immédiatement froid dans le dos et elle murmura à Eg :

Qui est cet homme ?

Jacouillet

Jacouillet rentra de sa cueillette... après plusieurs heures. Il tenait dans sa main une edelweiss, la seule fleur qu'il put trouver sur la montagne enneigée. Il était trempé jusqu'à l'os et il tremblait comme une feuille. La morve lui coulait du nez et sur son visage était plaqué son air des mauvais jours. Il avait l'air furieux, d'ailleurs les gens qu'il croisait se demandaient ce qui lui arrivait. Tout du long du chemin il éternuait, lâchant des jurons à chaque fois. Il arraiva devant la porte de l'abreuvoir moussant, l'ouvrit sans frapper et se dirigea vers Naya.

Tiens voilà ta fleur, c'est tout ce que j'ai trouvé. Remercie la neige pour cela.

Il donna sèchement la fleur à Naya. De l'eau dégoulina de ses habits pour finir sur le parquet de l'abreuvoir. Il se dirigea vers la cheminée laissant une traînée d'eau sur son passage.
Il resta assis devant la cheminée sans décoincer un mot, tant pis si Naya et Mandra grogne après leur parquet.
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Eglantina

Eglantina observait les flammes qui dansait dans l'âtre, elle n'avais pas entendu l'arrivé de Piquequenouille, ni même l'entrée pourtant tonitruante de Mandragore.

Enfaîte elle n'avais pas compris grand chose, elle avait entendu crier son surnom, donc avait logiquement tourné la tête par curiosité en direction de la porte. là une tornade blonde avait littéralement foncé sur elle. Au bout de quelques secondes de déduction elle comprit de qui venait ce charmant accueil, le tabouret tanguait dangereusement sur ses trois pieds pendant que les deux amies de toujours se retrouvaient, dans le méli-mélo des cheveux blond comme de la paille Eglantina chuchota : Enfin de retour ! La taverne a faillit s'écrouler sans son pilier central !

Elle relâcha son étreinte, et la belle Mandra profita de cette liberté pour lui présenter les invités d'honneur de Belley Cachou et Nonox.

L'Eg les salua avec toute sa bonne humeur, elle avait déjà un peu correspondu avec les deux pour des questions de douanes et autres elle espérait qu'ils ne s'arrêteraient pas que sur son rôle de brigadier, de toute façon ils verraient vite, en taverne elle avait du mal à être sérieuse.

L'Annécienne remarqua vite un changement sur le visage de Mandra, avait-elle pâlît ?
Elle fronça les sourcils et parcouru la salle du regard, qu'est-ce qu'il avait pu provoquer cette réaction auprès de la tenancière normalement solide comme un roc ?

Qui est cet homme ? lui chuchota la blonde au creux de l'oreille.

Eglantina n'en savait fîchtre rien, on aurait dit un de ces hommes qui vivent dans l'ombre, les solitaires, il avait l'air âgé et las... Si Eg n'avait pas eu une certaine retenue elle aurait pensé : sans intérêt... mais le regard que l'homme lançait sur son amie, n'était pas de la simple curiosité, ce n'était pas le genre de regard involontaire qu'on donne quand l'esprit vadrouille à son gré. Non non il était lucide, il ne voyait que Mandragore, ses moindres gestes, ses moindres expressions étaient finement analysée par le vieux.

Eg avait comprit le semblant de peur dans la voie de son amie, elle lui prit le bras pour murmurer encore plus bas :

Je n'en sais rien... Je ne l'ai jamais vu dans le coin, As-tu eu affaires à des gens louches ces derniers temps ?... Et à Bourg ?

La question d'Eglantina n'était pas innocente, Mandragore étant la propriétaire de la taverne, devait à coup sûre souvent lever le ton contre certains clients, c'était inévitable, elle pensa à une vengeance sur ce point, mais n'était pas convaincue par ses pensée, ou bien... Cette étrange raison pour laquelle Mandra était retournée à Bourg, la belle avait toujours été extrêmement discrète sur ce point, même avec ses amis proche.

Jacouillet rentra à ce moment, trempe comme après une moisson, et aussi de bonne humeur qu'un jour sans taverne...

Elle allait vite savoir si ces soupçons étaient justes, si le vieil homme du coin lançait le même regard sur jac', elle faisait fausse voix, mais si son attention restait suspendue à Mandragore... La situation pouvait vraiment devenir compliquée.

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Lorsque la porte s'ouvrit et laissa entrer cette jeune femme blonde, Pique-Quenouille sut de suite que c'était elle...Il la dévisagea longuement...c'était elle, mais pourtant, ce n'était pas comme d'habitude. Il ne ressentait pas les mêmes sensations qu'habituellement...une presque-loup...pourquoi cette idée lui revenait sans cesse en tête?
Qu'es-ce que cette jeune femme pouvait bien avoir de particulier, de différent?

Pique-Quenouille se rendit compte qu'il dévisageait cette jeune femme depuis beaucoup trop longtemps...d'ailleurs la petite serveuse semblait l'avoir remarqué...
La porte s'ouvrit une deuxième fois, laissant entrer un homme semblant aussi avenant qu'une porte de prison...Aucun intérêt...pas un "Enfant de la Louve" celui-ci. Mais où était donc le second?
Les personnes arrivées avec la blonde n'en faisaient pas non plus partie...alors quoi?...il était pourtant tout proche...

-Patience, Pique-Quenouille, il va venir, se marmona t'il à lui même

Il se recala bien au fond de son siège, et, sans oublier de reprendre sa voix chevrotante de vieillard usé par la vie, il tenta une nouvelle fois d'appeler la serveuse, en levant le bras, pas trop vite et pas trop haut évidemment:

-Mademoiselle...Mademoiselle s'il vous plait?...

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Le malaise de Mandragore s'accentuait ; elle jeta des regards à la dérobée vers le vieillard qui la fixait toujours. En temps normal, Mandra aurait apostrophé l'homme à sa façon, l'invectivant des pires maux de la terre comme elle savait si bien le faire mais là, elle ne savait pourquoi, quelque chose la retenait. Elle souhaita intérieurement que Khiel se dépêche d'arriver. Il était à l'extérieur en train de bouchonner son cheval. Elle avait besoin de sa présence ...

Eglantina lui prit le bras, voulant la rassurer et lui demanda si elle avait eu affaire à des gens louches.
La seule personne qui aurait pu paraître louche aux yeux des autres, c'était la vieille folle du marais, mais elle avait aidé Mandra de telle façon, qu'il n'y avait rien à craindre de ce côté là.

Mandra répondit à Eg à voix basse, sans plus donner d'explication :

Non....non....enfin..je t'expliquerai plus tard, ma biquette..Regarde, il appelle ; il veut sûrement à boire..Tu peux aller le servir, s'il te plait ?

Puis, Mandragore se tourna vers Cachoulette et Nonox, bien décidée à ne pas se laisser perturber davantage.
La tenancière les invita à visiter la taverne, leur montrant le mandravoir qui trônait au milieu de la pièce, rempli de bière fraîche bien mousseuse, puis la cheminée,où se trouvait Jacouillet, trempé.

Là c'est le refuge des frileux mais aussi des boudeurs, dit elle espiègle ment, en posant sa main sur l'épaule de Jacouillet.

Elle leur montra ensuite la cuisine et dit à Cachou :

Voilà, c'est ici que nous préparerons les recettes qui feront notre renommée dans toute la Savoie !

La cuisine était toute simple ; on pouvait y voir une immense table en chêne au centre de la pièce, le four à pain, et des ustensiles de cuisine suspendus ça et là. Dans un coin, un buffet renfermait les pots en terre de Mandra dans lesquels elle conservait ses herbes. Une autre cheminé plus petite servait à la préparation des plats et on y trouvait accrochés de lourds ustensiles en cuivre : rôtissoire, poêlons, écumoire, et la crémaillère sur laquelle on pendait les marmites.

Cachou

La route pour Annecy n'avait jamais été aussi courte que cette nuit là.
Assise à côté de Mandra, elles n'avaient toutes deux cessé de bavarder cuisine, et les deux hommes qui les accompagnaient, dans un balancement nonchalant de leur tête, au rythme des chevaux, s'étaient laissés bercer par le chant des deux pies.

Arrivés à Annecy, tout ce petit monde alla dans l'auberge de Mandra. On pouvait lire sur l'enseigne: "Au bain moussant", Cachou en avait beaucoup entendu parlé, et se faisait une joie de profiter des vertus des bains à la mousse apaisante.
Ils entrèrent, dans de larges sourires...

Bonjour Annecy!!!

Il y avait déjà foule à l'intérieur. Quelque messires, à la triste mine, prenaient la pause en attendant d'être servis ou se laissaient dégouliner devant le feu. Il semblait clair, qu'ils n'avaient pas encore dû goûter aux joies de la mousse ce jour.

Mandra leur présenta "biquette", on voyait dès le premier abord que cette femme était généreuse. Un sourire honnête se dessinait sur son visage, et la correspondance qu'elle avait pu échangé avec elle, lui avait dévoilé au travers des mots, une personne franche et fidèle. Elle avait préparé une chambre pour la petite famille Belleysanne,mettant très certainement tout son coeur à l'ouvrage.

Cachou demanda à Mandra et Biquette si l'une d'entre elles pouvait les conduire, elle souhaitait se raffraichir un peu avant de connaitre enfin, le bonheur du bain mousseux et de tourner la cuillère au côté de Mandra dans la cuisine.

Eglantina

Eglantina hocha positivement de la tête. Elle lâcha le bras de son amie, pour se glisser entre clients et table afin d'arriver vers le fond de la taverne ou le vieux s'était terré.

Arrivée devant sa table, elle posa une main sur ses hanches et regarda Pique-quenouille qui levait toujours son bras en l'air.

La Mam'zelle est là, qu'est-ce qu'il nous prend le messire ?

Elle faisait un effort pour ne pas le dévisager, malgré tout ses yeux bleus ne pouvaient s'empêcher de le regarder, et puis... ce n'était qu'un vieillard pourquoi était-elle si méfiante, son regard s'adoucit un peu.

Dans son dos, elle entendait Mandra qui sûrement pour penser à autre chose, faisait visiter le coeur de la taverne. Peut-être était-ce mieux qu'elle s'éloigne de quelques pas.

Nayame

Naya était remonté avec balais et sinces alors qu'elle avait entendu un bruit sourd dans la chambre. Elle avait monté quatres à quatres les marches et était entrée dans la chambre. Eg avait apparemment fait tombé juste à ses pieds une bassine en étain. Rassurée de voir que tout allait bien, elle commença à nettoyer. En compagnie de sa chère amie la besogne s'avéra rapidement terminée. Mais alors qu'Eg descendait l'escalier Naya inspecta une dernière fois la chambre.

Elle entendit des voix dans la salle du bas et se demandait si Mandra faisait parti de ceux qui étaient là. Elle referma soigneusement la fenêtre de la chambre puis se dirigea à son tour vers l'escalier. Jac apparut devant elle et lui remit sèchement l'unique fleur qu'il avait trouvé. Il n'était plus déguisé et semblait de mauvaise humeur. Elle se demanda pourquoi il s'était donné tant de mal et était parti si loin pour des fleurs. Elle ne sut quoi dire devant son agacement et fut gênée qu'il en avait fait autant au point de revenir trempé. Mais de toutes les manières elle n'eut le temps de rien dire qu'il était déjà redescendu. Elle rentra alors à nouveau dans la chambre et posa la fleur dans le pot préparé par Eg. Elle fit un sourire de satisfaction puis sortit. Du haut des marches, elle aperçut Mandra, accompagnée des invités, qui papotait avec Eglantina. Un sourire se dessina sur les lèvres de la tavernière. Elle resta là un moment à les observer. Elle crut voir que les deux jeunes femmes étaient intriguées. Mais pourquoi?...Elle n'en avait pas la moindre idée!

Elle se décida alors à les rejoindre. Lentement elle posa ses pieds sur chaque marche et jeta un coup d'œil circulaire dans la grande salle au fur à mesure qu'elle descendait. Eg se dirigeait vers un homme, un vieillard pendant que Mandragore faisait la visite des lieux.

Arrivée en bas elle fut aperçu par Eg qui lui jeta un petit coup d'œil. Naya lui répondit par un petit sourire qui en disait long. La chambre était parfaite et cela grâce à son aide. Naya se dirigea néanmoins vers le comptoir et versa dans une chope une bonne dose de bière puis alla vers Jac. Elle se pencha vers lui pour lui murmurer...

Merci mon pti Jacouillet. C'est très gentil de ta part d'avoir fait autant pour nous. Elle glissa sur ses épaules une couverture qu'elle avait gardé pliée tout contre elle. Un sourire plein de gratitude pour l'encourager à retrouver sa bonne humeur elle lui adressa et lui tendit la chope pleine à raz bord.

Après qu'il lui prit la chope des mains elle se dirigea vers les cuisines. Mais Mandra en revenait et Naya s'arrêta net. Elle la regardait s'approcher avec un large sourire.

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-Ah...mademoiselle, lui répondit'il d'une voix volontairement lasse, vous serait'il possible de m'apporter une chope de bière, s'il vous plaît...

Il avait remarqué que la jeune demoiselle le fixait à son tour...elle avait du le remarquer quand il observait la jeune femme blonde là bas.... Allez Pique-Quenouille, utilise là ta vieille ruse!...Aussi, ajouta t'il:

-Mais dites moi, mon enfant, la jeune femme qui était avec vous ne se prénomme t'elle pas Agatella?...vous savez, mes pauvres yeux de vieillard, on bien du mal à distinguer aussi loin...et pourtant, j'essaye, je les observe un moment, mais plus je les fixe et plus je vois trouble...arfff mon enfant, faudrait pas vieillir, moi j'vous l'dis, termina t'il sur un ton des plus détendu et affichant un splendide sourire...fortement édenté

Jacouillet

Mouais, j'ai faillit mourir à cause des cette stupide histoire de fleur. J'étais parti dans les montagnes car j'avais entendu parlé d'une fleur qui pousse dans les hauteurs même quand il neige. Donc j'ai grimpé grimpé et à force de patauger dans la neige j'ai attrapé un rhume. En éternuant j'ai déclenché une avalanche qui a faillit m'engloutir. Heureusement qu'il y avait une grotte pas loin où j'ai pu m'y abriter. J'ai dut ensuite me frayer un passage avec mon épée afin de sortir de la grotte dont l'entrée était bloquée par l'avalanche. J'y est passé un certain temps et du coup mes vêtements étaient tous trempés à la fin. Sur la route du retour j'ai tout de même trouvé cette fameuse fleur. Voilà pourquoi je suis d'assez mauvaise humeur.

Jacouillet s'essuya un peu les cheveux avec la couverture que lui avait donné Naya et bu un peu de bière.

Merci Naya, ça fait du bien de retrouver un peu de chaleur humaine. Bon j'ai oublié de préciser que j'ai faillit me faire bouffer par 2 ou 3 loups.

Jacouillet laissa planer le silence et un énorme sourire se dessina sur son visage.

Bon la j'exagère un peu, les loups n'étaient en fait que des chamois et ils m'ont juste regarder avec leurs grands yeux globuleux.

Jacouillet ria et bu une autre gorgée de bière. Il remarqua enfin la présence d'autres personnes dans la taverne.

Oooh pardonnez moi, je ne vous avais pas remarqué. Trop aveuglé par mon énervement sans doute. Messieurs dames je vous souhaite bien le bonjour, je me nomme Jacouillet De Divonne, aventurier de l'impossible et accessoirement troubadour. Allez tournéééée pour tout le monde.
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Khiel avait fini de s'occuper des chevaux, et se faisait une joie de retrouver, non seulement la chaleur accueillante de la taverne, mais également, en plus de leurs compagnons de voyage, toutes les têtes joviales de ses amis. C'est donc de fort bonne humeur que Khiel poussa les portes de l'Abreuvoir.

Un pas, un seul pas à l'intérieur, et une sorte d'immense froid l'envahit. Khiel se figea un court instant, puis regarda tout autour de lui. Il y avait quelque chose qui n'allait pas. Pourtant, Mandra faisait la visite à Cachou et Nonox, Naya était là avec Jac', et Eg servait...servait qui?...Khiel regarda attentivement le vieillard...il n'arrivait pas à dire pourquoi, mais il lui semblait qu'il y avait quelque chose d'étrange dans cette personne. Khiel mit cela sur le compte de la fatigue du voyage. De plus, Eg étant avec, il verrait çà avec elle plus tard, d'autant plus qu'une douce et agréable musique résonna à ces oreilles

Citation:

Allez tournéééée pour tout le monde.

-Merci Jac', à ta santé!!

Le vieillard pouvait bien attendre apres tout...

Eglantina

J'vous amène ça de suite messire...

Eglantina allait tourner les talons quand la voie fatiguée de l'homme se fit encore entendre à nouveau, elle se pencha en avant, elle ne voulait louper aucune goutte de ces paroles, avec le vacarme ambiant cela n'arrangeait rien.

Agate... Oh bah non m'sieur, la dame blonde que vous regardiez, c'la tenancière d'ici voyez.
Votre dame à vous, jamais vue...

Bizarrement quelque chose l'avait retenue de dire le prénom de son amie, pourtant elle le savait que trop bien, si l'homme cherchait son identité il n'aurait aucun problème avec les informations qu'elle venait de divulguer... Et si elle en avait trop dit ? Elle l'entendit encore parler des méfaits de la vieillesse, elle ne l'écoutait plus que d'une oreille, hochant la tête de bas en haut.

Ma foi, l'temps passe on y peut rien !

Il souriait, montrant toutes les pauvres quenottes qui lui restaient. Elle en profita pour se reculer, dans son élan elle faillit bousculer Khiel qui arrivait à peine, en croisant son regard elle comprit de suite que l'ambiance plus tendue de la taverne, l'avait lui aussi frappé. Elle ne pouvait pas lui parler, non le vieux était encore trop proche, de plus... que pouvait elle dire, son mauvais pressentiment ? Khiel aurait à coup sûr rit aux éclats, non pour l'inquiéter il aurait fallut qu'il parle avec Mandragore. Mais le bon savoyard avait déjà chope à la main et allait à coup sûr écouter l'histoire que Jac' comptait près du feu... Elle ne voulait pas le déranger en ayant que des suppositions.

Avec une grande difficulté, Eglantina traversa à nouveau l'ensemble de la taverne, arrivée prêt du comptoir elle aperçu que Nayamé était elle aussi descendue, de son sourire elle en déduisit que les chambres devaient être prête, voilà au moins une chose qui roulait !

Pendant que la tavernière préparait la mousseuse, Eglantina jeta un oeil en cuisine, Mandra encore en pleine visite, semblait ailleurs. Par chance peut être elle remarqua la présence d'Eg, sans rien dire elles s'étaient comprise, Eglantina avait hausser les épaules : signe qu'elle ne savait rien de plus qu'avant. En prolongement de ce mouvement, elle prit d'une main sûre la chope que Naya avait préparé, puis reparti dans le fin fond de la taverne.
Là voilà à nouveau devant le vieux, qui de son regard vague continuait d'observer l'endroit.

Et Voilà, buvez pendant que c'est frais, ça sera tout ?

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Il était là, c'était lui. Pique-Quenouille le sentit de suite. Il tenta de masquer son trouble tant bien que mal. Il entendit à peine la réponse de la donzelle, et profita qu'elle reparte au comptoir pour observer le grand gaillard qui venait d'entrer...mais plus discretement que tout à l'heure avec la jeune femme.
Et c'est en l'observant que Pique-Quenouille sentit une angoisse monter en lui...une peur ancestrale...cet homme semblait si...sombre, et cette femme si...radieuse...lumineuse.
Perdu dans ses pensées, il n'entendit même pas le retour de la serveuse

Citation:

Et Voilà, buvez pendant que c'est frais, ça sera tout ?

-hein...euh...oui, merci bien mademoiselle...

Pique-Quenouille prit la chope et commenca à boire doucement sa bière. Mais ces pensées étaient ailleurs...un homme sombre...une femme lumineuse...et si...cela se pouvait'il? Il ferma les yeux et sentit le besoin de refaire, pour la millième fois au moins, un rapide historique de la légende des "Enfants de la Louve"

Oh bien sûr, Pique-Quenouille la connaissait entièrement l'histoire des « Enfants de la louve », cette vieille croyance ancestrale de son pays lointain.

En des temps immémoriaux, le demon fut chassé, mais il n'avait pas dit son dernier mot...ni joué son dernier tour à des humains bien trop naïfs. Il leur légua ses deux loups maléfiques, un mâle noir, et une femelle blanche, Mirgard et Rhuna.
A la lune ronde, ils se transformaient en humain, et partaient en quête de partenaires afin de perpétuer la race. Rhuna mettait bas des louveteaux, alors que les femmes engrossées par Mirgard donnaient naissance à des humains, mais ces femmes, sous l'emprise maléfique du démon, devaient déposer leur progénitures en forêt. La légende voulait qu'un loup vienne alors chercher le bébé pour le ramener à la meute...
A l'inverse de leurs illustres aïeuls, ces hommes ou femmes-loup étaient des humains qui ne prenaient leur apparence animale que lorsque la pleine lune montrait son visage...inversement, les loups devenaient humain, et ainsi la race pouvait perdurer...
Mais depuis que Mirgard avait été tué par Elguébhor et sa flèche en or, la magie s'était peu à peu estompée, moins puissante...Le preux Elguébhor fut nommé Capitaine de la « Compagnie des Louvetiers », des hommes et des femmes dont la seule mission consistait à éradiquer les loups et les Enfants de la Louve... Ils avaient massacré la plupart de ces descendants démoniaques, et comme il n'en restait plus que quelques uns disséminé çà et là, seuls des traqueurs comme Pique-Quenouille continuait ce « travail »...

De plus, Rhuna était toujours en vie, et la récompense pour sa blanche fourrure était élevé...de quoi suscité de nombreuses vocations...Mais là, Pique-Quenouille pensait se trouver devant la dernière prophétie de Mirgard, celle qu'il prononca juste avant que le dernier souffle de vie n'ait quitté son corps

« Lorsque le loup noir et la louve blanche seront à nouveau réunis, lorsque la femme de lumière et l'homme sombre s'accoupleront...reviendra le Démon...pour l'Eternité... »

Il finit sa chope rapidemment, se leva et partit silencieusement, se promettant de revenir en ces lieux d'ici peu...

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Khiel buvait sa chope offerte par Jac tout en suivant des yeux Mandra qui faisait la visite à leurs amis de Belley. Il se sentait de mieux en mieux, le trouble ressenti à son arrivée semblait s'être dissipé aussi vite qu'arrivé.

-Ben voilà, celà devait être la fatigue, se dit'il. Le vieux ne devait rien à voir avec tout cela...

Au fait, que faisait'il maintenant? Khiel se retourna en direction de la table où s'était assis l'étrange personnage...il n'était plus là...

-Il faudra que j'en discute avec Eg, elle a parlé avec lui, peut être a t'elle appris quelque chose sur cet energumène.

Pour l'heure, il n'en avait pas envie et se remit à siroter tranquillement sa bière en regardant Mandra. Il aimait la voir ainsi, radieuse, souriante. Il profita qu'elle lui tournait le dos pour s'approcher discretement d'elle. Il passa ses bras autour de sa taille et, tout en l'embrassant dans le cou, lui murmura:

-Heureuse d'être rentrée, mon Ange?

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Ses amis ayant souhaité se reposer, Mandragore les laissa tous les deux dans la chambre si accueillante que ses amis avaient préparée. L'édelweiss était bien placé dans un pot sur une table de chevet et Mandra sourit en repensant aux péripéties endurées par Jacouillet..il était si bon conteur qu'elle finissait vraiment par croire à ses histoires rocambolesques !

Elle descendit à nouveau dans la pièce principale de la taverne, remercia chacun de ses amis d'un baiser sonore sur la joue.

Merci à vous trois....Vous avez fait des merveilles..comme toujours !

Rayonnante et joyeuse, elle semblait même avoir oublié l'homme qui lui avait fait froid dans le dos. D'ailleurs, ce dernier était parti.
C'est à ce moment qu'elle sentit qu'on la prenait par la taille et elle se mit à frissonner sous le baiser tendre. Elle se retourna et plaça ses bras autour du cou de son aimé.

Oui, mon Prince..j'en suis vraiment heureuse..Une toute nouvelle vie nous attend, maintenant.

Elle lui déposa un doux baiser sur ses lèvres, ravie et comblée.

--Le_borgne

Pendant tout ce temps, le borgne était resté en taverne et avait profité de l'hospitalité de Mandragore. Mais quelques jours plus tôt, il avait disparu de la ville. Il revint alors à l'Abreuvoir Moussant. Celui qu'il attendait allait arriver. De plus, il voulait à nouveau remercier Dame Mandragore de l'avoir hébergé et s'apprêtait à lui faire bientôt ses adieux.

En ouvrant doucement la porte comme son âge le lui commandait, son oeil valide remarqua un vieillard assis plus loin. Mais il comprit rapidement que ce dernier dupait son monde. La vieillesse, le borgne la connaissait bien. Le vieillard assis là-bas, la feignait. Il ne dit rien. Ce n'était pas ses affaires pensa-t-il. Il ferma la porte et aidé de son bâton, s'assit à une table qui était restée vide.

Enfin entra Dame Mandragore, elle était accompagnée par d'autres personnes. Le borgne perçut dans le regard de la jeune femme un semblant de peur vis-à-vis du faux vieillard. Puis, le faux vieillard regarda le dénommé Khiel faire son entrée.

Le borgne savait que le faux vieillard n'était pas de leur côté, et donc, pas du côté de celui que lui, le véritable vieil homme, attendait. Il fallait donc peut-être rester un peu plus longtemps.

Finalement, après quelques dizaines de minutes, le faux vieillard partit sans rien dire.

Quand Mandragore eut finit la visite de la taverne qu'elle donnait à ses amis, le borgne se dirigea lentement vers elle, et de ses mains glacées, prit celles de la jeune femme. Il espéra qu'elle le reconnut. Il lui dit alors avec son étrange accent :

Bien le bonjour ma Dame. Je voulais vous remercier pour m'avoir offert l'hospitalité la dernière fois. Mais, ne souhaitant pas en abuser, je suis partit me promener autour de votre petite ville. Je ne me rappelle pas avoir vu de si majestueuses montagnes depuis fort longtemps. Il insista inconsciemment sur le "fort longtemps". Et vous? Comment vous portez-vous? Votre blessure ne s'est pas rouverte j'espère? dit-il avec un large sourire qui inspirait la confiance.

pnj

Le borgne se tenait devant elle. Ses mains glacées la surprirent tout comme la première fois. C'était étonnant que ces mains lui procurent autant de chaleur alors qu'elles étaient si froides.
Le vieil homme la remercia pour son hospitalité. Elle sourit et lui répondit d'une voix douce et basse :

C'est plutôt à moi de vous remercier. Nous sommes partis si vite la dernière fois ! Je suis bien aise de savoir que vous avez profité de la chaleur de l'Abreuvoir quelque temps. Ma jambe ne me fait plus du tout souffrir..et j'aime à penser que vos mains n'y sont pas étrangères.

Elle lui fit à nouveau son plus joli sourire et garda ses mains dans les siennes, les frictionnant doucement.

Puis elle appela Khiel.

Khiel, vous vous souvenez de ce brave homme qui m'a remise sur pied après cette vilaine blessure à la jambe ?
Vieil homme, voici Khiel, mon aimé..celui qui remplit mon cœur chaque jour un peu plus fort de ce sentiment si fort qu'on appelle, paraît il l'amour..Mais vous, comment vous nommez vous donc ?

--Le_borgne

On m'a connu autrefois sous le nom de Mentès. Je serai honoré si vous m'appeliez ainsi, Dame Mandragore.dit le vieil homme.

Cependant, serait-ce que trop abuser de vous redemander le gîte? Je ne pense pas que je resterai longtemps. Et puis, je ne serai pas une gêne pour vous. Je peux vous l'assurer.

pnj

Vous pouvez rester ici tant que vous voulez Mentès. Prenez donc la petite chambre à l'étage, celle qui donne sur le lac. La vue y est magnifique.
Si vous avez besoin de quoique ce soit, demandez à Eglantina. Elle se fera un plaisir de vous servir.

Elle lui sourit une nouvelle fois. Ce vieil homme l'apaisait, et lui rappelait un peu la vieille de marais de Bourg. Il avait ce même regard pénétrant et cette même douceur dans les gestes.

--Le_borgne

Le vieil homme s'inclina tant bien que mal et dit :

Je vous remercie infiniment. Je souhaite que votre vie soit longue et douce. Les âmes bonnes ne sont pas légions par les temps qui courent et je suis heureux d'en avoir trouvé au moins une icelieu. Je vais vous laisser. Je vais m'asseoir là-bas, au fond. Merci encore Dame Mandragore.

Il partit en s'appuyant sur sa canne vers une table au coin de l'Abreuvoir. Il s'y assit et attendit.

Robin_de_echenans

Mercredi 14 janvier

Robin de Echenans, accompagné par Mandragore et Khiel, revinrent de Genève. Là-bas, ils avaient tenté de retrouver Saintaise, l'aimée de Robin, mais aucune nouvelle ne leur parvint. Robin se sentait triste, inquiet, et la moindre contrariété pouvait se muer chez lui en une puissante colère inattendue. Ils entrèrent à l'Abreuvoir. Robin s'assit et commanda à Eglantina une bière, puis une autre, et une autre, et encore une autre... Cette soif masquait sa peur quant à la disparition de Saintaise, peur que quelque chose lui arrivât, peur qu'elle ne soit plus...

Il entendit dans la taverne qu'on avait renversé le Duc.
Le Duc.
Louis Ier.
Robin se souvint parfaitement quand il avait pris position pour celui-ci - alors maire d'Annecy - face à un étranger. C'est là qu'il rencontra... Saintaise... Quelques larmes coulèrent sur son visage et il tentait de les dissimuler en plaçant sa main sur ses yeux. Quand il eut fini, ces derniers, rougis, le trahirent et montrèrent à tous sa tristesse...

Il leva les yeux devant lui. Au fond de la taverne, il remarqua un vieil homme, borgne. Il lui semblait... familier...

Eglantina

C'est avec peine qu'Eglantina servait les bières de Robin, d'un côté elle était heureuse de le revoir sur Annecy, rassurée de savoir que Mandra, Khiel et lui étaient rentrés indemnes...
Mais de le voir là, complètement désespéré lui brisait le cœur, l'alcool n'arrangeait rien, pourtant son rôle de tavernière l'obligeait à le servir, mais son côté d'amie lui disait plutôt de lui enlever les chopes, que de s'en brumer l'esprit n'arrangeait la plupart du temps rien.

Elle restait derrière le comptoir, essuyant les verres propres avec un chiffon, regardant la salle vaguement, soucieuse pour le futur d'un grand nombre de ses amis. Elle espérait que tout s'arrangerait, une solution miracle ? Elle n'était plus assez naïve pour y croire.

Noria

Après tout ce qu'il venait de voir et entendre en place publique, Noria n'avait pas vraiment le moral au beau fixe. Des avis étaient placardés, annonçant la rupture des traités entre les provinces de Savoie, Franche-Comté, Lorraine et la Garde Impériale ; tout cela avec la signature d'un Duc qui normalement ne l'était plus, d'un Franc-Comte qui n'avait semble-t-il pas pris l'avis de son Conseil... bref, un sacré sac de noeuds où tout le monde se "tsércotait" à qui mieux mieux...
Aussi prit-il, une fois n'est pas coutume, la décision d'aller dans une taverne pour y descendre un alcool fort dont il avait bien besoin...

En entrant à l'Abreuvoir Moussant, il jeta un rapide coup d'oeil et constata la présence de quelques clients... l'atmosphère n'était pas franchement joyeuses non plus...

- Hola tav... ha excusez-moi... bien le bonjour à vous Dame Eglantina ! Amenez-moi donc un verre de génépi... assez grand et assez plein le verre, s'il vous plait ! J'ai besoin de quelque chose de raide... j'ai un peu mon compte en émotions provoquant une humeur morose actuellement.

Puis Noria s'installa à une table inoccupée, attendant qu'on lui apporte sa commande.

Eglantina

La porte s'ouvrit, enfaite c'est plutôt le froid qui s'engouffra dans la taverne qui attira l'attention de la tavernière, elle laissa son chiffon de côté, dépoussiéra machinalement son tablier et scruta d'un œil curieux le nouveau client. Il ne lui fallut pas bien longtemps pour reconnaitre l'homme.

Ah Messire Noria ! Longtemps qu'on ne vous a pas vu dans notre Abreuvoir dites-donc ! Vous nous aviez tout de même pas oubliez hein !

"De toute façon..." pensa-t-elle "... qui oublierait une taverne !"

Asseyez vous, j'vous en apporte un verre, vous m'en direz des nouvelles c'est la sélection du maire celui-là, un connaisseur.

Elle parti au petit trot dans la réserve ou Mandragore entreposait une collection d'alcool différent et variés, de là elle revient quelques minutes plus tard ayant été généreuse dans la dose. Elle se faufila entre les tables et déposa la commande.

Et Voilà ! Vous m'en direz des nouvelles, z'etes un homme de goût vous aussi !

Elle lui sourit gentiment, voyant bien sur son visage que les nombreux problèmes du duché n'avaient épargné personne, ma foi même si comme pour Robin elle restait perplexe sur la solution de d'éclaircir les idées en taverne, elle savait pourtant que c'était un lieu privilégié pour retrouver un peu de moral...

Instinctivement elle s'assit sur un coin de la table, ce n'était pas des manières de dame, elle le savait, mais c'était le genre de chose qu'elle ne contrôlait pas

Alors mon bon Noria, vous vous bien remis de la gadoue des rives du lac ?

Elle faisait référence au jeu de tir à la corde, qui avait été un drôle de divertissement à l'époque, Alors oui c'était étrange comme question, elle s'en rendait bien compte, mais parlé politique aurait encore plus ternis l'ambiance, qui n'était déjà pas au beau fixe.

Noria

Après qu'elle eut confirmé la commande, Noria vit disparaitre Eglantina par une porte derrière le comptoir ; lieu d'où elle revint un moment plus tard porteuse d'une bouteille de cette excellente eau-de-vie.
Elle s'en vint le servir d'une large rasade puis s'assit nonchalament sur le coin de la table...

Alors mon bon Noria, vous vous bien remis de la gadoue des rives du lac ?

Voilà une question qui eut le don de redonner le sourire à l'homme au souvenir du bain... de boue pris quelques temps plutôt où Eglantina et lui étaient partis d'un grand éclat de rire, bien que dans les équipes opposées, lorsqu'ils s'étaient vus tous deux affalés dans la gadoue. Perdants comme gagnants s'étaient retrouvés tous encrottés de la même façon, partageant le plaisir d'un bon vin chaud accompagnant du porc rôti.

- Ha oui Madame, je me suis bien remis et, comme vous pouvez le constater, j'ai pu remettre mes vêtements en état sans trop de soucis. Savez-vous que je n'ai point oublié ma promesse de vous donner le coup de main aux champs ? Mais il est vrai qu'avec les conditions actuelles, ce serait plutôt peller la neige que je devrais faire...

Tout en parlant, Noria sirotait son génépi. L'alcool, bien parfumé par les brins de la plante de montagne, répandait une douce chaleur dans le corps de l'homme et petit à petit il sentait remonter son moral. Il n'y avait pas que l'alcool...la présence d'Eglantina, chaleureuse et sans chichis, y était aussi pour quelque chose. Voilà au moins une personne qui ne parlait pas de politique et qui vous rappelait un excellent souvenir.
Noria arriva au fond de son verre et fit claquer sa langue d'aise...

- C'est bien vrai qu'il est excellent ! Notre Maire a vraiment bon goût ! Ne partez pas trop loin avec cette bouteille et servez m'en encore un verre s'il vous plait ! Après cela, je devrais bien me trouver requinqué !

Puis il tendit son verre avec un franc sourire...

Eglantina

Ah pour être contente elle l'était, le voilà qui souriait ! Comme quoi des souvenirs bien légers pouvaient encore radoucir une humeur maussade, rien n'était perdu !

Elle l'écouta en se remémorant cette journée, un bon exemple de journée ou tout savoyards étaient sur le même piédestal... ça n'arrivait pas assez souvent à son gout.

Vous avez pas oublié mon champ ? Elle éclata de rire, surprise en même temps de la parole en Or qu'il avait fait, Alalala z'avez attendu que la neige tombe hein, comme ça pas de risque de labourage !

Son regard était pétillants et amusé, quoi qu'il en soit, on avait pas mit de délai vous êtes donc point en faute !

Tout en parlant elle rempli à nouveau le verre, puis dans le même geste attrapa une chope qui lui semblait relativement propre sur la table, passa le coin de son tablier à l'intérieur pour enlever toute trace de liquide restant, et se servit enfin un bon fond de génépi.

Allez... Rien n'empêche une tavernière de boire un coup aussi hein ! Elle lui murmura discrètement, si vous voyez la tenancière derrière moi, vous me dites, après ça va dire que je dérange les clients avec mes blabla incessants

Elle lui fit un clin d'oeil en souriant en tendant sa chope devant elle pour trinquer.

A votre bonne santé !

Noria

Noria vit Eglantina sourire puis éclater de rire à cause du champ. Ensuite remplit le verre tendu elle prit à son tour un gobelet et s'assit face à lui...

- si vous voyez la tenancière derrière moi, vous me dites, après ça va dire que je dérange les clients avec mes blabla incessants

Noria rit à son tour et répondit tout en levant son verre...

- A votre bonne santé Madame ! puis il se pencha en avant pour murmurer... pas de problème, si je la vois arriver je vous ferai signe et, au besoin prendrai votre défense et userai de toute mon autorité de client satisfait pour cela... le tout accompagné d'un clin d'oeil et d'un grand sourire, avant de reprendre, prenant un air de chien battu que démentait largement son sourire...
Ho Madame... pour le champ je n'ai point attendu la neige, c'est elle qui est venue, accompagnée du gel par dessus le marché. Mais cela va fondre et dégeler et vous verrez alors si je ne tiens point parole !

Puis il avala son génépi. Il commençait à ressentir les effets de l'alcool fort et un sorte de douce euphorie le gagnait. Il regarda autour de lui : la taverne était bien tenue, joliment décorée et bien chauffée. Il connaissait un peu la tenancière, mais le fait qu'Eglantina y soit tavernière avait été une surprise, plutôt bonne d'ailleurs. L'atmosphère ici était chaleureuse, au point qu'il regretta ne pas y être venu plus tôt. Voilà qui lui aurait certainement fait du bien aux sombres heures de l'automne.
Puis il s'adressa à nouveau à la jeune femme.

- Dame Eglantina, je vous savais cultivatrice, mais vous voir tavernière a été pour moi une surprise en entrant ici. Pas du tout une mauvaise surprise d'ailleurs je vous assure ! Mais là, je comprends mieux pourquoi vous m'avez dit que vos journées étaient plutôt bien remplies. Et tiens... puisqu'on parle de remplir ; faites donc le plein de mon verre... et de votre gobelet dans la foulée si vous permettez que je vous offre un verre. J'ai grand plaisir à trinquer avec vous, d'autant plus que je ne sais pas de quoi demain sera fait au vu de la tournure des événements...

--Le_borgne

Le vieux borgne était resté tout ce temps à l'Abreuvoir. Ce jour-là, la taverne n'était pas vide, non, mais elle n'était pas pleine non plus. Mangeant la soupe quotidienne que lui servait la serveuse du nom d'Eglantina depuis quelques jours, le vieil homme observait ce qui se passait autour de lui.

Un homme entra dans la taverne. Il semblait très attristé et ses commandes successives d'alcool ne faisaient qu'affirmer cette tristesse. Le borgne le regardait.

Après plusieurs pintes, l'homme triste, un peu émêché, avait fini par remarqué la présence du vieil homme et le regardait.

Le borgne soutint ce regard et ne dit rien.

Entretemps, un nouveau client entra, peiné lui aussi. Il connaissait vraisemblablement la serveuse. Et la discussion qu'il tint avec cette dernière fit disparaître sa tristesse. Mais ce client n'intéressait pas le vieil homme.

Celui qui répondait au nom de Mentès n'avait pas traversé les terres et les années pour retrouver cet homme. Celui qu'il cherchait était pris d'une terrible morosité et tentait de l'oublier dans l'alcool. Celui qu'il cherchait, se tenait à quelques mètres de lui, attablé, la choppe à la main, le regard assombri par la douleur.

Cher ami, ce que tu ressens, tu le connais déjà. chuchota-t-il en le regardant.

Quant il eut fini sa soupe, il décida de se lever pour aller à sa rencontre.

--Perrine

Voilà plusieurs jours que Perrine se demandait où était son frère. Elle savait que celui-ci était rentré de Genève - où il devait aller voir Saintaise - et qu'ensuite, il devait repartir avec sa soeur pour la Comté. Elle apprit alors qu'il se trouvait à l'Abreuvoir et elle comptait bien montrer à son frère qu'elle était en colère.

Elle entra dans la taverne et, par un regard plein de courroux, chercha son frère. Elle le vit de dos, à table. Elle se dirigea vers lui à grands pas et lui tocqua à l'épaule. Il se retourna et une puissante gifle s'abbatit sur la joue gauche de Robin.

Où c'que t'étais parbleu?! Ca fait trois s'maines que j't'attends céans et quand tu rentr'à Ann'cy, au lieu d'venir me chercher, tu vas boir'en taverne?! De qui t'moqu'tu???!!!

La voix de Perrine résonnait dans la taverne. Tous les clients, ainsi que la serveuse qui discutait avec un homme, se retournèrent. Perrine s'en moquait. Elle était furieuse et voir son frère en train de boire était loin de la calmer.

Eglantina

Elle rempli, un verre, deux... peut être encore un troisième son esprit s'embrouillait au même rythme que le volume de génépi diminuait dans sa bouteille, elle riait à présent pour un rien, le sourire jusqu'au oreille et d'une humeur plus que joviale, un peu plus et elle aurait commencé une danse sur la table, comme cela lui arrivait souvent lorsque qu'elle avait un coup de trop dans le nez.
Ses joues avaient prit une jolie teinte pivoine, en partie due à son taux d'alcoolémie et de l'autre touchée par les paroles de Noria.

Je ne suis pas de ce côté du comptoir depuis très longtemps, mais cela me plait vraiment, et puis... Voyez j'passe du bon temps ! Elle lui sourit en coin
Par contre oui c'est vrai, j'ai rarement une minute a moi, entre ici, la brigade d'Annecy, mes enfants... Elle baissa un coup le nez, elle passait plus de temps en taverne que dans sa chaumière, vivant même par moment complètement dans ces lieux, mais n'ayant pas d'autre famille que les habitués de l'abreuvoir, elle s'y sentait comme chez elle. Elle fini d'un coup sec son verre de génépi et releva la tête.
J'ai aussi été bien surprise de vous voir par ici il faut dire ! ça me change des pilier d'habitude ! Vous repasserez hein !

Elle lui rempli à nouveau son verre afficha son plus beau sourire en balançant ses jambes nonchalamment, toujours assise sur la table du Commandeur de Savoie

... Vous avez bien raison, faut pas penser à ce que demain sera fait, essayez de vivre, hum au jour le jour ?

Pendant qu'elle parlait à Noria, Eglantina n'avait pas entendue venir la jeune femme, celle qui c'était dirigée d'un pas sûr vers Robin, le seul bruit de la claque avait éveillée sa curiosité. La taverne c'était plongée dans un silence presque religieux.

Où c'que t'étais parbleu?! Ca fait trois s'maines que j't'attends céans et quand tu rentr'à Ann'cy, au lieu d'venir me chercher, tu vas boir'en taverne?! De qui t'moqu'tu???!!

Elle cligna des yeux quelques secondes, la taverne tournait un peu, prit un peu son appuie sur la table et chuchota à Noria ... Vous croyez que je dois aller voir *hips* ?

Noria

Bien que ne buvant pas toujours de grandes rasades son génépi, Noria en était bien au... pffff... mouais... 4éme verre ? Ou peu s'en faut, surtout avec les quantités généreusement (de plus en plus généreusement même) servies par Eglantina. Cela faisait un petit moment qu'au fil de la discussion détendue il avait mis de côté ses soucis, riant de concert avec la jeune femme.
Il s'apprétait à lui répondre lorsque le bruit d'une gifle retentissante plongea la taverne dans un silence ébahi...
Noria chercha du regard d'où cela avait bien pu provenir. Rapidement il aperçu une jeune femme invectivant l'un des clients.
Eglantina se pencha vers lui...

Vous croyez que je dois aller voir ? dit-elle avec un hoquet...

- Hum ? qui ? les qua... pfff... nan *hips* les deux là-bas ? Heuuu... boaf *hips* affaire de famille apparemment... héhé...M'a tout l'air d'être un grand garçon capable de se débrouiller seul... pour le moment...

Il faut dire que le bateau de Noria, déjà pas mal chargé, commençait à tanguer et il en était à essayer d'évaluer le parcours à faire depuis le quai de la Boulasse jusqu'à son domicile à la rue Ste-Claire... aïe... ce n'était pas vraiment la porte d'à côté. Mais peut-être que l'air frais et vif lui remettrait un peu les idées au clair... Mais en attendant (il lorgna sur la bouteille qui n'était pas tout à fait vide) il avait décidé de faire un sort à cette bouteille...

- Voui M'dame... bonne surprise j'esp...*hips* ...ère et je repass'rai.. p'sûr *hips* houmpff.. faut dire qu'on est bien par ici. Allons, faisons un sort à cette dive bouteille avant qu'je m'n'aille... Z'avez probablement du travail, les enfants qui attendent, le ménage, toussa quoi... et moi... pffff... des soucis qui risquent de m'rattraper.

et il tendit, tant bien que mal, son verre à la jeune femme toujours assise sur la table devant lui.

Robin_de_echenans

Robin mit quelques secondes à se remettre de la gifle. Il faut dire que l'alcool avait ralenti ses mouvements. Lentement il tourna la tête vers sa sœur. Il la regarda, les yeux brillants. Et lui dit alors :
Perrine... Pas ici... pas maintenant...

Eglantina

- Hum ? qui ? les qua... pfff... nan *hips* les deux là-bas ? Heuuu... boaf *hips* affaire de famille apparemment... héhé...M'a tout l'air d'être un grand garçon capable de se débrouiller seul... pour le moment...

Elle hocha de la tête exagérément, il avait raison, de toute façon même si il avait tord elle n'aura pas réussi à justifier clairement pourquoi, Robin était assez grand pour savoir se défendre, pis... c'était pas non plus un troupeau d'homme armés jusqu'au dent... Quoi que même dans ce cas, elle n'aurais point bouger son séant.

Elle plissa le regard, fixa Noria des deux yeux bleuté ça la rassura il avait l'air aussi bien lancé dans la soirée qu'elle, rien n'était pire que d'être soul sans que son coéquipier de boisson le soit aussi.

Ah ! Bah !...Au rythme z'ou en en est là, z'êtes pas prêt de partir ! Oh ! pis vous z'avez ! faut pas gâcher hein.. là Si ! Si le coeur vous en dit, dans la Réserve ...! Dans la Réserve... !

Elle lui attrapa le bras et s'approcha tout près de son visage pour murmurer (enfin tenta de murmurer) : ... Y a des tonnes de bouteilles pas finies dans la Réserve... Vous z'savez !

Cette phrase était sortie comme un comble de sa bouche, et elle cligna plusieurs fois des yeux pour faire comprendre combien ce fait la choquait sur le moment, de plus elle n'avait pas envie de partir, non non pas retrouver sa routine, par retrouver ses pensées, sa solitude qui l'emportait à chaque fois qu'elle dépassait le palier de sa chaumière. Elle n'en voulait plus de ça, si se vider la tête était son but, c'était le même qui attirait Noria si elle avait bien compris.

Elle lâcha le bras de l'homme pour attraper son verre, prit le sien de son autre main, et regarda la bouteille... Un instant d'hésitation, il lui manquait un bras sur ce coup... Elle ne voulait pas que les verres s'envolent.

On fait moite-moite ? dit-elle en regardant l'un après l'autre, Noria et le fond de Génépi.

--Perrine

Rappel : Cela se passe avant le jeudi 15 janvier. (voir le Mal du Pays II)

Perrine vit les yeux rougis de son frère, mais elle n'en avait cure. Ce devait être l'alcool se dit-elle.

Comment ça pas maintenant?! Pas ici?! J'me moqu'du r'gard de ces gens! Et c'n'est pas eux qui vont m'empêcher de faire une esclandr'si si tu après ça tu viens avec moi! D'ailleurs tu viens avec moi!

Elle le prit par le bras pour qu'il la suive.

Robin_de_echenans

Robin se leva, le regard triste. Mais il ne suivit pas sa sœur.

Tu n'comprends pas... Saint' a disparue...

--Perrine

Perrine hésita. Elle savait ce que Saintaise représentait pour son frère et que cela pouvait expliquer l'état de ce dernier. Elle lui passa la main sur la joue et lui dit :

Viens mon frère. Tu dois te reposer...

Dans ses yeux, elle vit un intense désespoir.

Robin_de_echenans

Robin acquiesça timidement. Il suivit sa sœur hors de la taverne, titubant ça et là, manquant de renverser un client assis. La porte claqua légèrement. L'ambiance de taverne reprit ses droits.

Noria

ça joue... Noria est entré le même jour, mais après Robin dans la taverne...

Noria, bien qu'ayant l'esprit un peu embrumé par l'alcool, vit le jeune homme giflé échanger quelques paroles avec la jeune femme qui semblait être sa soeur. Il finit par la suivre à l'extérieur, passablement éméché et titubant. Lorsque la porte se fut refermée sur eux, Noria reporta son attention sur ce que lui disait Eglantina... enfin, disait... il se fit attraper un bras et elle se pencha vers lui pour apparemment lui murmurer quelque chose à l'oreille. En fait de murmure, ce fut une explosion sonore dans son oreille...

Y a des tonnes de bouteilles pas finies dans la Réserve... Vous z'savez !

Le temps qu'il reprenne ses esprits et une ouïe normale, Eglantina s'était un peu reculée et tenait les deux verres dans ses mains. Elle observait tour à tour les verres et la bouteille, quelque peu empruntée semble-t-il de ne pas avoir suffisamment de mains libres pour faire le service...

On fait moite-moite ?

Moite-moite ? Houmpffff.... que voilà une expression qui n'avait pas cours chez les moines où Noria avait été éduqué. Aussi il interpréta du mieux qu'il le put : bien sûr qu'on allait partager... il prit la bouteille, jaugea la quantité restante de génépi et la taille des verres. Ouep, les deux contenants devaient pouvoir sans trop de souci recevoir le contenu partagé en parts égales.
Il leva la bouteille et tenta de viser un verre pour le remplir... mordious, même avec un pied pour caler le banc, celui-ci continuait à vouloir danser, rendant la rencontre entre goulot de bouteille et verre plus qu'aléatoire ; sans compter que de son côté et pleine de bonne volonté, Eglantina tentait tant bien que mal, mais plutôt mal d'ailleurs, de maintenir le verre aligné sous le goulot. Après deux ou trois tentatives d'approches infructueuses, Noria regarda la bouteille puis la jeune femme...

- Pfffff.... ch'crois *hips* va être dicifile ch'truc d'servir. Va faire plus chimple. J'ai point la gale et... *hips* ...il regarda la jeune femme ...vous non plus. Posez-moi ces verres... z'allez voir.

Noria leva la bouteille... A la votre !! et bu une bonne gorgée et fit un soupir d'aise. Se redressant, il fouilla dans son pourpoint et en retira un carré de tissu blanc immaculé avec lequel il essuya soigneusement le goulot avant de tendre la bouteille à Eglantina.

- Héhé... pratique hein d'être tizzerand... toujours un morceau d'étoffe propre avec moi... on sait j'mais...

Eglantina

la tentative avait pourtant été bonne, un bon travail d'équipe, mais malgré tout il y avait plus de génépi sur la table que dans leurs godets respectifs. Eglantina avait pourtant tout fait pour pas trembler, les coudes sur la tables pour la stabilités, la langue légèrement sortie pour la concentration, mais non rien n'y faisait les verres ne tenaient point en place.
Les yeux rivés sur la coulée de boisson, elle ne les leva qu'au moment ou Noria releva la bouteille l'air septique.

- Pfffff.... ch'crois *hips* va être dicifile ch'truc d'servir. Va faire plus chimple. J'ai point la gale et... *hips* ...vous non plus. Posez-moi ces verres... z'allez voir.

Sans vraiment savoir pour qu'elle raison, elle déposa les deux verres sur la table. Puis pencha la tête sur le côté. Quand elle le vit prendre la bouteille a deux mains et boire au goulot, elle ne pu s'empêcher de sourire, c'était typiquement le genre de réaction qu'elle appréciait, aller au plus simple, malheureusement beaucoup de personne perdait cette qualité avec le temps. Il sorti ensuite un tissu blanc de son habit et nettoya délicatement l'embout de la bouteille avant de lui la tendre.

-Oh z'avez pas besoin de tant d'attention ! Le Génép' ça désinfecte par lui même !

C'était une des théories qu'elle appliquait, tout ce qui était à base d'alcool, avait remède à tout, surtout si c'était fort. Elle prit une bonne gorgée en bouche, et avala presque d'un coup, le liquide lui réchauffa agréablement l'œsophage, elle toussota tout de même un coup s'essuya le menton avec sa manche, ou de nombreuses gouttes avaient goulée, puis reposa enfin la bouteille maintenant presque vide sur la table.

*hips* Et z'ette technique, ça fait moins de vaizelle héhé !

Sa vision se troublait plus le temps avançait, mais son euphorie elle, elle augmentait.

Un des clients de taverne avait pour habitude de sortir son luth pour animé les lieux, de là ou ils étaient on entendait vaguement la musique malgré le bruit au alentour.
Elle se dandinait assise sur la table au son de l'instrument, sur le coup elle aurait bien aimé danser, mais deux choses l'arrêtait, déjà elle n'oserait pas demander une danse à Noria, et de deux, elle était pour sûre pratiquement incapable de tenir sur ses pattes.

Noria

Noria vit Eglantina prendre la bouteille en lui disant que pas de problème l'alcool, ça désinfecte ! Elle prit la bouteille et en but une bonne rasade avant de la reposer tout en s'essuyant le menton d'un revers de manche. Ce n'était peut-être pas féminin comme geste, mais elle l'avait fait tellement naturellement et cela collait tellement bien avec le caractère que Noria lui soupçonnait d'avoir, que cela le fit sourire.

- Et z'ette technique, ça fait moins de vaizelle héhé !

- Ha ça ch'est sûr... héhé
dit-il en faisant un clin d'oeil avant de prendre la bouteille, en jauger le contenu, puis en boire à peu près la moitié. Et cette fois-ci il ne pensa même pas à essuyer le goulot avant de tendre le fond à Eglantina...
Il allait lui dire de profiter des "amours" de la bouteille lorsqu'il entendit du luth et il laissa sa phrase en suspens pour écouter la musique. Celle-ci était assez entraînante et donnait envie de bouger... de danser.
Sa première pensée et réaction fut de voir si la jeune femme en face de lui avait la même envie de faire quelques pas de carole. Il posa ses deux mains sur la table avec la ferme intention de se lever pour lancer son invitation. Mais... las... à peine avait-il soulevé son séans du banc que toute la salle parti en farandole et, du coup, il se rassit plus rapidement qu'il n'avait tenté de se lever.

- pffff.... ça remue ferme là... *hips* héhé...
il écouta encore un instant, réfléchissant... Ce joueur faisait de la belle musique et Noria connaisait deux ou trois chants. Ce serait bien le diable si ils n'arrivaient pas à s'accorder tous les deux. Il fouilla dans sa mémoire, non sans quelque difficulté vu son état. Et une chanson lui revint... cela faisait quelque temps qu'il ne l'avait pas chantée, et pour cause, mais celle-ci venait de lui revenir en mémoire. Il se trouna vers le joueur de luth dans le fonds...

- Hola musicien ! Connais-tu "A mon jardin croist la fleur souveraine" ?
....
Oui ? ... heuuu... une chope de... heuuu.. c'que tu veux, après, si tu m'accom...pfff...pagne.
...
Hein ?
...
Comment cha... pas une chanson à boire... je l'sais bien ! Mais... *hips*... là pas d'autre en mémoire... et l'est belle... non ?
...
Bon... Vas-y donc...

Et de fait, le musicien joua les premiers accords, et Noria, rassemblant rapidement... aussi rapidement que possible... ses esprits épars entonna la chanson de sa voix de baryton... avec une demi-mesure de retard, mais qu'il rattrapa bien vite...
A mon jardin croist la fleur souveraine,
La plus belle de la chrestienté.
Se je la puis voir en tres bone estrai ne,
De tous mes maux seray reconforté.

Reconforté je fusse de m’amye,
Se je la peusse toute seule trouver.
Ce moys de may merrons joyeuse vie;
Maiz qu’elle veuille du bon du cueur m’ aymer.

Je m en entray en sa chambre jollye
Et la baisay si amoureusement,
Advis me fust que toute la nuytye
Ne dura point une heure seullement.

Quant je senty l’oudeur de son halleine,
Qui sent meilleur que la rose d’esté,
Et j’aperceu sa grant beaulté mondaine,
De tous mes maulx suys venu en santé.

... puis il se tut et inclina la tête en une sorte de salut...

- Voilà Madame, à défaut de pouvoir bien... bouger... *hips* Je vous dédie cette ch'son. Pour m'avoir... heuuu... égayer l'esprit che soir...
A part ça... pffff... encore un peu choif... moi... héhé...

Eglantina

La tête à 90° elle avala les derniers gouttes de la bouteilles, les amours comme on disait, ce nom l'avait toujours amusé, mais elle oubliait toujours de chercher l'étymologie, pas trop l'habitude de plonger son nez dans les bouquins. Tout en buvant, elle observa l'effort de Noria pour se lever, un simple décollage de quelques centimètre de son tabouret, mais elle salua l'effort, avec tout ce qui avait bu, les jambes ne suivait plus, d'un côté si ils avaient dansé ça aurait été un joli carnage, avec à coup sûr un atterrissage à l'unisson sur le parquet de la taverne. Oh ils auraient à coup sûr bien rit pour changer.

Tout en s'imaginant la scène, elle déposa la bouteille, cette fois belle et bien vide, avec un geste triomphale sur la table

- ça c'est fait ! Elle afficha un grand sourire satisfait.

- pffff.... ça remue ferme là... *hips* héhé...

-Z'avez vu ! On dirait un jour de bise sur le lac, ça tangue de tout... les côtés !

Elle l'observait du coin de l'œil, il avait l'air en pleine réflexion, puis à sa grande surprise il interpella le jeune joueur de luth et entama un peu de causette avec lui, Eglantina avait du mal à suivre la discutions trop de bruit autour et comme un voile qui c'était crée dans son esprit.
Quand Noria commença à chanter elle sursauta, son timbre de voix était grave, mais pas dénoué d'une certaine sensibilité.
Elle l'écouta silencieusement, fermant les yeux aux fil des vers, se laissant bercer par le rythme des quatrains. Elle avait pas l'habitude d'entendre d'aussi douce mélodie, le plus souvent c'était la voix rauque d'un pilier qui chantait une chanson paillarde qui couvrait le son de la taverne.
Elle était surprise en bien, décidément cet annécien avait plus d'un tour dans sa besace.
Quand la chanson se termina, elle rouvrit doucement ses yeux bleus pétillants et applaudit plusieurs fois.

- Voilà Madame, à défaut de pouvoir bien... bouger... *hips* Je vous dédie cette ch'son. Pour m'avoir... heuuu... égayer l'esprit che soir...
A part ça... pffff... encore un peu choif... moi... héhé...

Ses applaudissements diminuèrent un peu, quand elle entendit ses paroles, deuxième fois dans la soirée qu'elle rougissait , décidément elle n'aurait plus besoin de se mettre du rouge aux joues.

-Je... Messire ! Merci pour cet honneur... elle marmonna quelques mots incompréhensible en regardant ses bottines personne ne m'avais jamais... *hips* jamais dédié une chanson...
"tais-toi ma fille tu t'enfonces" pensa-t-elle en se mordant la lèvre, dès qu'elle était touchée, sa carapace de femme de caractère se fendait un peu, laissant sortir la sensibilité que chaque femme avait au fond d'elle même.

Un peu gênée, elle se rappela qu'il avait dit avoir soif...

-Attendez, j'vais appelez la tavernière...
Elle avait déjà son bras levé en direction du comptoir quand un éclair de lucidité lui rappela que la tavernière n'était autre qu'elle même..

-Hum... euh, j'avais... *hips* oublié ce ... "détail"

dans un effort quasi herculéen elle s'aida de ses bras pour se mettre sur ses jambes, accrochée encore d'une main à la table, elle parcouru toute la distance jusqu'au comptoir en zigzaguant maladroitement, évitant chaises,tables,tabourets,clients autant dire que sa vitesse de croisière n'était pas élevée. Le but était près, elle le voyait... encore un effort, sa tête tournait et sa vision était bien aléatoire, pourtant à tâtons elle trouva un pichet, d'après le poids, plein. Logiquement c'était de la boisson, qui aurait mis de l'eau dans une taverne aussi...

Elle revient sur ces pas, cinq bonne minutes d'absence pour même pas faire 10 mètres, elle espérait que Noria n'avait pas filé.
Ouf, elle reconnaissait sa chemise, elle remonta difficilement sur la table, et posa le pichet...

-A vu de nez, c'est du blanc... ça vous va... *hips* j'peux retourner chercher autre si ça vous dit...

Dans son regard on pouvait lire un peu de pitié, elle papillonna des yeux plusieurs fois, espèrant qu'il serait satisfait.

Noria

Ayant terminé sa chanson, Noria observa les réactions d'Eglantina car malgré les brumes de l'alcool il arrivait tout de même un peu à penser et venait de réaliser que certains passages pouvaient se révéler un peu... lestes, suivant qui les entendait.
Ouf... elle avait apprécié, le remerciant même de l'honneur qu'il lui avait fait en lui dédiant la chanson. Là Noria envoya un remerciement silencieux au chantre du couvent où il avait étudié et qui l'avait beaucoup fait travailler sa voix. Reportant son attention sur la jeune femme, il remarqua, non sans plaisir, qu'elle avait mis des couleurs aux joues et que probablement l'alcool n'était pas seul en cause...
Il failli éclater de rire lorsqu'elle voulu appeler la tavernière et qu'elle interrompit son geste se rendant compte du problème qui se posait maintenant à elle...

-Hum... euh, j'avais... *hips* oublié ce ... "détail"

Il l'a vit se lever puis mettre toute voiles dehors cap sur le comptoir... autant que Noria put en juger, la mer était particuliérement houleuse et les vents capricieux risquant plus d'une fois faire chavirer le navire Eglantina...
Ce ne fut qu'un bon moment plus tard qu'elle revint porteuse d'un pichet plein... Noria n'avait pas vu le temps passé occupé qu'il était à aider moralement la jeune femme à maintenir son cap (vu l'état dans lequel il commençait à se trouver, difficile de savoir si son aide était d'une quelqconque utilité...)...

-A vu de nez, c'est du blanc... ça vous va... *hips* j'peux retourner chercher autre si ça vous dit...

- Du blanc ? haaa.... bennnn... ça m'ira... tip-top au poil ! héhé... pas besoin de r'tourner si loin là bas au fond...

Noria prit le pichet le porta aux lèvres et en bu 2-3 bonnes gorgées avant de le reposer sur la table...

- Haaaaa... fait du bien par où que ça descend c'commeerce. L'est rude bon et quand même un peu plus léger que l'g'népi...
M'a mis un peu les idées au clair... enfin y m'semble... J'vais d'voir rentrer l'bestiau... mais pas avant d'avoir fait un sort à ce pichet... héhé...

Eglantina

Elle laissa échapper un soupire de soulagement, pas besoin de refaire le parcours du combattant. Si elle pouvait éviter de se vautrer par terre devant une taverne bien pleine, elle n'allait pas cracher dessus. Elle avait déjà assez d'humiliation dans sa courte vie de tavernière ainsi.

- Haaaaa... fait du bien par où que ça descend c'commeerce. L'est rude bon et quand même un peu plus léger que l'g'népi...

-Hum... J'suis sotte sur les bords, j'aurais du le mettre un peu au frais dans l'reste de neige de dehors, s'cusez mon piètre niveau de service, mais on va dire... *hips* qu'à cet'heure là j'ai plus tous mes réflexes.

Elle lui sourit amusée, de toute façon il avait pas l'air compliqué sur la boisson, surtout à ce niveau de la soirée. Elle se s'éventa un peu le visage du revers de la main, pas encore remise de son effort physique.

-J'vais d'voir rentrer l'bestiau... mais pas avant d'avoir fait un sort à ce pichet... héhé...

-Moui, c'est bien tard déjà...
elle regarda dans la direction de la vitre embuée de la taverne, rien n'était visible sauf un noir aussi profond que le contenu d'un encrier.
Puis penchant la tête sur le côté en fronçant les sourcils, et pleine de naïveté lui demanda

-Vous vous souvenez ou vous logez, hein ?! *hips* Pas que demain n'apprenne par les crieurs publics qu'on vous trouve plus, c'est qu'y a des ponts !

Elle hocha la tête gravement, comme si la perspective de traverser un pont dans leur état respectif était un obstacle insurmontable, elle prit une gorgée de vin et reposa le pichet, ne sachant pas encore comment elle ferait pour rentrer, sinon dormir à l'abreuvoir comme elle l'avait fait tant de fois, une de ses jeunes voisines gardait ses enfants à sa chaumière, l'idée de laisser ses enfants seul avec une presque inconnu la dégrisa un peu, non non elle rentrerait...

-Ah, pis j'y pense, vous en faites pas pour la consommation, j'vous ferais une ardoise, on va pas se prendre la tête avec des calculs hein *hips* Pis... j'déduis tout ce que j'ai bus, évidemment... un p'tit clin d'oeil argumenta sa phrase, c'était la moindre des choses.

Noria

Noria écouta Eglantina se traiter de sotte, ce qui le fit sourire,car elle semblait être tout sauf une sotte... et puis, vu l'urgence de la livraison, elle n'aurait jamais eu le temps de faire rafraichir la boisson...

- Non non... pas grave... va bien !

Quand à se souvenir où il logeait ? heuuu... pas de problème apparemment... de ce chemin, il s'en souvenait fort bien
Et pour ce qui était de la suite, elle lui ferait une ardoise... Noria fit rapidement le compte de ce qu'il avait sur lui... ouf... heureusement qu'elle l'avait proposé car bien qu'il ait de l'argent chez lui, il ne sortait jamais avec beaucoup d'écus et il craingnait bien que ce qu'il avait ne suffise pas à payer la bouteille et le pichet...

- Ha merci M'dame.. c'est ...*hips... bien gentil à vous. Mais, là c'est moi qui offre... il lui retourna le clin d'oeil... pas besoin de déduire votre part...

Il en était là lorsqu'un coursier fit irruption dans la taverne ; il cherchait quelqu'un dans les clients présents. Noria reconnut la tenue d'un messager de l'ODL et il lui fit aussitôt signe. L'homme s'approcha de lui et lui murmura à l'oreille...

...

- Hein ? quoi ? pouvez pas parler un peu plus fort que j'y comprenne queque chose ?

.... Commandeur.... FC... courrier...

- C'est pas possible ? Mordious...

Du coup Noria avait été presque dégrisé...
- M'dame, faudra m'esscuser, mais le d'voir m'appelle... enfin... demain, mais faudra que j'sois en forme ! Alors... hop y m'faut allez décuver... et ça tombe bien... j'ai un pilote... héhé...

S'appuyant des deux mains à la table il se leva tant bien que mal, puis, aidé par le messager lui servant de béquille, il prit la direction de la sortie...

- A la r'voyure tout le monde ! Et... surtout vous M'dame. J'ai passé un exchellent moment ici... ouep !

Puis il franchirent la porte, disparaissant dans la nuit...

--Le_borgne

Le vieux borgne allait se présenter vers l'homme triste, mais une femme rentra alors d'un pas furieux et l'invectiva avec force. Sa soeur apparemment. Après une discussion un peu bruyante, précédée par une gifle dont le bruit avait imposé le silence dans la taverne, l'homme et sa soeur quittèrent les lieux.

Le vieux borgne se leva et les suivit. Il voulait à nouveau "visiter" Annecy...

Aorine

Au petit matin Aorine et Mage arrivant à Annecy entre dans la taverne pour reservé une chambre si cela était possible...
La teverne était encore vide et ils s'instalèrent à une table pour ce reposer avant de partir main dans la main au verger...
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http://cadastre-toulon.forumactif.net/n93-chez-aorine-f104/

Magenoir

Vers le début de l'après-midi, Mage avait apercut en taverne Eglantina, tavernière de l'Abreuvoir Moussant, il lui avait demandé si avec Aorine, ils pouvaient emmènager dans la chambre à l'étage quelques jours.Elle avait accepté.
Avant, Kezia les hebergeait chez elle, c'était vraiment une femme formidable, gentille et acceuillante, malheuresement, elle n'est plus de ce monde.
Son sac ,remplie de provision, à la main et tenant Aorine par l'autre main. Le couple Genèvois arrivèrent à l'Abreuvoir.

-Tu vas voir ma douce, la chambre est superbe!C'est par là!
Dit Magenoir, montrant du doigt un escalier.
Ils montèrent à l'étage et là, sur la droite, il y avait la porte de la chambre, la clé sur le verrou. Mage la tourna et ils entrèrent tous deux dans leur maison temporaire.
Il y un lit fait de bois avec un matelas en paille, un tissu propre servant de drap. Il y avait une petite bassine pour se laver ainsi qu'un petite cheminé d'ou étincelait une petite flamme.
Mage posa ses affaires et s'allongea dans le lit pour s'y détendre.
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Aorine

Aorine le regarda d'un regard amoureux
Puis alla mettre une buche dans la cheminée
Ensuite elle rangea ces quelques affaires avant ce s'assoire sur le rebord du lit tout a coté de Mage... le caressant en regardant le verger par la fenetre

Oui tu as raison... elle est merveilleuse cette chambre...
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http://cadastre-toulon.forumactif.net/n93-chez-aorine-f104/

pnj

Ce soir là, une page se tournait....

Mandragore quittait Annecy avec Khiel. Rester à Annecy n'était plus possible. Mandra étouffait depuis quelque temps déjà. Le départ de Dufric n'avait rien arrangé et l'avait plongé dans un profond désarroi. Il fallait vraiment qu'elle parte avec Khiel, afin qu'ils puissent vivre vraiment tous les deux, seuls au monde, sans que personne ne vienne entraver leur symbiose.
Mais il y avait plus grave. Le vieillard voulait leur peau..et même si Khiel l'avait fait disparaitre, d'autres viendraient..ils ne pourraient échapper plus longtemps au danger que représentaient ces chasseurs de loups.

Ils firent leurs adieux à Eglantina, à qui Mandragore laissait la taverne. La biquette était l'âme de l'Abreuvoir Moussant et cela ne pouvait être autrement.
Les adieux entre les trois amis furent déchirants, émouvants, mais pleins d'espoir..
Biquette resterait dans leur cœur à tout jamais.
En partant, Mandra eut une pensée pour chacun des piliers de taverne qui avaient fait les joies de tant de soirées : Jacou, Bibi, Lola, Naya, Titca, Torlem, Farfounet, EraMinou, Jphif, et tant d'autres qui n'étaient plus ou qui étaient partis, Gwen évidemment et puis surtout elle pensa à Robin, qui lui manquerait tellement aussi !!

Cette nuit là, le ciel était tout étoilé....la page se tourna silencieusement, difficilement mais sûrement..

Eglantina

Elle était assise à la table centrale, la tête entre les mains, les événements de hier encore en tête.
Il fallait tenir le coup à présent, elle avait craqué hier, les adieux elle détestait cela.

Elle se souvenait de sa première rencontre avec le couple, Mandra cette belle blonde au caractère fort, elle l'avait toujours respectée, en la considérant même comme sa grande sœur. Alors quand celle-ci lui avait proposé de reprendre la taverne elle n'avais pas hésité une seconde, même pour s'endetter à vie elle aurait sauvé l'abreuvoir.
Et Khiel... Elle avait tant rit avec lui, se servant de lui comme espion de taverne lors des conflits entre les femmes et les hommes, les pestes et les brutes... Époque révolue maintenant.

En acceptant d'être propriétaire des murs, Eglantina se promit de ne jamais abandonner ce lieux, si symbolique, il fallait maintenant arriver à garder cette esprit qu'il avait fait de l'abreuvoir ce qu'il était... Peut-être le plus gros défi qu'elle avait devant elle, et un sacré poids sur les épaules !

pnj

Kinette, revenant de la mairie, trouva la taverne ouverte... Elle y entra et eut un bref entretien avec la tavernière.
Ma foi cette dame est bien charmante, pensa t'elle...
Elle prit un verre en bavardant et commençait à découvrir les attraits de la ville d'Annecy, en dehors de son lac magnifique...
La dame devait être pressée, un regard par la fenêtre et elle avait disparu...
Kinette repartit à la recherche d'une embauche et sortit dans cette matinée glaciale, mais ensoleillée.

pnj

En soirée, Kinette était repassée sur les conseils du gamin rencontré ce matin.

Elle poussa la porte, grelottante et après avoir commandé une tisane bien chaude.

Elle demanda :

Euh, auriez vous une chambre à louer, s'il vous plait ?

Elle sirotait sa tisane en attendant la réponse, un peu inquiète, car à cette heure, il ne lui restait que peu de possibilité d''hébergement.

Eglantina

Eglantina était comme à son habitude, assise sur le comptoir, elle avait rencontré pas mal de monde aujourd'hui, dont Kinette, une blondinette de Genève en soif de voyage, elle avait eu du plaisir à taper la causette avec elle, parlant de tout et de rien.

Elle servit une tisane brulante à la Genevoise quand celle-ci l'interpella

-Euh, auriez vous une chambre à louer, s'il vous plait ?

Elle s'assit à la table de la cliente,

-Vous s'en avez de la chance, on affiche complet à la normal... Mais je peux bien vous trouver une chambrette...

Elle la regarda en coin, normalement on demandait un certain prix pour la location, mais la jeune femme lui inspirait confiance.
Elle lui montra l'escalier du doigt,
-Vous montez, et droite toute, la chambre avec la vue sur la montagne... Il y a un trousseau de clé sur la commode de nuit.

pnj

Kinette finit sa tisane et remercia la dame.

Elle ne tarda pas à monter se coucher, cette chambrette était bien confortable.

Elle sauta sur son lit et s'endormit vite.

pnj

Allez, faut se bouger, sinon l'pat'on va 'core nous taper su' l'dos avec sa canne de vieilla'd.

Un bruit assourdissant et l'homme qui venait de parler se retourna, montrant ses dents disparues qui lui empêchait de prononcer les "r"

C'édidjou Babun!! C'est-y pas possib' de faire une ca...co...pho...un b'uit pa'eil!! Qu'est-ce-qu'y va di'e not'e pat'on si les voisins viendent et nous disent qu'on fa t'op d'b'uit ?? C'est la canne qui nous attend moi j'te'l'dis!

C'est alors que le chef des livreurs arrive*

Qui a fait ça ?
-Hum...Ca quoi ?
-C'est-y pas nous messi'e
-Bon vous le poserez là!

Le chef montre l'emplacement de l'abreuvoir

Avant vous démonterez celui qui est actuellement ici.
-Oui pat'on, tout de suite pat'on.

Puis ils se mirent à la tâche...

Le soir venu

L'abreuvoir était monté, la troupe partit aussi vite qu'elle fut venue, sans dire mot à personne. Laissant un petit billet sur l'abreuvoir:

Citation:

Avec tous les compliments d'Hico, voici le nouvel abreuvoir de l'Abreuvoir Moussant

Eglantina

Le tenancière de l'établissement avait passé la plupart de sa journée, assise à une table de la réserve, le nez dans ce qui semblait être des dossiers, voir des impôts encore n'importe quel document important, que nenni les papiers qu'elle observait avec tant d'attention était des simples parchemins, réponses aux nombreux pigeons qui atterrissaient à Annecy porteur de nouvelles d'amis voyageurs.

Les bruits qui émanait de la salle principale, n'attira pas son attention, pas qu'elle soit sourde, mais elle n'avait point l'habitude d'entendre une taverne silencieuse.
De toute manière, au moindre problème Nayamé, la tavernière, serait venue l'avertir, elle devait sûrement être quelque part dans les alentours de la taverne.

Après plusieurs minutes à exercer sa piètre calligraphie, apprise sur le tas il y a quelques années, elle se lança dans l'écriture, la langue légerement sorti, les yeux plissés pour la concentration, la main un peu tremblante de peur de tacher le parchemin.
Une fois cette douce besogne terminée, elle posa toutes les lettres sur le coin de son bureau de fortune, se promettant de trouver un moyen rapide pour faire la correspondance.

En sortant de la réserve, son regard se planta directement sur la nouvelle partie du meulier, un nouvel abreuvoir, celui en cuivre qui datait des débuts de la taverne avait commencer à mal vieillir et c'est avec une bonne surprise qu'elle alla observer celui-là.

Elle ne se rappelait plus, qui à l'époque avait eut l'idée d'installer à l'intérieur ce drôle d'objet, elle avait encore plus de mal à s'imaginer qui avait eu l'idée de le remplir de bière ! Mais c'était une tradition, cette même tradition voulait qu'Hico en soit le donateur, c'était ainsi et pas autrement. Quand elle vu le message sur le comptoir :

Citation:

Avec tous les compliments d'Hico, voici le nouvel abreuvoir de l'Abreuvoir Moussant

Elle ne fut donc pas surprise, et un sourire amusé rempli son visage, il fallait que Naya voie ça.

-Nayaaaaa ! Hé ! La belle, vient voir ce que l'Hico nous a livré !
Elle ne savait pas trop ou pouvait être sa tavernière, mais elle aimait bien hurler à tord et à travers, cela ne l'a gênait en rien!

Nayame

Alors que Naya approchait de l'Abreuvoir plongée dans ses pensées, elle entendit hurler...son nom! Un sursaut la figea une seconde. Mais que se passait il donc? Elle n'avait pas compris la fin de la phrase bien entendu. Son regard se porta vers la porte qui n'était plus qu'à quelques mètres. Mais pourquoi Eg criait donc son nom alors qu'elle n'était même pas là? L'aurait elle vu par la fenêtre? Venait elle d'arriver et la cherchait elle?

Après avoir couru jusque la porte et arrivée sur le seuil, Naya ouvrit aussitôt. Affolée elle commença :

Qu'est ce qu'il y a??? Qu'est ce qu'il y a?????

Son regard se posa tout d'abord sur Eg qui tenait un parchemin à la main puis sur ce qui semblait être un nouvel abreuvoir.

Mais qu'il y a t-il? Pourquoi me cries tu ainsi?

Eglantina

Situation bête à s'époumoner comme un folle, alors que Nayame n'était même pas sur les lieux, elle devait avoir l'aire fine, elle mettrait ça sur la fatigue !

-Pourquoi crie-je ? Euh... je crie, car ... On a reçu un... abreuvoir
Elle avait mit l'intonation sur sa phrase comme si elle se posait une question, puis elle regarda Naya en coin.

-Il me faut des raisons valables et approuvés maintenant pour scander ton nom à tout poumons ?

Elle la regarda très sérieusement, une main sur la hanche, avec un petit air méprisant, qui ne se mariait franchement pas avec les traits de son visage, puis son regard s'attendrit et elle commença à rire.

-Naya, excuses moi, Je pensais que tu étais à l'étage, enfin bref... Ne le trouves tu pas joli ?
Il parait qu'il y a de l'or dedans, c'est ce qu'Hico m'a fait comprendre... de l'or tu imagines !

Son regard pétillait, elle aurait bien aimé que Mandra le voie... Il fallait qu'elle le décrive dans sa prochaine lettre. C'était peut être un rien, mais la vie est faites de ces petites choses.

-Tu veux bien m'aider à le remplir, dis ?
Elle la regarda avec cet air enfantin qu'elle avait parfois, cet air de fillette, qu'une simple bulle de savon aurait pu faire sourire. Parfois, il ne fallait pas chercher le bonheur bien loin.

pnj

Le chevalier Grandgousier avait décidé de profiter de son bref passage à Annecy pour venir présenter ses hommages à Mandragore, et prendre nouvelles de Perrine. Aussitôt la chevauchée dont il était part avait-elle fait halte dans les faubourgs annéciens qu'il avait poussé plus avant et maintenant poussait la porte de l'Abreuvoir Moussant.

Ayant souvenance des reproches quasi-hystériques dont il avait été l'objet la dernière fois qu'il avait déposé un sanglier sanguinolent sur le parquet ciré, il s'essuya cette fois consciencieusement les chausses et secoua la neige qui blanchissait son mantel avant d'entrer. Une fois à l'intérieur, il découvrit une inconnue qui tirait un lourd abreuvoir au milieu de la pièce. Il se rua à son aide et saisit l'autre extrémité de l'abreuvoir, qu'il souleva sans peine.

- Où voulez-vous le mettre, ma'ame ?

Noria

Nous sommes une semaine après un dîner que Noria n'est pas près d'oublier

Noria, se trouvant à Annecy, avait décidé (en fait il n'y avait pas vraiment de décision à prendre car c'était devenu depuis peu une habitude, et plutôt agréable l'habitude du reste) de passer voir Eglantina à sa taverne. Au moment où il pénétrait dans l'établissement, il remarqua plusieurs choses : Eglantina déplaçait le célèbre accessoire qui avait donné son nom à la taverne et Grandgousier qui se précipitait à son aide. Au moment où il allait saluer et se précipiter également à l'aide, il failli buter dans... la carcasse d'un sanglier. Regardant tour à tour la carcasse et le chevalier, un grand sourire se peingnit sur son visage et il s'avança pour aller prêter main forte.

- Bonjour Ma Dame et bien le salut à vous Messire Chevalier ! Hé bien Ma Mie, ne pouviez-vous donc point attendre ma venue ou me faire mander avant que d'entreprendre ces grandes manoeuvres de déplacement et de remplissage ? Nous n'avons qu'un dos et il s'agit de bien veiller sur lui !

Il se mit juste à côté d'Eglantina, lui fit un chaste baiser sur la joue tout en la poussant légèrement sur le côté avant d'empoigner le bord de l'abreuvoir en face de Grandgousier...

- Alors ? où est-ce qu'il va ?

Tout en attendant la réponse, il interpella le chevalier, tout en désignant la carcasse du menton...

- Hum Messire... bel animal que vous avez chassé là ! Auriez-vous par hasard profité de mon... hospitalité en Baronnie des Echelles ? De là à ce que d'aucuns viennent à penser que vous êtes mon principal fournisseur de venaison, il n'y a qu'un pas...

Puis il éclata de rire....

pnj

Grandgousier, tenant toujours l'abreuvoir et attendant les directives de la dame, rit de bon cœur avec le commandeur et lui narra ainsi l'origine de la carcasse dans l'entrée:

- Ah ! Ah ! Commandeur... vous allez me faire une réputation de braconnier, mortecouilles ! Mais il y a du vrai dans vos propos. Nous avons occis cette bête sur des terres qui ne sont point nostres, alors que nous cheminions tranquillement de Chambéry à Annecy, aux environs d'Albens. Mais il s'est jeté sur nous ! Et a même fortement navré l'un de nos chevaux ! Il fallait bien que nous l'abattions. Que faire de la carcasse ? La laisser aux corbeaux ? Je vous demande un peu, monsire Commandeur, l'intérêt de cette coutume rastaquouère qui saigne les honnêtes chasseurs, et nous plus que quiconque, gens de bonne compagnie et des mieux endentés, nous obligeant à respecter cette loi inique d'entre toutes qui trouve honorable de laisser pourrir sur un talus la dépouille d'un sanglier étranglé par nos soins, et de tout notre amour, encore. Et bien, vous penserez ce que vous voudrez ; mais moi je dis que toute proie entamée se dévore en entier. Bastard, certes, je suis, mais de noble extraction : jamais dans mon glorieux lignage, nul n'osa gaspiller le quart d'une bouchée. Non, mauvaise politique, je n'en démords pas. Que les nobles seigneurs partagent avec leurs gens un carré de gazon tendre pour y élever gras agneaux, passe, cela ne me dérange guère. Au contraire : qu'ils croissent et multiplient, mon ventre y trouve son crédit. Mais jeter de la viande sauvage au tout venant de la sorte, à quoi sert d'être courageux ? Non, non, c'est se moquer du monde.

Eglantina

Plus rien ne surprenait la jeune tenancière, à peine avait elle prit en main un bord de l'abreuvoir que Grandgousier et Noria entraient en cœur

-Ah bah vous tombez à pique ! Toujours besoin d'hommes forts par ici !
C'est vrai que pour les travaux un peu physique, Nayame et elle allait bien devoir retrousser leurs manches...
Noria s'approche d'elle et lui embrassa poliment la joue, elle lui sourit amusée puis lui murmura dans le creux de l'oreille.

-Vous me connaissez, j'suis une grande impatiente, et c'est pas un... petit... abreuvoir qui va faire flancher Eglantina ! Hum ! J'ai vu pire... Mais maintenant que vous êtes là, c'est vrai qu'un coup de main est pas de refus.

Il la poussa doucement pour prendre sa place, elle sourit de ce geste et le laissa faire, puis dépoussiéra d'un geste de la main son tablier, avant de prendre son air sérieux de propriétaire.

-Alors, Messieurs vu que vous êtes aussi réveillés que des jeunes taureaux, je ne vais pas vous faire attendre pour donner mes directives... J'vois bien cet abreuvoir, ... Hum en dessous de cette fenêtre, la grande là, qui donne sur la ville, voyez ?

Elle pointa précisément le lieu du doigt, il était bien à 5 mètres, ils allaient suer, elle en était consciente.

-Évidemment, l'effort mérite réconfort, j'vous offre la tournée dès que cela est réglé... Allez allez fini la discutaille ! Au boulot !
Elle ria intérieurement, ils s'étaient désignés pour l'aider, ils allaient l'aidé !

Noria

Ha... les aventures du Chevalier Grandgousier, il y aurait, un jour probablement, de quoi écrire un livre. En tous les cas, et même si l'abreuvoir n'était pas aussi léger qu'une plume et lui-même pas aussi charpenté que Grandgousier, Noria ne put s'empêcher de rire à le description des faits tels que racontés.

- Ha ça Chevalier, je suis bien d'accord avec vous ! Et d'autant plus que l'un de vos chevaux a été navré ! Finalement ce n'est que juste prix que de disposer de cette carcasse en dédommagement des dégâts causés ! A ce propos...

Il se retourna vers Eglantina qui indiquait la destination de l'abreuvoir...

- Très bien, c'est noté Ma Mie ! Tout comme est notée la venue de la tournée dès le déplacement terminé. Mais, j'y pense... si le Chevalier Grandgousier s'est donné la peine de venir jusqu'ici avec cette carcasse, peut-être avait-il en tête quelque idée de banqueter. Donc tant qu'on y est et si c'était bien là son idée, est-ce que avec l'aide de Nayame, qu'il me semble avoir entendue vous mettriez en route quelque cuissot et ragoût ? D'autant qu'il est possible que l'un ou l'autre de ses compagnons de voyage ait gorge sèche et ventre vide ! Sans compter que Messire Grandgousier est l'un des meilleur compagnon de table que je connaisse !

Puis il se tourna vers le Chevalier en ajustant sa prise sur le bord de l'objet...

Han... !
Bien, on se le fait ce grand chambardement ?

pnj

Tout en déplaçant l'abreuvoir avec Noria, Grandgousier acquiesça à l'idée de disposer du sanglier sans plus tarder. Il aurait aimé le manger un peu plus faisandé, mais le temps était contre lui puisqu'il repartait dans la nuit avec ses compagnons de chevauchée. Finalement arrivé à l'endroit désigné, il lâcha prise et l'abreuvoir fut enfin posé.

- Voilà chose de faicte, par les sainctes couillasses de l'êveque de Genève. Reste à amener les chevaux. Mais je n'entends pas les reproches de Mandragore, est-elle absente ? Est-elle encore en vadrouille ? Et surtout, dictes-moi, qu'est devenue la gentille Perrine qui vivait à l'étage ?

Eglantina

Elle réfléchit quelques secondes... le sanglier trônait fièrement au milieu de l'entrée, heureusement la mise à mort par étranglement n'était pas sanglante, elle ne pensa donc guère à l'avenir de son parquet, quand elle entendit cuissots, ragout et autres pâtés, elle pâlit un peu.

-C'est que, oui je comprends bien que vous voulez ripailler, il n'y a aucun problème mais si vous voulez qu'on fasse quelque chose de cette bête, il nous faudra plus de temps qu'un déplacement d'abreuvoir rega'dez il n'est point dépecer... à la limite...
elle regarda Nayame en coin

A la limite, on peut cuisiner cela pour le diner de ce soir, et vous réservez une table dans un coin ou vous pourrez profiter à outrance de ce trophée de chasse, et du gabarits de ce sanglier, je peux en conclure qu'il y a assez pour plus de deux hommes, malgré le fait que j'ose imaginer vos faims. Ce que je peux vous proposez sachant que le soir n'a pas pointer son nez et que vous me semblez déjà prêt à banqueter,
elle lui sourit tendrement
c'est de vous amener deux trois cochonnailles bien de chez nous, pour vous mettre en jambe , cela vous convient ?

Elle était ravie de voir Noria, et cela se lisait dans ses yeux qui pétillaient.

Dès que le transport de l'abreuvoir fut terminé, elle allait observer un peu l'emplacement et hocha la tête satisfaite, quand grandgousier demanda des nouvelles des blondes d'Annecy, Eglantina parut un peu gênée premièrement.

-Vous touchez le point sensible, l'sieur, j'vais être porteuse de mauvaises nouvelles, j'le pense. Pour commencer de l'habitante de l'étage de l'abreuvoir, la pauvre Perrine, et bien savez que je ne l'ai pas vu fouler les pavés de la ville de ces pieds nues depuis le début de l'automne, rien de rien. Sa chambre est vide depuis. Espérons que l'hiver à épargner cette femme là...
En ce qui concerne Mandragore, elle est en vadrouille comme vous dites, mais la sorte de vadrouille ou la seule chose qu'on laisse derrière c'est des amis et des souvenirs. Depuis j'ai la garde de cette taverne là, en souvenir de cette Mandragore, qui va manquer à cette ville, soyez s'en sûr.

Elle baissa un peu la tête, s'essuya les mains sur son tablier, et sans un mot parti chercher deux cervoises dans la réserve ainsi que quelques charcuteries

-Pour vous remerciez de vos efforts messires !

Elle s'assit sur le coin de la table, comme à son habitude et observait Noria en coin

pnj

Lolarose revenait d'un long voyage qui l'avait mené jusqu'à Nimes. Ca faisait trois longues semaines qu'elle n'avait plus fouler le sol annecien. Ses amis lui avaient beaucoup manqué mais elle avait pu connaitre l'amour pendant son voyage. Elle ne regrettait pas d'être partie, oh ca non. Mais ca lui faisait du bien de retrouver sa ville natale, la ville de tous ses souvenirs. Elle décida, avant de rentrer chez elle, de se rendre à l'abrevoir moussant. Elle était à peu prés certaine d'y retrouver quelques-un de ses amis et surtout Eglantina. Son amie lui avait écrit dans une de ces lettres qu'elle était devenue la propriétaire, apprenant en même temps le départ de Mandragore. Savoir que sa Mandra de l'ombre était peut-être partie pour toujours la peiner beaucoup mais elle ne préféra pas trop y penser. Aussi ouvrit-elle la porte et franchit le seuil.
Lolarose ouvrit d'abord de grands yeux en voyant deux messires se dépetrer comme ils pouvaient pour placer un tout nouvel abrevoir puis son regard fut attiré par une damoiselle au macaron qui révassait dans son coin...

Oh ! EG! EG! Que je suis contente de te voir!

Lola déposa sa lourde besace à terre et courut se jeter dans les bras de son amie.
Oh si tu savais comme tu m'as manquée, j'ai tant de choses à te raconter!

Elle se détacha un peu d'Eg pour la regarder un peu mieux :

Mais, madame la propiétaire du fameux Abrevoir moussant, vous m'avez l'air bien en forme, même un peu rêveuse! C'est qui le coupable de toute cette rêverie? Serait-ce celui dont vous me parlez dans vos lettres? Où est-il, que je le vois de mes propres yeux!

Lola souriait, heureuse puis vit que Naya était également là :

Oh Naya! Comme je suis contente de te voir! Comme ca fait longtemps!
Je suis bien contente que tu sois toujours la taverniere! Bien qu'Eg te remplacait bien, j'aime quand c'est toi !

Lola sourit à ses deux amies et regarda alors les deux hommes qui s'épuisaient à la tâche.

Dites, les filles, c'est qui ces deux-là? Je ne crois pas encore les connaitre, des petits nouveaux?

pnj

- Hmmmm... ces deulx là font finir par jouer du serrecropière avant Pasques, à voir comme ils se belutent...

marmonna le chevalier vert en souriant, car il avait saisit les regards que s'échangeaient les deux annéciens. Il eut une pensée pour la dame qu'il avait laissé derrière lui en partant en campagne. Il s'interrogeait toujours sur la nature de l'étrange effet qu'elle lui faisait... Contrairement aux jouvencelles qu'il croisait habituellement, en présence de cette dame l'envie de tenir conversation primait sur d'autres bien plus... primaires. Que lui arrivait-il ? Quoiqu'il en soit si sa réputation de coureur de jupons allait en pâtir, celle de dévoreur de jambons n'en serait point affectée, et son gaster se chargeait de le lui rappeler. Un grondement digne de l'éboulement du Mont Granier deux siècles auparavant monta de son ventre...

- Mortecouilles... j'en suis navré pour Mandragore et encore plus peiné pour la petite Perrine. C'était une gentille pucelle... Aarrffff... Ne pleurons pas nos amies, car c'est une grâce que nous fait la vie de nous séparer d'elles avant que la mort ne les ait séparés de nous. En tout cas j'ai grand faim. Où sont ces jambons ?

Noria

Au moment où Noria se penchait pour prendre pichets et plateau, il fut interrompu par l'arrivée d'une jeune femme, apparemment en très bons termes avec Eglantina. Puis il reprit son geste tout en regardant Eglantina toujours abcequée sur son coin de table et il lui fit un rapide clin d'oeil dans le dos de la nouvelle arrivante lorsque leurs regards se croisèrent. Saisissant les victuailles, il les attira vers lui, puis déposa une chope devant Grandgousier et lui-même avant que de poser les cochonnailles au centre de la table. Il était grand temps car il venait d'ouïr un bruit facilement reconnaissable pour qui l'avait entendu au moins une fois : l'appel de la faim chez le Chevalier vert. Ce qui le fit sourire...

- Tenez Messire, voici un petit casse-dalle, le temps que la bête soit dépecée et mise à cuire !

Puis il se pencha en avant vers son vis-à-vis, profitant de ce qu'il prenait une bonne tranche de jambon...

- Hum... dites moi cher ami, qu'avez-vous marmonné dans vostre barbe à l'instant ?

Nayame

Naya avait regardé la scène attentivement. Elle laissa faire Eg qui s'en sortait plutôt bien à vrai dire. Mandra eut bien raison de la choisir pour la remplacer. Un petit soupire en pensant à son amie, elle rejoignit Eg et Lola après avoir préparé des chopes de bière qu'elle leur tendit.

Ravie de te revoir également ma belle Lola!!!! Tu tombes à pic! T'as vu le bel abreuvoir? Tout neuf! Faudra remercier Hico!

Puis à l'attention d'Eg et dans un murmure : Ma p'tite Eg, ne crie pas ainsi la prochaine fois, tu m'as fait une peur bleue!!! Elle lui adressa un sourire puis à l'attention des hommes :

Messire Noria ravie de vous connaître enfin autrement qu'à la loterie! Et messire Grandgousier!!!...Eh bien, je dois avouer que vous avez toujours le chic pour faire vos entrées! Le jour ou vous entrerez comme tout le monde, je m'inquiéterai surement. Cela fait bien longtemps qu'on ne vous avait vu!!! Comment vous portez vous?

Et se rapellant le regard lancé par Eg elle reprit à son intention :

Euh..Eg...J'espère que tu ne comptes pas sur moi pour dépecer ce mastodonte??? Le faire cuire je veux bien mais le reste...je ne suis pas sure d'y arriver. Et ...en regardant l'animal d'un air se rapprochant du dégoût...enfin...t'as vu ça? Je ne vais pas me battre avec ça tout de même?? Son regard se posa sur Eg avec un air de désespoir? Elle espérait grandement que cette tache soit donnée à quelqu'un d'autre. Tu pourrais demandé cela à un de nos amis boucher, ils seront bien plus doués que moi.

Noria

A peine avait-il terminé de poser sa question que Nayame arrivait de l'arrière-salle et saluait la nouvelle arrivante qui se prénommait Lola.
Ensuite elle salua les deux hommes en train de se restaurer, avant de relever que faire boucherie n'était pas du tout dans le domaine de ses compétences. Chose facilement compréhensible car tout le monde n'est pas chasseur ou boucher et Noria, s'il n'était pas boucher, était chasseur...

- Madame, ravi également de vous croiser ailleurs qu'au tirage de la loterie. Mais dites-moi, comme vous semblez avoir quelque souci avec cet animal et que le temps nous est compté, je veux bien me charger de désosser ce sanglier. Ainsi vous n'aurez plus qu'à faire l'assaisonnement et la cuisson.

Aussitôt dit, aussitôt fait ; Noria se leva de table, puis alla chercher l'animal et le transporta en cuisine pour le déposer sur la table de travail où il prit un bon couteau à viande et commença son travail. Fort heureusement la bête avait déjà été eviscérée ce qui lui ferait gagner un temps précieux ; seuls restaient les rognons, le foie et le coeur. Il commença immédiatement par faire les incisions autour de la tête et vers les cuissots pour tirer la peau et ainsi enlever le "pyjama". Une fois cette opération terminée, la suite fut un jeu d'enfant : découpe des deux jambons, désossage du train avant pour récupérer ce qui allait devenir ragoût, désossage du cou et ficelage du morceau ainsi obtenu pour faire un magnifique rôti, puis le fin du fin avec la préparation de la selle et, pour terminer, déssossage des derniers morceaux qu'il coupa grossièrement avant de les mettre de côté dans un plat avec le coeur et le foie pour ce qui deviendrait dans quelques jour un magnifique pâté de sanglier. Il termina les préparatifs en dénervant soigneusement les rognons avant de se laver les mains et retourner dans la salle à boire.

- Voilà Madame, c'est chose faite. Les morceaux sont à votre disposition sur la table de travail. Il ne vous reste plus qu'à assaisonner et faire cuire ! Heuu... pour tout salaire, je me permets de demander une deuxième tournée, si cela est possible...

Puis il afficha son sourire le plus innocent, attendant la réponse à sa demande, après avoir fait un clin d'oeil à Grandgousier...

pnj

Grandgousier engloutit un bout de jambon -une tranche épaisse comme le pouce- et se mit de nouveau à rire aux remarques de Nayame pendant que Noria allait dépecer l'animal.

- Je vais au mieux possible, ma jolie dame. Et je suis fort joye que cette fois vous appréciez mon présent. Vous aurez remarqué que ce jour d'hui je me suis essuyé avant d'entrer et que la bête fut occise proprement, sans tripailles à sa traine... héhéhé...

Il finissait quelques saucisses... quelques chapelets, en vérité, quand le commandeur des Lames revint, demandant une seconde tournée.

Noria

Tout à coup, alors qu'ils passaient tous un moment agréable, une chose importante revint à l'esprit de Noria. Il redevint subitement sérieux et s'adressa à Grandgousier...

- Messire Chevalier, je viens de repenser à une tâche importante qu'il me faut absolument accomplir ce soir. Vous me voyez donc fort marri de devoir déjà vous quitter, quoique je je vous laisse en plutôt bonne compagnie. Je vais revenir, mais malheureusement en fonction de vos obligations, il n'est pas certain que j'arrive à repasser ici avant votre départ. Aussi vais-je prendre congé de vous, au cas où, et je ne vous ferai qu'une seule recommandation : veillez sur vous, revenez-nous vite et en un seul morceau de préférence. Qu'Aristote vous ait sous sa Sainte garde.et... au cas où Nayame amènent deux pintes... buvez la mienne à ma santé !

après un dernier sourire, il partit, non sans prendre congé également avec les trois amies...

- A tout à l'heure Mesdames ! Une affaire urgente m'appelle ! Gardez-moi un peu de ce sangllier, car je vais revenir plus tard !

Eglantina

Quand Lola avait débarqué, Eglantina était tellement heureuse de la revoir, qu'elle en oublia même ou elle était, qui elle était, et pourquoi ! Elle l'a prit un peu à part, avec en esprit de lui raconter ce qu'elle avait manqué durant ses longs mois d'absence, mais finalement elles n'étaient pas que les deux en taverne, elles auraient bien assez de temps plus tard pour les commérages.

- Lola, ça me fait si plaisir de te voir ! Oui je vais bien, et oui je suis heureuse, mais je te raconterais ça plus en détail une autre fois !
elle sourit à son amie, et aperçu en même temps le clin d'œil de Noria, elle ne put s'empêcher de rire en pensant à sa Lola qui ne devait rien y comprendre.

gardant un œil curieux sur Noria qui s'occupait à présent de la préparation du sanglier, elle ne put s'empêcher de penser que encore une fois il sauvait la mise, elle se voyait mal avec les filles faire cela sans rien y connaître, ça aurait été une jolie boucherie, mais dans le mauvais sens du terme.
Tout en le regardant dépecer la bête, à moitié curieuse, et l'autre dégoutée elle se pencha vers Nayame

Tu vois... on devrait engager des hommes de tavernes... c'est fort pratique, quoi que... Messire Noria, risque de venir nous voir...assez souvent

Son petit clin d'œil à la tavernière suffis pour lui faire vaguement comprendre la situation.

Les trois annéciennes partirent dans un jacassement pas possible en direction de la cuisine, elles seraient assez de trois, Eglantina avait en tête quelques idées, mais il fallait approfondir.
Précipitamment, Noria devait partir, elle déjà au prise avec le sanglier n'entendit pas la raison, elle fit simplement un signe de la main et un sourire en coin.

-A plus tard messire Noria, prenez soin de vous

Elle le regarda prendre la porte quelques secondes et puis se retourna vers ses amies comme si de rien n'était :

On est un peu à cours sur le temps, mes belles, va falloir faire vite pour nourrir ses hommes,
elle leur expliqua rapidement comment procéder, une devrait s'occuper de la marinade, couper les carottes, les échalotes, l'ail, faire mariner dans du vin rouge de la réserve, dès que cette préparation serait prête il ne manquait plus que d'y mettre la viande, le problème est qu'a la normal le temps pour macérer tournait autour des 24 h, elles feraient avec, la viande risquait d'être sèche, ma foi elle n'était pas à la cours ducale !
Ensuite ne manquait plus de le faire cuire sur une plaque au dessus de la cheminée et l'affaire serait dans la poche.

Elles laissa ses deux cuisinières improvisées, en combat rapproché avec le sanglier et revient apporté les deux cervoises à Grandgousier.

-Voilà pour vous, l'messire Noria est partis trop vite pour la sienne...
POur revenir à ce que vous disiez tantôt c'est la vie oui que les gens partent, mais les gens d'exceptions cela laisse toujours un vide, quoi qu'il en soit, si un jour je recroise la Perrine, je lui dirais de vous donner des nouvelles, foi d'Eglantina.

Elle lui sourit.

pnj

Grandgousier dina donc seul, mais fit honneur à la cuisine des lieux en se resservant moult fois. Puis il remercia chaleureusement les dames de l'abreuvoir, leur promit un autre sanglier à son retour de campagne et rejoignit sans tarder le reste de la troupe.

Ils quittèrent Annecy par la route des montagnes, celle qui menait en Italie.

Noria

Noria qui revint plusd tard dans la soirée, ne put malheureusement que constater le départ du Chevalier vert. C'était un homme qu'il appréciait beaucoup et qu'il avait apprit à connaitre lors d'une "visite" surprise à la Commanderie des Echelles. Il s'installa à la table maintenant vide...

- Hola Tavernières ! Me voici de retour et j'ai grand faim ! S'il m'était possible d'avoir un morceau de cette magnifique bête, ce ne serait pas de refus ! Ha... n'oubliez pas le liquide non plus !

Il sourit, heureux d'être là et attendit que l'on veuille bien le servir...

Eglantina

La taverne c'était bien vidée, les Annéciennes avaient fait leur possible pour servir comme il se fallait la noble assemblée, Grandgousier avait mangé seul, mais il avait mangé, c'était un bon signe. Eglantina crut même un instant qu'il ne resterait rien pour le commandeur, heureusement une grosse part de sanglier, et quelques tonneaux de bières avaient résisté à l'appétit du chambérien.

Elles étaient les trois à la cuisine, discutant de la vie Annécienne, des nouveautés, des critiques, des dernières rumeurs à la mode. Bref une soirée type à l'abreuvoir moussant pour ces demoiselles.

La porte de rouvrit avec son grincement habituel.
...Attendez, nouveau client il me semble...

Eglantina passa le nez par l'entrebâillement de la porte de l'arrière-salle, un petit air ravi quand elle le reconnu "le" client, son client.

- Hola Tavernières ! Me voici de retour et j'ai grand faim ! S'il m'était possible d'avoir un morceau de cette magnifique bête, ce ne serait pas de refus ! Ha... n'oubliez pas le liquide non plus !

-Hum euh... Naya tu as, euh déjà bien travaillé aujourd'hui, non ? Et puis Lola, je ne vais pas te demander un service, tu serais capable de tout renverser !

elle fit un clin d'œil, en rappel de la maladresse de son amie, ... je me charge de celui-là !

Elle prépara rapidement une gamelle, ou la viande, encore chaude, se mariait avec les quelques légumes qu'elles avaient réussis à préparer. De sa main libre elle porta une lourde chope de bière, pas les plus simple à transporter surtout au niveau du poids, mais toujours glorifiante à boire.

Elle parti d'un bon pas dans la salle principale, sous le regard innocent mais pas moins curieux des deux blondes.
Son sourire, toujours présent elle posa tout cela devant Noria.
-Comme promis, voilà votre salaire !
elle regarda à gauche et à droite puis se rapprocha de lui avec le supplément de la patronne
avant de l'embrasser tendrement le regard espiègle. ... J'ai eu peur de ne plus vous revoir

Noria

Un grand sourire s'épanouit sur le visage de Noria lorsqu'il vit que c'était Eglantina qui se "débrouillait" pour venir le servir. Il dû même se retenir de rire franchement lorsqu'il entendit les "excuses" qu'elle servait à ses deux amies. Elle arriva avec une gamelle bien remplie et une grand chope de bière et le servit. Il faut dire que si Noria fut contente de voir les quantités livrées, il apprécia tout particulièrement le "supplément de la patronne"...

J'ai eu peur de ne plus vous revoir

Noria lui fit un petit clin d'oeil et lui répondit sur le même ton...

- Ne vous avais-je pas dit l'autre jour que je passerais ici dès mon retour de la Commanderie ? Certes une semaine s'est écoulée, mais j'ai été particulièrement chargé de travail et qui plus est, j'ai été obligé de m'absenter encore en début de soirée. Mais sauf cas de force majeure, je tiens toujours mes promesses.

Puis il reprit, plus haut cette fois...

Dites-moi Madame, accepteriez-vous de boire quelque chose en compagnie du seul client de votre auberge ?

Nayame

Alors qu'elles papotaient dans le calme de l'Abreuvoir, elles entendirent la porte se rouvrir. Un regard jeté et elles reconnurent Noria le nouveau prétendant. Un petit sourire pincé alors qu'Eg donnait des raisons de toute évidence non valables, Lola et Naya la suivirent du regard pendant qu'elle se donnait du mal à porter le repas de messire Noria.

Elles sourirent encore plus lorsqu'elles virent le "supplément de la patronne" du coin de l'œil.

La journée avait été toute fois bien longue, et la soirée bien festive. Il était temps pour Naya de rentrer. Elle posa une petite bise sur la joue de Lola après lui avoir mentionné...Je vais y aller moi..Je suis épuisée. Heureuse de te revoir chez nous ma Lola!!!

En passant près de la patronne et du seul client, elle la bisa et le salua d'un petit signe de tête.

Bonne nuit à vous tous!!!

Et dans la nuit noire elle disparut.

Eglantina

Sa récompense semblait avoir été appréciée, bon si elle passaient les gloussements qui émanaient de ses amies, elle était aux anges.

-Ma foi oui c'est vrai, vous tenez toujours parole, pour mon plus grand plaisir !

elle allait sortir qu'elle ne l'avait toujours pas vu en tenue des champs, pour le labourage, mais qu'elle attendrait que le soleil fasse son retour, ainsi avec un peu de chance il aurait remonté les manches et elle aurait eu encore plus de spectacle, elle laissa apparaitre un petit sourire à cette idée, puis un peu honteuse de laisser dériver autant ces pensées, se reprit tant bien que mal.

Dites-moi Madame, accepteriez-vous de boire quelque chose en compagnie du seul client de votre auberge ?

-Évidemment !... Je veux dire, hum ... elle toussota, puis après un petit clin d'œil continua très sérieusement Ce n'est pas dans mes habitudes... Mais comme vous dites, je ne refuse rien à mon seul client ! Je suis toute à vous !... euh enfin vous comprenez ?

Elle battit des cils quelques instants puis parti dans un grand éclat de rire, avant de partir prendre une chope propre et un fond de mousse, elle s'assit sur le tabouret à côté de lui.

A votre bonne santé ! et que mes soirées en votre compagnie soit toujours aussi agréable !

Juste avant de prendre la première gorgée, elle salua Nayamé A demain ma belle !

pnj

Lolarose avait aidé eg à la préparation du repas comme elle avait pu. Ses talents de cuisinières n'étaient pas très, très...exceptionnels!Aussi quand Naya s'en alla, elle avait observé le petit jeu d'Eg et du messire blond depuis la cuisine discretement. Oui, bon elle était curieuse de savoir qui il était mais quand elle remarqua que ces deux-là chuchotaient discretement, se souriaient complices,... il y avait anguille sous roche. Elle comprit alors que ce messire était le fameux commandeur dont elle avait entendu parler par son amie. Enfin, elle allait le rencontrer en chaire et en os ! Elle s'avanca alors vers eux, encore plus curieuse et s'adressa à Noria :

Je...je vous ai vu toute à l'heure avec l'abrevoir , fameux boulot!

Lola essayait d'engager la conversation comme elle pouvait, elle n'était pas habituée à parler à quelqu'un de si haut placé.

D'ailleur, j'ai oublié de me présenter toute à l'heure, s'cuzez moi, les retrouvailles avec l'Eg, c'est toujours explosif dirons-nous! Moi c'est Lolarose De Divonne , bergère et amie fidèle de votre tavernière préfé.. hum de l'abrevoir moussant !
Lola sourit puis continua :

J'ai cru compendre en vous voyant avec Eg que vous étiez Noria? le fameux commandeur? Eg m'a beaucoup parlé de vous mais je n'avais jamais pu mettre un visage sur le messire en question !
Je..j'ai cru comprendre que vous aviez été ensemble à une petite fête, faut toujours que je rate les festivités! Eg ne fut pas trop désagréable? Elle n'a pas ronchonné? parce que des fois!

Lola rit et fit un clin d'oeil à son amie. Elle se permit alors de s'asseoir à la table du Noria, elle avait encore de nombreuses questions qui se bouscoulaient dans son esprit.

Noria

Noria salua également Dame Nayme d'un signe de tête lorsqu'elle prit congé...

- Bonsoir à vous également Madame.

Puis il reporta à nouveau son attention sur Eglantina qui répondait positivement à son invitation. Il faut dire qu'il aurait été fort étonné, mais surtout marri, si elle avait décliné l'offre. Il partit du reste dans un grand éclat de rire avec l'expression qu'elle avait utilisée, et ne put s'empêcher de la taquiner un peu...

- Ainsi donc Ma Dame, vous ne refuseriez rien à votre seul client et vous seriez... toute à moi ? et si je vous comprends... que dois-je donc comprendre ?

Il faut dire que le rouge lui seyait bien ! Il rit de plus belle et ajouta...

- Allons je vous taquine bien entendu, mais vous m'avez tendu là une perche que je ne pouvais que saisir ! A votre bonne santé également ! et j'espère bien aussi que toutes nos soirées soient aussi agréables...

C'est ce moment là que choisit la seconde amie d'Eglantina pour venir les rejoindre...

je vous ai vu toute à l'heure avec l'abrevoir , fameux boulot!

Ho.. vous savez Madame, avec un compagnon comme Grandgousier, ce fut un jeu d'enfant... ou presque.

Puis elle se présenta, tout en se coupant mais se rattrapant juste à temps sur le qualificatif de "sa" tavernière, ce qui le fit sourire...

- Bah, puisque nous sommes seuls tous les trois maintenant, je crois qu'on peut bien le dire... oui, Eglantina est non pas ma tavernière préférée, car cela en supposerait d'autres, mais... comment dire... ma seule tavernière. Et oui, je suis Noria, le Commandeur ; mais pour ce qui est d'être "fameux" je ne sais. Vous avez effectivement bien compris : nous sommes allés ensemble à une petite fête ; un anniversaire pour être plus précis, et cela s'est plutôt révélé être une sorte de piège pour nous ; qui a mis le feu aux poudres en quelque sorte... Quand à Eglantina, être désagréable ? je ne m'en souviens pas... au contraire, elle fut la plus agréable des compagnies ce soir-là...

Il dit cela avec un sourire adressé à Eglantina...

Eglantina

- Ainsi donc Ma Dame, vous ne refuseriez rien à votre seul client et vous seriez... toute à moi ? et si je vous comprends... que dois-je donc comprendre ?

Elle sourit la bouche légerement entre-ouverte, elle c'était laissé avoir comme une bleue !

-Euh... vous je ne sais pas... euh, vous comprenez quelque chose moi ce que je comprends : c'est que l'Eglantina devrait apprendre à tourner sa langue sept fois dans sa bouche ! ça c'est un fait ! Après est-ce que je voulais vous faire comprendre quelque chose, Oh si vous comprenez certaines... enfin c'est pas ce que vous ! enfin... Je

Elle se gratta la tête, complètement consciente qu'elle était incompréhensible, en même temps difficile était de se sortir d'une telle situation, surtout quand il voulait la voir gêner, et bien c'était réussi, elle ne savait plus ou se mettre.

-Une jolie perche oui ! Il va falloir que je dose mes paroles, si vous êtes si attentif !

Elle lui sourit, en même temps ce petit jeu l'amusait plus qu'autre chose.

Quand Lola débarqua Eglantina se mordit la lèvre, elle l'a voyait venir ! Elle l'écouta en plissant les yeux; l'air de dire : un mot de trop et...
Bon les présentations... rien à redire, le "votre" tavernière la fit sourire, et en voyant ce même sourire sur les lèvres de Noria, elle respira, finalement pourquoi avait-elle peur de cette "confrontation" ?
Et puis entre deux mots de Lola, il y eut la fatidique "eg m'a beaucoup parlé de vous" elle ferma les yeux en entendant cela aoutch... forcément elle n'échappait pas à la règle des papotages, sa première envie aurait été de filer ce cacher sous la table, Lola s'en donnait à cœur joie, et voilà maintenant qu'elle partait sur son humeur qui n'était pas toujours au beau fixe. Après que l'ouragan Lola soit passé, la jeune femme passa une main dans ses cheveux et prit une énorme gorgée de bière. Elle resta par contre, bien attentive aux réponses de cet interrogatoire improvisé.

La gorge un peu serré, les yeux sur ses bottines, le visage tout empourpré elle répondit à l'attention des deux compères :

-Lola tu sais... en bonne compagnie, j'ai pas de raison valable, de faire part de mauvaise humeur... non ?

Noria

Tout en écoutant Eglantina lui répondre, Noria buvait tranquillement sa bière. Pendant un moment, était-ce déjà les effets de l'alcool (pourtant c'était sa 1ère chope depuis un bon moment) mais il lui semblait avoir quelque peine à bien comprendre Eglantina : mots interrompus, phrases coupées... bref un doux mélange. Et tout à coup une phrase en clair...

Une jolie perche oui ! Il va falloir que je dose mes paroles, si vous êtes si attentif !

Haaa c'était donc cela, un peu de confusion... Noria en rit encore plus, mais en veillant tout de même à ce que cela ne soit pas ressenti comme vilaine moquerie car ce n'était en tous cas pas là son intention première.

- N'ayez crainte Ma Mie, je ne me suis permis cette répartie que parce que nous sommes en tout petit comité. Je n'aurais jamais fait cela si la taverne avait été pleine de monde.

Eglantina

Il ria de son air confus, elle pouffa à son tour et releva la tête avec toute sa fierté de tenancière.

-Oh, pis au final je ne suis pas de la haute, l'habitude des taquineries ! ... surtout depuis que je vous connais
ses yeux bleus brillèrent de plus belles
Si je prend mon air pourpré à chaque fois que vous ouvrez la bouche, vous allez encore penser que je suis une de ces petites qui rougissent pour... un "rien"

Elle savait pourtant que la plupart du temps, elle avait eu de bonne raison, mais elle cherchait à reprendre le dessus comme à son habitude.

Elle lui resservit une bonne dose de bière, pas que la chope ne soit ni trop pleine ni trop vide, la soif étant le pire ennemi. Tout en continuant de verser le liquide ambré elle dit sur un ton totalement normal

... Vous savez, je me souviens que vous aviez dit que vous n'habitiez pas la porte à côté, et je doute qu'une bonne âme vous ramène après chaque soirée passée ici, si un jour vous avez besoin, il y a toujours quelques lits de libre, ça serait dommage de finir le nez dans un des canaux de la ville, alors qu'il suffit de monter quelques marches de la taverne.

Elle releva la tête et le regarda sérieusement ... J'pense à votre sécurité, voyez ?
Elle ne put s'empêcher de sourire, son instinct reprenait le dessus, son côté maternelle comme disait ses amis, toujours inquiète.

pnj

Lolarose sourit en écoutant le commandeur lui parlait. Il semblait être un homme juste et bon. Quand elle les regardait se parlait, cela lui fit chaud au coeur. Savoir que son amie était en de bonne main la rassurait. C'est qu'elle en avait vécu, alors si elle pouvait être heureuse, c'est tout ce qui lui importer. Puis sa petite phrase sur les raleries d'Eg, c'était bien pour voir la réaction du commandeur. Et sa réaction fut celle qu'il fallait.

Oh vous savez Eg n'est pas si raleuse que ca, pour l'avoir pour amie, je vous assure que c'est une personne fort agréable, de confiance, et qui a toujours la phrase pour faire rire! Et si on a un problème, elle est toujours là.

Lola sourit à son amie de toujours, oui quoi, elle la complimentait devant Noria pour être sure que son histoire de raleuse ne tienne plus de debout, et puis elle le pensait alors.

Bon, je ne vais pas traîner, je ne vais pas commencer à vous faire un interrogatoire de la plus grande curieuse, sinon on va y passer toute la nuit!
Et puis il se fait tard, je ne voudrais pas me perdre sur les chemins! Prenez soin de la Eg, sinon, gare à la colère de Lola!

Lola sourit gentillement au commandeur, elle et ses menaces qui n'impressionnait jamais personne. Elle donna la bise à Eg et lui chuchota discretement : Profite bien de ta soirée, maintenant que tu l'as pour toi toute seule...sois heureuse ma belle!

Lola attrapa sa besace bien lourde,se dirigea vers la porte et fit un petit signe de la main avant de s'enfuir dans la nuit.

Noria

Noria écouta les deux amies lui parler tout en souriant. En lui parlant d'Eglantina, Lola ne fit que confirmer ce qu'il pressentait déjà : sous des dehors qui pouvaient sembler quelque peu bourrus à certains (après tout il faut bien en imposer un minimum aux clients trop chahuteurs lorsqu'on est tavernière), Eglantina était plutôt une personne sensible et chaleureuse, toujours prête à secourir des amis dans le besoin. Ce qui expliquait certainement les amitiés sincères qui la liaient à pas mal de monde. Il en eut du reste très vite la preuve lorsqu'elle lui dit qu'elle préférait le savoir en train de dormir dans l'une des chambres de l'auberge plutôt que de courir le risque de tomber dans le canal qu'il devait traverser pour regagner la rue Ste-Claire. Il retint surtout la dernière phrase dite avec une petite pointe d'accent maternel....

J'pense à votre sécurité, voyez ?

Voici qui ne tombait pas dans l'oreille d'un sourd. Il est vrai que lors de son dernier passage, il avait eu la chance d'avoir sous la main (et dans tous les sens du terme appui solide) un message e l'ODL pour le raccompagner car il était assez loin d'être très frais ce soir là. Sur ces entrefaits, Lola annonça son départ tout en lançant un avertissement...

Prenez soin de la Eg, sinon, gare à la colère de Lola!

- Rassurez-vous Madame, très loin de moi l'idée de faire du mal à Eglantina. Bien au contraire : je vous fais serment de veiller sur elle dans toute la mesure de mes possibilités et il fit un clin d'oeil aussi bien en tous les cas qu'elle semble déjà vouloir veiller sur moi. Je vous souhaite un bon retour et une bonne nuit Madame.

Eglantina

Sensation toujours étrange d'entendre parler de sa personne, alors qu'on était présent, jamais elle ne s'habituera cela était sûr, elle les écoutait, les yeux légerement bridés, ne sachant quoi dire, pour sa défense ? Cela était ridicule ils étaient plutôt élogieux, hum chercher à la contredire ? Non, non plus. Rester neutre et impartiale. C'était peut-être la facilité, mais cela était réaliste.
Elle ne pipa donc mot, durant tout le temps ou ils discutaient, laissant juste apparaître un petit sourire à leur dernière échange vocale, pour sûr qu'elle veillerait sur lui, elle avait trop peur de le perdre.
Lola fit comprendre qu'elle allait les laisser, un petit murmure à son oreille pour lui dire d'être heureuse, elle n'avait pas de soucis à se faire, mais la blondinette devait l'avoir compris.
Elle sortit et la porte se referma : léger grincement et bruit sec.
Eglantina réalisa à cet instant, que c'était la première fois qu'ils se retrouvaient seul, enfin il y avait eut le couloir de Titca, mais ils ne s'étaient pas encore avoués leurs sentiments !
A cette idée, ses mains tremblèrent un peu, et son cœur dansait les rythmes les plus endiablé. Un silence de quelques secondes, s'était installé, ce genre de silence à sens unique, si on ne le brisait pas rapidement, impossible de se reprendre, il devait sûrement sourire à ce moment là, de curiosité elle scruta son visage.

-Hum, ça les a tous chassé, nous voilà donc seul... Enfin oui... évident comme observation vous allez me dire ! osa-t-elle avouer en souriant.

Toujours assise en face de lui, elle était un peu empruntée, elle avait l'impression d'être revenu 10 ans en arrière, elle n'osa pas sur le coup faire le premier pas, même si elle en avait drôlement envie, peur de le brusqué peut-être, elle n'avait pas envie de le voir partir en courant !
Alors se contentant, noyer son regard dans le sien.

Noria

Après que Lola ait quitté l'établissement, le silence s'installa. Pas très longtemps, mais un temps suffisant pour laisser les pensées vagabonder. Noria souriait toujours et il but une gorgée de bière.

Hum, ça les a tous chassé, nous voilà donc seul... Enfin oui... évident comme observation vous allez me dire !

Un léger rire secoua ses épaules alors qu'il fixait toujours le regard d'Eglantina. Ca, pour être seuls, ils l'étaient bel et bien comme il le réalisait maintenant... boudiou...sous un aspect extérieur tranquille ça bouillonnait ferme sous la surface. Il se sentait perdre gentiment pieds... il sirotait sa bière pour tenter de mettre un peu d'ordre dans ses idées et se donner un semblant de contenance malgré la poussée d'adrénaline, espérant que son désarroi ne remonte pas à la surface (dieu merci, les aboyées de ses chefs et les longues heures d'exercice au maniement des armes, lui avait appris l'impassibilité apparente)... Noria était un soldat, combattant aguerri, capable de hurler des ordres au plus fort d'une mêlée ; mais il avait un point faible malgré tout : devant une femme le regardant comme Eglantina le regardait en ce moment même, il perdait tout ses moyens et d'autant plus s'il avait lui-même des sentiments pour cette personne... Bref, sur ce coup-là il fallait qu'il se bouge car il ne voulait pas la laisser partir... mais (pensée fugace lui traversant l'esprit) et si il se trompait complétement si pour lui elle avait simplement de l'amitié... une bonne amitié bien terre à terre ; non se dit-il quand même... dans ces deux ou trois regards qu'elle lui avait fait, il lui avait pourtant bien semblé voir un peu plus que de la simple amitié. Il fallait absolument qu'il se décide. Avalant une dernière gorgée de bière (aouch... pas descendue toute seule celle-là) il entreprit de recoller tous les morceaux de ses pensées pour en faire quelque chose d'à peut près cohérent et, après s'être donné mentalement un bon coup de botte dans le fondement, il osa enfin se lancer... pas besoin d'aller très loin, elle était là devant lui, ses magnifiques yeux bleus plantés dans les siens...
Il lui prit une main dans les siennes et se lança, non sans s'être raclé la gorge (les chats on parfois tendance à se nicher en des lieux pas croyables)...

- Hum... Ma Mie.... heuuu... je dois vous avouer quelque chose. Après que nous nous soyons quittés vendredi dernier, j'ai regagné ma Commanderie et y ai travaillé toute cette semaine. Et pendant tout ce temps, à aucun moment vous n'avez quitté mes pensées. Me trouver aussi loin de vous m'était torture ; je ne pouvais que compter les heures qui me séparaient de revenir à Annecy et de vous revoir.

Il se leva de sa place, fit descendre Eglantina de son "perchoir" pour qu'elle soit debout face à lui, et il mit un genou à terre et leva la tête pour la regarder dans les yeux...

Ma Dame, permettez que je dépose mon coeur à vos pieds et vous pouvez en disposer à votre convenance. Oui Ma Dame je vous avoue ici et maintenant mon amour.

Puis il attira la main qu'il tenait toujours et y déposa un baiser... dans la paume cette fois... et une dernière pensée dans l'attente de la réaction de l'élue de son coeur.... alea jacta est...

Il réalisa aussi qu'il avait juste oublié de lui annoncer un petit détail... enfin... petit... à ses yeux à lui. Mais il ne voulait pas non plus l'effrayer ou l'impressionner. Tout ce qu'il voulait pour le moment c'est qu'elle réponde au Noria qu'elle connaissait... ni plus, ni moins...

Eglantina

Une chose qui troublait l'annécienne, était sans doute qu'elle n'arrivait pas à lire les émotions de Noria, sur son visage ces mouvements ou encore dans ces paroles, en même temps heureusement qu'il était impassible, il n'aurait jamais eu de carrière militaire sans cela. Pourtant à certain instant il lui semblait complètement limpide, dans ces moments là elle ne doutait pas, il ressentait quelque chose pour elle, elle aurait pu mettre sa main au feu, mais de penser à cela, cet aspect trop sûre d'elle ne lui ressemblait pas, même si d'apparence elle semblait fixée sur ces positions, têtue et un semblant autoritaire, elle se remettait sans arrêt en question.
Quand il se leva de la table, son cœur fit un bond dans sa poitrine, dans son esprit deux scénarios possibles, soit dérangé par ce tête-à-tête il avait trouvé une raison pour filer, dans ce cas elle serait restée assise sur cette table, durant encore de longue minutes, prise dans une grande désillusion.
Soit, il viendrait vers elle, et là...
Et là, c'est ce qu'il fit, sa main prit place dans les siennes, cette emprise n'était pas pour lui déplaire,
- ... Et pendant tout ce temps, à aucun moment vous n'avez quitté mes pensées. Me trouver aussi loin de vous m'était torture ; je ne pouvais que compter les heures qui me séparaient de revenir à Annecy et de vous revoir.
Son regard brilla de plus belle, elle n'eut pas le temps de répondre qu'il la prit par la taille pour la faire descendre de la table. Quand il s'agenouilla pour lui baiser la main, ses yeux dans les siens, elle fut prise d'une bouffée de chaleur, qui lui fit regretter d'avoir autant chauffé la taverne dans la journée...
Puis il ouvrit la bouche et les paroles qui sortir restèrent comme en écho dans la tête de la jeune femme.
Ma Dame, permettez que je dépose mon coeur à vos pieds et vous pouvez en disposer à votre convenance. Oui Ma Dame je vous avoue ici et maintenant mon amour.
Une seconde pour réaliser, une autre pour formuler une phrase, une encore pour oser se lancer.
-Noria, jamais au grand jamais je ne laisserais votre coeur au prise avec vent et misère, comptez qu'a partir de ce jour, je me porte garante de sa sûreté. Mon amour est pour mon plus grand bonheur, réciproque au votre.
D'un petit signe de sa main libre, elle lui fit comprendre qu'il devait se relever, n'écoutant qu'elle même, elle vient chercher ce qu'elle retenait depuis de bien nombreux jours, une certaine proximité, elle vient se caler sans aucune honte entre ses bras, posant sa joue brulante contre son torse, entendant sans peine son cœur battre la chamade, ou peut-être était-ce le sien ?

Noria

Pendant qu'il lui avouait son amour pour elle, Noria vit tout un tas de petites lumières s'allumer dans le regard d'Eglantina. Il ne savait trop ce que cela signifiait, mais il espérait que ces lueurs soient bonheur plutôt que moqueries...
Une fois qu'il eut terminé, il y eut un court silence pendant lequel il resta dans l'expectative, son regard rivé dans celui d'Eglantina, jusqu'au moment où...

Mon amour est pour mon plus grand bonheur, réciproque au votre.

... ces paroles lui firent oublier le début de la phrase. Il fit mentalement un tel soupir de soulagement qu'Aristote dut en être décoiffé pour le coup. Sur un petit signe il se releva et l'accueilli dans ses bras, la serrant suffisamment (mais pas trop) fort... il ne voulait pas qu'elle s'échappe. Puis il inclina sa tête, la regarda dans les yeux avant de lui dédier un sourire de bonheur. Ensuite il appprocha ses lèvres des siennes et lui fit un tendre baiser.... nettement moins chaste que ceux qu'ils s'étaient consentis jusqu'alors.

- Ma Mie.... mon amour... j'ai... je viens d'entendre les plus belles paroles qui m'aient été dites depuis fort longtemps. Ces paroles, je n'osais trop les espérer, et pourtant vous les avez prononcées et cela me remplit d'un immense bonheur.
J'ai également une nouvelle, plutôt bonne dirons-nous à vous apprendre...
je ne suis plus vraiment Commandeur de l'ODL pour la Savoie. Je suis... juste un petit peu au-dessus. C'était du reste la raison de mon absence imprévue en début de soirée car je me suis rendu à mon domicile pour y réceptionner un messager. En fait je suis depuis ce soir Grand-Maître de l'Ordre.... mais je suis toujours le même aussi...

Il lui fit un grand sourire, l'embrassa à nouveau et la garda serrée contre lui... il était bien...

Eglantina

Entourée par ces bras, bercer par sa respiration, elle ne l'aurait lâché pour rien au monde. Le temps semblait s'être arrêté entre les baisers du couple, des baisers moins pudiques, plus intenses, elle l'aimait et voulait qu'il le sache.
Tout en lui caressant le visage du revers de la main, elle l'écouta curieuse, parler de cette nouveauté, Il était donc devenu Grand-Maître... cela n'était pas très clair aux oreilles de la jeune femme, mais du peu de culture qu'elle avait, elle savait que c'était un rôle important et respecté. Elle lui sourit tendrement quand il la rassura en disant qu'il ne changerait pas.

- Je ne peux que vous féliciter ! Je suis sûre que vous serez parfait pour ce nouveau rôle, j'ai confiance en vous, de même vous n'êtes pas le genre d'homme qui change en prenant plus de grade. Je vous connais assez pour pouvoir l'affirmer.

Elle aurait aussi voulu lui dire, que ses sentiments pour lui ne changeraient pas même si il devenait l'empereur lui même ou un simple gueux. Évidemment ce n'était pas le cas, il était pour elle parfait ainsi, elle ne voulait le changer pour rien au monde.

Passant ses bras autour de son cou pour combler encore plus la distance qui les séparaient, elle l'embrassa amoureusement, il y a peu de temps encore elle n'aurait pas osé être aussi proche de lui, aussi collé-serré mais sur l'instant elle n'en avait plus rien à faire, personne n'était là pour critiquer son comportement de toute manière.
Elle se mit sur la pointe des pieds pour atteindre son oreille : vous pouvez m'expliquez, comment j'arrivais à vivre avant de vous connaître ? Tout en lui souriant espiègle.

pnj

Je préviens, je fais un RP court ^^

Hico arriva en courant dans l'abreuvoir, des papiers sortant des poches et des cernes grosses comme des marmites...

Noria, voilà j'ai fait votre mandat...Ne défendez pas demain, Niac va prendre la mairie. Mais essayez de défendre dès que Niac a pris la mairie. Je vous ai mis 20 miches...De pain dans votre mandat.
Voilà a'rvi tout le monde...Et...Bon courage.

Les saluant et prenant une pinte au passage, il sortit en courant et en laissant s'envoler quelques papiers.

Noria

M'enfin... on dérange pas les gens comme ça !

Non, c'est nickel Hico... vous avez permis un "rebond"

Noria laissait ses pensées vagabonder, savourant le bonheur de tenir un être aimé dans ses bras lorsque la porte s'ouvrit à la volée laissant entrer un courant d'air froid. Noria s'écarta d'Eglantina prêt à tout lorsqu'il reconnut le Maire d'Annecy suant, soufflant et echevelé...
Entre deux respirations il prit le temps de donner ses indications et remettre un mandat avant de disparaitre à la même allure que celle à laquelle il était arrivée...

Voilà a'rvi tout le monde...Et...Bon courage

Le papier à la main Noria leva le bras...

Heuu merci et au... la porte avait claqué sur les talons du maire qui était déjà loin dehors... revoir Monsieur le Maire...

Noria éclata de rire, puis regarda Eglantina qui avait été... pour le moins surprise par l'intrusion du Maire dans l'auberge et leur moment d'intimité.

Il semblerait Ma Mie que nous aurons quelques difficultés à être tranquille ici tous les deux. Cette auberge est vraiment une maison à courants d'air !

il souriait toujours lorsqu'il poursuivi

Voilà, vous avez eu là un échantillon de ce que risque d'être parfois la vie avec moi. Les dirigeants savent toujours où me joindre en cas de besoin mais je vous rassure, ils n'entrent pas à l'improviste partout et si cette fois j'ai de la chance car je reste non seulement en Savoie mais à Annecy même, il peut arriver que je doive partir sur le champ à l'autre bout de l'Empire. J'ai toujours du matériel de campagne prêt à être chargé sur un sommier ; mais c'est peu courant tout de même. Bon... où en étions-nous ?

Il attira à nouveau Eglantina dans ses bras et se pencha pour lui murmurer à l'oreille...

Hum... je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je suggèrerais que l'on ferme l'Auberge... il commence à se faire tard

Il profita de cette proximité pour vite lui coller un baiser dans le cou avant de la regarder, un air malicieux dans les yeux...

Eglantina

L'entrée d'Hico fut du moins inattendue, Eglantina sursauta, Il se recula d'un pas en arrière, sur ces gardes. Un papier échangé, un claquement de porte et l'éclat de rire de Noria, tout ça en une dizaine de seconde. Nerveusement elle piqua aussi un fou-rire
ça ! ça ne pouvait qu'arriver qu'a nous !
Il lui fit remarquer que cela risquait d'arriver souvent, vu qu'il devait être presque tout le temps disponible.
Amusée elle répondit Et bien voilà la petite dose de piquant, la petite poussée d'adrénaline qu'il nous fallait, vous ne trouvez pas cela exquis de pouvoir être surpris à tout moment ? Enfin à tout moment je ne l'espère pas un petit sourire en coin.
A nouveau dans ses bras, place que même les papiers officiels ne la décolleraient pas.

-Fermons oui, pour éviter de nouveau courant d'air, je dors sur ces lieux ce soir, les petits sont couchés à l'étage, je n'ai pas la force de faire le retour avec eux... Vous... vous restez avec moi ? C'est que... "seule" dans une si grande taverne... avec des risques de vol élever...

Elle l'embrassa sur le coin de son sourire malicieux, elle comprenait si il refusait, c'était peut-être trop tôt pour s'avancer encore plus, mais qui ne tente rien n'a rien, comme on dit. Elle se détacha de lui avec peine, et l'attrapa par le bras.

-J'ai retenu que vous vous étiez intégrer dans la fermeture de cette taverne, le "on" n'est pas tombé dans l'oreille d'une sourde, alors avant de passer... à autre chose, mon cher Noria j'aurais besoin de ces bras musclés pour m'aider à boucler la porte... évitons des nouvelles visites à cette heure, n'est-ce-pas ?

Elle pointa du bout du nez, une planche épaisse sur le mur, si elle était mise à l'horizontale sur deux étagères, elle bloquait à merveille la porte d'entrée, La jeune femme sourit, car elle se rendit compte, qu'on lui demandant cela, il s'auto enfermait à l'intérieur, c'était une technique vraiment simplette, elle espérait ne pas avoir besoin de pareil stratège pour le retenir au près d'elle.

Noria

Remise de son émotion Eglantina avait également éclaté de rire, trouvant même que le risque d'être surpris ajoutait une petite dose de piquant. Il la savait pleine de ressources, mais là elle l'épatait tout de même un peu. Et lorsqu'elle acquiesa à la proposition de fermer l'auberge, elle annonça, en toute simplicité qu'elle resterait dormir à l'auberge car elle était trop fatiguée pour s'occuper, en plus, de ramener les enfants. Quand à rester seule... il ne fallait apparemment pas y songer... pensez donc... une si grande taverne... avec tout ce qu'il y avait à voler dedans. Noria se retint de sourire... évidemment les autres soirs, c'était diffférent... il n'y avait... rien à voler... Il comprit assez rapidement les choses lorsqu'une fois l'affirmation du danger prononcée, elle eut un air assez malicieux en le regardant.

Puis vint la demande d'aide de bras musclés pour le blocage de la porte... histoire d'éviter de nouvelles visites. Et de fait, lorsqu'il vit l'épaisseur de la planche pour faire le blocage, il se dit qu'il faudrait presque une Lance pour forcer l'entrée... Il prit l'objet puis le mit en place et réalisa, avec un sourire amusé que.... (bien joué Madame !)

- Hum ma Chère Eglantina, réalisez-vous qu'en pratiquant de telle façon, cela bloque toute tentative d'entrée, certes, mais également de sortie ?

Il ne put résister à l'envie de rire et continua...

-Bien ! Me voici donc prisonnier et condamné à dormir ici. Alors autant fermer comme il faut.

Il fit le tour de la salle à boire, éteignant les quelques mèches à huile, plongeant petit à petit le local dans le noir ; puis il prit une bougie, l'alluma à la dernière mèche avant de la moucher aussi et revint se planter face à Eglantina.

Alors, vous m'aviez dit, je crois, que les chambres se trouvent à l'étage ? Soit... je vous laisse donc me montrer le chemin.

Il lui tendit le bougeoir... je vous prie de tenir ceci, s'il vous plait car je ne vais pouvoir le porter moi-même et comme vous m'avez avoué être fatiguée... après un clin d'oeil avec un sourire, il se pencha, passa un bras derrière ses genoux et l'autre au dessus de la taille avant de la soulever, la portant dans ses bras et se dirigeant vers les escaliers qu'il commença à gravir. Peut-être était-ce une impression, mais Eglantina lui semblait légère

Savez-vous que je suis en train de réaliser un vieux rêve ? Monter des escaliers tout en portant dans mes bras la femme que j'aime ?
Ha, nous voici sur le palier ; à droite ? à gauche ? je vous laisse m'indiquer la ou... les chambres Ma Mie... ce choix doit être vôtre ; entièrement, complétement vôtre et je m'y plierai, parole de Cavalier. Le mien de choix ? c'est le respect et l'amour que je vous porte...

Il appuya cettre dernière parole d'un sourire suivi d'un léger baiser. Très peu d'effort là car son visage était juste à bonne portée... et il attendit la décision de l'élue de son coeur.

Eglantina

Il n'était pas bête et avait facilement remarqué, ce piège involontaire, elle afficha un sourire jusqu'aux oreilles et annonça avec un pseudo air navrée :

-Ah bah oui ! C'est dommage ma foi, vous voilà enfermé ! Vous avez une bien dure sentence, mais je vous rassure de suite, les draps de cette taverne sont tout de même mieux que ceux d'un fond de cachot, bien que cette comparaison ne doit point vous toucher, je ne pense pas que vous y avez déjà gouté, mais cela n'est qu'un détail !

Petit à petit, l'intensité lumineuse diminua dans la salle, au rythme de l'essoufflement des bougies, elle le suivait dans sa progression, ne voulant pas rester dans l'ombre, bien que connaissant la taverne comme sa poche, l'idée de ne pas voir plus loin que le bout de son nez ne l'attirait pas trop, alors tel un papillon de nuit elle suivit Noria et sa bougie. A coup sûr l'attirance pour l'homme était plus forte que celle de la lumière...

Une fois qu'il ne restait la source lumineuse que d'un seul bougeoir, il lui la tendit solennellement,

-Très, bien je vous montres le... pas le temps de finir sa phrase qu'elle s'envolait ! enfin façon de parler, Noria l'avait soulevée comme une plume, elle le regarda avec des yeux ronds de surprise, surprise qui s'accentua encore plus quand la bougie mal maintenue durant ce changement de cap, laissa tomber quelques gouttelettes de cire sur le haut de son décolleté. La sensation de brulure ne dura heureusement que quelques courtes secondes, une fois ce discret moment de solitude oublié, elle laissa échapper un soupire de soulagement, si la bougie s'était éteinte ils auraient eu l'air fiers, un vrai parcours du combattant dans le noir pour retrouver une chambre à l'étage.
Durant cette ascension dans les escaliers, qui au passage semblait remplie de symbolique pour Eglantina. Si elle n'avait pas été en tenue de taverne, avec encore son sommaire tablier autour de la taille, elle aurait pu facilement se projeter dans l'avenir, dans cette position, dans les bras de cet homme, éclairés à la simple bougie, une montée vers une chambre, la comparaison avec une nuit de miel était à deux pas !

Ha, nous voici sur le palier ; à droite ? à gauche ? je vous laisse m'indiquer la ou... les chambres Ma Mie... ce choix doit être vôtre ; entièrement, complètement vôtre et je m'y plierai, parole de Cavalier. Le mien de choix ? c'est le respect et l'amour que je vous porte...

Elle sortie de sa rêverie, déjà à l'entente des paroles et ensuite du baiser qui les avaient suivies. Elle essaya de le regarder sérieusement, dure de restée sérieuse avachie dans ses bras. Un petit sourire amusée c'était glisser sur son visage.
Elle lui parlait à voix basse, de peur de se faire entendre par sa marmaille endormie.
De toute manière, vue la proximité de leurs visages, ce n'était pas compliqué.

-A bâbord toute, là cavalier, il y aura deux portes, elle laissa une petite pause, celle qui sera juste devant nous abrite deux chérubins enlacés dans un doux sommeil, si vous connaissiez un peu la chambre vous me direz de suite qu'il y une couche supplémentaire, mais je connais ces vieilles portes en bois, et leur façon de s'exprimer est le grincement, avez-vous déjà couché des enfants Noria ? Vous saurez qu'a un certain âge ils sont plutôt compliqués et sensible sur cette question... En bonne mère je ne peux pas les réveiller ! Elle posa délicatement ses lèvres contre les siennes, puis enchaina
...Il ne reste donc que la chambre suivante, plutôt spacieuse, à vue de nez et d'expérience elle a déjà logé plus de 10 personnes dans une même nuit. Il... Il y a de la place pour deux. Cela vous convient-il ?

Réellement, ils n'avaient en effet que ces deux choix là, il y avait bien une troisième porte, mais condamnée depuis de nombreux mois, la clé avait aussi sûrement été jetée dans le lac, l'histoire était longue et compliquée, bref... Il n'y avait que ce choix là.

Elle leva (en faisant attention cette fois-ci ) le bougeoir droit devant elle, ainsi il voyait ou il posait les bottes.
-En route fier cavalier...
Elle s'était retenue de dire "destrier" mais... avait trouvé déplacé, comme quoi elle n'avait pas assez bu dans la journée, elle était encore capable de filtrer ses paroles. Chose rare ! Pourtant consciente de la situation, elle proposait à l'homme aimé de dormir dans la même chambre qu'elle, cela était sûre... Elle sera incapable de se coucher dans un coin et lui de l'autre ! Alors pendant qu'il marchait, elle sondait son regard concentré sur sa trajectoire, pensait-il de même ?

Noria

Lorsque Eglantina lui parla en chuchotant, Noria réalisa qu'il avait oublié que des enfants dormait et risquaient de se réveiller s'il parlait trop fort.

avez-vous déjà couché des enfants Noria ?

il réalisa que non... il n'avait jamais couché d'enfançon de sa vie. A en croire la maman, en l'occurence, mieux valait ne pas faire trop de bruit. Il écouta plus attentivement les indications d'Eglantina, Bon... à gauche, pas la première porte pour ne pas réveiller les enfants, mais la suivante, celle de la seule chambre restant disponible. Elle était spacieuse et avait même permis de loger jusqu'à plus de 10 personnes.

Il... Il y a de la place pour deux. Cela vous convient-il ?

... de la place pour deux ? cela il voulait bien le croire pour une pièce qui avait pu contenir une dizaine de personnes ; mais en fait peu lui importait la place car il se voyait mal pouvoir dormir paisiblement dans la même pièce qu'Eglantina, il ne s'imaginait même pas du tout capable de reposer paisiblement, sans remuer, tel un gisant, à deux pas de la femme qu'il aimait.

En route fier cavalier...

Tout en contrôlant sa trajectoire afin d'éviter tout bruit, il regardait parfois les yeux d'Eglantina. Elle savait ce qu'elle faisait et lui avait proposé cette chambre en toute connaissance de cause, sachant très certainement ce qui allait arriver. Tout en portant son aimée dans ses bras, son esprit qui avait tendance à prendre un peu le large ces derniers jours, embraya à nouveau en mode roue libre et rêverie : il se voyait, s'imaginait, dans un futur possible avec la même femme qu'en ce moment dans les bras, mais cette fois-ci en grande robe et fleurs dans les cheveux, en train de gravir les quelques marches de la Commanderie où il résidait la plupart du temps ; avec Killian et Iris sur les talons pendant que les cloches de la chapelle du château sonnaient à la volée. Cela ne dépendait pas seulement de lui, mais il décida de ne pas trop attendre pour lui poser cette question cruciale qui était celle de savoir si elle accepterait de devenir un jour prochain une "Madame", avec un ou deux domestiques pour l'aider, entre autre pour garder les enfants pendant qu'elle irait tenir sa taverne ; car il ne voulait surtout pas qu'elle change. Il l'aimait comme elle était : volontaire, franche et directe. D'un autre côté, il espérait ardemment que les enfants ne s'opposent pas trop violemment à l'arrivée d'un inconnu venant bouleverser leur petite communauté. Bah... on verrait bien... chaque chose en son temps. Sur ces entrefaits, il venait d'arriver devant la porte de la fameuse chambre. Il se tourna légérement pour pouvoir ouvrir le loquet avec son coude avant de pousser la porte, qui ne grinça pas trop, et pénétrer dans la pièce. La chambre était effectivement assez grande, meublée simplement, mais sentant le propre.
Il fit queques pas dans la pièce ce qui l'amena à proximité d'un lit assez grand pour deux. Il déposa Eglantina et lui prit la chandelle des mains pour la déposer sur une table tout à côté. C'est seulement alors qu'il remarqua une coulure de cire sur le décolleté à la naissance des seins.

- Attendez Ma Mie, je vais vous enlever cette cire.

Ce qu'il fit délicatement, laissant ensuite sa main errer doucement sur cette gorge offerte, et embrassant Eglantina avec passion pendant qu'il commençait à délacer le corset. Il s'interrompit, puis se pencha sur la table pour souffler la bougie, plongeant ainsi la pièce dans une obscurité relative.
C'était leur nuit à eux... rien qu'à eux...

Eglantina

Cette nuit là, fut inoubliable, enfin la perspective d'une vie meilleure, oh... si toute ces nuits devenaient ainsi... Pour une fois d'ailleurs la froideur qui régnait dans ses grandes pièces mal isolées ne l'avait pas touché : à deux... c'était amplement plus simple de se réchauffer.

Une légère lumière filtrait à travers les volets clos, couchée sur le flan, la fine couverture couvrant à moitié ses formes, elle s'en donnait à cœur joie pour l'observer dormir, le visage serein, ses cheveux blonds partiellement décoiffé, avait-elle regarder l'état les siens ?... A quoi bon, sa coiffure avait du perdre de sa valeur, une fois l'unique bougie soufflée.
Elle se rapprocha de lui doucement, réalisant tous ce qui venait de se passer, cette douce chaleur de plaisir qui avait bercé leur nuit, ne s'était pas éteinte, elle crépitait de plus belle à chaque fois qu'un contact avait lieu, un baiser, des caresses, un sourire, sa tendresse, elle l'aimait.

Délicatement, ne voulant pas le réveiller, elle lui souleva un peu le bras, un bruissement de tissu plus loin, et la voilà calée au chaud contre son buste, le bras retomba doucement sur sa taille, l'enlaçant. Ses yeux se refermèrent, elle aurait pu se rendormir sans problème, elle avait l'impression d'être dans un cocon, elle aimait cette ambiance qu'y émanait dans la pièce, calme, vraie, familiale.... Dans un petit murmure, pour lui pour elle, elle laissa échapper un petit Je t'aime Noria...
puis bercée par sa simple respiration, elle repartie dans le monde des songes.

Combien de temps s'était écoulé depuis qu'elle s'était rendormie ? Dur à dire, les rayons du soleil baignait à présent la pièce, dans la chambre d'à côté, les enfants s'étaient réveillés d'eux-même, on pouvait les entendre malgré les parois, déjà c'était un sacré miracle que la plus jeune ne se soit réveillée avant, elle commençait à faire ses nuits, et c'était une bonne nouvelle !

Soudain le petit grincement de la porte se fit entendre, juste légerement entrouverte, mais bien assez pour qu'une frimousse rousse en dépasse... Môman ? Iris elle fait que m'embêter...
Si Killian avait su que sa mère n'était pas seule, il n'aurait pas osé, mais dans l'instant présent il ne remarqua même pas la présence de Noria, l'amas de couverture, cachait l'entrelacement des corps... Il continuait de chouiner hésitant à rentrer.

Noria

Depuis quelques minutes ? difficile à dire... Noria naviguait entre deux eaux qui étaient celle du sommeil et de la conscience. Il avait juste senti un bon moment plus tôt, à la lisière de l'éveil, qu'Eglantina venait se caler contre lui. Il repensait à la soirée puis à la nuit ; de la chaleur, de la tendresse, des moments inoubliables partagés à deux avec l'amour. Il se réveillait gentiment, appréciant ces instants de douceurs, bercés par les bruits provenant de la chambre des enfants juste à côté. Si son ami Brieuc lui avait dit un mois plus tôt qu'il rencontrerait l'amour et se réveillerait un matin avec une femme aimante dans les bras, il lui aurait ri au nez. Céibataire il était, célibataire il resterait... hé bien, comme c'était parti cet état n'allait peut-être pas durer très longtemps. Non seulement il y avait une femme qu'il aimait qui reposait tout contre lui, mais en plus il y avait ses deux enfants à elle qui jouaient dans la chambre d'à côté. Il se réjouissait de faire leur connaissance. A ce sujet il ne s'était même pas posé la question pour les enfant ; cela allait de soi pour lui qu'en prenant la maman, les enfants faisaient partie du lot. Il ne faisait pas partie des hommes qui ne prennent que ce qui les intéresse en délaissant le reste, obligeant la mère à mille combines pour cacher, autant que faire se peut, la présence d'un homme dans sa vie. Non, Noria voulait que cela soit au grand jour, pouvoir la prendre par la taille en se promenant dans la rue, ou l'embrasser s'il venait à la rencontrer dehors avec les enfants. Aussi ne fit-il vraiment rien pour se cacher lorsque tout-à-coup...

Môman ? Iris elle fait que m'embêter...

Ce qui lui fit ouvrir les yeux et croiser le regard tout de douceur d'Eglantina. Il lui sourit, lui fit un petit baiser et se redressa, tournant la tête en direction de la porte où il aperçut une petite frimousse qui pointait, hésitant visiblement à entrer. Il arrangea les couvertures pendant qu'Eglantina se redressait aussi pour s'adosser à la tête de lit, puis il tapota sur un coin de libre...

- Bonjour Killian, car je pense que tu es Killian n'est-ce pas ? Je m'appelle Noria et je suis un très bon ami de ta maman. Viens seulement jusque ici, ta maman est à côté de moi, et raconte un peu tous ces malheurs que ta petite soeur te fait !

Eglantina

Eglantina un peu surprise de la présence de son fils, se redressa, d'un côté elle était folle de joie que Noria accepte si bien la présence de ses petits. Ce n'était jamais une chose facile, elle assumait avoir eu "une vie avant" . Beaucoup de femmes se retrouvaient seul avec leurs enfants, plus personne ne voulant d'elles. Souvent l'idée qu'elle ne retrouverait pas de compagnon lui était passé en tête, déjà après la naissance de Killian, mais ce n'avait pas été le cas, et Iris était arrivée. Deux pères différents voilà ce qui refroidissait les gens, pourquoi ses couples ne marchaient pas, était-elle trop compliquée ? Pas assez attentive ?
Elle-même aurait eu du mal à répondre, ce qui était sûr était le fait qu'elle ne supportait pas la tromperie, trop souvent vécue, et ne sachant plus pardonné ce fait, cela expliquait une partie de son histoire.
Son fils à la porte ouvrit des yeux ronds à la vue d'un homme dans la même couche que sa mère, un peu de peur était visible dans son regard, il se pencha un peu sur le côté, observa Eglantina attentivement, elle lui souriait. Il n'y avait donc pas de danger potentiel.

- Bonjour Killian, car je pense que tu es Killian n'est-ce pas ? Je m'appelle Noria et je suis un très bon ami de ta maman. Viens seulement jusque ici, ta maman est à côté de moi, et raconte un peu tous ces malheurs que ta petite soeur te fait !

Il s'approcha a petit pas, rassuré qu'il connaisse son prénom, fixant toujours sa mère.
Elle l'encouragea du regard, viens.
Il escalada le lit, puis s'installa en face des deux adultes
-Je... il regarda à nouveau Eglantina Je m'appelle Killian oui... et... et
-nééé Il ment !
Celle là on ne l'avait pas vu venir, Iris s'était infiltrée à quatre patte, maintenant debout sur ses jambes accrochée au bord du lit, elle avait ses deux yeux remplies de larmes.
La jeune femme regarda un à un ses enfants
-Mes petits, c'est dans les larmes et les pleurs que vous dites bonjour à Noria ? Que va-t-il penser, hein ? Elle passa sa main dans la chevelure fauve de son fils
-Bonjour. Lança Killian boudeur assis sur ces genoux, il observait l'homme légerement sur la défensive, il n'était pas dans un âge facile, il aimait en faire voir de toutes les couleurs à sa famille, alors avec sang-froid il défia son regard et lui demanda relativement sèchement ... V'êtes le nouveau ?
Iris quand à elle habituée à voir du monde à la taverne, ouvrit grand les bras dans la direction de Noria, toute contente de voir un nouveau visage qui lui semblait sympathique, oubliant ses plaintes au passage. avec l'idée d'être consolée.
Eglantina toujours appuyé sur la tête de lit regardait la scène sans rien pouvoir faire, étonnée de la réaction de son fils, bien que compréhensible, souvent balloté de bras en bras, il en était devenu méfiant. Iris quand a elle, n'avait pas trop souffert de ce manque, trop jeune, elle fut touché de voir, que la petite n'avait pas peur de lui. Alors elle posa sa main sur l'épaule de Noria, montrant ainsi à ses enfants et à l'homme qu'elle le soutenait dans ce premier contact mitigé. Mitigé... mais finalement pas si mauvais, elle respira un peu, au moins les pleurs avaient cessé

Noria

Noria regarda Killian entrer dans la chambre. Bien que lui-même lui sourie et que sa mère l'encourage également du regard, ce n'est qu'à petits pas hésitants qu'il vint s'installer sur les couvertures au pied du lit, pas très loin de sa mère. Regardant Noria, il commença à parler et au moment où il allait probablement expliquer ce qu'il se passait, il fut interrompu...

nééé Il ment !

Regardant juste à côté de lui, il vit qu'Iris était venue également et s'était redressée, s'accrochant au bord du lit, et le regardait les yeux baignés de larmes. Lorsqu'elle ouvrit ses bras, l'homme se sentit "craquer" et la prit pour l'aider à monter avant de l'asseoir sur les couverture entre sa mère et lui tout en lui souriant et lui faisant un clin d'oeil. Cela eut au moins le don de faire cessez les pleurs...
Quand à Killian, il avait repris "du poil de la bête" et regardait Noria, un peu boudeur et, avec un petit air de défi dans le regard, lui demanda carrément s'il était le nouveau. En l'observant, Noria réalisa qu'il allait devoir jouer fin pour se faire accepter de ce petit bout d'homme. Sa façon d'être montrait qu'il était peut-être un peu jaloux ou qu'il voulait protéger sa mère. Deux réactions bien naturelles chez un garçon de cet âge. Noria s'offrit un petit temps de réflexion en faisant un beco sur le front d'Iris et lui ébouriffant légèrement les cheveux... la réponse allait être délicate car il ne voulait pas s'imposer par la force ; il voulait être accepté tout en ne laissant pas tout passer non plus. Comme il n'existe aucune école qui apprenne cela, Noria dû réfléchir vite... très vite

Oui Killian, si tu veux dire les choses comme ça, je suis le... nouveau. Il se trouve que j'aime ta mère et qu'elle... il se tourna vers Eglantina pour lui sourire lorsqu'elle posa une main sur son épaule ...m'aime aussi. Tu risques de me voir souvent à partir d'aujourd'hui et nous allons devoir apprendre à nous connaitre toi et moi. Tu sais, ce que tu viens de dire n'est pas très gentil pour ta maman je trouve. Ce qui serait bien, c'est que tu lui dises bonjour comme il faut en l'embrassant comme toutes les mamans ont le droit d'être embrassées par leurs enfants. Ca se serait vraiment gentil...

Noria se trouvait dans l'expectative quand au résultat de ce qu'il avait dit, se demandant bien qu'elle serait la réaction de Killian. Pour lui-même, le fait d'être "le nouveau" ne l'affectait guère ; Eglantina était une jeune femme qui était aussi belle que gaie et il se doutait bien qu'elle n'avait probablement pas eu que les deux pères des enfants comme hommes dans sa vie. Mais cela était du passé, et on ne doit pas être jaloux du passé ; mais bien plutôt fier d'être seul dans le présent. Pendant qu'il guettait cette réaction son sourire ne quitta pas ses lèvres....

Eglantina

Après les paroles de Noria, un petit silence se créa, Iris avait séchée ses larmes, assise à une place de choix, elle écoutait sans comprendre les discutions qui se passaient sur le coin de lit, elle ne connaissait pas Noria, mais était confiante, il l'avait même fait rire quand ses cheveux partirent en bataille après le passage de sa main, et puis maman avait posé sa main sur l'épaule, au dessus de sa tête, si Eglantina aimait, elle aimait, elle porta à sa bouche un bout de chiffon qu'elle avait toujours en main et regardait son frère curieusement.
Son frère qui fit une drôle de moue quand la réponse atteignit ses oreilles, il n'était plus tellement habitué à cette nouvelle forme d'autorité, intérieurement il savait bien qu'il avait été trop loin, il en était conscient. Il avait été durant quelques mois l'homme de la famille. Eglantina ne voulait pas qu'il prenne ce rôle à son âge, il devait avoir une enfance comme les autres...
Noria avait réussi à doser une bonne réponse, sur un bon ton, mais sans se laisser marcher sur les pieds, Killian était bloqué, tout les regards braqués sur lui, son menton trembla légerement, il voulait jouer les durs, les grands, mais ce n'était qu'un garçonnet de 5 ans.
Il se releva la tête basse, marcha difficilement sur le couvre-lit, puis précipitamment vient se jeter dans les bras d'Eglantina en sanglotant.
Elle le réceptionna, l'entoura de ses bras rassurante, puis tourna légerement la tête vers l'homme qui partage son lit, mais aussi sa vie.

- Personne ne dira que mes enfants n'ont pas leurs petits caractères !

Elle lui sourit amusée, tout en continuant de caresser la nuque de Killian, puis murmura à l'oreille de son fils

Bon p'tit bonhomme... On va oublier ce qu'il sait passer avant, d'accord ?

Il hocha la tête, puis s'essuya le visage avec sa manche, prenant son courage à deux-mains il quitta les bras de sa mère et rampa un peu dans la direction de Noria, il lui tendit la main ...
On fait la paix ?
il le regarda un peu anxieux et si il refusait ?au fond il ne se voulait pas méchant.
Eglantina se mordit la lèvre pour ne pas rire, mais la scène était plutôt touchante, son petit la surprendrait toujours...

Noria

Après qu'il eut fini de parler, Killian fit la moue avant de se précipiter dans les bras de sa maman avec quelques sanglots. Noria regarda Eglantina qui consolait son fils. Il sourit et hocha du chef lorsqu'elle lui parla du caractère de ses enfants. Après qu'elle lui eu glissé quelques mots dans l'oreille, Killian opina et se déplaça dans sa direction avant de lui tendre sa petite main tout en le fixant des yeux...

On fait la paix ?

Noria le regarda tout en souriant et lui prit sa main dans la sienne et la serra gentiment...

Ha oui ! et comment qu'on fait la paix ! et.... il continua à voix basse, mais tout de même assez fort pour qu'Eglantina n'en perde pas une miette ...je vais te dire on a intérêt à faire la paix tous les deux. Tu te rends compte qu'autrement je serais tout seul contre deux filles ? Et j'ai besoin de toi pour m'aider à me défendre si jamais elles m'attaquaient.

Tout cela fut appuyé par un clin d'oeil qu'il fit autant à son intention qu'à celle d'Eglantina...

Et tu sais quoi ? Il y a encore un truc à faire. D'habitude quand on fait la paix, on signe un papier aussi. Comme tu ne sais pas encore écrire je te propose de faire autre chose à la place. Tu me fais un bisou, je te fais un bisou et comme ça la paix sera signée entre nous. Tu es d'accord ?

Noria était conscient du risque qu'il prenait à ce moment-là. Mais Killian semblait être en de bonnes dispositions ; il fallait en profiter.

Eglantina

Le petit roux laissa apparaître un début de sourire, bien content de voir qu'il ne lui en voulait pas, mais encore plus de l'idée d'avoir un allié

C'est vrai ? Tu m'aideras à leur tirer les cheveux ? Dis...c'est ce que les papa font ?

Il n'y avait plus d'agressivité dans sa voix, mais une part d'inconnu, pour lui un homme était forcément dur, forcément l'image de la force brute, alors sur ce coup il était un peu étonné, il l'avait mal jugé, très mal jugé.

...Tu me fais un bisou, je te fais un bisou et comme ça la paix sera signée entre nous. Tu es d'accord ?

Killian n'hésita pas trop, il continua de ramper, et viens poser une bise sur la joue de Noria puis le regarda un instant perplexe.
... Tu piques plus que môman !
émerveillé de cette découverte il tâta la barbe naissante avec des yeux ronds, de son autre main toucha sa propre joue Mais...Pourquoi j'en ai pas moi ?
Intrigué le garçon s'assit sur le couvre-lit pour trouver une réponse rationnel à cette grande interrogation. La petite Iris avait regardé avec jalousie la scène, elle posa sa petite main sur le bras de Noria et dit toujours avec le chiffon dans sa bouche
Norzia ? peux aussi ?
Elle essaya de sa main libre de lui attraper la barbe, sous le regard attendrit d'Eglantina.
Elle aurait bien participer, mais se retient, car c'était le moment important de partage entre ses enfants et lui, elle voyait dans leur comportement que petit à petit un contact se créait. Et elle n'aurait même pas étonné si dans une heure ou deux, les deux petits se disputent pour ses genoux, il fallait juste leur laisser un peu de temps.
Mais cette vision lui faisait du bien, les enfants s'amusaient, Noria semblait avoir du plaisir à les voir, l'ambiance tendue du départ était redescendue, la base de confiance qui était entrain de se former, était solide, et cela lui réchauffait le cœur.

Noria

Lentement, Noria vit la moue de Killian se transformer en sourire ; timide le sourire mais tout de même présent...

C'est vrai ? Tu m'aideras à leur tirer les cheveux ? Dis...c'est ce que les papa font ?

Noria faillit éclater de rire, mais se retint et se contenta de faire un grand sourire, gardant le rire dans les yeux...

Tirer les cheveux des filles ? les papa ? heuu non tu sais, je ne crois pas. Et j'ai dit nous défendre... pas attaquer ; ce n'est pas la même chose.

Noria fit un clin d'oeil pour atténuer ses propos...

Tu sais, il y a beaucoup d'autres choses que les papa font avec les garçons ; on peut faire des objets en bois pour jouer, on peut fabriquer une fronde quand le garçon est assez grand, on peut aller faire des ricochets sur le lac, apprendre à monter à cheval. Tu vois, plein de choses sont possibles sans aller embêter les filles...

Killian se rapprocha carrément et vint faire une bise à Noria. Il fut tout étonné de sentir la barbe le piquer et chatouiller ; et surtout il se demanda pourquoi lui qui était aussi un garçon n'avait pas la même chose...

Ha ben c'est juste ce que tu dis Killian ; pour le moment tu n'as pas de barbe. La barbe elle pousse seulement lorsqu'on est beaucoup plus grand. Tu vas devoir attendre encore 10 ans, mais tu verras, elle va pousser cela je te le garanti ! Et c'est normal aussi que je pique plus que ta maman, car le filles, elle, n'ont pas de barbe... jamais...

Iris se montra également très interressée par cette barde qui piquait un peu et elle fourragea dedans avec sa petite main. Pendant ce temps Noria lorgna vers Eglantina et il vit une maman en train de fondre de tendresse devant ses deux petits qui commençaient gentiment à apprivoiser ce grand gaillard. Il plissa des yeux un petit coup et articula silencieusement un "Je t'aime". Avant de poursuivre...

Dites-moi vous autres... il n'y a personne qui a faim ici ? Moi oui ! et si dans l'heure je n'ai pas de grosses tartines avec du fromage, je vais.... manger un enfant !!

Tout en disant cela, il fit semblant d'attraper Killian et en profita pour le chatouiller, ce qui fit éclater de rire le bambin... Puis il redevint un peu sérieux...juste ce qu'il fallait, mais pas trop quand même...

Bon... Killian tu prends ta soeur et vous aller dans votre chambre, Maman va venir vous aider à vous vêtir. Et moi pendant ce temps, je vais descendre allumer le feu et préparer le petit déjeuner pour tout le monde. Tout le monde est d'accord ?

Visiblement Killian lui devait l'être, ou au moins avait-il compris qu'il fallait sortir de la chambre, car il emmena sa soeur avec lui. A peine étaient-ils sortis qu'il embrassa Eglantina et lui glissa dans le creux de l'oreille...

Non seulement je t'aime, mais ce matin je suis le plus heureux et le plus comblé des hommes.

Puis il se leva, s'habilla et quitta la chambre pour aller préparer le petit déjeuner. Ce n'était pas forcément ce qu'il aurait eu envie de faire dans l'immédiat, mais il est des activités incontournables avec des enfants...

Eglantina

Les petits étaient partis joyeusement, à peine dans la chambre on pouvait entendre les chamailleries qui repartaient de plus belle.
Eglantina leva la tête vers Noria, il semblait heureux, il le confirma bien vite, elle essaya de le retenir un peu près d'elle, mais peine perdue il prenait son rôle au sérieux.

Une fois seule dans la chambre, elle resta un instant étendue sous les couvertures, les yeux clos, le sourire aux lèvres, si c'était un songe, c'était bien réelle.
Et puis tout en chantonnant un petit air joyeux (dont elle ne connaissait que la moitié de paroles, le reste remplacée par d'audacieux "lalala") elle enfila de quoi être un tantinet présentable, fit une rapide tresse qui lui tombait dans le dos et s'engouffra rapidement dans la chambre des petits, les deux encore en robes de chambres l'attendaient bien sagement, étrange d'ailleurs, de son regard expert Eglantina remarqua vite une ou deux bêtises que les enfants avaient essayé de vainement camoufler, un coussin éventré, un rideau salit, enfin pas de quoi s'énerver, surtout qu'elle était de bonne humeur.
Elle les habilla rapidement, une robe en laine pour la petite, et tunique et braie pour Killian. Une fois qu'ils furent un peu peignés, calmés mais non pas moins affamés, Ils descendirent les trois les étroits escaliers de la taverne.
-Les enfants, allez vous assoir à la table du coin.
Elle monta Iris sur le tabouret le plus stable, et laissa son fils se débrouiller pour être à son aise.
Puis essaya de se dépatouiller d'elle-même pour enlever la planche de bois qui bloquait la porte d'entrée de la taverne.
-Arfff... d'...Habitude ça glisse tout seul... Humpf !
Puis enfin un grand "Bloooomp" sur le sol, pas des plus discret comme ouverture de porte mais c'était fait.
Les enfants ne firent même pas attention au bruit, trop habitués à la maladresse d'Eglantina, ils se contentèrent de taper de leur poings joints sur la table, l'appel de la faim.

Titca

Au petit matin, l'oursonne avait soif ! fallait dire que à Annecy dès le lever du soleil, tout le monde semblait avoir soif !! L'air des montagnes surement, voila l'explication la plus logique à tout cela, enfin cependant air des montagnes ou pas, Titca avait la gorge en feu! Elle poussa donc la porte de la taverne mais celle-ci était bloquer ! Ben... Eglantina dormait encore ?! Et puis même jamais elle ne fermait ! Puis le soleil était debout c'était quoi encore cette histoire ?! Enfin tant pis une petite pipe avant de boire cela allait très bien aussi !

C'est ainsi que la jeune femme bourra l'objet en bois avant de l'allumer et de tirée tranquillement l'air dans une petite fumée noir quand soudain... un gros bruit ! Titca imaginait déjà le pire ! La pipe tomba au sol, alors que la jeune femme sortie son épée, puis donna un violant coup de pied dans la porte qui étrangement s'ouvrit comme de rien, courant comme une folle dans un 'aaaaaaaaaaaah'' meurtrier épée lever prête à tuer Titca hurla.

Montre toi sale lâche que je te coupe la go....Petite pause de quelques seconde pour examiner le ridicule de la situation, Noria les enfants et Eglantina était là, et personne ne semblait les mettre en danger ! Enfin leçon numéro un ! Ne jamais faire confiance l'oursonne sauta derrière le comptoir et fixa l'assemblé.

Il est ou... dites moi tout je vais vous sauvez Ri-di-cule ! La jeune femme avait même franchement l'air complètement folle, le corps tendu, les genoux fléchit, l'épée lever le ventre légèrement ressorti de ses braies et le tout très très très sérieusement.

Un monstre un bandit un lâche voulait tuée son amie est sa famille ou ce cachait-il ! l'épée de Titca tremblait de soif, la soif du sang.

Les enfants à terre ! Noria avec moi... on va le trouver ! Folle oui elle devait être folle, un peu comme dans un entrainement, la jeune femme pensait vraiment qu'un homme leurs voulait du mal, normal après le gros boum...

Désolée ^^ petit délire fallait bien qu'une personne vienne vous déranger un peu hein ! Aucun couple est tranquille à Annecy.

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Héraldique

Noria

Je suis mdrrr

Noria arrivait de la cuisine avec un plateau chargé de lait, pain et fromage pour le petit déjeuner. Apparamment les enfants avaient faim car ils tapaient du poing en cadence sur la table. Il vit Eglantina se démener avec la varre de blocage de la porte...

- Eg ! Att...

Eg venait de réussir à soulever la barre, mais celle-ci lui avait échapper des mains et était tombée à terre dans un grand bruit.

- Tu aur...

"Vlaammm !!!" (il était dit que Noria n'arriverait probablement pas à terminer une seule phrase ce matin-là) la porte venait de s'ouvrir à toute volée, manquant presque d'être arrachée de ses gonds sous la force d'un coup de pied de Titca... Titca ? oui... une Titca déchaînée et hurlante qui sauta dans l'auberge épée au poing. Après avoir fait un rapide tour de salle des yeux, elle se ramassa et bondit prestement derrière le comptoir. Pendant ce temps, Noria qui n'avait pas lâché son plateau, Eg et les enfants se regardaient tour à tour. Les enfants qui avaient reconnu une amie de leur mère ouvraient de grand yeux ronds, et les deux adultes haussaient les sourcils et les épaules en signe de totale incompréhension. Titcaa avait-elle perdu l'esprit ? ses hormones de future maman lui jouaient-elles un vilain tour ?
Les enfants à terre ! Noria avec moi... on va le trouver !

Puis la compréhension se fit jour dans l'esprit de Noria. A cause du bruit qu'elle avait dû entendre de l'extérieur Titca avait cru son amie en danger. Il sentit le rire monter et posa son plateau sur la table prit d'un grand fou-rire. Il était plié en deux, se tenant les côtes et ayant les larmes aux yeux. Il essaya tant bien que mal de reprendre son sérieux...

- Heuuu.... bienvenue Titca... houmpfff ...comment allez-vous ? apparemment en plaine forme !.... houmpfff ...vous venez... il respira un grand coup ...prendre le petit déjeuner avec nous ? Asseyez-vous seulement à table je vais vous cherche un pichet à boire. Et... je crois que ma dague sera largement suffisante pour couper le pain et le fromage ; vous pouvez remettre votre épée au fourreau. Cela nous fait grand plaisir de vous voir.

Il dit cela avec un grand sourire et un clin d'oeil avant d'aller chercher le pichet promis tout en recommençant à rire.

Eglantina

Eglantina n'eut même pas le temps de se trouver une excuse, comme quoi la porte ne s'ouvrait que de cette manière... Tiens ! Elle aurait pu dire, que le bruit chassait les rats de la cave ! Bien. Cette explication notée dans un coin de son esprit, elle allait retourner à table, quand le redoutable coup de pieds de Titca ouvrit la dite porte à la volée, ah bah au moins si les rongeurs n'étaient pas sensibles au bruit, il attirait "l'oursonne"!
Elle ne comprit pas tout de suite, les cris de la jeune femme, mais l'épée brandit dans tout les sens l'étonna un peu, était-elle poursuivie ? Il n'y avait pourtant pas un chat à cette heure dehors.
Eglantina retient Killian par le col, le petit trouvant Titca bien motivé pour une bataille, en aurait bien sortit son épée en bois.
Puis la brunette parla de les sauver... Euh oui ! l'Eg se retient de rire, se que Noria réussi difficilement, elle était là face à eux, l'épée en main, prête à bondir, toutes dents dehors, en guise d'ennemis potentiel quartes annéciens bouche bée.
Enfin les choses s'éclaircir pour la jeune femme,
-Ah ! mais ma Titca ! Le seul homme que tu trouveras entre ses murs c'est Noria ! regard noir de la part de son fils... Et Killian... Hum ! Tu es du matin toi hein ! Allez assieds toi, y a pas de risque, enfin... si je ne touche plus à la planche qui bloque la porte, il n'y a plus de risque !

Elle lui fit un énorme sourire, soulagée que rien de grave ne soit arrivé, enfaite elle avait surtout eu peur pour la sécurité de Titca, elle n'avait pas pensé de suite qu'elle cherchait à la protéger, et puis elle ne pouvait pas savoir qu'Eglantina n'était pas seule, sur ce coup elle avait déjà un protecteur.

Elle tendit son verre quand Noria revient avec le pichet, tout en lui souriant amusée.

-Dis voir Titca, tu viens de faire une jolie démonstration de ton talent, j'suis à la limite de te faire une place de videuse, là ! J'ose même pas imaginer le carnage qu'on pourrait faire en faisant équipe ! Tous aux abris !
Elle pouffa après avoir bu quelques gorgées du breuvage
-Et puis, désolée pour ta frayeur, je comprends la peur de voir la porte de la taverne fermée... Mais c'était pour la bonne cause !
Elle rougit jusqu'au oreille, lançant un regard en coin à Noria.

Titca

Quoi !? Mais pourquoi tout le monde ce mettait soudainement à rire ? Ben... Titca regarda autour d'elle est vue la planche en bois, oh...ben voila d'où venait le bruit, doucement son épée retrouva sa place et la jeune femme s'assit sagement.

Oh...je...mais j'ai...j'ai crut que, j'ai imaginée le pire ! Un peu de reproche dans sa voix, pourquoi fermée la porte bon sang, autant mangée des carottes à l'étage et voila tout.

Je...mmmh, je bois ma chope et je vous laisse entre vous... Sourire timide, oui elle savait bien que sa présence dérangeait grandement, enfin elle aurait penser que...bref.

Heu...hum, non merci Noria pas de petit déjeuner ...juste ma chope. Ses joues était rouge et Titca embarrasser
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Héraldique

Noria

Noria vit Titca réaliser qu'elle s'était un peu vite emportée. Le calme revenu, elle s'approcha tout en déclinant l'offre de partager le petit-déjeuner ; elle ne voulait pas déranger. Noria se dit qu'une amie ne dérangeait jamais et que de toute façon avec son entrée pour le moins fracassante, si elle avait dû déranger.... c'était déjà fait ; pensé qui amena un sourire chez Noria.

Alons Titca, vous ne dérangez pas et je crois que vous ne dérangerez jamais. Et de toute façon, vous savez, il n'est que temps d'ouvrir la taverne et dès le petit-déjeuner terminé, chacun va devoir faire son travail.

Tout en parlant, il avait servi du lait aux enfants, pris un couteau et s'était mis en devoir de couper quelques tranches de pain et du fromage avant d'en distribuer à chacun. Puis il s'assit tout près d'Eglantina et attaqua la nourriture.

Eglantina

Le pain et le fromage en main, elle s'assit à califourchon sur son tabouret. Elle voyait bien que Titca était gênée, mais il n'y avait pas de raison d'être. Jamais Eglantina ne lui aurait demandé de sortir de la taverne, car elle y avait sa place, c'était leur lieu de vie, même si elle commençait pour des raisons pratique à vivre presque a temps complet à l'intérieur, cette taverne avait été conçue pour partager entre Annéciens des bons moments de la vie de tous les jours.

- Allez mange avec nous Titca, depuis quand tu es réticente à la nourriture ? Surtout qu'après ta frayeur tu dois être affamée !
Elle réfléchit comment trouver le point sensible
Oh ! Penses à ton futur qui grandit dans ton ventre, cette petite chose à du sang de Jacou, jamais Jacou dirait non à un morceau de fromage, n'est-ce pas ?

Elle sourit malicieuse, légerement appuyée sur Noria qui venait de s'assoir à côté d'elle. D'ailleurs Noria parla du travail qui les attendaient tous, pour la suite de la journée, elle pensa au rangement de la taverne, nettoyage des chopes, étiquetage dans la réserve, passer à la brigade vers l'après-midi, s'occuper des petits,... Humpf... Elle prit alors des plus petites morces de pain, si elle le mangeait moins vite, toutes ses tâches seront repoussées de quelques temps, c'était peut-être un peu facile comme technique, mais elle aimait ses petits moments tranquille, soudainement elle se rappela de quelques chose, elle leva doucement son regard vers Noria

-Finalement, tu sais quand tu devras quitter la ville ?

Son timbre de voix était plutôt doux, elle savait qu'il devrait sûrement partir d'un moment à l'autre pour des raisons professionnelles, elle ne voulait pas qu'il pense qu'elle prenait ses voyages d'un aspect négatif, elle avait bien accepté l'idée qu'il serait sur les routes de temps en temps, elle n'était pas du genre à pleurnicher sur les distances, elle avait toujours vécu avec et avait appris à les connaître.

Noria

Noria regarda en souriant Eg qui tentait de convaincre Titca de laisser un peu de côté sa gêne et de tout de même manger quelque chose avec eux. Puis il y eut un instant de silence où probablement tout le monde pensait aux travail. Il savait Eg bien occupée en général et lui ne l'était pas moins entre ses allées et venues pour avoir des nouvelles fraîches de la situations dans les autres provinces puisque plusieurs de ses hommes étaient engagés en divers lieux, passage au Tribunal, puis dans son bureau du Barreau des avocats de Savoie pour y préparer une plaidoirie et enfin préparer la tournée des popotes de Savoie avec l'Ecuyère qui l'avait rejoint à Annecy. Bien assez que tout cela pour occuper plus d'une jounée de labeur.
Eg se tourna vers lui...

-Finalement, tu sais quand tu devras quitter la ville ?

- De façon précise, non pas encore, mais c'est sous peu. Juste deux ou trois choses à contrôler et régler avant. Mais en principe, je ne vais pas quitter la Savoie et dès lors, je vais avoir souvent l'occasion de passer au Château des Echelles qui est le siège de la Commanderie de Savoie.

puis il se pencha un peu ver Eg pour lui glisser dans le creux de l'oreille...

- A ce sujet, je te signale que j'ai fait préparer une chambre pour les enfants là bas, et je peux même faire qu'ils aient chacun la leur. Je peux t'assurer que vous y serez très bien reçu...

Ce n'était pas très poli de faire des messes basses devant Titca, mais il ne voulait pas que les enfants entendent, autrement ils n'auraient pas forcément été faciles à tenir. Puis il reprit plus haut avec un petit clin d'oeil pour que Titca ne se sente pas écartée...

- Je viens de dire à Eg que les Echelles est un joli petit village...

Puis il continua tranquillement son petit-déjeuner

Titca

Ben voila qu'on la prenait par les sentiments, Eg parlait de minieux et la jeune femme mit doucement sa main sur son ventre acceptent de manger malgré la sensation de déranger qui était énorme, les deux amoureux parlait à voix basse ou de sujet que Titca ne comprenait pas, elle sourit au clin d'oeil de Noria et mangea tranquillement aident les enfants à s'occupet sans trop de chamaillerie.

Je ne doute pas oui, l'endroit doit être charmant. Petit sourire et doucement elle décoiffa Killian buvant le reste de sa chopine.

Je suis désolée j'ai pensée que vous étiez en danger...c'est idiot. petite sourire en coin et un morceau de pain fini dans sa bouche en mâchouillent.
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Héraldique

Noria

Eglantina

Titca

Héraldique

Eglantina

Titca

Héraldique

Eglantina

pnj

Eglantina

pnj

Eglantina

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Eglantina

pnj

Louis1er

Eglantina

Le jeune homme semblait bien intéressé par le monde de la taverne, en effet c'était peut-être l'une des matières ou si l'on était passionné c'était l'un des plus beau métier. Discrètement elle le jugea de bas en haut, neuf ans qu'il avait dit... C'était un peu jeune, tout fois l'idée grandirait peut-être dans son esprit, et puis dans deux trois ans, l'aide d'un garçon plein de vie était que du positif pour sa taverne, à retenir !

Elle lui sourit en l'écoutant parler de sa mère et de son fort caractère. Voici un domaine qui différenciait Titca et Eglantina, l'ancienne bretonne ne fuyait pas devant les quelques turbulences, au contraire Eg les évitaient comme la peste. Évidemment à force, cela lui lissait son petit caractère, mais elle supportait de moins en moins les tensions dans son environnement, donc à quoi bon...

Elle allait l'encourager pour ces projets futurs, mais un bruit à l'étage lui fit lever la tête.
-Tu as entendu ?!
Eglantina prit appui sur les bords de la caisse et se remit sur pied.
-Voici une des choses qui fait le plaisir de bosser ici... On ne sait jamais à quoi s'attendre
Un petit clin d'oeil plus tard, avant de monter gentiment les quelques marches qui séparaient la cave de la pièce principale.
Là attendait Louis, un panier, débordant de bonnes denrées.

-Loooouis, Ohhh... Tu n'aurais pas dû !
Elle le regarda avec un énorme sourire et une pose de midinette, puis les secondes passant elle feint de prendre une mine de déçue

-C'est pour Titca et Jacou... hein... Elle lui sourit amusée
mais, malheureusement ils ne sont pas ici, je garde les enfants, normalement ils doivent être à la rue st-maurice, c'est ça Achille non, ils étaient chez vous ?
Elle regarda le fils de Titca pour avoir la confirmation.

-Par contre mon bon Louis, je ne sais si le travail est terminé... Tu peux attendre ici en attendant, Jacou viendra chercher les garçons plus tard... Je te sers quelque chose ?

Jacouillet

Jacouillet entra en trombe dans l'abreuvoir sans même avoir frappé à la porte.

Eeeeeeeeeg !!!!! je suis papaaaaaaa!!! tadaaaaaaaaaa !!!. Papa d'une toute petite fille

Jacouillet n'avait pas remarqué Louis qui attendait sagement, assis à une table.

Aller les enfants, prenez vos affaires, on va aller voir maman et votre petite soeur Nolwenn.

C'est la que Jacouillet remarqua Louis, un peu confus il se dirigea vers lui afin de le saluer.

Ah Louis, excuse moi, je ne t'avais pas vu. Faut dire que j'ai eu beaucoup d'émotions en très peu de temps.
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pnj

Achille remonta sagement avec Eglantina, souriant le jeune homme en avait oublié sa mère qui était surement entrain d'accoucher voir même déjà fini, sortent de la cave son verre de bière à la mains. Achille regarda l'homme en face d'Eglantina, il l'avait déjà vu dans le Domaine de Bielle mais jamais parler, regardent la tavernière puis l'homme le jeune homme s'inclina.

Bonsoir vostre Grâ... Jacouillet entra, fou de joie voir même plus que cela, il était papa, une fille... Achille avait une soeur, lâchent le verre qui était dans sa main il regarda son père de coeur et toba assis sur le tabouret le plus proche, assommé.

Félicitation papa...Ma...maman... elle va bien ? Elle est vivante ? Grimace suivit de la peur de savoir sa mère morte, bon dieux si vous plait faites que ma mère soit vivante.

C'est environs à ce moment la que Lyes à peine remis de ses émotions avec la ''bagarre '' entre lui et Killian apparut en haut des escaliers fixent Jacouillet puis Achille il descendit les marches sur les fesses, se releva et courut d'une démarche pas très assuré vers Jacouillet pour lui sauter au cou, enfin au cou c'était vite dit plutôt à la taille.

Trop petit pour comprendre qu'il était grand frère, le jeunot était plus heureux de revoir son parrain et père.

Pouquoi t'es tout blanche pôpa ? Sucent son doudou, il fixa son parrain avec des petits d'oeil de lapin, un peu comme Titca semblant soucieux de la santé de son père.
Et pouquoi 'chille il est tout blanche aussi ?

Il était tous fous ses adultes, pourquoi diable tous était heureux et souriant et tellement blanc aussi.

L'est ou ma môman...??

Louis1er

Louis remercia egl de son acceuil. Il s'installa mais ne voulais rien boire du tout. Il vit alors Jacouillet entrer en trombe dans l'auberge tout content d'être le père d'une petite fille. Louis alla embrasser le jeune père avec tout l'amour et la joir qu'il éprouvait pous son ami. Puis il emboita le pas de la petite assemblée avec son panier, direction le chevet de Titca...

Eglantina

La porte s'ouvrit en trombe, claquant même bruyamment contre le mur en pierre. C'était le Jacouillet, blanc comme un linge et d'un essoufflement digne d'une course Chambéry-Annecy un jour de canicule.

Il parla vite, et les mots s'emballaient dès qu'ils sortaient de sa bouche.
Malgré tout son bonheur était visible à l'œil nu et tous avait comprit le pourquoi du comment de sa venue ici, il connaissait enfin pour les joies du début de la paternité...

Achille et Lyes s'approchèrent, un peu choqués les deux garçons, cela se comprenait !

Eglantina était bien contente, ça faisait du bien de voir un peu de bonheur dans ce monde de brute. Elle prit les deux manteaux des garçons et les aida pour les enfiler, puis se rapprochant du Jacouillet, elle lui déposa une grosse bise sur la joue

-Félicitation ! Une merveille de plus à Annecy, Nolwenn... Je sais que l'être parfait n'existe pas, mais avec des parents comme vous, on s'y rapproche grandement ! Jacou tu sais je vais peut-être venir voir Titca demain, ayant moi-même déjà mis des enfants au monde, je sais comme c'est éprouvant d'avoir trop de visite à la fois, et puis je ne peux laissé les enfants ici, en parlant de petits, sache que si vous avez besoin dans ces prochains jours, la taverne est ouverte pour les accueillir !

Elle lui sourit, après avoir remit quelques mèches rebelles derrières ses oreilles.

Nayame

Dès son arrivée à Annecy, la première chose que Naya fit c'est de courir à l'Abreuvoir. Elle aurait bien le temps de rentrer chez elle et se reposer de ces longues semaines d'absences dans un bon bain plus tard. Ce n'est pas faute d'en avoir envie surtout après les événements qu'elle avait vécu la veille encore au "chevet" d'Hico. Son arrivée en Savoie fut bien plus triste qu'elle ne pensait.

Elle entra en trombe dans la taverne et chercha des yeux un visage familier, même si elle avait déjà vu pas mal de ses amis dans la demeure de son frère, elle désirait les voir ici. Chercher du réconfort, un bonheur qui lui manquait depuis des semaines. Elle retrouvait enfin son village, son air, ses amis qui étaient en réalité sa famille.

Elles respira profondément humant l'odeur de sa taverne, de leur taverne! Suivit d'un large sourire adressé à Eg, sa chère amie, comme elle lui avait manqué!!! Elle se jeta dans ses bras, la larme à l'oeil.

Eglantina

Pendant que Jacou, Louis et les enfants se préparaient à rejoindre Titca.

Eglantina quant a elle s'était enfin posée quelques secondes pour respirer un peu, elle n'avais pas vraiment arrêté ces quelques jours : faire des tonnes de choses pour occuper ses journées, lui permettait de ne pas trop penser à ce qui c'était passé avec Hico.
Sa colère s'était pourtant vite dissipée, elle avait ravalé comme elle l'avait pu toute sa rage, et faisait comme beaucoup, intérioriser.

La porte grinça un coup, comme d'habitude, un léger courant d'air balaya l'ambiance de la taverne.

La tête de l'Annécienne se leva, malgré la distance et l'obscurité qui commençait à couvrir les murs, elle reconnu de suite le minois en face d'elle, ses cheveux blonds, ces traits fins, ce sourire qui l'avait si souvent aidé. Peinant à réaliser elle laissa un échappé un... Naya ?

Son interrogation fut vite confirmée quand sa tavernière vient se jeter entre ses pattes, enfin elle riait en la serrant dans ses bras, si heureuse de la revoir, presque une valse au milieu de la taverne qu'improvisèrent les deux demoiselles.

-Oh ! Tu... Oh tu sens bon le voyage ! elle continua a rire avant de lui biser les deux joues
Elle la fit tourner encore un peu entre les tables Alors alors ! quitter Annecy ne t'as pas trop déstabilisé ?
Son regard tomba sur les yeux humides de son amie, son coeur se serra doucement
et comment vas-tu ?...

Nayame

Naya resta muette un moment tant l'émotion la submergeait. Mais elle réussit à répondre enfin à son amie lorsque leur petite ronde fut terminée.

Oh ma Eg! Vous m'avez tant manqué! Tout Annecy m'a manqué!!! Je ne me suis jamais autant absentée et éloignée de notre village! Tu penses bien que j'avais hâte de revenir. Je suis épuisée! Mais je n'ai pas pu m'empêcher de venir ici avant de rentrer à la maison. J'avais trop envie de vous voir. Je suis si contente que tu sois là, j'ai eu peur qu'il n'y ait personne!

Eglantina

Malgré l'air fatigué, Nayamé semblait plus que heureuse d'être de retour. Comme beaucoup d'habitant d'Annecy, ils n'étaient pas friands des grands éloignements et préféraient rester agglutiner vers leur petit bout de lac, au risque d'être prit pour des pantouflards... Mais la sphère Annecienne était si soudée que pour tous c'était naturel.

leurs pas de danse avaient diminués d'intensité, permettant à Naya de reprendre son souffle pour s'exprimer. Eg l'écouta sans perdre son sourire une seconde, hochant la tête pour confirmer la plupart des dires de son amie

-Personne ici ? M'enfin quel vision de ton lieu de travail ! Elle laissa échappé un rire franc
Oh et puis tu sais bien, même si il n'y a pas de clients, y a toujours deux trois qui sont là les fesses près de la cheminée, ou bien les petits en haut, d'ailleurs vu que la période des chambres d'hôtes va revenir il faudra que je pense à changer mes quartiers, avec l'hiver je mettais permis de m'installer deux coins à l'étages... Enfin bref cela n'est pas important pour l'instant ! Ta route alors, ça a été ? Tu as vu des belles choses ?...

Elle lui montra une chaise de la main, et s'installa sur un coin d'une table, plus confortable que de rester debout pour discutailler.

Nayame

Naya essaya de suivre ce que lui disait son amie, mais il faut dire que la fatigue aidant, elle ne capta que quelques mots et se dit que les précisions elle les demanderait plus tard. Elle accepta volontiers de s'assoir. Les heures passées sur les montures et les nuits à la belle étoile commençaient à se faire ressentir fortement le long de son bassin.

Elle s'étira longuement et posa un coude sur la table pour soutenir son visage par la paume de sa main.

De belles choses?...Elle réfléchit un instant. Oui...quelques belles choses, nous avons parfois campé dans des lieux qui m'ont permis de respirer la nature et profiter de l'eau d'une petite rivière. Mais tu sais...ce séjour était au départ difficile car je ne me sentais pas vraiment à ma place, mais ils avaient besoin de moi, et de pouvoir les aider m'a quelque peu remonté le moral. J'ai vu des choses que je n'avais jamais vu...elle baissa les yeux pensive et emprunt à un tourment insoupçonnable. Mais heureusement, j'ai pu faire en sorte de ne pas trop voir ce qui me déplait. J'étais assez en retrait et ne faisait qu'assister mes frères. Le plus difficile a surement été pour eux. En réalité je crois que c'est l'éloignement allié aux événements que nous vivions qui m'ont un peu troublés. Sans compter d'avoir été si près de l'infâme qui a ôté la vie à Thorin dès les premiers jours. Je crois que c'est la première fois de ma vie que j'ai ressentit de l'impatience et de l'agacement sans compter l'envie de me battre. Étonnant n'est ce pas? Mais on devait rester sur place et attendre les ordres, je n'avais qu'une envie, agir. Cela m'a surpris de ressentir de telles choses, nouvelles pour moi. Mais finalement je suis plutôt restée derrière pour soutenir les troupes, ce qui n'était pas plus mal.

Elle leva un regard souriant vers son amie. Elle était là à présent et c'est tout ce qui comptait. Mais bon! Tout ceci est terminé, je ne vais pas t'embêter avec des histoires ennuyeuses. Et je préfère moi-même oublier tout ça alors que je suis ici maintenant.

Et toi, et vous?...Dis moi tout! Elle croisa les bras sur la table toute attentive à ce qu'allait lui dire son amie. Cela était bien plus intéressant pour la Naya qui avait au fond d'elle vécu des changements qui commençaient à la faire réfléchir sur ce qu'elle était, sur ce qu'elle devenait et sur ce qu'elle devait être. Les événements de la vie faisaient que l'Homme changeait quelque peu au fur et à mesure du temps, forgeant son caractère et son comportement. Ce temps débutait pour la jeune femme qui gardait néanmoins toujours le même amour pour ses amis, sa famille.

Eglantina

Eg avait une sale manie, à chaque fois qu'elle était un état proche de l'euphorie, elle laissait échapper moult information à la fois, ses mots se collèrent entre eux, les phrases s'enchainèrent rapidement, rarement coupées de brèves respirations. Bref, elle en devenait difficilement compréhensible, à force elle arrivait à se rendre compte quand son interlocuteur était perdu dans sa bataille verbale. Elle fit un grand effort sur elle-même:
déjà se calmer, et laisser Nayame émerger un peu, avant qu'elle ne chavire complètement du côté du sommeil.

Un petit étirement plus tard, peut-être pour se remettre les idées en place, et son amie commença son récit. Son ton était plutôt mitigé, et Eglantina n'arrivait pas à mettre un sentiment derrière. Elle n'avait jamais vécu d'expérience similaire, ne pouvant donc qu'imaginer ce qu'elle avait traversé, combien de temps était-elle partie ? 1 mois ? voir plus... Son départ avait été discret, et malgré la mémoire défaillante que la nature avait donné à Eg, elle ne se souvenait pas d'une cérémonie d'au revoir, tant mieux, elle n'aimait pas cela !

Elle l'écouta sagement, leva un sourcil quand Naya lui dit qu'un événement avait éveillé en elle un esprit de combat, puis comprit quand elle parla de la proximité du meurtrier de Thorin, affaire bien que ancienne mais qui était restée en mémoire... Mieux valait pas remettre cela sur le tapis, c'était faire plus de mal que de bien.
Puis une fois que son amie décida qu'elle avait assez parler, elle la regarda en souriant, attendant des nouvelles de ce qui c'était passé par ici.

Eglantina s'éclaircit un peu la voix, puis réfléchit par ou commencer.

-Et bien... Humpf y a de quoi dire crois moi ! Mais je vais commencer par les piliers et autres Annéciens, déjà Titca et Jacou, que tu as loupé de peu, ... Hum... Je pense qu'ils voudraient plutôt de le dire de vive voix, et que ce soit pas moi qui rapporte tout pour changer, mais, ce qu'ils attendaient depuis des mois... neuf pour être précis à pointer le bout de son nez.
Elle lui fit un clin d'oeil suivit d'un sourire, pas compliquée sa devinette à vrai dire !
Dans le moins récent, notre Lalou est rentrée pour de bon, L'abreuvoir retrouve ses racines, tu as vu ?! Elle était bien heureuse que les choses se bousculent un peu dans le bon sens. euh... Isomer est maire, qui l'aurait cru ! Et il se débrouille, celui-là encore plein de mystère ! Sinon pour en venir à moi, et bien...
Ses joues prirent une belles couleurs rouges, et plus timidement elle continua
Noria devrait revenir à Annecy d'un moment à l'autre, ainsi nous finaliserons le mariage!
Elle releva le nez et afficha un grand sourire de bonheur.

Peut-être spontanément elle n'avais pas citer Hico dans son résumé d'actualité, la plaie était encore fraiche, elles ont parleront quand ça sera le temps, qui sait.

Elle secoua doucement sa tête de gauche à droite comme pour chasser ses précédentes pensées.
-Voilà ce qu'il en est des nouvelles...

Noria

Une chose évidente pour Noria : foncer dès que possible direction Annecy, passer sans s'arrêter devant son échope (elle pouvait attendre celle-ci) et aller droit à l'Abreuvoir ! Et c'est un peu comme un sauvage qu'il entra dans la ville, venant de Chambéry, prenant à peine le temps de s'excuser auprès des passants à qui il fit peur de bon matin en les frôlant avec Ax lancé à fond de train. Arrivé sur le Quai de l'Isle, il prit à gauche le pont sur le Thiou, descendit la rue St-Maurice pour déboucher, enfin sur le Quai de la Boulasse. Il était arrivé. Freinant des quatre fers, il sauta de son cheval à peine arrêté et lança les rênes à un gamin qui jouait là...

- un demi écu pour toi si tu me le gardes quelques instants !

Puis il entra en trombe dans la taverne ; Eglantina était là.... Il se précipita vers elle, la prit dans ses bras, la souleva un peu et l'embrassa en tournant sur lui-même sans même prendre le temps de dire bonjour ou lui laisser réaliser ce qui arrivait comme ouragan dans son établissement. Puis il la reposa, et réalisa que... heuuu... Eg n'était pas vraiment seule et qu'en plus elle était en conversation...

- Hum... bonjour mon Aimée ! et hum... bonjour à vous Nayame... excusez-moi pour cette entrée hum... mais j'étais... hum... un peu... pressé. Je... vais juste heuuu... attacher mon cheval... je reviens...

Un peu confus de son arrivée fracassante, mais tout sourire, il alla donner son pourboire au marmot, puis il passa le licol pour attacher Ax à la boucle à côté de la porte avant de revenir, plus tranquillement cette fois, et prendre Eglantina par la taille.

- Comment allez-vous tous ? Comment vont les enfants ? Vous m'avez manqué ! Surtout toi...

dit-il en regardant Eg avec un grand sourire...

Cela fait du bien d'être de retour !

Eglantina

Prise en plein commérage avec sa marraine et amie Nayamé, Eg ne fit à peine attention aux bruit des fers sur les pavés de l'entrée, enfaite, c'est qu'une fois qu'une paire de bras lui ai encerclé la taille pour la soulevé de son perchoir qu'elle réalisa que quelques choses se passait , d'un réflexe commun à toutes femmes qui fréquentaient les tavernes, elle essaya de se dégager, c'était chose courante qu'un client des lieux prennent un peu de zèle.

Mais l'étreinte était tout sauf agressive : délicate et tendre, l'effet de surprise se dissipa un peu et la jeune dame pu alors voir l'identité de son porteur...

Comment n'avait-elle pas deviné plus tôt ! Son visage s'illumina et ses yeux pétillèrent comme jamais, tous ses muscles se détendirent en même temps qu'une vague de frisson la traversa de la tête aux pieds, alors le monde n'existait plus autour d'eux, ils tournaient sur place n'hésitant pas à s'embrasser à se dévorer du regard et à rire de tout cela. Tant pis si ils se mettaient en spectacle devant une taverne remplie, son pied retrouva délicatement la terre, et bien ça c'était un retour digne de ce nom !

Noria semblait un peu gêner de son entrée après tout, ce qui fit rire Eglantina

-Mais bonjour à toi ! Et bien même après ce dur voyage tu arrives encore à me faire tournoyer ? Tu arriveras toujours à me surprendre... Et j'adore ça !

lui dit-elle un air espiègle au fond des pupilles, elle le retient quelques secondes encore tout contre elle. Des bruits qui venait de la cour, le garçon qui tenait Ax semblait en difficulté, faut dire que l'étalon après avoir galoper de si vive allure, devait être encore surexcité, et avait bien assez de force pour embarquer un gamin. Elle lâcha à contre coeur le cou de son future époux.
Durant ce temps, Eglantina se retourna vers Naya, qui avait pas manquer une miette de la scène
-On aura tout le temps pour se partager nos rumeurs à un moment ou à un autre ma belle, mais tu comprends... Je... enfin on ne c'est pas vu depuis longtemps et... Enfin tu comprends ?
Elle lui sourit en se grattant le coin de la tempe, même si elle avait correspondu intensivement par courrier avec Noria, le papier ne remplaçait pas l'homme mais Nayamé comprendra elle en était sûre.

L'Eg sentit à nouveau, la main se poser sur sa taille, signe que Noria était de retour parmi eux, toute en restant debout elle s'appuya légerement sur lui, en lui sourit.

- Comment allez-vous tous ? Comment vont les enfants ? Vous m'avez manqué ! Surtout toi...

-Aucun doute à cette instant je ne peux aller mieux ! Aucun doute non plus sur le fait qu'il me manquait quelqu'un d'existentielle durant tout ce temps
elle se mit sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur le coin de son sourire... voilà qui est mieux puis elle s'éloigna un chouïa pour reprendre
Les petits se portent bien aussi, je suis contente, car ils ont été robustes durant cet hiver, c'est un bon présage pour leur avenir ! Non ?...Là Ils doivent jouer à l'étage, je peux les appeler si tu veux. Enfin seulement si tu es prêts à leur raconter tout ton périple de A à Z, curieux comme ils sont, ils ne lâcheront pas le morceau !

Elle sourit en pensant, que c'était d'elle qui avaient hérité cela.
Eglantina se serra encore un peu plus contre le torse de son compagnon

-Encore heureux que tu es content de rentrer... J'espère que tu n'es pas trop fatigué ?
Elle jeta un coup d'oeil à la porte ou la vue du cheval suant, l'a fit sourire
-Et bien... si je regarde son état à lui je me demande comment tu tiens encore sur patte !

Noria

Noria était heureux d'être rentré et de sentir contre lui Eg s'appuyer, et de recevoir un baiser sur le coin de la bouche... Tout le monde allait bien et les enfants étaient en pleine santé... que de bonnes nouvelles...

- Je verrai les enfants après... dans un moment... d'abord je veux profiter de ta présence. Et.... non, je ne suis pas trop fatigué... comme tu pourras le constater ce soir ajouta-t-il avec un clin d'oeil coquin. Mon cheval en a vu d'autres, et là il va être bouchonné et bichonné dans un moment.

- Dame Nayame, je suis désolé de vous enlever à votre discussion avec Eglantina, mais là j'aimerais bien l'avoir pour moi tout seul ce soir...

Puis il se tourna vers vers Eglantina, l'air assez grave... et, la serrant contre lui...

- Je ne vais pas pouvoir rester plus de 24 heures. J'ai été rattrapé par un messager de l'ordre alors que je traversais Chambéry ; on a besoin de nos services à.... quelque part. Mais je te fais ici serment solennel d'être de retour et bien présent pour notre mariage à la Cathédrale d'Aachen. Seule la mort pourrait m'en empêcher !

Il avait dit cela la mort dans l'âme, en ayant presque les larmes aux bord des yeux. Mais il avait prêté un serment, et si le Grand-Maître ne le respectait pas.... qui le ferait ? Son Sénéchal lui-même était dans les même conditions et devait se marier sous peu... il avait répondu présent aussi...

Eglantina

Aux quelques mots chuchotés par Noria, Eg rougit jusqu'aux oreilles ... Je me réjouie de pouvoir vérifier de moi-même alors ! un p'tit clin d'oeil pour argumenter sa phrase et les nombreuses pensées qui envahir son esprit. Ma foi ils avaient bien droit à s'amuser un peu, n'est-ce pas ?

Délicatement elle se retrouva nouveau contre son torse, à devoir lever le nez pour le voir dans le blanc des yeux, un p'tit plissement de sourcil en prime quand elle vit l'air grave qu'il arborait, il allait parler, elle se mordit la lèvre d'avance.

-Pas plus de 24 heure... elle déglutit difficilement, en continuant de plonger son regard dans le sien, Soit. Et bien qu'elles soient longues !

Il y avait plusieurs manières de traiter le problème, de toute manière elle était consciente qu'il n'avait pas le choix, elle avait totalement accepté son métier, et les misions qui allaient avec.

-Noria, écoute tu es là maintenant, c'est le plus important, ne penses-tu pas ?
Elle l'embrassa tendrement
et puis...si c'est pour avoir un retour aussi tonitruant qu'aujourd'hui, je ne vais pas me plaindre de te laisser repartir.
Elle lui sourit en lui caressant le visage du revers de la main

-Et puis de toute manière, j'ose bien espérer que tu seras présent à notre mariage, sinon tu verras ce que ça donne une Eglantina en colère... et crois moi... c'est pas du joli

Elle lui fit quelques pression sur son torse, pour l'obliger à reculer, ainsi il buta contre un tabouret, deux secondes et demi pour tard le dit siège bancale accueillait le couple, et l'Eg avait prit une place de choix, les genoux de son aimé, elle s'y cala bien confortablement et sourit aux anges.
-Technique infaillible pour retenir son homme durant quelques temps !

Ce soir elle ne savait plus se tenir... avait-elle su un jour ? bonne question !

Noria

Noria, en voyant la réaction d'Eglantina à l'annonce de son futur nouveau départ en mission, sut que Deos avait fait le bon choix pour lui en la mettant sur sa route et en faisant naître l'amour dans son coeur. Elle comprenait et admettait les contingences de sa fonction. Certes cela ne lui plaisait pas, tout comme à lui, de devoir être séparés avec juste un pigeon de temps à autre qui apporte quelques nouvelles, mais c'était accepté avec naturel. Elle était vraiment exceptionnelle !

et puis...si c'est pour avoir un retour aussi tonitruant qu'aujourd'hui, je ne vais pas me plaindre de te laisser repartir.

Il répondit en souriant....

- Hé bien, si tu agrandis l'entrée, à mon prochain retour, c'est avec le cheval que j'entre pour t'enlever ! puis il éclata de rire...
Mais il faudra la faire grande l'ouverture car cette fois je pars avec Earl, mon destrier du Shire qui pèse bien.... 1000 livres de plus que Ax !!

Et puis, comme il s'était ensuite retrouvé acculé à un siège et obligé d'y prendre place sous la pression d'Eglantina, il se retrouvèrent tendrement enlacés... Ho non, il n'avait pas la moindre envie de la mettre en colère, surtout que de sa colère il en avait eu quelque écho, sitôt arrivé en Savoie, à l'annonce de la mort d'Hico.

- Oui, je pense que le plus important c'est que je sois là, mais surtout pour moi que TU sois là aussi, car tu donnes sens et but à ma vie.

Et il lui rendit son baiser... il voulait profiter au maximum des moments passés en sa compagnie.

Pour le lecteur intéressé : Ax est un cheval de la race de Mérens, qui sert de palefroi ou de coursier avec 155 cm au garrot pour un poids d'env. 500 kg. La race shire (d'où est issu Earl) a fourni des chevaux de guerre (war horse), 175 cm au garrot et poids jusqu'à 1'100 kg, de l'antiquité jusqu'au XVIIe

Eglantina

Bien heureuse là ou elle avait trouvé place, certes quelques clients des lieux les zieutaient de manière étrange, mais la tenancière n'en avait rien a faire de l'avis d'autrui.
Dur parfois de comprendre les choix d'Eglantina,
Avant elle supportait mal de vivre étouffée et d'avoir toujours quelqu'un dans ses pattes, de là était venu une réputation de solitaire, cela la faisait rire de voir des jeunes donzelles pleurer toutes les larmes de leur corps après deux jours sans voir leurs amants, mais elle ne pouvait se le cacher, Noria lui avait manqué énormément... Pourtant dans sa vie elle avait prit habitude de vivre dans l'attente, mais ce n'était pas pareil avec lui, elle était si bien à ses côtés. C'était une évidence :
Il y avait Noria, et que lui, le reste n'était que broutille.

- Oui, je pense que le plus important c'est que je sois là, mais surtout pour moi que TU sois là aussi, car tu donnes sens et but à ma vie.

Leurs lèvres s'unirent une nouvelle fois, toujours cette même passion qui faisait vibrer leurs âme, peut-être même que l'éloignement avait allumer de plus belle, cette flamme là.

-Je resterais là, quoi qu'il arrive sache le ! En quelque sorte je suis ta récompense après une mission réussi ?

Espièglerie elle laissa sortir légerement le bout de sa langue. puis s'aida d'un mouvement de bassin, pour encore améliorer son assise, et pouvoir sans aucune gène se reposer contre lui, un sacré besoin de le sentir proche d'elle.

-Tu me diras quand "la fatigue" t'appelleras à l'étage ?
lui chuchota-t-elle à l'oreille accompagné d'une moue charmante.

Noria

Lui qui était relativement timide et réservé... que de progrès il n'avait pas fait avec Eg... voilà-t-il pas qu'il était assis, en train de conter fleurette à sa fiancée, en pleine taverne alors que des clients se trouvaient au premières loges.... Mais il n'en avait cure, se contentant d'apprécier, ho combien, ces moments là... Elle était sa récompense après une mission réussie ? Hé bien pour des récompenses comme elle, il était d'accord d'accomplir toutes les missions qu'on lui donnerait... pensée qui le fit sourire...
Et pour ce qui est de la suite, la température fit brusquement un bond vers le haut lorsqu'elle améliora son assise, se collant encore plus à lui tout en laissant paraitre le bout de sa langue entre ses lèvre....
Grands dieux du ciel et de la terre.... la fatigue avait vraiment des effets bizarres et là, il se sentait vraiment fatigué et la décision de se "reposer" fut vite prise. Un dessin valant mieux que cent explications, ni une ni deux, il se leva, tenant toujours Eglantina, puis lui passant un bras derrière les genoux il assura sa prise et se mit en route vers l'étage...

- Là tout d'un coup, je me sens "TRES fatigué" ! lui dit-il avec un sourire coquin et un clin d'oeil avant de l'embrasser légèrement dans le haut du cou juste derrière l'oreille... et il lança à la cantonnade tout en riant...

- Je vous enlève la patronne ! Personne part sans payer autrement c'est moi qui viendrai faire les encaissements !

puis il accéléra le pas pour monter à l'étage... il était vraiment très très fatigué...

Eglantina

Elle éclata de rire en se sentant soulevée, ils n'allaient pas aller par quatre chemin, mais en même temps l'un et l'autre avaient besoin de ce changer les idées, autant liés l'utile à l'agréable !

Le fou rire de la belle s'accentua encore plus quand Noria annonça haut et fort qu'ils s'éclipsaient.

Les plus ivrognes ne réagirent à peine, d'autres laissèrent apparaitre un sourire ou encore deux trois qui dans le fond ragotaient déjà, mais il faut dire si des rumeurs ou leurs noms étaient cités, Eglantina aurait plutôt été fière, qui aurait eu honte d'aimer son fiancé en même temps ?

Elle essaya de capter le regard de Naya, mais son amie semblait avoir déjà été happée du côté des rêves... Et puis euh... Elle aurait compris comme elle disait souvent.

Noria marchait d'un bon pas, et le côté pressé l'amusait, ils y avaient vraiment une belle osmose entre ses deux là !

En deux trois pas les escaliers furent passé, le couloir vide et au fond, la porte déjà ouverte, le premier but.

Soudain... deux têtes apparus sur une chambre parallèle... Eg se tapa le front elle avait complètement oublié ses enfants. ...Par les bretelles de...
Avant même que les deux gamins eurent le temps de l'ouvrir, elle lança comme elle put
-Mes canetons, Noria n'a pas le temps de venir jouer avec vous... Il... Il doit travailler ! Voilà... Et... euh... Et je vais l'aider !
De l'air un peu perplexe de sa progéniture, elle se gratta la tempe, humpf sa position n'aidait en rien pour un peu plus de crédibilité... Plan B.
-Savez quoi ? Nayamé est en bas, et j'ai ouïe dire qu'elle avait ramener plein de chose pour vous de son voyage ! Elle est en bas, filez avant qu'elle s'envole !

Ni une ni deux Killian avait déjà prit la poudre d'escampette, Iris elle se dandinait encore maladroitement, et disparu du champ de vision après avoir prit une a une les marches de l'escalier de son pas peu sûr.

Réussi ! Elle avait réussi ! Elle se laissa aller à un soupire d'aise avant de regarder Noria,
-Cours cours cours, avant qu'ils ne se rendent compte de la supercherie, ah ça non je ne te partage plus ! lui-lança-t-elle
Elle riait, ah pour rien au monde elle n'aurait voulu gâcher cette instant.

Une fois dans la chambre si convoitée, elle l'embrassa avec passion, mais prit une petite précaution.
-Je dois régler un léger détail...peux-tu me poser ?
Ses chausses ayant retrouvés le parquet brute de la chambre, elle sortit un conséquent trousseau de son tablier, après quelques essais, la serrure cliqueta. La porte était fermée de l'intérieur, elle jeta négligemment le trousseau à terre, détacha prestement le tablier, et sauta joyeusement au cou de Noria.

-Mhhh, maintenant ...je suis à toi !

Noria

Riant de concert avec Eglantina, il finit de gravir les escaliers et avança dans le couloir lorsque.... oupsss.... les enfants.... Noria afficha un sourire niais pendant qu'Eg se débattait d'explication fumeuse en excuses bidons pour les expédier ailleurs... pauvre Naya qui allait devoir gérer les deux petits diables... il dû se retenir d'éclater de rire à cette pensée. Il lança précipitamment...

- Les enfants, je viendrai vous embrasser dès que j'aurai fini.... mon... heuuu... travail !

Il avait eu fort à faire pour ne pas rire, mais il y réussit et pouffa seulement légérement à la fin de sa phrase... heureusement Killian avait déjà disparu en direction de la salle à boire et Iris était bien trop occupée par le franchissement des marches pour tout remarquer. Obéissant aux ordres d'Eg, il accéléra l'allure pour rejoindre la chambre où une fois posée à terre Eg pris son trousseau pour fermer la poste à clé avant de revenir se jeter dans ses bras non sans avoir ôté son tablier.

- Mon amour...

Il l'embrassa longuement, tout en défaisant un ou deux laçages par ci, par là... et.... chhhhuuuttttt....

Eglantina

***

Une fois les tendres retrouvailles terminées, leurs tenues remisent dans la correcte et un coup de peigne dans la crinière brune d'Eglantina et plus rien n'y paraissait, si Noria avait eut deux trois taches d'encre sur le coin de sa manche ils auraient pu berner n'importe qui.

Assise sur le coin de la paillasse, battant des pieds dans le vide, elle le regardait amoureusement, son esprit encore dans le monde de l'extase, bientôt ils seront officiellement mari et femme, et elle n'attendait qu'une chose que ce soit le cas, ils avaient encore quelques semaines à patienter, bien chargées qui plus est. Entre le monastère et les voyages, il y avait un risque que leur prochaine rencontre, soit un rendez-vous à l'autel... Ils avaient toute la vie pour rattraper de toute manière !

Assez de flemmardise, elle s'étira un quelque peu, paradoxale maintenant la fatigue commençait à la ronger, puis fit quelques pas vers son fiancé

-Je suis heureuse que tu es pu venir ! Je ne m'y étais pas attendue... J'espère que euh... cette petite visite t'auras remonter le moral au moins...
un petit sourire au coin des lèvres, tout en refaisant une tresse pour dompter sa tignasse.
Une fois cette besogne terminée, elle se pendit à son cou, là sur la pointe des pieds à lui chuchoter des mots doux, elle savait qu'il devrait bientôt repartir, mais ne pouvait s'empêcher dès qu'elle en avait l'occasion de lui prouver son amour.
... Sur les routes tu n'oublieras pas de m'écrire hein... je te fais confiance !

Noria

Noria admirait Eglantina qui était en train de refaire sa tresse... elle était tout simplement belle. Il lui souriait également tout en l'écoutant...

- Cette visite ? je crois que rien au monde ni personne n'aurait pu m'empêcher de la faire. D'autant plus que j'étais en route pour rester un petit bout de temps. Et.... oui ! de te revoir m'a remonté le moral et me permettra de patienter jusqu'à notre mariage.

Puis elle vint vers lui se pendre à son cou...

Sur les routes tu n'oublieras pas de m'écrire hein...

Non je n'oublierai pas... dès que j'arriverai dans la 1ère ville sur notre route, je t'enverrai un pigeon pour te donner des nouvelles. Maintenant, j'ai une promesse à tenir avant de partir... embrasser les enfants. Je crois que c'est important pour eux au moins autant que pour moi...

Il récupéra le trousseau de clé et ouvrit la porte. Puis, se tenant par la taille, ils entreprirent de descendre dans la salle ; il était peut-être temps aussi de relever Nayame de sa garde se dit-il en souriant...

Eglantina

Rassurée de ses paroles, elle hocha la tête, de toute manière ce n'était pas son genre de ne pas donner de nouvelles. Puis il parla de la promesse faite au enfants, une chose qui impressionnait toujours Eglantina, était le fait que Noria tenait toujours parole, et cela était fortement important, surtout pour les petits, qui se raccrochaient à chaque promesse ou parole promise.

La porte fut réouverte puis ils purent se réengager dans l'escalier

-J'espère qu'ils ne l'on pas fait tourner en bourrique... Je suis une amie détestable !
Elle grimaça, bon en même temps, elle n'aurait pas pu avoir ces instants d'intimité avec lui, si les enfants étaient restés dans les environs...

Une fois le rez-de-chaussé atteint, elle s'attendait au pire, qu'est-ce que des enfants pouvaient être capable de faire, avec en tête l'idée de cadeaux ?

Pourtant, non c'est globalement calme, Naya toujours à sa place, Killian à califourchon sur un tabouret, chopine de bière en main et fier comme un paon (un peu moins quand il croisa le regard de sa mère...) il reposa la chope en vitesse et prit un air innocent, Eglantina ne relèverait pas, de trop bonne humeur à cette instant, elle tourna ensuite son regard vers Iris, jouant avec quelques moutons de poussières... euh peut-être penser à faire le ménage hum...
Eglantina claqua doucement dans ses mains, attirant ainsi l'attention de ses monstres
L'Iris dans sa timidité lança d'une voix à peine audible :
-Z'on pleut dire bonsoir à Norlia maintenant ?
Eglantina hocha la tête en souriant
-Un bisou, si vous êtes sages peut-être deux... et ensuite il faudra penser à monter, c'est déjà tard...

Les deux petits s'avancèrent en file indienne embrasser un a un les joues tendues de Noria, enfaite si on ne les arrêtaient pas, ils pouvaient continuer perpétuellement le câlin du soir, en grands profiteurs.

Noria

En arrivant au rez-de-chaussée, Noria vit que tout allait bien. Il dut se pincer pour ne pas éclater de rire en voyant le regard d'Eglantina et la réaction du garçon, surpris assis sur un tabouret avec une chope de bière à la main. Il ne fallait surtout pas saper l'autorité de la maman, mais sa pensée à ce moment-là fut : la bûche n'est pas tombée bien loin du tronc !

Puis, à l'appel de leur mère les deux enfants s'approchèrent pour le câlin du soir avant de devoir aller se coucher... Noria s'accroupit pour les accueillir et leur fit à tous deux des becs....

- Je vais devoir repartir pour quelques jours les enfants. Vous serez sages hein ! Vous tâcherez de ne pas désobéir à votre mère !
puis il prit une voix très sérieuse...
autrement vous aurez affaire à moi !
que vint démentir un clignement d'oeil et un sourire

Après les avoir serré une dernière fois contre lui, il se redressa et embrassa Eglantina...

- Veillez bien sur vous, vous m'êtes précieux tous les trois. Je t'aime

Puis il quitta la taverne... il devait encore se rendre chez lui pour contrôler son matériel et harnacher Earl pour la chevauchée qui l'attendait... Heureusement la lune brillait à son plein, ce qui leur permettrait de voyager de nuit. Pour ce qu'il avait à faire c'était mieux et... moins risqué ; du moins l'espérait-il

Nayame

Naya avait admiré, un sourire en coin, l'arrivée de Noria et les retrouvailles des tourtereaux. Cela tombait à point car elle était bien lasse de devoir parler pendant des heures même si retrouver son amie la remplissait de joie. Elle comprenait surement plus que personne ce que l'on ressentait lors de l'absence de son bien-aimé et lors de son retour. Le bonheur se lisait sur leurs visages et cela attendrie la Naya qui resta tranquillement dans son coin après s'être servie une chope se disant qu'elle ne comprenait décidément pas tout aujourd'hui. Des enfants? Eg gardait t-elle des enfants à part les siens? Surement qu'elle faisait la nounou durant ses temps disponibles. Ou alors la Naya était vraiment fatiguée. Quoiqu'il en soit il faudrait qu'elle se remette à la page après sa longue absence.

Ils disparurent alors à l'étage et elle se dit qu'elle allait rentrer après avoir terminé sa bière favorite qui lui avait tant manqué. Mais que nenni! Voilà qu'elle entendit des pas courir à l'étage et une déferlante de la forme de Killian suivit par quelques pas mal assurés de sa petite sœur. Naya fit un grand sourire et accueilli tant bien que mal la tornade dans ses bras en éclatant de rire.

Coucou toi!!! Comment tu vas bien? Mais laisse donc une petite place pour ta sœur voyons! Elle porta la petite dans ses bras lorsqu'elle fut enfin arrivée à sa hauteur et la câlina tout autant que son frère. Eh bien dites-donc! Qu'est ce que vous avez grandi!

On a des cadeaux? On a des cadeaux??? Dirent-ils en cœur alors qu'elle avait eu à peine le temps de parler. L'air un peu surpris elle assimila ce qu'ils venaient de dire et leva les yeux vers l'étage. Rah mais c'est que la Eg avait dû s'en sortir comme elle avait pu. Des cadeaux! Mais comment allait elle leur expliquer? Impossible bien entendu de froisser des petits cœurs aussi joyeux d'avoir appris cette nouvelle.

Hum...euh...eh bien...Malheureusement les petits choux je ne les ai pas avec moi je ne savais pas que vous étiez ici en y venant. Maman ne l'a pas compris je crois. Mais ne vous inquiétez pas, je vous les emmènerai dès que possible, ça vous permettra de me montrer que vous êtes bien sage d'ici là hein. C'est que ça se mérite des cadeaux vous savez. Rah des cadeaux, effectivement elle aurait pu en ramener à ses amours mais elle n'était pas parti en vacances malheureusement. Et la Eg ne perdait rien pour attendre se dit-elle.

Allez faites moi donc un gros bisou mes p'tits choux! Les enfants ne se firent pas prier tant ils aimaient leur tata ou alors tant ils espéraient lui prouver leur gentillesse? Les deux sans doute!

Naya fut bien obligée de s'occuper d'eux pendant l'absence de leur mère, mais après tout la joie de les revoir et leur enthousiasme et sourires enfantins lui donnaient le courage de le faire. Le repos attendra.

Le temps passa et elle avait raconté des histoires exaltantes aux enfants. Ceux-ci furent captivés par les récits de la jeune femme. Mais bien trop installée devant la cheminée, elle s'assoupit quelques instants. Bien entendu ils en profitèrent pour faire des bêtises. Non pas que Naya ne veillait pas bien sur eux, mais elle les savait en sécurité dans la taverne et les habitués des lieux avaient toujours un minimum un œil sur eux pour pas qu'ils prennent la poudre d'escampette ou s'infiltrent dans des endroits où ils ne devaient pas être seuls comme la cuisine ou la cave.

Les claquements de main, si peu bruyants étaient ils, réveillèrent Naya qui ne dormait que d'un œil. Elle s'affola de s'être assoupie mais fut rassurée de voir le retour d'Eg. Mais ne fut elle pas surprise de voir le Killian une chope à la main?! Elle fronça les sourcils trouvant cela tout de même gargantuesque mais ne put s'empêcher d'en sourire finalement discrètement, il ne fallait pas qu'il voir que cela n'était pas bien grave si tata en rigolait.

Le relais reprit par la mère, Naya s'étira et se leva doucement et non sans difficultés. Elle bisa furtivement Eg...ma vengeance sera terrible...lui murmura t-elle, un sourire en coin, avant de poser deux grosses bises aux bajoues des chenapans et de saluer Noria.

Sa cape enfilée elle les salua une dernière fois d'un geste de la main, baiser encore envoyé. Je vous laisse, ma demeure m'appelle. On se voit plus tard? Ravie de vous avoir revu messire Noria. Et elle disparu en refermant derrière elle.

Eglantina

Après avoir assister au départ de Noria et Nayamé, Eglantina avait réussi avec peine à coucher les deux enfants, évidemment quelques larmes avaient été versées, mais bon le sommeil règle tout.

Elle avait entamé une bonne partie de la nuit à préparer ses affaires et celles des petits par la même occasion. Dès le levé du jour ils partiraient tous trois en retraite dans le couvent le plus proche d'Annecy.

Le temps de faire le point sur tout les changements qui arrivaient dans la vie de la petite famille Annécienne.

Le jour était maintenant là, les doux rayons filtraient à travers une couche de nuage, le froid de la montagne était encore bien présent, pourtant
Cybelle, la mule attendait déjà dans l'enclos adjacent à la taverne sans bouger une oreille, les quelques sacs et paquet bien repartis contre ses flans. Il restait juste assez de place pour permettre à Killian de s'installer à califourchon sur le dos de l'animal.
Le garçon hurlait à tout poumons à sa mère et sœur de se dépêcher,
Arrivant avec Iris dans les bras, un grand châle pour ne pas sentir la morsure du froid matinal sur ses frêles épaules, Eg faisait part de sa mauvaise humeur d'avant départ, comme d'habitude, changer sa routine passait mal. Mentalement elle chercha ce qu'ils avaient pu oublier... Et puis bref... Ce n'était que pour quelques jours !
Elle prit de sa main libre, la bride de la mule, l'animal avança doucement...
Les voilà en route.
La seule chose qu'Eg n'avait pas oublier, une lettre, à l'intention de Nayamé posé sur le coin du comptoir.

Citation:

Naya,
Je pars en retraite avec les enfants quelques jours,
je te confie l'abreuvoir, je te connais tu te débrouilleras parfaitement. Il y a assez de réserve pour tenir jusqu'à mon retour.
Prend soin de toi.

Eglantina.

PS: je ne sais quand Noria revient en ville, si c'est avant moi, accueil le comme il se doit, je te fais confiance pour cela.

Nayame

Dans la matinée Naya arriva d'un pas bien plus léger que la veille. Pas totalement reposée mais assez pour aujourd'hui, elle s'était réveillée d'une humeur assez maussade mais les quelques rayons de soleil matinal ravivaient la jeune femme.

Elle passa la porte de l'Abreuvoir un sourire aux lèvres prête à retrouver son amie, bien plus disposée à papoter des dernières nouvelles. Mais...elle n'était pas là. Peut-être à l'étage ou encore en cuisine?...Rien! Oh, à la cave ou à la réserve! Rien non plus! Les quelques clients présents devaient se demander ce que faisait la jeune femme à parcourir toute la taverne en long et en travers.

Naya revint dans la pièce principale et s'assit au comptoir en soupirant. Sans doute était elle encore chez elle, où dans son échoppe, au marché? Bah elle la verrait plus tard alors. De toutes les façons, Naya avait beaucoup à faire elle aussi. Mais par où commencer? Alors que son esprit errait dans les méandres des taches à effectuer, son regard se posa sur un parchemin posé sur le comptoir. Qu'est ce que cela pouvait bien-être? Elle le prit et lut le document. Elle le reposa alors doucement et fit une mine un peu déconfite. A peine était elle arrivée que voilà Eg déjà partie. Heureusement qu'elles s'étaient vu la veille se dit-elle. Mais bon, quand même!

La Naya jeta le parchemin et entreprit de faire le ménage. Elle tiendrait l'Abreuvoir comme il se devait. Tout comme cette chère Mandra, Eg pouvait compter sur elle ça c'était certain. Tout ce qu'elle avait à faire maintenant c'était attendre patiemment le retour de son amie, tout comme celle-ci avait attendu le sien.

Precye_

Precye ouvrit la porte de la taverne et s'avança vers le comptoir. Elle héla la personne qui se trouvait là d'une voix douce.

Bonjour dame. Me serait-il possible d'avoir le gite et le couvert pour quelques jours je vous prie ? Je viens d'arriver et souhaiterait pouvoir me reposer.
Euhhh, dame Mandragore n'est pas ici ?

La jeune femme se tourna vers la cheminée et regarda pensivement les flammes.
Son voyage depuis Genève avait été assez mouvementé et elle attendait que son compagnon , son lieutenant d'amour Powerjeff la rejoigne.
Ses pensées se perdirent dans ce retour en terre savoyarde, tout près de Chambéry et lui rappelaient de douloureux souvenirs.
Elle qui s'était promis de ne pas remettre les pieds en Savoie se retrouvait dans une auberge d'Annecy.

Nayame

Naya, qui s'activait derrière le comptoir, leva les yeux en entendant la porte s'ouvrir. Un regard surpris se posa sur la nouvelle venue, le cœur battant à tout rompre. Elle cligna des yeux se demandant si elle rêvait. La femme s'avanca vers elle et Naya comprit, par sa démarche, sa voix, son allure, que celle qu'elle voyait n'était pas celle qu'elle avait cru de prime abord. Une ressemblance fulgurante avec sa chère amie Syerry, laissa Naya sans voix. C'est alors qu'elle reprit ses esprits.

Bonjour à vous! Et bienvenue à Annecy et à l'Abreuvoir! Je suis Nayamé, la tavernière. Effectivement nous pouvons vous accueillir dans l'une de nos chambres. La jeune femme fouilla dans l'une de ses poches et tendit une clé à la blonde. Vous trouverez une chambre prête à l'étage, la troisième à gauche. Si vous avez besoin de quoique ce soit faites moi signe.

Elle rangea les autres clés en soupirant...en ce qui concerne Mandra, malheureusement elle n'est plus à Annecy. Dame Eglantina est à présent la tenancière des lieux à sa place. Et il semblerait qu'elle ne reviendra plus, notre chère Mandra. Les yeux de la tavernière se voila d'un regret et d'une peine éternelle due à l'absence de son amie qui la pèserait toujours et rangea le torchon qui avait pour rôle de nettoyer le comptoir et les tables.

Vous voulez vous rafraîchir sans doute? Une petite bière bien fraîche, ça vous dit? Sans vouloir nous vanter nous avons la meilleure d'Annecy, approuvée par nos clients. Elle fit un sourire à Precye, n'en revenant toujours pas de sa ressemblance avec Sysy.

Precye_

Precye vit la dame qui la regardait avec un regard empli d'une surprise non feinte. Elle se demanda ce qui se passait, on eut crû que la tavernière avait vu un fantôme.
La jeune femme tenta de se souvenir si elle avait déjà rencontré la dame du temps qu'elle se trouvait sur Chambery, mais ce visage ne lui disait rien.

Vous voulez vous rafraîchir sans doute? Une petite bière bien fraîche, ça vous dit? Sans vouloir nous vanter nous avons la meilleure d'Annecy, approuvée par nos clients.

Oh, une bière ne serait pas de refus en effet, à condition que vous en partagiez une avec moi.
Ah et mon compagnon Powerjeff sera là demain matin.

Precye sourit à la jeune femme tout en récupérant les clés qu'elle lui tendait.

Je ne crois pas vous avoir déjà rencontré dame, je suis Precye.

Nayame

Naya l'écouta tout en préparant deux choppes.

Oh je vous accompagne volontiers! Et j'essaierai de retenir son nom pour lui indiquer la chambre si jamais je le vois avant vous.

Elle s'assit et bu une gorgée. Enchantée de vous connaître Dame Precye! Eh bien....non je ne crois pas que l'on se connaisse, je m'en souviendrai, même si j'oublie facilement les noms je n'aurai pu oublier votre visage. En fait, vous ressemblez énormément à une chère amie à moi, alors vous penser bien!

Puis après une autre gorgée...Vous êtes de passage à Annecy?

Precye_

Precye but une gorgée de sa bière tout en devisant avec la tavernière qui lui paraissait fort sympathique.

Elle apprit ainsi qu'elle ressemblait énormément à l'une de ses amies et comprit mieux le regard oh combien surpris qu'elle lui avait adressé en la voyant.

Vous êtes de passage à Annecy?

Precye réfléchit un moment, repensant aux évènements de ces derniers jours.

Oui je ne suis que de passage en effet.....mais je suis heureuse d'être repassée par ici.

En effet, cette ville lui rappelait les charmes de sa Savoye, mais en même temps, elle se sentait en terrain neutre.....Pas comme si elle se trouvait sur Chambery où tant de douloureux souvenirs devaient encore y errer....

Et vous dame, il y a longtemps que vous résidez sur Annecy ? Toujours est-il que je vous remercie de votre accueil ....

Nayame

Naya apprécia de souffler un petit moment en si bonne compagnie. Il faut dire qu'elle n'arrêtait pas en ce moment, prise de toute part depuis son retour de mission. A vrai dire il faut dire qu'elle ne faisait que travailler également pour ne pas trop penser et tomber dans la mélancolie. L'absence de son fiancé et son silence risquait de la peser. Les activités quasi incessantes qu'elle avait durant ses journées lui permettaient de ne jamais penser à cela, ou presque.

Citation:

Oui je ne suis que de passage en effet.....mais je suis heureuse d'être repassée par ici.

Oh je n 'en doute pas! Tout le monde est heureux de se retrouver à Annecy, je l'entend bien souvent en plus de le vivre.

Citation:

Et vous dame, il y a longtemps que vous résidez sur Annecy ?

Oh moi? Eh bien je dois dire que j'ai toujours vécu ici depuis mon arrivée dans la "civilisation" si je puis dire ainsi. Vous connaissiez donc Mandragore? Ceci m'étonne quelque peu puisque c'est une de mes amies et que depuis l'ouverture de l'Abreuvoir j'y suis tavernière et je la connais depuis bien avant. A moins que vous ayez fait sa connaissance dans une autre ville?

Precye_

Oh oui dame j'ai fait la connaissance de Mandragore en taverne à Genève. Oui j'étais tavernière et également porte parole économique, responsable du cadastre et de l'animation....Sur Genève. Et j'ai démissionné de tout cela récemment...J'ai eu de très agréables discussions avec dame Mandragore. Je l'apprécie beaucoup.
Je suis ravie d'avoir fait votre connaissance également.

Precye regarde la jeune femme en souriant.

Et je suis également heureuse car mon compagnon est arrivé ce matin. Nous allons aller faire une promenade et reviendront ensuite nous restaurer avant d'aller nous coucher.
Nous restons encore quelques jours sur Annecy. Je ne pensais pas que respirer l'air de mes montagnes m'apporterait autant de joie. Je sais aujourd'hui que je n'aurai plus peur de montrer les montagnes chamberiennes à mon fils, je reviendrai donc avec lui et ma famille pour les lui montrer puisqu'il en est issu. Et nous pousserons jusqu'à Chambery.

Hormis le lac y a t'il des promenades particulières à effectuer sur Annecy ?

Noria

Cheval et homme étaient fatigués... Fatigués par le voyage qu'il avaient fait pour s'en revenir de Franche-Comté, mais surtout par les batailles qu'ils y avaient livrées. La nuit dernière ils avaient fait la dernière étape, passant au large de la Ville de Genève.
Bien qu'il se réjouisse de son adoubement et, surtout, de son mariage avec Eglantina en fin de semaine, Noria ressentait de la tristesse. Tristesse d'avoir occis, lors de la dernière bataille, Messire Francesco_Sforza, l'un de ses procureurs à la CAI. Curieuse chose que le destin, lié à la volonté de Deos, qui avait fait s'affronter sur un champ de bataille les deux hommes que beaucoup de points communs réunissaient par ailleurs ; comme l'appartenance à la CAI et une certaine idée de la justice. L'affrontement avait été dur, mais loyal... Noria n'avait reconnu le Condottiere que trop tard, lorsque son casque avait été arraché sous le coup qui allait se révéler mortel.
Arrivant de la direction de Genève, son chemin passait devant la Taverne et c'est tout naturellement qu'il s'y arrêta. Cette fois-ci, bien que pressé, il prit le temps de s'occuper de son cheval en premier car il l'avait bien mérité !... une pensée lui arracha un sourirre... de toute manière, la porte n'ayant pas été élargie, il ne pouvait entrer dans l'auberge avec le cheval.
Il se dirigea donc à pieds, tout sourire car il n'avait indiqué aucune date de retour, vers la taverne. A son nentrée dans l'établissement il vit plusieurs clients attablés, ainsi que Nayamé discutant avec une Dame. S'approchant d'elles il inclina la tête vers l'inconnue...

- Mes respects Madame... veuillez me pardonner, mais je n'en aurai pas pour longtemps.
puis il se tourna vers Nayame

Bonjour Nayame ! Comment allez-vous ? Eglantina est-elle rentrée du couvent où elle devait faire retraite ?

Eglantina

Fatiguée, voilà ce qui se lisait sur le visage de l'Annecienne, elle avait Iris endormie contre elle, la fillette avait bien grandit et commençait gentillement à devenir trop lourde pour des longs transport dans les bras de sa mère. Killian somnolait sur le dos de la mule.

Enfin Eglantina avait pu rentrer dans la ville d'Annecy, presque entière, sa robe avait mal apprécié les ronces qu'elle avait croisé lors de sa course hors du couvent et ses bras portaient quelques stigmates de choque contre des buissons piquants, mais rien de bien grave au fin de compte, elle avait pu faire ce qu'elle voulait, son caractère marqué ne la quittait jamais.

Enfin l'abreuvoir moussant lui apparut, elle ne prit pas l'entrée principale, mais passa par l'étable voisine ou la mule fut déchargée, il y avait aussi dans cette pièce couverte, la petite volière ou était entreposé quelques pigeons aux airs traumatisées.
quelques missives cachetée étaient entreposées, une attira son regard, en gardant Iris dans ses bras elle ouvrit avec peine la lettre, premièrement un peu surprise, elle hocha la tête au fil de sa lecture, elle avait littéralement oublié cet évènement, mémoire passoire...
Elle chercha un instant ses affaires de brigadière qui prenait la poussière sur un meuble, elle grimaça, dire qu'elle avait tout abandonné... avait "il" fait attention à ça ? il ne semblait pas... Méritait-elle encore cela ?
Elle secoua sa tête de gauche à droite, le mouvement de sa tresse vient s'arrêter sur le visage de l'enfant qu'elle tenait dans ses bras, provoquant un début de pleur.

-Humpf... Désolée ma petite je suis bien maladroite !
Mes les larmes de l'enfant ne diminuèrent point, pire Killian commençait lui aussi à ronchonner. Un peu exaspérée par le comportement de sa progéniture , et pensant surtout que la salle principale de l'abreuvoir était vide, elle leva un peu le ton et décida aussitôt de monter coucher ces deux-là, la fatigue n'aidant pas pour la patience.
Elle donna un coup de botte dans la porte et entra dans la taverne, elle allait s'engager dans l'escalier quand une drôle d'impression d'être observé lui fit pivoter la tête.
Etaient là à la regarder se démener avec ces deux chouineurs, Nayamé, ainsi qu'une cliente qu'elle ne connaissait point et... Noria ?!

Un instant elle resta sur place, Iris avait fini de pleurer et regardait de ces yeux trempent le futur mari de sa mère, et tendit son frêle bras dans sa direction No'rzia ?
elle se débattait de l'étreinte de sa mère, qui têtue ne lâchait pas prise.
Eglantina prenant Killian par la main, Iris dans ses bras elle se rapprocha de Noria a grand pas, elle avait été si angoissée en lisant ces dernières lettres, peur de ne plus le revoir, l'angoisse qu'il soit carrément mort au combat, cette fois c'est elle, Eglantina, celle qui ne montrait jamais ses émotions qui se retrouvait les larmes aux yeux. A serrer l'homme qu'elle aime entre elle et ses enfants.

-J'ai eu si peur... elle le regarda d'un oeil attentif pour vérifier si il n'y avait aucune blessure apparente Tu aurais pu me dire quand tu revenais, je me faisait un sang d'encre ! elle essuya ses larmes du coin de sa manche, puis encore le visage humide de l'émotion vient l'embrasser tendrement.La jeune femme avait passé totalement outre, la présence d'autre personne, trop fatiguée pour faire plus d'une chose à la fois...

Quant-a-elle, Iris de ses petites mains experte jouait à déboutonner la chemise de Noria, comme sa mère une future peste cette fillette.
Killian lui était accroché à la jambe de celui qu'il considérait doucement comme son père adoptif il demanda d'une petite voix mais très sérieuse

-Tu restes en famille jusqu'au jour de la grande cathédrale ? Maman gronde trop quand tu es pas là...

Precye_

- Mes respects Madame... veuillez me pardonner, mais je n'en aurai pas pour longtemps.

Precye n'eut même pas le temps de répondre au messire qu'une dame entra accompagnée de deux enfants et se jeta à son cou.
La jeune femme sourit et se recula, regardant d'un air attendri les enfants s'accrocher aux habits du messire.

Elle pensa à ses propres enfants, restés sur Genève sous la garde de Martèle et de leur grand-mère Hot et sentit son coeur se serrer. Elle avait été brutalement arrachée à eux et ils lui manquaient énormément. Mais Powerjeff ne les avait pas emmenés avec lui , jugeant la route courte certes mais pas assez sûres pour deux enfants en bas-âge.

Precye soupira doucement et monta à l'étage dans la chambre qu'ils occupaient, laissant le couple à leurs retrouvailles.

Power n'était pas encore revenu du verger et la jeune femme vit plusieurs missives entassées les unes sur les autres qui l'attendaient.

Elle s'assit devant le secrétaire et les lut...Au fur et à mesure qu'elle lisait son visage s'assombrissait, ses sourcils se fronçaient...La dernière missive la laissa pantoise et haletante, un sourire désabusé sur les lèvres....Anna, Rgmax et pour terminer une lettre de Hot, la mère de Powerjeff...toutes ses fidèles amies venaient lui relater la même chose.....

Toute envie de rentrer sur Genève la quittait...

Cette femme ne s'arrêterait donc décidément jamais....
Precye soupira mais le besoin vital de revoir ses enfants étaient plus fort que tout.

C'était décidé elle ne reprendrait aucunes de ses fonctions...Elle n'irait en taverne que pour son amour et ses amis...Et elle allait s'occuper plus que jamais de son lieutenant d'amour et de ses enfants....

Cette femme venait d'user de sa dernière carte...oser accuser son lieutenant d'amour de l'avoir trahie.....Mais c'était mal connaitre Precye que de penser qu'elle se retournerait contre son amour, elle avait une confiance absolue en lui.

Ce faisant elle jeta un coup d'oeil dans la glace et fronça les sourcils en découvrant une marque qui virait sur le violet sur sa joue. Les soufflets et coups de pieds que lui avaient infligé ce brigand en taverne ce matin commençaient à se voir et Precye alla se passer le visage sous l'eau.

Elle vit une dernière missive sur le bureau l'ouvrit et son visage s'éclaira en apprenant que sa chère Mariposa serait sur Annecy le lendemain.

Precye s'allongea sur le lit et rêvassant , perdit toute notion de temps.....

Noria

A peine avait-il posé sa question à Nayame qu'il entendit un choc sourd et qu'il vit s'ouvrir la porte de la cuisine que franchit Eglantina avec les enfants... Ne disant mot, il la regardait intensément et, se sentant sans doute observée, elle se retourna au moment où elle allait s'engager dans l'escalier menant à l'étage. Elle resta interdite quelques instants jusqu'à ce que la petite Iris appelle Noria... Aussitôt Eg se dirigea vers lui et le serra fort dans ses bras, réunissant tout le monde, adultes et enfants.... En son fort intérieur, il sut gré à l'interlocutrice de Naya de ne pas interrompre ces instants et de gagner l'étage.

J'ai eu si peur... ...Tu aurais pu me dire quand tu revenais, je me faisait un sang d'encre !...

Noria lui rendit son baiser avant de lui répondre...

- A peine démobilisés nous nous sommes mis en route pour rentrer. A Dôle, il n'y avait pratiquement plus un seul pigeon dressé pour la Savoie et cela m'aurait pris trop de temps pour un chercher un... j'ai préféré faire le chemin le plus rapidement possible. Pour ne pas tomber dans la cohue habituelle des villes après une guerre, je les ai volontairement toutes évitées et je n'ai donc pas eu de possibilité de t'envoyer un pigeon...

Il lui essuya également une larme qui coulait, lui souriant et souriant à Iris qui jouait à déboutonner sa chemise, avant de poursuivre...

- Mais je suis là maintenant... tout va bien... je vais bien... à peine deux ou trois égratignures bien que cela ait été assez rude. Une seule blessée dans les rangs de l'Ordre, et encore assez légérement car elle a été remise sur pieds en un jour seulement.
Je suis là, et nous ne devons penser qu'aux réjouissances de cette fin de semaine...

Puis il embrassa la petite Iris et se pencha vers Killian qu'il prit dans ses bras et lui ébouriffa sa tignasses rousse en souriant...

Oui mon grand ! Je reste en famille... on reste tous ensemble jusqu'au jour de la grande cathédrale... Si maman gronde, c'est peut-être parce qu'elle vous aime et qu'elle aimerait que vous ayez tous les deux une bonne éducation ou bien parce qu'elle a peur que vous vous fassiez du mal en faisant une bêtise....

Puis il se tourna vers Eglantina...

Mon Aimée, je vois que les chambres ont l'air occupées. Je te propose que l'on passe les nuits au Château de la Commanderie et que l'on fasse le trajet pour les préparatifs. D'autant plus que ta robe est restée là-bas et que j'y ai fait livrer des atours pour les enfants. Et, en plus, Tinette pourra s'occuper d'Iris et de Killian ce qui nous laissera les mains libres pour les derniers préparatifs... Est-ce que mon programme te convient ?

Eglantina

Elle entendit juste le froissement du tissu de Precye, la jeune dame pas peur de déranger avait sûrement pris un peu de recul.

Elle écouta l'explication de Noria, de toute façon à part quelques ronchons, elle ne pouvait rien lui reprocher, il donnait des nouvelles plus que souvent et essayait d'être le plus présent possible, de toute manière les larmes qui avaient coulé de ces yeux, avaient fait disparaître toutes la tension qui l'habitait depuis quelques jours.

Elle se serra doucement contre lui, pas trop pour ne pas écraser Iris, mais juste assez pour se sentir bien et en sécurité. Il parla de leur mariage prévu en fin de semaine, cela suffis pour refaire apparaître son sourire.

Les enfants, chacun dans les bras l'un de l'autre, c'était une vision qui lui faisait chaud au coeur.

Il parla du fait de passer la nuit à la commanderie serait une bonne idée, elle hocha la tête

-Cela me convient parfaitement elle redressa Iris dans ses bras Je pense qu'on a tous deux besoin d'un bon repos, imagine si on tirait cette tête vendredi... lui dit-elle tout en souriant.
Qui plus est nos bagages ne sont pas défaits... Tu nous emmènes tous les trois sur un grand destrier ?
Comme d'habitude elle sortait la carte de la curiosité, enfaîte surtout elle n'osait que difficilement avouer que ses talents en équitation n'étaient pas comment dire... n'avaient jamais été exploités.
Elle tourna un peu la tête et regarda sa tavernière.

-Naya... La taverne sera encore entre tes bonnes mains durant quelques jours encore j'espère que cela ne te pose pas de problème ?!

--Roland

Juste comme Eglantina terminait sa dernière phrase, Roland apparut sur le seuil de la Taverne...
Il inclina la tête vers Eglantina...

- Bonjour Madame...

Puis il se tourna vers Noria

- Mes respects Mon Seigneur, vos instructions me sont bien parvenues et je suis à vos ordres...

Noria

Noria vit avec plaisir l'arrivée de son intendant lorsqu'il eut terminé, Noria poursuivi...

- Parfait Roland, je suis heureux de vous revoir. Vous voudrez bien prendre vous charger des quelques bagages de Madame et des enfants...

Roland parti s'occuper des affaires d'Eg et des enfants et, pendant ce temps il prit le chemin de la sortie de la taverne une fois dehors, il se tourna vers Eglantina...

- Ma chère et tendre, Earl aurait sans doute pu porter tout le monde un bout de chemin, mais je crois que j'ai une meilleure idée pour toi et les enfants.

Il fit un pas de côté ce qui permit à Eglantina de voir un coche de relativement petite taille et tracté par deux chevaux, mais suffisant pour elle et les enfants. Il se retourna vers la jeune femme et lui souri...

- Je crois que ce genre d'attelage conviendra mieux à une femme de ta condition qu'un chariot tiré par un âne...

Puis il déposa Killian à l'intérieur du coche en lui faisant un clin d'oeil, puis fit de même avec la petite Iris qu'il prit des bras de sa mère avant de donner la main à Eglantina pour l'aider à monter et prendre place, en forçant sur son rôle...

- Si Dame Eglantina veut bien se donner la peine... Hé oui ma chère à cela aussi il faudra t'habituer
lui dit-il avec un sourire complice et un clin d'oeil...
Puis il prit les rênes d'Ax des mains d'un palefrenier et monta, donnant le signal du départ à Roland qui s'était assis aux côtés du cocher.

Nayame

Naya n'avait même pas eu le temps de répondre à la jeune blonde que le futur mari de sa chère amie fit son entrée et lui demanda de ses nouvelles. Naya entrouvrit la bouche pour lui dire qu'elle n'en avait malheureusement aucune.

Oh Messire Nor...Mais un gros boum attira leurs regards à tous les trois. Avec stupéfaction la tavernière jugea Eg en compagnie des enfants qui faisait son apparition. Elle esquissa un sourire en coin et se dit que ces deux là avaient le chic pour de telles situations. Les retrouvailles furent troublantes et Naya qui fit un sourire à Precye qui prenait congé, attrapa des chopes salles et les rangea dans une bassine pour les emmener en cuisine en se disant que le mariage selon ce qu'elle avait compris était pour tout bientôt.

Citation:

Naya... La taverne sera encore entre tes bonnes mains durant quelques jours encore j'espère que cela ne te pose pas de problème ?!

Oh non non ma belle, tu sais bien que tu peux compter sur moi.

Elle lui adressa un sourire tendre et vaqua à ses occupations les laissant se retrouver tranquillement. Quelques temps plus tard, la salle ne comportait plus que quelques clients venant s'abreuver, vidée des petiots de leurs parents.

Naya se dit qu'elle espérait revoir la jeune femme qui avait retrouvée sa chambre pour répondre à sa question ou qu'elle croiserait l'un de ses amis, habitués de la taverne, qui se feront sans doute un plaisir de lui donner des idées

Precye_

Precye était descendue de bonne heure ce matin dans la salle de la taverne, accompagnée de son amour de lieutenant auprès duquel elle avait passé une nuit paisible, malgré sa hantise de retourner sur Genève le jour même.

Sa joue était marquée d'une ecchymose suite aux coups infligés la veille. Avec Titcat, elles avaient toutes deux réussies à faire entendre raison à Powerjeff mais il avait dit qu'il attendait l'homme de pieds fermes s'il se présentait sur Genève...C'est que le lieutenant de police et procureur de Genève était d'un tempérament impulsif...Cela faisait partie des choses que Precye aimait chez son lieutenant d'amour...

Ils avaient donc préparés les bagages et descendaient se restaurer avant de prendre le départ. Precye n'était pas spécialement pressée de rentrer sur Genève mais l'idée de voyager tout contre son amour sur son destrier n'était pas pour lui déplaire. Et elle se savait attendue par ses amis , qui lui avaient montré leur sympathie tout au long de ces derniers jours...Mais elle rentrait à contrecoeur, quelque chose d'indéfinissable s'était cassée en elle...Sa joie de vivre légendaire peut-être ou plutôt la vie s'était chargée de lui donner une belle leçon sur l'hypocrisie.....Elle ne s'était jamais sentie aussi bien que seule avec son amour de lieutenant et loin de toutes les viscissitudes de Genève....

Elle aperçut Dame Nayame et s'approcha du comptoir.

Bonjour Dame, je viens vous dire au revoir car nous repartons aujourd'hui sur Genève. Je vous remercie de votre accueil et ne manquerait pas de revenir bientôt sur Annecy....
Oh, puis je vous demander un service ?
Si vous voyez dame Mariposa , pourriez-vous lui dire que je suis désolée mais que je suis partie plus tôt que prévu et que nous ne pourrons nous voir aujourd'hui comme convenu sur Annecy ?

Mariposa

Arrivant au zénith du soleil, Mariposa eut tôt fait de trouver l'auberge moussante... au nom amusant.
Precye lui avait indiqué d'y venir les rejoindre pour partager un peu de bon temps savoyards ensemble, leur chemin se croissant sur Annecy.

C'est avec joie et soulagement qu'elle débarqua enfin de la charette et se dégourdi un peu.
Après avoir soigneusement attachée la jument elle entra dans l'auberge et s'approcha d'une dame semblant maitresse des lieux.

Pardon Dame, auriez vous la gentillesse de m'indiquer la chambre de Dame Précie et son Lieutenant d'amour.. ? Je voudrais leur annoncer mon arrivée.

Elle regarda la dame, un heureux sourire aux lèvres, attendant la direction pour se lancer...

Precye_

Pardon Dame, auriez vous la gentillesse de m'indiquer la chambre de Dame Précie et son Lieutenant d'amour.. ? Je voudrais leur annoncer mon arrivée.

Precye sursauta en entendant la voix près d'elle et se retournant se trouva nez à nez avec......Mariposa.

oh Marip !!!! Que je suis contente de te voir avant de partir...Oui nous sommes sur le départ....

Precye embrasse Mariposa, ravie de la revoir....

--Duchemin

[Le lendemain]

C'était LE grand jour. Eglantina et Noria se mariaient à la Cathédrale d'Aix-la-Chapelle. Là-bas une solide collation était prévue, mais le banquet avec la fête, les chants et les danses seraient organisés ici même à Annecy lieu de résidence des deux époux. En l'absence de Roland, intendant principal du château de la Commanderie qui se trouvait avec les mariés, c'était son second qui était chargé de tout préparer à Annecy.

Il fit installer les table de la Taverne en un grand U avec suffisament de sièges et il prépara également une surface libre afin de pouvoir danser.

Un boeuf entier tournait sur la broche depuis le matin déjà...

Des fûts de bières furent mis en perce de façon à pouvoir régaler un maximum de personnes, la buvette étant ouverte à toutes et tous. A la cuisine les aides s'activaient pour faire cuire les légumes qui accompagneraient la viande.

Noria

En fin de journée, le coche tiré par 4 chevaux et conduit par Roland arriva à Annecy. Eglantina et les enfants confortablement installés à l'intérieur et Noria chevauchant à côté. Le joyeux équipage débarqua au quai de la Boulasse et s'arrêta à proximité de l'Abreuvoir moussant.
Noria démonta et aida femmes et enfants à sortir du véhicule.

Les environs sentaitent déjà bon la viande rotie, preuve que le repas serait bientôt prêt.
Mais on avait un peu de temps et la poussière des routes aidant, la soif avait fait son apparition.

Noria avala 2 gobelets d'eau fraîche pour se désaltérer (hé oui, il allait falloir tenir un bon moment avec la fête qui s'annonçait). Et il ne resta plus qu'à attendre l'arrivée des convives.

Chartres

Chartres avait cherché un peu, un tout petit peu le chemin ....elle regardait de tous côtés et ...elle vit un coche qui partait ! D'un coup, elle s'aperçut que c'étaient les jeunes mariés qui étaient là ! Ouf, elle était bien au bon endroit !

- Hey, Noria, Eg ! et bé quelle belle cérémonie ! Je suis ravie pour vous deux, que tout le bonheur du monde soit sur vous et vos enfants... elle leur fit un sourire radieux ! Bon c'est pas tout ça, mais fait soif là , non ?

- Oula ! ben j'ai fait vite en fin de compte ! j'suis la première ? ben ça alors !!!

Eglantina

Le voyage du retour avait été fort agréable, moins angoissant qu'a l'aller ! Flottait dans l'air une ambiance joyeuse et festive, d'ailleurs les enfants étaient surexcités et c'est avec peine que la jeune mère arrivait à les maintenir un tant soit peu à l'ordre, mais en même temps n'avaient-ils pas le droit de laisser éclater leurs joies ?

Enfin le coche s'arrêta, Eg souleva légèrement le rideau qui bloquait une part de la fenêtre, "L'Abreuvoir" !La porte s'ouvrit et c'est accueilli par son mari qu'Eglantina avait le plaisir de retrouver le plancher des vaches ! Elle fit attention de ne pas s'empêtrer dans sa belle robe et tourna une fois sur elle-même

-Annecy : Nous voilà !

Elle était tout enjouée, et la fatigue du transport fut vite oubliée, Tous ici avait été soigneusement préparé, le doux fumet du repas, la taverne prête à accueillir tous ce monde, elle souriait et s'approcha de Noria

-Tous cela m'a l'air parfait, n'est-ce-pas ?!

A peine le temps de finir sa phrase qu'une petite voix derrière son dos lui fit comprendre que les invités avait suivi le chargement !

- Hey, Noria, Eg ! et bé quelle belle cérémonie ! Je suis ravie pour vous deux, que tout le bonheur du monde soit sur vous et vos enfants...

Elle sourit à l'Annecienne Merci Chartres, Merci, mais viens il y a de quoi ripailler à l'intérieur ! Les autres invités ne devraient arrivé.

Isomer

Iso arriva par la suite. Celui ci avait même trouvé le temps de s'arrêter pour manger des framboises qui poussait sur le bord de la route. D'ailleurs difficile de ne pas s'en apercevoir sa bouche était taché de rouge de même que sa chemise...

Mais l'air innocent il rejoignit Eg.

Encore félicitation à toi ! Ce fût un très beau mariage ! Plein d'émotion mais j'ai pas pleuré.

Son nez s'allongea légèrement, son visage devînt rouge et son timbre de voix tremblotant.

Mmmmmh ça sent bon la viande grillé ! J'en ai déjà l'eau à la bouche !

[color=blue)Maman ? Pourquoi le monsieur il a du rouge à lèvre ?[/color]

Dit l'un des enfants d'Eg caché dans la robe de sa maman. Iso gêné reprit:

[b]Hein ? Euh... Hé hé... Petit farceur toi que tu es ! hein ? Comment tu t'appelle ? Non... mais... ce doit être le soleil surement... un petit coup de chaud qui à fait rougir mes lèves... hé hé... n'es pas ?

Embarrassé et surtout peur de s'être fait démasqué, Iso esquissa un léger sourire.

Bon ben... hem... Je vais allez féliciter Noria aussi... Tu sais ou je pourrais trouver une petite bassine d'eau aussi ? hé hé...
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- Isomer Derouan de Terenez
- Fou d'amour pour Nashia
- Golden écureuil d'Annecy

Eglantina

Le prochain invité attendu pour la fête, fut tout simplement le maire d'Annecy, le fameux Isomer, de l'état de sa frimousse, il avait; ou croisé une jolie dame qui l'avait baptisée de son baume pour les lèvres, ou bien il avait pris un fameux encas sur le chemin, c'est cette solution qui fut retenue en voyant les quelques tâches sur sa chemise...

Maman ? Pourquoi le monsieur il a du rouge à lèvre ?

Tiens... Le détail n'avait pas échappé à Killian, toujours là pour compléter sa curiosité, digne fils d'Eglantina celui-là, l'en loupait pas une !

Hein ? Euh... Hé hé... Petit farceur toi que tu es ! hein ? Comment tu t'appelles ?

Le garçon, la tête haute et fière répondit comme à son habitude avec son petit air hautain
- On m'appelle Killian !

la mère observait la scène avec amusement, elle n'avait pas encore compris d’où le gamin sortait son comportement de chenapan, mais si on pense s’il gardait cette caractéristique adulte, il s'en sortirait sûrement dans la société actuelle... Elle posa sa main sur la tête rousse du garçon et sourit à Iso.

-Merci à toi d'être venu... Pas pleuré tu dis ? Ah bah ça... Moi non plus hein !
Dit-elle ironique encore les yeux rougis et brillants d'humidité
Tu veux de quoi te débarbouiller ? Et bien écoute... Y a l'abreuvoir aux chevaux ! parfait non ?
Elle afficha un grand sourire

Isomer

Iso sourit puis donna deux grosses bise à Eg avant de l'enlacer. Puis donna une petite poignée de main à Killian !

Merci je vais carrément retourner vite fait chez moi changer de chemise et je reviendrais. mais avant je vais aller féliciter le marié !

Iso s'approcha de Noria et lui donna un tape amicale dans le dos.

Alors vieux bouc ! Félicitation, prend bien soin de la biquette, hein ? Pis soyez heureux. Moi je retourne vite fait à la maison me changer et je rejoins dans 10 minutes.

Iso salua une dernière Noria avant de repartir en direction de chez lui.
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- Isomer Derouan de Terenez
- Fou d'amour pour Nashia
- Golden écureuil d'Annecy

Noria

Première invitée à arriver, Chartres fut également accueillie par Noria...

- Oui Chartres, ce fut une belle cérémonie et je vous remercie pour vos voeux. Pour la soif, vous trouverez ici tout ce qu'il vous faut, que ce soit avec ou sans alcool, à votre discrétion... Les musiciens ne devraient plus tarder et nous allons bientôt pouvoir passer à table.

Entendant parler près de l'entrée, Noria jeta un coup d'oeil et vit Iso en discussion avec Eg. Connaissant les habitudes du Maire, il empoigna d'office un chope supplémentaire aux deux qu'il était venu chercher et les rejoignit. En s'approchant, il entendit les deux dernières remarques d'Eglantina...

Merci à toi d'être venu... Pas pleuré tu dis ? Ah bah ça... Moi non plus hein !
Tu veux de quoi te débarbouiller ? Et bien écoute... Y a l'abreuvoir aux chevaux ! parfait non ?

Noria afficha un grand sourire et allait tendre une des chope à Iso lorsque celui-ci le félicita, à sa manière, ce qui arracha un rire à Noria.

- Merci Iso. Je vais bien en prendre soin, n'ait crainte ! On prend toujours soin d'un joyau lorsqu'on le découvre.

et avant même que Noria ait pu terminer son geste de tendre la boisson, Iso avait tourné les talons pour vite aller changer de chemise et enlever son maquillage improvisé. Bon tant pis, il se retrouvait avec une chope de trop. Bah... ce serait opur le prochain arrivant... ou lui si elle devenait trop lourde à porter. Tout en riant Noria tendit également une chope à Eglantina avec un clin d'oeil...

- ça c'est pour enlever la poussière de la route !

puis...

- Killian, si tu as soif, tu peux aller te chercher à boire... autant que tu veux, mais pas de la bière hein ! Tinette, vous vous occupez aussi d'Iris ? Merci.

Eglantina

Après l'étreinte d'Iso Eglantina aurait pu penser : allait-elle encore pouvoir respirer, mais non la seule idée qu'elle avait eu à l'esprit c'est : est-ce que ma robe va être taché ?
... Coquetterie quand tu nous tiens ! Après avoir reprit contact avec l'air pur (et soigneusement vérifié la propreté de sa toilette), elle s'aperçu avec joie que Noria les avaient rejoints, la tornade Isomer c'était trouvé une nouvelle victime ! la tape amicale... qui faillis renverser le précieux liquide des chopes (... on voit les priorités !) ne déracina pas son tendre, d'ailleurs elle sourit à ce signe d'amicalité, heureuse de voir que son époux c'était spontanément bien entendu avec toutes ses connaissances, et ça c'était pas aisé sachant le caractère bien trempé de certain !

Eglantina éclata de rire, quand Isomer parla de bouc et de biquette... C'était avouons pas le seul à utiliser ces pseudonymes, La mariée y était habituée, mais Noria ne devait pas y comprendre grand chose, faudrait qu'elle pense à faire une explication globale ! Et surtout pas mal le prendre, elle était fière comme tout d'être considéré comme la chèvre de la ville, même si ce n'était pas toujours élogieux. Elle se pencha vers Noria et lui murmura en retenant un éclat de rire :
- Je t'expliquerais !

À peine le nez levé que le maire était parti en furie en direction de sa chaumière, un phénomène celui-là ! Mais ça faisait un de ces biens d'avoir quelques gens qui remuait un peu tous sur leurs passages !

La chope offerte par Noria en main, elle prit plaisir à retrouver le goût si particulier de cette mousse. Elle ferma les yeux, comme pour lier cette saveur qu'elle aimait tant, avec le bonheur qu'elle vivait à l'instant. Toujours dans sa petite bulle, elle écoute Noria donner quelques recommandations à Killian, il avait bien raison mieux valait rappeler les quelques règles au garnement, surtout garder un oeil sur lui, mais ça Tinette le ferait parfaitement. Avant de filer dans la taverne, Killian revient vers le petit groupe, sur son visage était visible un grand questionnement, il tira un peu la tunique de Noria

-Dis... il lui fit signe de s'abaisser à son niveau Maintenant que maman et toi z'avez été dans le grand bâtiment avec les cloches... J'peux t'appeler papa ou bien ?

Malgré que ça tignasse rousse cache en partie ses yeux, son regard été perçant et franc, même un timide sourire était visible

Eg ne se doutait pas une seconde de la question de Killian, elle suivait l'échange curieuse comme tout en sirotant son breuvage, surveillant du coin de l'oeil le chemin poussiéreux, et si Chartres avait trouvé son bonheur.

Chartres

Chartres regardait de droite et de gauche, que choisir, que boire, que grignoter en attendant les autres....? Telles étaient les questions ! Arf...! Du coin de l'oeil, elle vit Eg. qui l'observait, elle lui fit un petit coucou, prit une chope de bière bien fraîche, deux, trois bricoles à manger et ...but et mangea !

Elle leva sa chope et cria à l'adresse de Eg :

- Santé les jeunes mariés !

Un 'tit clin d'oeil et hop...une goulée bien fraîche au fond du gosier, héhé ! Vont bien finir par arriver les invités, hein ? oui c'est sûr

Noria

Je t'expliquerais !...

Ha ben ça il le voulait bien ! Tiens...
Surtout que finalement il n'y avait qu'Iso pour les appeler comme cela
Cela ne devait rien avoir de péjoratif car Eg n'avait pas réagi... certainement quelque vieille histoire qui lui avait valu ce surnom. Aussi lui répondit-il avec le sourire...

- Mais j'y compte bien ma chérie !

Mais le plus grand étonnement et aussi l'une des deux grosses émotions du jour était encore à venir pour Noria. Contrairement à ses prévisions, lorsqu'il avait donné à Killian la permission d'aller se chercher à boire, l'enfant n'avait pas bougé et avait sagement attendu que les adultes aient terminé leur discussion avant de faire signe à Noria qu'il avait quelque chose à lui dire. Du coup l'homme s'accroupi pour écouter ce que l'enfant avait à lui dire de si important....

....J'peux t'appeler papa ou bien ?

Houmpffff... coup d'émotion là... il planta son nez dans sa chope pas tant pour réfléchir (c'était tout réfléchi....) que pour essayer de retrouver bonne contenance et respirer un bon coup avant de répondre...

- Killian... je crois que jamais question ne m'a fait autant plaisir que celle que tu viens de me poser car c'est par ton propre choix que tu me la poses. Alors ma réponse est... oui, cent fois oui ! Bien sûr ! Alors... ça veut dique que moi j'ai aussi le droit de dire que tu es... mon fils. Car c'est comme cela que je te considère depuis déjà quelques temps.

Puis il embrassa Killian sur les deux joues pour bien sceller cet accord. Curieux spectacle pour des observateurs que de voir ce grand gaillard de chevalier se redresser les yeux brillants d'émotion. Que du bonheur, mais cela peut amener parfois quelques larmes surtout quand il y en a une telle quantité en concentré sur une seule journée.
Mais cela confortait aussi Noria dans la décision qu'il avait prise et la surprise qu'il comptait faire à Killian dans la soirée. La surprise était prévue de longue date car cela ne s'improvise pas, mais la décision de faire l'annonce qu'il avait prévue de faire remontait tout simplement au moment de l'apéritif près de la cathédrale lorsque Killian était venu spontanément lui donner la main.

Il regarda Eglantina qui ne devait rien avoir perdu de cet échange...

- Killian vient de me faire le plus beau cadeau que je pouvais espérer.

Eglantina

Drôle de manège que faisaient les deux hommes de sa vie, que Killian vienne chuchoter à l'oreille de Noria, cela devenait chose de plus en plus courante, une vraie complicité était née entre eux, du chemin avait été parcouru depuis leur première rencontre ! Eglantina savait le mal que le garçon avait à ce lier avec les hommes, son père n'avait jamais été que si peu présent d'ailleurs des années qu'ils ne c'étaient plus vus, pourtant habitants la même ville ! Que pouvaient-ils bien se chuchoter ? Elle hésita à s'approcher pour entendre, ça aurait peut-être été malvenu... Et puis si le petit chuchotait il y avait une raison. Mais le visage de Noria qui se changeait au fil des paroles du garçon, le sourire du petit... Les deux bises...

L'enfant semblait satisfait et deux grosses plaques rouges avaient teintées son visage pâle.
Noria quand a lui semblait avoir heurté quelques poussières en trop durant le voyage, ces yeux étaient à nouveau humides

- Killian vient de me faire le plus beau cadeau que je pouvais espérer.

Elle les regarda avec des yeux ronds, connaissant Noria, elle savait ce qui le touchait ! Killian se rendant peut-être compte de l'air perplexe de sa génitrice vient rapidement lui faire un résumé dans l'oreille... Bouche bée elle écouta le récit en regardant et son fils et Noria en même temps, alors ça ! Elle l'avait espérer évidemment ! Mais que cela vienne du garçon la touchait, elle embrassa le front du rouquin
-Je suis fière de toi Killian !
Puis ne résistant pas à l'envie se jeta dans les bras de Noria à la limite de l'euphorie... Bon sang ! De nombreuses choses à fêter ce soir !

Les invités suivants allaient voir une vision d'une famille unie et heureuse, que demander de plus pour la combler de bonheur !

Titca

Du bonheur ? La témoin étant partie quelques heures avec des écus pleins les poches retourna à la fête souriante avec elle un cadeau pour la jeune mariée ! C'est donc toute contente que la Dame de Curino toussa.

mes amis ! Je vous demande un moment !

Nous avons tous que Eglantina était quand même dur à marier ! Mais avec mon courage et celui de Noria nous avons ENFIN réussit à la placer, je ne dit pas que son homme est parfait il doit même être pas mal fou mais bon ! C'est donc avec une grande joie et beaucoup de plaisir que j'aimerais offrir à mon amie et tavernière et maman et bref... à Eglantia un modeste cadeau qui j'espère lui tiendra chaud quand Noria sera en voyage !

Titca sortie de son sac une petite boule de poil blanche et la tendit à Eg en souriant.

Bon elle est encore toute petite hein ma chèvre mais j'espère qu'un jour tu auras ton élevage ... et puis bon j'ai craquer en la voyant ! Alors si tu manque de place mon castel t'es ouvert pour la garder mais elle est à toi.

Puis elle regarda Noria et sourit.

Bien sur j'ai aussi penser à toi et je t'offre donc une superbe corde ! Pour la chèvre ou pour toi Petit rire avant de tendre une corde à Noria.
_________________

Héraldique

Eglantina

Tiens le petit instant paisible était passé... Une petite toux, prévision d'un discours et sa témoin Titca se lança, Eg l'écouta bouche bée, entre l'envie de rire ou de lui bondir dessus pour la faire taire, enfin elle reconnaissait un peu la patte d'Annecy !
Titca la décrivait un peu comme un poids, dur à marier ? Non mais...
Elle fronça les sourcils et bougonna un peu... Tiens, elle retrouvait ses habitudes de tavernes, grande râleuse la Eg ! Tiens Titca farfouillait dans sa besace, mais qu'est ce qu'elle avait trafiquoté ?

Une chèvre ?! Han !

Eglantina était littéralement pliée en deux, dès qu'elle eut réussi à reprendre son souffle, elle s'approcha de la chevrette (tout doucement, toujours la trouille des animaux qui la rendait un tantinet méfiante) Elle prit la boule de poil dans les bras... euh comme on tiendrait un nouveau-né, Iris s'était approchée essayait de sa petite main à chopper une touffe blanche de poil.

-Et Beh... Si on m'avait dit un jour que je me marierais et que le cadeau de ma témoin serait cette charmante chèvre... Je n'aurais pas cru une seconde ! Elle riait de bon coeur
Elle est adorable Titca, et je vois que tu n'étais pas assez ivre le jour où j'ai dis que ma vie serait complète... avec un élevage de chèvre ! ... véridique, elle avait sorti ça lors d'une soirée bien arrosée où la discutions était partie sur "le but ultime de sa vie"...
Caressant la petite tête de l'animal, elle tourna son regard vers Noria... et sa corde !

-Bon hum... parait que je ressemble à cette petite chose, ne tenant pas en place, douce à première vue mais un fort caractère, c'est... elle regarda l'enseigne de la taverne, Mandragore qui m'appelait comme cela, car je trottinais en servant les chopes... elle sourit,
...depuis c'est entré dans "la langue" ! Et me voilà Biquette à vie ! Euh... Si après cette explication tu comptes faire un autre usage de la corde que d'attacher cette petite chose... Je te la confisque !

Elle ria en posant son nez dans le pelage soyeux de la chèvre, elle leva le nez et ouvrit son bras libre en s'adressant à Titca,

-Viens par là que je t'embrasse ! Petite cachottière va ! Enfaîte, elle a un nom ?

Noria

Noria vit Titca se lever, toussoter et prendre la parole... après une petit discours d'introduction, Eg se vit offrir une jeune... chevrette ! et lui même une ... corde !
Il ne put s'empêcher de rire et surtout enfin quand il eut le fin mot de l'histoire de "La Biquette d'Annecy"...

Si après cette explication tu comptes faire un autre usage de la corde que d'attacher cette petite chose... Je te la confisque !

- hmmmm... me la mettre au cou ? c'est trop tard, tu l'as déjà fait ! Elle servira donc pour attacher ce charmant petit animal...

Au moment d'embrasser Titca Eg posa encore une question...

- En faît, elle a un nom ?

Là ce fut plus fort que lui... il regarda Eg avec l'air le plus innocent qui soit...

- Eglantina ?

Puis il éclata de rire et plongea son nez dans le cou de son aimée pour lui faire un bisou...

Reprenant un peu de son sérieux, Noria se redressa et prit la parole...

- Cher Amis ! Nous allons pouvoir passer à table et manger, mais avant cela j'aurais un ou deux petits cadeaux à faire et une annonce. Pour les cadeaux, ils étaient prévu de longue date, mais pour l'annonce, c'est un événement qui s'est produit il n'y a que quelques minutes qui me pousse à la faire. Voilà... comme vous le savez tous, Eglantina a déjà deux enfants, Killian et Iris. Or il se trouve que ce jeune garçon... Noria fit un sourire à Killian et lui posa une main sur l'épaule.... m'a demandé à pouvoir m'appeler père. A lui, je n'ai dit qu'un seul mot, c'était oui. Mais là je l'annonce à toutes et tous : a compter de ce jour Killian et Iris sont à considérer comme mes propres enfants et il leur sera dû le même respect qu'à leur mère.

Les cadeaux maintenant : ce n'est un secret pour personne qu'Eglantina n'est pas hum comment dire... la meilleure cavalière du monde.
là il laisser échapper un léger rire car à part conduire son âne tirant la charette, Eg avait plutôt tendance à préférer les gros animaux de loin. Il fit également un signe à Roland...
Mais pour un fils de Chevalier cela n'est que difficilement concevable, surtout si je veux pouvoir lui tenir ma promesse de l'emmener à la chasse. C'est pourquoi, et pour que ce soit un jour de fête pour tous j'offre ces poneys à Killian et à Iris

Et maintenant, place au repas et à la musique !

Nayame

Naya arriva à l'Abreuvoir enfin. Elle avait eu le temps de faire un petit brin de toilettes et de se changer. Elle était passé rapidement au marché pour acheter un énorme bouquet de fleur.

A destination, les bras encombrés du nouvel achat et d'un panier, elle chercha des yeux les nouveaux mariés.

Eglantina

- Eglantina ?

Pensant que Noria l'appelait elle leva le nez, avant de comprendre qu'il faisait une proposition de nom pour la biquette, vite pardonnée qu'il fut après le doux baiser dans le cou mais elle ne put s'empêcher de lui rajouter espiègle quelques paroles à l'oreille

-Un mot de plus et tu finiras la nuit avec cette petite chose blanche, si ça se trouve tu n'y verras que du feu !

Elle lui fit un petit clin d'oeil, tenant toujours (et avec plein de fierté) le chevreau dans les bras, Noria prit spontanément la parole, elle l'écouta attentivement, une annonce ? Des cadeaux ? Pas la seule à être attentive sur ce coup ! Ils savaient tenir le public en haleine !

Eglantina comprit vite dès qu'il parla des enfants, son coeur s'accéléra, décidemment... Même si elle savait depuis le début de leur relation que Noria avait toléré les petits, ils les avaient adoptés, et ça c'était pas une mince affaire, une majorité d'hommes auraient sûrement fait comprendre à Eg qu'ayant deux enfants d'un horizon différent il n'aurait pas fallut trop en demander...

Mais là je l'annonce à toutes et tous : a compter de ce jour Killian et Iris sont à considérer comme mes propres enfants et il leur sera dû le même respect qu'à leur mère.

une petite larme coula sur sa joue...

Puis il parla des cadeaux, là c'était le grand mystère, il avait tout préparé de son côté, c'était donc la surprise pour tous...

Les cadeaux maintenant : ce n'est un secret pour personne qu'Eglantina n'est pas hum comment dire... la meilleure cavalière du monde.

-Mhhh ? Un frisson lui traversa le dos, euh... Il ne partait pas dans l'idée là... de la rendre meilleur ? Au moment où le bruit de sabots battait les pavés, elle tourna vite la tête, serrant fort contre elle la biquette (qui bêlait à chaque mouvement trop brusque comme un chèvre digne de ce nom)

C'est pourquoi, et pour que ce soit un jour de fête pour tous j'offre ces poneys à Killian et à Iris

Ouffff ! La voilà sauvée !
Les enfants ouvrirent des grands yeux... Killian releva la tête pour regarder son dorénavant père dans les yeux, pas sûr d'avoir extrêmement bien compris... Iris quant à elle fut déposée au sol, elle s'approcha du plus petit malgré son pouce dans sa bouche, elle souriait, Eg se mit à la hauteur de la fillette
-'ma... est pour l'moi ?
Elle hocha la tête, Oui ma chérie, c'est un cadeau !!
La petiote posa sa jeune main sur le flan du poney... 'Zour Patte-blanche !
Ah bah voilà au moins, elle était radicale sur les prénoms... Killian avança lui aussi vers sa surprise, les yeux brillants d'excitations !
-Toi tu seras Gram ! dit-il spontanément en s'approchant du canasson

Et bien ! J'aurais plus de place dans le coche ! Oui Eglantina n'avait pas résisté à l'envie de dire cela ! C'est merveilleux ce que tu viens de leur faire, je pense que tu ne pouvais leur faire plus plaisir !

Et si ces enfants étaient heureux, elle l'était aussi... Même si les enfants n'avaient qu'une idée en tête, ils vinrent remercier comme il le fallait Noria (ils n'était pas si mal-élevé que ça au final... )

Après cette nouvelle pique de surprise, chacun pouvait à sa guise rentrer dans la taverne pour apprécier le repas soigneusement préparé,
La petite chèvre fut attachée en sécurité à un point fixe, on allait lui éviter trop de stresse.

et puis avant de rentrer, instinctivement Eg regarda derrière elle, ah bah tiens la Naya ! Elle semblait bien chargée sa tavernière ! Des fleurs ! Et un panier... ou semblait bouger quelques êtres, mais ça la vue plus qu'alternatifs d'Eg n'aurait su le dire... Elle lui fit un signe de main de s'approcher

Nayame

Les yeux voguant de ci de là, Naya aperçut enfin un signe de la main d'Eglantina. Un sourire se dessina immédiatement à ses lèvres et elle se rapprocha d'elle prestemment et nota la compagnie animalière qui les entourait.

Recoucou!!! Alors je vois que la famille s'agrandit dis donc. Vous êtes des rapides vous! Elle eu un petit rire taquin. Tout en lui montrant les fleurs et le panier elle continua...Eh bien en voici deux de plus! Un pour chacun. Et avec un petit air inquiet...J'espère que vous aimez tous les deux les chiens? Ce sont des frères et sœurs, sont mignons hein?? Et je suis certaine que ça fera plaisir aux petits aussi. Et en posant un œil sur les poulains..Enfin pas si sûr. Elle porta à nouveau ses yeux vers son amie. Le nœud rose, bien entendu c'est pour différencier la femelle du mâle. Faut dire qu'ils ont la même bouille ces deux là, difficile à reconnaître. Je peux les mettre où?

Eglantina

Naya l'ayant aperçu elle s'avança avec ton son paquetage toute souriante

-Oui ! Tu as vu on pourrait ouvrir une ménagerie !Moi tu sais du moment que c'est pas d'ces trucs avec des moustaches qui ronronnent, j'suis addicte ! Allergique aux chats, Eg leur vénéraient une haine sans fin... Mais c'était une autre histoire !

Vous êtes des rapides vous!
Eglantina rougit jusqu'aux oreilles
Non mais c'est que... enfin... Bref !
Elle commença à rire et regarda l'intérieur du panier pour faire diversion, un grand oooh... sortit de sa bouche.

-Et beh ! Nous voilà gâtés en bêtes en tout genre ! Euh comme tu dis, ça nous fait ... un...deux... Wow cinq enfants en plus !
Elle regarda Noria espiègle en souriant...
Enfin on se comprend ! Puis toussota un coup pour ne pas rire
Ils sont trop ! R'gardes moi ces yeux-là ... Tu penses que dans 2-3 ans ça garde bien une taverne ? Ecoute, on va pas risquer de les lâcher en taverne, risqueraient de se faire marcher dessus, mais pose le panier à l'entrée vers la Biquette, on demandera a quelqu'un de prendre soin de ce monde durant la soirée !

Noria

Noria vit arriver Naya, chargée de fleurs et d'un panier...

Vous êtes des rapides vous!

Il vit Eg rougir et, du coup regarda le plafond, se retenant de rire pour ne pas ajouter à sa confusion. Une exclamation de ravissement d'Eg lui fit baisser les yeux et découvrir deux magnifiques chiots dans le panier...

Euh comme tu dis, ça nous fait ... un...deux... Wow cinq enfants en plus !

Et Noria lui rendit son regard plein de rires....

- Oui, on se comprend... hum...
C'est vrai qu'ils sont vraiment mignons. Pour ce qui est de garder la taverne, s'ils se sentent bien chez eux, il la garderont avant 2-3 ans. Tu verras ça dans 6 mois même pas ils vont commencer à grogner si un client ne leur revient pas. Et je ne te dis pas pour les enfants : cette race de chien est du genre nounou et aucun étranger n'osera porter la main ou faire un geste sans courir le risque d'être mordu... même nous ! il faudra faire attention avant de réprimander l'un des deux.

Puis il se tourna souriant vers Naya...

- Merci beaucoup Nayame, c'est un magnifique présent que vous nous faites là !

Daktair

Nouvellement installé en cette belle ville d'Annecy, Daktair avait fait le tours des batiments publiques afin de se familiariser avec la vie Annecienne..
Eglise.. fait
Mairie.. fait
Marché.. fait
Petites ruelles et grandes avenues...fait
Il lui restait le plus important, le Saint des Saint, là ou tout se passe et tout se sait..
Les tavernes...
Assurement, il avait gardé le meilleur pour la fin.
L'un de ces lieux l'avait marqué, il décida donc de s'y rendre..
Il contourna les tonneaux, et esquiva le chien qui en gardait l'entrée, et passa la porte.
Une effervescence gagnait le lieu..
Oh certe, on y croisait tout se qu'on pouvait trouver d'ordinaire dans une taverne.. des banc, des choppes,des chiots...

Des chiots?

Grand Dieu, quel genre de viande sert on dans cette auberge?
Mais rapidement, il se rendit compte qu'une fête se préparait icelieu, peut être un mariage, ou un batpême..
Les sourirs étaient trop présent pour qu'il s'agisse de funérailles..
Mais il se rendit rapidement compte qu'il s'agissait probablement d'une fête privée, à laquelle il n'avait point été invité, il décida donc de tourner talon, mais pas sans avoir laissé un présent.
Il enfourna les mains dans ses poches, seul habit qu'il possedait, afin de trouver quelques chose...

Un hameçon.. bof
Quelques vieux bout de parchemin... pas super
Un crouton de pain dur depuis trois jours...on a vu mieu..
Un petit couteau.. ohhh oui un joli petit couteau
Pas une pièce de luxe, mais qui n'a pas l'usage d'un couteau par les temps qui court..
Un petit couteau tout simple, tout joli, pas franchement bien aiguisé, mais qui pourrait remplir son office pour couper une part de patée ou une rondelle de saucisson..
Il le déposa tout a fait discrètement sur la table

Une fois ceci fait, et profitant que personne ne faisait attention à lui il tourna talons, et se rapprocha de la sortie

Noria

Tout en disctant de chose et d'autre et buvant sa chope, Noria regardait l'animation des lieux. La fête serait belle, tout le monde était détendu, heureux. Toujours aux côtés d'Eglantina et la serrant à la taille de sa main libre il vit arriver un inconnu, probablement un nouvel habitant. Observant son manège, il remarqua que l'homme semblait hésitant... entrer carrément et se mêler aux convives ? ou ressortir prestement ?
Il le vit poser un objet sur la table proche de l'entrée puis tourner les talons...
Ben ??? il allait pas partir comme cela !

- Hé vous ! L'inconnu là... Venez ! Ce n'est pas complétement privé ! Venez partager notre joie, le repas et la fête ! Il y a suffisamment de tout et pour tous ! N'ayez crainte... il ne sera pas dit que les Anneciens ne savent pas recevoir les nouveaux et si vous voulez vous y sentir bien, quoi de mieux que de lier connaissance au cours d'une fête où tout le monde peut faire rencontre...

Noria espérait que l'homme l'ait entendu et, surtout, qu'il ose revenir...

Alrune

Elle avait prit un peu de retard, ayant fait détour par chez elle pour y déposer ses jumeaux. La vieille nourrice l'avait accueillie sourire aux lèvres, ravie de retrouver les deux enfants pour qui elle avait beaucoup d'attachement. Après avoir raconté la cérémonie et donné ses recommandations, Alrune avait embrassée ses enfants et saluée la vieille femme. C'est l'esprit tranquille qu'elle avait prit le chemin de l'"Abreuvoir moussant". Poussant la porte, elle fut assaillie d'odeurs et d'un brouhaha inhabituel. Repoussant la porte derrière elle, Alrune donna un rapide coup d'œil autour d'elle, en recherche des visages amis.

Retirant sa cape, elle la déposa sur une table proche, ainsi que le panier qu'elle transportait. Manquant heurter le sire Daktair, elle lui sourit en s'excusant et le salua aimablement, après quoi elle alla féliciter les jeunes mariés.

Tout mes vœux de bonheurs pour les vingt générations à venir.

Elle fit un clin d'œil à Eg qui ne manquerait pas de comprendre la plaisanterie et laissant derrière elle les mariés à leur invités, elle fit le tour de ses connaissances. Il serait temps plus tard de leur donner son présent.

Chartres

Chartres était ravie de voir les gens arriver...elle avait fait attention de ne pas ..trop boire...^^
Elle observait, elle discutait de-ci de-là, elle vit des cadeaux forts ...sympathiques offerts aux mariés, et là ! pfiou ! elle avait manqué de...de quoi déjà ? de...mémoire, bon sang mais c'est bien sûr, arf ! quelle pauv'e tête elle avait...

- Ah tiens, Alrune ! Eh bé, quelle belle célébration et quelle journée !

Daktair

Alors qu'il tournait talon, un voie tonna dans la salle, lui proposant de revenir..
Apparement il avait manqué de discrétion...
Il se retourna, rougissant un peu, regardant le sol, dessinant des ronds avec ses pieds..
Bon d'accord
Il avanca timidement, se melant peu à peu à la foule, s'approchant de l'homme qui lui avait parlé..

Le bonjour messir, je suis Adrien, Dict Daktair, il me semble que vous célébrez céant un mariage dont vous êtes l'un des deux acteurs principaux...
Puisse le Tout Puissant veiller jalousement sur votre bonheur, et que les mignons de la Créature Sans Nom vous évite, vous et votre descendance..

Puis il se dirigeat vers la jeune mariée

Mes hommages, Madame, je vous souhaite Milles fois mille ans de bonheurs pour vous et votre descendance, qu'elle soit aussi nombreuse que les étoiles dans le ciel, et vos jouraussi long qu'une trainée de comète

Eglantina

Attentive comme tout au petit exposé qu'avait fait Noria sur le futur des deux chiens, c'était risqué pour Eglantina, faut dire son côté mère-poule pouvait la rendre un tantinet prompte à des réactions à la limite violente si un des p'tiots étaient dans une situations coquasse ! Alors c'est un petit sourire d'intéressée de savoir que ces fameuses boules de poil pouvaient facilement protéger ceux qu'elle aimaient. Elle se voyait bien d'ailleurs, menacé un client désagréable avec la phrase type : "Un mot de plus, et je lâche les chiens ..." Oh oui ! Elle l'avait toujours rêvé, mais comme d'habitude ce genre de pensée, elle ne les disait point à haute voix, allait encore passer pour une sans-cœur, comme s'amusait de l'appeler son amie Lolarose.
Alors c'est l'air tout innocent qu'elle garda en surface.
Le monde se faisait plus compacte, circulant de table en table, écoutant voir dansant sur la musique, mais l'oeil de lynx de Noria remarqua l'étrange manège d'un jeune homme, il l'interpella, le conviant aux festivités qui se passait à l'intérieur, évident ! Les portes étaient ouvertes à qui conque voulant participer ! D'ailleurs le jeune homme n'était pas inconnu à la tenancière, elle l'avait vu deux-trois fois attablé dans un coin d'une taverne, il était certes timide mais d'après la mémoire de la brunette, avait une belle prestance (par contre impossibilité de ce souvenir de son prénom, fallait pas trop lui en demander à la mémoire... ). Aura-t-il le courage de venir à leur rencontre ?

Tout mes vœux de bonheurs pour les vingt générations à venir.

Eg sortie de sa rêverie et afficha un énorme sourire en voyant Alrune, ses vœux de bonheur lui parussent à première vue normal... Quoi que... N'y avait-il pas quelques magouilles là-bas derrière ? Hummm elle la connaissait la Lou, elle réfléchit quelques secondes avant de répondre :

-Merci bien ! Aucune doute sur ce bonheur soit en sûre ! ... hééé tu ne te tantes pas de te rattraper in extrémiste là ?... Tu crois que j'ai oublié ?

Elle lui sourit espiègle, Les deux femmes se comprenaient, et après un petit silence elle ne put s'empêcher de rire discrètement dans sa chope.

A peine avait-elle reprit son souffle, que le jeune homme qui avait feint de partir à l'angloise avait prit son courage à deux mains pour venir voir d'un peu plus près

Elle sourit des paroles du sieur, pour un nouveau venu en ville, il avait déjà un parlé des plus fins

-Merci pour vous remerciements messire ! Vous savez vous êtes ici comme chez vous, et j'en sais quelques chose, je suis la propriétaire des lieux, prenez une chope, un tabouret, restez parmi-nous ! Qui plus est vous pourrez faire connaissance de plus près avec la faune Annécienne, mais j'en oublie les politesses, Je me nomme Eglantina, l'heureuse épouse.

Noria

Alors qu'il venait à peine d'interpeller l'inconnu qui tournait talons, Noria vit arriver Alrune vers eux...

Tout mes vœux de bonheurs pour les vingt générations à venir.

accompagné d'un petit clin d'oeil à Eglantina qui lui répondit par un chuchotement dont il ne comprit pas tout mais qui devait concerner un petit secret qu'elles avaient toutes les deux...

- Merci de vos voeux Alrune, nous ferons tout pour ne pas vous faire mentir.

Alors qu'Alrune s'éloignait parmi les convives, il vit revenir l'inconnu sur ses pas. Il semblait quelque peu emprunté, mais il vint malgré tout se présenter...

- Bien le bonjour à vous également Messire Daktair. Je suis Noria, l'homme le plus comblé de cette journée.
puis, pensant soudainement à quelque chose, car entretemps il avait vu en quoi consistait le présent laissé discrètement par Daktair, il plongea sa main dans sa besace et en sortit un écu qu'il tendit...
je vous remercie de vos voeux et vous prie de bien vouloir prendre cet écu. Le présent que vous avez fait est très beau et j'apprécie la facture de la lame. Toutefois et comme vous le savez, il est de tradition de toujours "acheter" un objet tranchant afin de ne point couper une amitié, existante ou à venir. Et pour la suite de la soirée, comme le dit mon épouse, les lieux vous sont ouverts et sentez-vous libre de banqueter à vostre guise. Soyez à vostre aise icelieu. Mais vous nous pardonnerez, je l'espère, de vous quitter, car il y a une chose à laquelle nous nous devons

Il fit un sourire, puis il se retourna vers Eglantina, lui tendit le bras et l'entraîna vers l'emplacement prévu pour la danse...

- Ma Mie, me ferais-tu l'honneur de danser avec moi ? J'ai prévu, avec l'orchestre quelque chose que devrait parfaitement coller avec un certain côté de ton caractère...

Il fit un sourire tout aussi énigmatique que malicieux avant de faire signe aux musiciens...

Danse des mariés

pnj

Lolarose était terriblement en retard! Elle n'avait su qu'en dernière minute où se déroulait la fête. Elle avait encore tout suivi, comme d'habitude! Personne ne s'étonnait de cela, c'était Lola tout craché ca : elle ne suivait rien, il fallait lui expliquer certaines choses pour enfin comprendre le pourquoi du comment! Bref, elle était en retard et qui plus est, n'avait pas même eu l'idée d'acheter un cadeau à son amie pour son mariage. Lola avait réfléchit toute la journée à ce qu'elle pourrait offrir : elle avait arpenter le marché de long en large sans rien trouver juste avant le mariage. Que pouvait-elle lui offrir ? Elle n'avait toujours rien trouver après la cérémonie et était rentrée chez elle se changer pour la fête. Et là, en enfilant une jolie robe rouge, héritage d'on ne sait plus qu'elle parente lointaine , elle sentit le collier autour de son cou. C'était le seul bijou qu'elle possédait : un petit collier de perle confectionnée par sa soeur bien aimée. Lola avait toujours considéré que c'était son gri-gri à elle, qui la protégeait des mauvais sorts. Elle était supersticieuse et alors?
Lola avait trouvé son cadeau : C'était peut-être un simple collier mais il voulait dire beaucoup pour elle.
Elle était donc fin prête quand elle se rendit compte qu'il faisait déjà nuit au dehors. Elle courut hors de sa maison et arriva en trombe devant l'entrée de l'abrevoir.La fête battait déjà son plein et elle eut du mal à se faufiler parmis la foule. Elle salua Lalou, Naya et les autres amis présents. Que ca faisait plaisir de voir tout ce monde réuni! Elle cherchait Eg des yeux mais n'arrivait pas à la trouver. Quand elle vit Noria invité sa toute jeune épouse pour la danse des mariés, elle se dit qu'elle lui dirait bonjour après. Elle était arrivée juste à temps! Enfin si on pouvait appeler ca à temps. Lola les regarda donc danser, tenant son petit cadeau entre les mains, heureuse de voir tant de bonheur devant elle.

Eglantina

Noria n'avait relevé les chuchotages des deux femmes, habitudes ancrées, on aimait ressortir des anciennes histoires, et celle-là était vieille, Alrune était une femme douce et calme, sauf... Quand une fois tous les cinq ans, quelqu’un arrivait à la faire sortir de ces gonds : c'était du spectacle! Bref se trouve qu'elle c'était bien défoulé et avait maudit toutes les générations futures de l'homme en face, fallait préciser que le dit homme était le géniteur de Killian ? Heureusement l'histoire avait fait bien rire Eglantina, et c'était oublié maintenant !

Revenons à nos moutons, le bras tendu de Noria, la musique qui s'arrête momentanément

- Ma Mie, me ferais-tu l'honneur de danser avec moi ? J'ai prévu, avec l'orchestre, quelque chose que devrait parfaitement coller avec un certain côté de ton caractère...

Elle lui sourit et prit son bras tendrement
- Crois-tu vraiment que je refuserais une danse ? ... Et de ta part qui plus est ?
Le côté-danse qui collait à son caractère la fit sourire, bien qu'inquiétant, ayant une personnalité à multi facette.
La musique commença, et de suite enveloppa la salle de sa magie, le "but" n'était pas simplement de danser, non c'était tout un jeu avec son partenaire, jeu de mouvement, jeu de sens, de rythme et d'harmonie, une place de libre c'était spontanément créé, laissant la place pour les danseurs.
Eglantina était certes dans de nombreuses situations une grande paresseuse, mais en tout cas pas en dès qu'il était question de quelques pas de danse ! C'était une tout autre femme, avançant reculant, pans de robe en main, quelques pas délicats, gestes lents et gracieux, taquinant Noria dès qu'elle était proche de lui, puis s'éloignait un peu pour qu'il vienne à elle, cela aurait pu durer des heures, un pur bonheur pour la jeune femme.

Elle avait fait abstraction du reste, ne voyant même pas les nouveaux arrivants dans la taverne...

Zabeaumu

Zabe poussa discrètement la porte de la taverne, et entendit un brouhaha indéfinissable... Apparemment il y avait du monde. Elle avait entendu parler du mariage de Eg et Noria, et s'apprêtait à aller saluer les nouveaux mariés.

Zabe aimait bien les mariages...enfin surtout ceux des autres !!! (hihi)

Elle avait malheureusement oublié acheter un petit cadeau pour les jeunes mariés. Bah des fois, elle n'avait plus toute sa tête la pauvre! Son déménagement lui avait pris tout ce qui lui restait de neurones libres.

Elle fit donc demi-tour en essayant de ne pas se faire voir, pour aller chercher ce qui lui manquait...

Isomer

Isomer revenu plus tard, une chemise propre, plus à son aise pour danser et les cadeaux en mains.
Il croisa la dame qui c'était présenté à la mairie ce matin et la salua d'un signe de la tête.
Puis il poussa la porte de la taverne, un vent de bruit et de chaleur le fit stopper au pas de la porte. On aurait dit qu'il y avait tout Annecy regroupé dans une petite boite. Cela amusait Iso et surtout le rendait souriant. Ce promettait une belle et longue soirée !!

Il se faufila tant bien que mal avec ses cadeaux un peu encombrant d'ailleurs, tout en cherchant du coin de l'œil des mariés. Quand il les eu trouvés ceux cela s'apprêtait à danser.
Il se dit alors qu'il attendrait pour leur remettre leur présent et alla pour déposé les cadeaux dans un côté de la salle...
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- Isomer Derouan de Terenez
- Fou d'amour pour Nashia
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Noria

Tandis qu'il danssait avec Eg, Noria vit du coin de l'oeil l'arrivée du maire. Tiens ! il avait donc bel et bien changé de chemise...
Puis il se concentra sur ses pas et l'échange que cela supposait avec Eglantina.
Cette danse lui allait vraiment comme un gant... elle qui avait tout à la fois du caractère et de la douceur. En plus, au gré des passages, elle lui lançait de petits regards mutins du plus charmant effet.

Une fois cette danss terminée, il prit la main d'Eglantina et ils se déplacèrent vers l'une des tables pour se restaurer.

Isomer

Iso au aguets réussi à intercepter les jeunes mariés de justesse !

Mes amis j'ai pour vous ces quelques présents, ne sachant que trop quoi offrir j'ai essayé de penser au mieux à ce qui pourrait vous plaire.

Pour toi Noria voici un tire bouchon, fabriqué par moi, ce n'est pas grand chose, mais c'est toujours pratique, n'est-ce pas ?

Isomer sourit puis lui donna l'objet.

Enfin pour toi Eg, quoi de mieux, de plus beau, de plus frais et de plus représentatif de toi que ce bouquet de fleur de mon jardin. Et euh aussi un peu du voisin, hein... mais... euh... chut. Hé hé !!

Iso lui donna le bouquet, et lui fit une grosse bise avant de finir par le meilleur.

Vous le devinerez ce cadeau n'est pas pour vous mais pour vos enfants, j'ai été charpentier dans le temps et j'ai toujours gardé cette passion pour le bois, alors c'est rare mais pour de grande occasion il m'arrive de fabriqué des jouets. Enfin sa reste très simple. Mais étant jeune mon père m'en avait fait une et je me souvient m'avoir toujours bien amusé en dévalant les pentes avec ce type de chariot.

J'espère que ça lui plaira. Voila je vous re-souhaite félicitation et plein de bonheur à vous.

Iso embrassa les deux fortement, la petite larmichette au coin de l'œil. C'était si émouvant tout ce concentré d'amour, il il ne lui en fallait pas beaucoup pour craquer...
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Eglantina

Eglantina adorait ces instants de complicité, on pouvait tout comprendre avec quelques pas de danse, si son partenaire était tendre, impatient ou tout le contraire attentif, soigneux, était-ce étonnant de dire qu'elle était sur la même longueur d'onde que son époux à ce niveau !

Mais ils ne pouvaient pas rester non plus toute la soirée sur la piste. Et au bout d'un moment d'ailleurs les légères bottines qu'elle portait commençait à la faire souffrir.

Et puis dès qu'ils commencèrent à se rapprocher d'un point de repos, le grand Isomer les interpella les bras couverts de présents, elle lui sourit et ouvrir les bras, accueillante.
Un tir-bouchon ? Ses yeux pétillèrent elle murmura à Noria ... ça me rappelle les tonnelets de Dolmance...Elle lui fit un sourire tout à fait explicite.

Après cela, Iso sortit aussi un bouquet de derrière son dos, elle prit les fleurs a deux main, ravie et huma celles les plus proches de son visage

-Et bien cela fait du bien autant de couleur ! Merci Isomer pour tout !

Oh et puis la charette ! ça c'était le genre d'objet qui plaisait au petiot

-Magnifique ! Tu as un don mon ami ! Et puis tiens en bon maire tu feras quelques descente avec eux... enfin ils vont t'exploiter surtout pour la montée... j'les connais

Elle lui sourit avec amusement avant d'échanger les quelques bises amicales, puis elle regarda un peu les autres personnes présentes, tiens c'était pas la Lola, là sur le coin de la salle ? Eglantina fixa la jeune blonde espérant qu'elle s'approche.

pnj

Lolarose avait regardé la danse des deux mariés, repensant à ses danses folles qu'elle avait déjà faite avec un certain décoiffé. Ca lui fit sourire. Quand ils s'arrêtèrent, elle voulut les rejoindre pour les féliciter mais elle fut prise de cours par l'Iso. Eh, elle était là avant, non mais oh! Lola sourit puis attendit sagement son tour. Quand elle vit que son amie la remarqua enfin, elle s'approcha d'elle. Ca lui faisait tout drôle de se dire qu'elle était mariée pour de bon, habituée au folie papillonère de l'ancienne Eg. Enfin, ca c'est un petit secret! Elle prit Eg dans ses bras, tant qu'elle en avait droit encore,vite son mari ne la surveillait pas! Lola se déssera d'elle, elle ne voulait pas l'étouffer non plus :

Félicitation ma Eguette! T'es toute belle dis moi! Et ta robe, j'en suis presque jalouse!

Lola attrapa la main gauche d'Eg instinctivement, depuis le temps qu'elle voulait voir LA bague. Elle sourit, se disant qu'Eg avait vraiment trouvé la perle rare.

Excuse-moi de mon petit retard, mais comment dire, j'ai été quelque peu prise dans des recherches pour trouver un présent pour le mariage. Hum oui tu sais bien, moi et les ''je ne suis rien de ce qu'il faut faire'', tu connais! Enfin, le principal, c'est que j'ai trouvé ce que je voulais.

Lola prit le collier qu'elle avait tenue bien fermement dans sa main, ayant peur que quelqu'un ose lui chipper à son insu. Elle serait encore capable de ne pas se rendre compte qu'on le lui volerait alors! Elle regarda les petites perles bleues, repensant à sa soeur et du jour où elle lui avait offert. Elle ne l'avait plus jamais quitté depuis. Lola reprit la main à la bague et replia les doigts d'Eg autour :

C'est....c'est juste un petit collier. Il m'a toujours protégé, enfin j'ai toujours considéré qu'il me protégeait un peu. Un petit gri-gri en quelque sorte. Je voudrais que tu le gardes, il te protégera comme ca. Puis faut quelqu'un de soigneux et moi j'ai tendance à tout casser! Une chance que je n'ai pas encore perdu une seule perle! Enfin, je te le donne pour l'amitié qui nous lie, pour te prouver que je t'offre ce que j'ai de plus précieux. Enfin, un peu moins précieux que le Tor. J'avoue, m'enfin t'as pas besoin d'un autre homme, je me trompe?

Lola pouffa puis sourit à son amie.

Oh et tu féliciteras ton mari de ma part, déjà que j'ai eu du mal à t'intercepter, plus envie de courir serrer contre tout le monde moi!
Et son cadeau, c'est toi. Je lui permet de t'occuper de toi, de te surveiller, de te bichonner telle une gentille biquette! C'était une dure tâche , faut pas croire!

Lola rit, elle racontait n'importe quoi mais Eg avait l'habitude, alors elle n'en était nullement génée.

Christa

Christa, nouvelle annecienne et ancienne chambérienne vient participer à la fête.

- Cher Grand Maître et vou Eglantina ! Je vous apporte tous mes voeux de bonheur pour votre union. J'ai pu constater votre bonheur durant la cérémonie et c'était très réchauffant.

Je vous ai amené un objet qui servira pour votre foyer et y amènera la lumière.

Elle offre alors aux nouveaux époux le cadeau amené :

Puissent ces deux anges faire rayonner votre demeure !

pnj

Khiel et Mandragore sont restés quelques mois loin d’Annecy. Après un voyage tumultueux, ils demeurèrent entre l’Artois et la Normandie où ils menèrent une vie hors la loi se défiant des Artésiens et de leurs curieuses mœurs. Après avoir amassé un bon pactole et passé quelques temps en prison, Mandra et Khiel décidèrent de revenir à Annecy, le seul endroit où ils se sentaient vraiment chez eux.

Enfin ! Ils y étaient ! Annecy, la blonde ! Annecy, la joyeuse !

Mandra avait l’impression de ne l’avoir jamais quittée et pour cause : son cher village natal était resté tout ce temps en son cœur. L’Abreuvoir, ses amis, ses montagnes…ce qu’elle avait de plus cher au monde, en dehors de Khiel, bien sûr.

Khiel, qui conduisait la charrette, avec un sourire aux lèvres. Elle le savait heureux aussi d’être là. De temps en temps, il se retournait et lui adressait un sourire tendre ; il la rassurait…
Il fallait dire aussi que Mandra n’était pas au mieux de sa forme. Allongée à l’arrière de la charrette, son gros ventre échoué sur des sacs de victuailles, elle poussait un cri à chaque cahot provoqué par le sol caillouteux et inégal. Les secousses tiraillaient son ventre et elle se demandait à tout moment si elle n’allait pas accoucher là, dans la charrette.

Bientôt, ils arrivèrent à l’Abreuvoir Moussant. Une angoisse soudaine l’étreignit. Et si personne n’était là pour les accueillir ? Ils n’avaient prévenu personne de leur arrivée, préférant faire une surprise à leurs amis. Mandra avait même envoyé un courrier à Eglantina et Lola pour leur faire croire qu’ils restaient à Dieppe.

L’endroit n’avait pas changé…L’émotion était forte et c’est une main tremblante qu’elle tendit à Khiel pour qu’il l’aide à descendre du chariot.
Il la prit dans ses bras et l’emmena ainsi jusqu’à la porte, puis la reposa. Il sembla à Mandra entendre de la musique à l’intérieur de la taverne. Elle sourit. Cela lui plaisait d’arriver au plein milieu d’une fête.

Khiel..vous entendez cette musique ? C’est vraiment merveilleux de revenir ici, n’est ce pas ?

Une main dans celle de Khiel, Mandragore poussa de l’autre la lourde porte de l’Abreuvoir et un peu éblouie, elle s’époumona :

SURPRISE !!!

Eglantina

C'est un grand sourire qu'affiche Eglantina quand Lola s'approcha à petit pas du groupe. Elle savait comme son amie était attentive à ce mariage, le mariage de la renaissance, celui qui l'a rendait à nouveau bien vivante. C'était évident que pour ces amis de longue date il avait fallu un certain temps pour digérer cet événement majeur dans la vie de cette pillière de bar. On lui avait souvent mis sur le dos une réputation légère, et c'était d'ailleurs souvent une raison de taquinerie. Mais ceux qui la connaissaient vraiment, comme Lola, savait que l'Eglantina était une femme sérieuse et engagée.
Son amie immédiatement observa la bague avec des yeux aussi ronds que des soucoupes, des mois et des mois qu'Eg la faisait mijoter sur l'apparence de ce bijou, Lola ne semblait pas déçue, faut dire que les alliances étaient magnifiques !
Qu'était-ce que ce collier que la jolie blonde tripatouillait sans arrêt, Eglantina se retournait les méninges pour se rappeler d'ou elle le connaissait...

C'est....c'est juste un petit collier. Il m'a toujours protégé, enfin j'ai toujours considéré qu'il me protégeait un peu.

Et puis le flash, ce collier, elle s'en rappelait souvenir de la soeur de lola, un peu hébétée Eg cherchait ses mots

-Mais Lola... le collier de Cybo... J'veux dire, tu t'en sépares... Tu tu tu m'en fais parts ?

Elle la regarda étonnée et touchée à la fois, ayant elle aussi perdu son frère elle n'aurait donné pour rien au monde les quelques babioles qui lui restaient de lui... Ou alors vraiment à une personne chère, elle prit les perles dans sa main, serra doucement le poing dessus, en sachant pas quoi dire, la gorge nouée, ce que Lola venait de faire la touchait énormément !

-Je te promets... J'en prendrais soin comme ma vie.

Elle attira la blonde par le col et la serra dans ses bras, une fois les deux amies décollées vient encore quelques invités leurs donnés quelques présents et encouragements, Eglantina remercia chaleureusement Christa pour ces chandeliers, elle réfléchit même de suite à l'emplacement idéal pour les mettre en valeur.

-Ils sont magnifiques ! Merci beaucoup !

Elle lui sourit avec délicatesse.
La journées l'avait achevée et elle commençait à être un peu fatiguée, elle s'approcha de Noria qui discutaillait un peu plus loin, lui prit délicatement le bras avant de lui avoir déposé un tendre baisé sur la joue, puis écouta d'une oreille distraite les discutions au alentour, soudain la porte s'ouvrit...
A partir de là rien d'étonnant pour allez me dire ! Mais non, dans cette lumière du jour, une femme, aux cheveux aussi blond que les blés, au ventre aussi rond qu'un tonneau de bière, et ce regard bleu, profond, au derrière un homme, grande carrure, habits sombre, mais rien n'empêche le sourire et la tendresse qu'on lisait sur son visage.

Sa main se crispa sur le bras de Noria, son coeur, s'accéléra
-Je délire... Bon sang dit moi que ce n'est pas vrai... Je ... Je... Mandragore !

SURPRISE !!!

Figée telle une statue de pierre, elle n'y croyait pas ces yeux... Mandragore ! Khiel ! Ici ? Ce n'était à rien n'y comprendre, avait-elle déjà trop bu ? Son corset lui semblait trop serrer car elle avait de la peine à reprendre son souffle, impossible de sortir un mot, elle aurait voulu crier sa joie !Mais rien ne sortait, elle essaya de marcher un peu vers eux, vers la lumière, mais sa bottine se prit dans sa robe et elle partit un peu en avant, se retenant comme elle pouvait à Noria et à la table la plus proche là voilà dans une jolie posture ! le seul mot qui sortit de sa bouche fut une sorte de ronchon d'étonnement bien connu

-Humpf ! Mais c'est pas possibleuh

Nayame

Naya s'était posée à une table et regardait de ci de là les danses et les rires. Elle buvait tranquillement et tourna la tête machinalement vers la porte qui s'ouvrait. A sa grande stupeur et après un clignement des yeux dû aux rayons qui pénétraient la salle et bien plus par l'étonnement, elle crut reconnaître...Mandra?!

La jeune femme bondit de sa chaise et finalement resta figée là, debout les fixant elle et Khiel. Ses yeux se posèrent sur le ventre de son amie puis la fixa à nouveau. Après quelques secondes elle s'approcha lentement se demandant encore si elle ne rêvait pas. Ses pas se terminèrent en s'accélérant enfin pour atterrir dans les bras de celle qui fut la tenancière de l'Abreuvoir pendant si longtemps. Son étreinte fut longue et sincère.

Noria

A peu de distance, Noria avait vu Lola et Eg se parler, il vit Lola remettre un cadeau... un collier apparemment... à Eglantina qui, du coup, avait l'air d'être très émue.
Comme il s'approchait, ce fut Christa qui vint vers eux, leur apportant des voeux de bonheur et deux très beaux chandeliers...

- Cavalière Christa, cela me fait plaisir et chaud au coeur de voir que vous êtes venue jusqu'ici.
se tournant vers Eglantina...
sais-tu ma chérie que Christa est une nouvelle Annecienne ? Hé oui... elle a délaissé la capitale pour venir en nostre village.... puis riant ...C'est une redoutable cueilleuse de fruits en plus. ensuite il glissa encore vite un mot à Christa...
Pensez à passer chez le tailleur au Château ! Nous avons sorti une nouvelle série d'uniformes avec notamment les couleur du duché... je pense que cette nouvelle tenue devrait vous plaire... Mais nous ne sommes pas ici pour parler boutique ! Amusez-vous, faites connaissance, buvez, mangez et dansez !! vos pieds ne risquent rien en l'absence du Commandeur et il lui fit un clin d'oeil...

Tout à coup Noria vit les yeux d'Eg s'arrondir et sentit sa main s'accrocher à son bras...

Je ... Je... Mandragore !

Il leva les yeux... au moment où... SURPRISE !
et du coup voilà Eglantina qui manque un souffle, s'empêtre dans sa robe et manque de tomber, se retenant juste à temps à Noria et un bord de table... et Naya de bondir de sa chaise et foncer sur Mandra pour de grandes retrouvailles... Ha ben ça... pour une surprise, c'en était une ! et de taille. Il les croyait encore en Artois ou pas loin car il était au courant de leurs... démêlés avec la justice suite à des indélicatesses commises sur les routes... apparemment ils s'en était sortis, ce qui n'était pas une mauvaise chose.

pnj

Oh ! Qu' il était bon de retrouver ces visages !

Le premier moment de surprise passé, Mandragore se retrouva avec une Nayamé suspendue à son cou et l'image de sa Biquette, toute tourneboulée aux prises avec sa belle robe et un rebord de table..sa robe ?!! Mais oui, enfin ! Ils débarquaient pendant les noces d' Eglantina et de Noria. OOhhh quelle joie !

Mandragore fit un gros câlin à Naya tout en lui murmurant à l'oreille :

çà me fait bien plaisir de te voir ici, ma belle...

Puis, elle s'avança vers Eglantina et Noria, de son pas chaloupé qui était devenu beaucoup moins léger depuis quelque temps, une main maintenant son ventre, comme si elle avait peur que ce qui se trouve à l'intérieur ne s'en échappe à l'instant.

Alors, ça y est ! Vous êtes mariés ?! Que tu es charmante ma Biquette, dans cette robe ! On dirait une princesse ! Viens donc m'embrasser au lieu de rester attachée à ce bord de table qui, ma foi, n'a pas mérité pareil sort. Tandis que nous, si !

Elle ouvrit grand ses bras, avec un large sourire aux lèvres.

(HRP : Je laisse à Ljd Khiel le soin de continuer les retrouvailles ; je ne pourrai pas poster avant mardi ou mercredi.)

Christa

Souriant au Grand Maître et à sa nouvelle épousée elle répond :

- Je suis contente d'être à Annecy je dois dire. Et puis ... riant ... tant qu'il y a un verger je suis bien partout.

J'espère que vous pourrez profiter de votre lune de miel et que la situation vous laisse un répit pour profiter de votre bonheur.

- Je ne mettais mon uniforme qu'à Aix jusqu'à maintenant. Je vais faire le nécessaire pour le prendre avec moi aussi à l'extérieur. Merci du rappel.

Eglantina

Elle n'avait guère eu le temps, de féliciter Christa pour son déménagement, mais cette information se grava dans un coin de sa mémoire de sorte que dès qu'elle aurait repris pieds à cette situation, elle pourrait lui souhaiter comme il se fallait la bienvenue en cette ville !

Mais à cet instant, en pseudo équilibre entre la chute et la voltige, elle n'était pas trop en état pour. La robe, bien que magnifique n'avait pas été conçue pour les réactions précipitées et ça, Eglantina l'avait compris que trop tard...

Un effort surhumain pour retrouver, position correcte sur ces bottines, allure presque correcte, expectant un pli ou deux qu'avait causé la chute, ou la mèche rebelle qui venait comme à son habitude pointer en marge de son visage.

-Alors, ça y est ! Vous êtes mariés ?! Que tu es charmante ma Biquette, dans cette robe ! On dirait une princesse ! Viens donc m'embrasser au lieu de rester attachée à ce bord de table qui, ma foi, n'a pas mérité pareil sort. Tandis que nous, si !

Son visage était baigné de bonheur, la voix de Mandragore, ça faisait si longtemps ! Elle lâcha le bras de Noria (avec la pression qu'elle avait mise dans sa poigne, le pauvre devait bien l'avoir sentit ...) Elle regarda son époux, tous sourire dehors, puis les deux compères.

-Cela est fait oui, Nous sommes unis! dire qu'on se connaissait à peine quand vous avez pris les routes, elle regarda aléatoirement Mandra et Khiel, vous revenez nous voilà mariés ! Vous pensez bien, ce n'est pas tous les jours une fête pareille en ces lieux ! Vous aviez calculé pour hein ! Avouez ! Mais bon sang... On a plus le palpitant aussi jeune hein ! Et quelle surprise... J'ai cru que ma vie s'arrêtait... avant notre nuit de noce, si c'est pas un comble !

Elle éclata de rire et fit un pas en avant pour aller dans les bras de Mandragore (un peu amortie par les formes plus que développé de son amie de toujours)

-Humpf ! ça ! ça sent le petit qui naît, comme le veut la tradition : à l'abreuvoir !
Elle continuait de rire, la bisant sur les deux joues, presque les larmes aux yeux

Tu ne te rends pas compte à quel point vous m'avez manqué...
Mais...

Mais Khiel, approchez bon sang ! On ne mord toujours pas !

Lolocax007

Dame Eglantina, messire Noria, je me réjoui du bonheur qui est votre en ce jour de vos noces; j'ai été madame mandaté par ma maitresse, sa seigneurie Titca de Curino, de créer et de vous offrir une nouvelle variété de fleur:

Ce sera donc la "dame Eglantina" elle sera visible de tous en la serre du domaine de Curino, si tel est votre désir. et vous etes bien sur invités dans les jardins dont j'ai la charge.

[img] http://www.servimg.com/image_preview.php?i=44&u=13773798 [/img]

Et pour vous messire Noria, voici mon présent, c'est un katana que j'ai ramené de mon pays d'adoption:

[img] http://www.servimg.com/image_preview.php?i=45&u=13773798[/img]

Je vous souhaite tous mes voeux de bonheur .

Christa

Christa voyait les jeunes mariés recevoir avec plaisir les cadeaux des invités. Chacun y amenait sa petite touche personnelle.

Levant son verre elle ne peut s'empêcher de se souvenir de ses gaucheries passées ou en faisant le salut militaire un verre en main, elle arrosait ceux qui avaient la malchance d'être trop prêts.

- A votre santé et à votre bonheur !

--Petit_killian

//quelques temps après la cérémonie// (up)

Doux bruit de sabot sur les pavés devant la taverne, un jeune homme d'un peu moins de dix printemps montait un poney ébène.

-Doucement Gram, doucement
disait-il a demi-mot pour calmer l'animal relativement nerveux.
Sans grande peine il retrouva le plancher des vaches après avoir glisser gracieusement contre le flan de l'animal, une caresse rassurante avant de l'attacher soigneusement devant la taverne qui l'avait vu naître.

Sa mère, l'avait envoyé, cela arrivait qu'elle lui confie quelques responsabilités quant elle ne pouvait se déplacer d'elle-même, lui était fier de se sentir utile et prit un tant soit peu au sérieux.

Une bonne pression de l'épaule et la porte de la taverne s'ouvrit, tout de suite l'ambiance du lieu l'envahit, chaleur étouffante, rire, odeur de bière qui prenait au nez dès les premières secondes, et puis on s'habituait et le côté chaleureux prônait sur le tout.

Il attirait quelques regard ce gaillard qui faisait la moitié de taille d'un homme adulte, mais la plupart des poivrots le connaissait, qui pouvait louper ce gamin aux cheveux aussi roux que la plus belle des carottes de l'empire.

C'est donc sans aucun problème qu'il se guida jusqu'au comptoir, il lui fallait trouver la tavernière, Nayamé, sa marraine.
La jeune femme étant souvent occupée par ces différentes taches devait sûrement vaguer à d'autres occupations.

Après un heureux petit bond, il prit place sur un tabouret, observant tout du long si du monde lui semblait un tant soit peu connu, il ne savait pas trop dans combien de temps il croiserait la Naya.

pnj

Cela faisait déjà plusieurs jours que Mandra était rentrée à l' Abreuvoir Moussant avec son nouveau né qu'elle avait décidé d'appeler Kahaniel en l'honneur de son père Khiel disparu sans donner d'explication.

Elle passait désormais la plupart de son temps à l'Abreuvoir, partageant son temps entre tétées et câlins au nourrisson qui en profitait bien.

Alors qu'elle berçait le petit Kahaniel dans la salle principale de la célèbre taverne, elle vit entrer un petit garçon aux cheveux bien roux.
C'était Killian, le fils de Biquette...avec une tignasse pareille, elle le reconnaîtrait entre mille. Il ne l'avait pas vue et pour cause, elle s'était tapie dans un coin de la taverne, à l'abri des regards de certains soudards qui ne se gênaient pas pour la lorgner lorsqu'elle donnait le sein au petit.

Elle se dirigea vers lui et lui l'aborda joyeusement :

Bonjour Killian ! Comment vas tu ? Que fais tu ici tout seul ?

Noria

Enfin un peu de temps... si peu en fait, qu'il se demandait comment pouvaient bien faire certains pour allier plusieurs postes à responsabilité.
Il avait pu prendre (voler serait plus exact) un moment de liberté au Château Impérial. Là il ne se posait pas de question car c'était direction Annecy pour voir Eg et les enfants.

Arrivant à l'Abreuvoir, c'est avec plaisir qu'il constata la présence du poney de Killian et il se réjouit par avance...

En entrant, il dirigea ses pas directement vers le comptoir où se trouvait Killian en compagnie de Mandragore...

- Bonjour Mandra ! Comment allez-vous ?

Puis il ébouriffa la tignasse du garçon...

- Salut mon garçon ! Je suis très heureux de te voir. Maman est là ?

--Petit_killian

A peine son croupion avait touché le bois dur que la voix de Mandragore fit résonner ces tympans. L'âme de "l'abreuvoir moussant" était donc revenu dans les murs ! Il lui sourit et répondit avec le plus d'assurance il pouvait

-Bien le bonjour Mandragore, ce que je fais là... euh C'est pas pour moi hein ! Mais maman m'a demandé de passer... Vois-tu elle est dans l'jardin derrière la taverne, elle cherche je sais pas trop quoi, et hum... J'devais passer pour aider marraine Nayamé au service !

Il en était fier de cette responsabilité et bomba le torse , comme pour se donner un peu de prestance.

Petite pression sur son front, aplati un peu son effet, regard un peu ébahi en hauteur, et sa réaction ne manqua d'arriver, un grand sourire couvrit son visage. Il était heureux de voir son père, sachant qu'il travaillait énormément, il peinait à avoir du temps libre avec lui, mais pas le temps de ruminer ces petits détails, il était là, et ça fallait en profiter !

-Maman ? Oui comme je le disais à Mandragore, elle cherche des herbes aromatiques dans le jardinet du fond... je suis l'homme de salle en attendant !

s'exclama-t-il joyeusement

Euphrosine

Et c'est en un bel après-midi de printemps, qu'une jeune femme; répondant au nom d'Euphrosine; débarque chez les Savoyards. Elle avait longtemps entendu parlé d'eux.

La chaleur insupportable du "Soleil Brûlant" et la soif de renard la conduit à une bien belle Taverne.

Regardant l'écriteau, elle sourit.

En voilà une taverne! En espérant que le Propriétaire puisse m'héberger quelques temps...

La main gauche sur la poignée, la droite prête à toquer.

* Bam BaM Bam *

Elle déposa son baluchon devant la porte.
Elle attendit quelque peu puis, de part la chaleur suffocante, elle n'avait guère la force de rester encore en "Enfer".
Ouvrant doucement la porte, Euphrosine y trouva bon nombre de gens. Elle y vit quelques travailleurs qui prenaient leur petite pause. D'autres, lisaient les revus de l'AAP.
Chacun avait une occupation. Elle s'avança jusque le comptoir et salua le Tavernier.

Bien l'bonsoir!

Pouvez-vous me servir quelque chose de frais?! Je viens de bien loin, et je dois dire que je n'ai pas gouté à la Boulasse depuis ...
Regardant le "Lustre adamantin" elle reprit la parole:

Depuis des lustres! Oui!

pnj

Ptit Killian amusait Mandragore à sa façon de bomber le torse. Un vrai ptit savoyard celui là !
Elle salua Noria qui arrivait à ce moment là :

Bonjour Noria ! Je vais très bien. Avec ce ptit morceau de bonheur suspendu à mon sein, on ne peut pas aller moins bien.

Elle lui montra Kahaniel profondément endormi contre elle puis une voix venue du comptoir la fit se retourner.
Une dame qui semblait être une voyageuse interpellait un homme qui avait pris ses quartiers derrière le comptoir et qui descendait chope de bière et verre de vin à une vitesse hallucinante.

Mandra déposa alors Kahaniel dans le berceau puis s'avança vers la dame.

Faites excuse, Dame, cet homme là n'est point celui que vous croyez. La tavernière....mais d'ailleurs où est donc passée la tavernière ?
Mandra s'époumona dans toute la taverne :

NAYYAAAAA !!

Puis se tourna à nouveau vers l'étrangère avec un grand sourire :

Dame, je suis désolée..mais ne vous inquiétez pas, on ne vous laissera pas mourir de soif. Ce serait bien la première fois que çà arriverait d'ailleurs à l' Abreuvoir Moussant !

Puis elle appela le petit Killian :

Killian, viens donc servir la dame, fier homme de salle !

Vous voyez ? Tout va s'arranger...Mais dites moi, d'où venez vous comme çà ? s'adressant à nouveau à la dame qui attendait patiemment qu'on lui serve une chope.

Robin_de_echenans

Robin rentra dans l'Abreuvoir, se tenant la tête...

Bonjour! Comment ça va ici?

Il allait s'asseoir sur un banc quand une soudaine migraine le prit, l'obligeant à froncer les sourcils et à grimacer de douleurs. Quelques secondes plus tard, il se retrouvait effondré sur le sol...

pnj

Au moment même où la voyageuse allait répondre, une silhouette bien connue traversa l' Abreuvoir Moussant.
Mandragore fit un grand sourire. C'était Robin, son ami de toujours. Elle lui fit de grands signes alors qu'il s'installait sur un banc puis, reporta à nouveau son attention sur la dame.

Donc...vous disiez..

Un énorme fracas l'interrompit. Elle se retourna vivement ; Robin était au sol, inanimé. Elle se précipita sur lui, lui tapota les joues.

Robin..m'enfin...si tu crois que c'est la seule façon pour que je m'occupe de toi, c'est quand même un peu abusé, non ?

La blonde de l'Ombre attrapa un pichet d'eau sur une table puis mouilla le bas de son jupon avec lequel elle humidifia le visage blême de son ami. Elle espérait qu'il revienne à lui rapidement...mais elle savait aussi que cela pouvait durer longtemps..

Noria

Noria écouta la réponse de Killian...

-Maman ? Oui comme je le disais à Mandragore, elle cherche des herbes aromatiques dans le jardinet du fond... je suis l'homme de salle en attendant !

et il ne put s'empêcher de faire un grand sourire en lui ébouriffant les cheveux avant de se tourner vers Mandra...

- Heureux de vous voir tous deux en si bonne forme, Dame Mandragore !

puis leur conversation fut interrompue par l'arrivée d'une voyageuse qui souhaitait visiblement se restaurer. Il sourit en voyant Mandra demander à Killian de faire le service et observa le garçon se rendre vers le comptoir. Il fut interrompu dans cette observation par l'arrivée de Robin qui se dirigea vers un banc pour y prendre place...

Bonjour! Comment ça va ici?

Noria allait lui répondre lorsque soudainement il vit l'homme faire un grimace de douleur en se tenant la tête avant de s'effondrer sur le sol. Il se précipita en même temps que Mandragore pour l'aider et, pendant que la jeune femme tamponnait le visige de Robin avec le bas de son jupon qu'elle avait humecter, il fit un petit coussin de sa cape pour la placer sous la tête

- Hé bien... cela lui arrive souvent Madame ? Car vous n'avez pas l'air d'être autrement étonnée...

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Noria s' était également précipité vers Robin lorsque celui-ci s'évanouit. Tout en posant sa cape sous la tête de l'homme étendu, il posa une question montrant son étonnement de voir si peu d'inquiétude sur le visage de l'ancienne tenancière de l' Abreuvoir Moussant.
Celle -ci hocha la tête et répondit :

En effet, Robin est coutumier de ce genre d'évanouissement. Le problème, c'est qu'il peut très bien rester inconscient pendant plusieurs jours ou tout aussi bien se réveiller au bout de cinq minutes. Inutile de vous dire quelle éventualité je préfère...

Mandragore reprit alors les tâtonnements sur la tempe de Robin, puis caressa doucement le front de son ami, lui relevant quelques mèches de cheveux collées. Il était un peu chaud..
Elle se pencha vers lui et murmura :

Robin, c'est moi Mandragore...Réveille-toi, je t'en prie...

Puis elle reprit à l'adresse de Noria :

S' il ne se réveille pas, il faudra le transporter dans une des chambres à l'étage.

Euphrosine

Il se passait beaucoup de choses à Annecy. Par-ci, par-là....

Elle regarda la jeune femme, puis s'adressa à elle.

J'aimerai bien une bonne chopine de bière! J'ai fort soif!

En attendant la boisson, elle reprit la parole.

J'ai remarqué qu'à Annecy, il y avait beaucoup de blonds.
C'est de nature? Je n'arrive pas à expliquer cela!

D'ailleurs, dans mon journal de bord, j'ai plus de commentaires à écrire sur Annecy que sur presque 5 voire 6 villes traversées auparavant!
Il faut dire que j'ai beaucoup à y découvrir!

J'aime beaucoup l'accueil ici!
Le peuple est fort aimable!

pnj

Avant l'entrée même de Robin, la voyageuse entama la conversation et rien ne pouvait faire plus plaisir à Mandragore de l'Ombre Blonde qu'on vante ainsi sa ville natale.

Oui, Annecy la blonde !! C'est ainsi qu'on la nomme ! On ne sait pas vraiment pourquoi il y a une telle concentration de blonds ici mais on ne peut nier ce fait ! Moi même j'arbore mes boucles blondes avec fierté et coquetterie !

Tout en disant cela, Mandragore secoua sa longue chevelure, d'un air satisfait puis continua :

C'est une vraie joie d'entendre vos paroles, dame ...Annecy est effectivement une ville joyeuse où il fait bon vivre mais si je puis me permettre, en ce moment , elle n'est pas au mieux de sa forme ajouta Mandragore à voix basse et sur un ton secret.

OOhh mais je manque à tous mes devoirs ! Je me nomme Mandragore mais tout le monde m'appelle Mandra ici. Et vous, Dame ? Qui êtes vous donc et que nous vaut donc votre visite ?

Euphrosine

Les jeunes femmes conversaient, Euphrosine avait l'air d'aimer ça.
Cela faisait bien des jours qu'elle n'avait eu le droit de converser...la route, les brigands qui rodaient...cela ne lui permettait guère d'y prendre plaisir.

Annecy ...Annecy la Blonde, à ces mots, le sourire lui vint aux lèvres.

La présentation..la présentation, Euphrosine manquait elle aussi à ses devoirs!
Elle prit un air timide puis sourit à la jeune femme qui se présenta.

Je suis Euphrosine de Fégernes, J'habitais auparavant à Montbrisson. La raison de mon arrivée ici...Elle prit un temps pour y répondre....

.....Je n'en ai strictement aucune idée.

J'aime voyager et puis j'ai entendu parler des Savoyards, j'ai donc traversé le duché jusque mon arrivée parmi vous!

Eglantina

Il y avait un temps pour tout, et là pour l'Eglantina c'était un temps de se vider la tête.
Tant pis pour les jupons terreux, à bas la poussière, oublions les cailloux qui se glissaient entre les mailles de ces fines chausses. Elle était bien, assise dans l'herbe le regard perçant pour repérer ou se cachaient les plantes aromatiques et apaisantes, surveillant du coin de l'oeil sa fille qui jouait à côté. Elle était encore assez jeune pour trouver cette activité drôle et un tantinet intéressante, ce qui n'avait pas été le cas de Killian qu'elle avait vite expédié à «l'abreuvoir moussant» pour qu'il arrête de geindre.

Une fois la dose d'herbasse agglutinée dans les plis de son tablier, le choix de retrouver un peu le monde fut pris, la main d'Iris bien en place dans la sienne, elles prient la route en sens inverse et bien vite arrivèrent devant le bâtiment qui comptait le plus pour elle dans cette bonne vieille ville : la taverne.

Un sourire éclot sur son visage à la vue du poney de son fils "garé" devant... et tiens quelques autres canassons, dont un particulièrement qu'elle reconnu de suite, sans aucun doute le cheval de Noria. Voilà un fait qui lui fit regretter de n'être venue plus tôt !

Eg prit tout de même le temps de passer par la porte de service, juste pour faire tremper un peu sa récolte... faudrait qu'elle n'oublie pas de demander à Mandra si elle pouvait en user pour faire quelques remèdes dont elle avait le talent.
Doucement elle dépoussiéra son tablier et s'abaissa un peu au niveau de son enfant.

-Ma jolie, va te laver les mains dans le seau du coin, tu viendras me rejoindre en salle.

Elle l'embrassa sur le front, et ouvrit la porte qui menait à la salle à boire.

Il y avait pas mal de monde, et de sa mauvaise vue, elle n'arrivait pas à reconnaître tous, des anneciens, des voyageurs, des habitués ça c'était sûr. Mais tous semblaient en grande discution, elle n'allait pas déranger de suite.
Killian fier comme un paon derrière le bar lui fit un énorme sourire, elle hésita un instant à aller l'embrasser, mais cela lui aurait ôté une part de crédibilité, Soit.
Parmi les blonds de taverne, Eg n'en vit qu'un, dos au comptoir, et qu'elle belle allure il avait ! Aucun doute sur son identité, alors avec la discrétion qu'elle pouvait (hum hum) elle se glissa derrière Noria et lui frôla la nuque du bout des doigts, souriante.

Elle n'avait point vu dans tout cela le Robin a terre...

pas de soucis ! le hasard parfois hein !

pnj

Robin ne se réveillant toujours pas, Mandragore décida de le transporter dans une des chambres à l'étage.

Noria et elle l'allongèrent sur un lit.
La blonde dit d'une voix calme et basse :

Vous pouvez redescendre, Noria..Eglantina vous attend il me semble. Je vais veiller un instant sur Robin. Dites à Killian de m'appeler si le petit se met à brailler..
Merci encore de m'avoir aidée à le monter ici.

Elle resta au bord du lit, à observer Robin qui ne bougeait toujours pas. Son esprit ne tarda pas à vagabonder..

édit : euh..nos posts se sont croisés Eg..j'édite pour que çà soit un peu cohérent.

pnj

Désolée d'aller un peu vite dans le temps mais je n'aurai plus la possibilité de poster après, sous ce pseudo en tout cas ^^

Quelques jours plus tard

Un matin de juin alors que la journée promettait déjà d'être belle, une femme toute vêtue de noir, sortit de l' Abreuvoir Moussant avec de nombreux sacs qu'elle chargea dans une carriole. Elle y attela une ânesse qu'elle avait acheté deux jours plus tôt.

Jetant un dernier regard triste vers l'établissement le plus renommé d'Annecy, elle grimpa au devant de la carriole, s'empara des rênes et lança un Hue ! à peine audible.
L'ânesse se mit en route...

Dans la taverne, un parchemin scellé à la cire reposait sur le comptoir.

Citation:

Annecy, l’Abreuvoir Moussant, le 3 juin de l’an de grâce 1457

Eglantina,

Je pars.
La vie m’est devenue trop difficile pour rester ici. Je n’ai plus rien à faire en ce monde trop chaotique. J’ai décidé de me retirer non loin d’ici aux confins d’Annecy vers Mont Saint Martin. J’y resterai seule et je pourrai ainsi m’adonner à ma passion de toujours : les plantes.

Tu pourras toujours m’y rendre visite ma belle, je t’accueillerai à bras ouverts.

Je laisse Khahaniel à Stellie et à Guenièvre. Je vois d’ici ton regard réprobateur et surtout inquiet. Si je laisse mon fils à ces deux étrangères c’est que j’ai de bonnes raisons. Il est inutile que je te les expose dans cette lettre. Tu m’as toujours fait confiance jusque là, tu as toujours su que je faisais les bons choix même s’ils paraissaient à certains un peu fantasques. J’ai toujours suivi mon instinct et aujourd’hui, plus encore.

Eglantina, veille bien pour moi sur Robin. Il n’est toujours pas réveillé. Lorsqu’il le sera, dis lui que j’aimerai le revoir. Tu peux lui dire à lui où je vais vivre mais je t’en prie, ne l’ébruite pas trop. (et surtout ne le dis à jamais à Dufric, pour quelque raison que ce soit)

Vois tu ce qui me console en ce bas monde, c’est de te savoir heureuse avec Noria et tes enfants. Embrasse les, cajole les…

Un jour peut être reviendra Khiel…si cela arrivait, ne lui cache rien. Il a le droit de savoir où se trouve son fils. Il a le droit de savoir à quel point je suis lâche. Il voulait me protéger en disparaissant. Mais ce qu’il ne savait pas, c’est qu’il fallait aussi me protéger contre moi-même.

Voilà, Biquette, ne sois pas triste. Cette nouvelle vie m’amènera enfin à la sérénité, si ce n’est au bonheur. Et c’est tout ce dont j’ai envie désormais.

Tu vas tant me manquer…

Ta Mandra

Eglantina

Au milieu de cette après-midi, la tenancière, Eglantina, faisait sa visite journalière de son établissement. En grande partie elle faisait le déplacement pour voir comment allait Robin, toujours plongé dans cet inquiétant sommeil à l'étage... A chaque fois qu'elle poussait la lourde porte en chêne de la taverne, elle ne pouvait s'empêcher d'espérer le voir rire accoudé à une table, accompagné de leurs amis d'époque... Mais ce n'était jamais le cas.

Certes quelques personnes par-ci par-là habitaient ces lieux toujours réputés pour être agréable mais quelque chose avait changé. Dire quoi aurait été impossible pour la brunette.
Un mauvais présage peut-être ? Et ou était donc passée Mandragore...
Sa place habituelle près du comptoir était vide, vide ? Non, une lettre presque exactement à la place ou la blonde commandait toujours ses litres de bière.

Son sang ne fit qu'un tour, presque aucun doute ce bout de parchemin était pour elle...
Sa main attrapa le papier, déchira la protection de cire et commença sa lecture...
Son visage ne changea pas d'expression du début à la fin de la lettre, seul quelques personnes auraient pu comprendre ce qui se passait dans sa tête à cet instant. Une fois le dernier mot enregistré par sa rétine, elle replia la lettre soigneusement, se leva et d'un pas pesant se dirigea vers un petit coffre caché sous le comptoir. Un coffre de bois fin, d'une certaine valeur à coup sûr.
La clé cachée dans son bustier, ouvrit sans problème ce petit trésor. Là une liasse de lettre, toutes différentes, des plus vieilles aux plus anciennes, elle y déposa celle de Mandragore, une lettre de départ, parmi tant d'autre, le coffre se referma sur lui-même.

Son regard partit spontanément vers la fenêtre qui donnait sur la rue, avait-elle soupiré à cet instant ? Personne n'avait du l'entendre.
Mais Robin l'attendait, toujours sans un mot, elle lissa sa jupe et commença la montée des marches, avec l'impression de peser encore plus lourd qu'a son arrivée, peut-être le poids du presque secret de Mandragore, qui sait...

Nayame

C'est le cœur enjoué que la jeune femme ouvrit avec enthousiasme la porte de la taverne de ses amours. Porte qu'elle n'avait pas franchi depuis bien trop longtemps. Depuis le mariage d'Eglantina? Oui sa mémoire lui rappela ce jour là. Elle n'y avait pas remis les pieds depuis. Elle se serait bien baffée en y pensant. Mais l'heure n'était pas à la culpabilité. Elle voulait revoir un visage familier, au moins un. Elle n'avait vu aucun annecien depuis si for longtemps. A part à la loterie elle ne croisait aucun annecien depuis belle lurette, prise entre ses tâches, la fatigue et la lassitude.

Un sourire aux lèvres elle franchit la porte et inspecta les lieux. Pas grand monde et...oh!...Eg qui montait les marches.

Eg!!!!!!!!!!! Tu es là?! Merveilleux!!!!!

Elle s'approcha à grands pas de son amie mais perdit le sourire lorsque celle-ci se tourna vers elle. Naya sentit bien que quelque chose n'allait pas. Chose qu'elle ne souhaitait en rien, revoir ses amis dans une atmosphère triste. Mais il était évident que dans sa belle Annecy les émotions de toute sorte allaient et venaient, ballotant ses occupants entre l'amour, la joie, la peine, le courage ou encore la colère. Mais plus que tout la passion était dans tous les cas présents, surtout lorsqu'il s'agissait de ses amis qu'elle connaissait bien. Enfin, qu'elle avait bien connu. Toujours cette culpabilité de ne plus faire partie de leurs vies qui refaisait surface. Etait-ce cela qu'elle lisait dans le regard d'Eglantina? Lui en voulait-elle? Après une seconde Naya en douta légèrement. Si c'était le cas, il y avait autre chose, elle en était persuadée.

Eglantina

Alors que la marche craqua sous son pas, la porte de la taverne s'ouvrit, elle ne se retourna point, à force de vivre dans une auberge on s'habituait au aller-retour et ce bruit n'avait plus aucune signification à ces oreilles. Elle allait continuer son avancée quand...

-Eg!!!!!!!!!!! Tu es là?! Merveilleux!!!!!

léger sursaut, sa main d'un réflexe vient prendre appui contre le mur. Après avoir retrouvé un équilibre stable, elle se retourna et vit Nayamé qui s'avançait toute enjouée dans sa direction. Vision qui lui redonna un coup de fouet, certes la digestion du départ de Mandragore n'était pas oublié, et de loin, cela devait se voir sur ces traits et son regard qui floutait sans but à cet instant.

ça faisait plusieurs mois qu'elle ne s'était vue, d'autre circonstance aurait été meilleure, Eglantina savait que comme elle, Nayame évitait le monde, se faisait sa vie de son côté. Qui l'aurait cru ! Elle se mit au niveau de son amie et marraine et essaya en vain de sortit un sourire. Puis spontanément la prit dans ses bras, serrant autour d'elle son étreinte.

-Tu m'as manqué... Si tu savais...

Evidemment Naya savait qu'il y avait autre chose qui tracassait l'esprit de la tenancière, elle réfléchit une seconde, devait-elle partagé son anxiété ? Mandragore la connaissait comme sa poche, elle savait qu'elle se faisait des sangs d'encre pour les gens, que tous cela la rongeait de l'intérieur... et que surtout un des plus gros défaut d'Eglantina, elle ne savait rien garder pour elle !

Alors dans la forêt de cheveux blonds de Naya, elle lui expliqua la situation, la lettre, le départ de Mandragore ,sans évidemment préciser le lieu de la fuite, et l'impression surtout que...

... Annecy se consume à petit feu.

Noria

Oupsss... pour la vitesse....

Au chevet de Robin et contrôlant que tout se passe bien, Noria entendi un peu de bruit au bas de l'escalier, puis une exclamation...

-Eg!!!!!!!!!!! Tu es là?! Merveilleux!!!!!

La voix de Nayame... et Eg était rentrée... Là évidemment... il contrôla le confort de Robin, si tout allait bien... et il se pencha vers l'oreille de l'homme allongé ; certes il était comme totalement absent, comme mort, mais il respirait et le coeur battait bien. Alors peut-être entendait-il aussi ? qui sait ?

- Pardonnez-moi messire de quittez votre chevet, mais un être cher à mon coeur est en bas et il me tarde de la revoir...

Puis il se redressa et prit le chemin vers les escaliers menant à la salle de la taverne...
Descendant les marches il vit les deux femmes enlacées. L'atmosphère n'était pas très joyeuse semble-t-il. Il s'était produit quelque chose et Mandra n'était plus présente...
Noria se dirigea vers elles, avec un sourire aux lèvres en observant Eglantina. Le mariage avait fait d'elle une Dame, mais elle n'avait rien changé à ses habitudes et c'était cela qui plaisiait à Noria...

- Bonjour Nayame ! et bonjour à toi Ma Mie ! Hé bien, que voici une mine bien grave que vous affichez là... Se serait-il produit quelque incident fâcheux ?

Eglantina

Elle avait un peu relevé sa tête, d'avoir parlé avait fait disparaître un poids énorme, même bizarrement cela lui avait enlevé une part de tristesse, bien Mandragore était partie, mais pour une bonne cause disons-le vite, peut-être trouvera-t-elle enfin la sérénité qu'il lui fallait, d'un geste de la main elle dégagea les quelques mèches qui cachaient ses yeux, positivons...

Craquement du bois, la meilleure alarme qu'il soit, ainsi donc Noria avait continué sa veille auprès de Robin, elle s'en était bien doutée, d'ailleurs dans sa besace elle eu la présence d'esprit de prendre un peu de pain et de fromage dans l'idée de lui en faire don. Même si de surveiller l'évanouit n'était pas des plus fatigants, cela ouvrait l'appétit s’en était sûr !

- Bonjour Nayame ! et bonjour à toi Ma Mie ! Hé bien, que voici une mine bien grave que vous affichez là... Se serait-il produit quelque incident fâcheux ?

Délicatement Eglantina se détacha des épaules de son amie et fit face à son époux, de son ton, il devait avoir à moitié comprit la situation, elle n'avait donc pas besoin d'aller dans le compliqué

-Incident, non point vraiment, mais je pourrais dire que nous serons dorénavant une personne de moins pour veiller sur le sommeil de Robin, vois-tu...

Il avait sûrement déjà eu vent de l'émotivité de sa femme quant on arrivait sur le sujet des amitiés, encore une fois elle faisait honneur à sa digne réputation.
Un pas en avant, elle s'approcha de son aimé, lui embrassa la joue du bout des lèvres et lui présenta en souriant d'espièglerie l'en-cas bien calfeutré dans sa besace

-ne suis-je pas une épouse tendre et accomplie ? lui murmura-t-elle

Elle devait sûrement être observée par le regard amusé de Nayame à cet instant, pour ne pas que la blonde reste dans le doute elle devait la mettre au courant :

-Nous sommes obligés de faire des veillés ici, Robin a encore fait une crise et il se trouvet sans connaissance... Heureusement il ne s'est pas blessé dans sa chute mais... il reste endormi, je trouve cela grave...

Comme pour chercher un ultime soutient, elle regarda Noria

-Penses-tu qu'un homme de médecine devrait venir le voir ? ... Ou bien il reste encore des plantes que Man... que Mandragore a laissé ?

Nayame

Naya salua Noria qui fit son apparition. Encore étonnée des paroles qu'elle venait d'entendre, la jeune femme resta sans voix. Sous le "choc", elle n'était pas sure d'avoir bien tout compris. L'étreinte de son amie l'avait pourtant réconforté mais rapidement c'est celle qu'elle lui offrit qu'elle espérait réconfortante.

Elle esquissa un sourire lorsqu'Eglantina fit référence à son rôle d'épouse qu'elle assumait dignement mais les pensées de la jeune femme essayait d'assimiler les événements. Et voilà qu'elle apprend que Robin, qu'elle n'avait pas du depuis des lustres, se trouvait alité à l'étage.

Elle ne savait quoi penser et encore moins quoi dire. Elle savait si peu de ce qui se passait à Annecy depuis trop longtemps et encore plus de ce qui se passait dans la vie de ses ami(e)s. Encore ce regret qui la hantait et l'impression de ne plus faire partie de leurs vies. Elle avait entendu dire que Dufric était revenu. Elle avait eu crainte que cela ne perturbe encore la vie de Mandra. Avait-elle eu raison?

Elle fixa à tour de rôle ses interlocuteurs et attendit sans bouger.

Noria

En entendant Eglantina lui annoncer qu'il y aurait moins de monde pour veiller sur Robin, Noria comprit que Mandragore était partie. Il ne pouvait que lui souhaiter le meilleur pour la suite de sa vie...

Noria accueillit avec plaisir le baiser d'Eg et sourit largement lorsqu'elle lui présenta sa besace entr'ouverte...

-ne suis-je pas une épouse tendre et accomplie

- Si fait Ma Mie... si fait ! puis il reprit un air un peu plus grave...
Quand à Robin, difficile d'être certain de que qui serait le mieux pour lui. Il a l'air paisible comme cela et un médicastre risquerait peut-être de lui faire plus de mal que de bien. Mandragore a dit qu'il était coutumier du fait et que cela pouvait durer plusieurs jours ; mais à la fin il finissait toujours par revenir à l'état de veille comme s'il ne s'était rien passé... et, pour répondre à ta question, non il ne reste plus d'herbes de ce que Mandragore à laisser ; à moins que je n'aie pas bien cherché...

Eglantina

Hochement de tête à plusieurs reprises, Noria avait raison, Robin était serte inerte, mais il ne semblait pas en danger, qui plus est elle n'avait pas besoin de la chambre, il pouvait donc rester sans aucun souci dans les lieux.

-Tu as sûrement raison... Pour les mixtures de Mandragore, si tu ne les as pas trouvés c'est qu'elles doivent être épuisées ma foi.

Elle toucha machinalement le bout de sa tresse, et le tortillait entre ses doigts, léger signe d'anxiété qui refaisait surface. En regardant un peu dans le vide, elle s'adressa à Nayame

-Penses-tu que tu arriveras à reprendre un peu le service au comptoir ce fin de semaine, on ne pourra pas laisser Robin seul longtemps en haut... Car je pense que Noria ne pourra pas venir tous les jours veillés sur son sommeil, n'est-ce pas ? elle fit une petite pause et les regarda tous de, puis en posant ses yeux sur son amie remarqua sa mine déconfite et perdue ... Naya... je... ça va aller ?

A force de vivre dans les nouvelles qui chamboulaient le tout, Eg avait appris à faire la part des choses et à vite ressortir la tête de l'eau, cela grâce évidemment à la présence de son aimé qui lui procurait un soutien sans fond. Sur le coup Nayame venait d'encaisser bon nombre de nouvelles choquantes et peu de gens s'en sortait indemne.

Nayame

Citation:

-Penses-tu que tu arriveras à reprendre un peu le service au comptoir ce fin de semaine, on ne pourra pas laisser Robin seul longtemps en haut... Car je pense que Noria ne pourra pas venir tous les jours veillés sur son sommeil, n'est-ce pas ? elle fit une petite pause et les regarda tous de, puis en posant ses yeux sur son amie remarqua sa mine déconfite et perdue ... Naya... je... ça va aller ?

Oh...euh...oui oui...ça va...Bien sûr, je m'occupe de la taverne oui. Mais si tu as besoin de moi...pour quoique ce soit... tu me fais signe hein?

Isomer

Au petit matin un parchemin était posé au pas de la porte.

Citation:

Eg, Naya,

J'aurais aimé vous serrez une dernière fois dans mes bras, malheureusement le départ se fait imminent et je n'ai plus le temps.
Ces derniers temps fussent dur, souvent seul, triste, le cœur brisé j'ai fini au monastère.

Prenez soin de vous, essayer de garder le semblant d'Annecy qu'il reste, car ces tant ci beaucoup de chose on changé. J'ai appris ce matin même que Mandra était parti et même si je ne la connaissais peu, pour avoir passer un peu de temps avec elle en taverne, c'était quelqu'un de bien.

Moi de mon côté je pars pour mieux revenir, j'espère que vous ne voudrez pas trop, j'ai besoin de ce voyage pour respirer et vous promet de revenir le plus vite possible. En attendant je vous transmet toute mon amitié et mon amour pour vous mes deux amies que j'aime tant.

Dites au revoir à ceux que je n'ai pas eu le temps d'écrire et je tenterais de vous donner nouvelles quand le temps me le permettra.

Je vous embrasse très fort.
Iso, qui ne vous oublie pas.

_________________
- Isomer Derouan de Terenez
- Fou d'amour pour Nashia
- Golden écureuil d'Annecy

--Perrine

Voilà des jours que Perrine n'avait pas vu son frère. Elle était partie quelques temps dans la montagne pour explorer les lieux. Si Annecy devait devenir sa nouvelle ville, elle devait connaître ce qui entourait les lieux. Elle était donc partie quelques temps.

Quand elle revint, elle trouva la maison de Robin, son frère, vide. Elle l'attendit. Mais comme il ne venait pas au bout d'un jour, elle commença à s'inquiéter. Elle partit alors à l'Abreuvoir Moussant, là où Robin avait coutume de venir. Peut-être qu'on savait où il était?

Elle entra.

Bien l'bonjour! J'm'excuse, je suis Perrine, la sœur de Robin. Est-ce que vous savez où il se trouve?

Signore_baudolino

Signore Baudolino poussa la porte, le sac sur l'épaule, et le bâton de l'autre main. Il vit quelques personnes et les salua, dont certaines de sa connaissance. Il demanda surtout à avoir une chambre, car il passerait la nuit à Annecy, avant de repartir demain.

Eglantina

niveau rapidité à la réponse, j'ai encore quelques efforts à produire, désolée ^^

La porte de la taverne s'ouvrit, à deux reprises, une jeune fille pas bien vieille qu'Eglantina reconnu comme la soeur de Robin... et un homme dans la même tranche d'âge qu'elle, Baudolino un ancien de la ville, l'homme partit s'installer dans un coin, mais Perrine s'approcha

Bien l'bonjour! J'm'excuse, je suis Perrine, la sœur de Robin. Est-ce que vous savez où il se trouve?

La tenancière, fronça un peu du sourcil, peut-être soucieuse d'annoncer les faits, ses prunelles bleutée fixèrent la jeune fille.

-Ma jolie, pour tout dire je sais ou est ton frère oui, ici même.

elle lui laissa le temps d'enregistrer la nouvelle avant de continuer ... Malheureusement il a chuté et est sans conscience, on lui a donné les premiers soins, mais je enfin, je pense que tu veux le voir ? ... Il est à l'étage.

De tout son être elle était désolée pour elle...

Eglantina

Quelques temps avait passé,
Noria était en séminaire durant plusieurs semaines au monastère, nouvelle qui avait fait râler intérieurement Eglantina sans son époux pour la remuer un peu, elle avait une grande tendance à rester chez eux, en compagnie des gamins pour oublier l'absence de son aimé.
Mais il restait Robin alité dans une des chambres de l'étage de la taverne, bien que la Perrine passait pas mal de temps à son chevet. Eg veillait à que son ami ne reste jamais seul dans les lieux, elle pouvait pour cela compter aussi sur la présence de la Naya.
Tout cela l'obligeait donc à sortir un peu en ville, un minimum du moins.

Comme cette journée là, assise près d'une fenêtre de sa taverne, un oeil sur les enfants qui jouaient dehors, un autre sur un ouvrage qu'elle se débattait à faire en tricot, oui du tricot certes c'était pas encore du joli joli, mais elle n'avait recommencé cet art que depuis peu, depuis la disparition de Lola à vrai dire, comme un dernier hommage pour son amie.

Qui sait, quelqu'un viendrait peut-être s'hydrater le gosier entre ces murs, avec cette chaleur fort probable, des vieux de la vieille ou voir ces nouvelles têtes blondes qui étaient apparues en ville, sa curiosité de bique l'amusait à regarder s'ébattre ces nouveaux annéciens, à la recherche de repère, ça ramenait des souvenirs et puis elle aimait donner des conseils pour ces petits bouilles perdues, la biquette aimait toujours mettre ses grosses pattes un peu partout, chose qui changera jamais !

Eglantina

... Elle se leva sans un mot, l'ouvrage fut déposé sous sa bière, accompagné d'un sourire mutin et de quelques paroles à haute voix
- Juste bon à faire un sous-plat, encore du boulot...
Elle faisait vaguement exprès de ne pas s'appliquer, histoire d'avoir un but pour son temps libre.

La chaleur était plus que pesante dans la taverne, rien ne servait de suer ici. Après s'être rafraîchi un peu le visage à l'abreuvoir, la décision d'aller voir si dehors l'air était meilleur lui vint tout de suite à l'esprit.

Elle regarda pendant plusieurs minutes les gamins du village s'ébattre dans la rue, il y avait plusieurs familles représentées, bon travail de mémoire de retrouver le nom de chaque et de s'amuser à retrouver les ressemblances avec les géniteurs. Rapidement dans une joyeuse troupe de jeunes garçons, elle reconnu son fils, bien voyant avec ses cheveux de feu qui voletait autour de son visage tant il gesticulait en battant joyeusement avec quelques armes en bois, presque un homme a ces yeux... et dire que bientôt il s'intéresserait aux jeunes filles en fleur, si il était aussi précoce qu'elle ne l'avait été, il ferait bientôt ses premières expériences dans les bottes de foin... du moment qu'il lui ramenait pas un gosse. Elle soupira de son banc en bois, ainsi la vie était faite.
Des yeux elle chercha encore la benjamine l'Iris, qui s'occupait à pouponner le canasson qu'elle avait reçu au mariage, la bête montée sur un tel piédestal par la petite, qu'elle était à la limite à la convier à table pour le pain quotidien, bah voyons...

C'est quand même un pincement au coeur qu'elle avait l'Eglantina en les voyant, Ils avaient grandi, vite, peut-être trop... Si Noria avait été à ces côtés à cet instant, elle aurait à tous les coups fait une petite précision sur le bras de son aimé, avec une petite chance, il aurait compris cette légère allusion, très légère, mais qui lui titillait les sens depuis quelques jours... Une nouvelle envie de couver ? Le chevalier allait sûrement en entendre parler, peut-être même que ses oreilles sifflaient à cet instant... L'idée fit germer un doux sourire sur le visage d'Eglantina.

Nayame

Depuis son retour à Annecy, Naya n'avait eu que peu de temps pour passer à l'Abreuvoir comme elle l'avait promis. Il faut dire que ses champs et surtout sa maison et son jardin avaient besoin de quelques rafraichissements. Elle avait dû reprendre ses repères, faire des courses... Mais ce jour là elle avait finit. La maison était impeccable et sentait à nouveau le frais et son jardin ressemblait à nouveau à un jardin. Elle décida donc de sortir un peu et où aller à part à l'Abreuvoir saluer quelques visages connus? Elle sortit donc de chez elle après avoir posé sur ses cheveux blonds le nouveau chapeau acheté la veille. Elle était parfaitement assortie à sa tenue préférée, raison pour laquelle elle avait craqué.

Elle prit alors le chemin de la taverne le cœur léger. Qu'il faisait bon d'être de retour à Annecy! Et cette fois elle ferait en sorte de ne pas faire la même erreur qu'à son retour de Pontarlier.

A quelques pas du lieu d'arrivée, elle fit un sourire en voyant des gamins se prenant pour des chevaliers. Une femme en faisait de même à l'entrée de la taverne. Naya reconnut au fur et à mesure qu'elle se rapprochait sa chère et tendre amie et filleule. Elle pressa le pas et d'un grand geste de la main elle l'appela.

Eg!!!

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Eglantina

Des bonnes vagues de pensées traversèrent l'esprit d'Eglantina, diverses et variées, d'enfants, elle avait pensé à la taverne, puis au poisson qui manquait à son repas, et ainsi de suite sans logique ni lois, suivant juste la libre diversité de son esprit. Ça aurait pu continuer ainsi sans conscience du temps et de l'environnement qui l'entourait.

Eg!!!

Sa bulle éclata en même temps que ces oreilles reconnurent son prénom, un léger sursaut et la voilà déjà aux aguets. La main en visière pour détecter qui l'avait repérée. Ah... Mais ?
Petit plissement des yeux pour bien faire la netteté malgré le vif soleil, Oui oui c'était bien Naya, les couleurs ne trompaient pas.

Elle répondit à ses grands signes par un sourire chaleureux et un mouvement de bras pour la convier à partager son bout de banc en sa compagnie. Une fois que son amie avait un peu approché, elle ne put s'empêcher de la taquiner un peu

-Ma chère marraine ! Par quel miracle peut-on te voir dehors... Tu es consciente qu'il pourrait neiger en plein été grâce à toi ?

Elle lui sourit malicieuse, mais au combien heureuse de l'avoir près d'elle

- Allez plus vite que ça, viens par là que je t'embrasse !

Nayame

Naya rejoignit rapidement son amie et s'installa près d'elle.

Citation:

-Ma chère marraine ! Par quel miracle peut-on te voir dehors... Tu es consciente qu'il pourrait neiger en plein été grâce à toi ?

Oh m'en parle pas. Moi qui suis frileuse comme tout, ce serait ma veine!

Citation:

- Allez plus vite que ça, viens par là que je t'embrasse !

Elle lui fit un sourire et ne se fit pas prier pour la prendre dans ses bras.

Ça fait du bien de vous voir. Ses yeux se posèrent à nouveau sur les enfants. Qu'est ce qu'ils poussent! Puis elle fouilla dans son panier et en sortit deux pommes dont une qu'elle tendit à Eg. Alors comment vas-tu ma belle?

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Eglantina

Elle se décala un peu de son assise, juste assez pour avoir chacune une part équitable du banc, pointilleuse la Eg, quelques restes d'helvétisme sûrement.
Après leurs quelques embrassades, elles s'étaient souri et avaient à nouveau spontanément plongé le regard sur les gosses, un réflexe féminin ? Va savoir, n'empêche que Naya relevait la même chose qu'elle, ça poussait !

- Tu l'as dis... enchaîna-t-elle d'un air las mais tout de même admirative de l'évolution des petits, puis elle plissa le nez réalisant doucement quelque chose qui l'enquiquinait.

Tu nous entends... Si on continue comme ça dans deux semaines on sera comme ces vieilles qui ronchonnent sur le temps qui passe trop vite et de la vie comme elle était autrefois ! ma Naya on est sur la mauvaise pente !

Elle laissa sortir un bon rire profond, ceux qui font du bien, puis serra le bras de son amie complice.

-Nous serons les éternelles jeunes filles d'Annecy ! Crois-moi sur parole, trop têtue pour vieillir... tu vas voir moi je vais aller le voir ce monsieur temps, et avec ma fourche s’il faut !

Les yeux rieurs longtemps qu'elle avait rangé la fourche tiens... Après cette petite diversion, elle reporta son attention sur Naya, prit la pomme que son amie lui avait gentiment tendue et la remercia d'un signe de tête.

-Alors comment vas-tu ma belle? lui lança sa marraine souriante.

Elle croqua à pleine dent dans le fruit, ce qui laissa un temps de mastication avant d'oser répondre, quand même quelques manières qu'elle avait.

-Bah écoute ça va bien, silence après une nouvelle bouchée de pomme, l'été passe bien, la taverne tourne tranquillement et la famille sera bientôt réunie, ça promet !

Elle s'essuya le menton de sa manche ou un peu de jus avait goulûment coulé.

Et de ton côté ? Tu arrives à te remettre dans ton quotidien ?Parce que tu sais se surmener ça peut te tuer un Homme hein, tu me connais, je m'inquiète toujours...

N'empêche la Naya semblait en forme, ce qu'il la rassura un peu, sûrement le bienfait des pommes.

Nayame

Naya écoutait Eg avec plaisir et se remémora la fourche. Qu'est ce qu'elles en avaient fait des taquineries! Elle ria de bon cœur également.

Citation:

Et de ton côté ? Tu arrives à te remettre dans ton quotidien ?Parce que tu sais se surmener ça peut te tuer un Homme hein, tu me connais, je m'inquiète toujours...

Oh je te comprend. Je m'inquiète moi-même pour un rien. J'ai remis de l'ordre à la maison. Pas facile de remettre en état un jardin et de chasser les toiles d'araignée quand on revient d'une longue absence mais ça y est j'ai fini. Et rassure toi je fais attention maintenant de ne pas trop en faire. Il est vrai que je passais trop de temps à travailler auparavant mais j'ai décidé de ralentir un peu la cadence. Je compte prendre un peu de temps pour moi maintenant. Et pour retrouver mes amis. Je dois dire que cela me fait déjà du bien et que ça m'a manqué.

Se tuer à la tâche a été pour la Naya un moyen de se consacrer à elles mais aussi à éviter bien des moments de troubles. Mais cela l'avait surtout un peu trop éloignée des gens qu'elle aimait voire coupée du monde.

Elle fit un sourire à son amie avant de croquer à nouveau dans sa pomme. Oh oui que cela faisait du bien! Comme se retrouver à flâner sur un banc avec Eg. C'est avec bonheur qu'elle dégustait tranquillement le fruit, les yeux rivés sur Killian qui s'était accroupi les yeux fixés sur le sol. Il devait avoir fait une découverte intrigante que l'on pouvait faire à cet âge. Ses petits camarades l'entourèrent rapidement et firent tout comme lui. Iris, elle, ne semblait pas avoir très confiance en ce qu'elle voyait. Killian ramassa un bout de bois et lentement le rapprocha de la "bête". Tout à coup de grands "Aahh" mi-surpris mi-apeurés se firent entendre suivit de fous rires. La sauterelle avait fait un bond auquel personne ne semblait s'attendre. Le jeune garçon quand à lui s'était retrouvé sur son derrière. Naya pouffa de rire alors qu'Iris s'éloignait rapidement convaincue maintenant que cette bête n'était pas seulement étrange mais pouvait être dangereuse.

Killian! Laisse ça tranquille!!! Cria t-elle en courant vers sa mère persuadée que Killian était la cause de tout ceci. Rapidement elle rejoignit les jupons d'Eg pour se rassurer mais il était certain que la bestiole l'intriguait aussi. Son regard se tourna rapidement vers la petite troupe et cherchait l'insecte à longues pattes.

Elle va t'piquer tu vas voir Killian. Et après tu viendras chouiner dans la jupe de maman. Et c'sera bien fait pou toi! Ce qu'elle ne dit pas c'est qu'elle aussi finalement était aussi attirée que lui ou même plus. Naya ne put s'empêcher de sourire en coin en le constatant. Effectivement, la petite se penchait légèrement et bougeait la tête pour apercevoir entre les jambes des gamins la bestiole.

Pour sûr Eg avait raison. Elles étaient jeunes malgré tout. Trop têtues pour vieillir mais aussi parce que le cœur d'une peste d'Annecy restait jeune à jamais. Et en parlant de peste, la relève était déjà prête.

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Eglantina

... Et bien, tu m'en voies ravie, profite un peu de te reposer ! On a de la chance dans notre malheur, avec cette Annecy bien calme c'est parfait pour se retrouver ! Pis y a pas à dire, on est bien là !

Elle ferma les yeux d'aise, écoutant les bruits des alentours, les enfants qui chahutaient gaiement. Eglantina le savait bien, les gamins sa remplissaient une vie, mais surtout ça ne laissait pas une seule place au silence. Elles les écoutaient rire, courir dans les graviers, s'appeler les uns les autres, tomber par moments dans des bruits de frottement et de taquinerie, hurler... Hurler ?

Un oeil bleuté s'ouvrit alors, analysant la situation, L'Killian entouré des autres chenapans entrain de taquiner les antennes d'une pauvre sauterelle qui n'en avait pas demandé autant, à chaque attaque des gamins, elle mettait ses dernières forces dans des bonds élevés, d’où les cris.

Petit pivotement de la tête vers Nayame, sa blonde amie, le sourire aux lèvres riait des frasques de la petite troupe.
- Regarde-les suffis de peu finalement ...
elle n'eut pas le temps de finir qu'une petite main avait chopé ses jupons, le regard effrayé et inquiet de sa fillette, lui fit un pincement au coeur, elle passa sa main sur la joue de la petite
- Et bien ? Il y a un souci Iris ?
La petite expliqua aux deux femmes la situation, la sauterelle... pardon, le monstre verdâtre serait prêt à manger frère et famille, car un tronc d'arbre, ou la brindille de Killian dépend des versions, lui soulevait les pattes arrière, l'aidant ainsi à décoller et pouvait au comble de l'horreur lui tomber sur le nez, pire l'avalée fatale !

-Ooh ? dit Eg un peu surprise en passant sa main dans les cheveux de sa fille, Mais hum... Tu as peur ?

Iris plissa son petit nez, touché le point faible, elle lâcha la jupe maternelle et de sa petite voix bien aiguë s'exprima

-Peur ? Mais z'ai jamais peur ! Moi ! Hein Tata Naya ? L'Iriz est à Jamais peur !

Fière de la réaction de la petite, Eglantina avait le sourire jusqu'aux oreilles, "C'est ma fille" qu'on aurait pu lire dans ces yeux. Killian choisit ce moment pour présenter son trophée aux deux dames, l'insecte prise en étau entre ses doigts, et lui la mine du plus grand chasseur de Savoie, sous le regard un peu insistant de sa mère il la déposa à contrecœur dans la paume tremblante d'Iris.
La "bête" fit le tour du propriétaire, va savoir peut-être l'espace était trop exigu ou pas assez stable, mais la sauterelle se propulsa pilepoil sur Eglantina, sursaut et coup sec du revers de la main, v'là l'insecte qui gicle et s'égare dans la chevelure blonde de Naya. Tout cela évidemment sous les cris stridents d'Iris, les gloussements désolées d'Eg et les disons presque moqueries des garçons...
Vous aviez dit calme et silence ?

Nayame

Plus Iris contait son l'histoire plus Naya souriait.

Citation:

-Peur ? Mais z'ai jamais peur ! Moi ! Hein Tata Naya ? L'Iriz est à Jamais peur !

Que répondre à cela qu'avec un petit signe de la tête lui donnant raison? Après tout une peste d'Annecy n'a peur de rien ou presque se dit la Naya en pensant à certaines choses qui l'effrayaient comme certains aléas de la vie. Mais bon cela n'empêchait que la Naya sursautait pour un rien c'est vrai, surtout lorsqu'elle était concentrée sur quelque chose.

Rapidement le grand frère les rejoignit à son tour, avec en main le trésor de la journée. Fièrement il le brandit aux nez des femmes puis le posa dans la main bien courageuse de la petite sœur.

Mais plus vite que l'éclair les événements suivants ne laissa pas à Naya le temps de réagir. Oh oui elle sursauta légèrement au bond de l'insecte mais elle ne s'attendait pas du tout qu'il atterrirait grâce à Eg sur le commencement de sa tresse posée sur son épaule. Un petit cri strident et sec se fit entendre aussitôt. N'importe où ailleurs cela aurait été bien plus simple à gérer,, mais dans ses cheveux... La jeune femme pencha la tête de côté et secoua doucement sa tresse pour essayer de faire tomber la bête. Mais rien n'y faisait et c'est son chapeau qui tomba à la place. Les pattes étaient solidement emmêlées et elle n'osait qu'à peine faire des mouvements de la main pour la faire s'en aller. Manquerait plus qu'elle blesse la pauvre bestiole qui n'avait rien demandé. Ou pire, la tuer alors qu'elle était encore sur sa tête. Respirer profondément et laisser passer l'affolement. Vaudrait mieux pas demander à Eg de l'enlever après ce qui venait de se passer. Mais tout de même pas facile d'ôter ce que l'on ne voit pas soit même. A tâtons elle glissa doucement la main vers la sauterelle qui se débattait dans ce piège infernal. Presque pire qu'une toile d'araignée devait elle penser. Avec le plus grand contrôle possible pour ne pas être dégouté du contact qui ne devait pas avoir lieu à cet endroit, Naya le toucha à peine sous les yeux ébahis d'Iris qui avait ramassé le chapeau et le tenait fermement entre ses doigts, s'attendant encore au pire. Mais bien entendu la sauterelle ne voulait se laisser faire.

Naya soupira en laissant sa main retomber. Tirer sur l'animal sans même voir ce qui se passe était bien trop risqué, pour lui mais aussi pour la chevelure qui n'avait aucune envie de se retrouver avec pour décoration des pattes de sauterelle.

Killian enlève-moi ça tu veux bien?! Elle pencha la tête vers lui et priait pour qu'elle en soit débarrassée au plus vite. Quelle sensation désagréable que de sentir quelque chose bouger dans ses cheveux. Mais il fallait rester le plus calme possible surtout devant les petits. Après tout on était leur modèle non? Et pendant que le garçon entreprenait sa "mission", elle lui murmura à l'oreille une chose que lui seul pouvait entendre...Et après tu la mettras dans la robe de maman. Elle se retint de rire pour ne rien dévoiler à la prochaine victime et attendit patiemment d'avoir enfin la chevelure vidée de toute présence indésirable.

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Eglantina

Voir Naya se débattre avec concentration et tactique face à l’ennemi amusa beaucoup la troupe d’enfants, ils avaient tous trouvé une nouvelle occupation en or.

Évidemment ça aurait été plus drôle avec une dame de la Haute comme on dit, elle aurait bien plus chouiner et se serait moult fois plus débattue face aux pattes verdâtres bien emmêlées. L’annecienne y allait avec douceur et on le voyait, il y avait un certain respect pour le nuisible. Alors vite fait les moqueries cessèrent, plusieurs bouches se firent rondes et les regards admiratifs. Quand la jolie blonde demande comme une dernière chance l’aide du jeune Killian, il bomba son frêle torse et s’avança vers elle avec toute la fierté qui pouvait habiter son jeune corps.

-Besoin d’un homme, je suis là ! Il poussa des coudes ses quelques compagnons qui lui bloquaient la route et se posta devant la tête baissée de Nayame. Avant de partir à la recherche de l’indésirable, il essuya ses mains crasseuses sur ses braies, heureusement qu’elle ne voyait pas ça : elle aurait pu lui enlever sa mission !

Avec peine, il réussit à extraire l’animal, qu’il l’enferma bien fermement dans son poing, il aurait pu serrer un peu son emprise et enlever en quelque instant la faible vie de l’insecte ravageur, mais Nayame lui murmura quelques mots qui arrêtèrent tout geste.

...Et après tu la mettras dans la robe de maman.

Un instant surpris, il la zieuta un instant pour vérifier le sérieux de son ton. Tout doucement un grand sourire couvrit le visage du gamin, avec toute son innocence il fit volte-face et regarda sa mère.

Eglantina lui sourit gentiment, adorable qu’il était son fils, dévoué et tout et tout… Il avait même hérité de ce petit regard brillant, de ce sourire en coin mystérieux. Ce petit air espiègle qu’il était difficile à percer… Elle était à la limite de fanfaronner vers sa marraine au sujet de la ô combien réussite de l’éducation, mais Nayame sembla occupée à gérer un début de… fou rire. Même pas le temps de réagir que déjà Killian avait libéré la « bête », de surprise et non de peur Eg se leva d’un bon et secouait vivement ses jupons, le rouquin toujours tout sourire en profita pour prendre les jambes à son cou.

- Ah ! Le petit fourbe ! Ah le jeune bougre !

Elle était moitié ronchon de cette traîtrise, et amusée de la situation. Elle n’était pas rigide comme femme, et typiquement c’était le genre de taquinerie qu’elle aimait, évidemment… Toujours plus simple sur les autres. Nayame riait maintenant ouvertement, elle lui sourit quant elle fut sûre que la sauterelle avait fui.

- Profitez de l’influence que tu as sur ces petites choses pour commettre tes pesteries, n’as-tu pas honte !

Elle s’esclaffa en la regardant. Allez viens voir j’ai du lait de chèvre frais à l’intérieur, On va oublier nos frayeurs (…) Iris, mon petit, rend le chapeau à Nayame tu veux bien ?

La petiote qui s’était visé le couvre-chef sur sa crinière noirâtre, un p’tit air déçu au fond des prunelles.

Nayame

Naya reprenait son souffle comme elle pouvait. Elle faillit presque s'étouffer tellement elle avait rit en voyant Eg se débattre et Killian disparaître, vif comme l'éclair.

Citation:

Profitez de l’influence que tu as sur ces petites choses pour commettre tes pesteries, n’as-tu pas honte !

Elle leva les yeux vers Eg presqu'en rougissant honteuse d'avoir incité les petits à "pester" tout comme la mère et la marraine aimaient si bien le faire. Mais la seconde d'après elle riait de plus belle. Finalement non elle n'avait pas si honte que cela. Et l'air d'Eg était à tomber par terre.

A l'invitation à boire du bon lait de chèvre, elle se leva et suivit la petite troupe toute entière qui était enthousiaste à y goûter également.

Citation:

Iris, mon petit, rend le chapeau à Nayame tu veux bien ?

Oh nonon laisse la. Puis à Iris vers qui elle se pencha pour la prendre dans ses bras avant de coller un gros bisou sur la joue d'un rose pale...Tu peux le garder pour le moment, mais tu en prend soin hein?! Il te va comme un gant! Tu me le rendras quand je partirai. Elle lui fit un large sourire avant de lui baiser à nouveau la joue pour ne pas dire presque la lui dévorer.

A l'intérieur elle posa la petite sur un tabouret devant le comptoir et s'installa près d'elle. Elle semblait bien fière de porter le chapeau de sa tata et n'arrêtait pas de le toucher pour s'assurer qu'il était bien placé et ne risquait pas de tomber. Killian pendant ce temps montrait le bout de son nez à travers la porte, s'assurant que sa mère avait déjà oublié la taquinerie pour pouvoir entrer. Celle-ci s'activait pour que tout le monde est son grand verre de lait. Malgré le brouhaha durant l'installation de chacun, c'est dans le calme le plus solennel que tous attendirent le service de la maman de Killian et d'Iris.

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--Le_borgne

Le vieux Borgne revint encore une fois à l'Abreuvoir Moussant. Il espérait revoir Dame Mandragore qu'il avait soigné ici même, il y a quelques temps. Mais il n'était pas venu pour la jeune femme aux cheveux blonds. Celui qu'il cherchait depuis si longtemps, depuis si loin, était ici. Il le savait. Et il était temps de le sortir de là où il était.

Celui qu'on appelait Mentès poussa la porte. Il vit deux jeunes femmes, très belles, qu'il ne reconnaissait pas. Et bien que rien n'aurait pu le lui dire, il comprit que la taverne n'était plus aux mains de Dame Mandragore. Il continua toutefois vers les dames et dit de son étrange accent :

Bien le bonjour mes chères dames. Pardonnez mon allure digne des plus miséreux, mais j'ai fait un long voyage pour venir jusqu'à Annecy. Je cherche un jeune homme, un charpentier je crois. L'un de mes amis m'a dit le plus grand bien de son travail et j'aimerais voir s'il peut me préparer quelque chose de spécial. Il répond sous le nom de... voyons... La mémoire fait toujours défaut à un vieil homme... Romain? Robert? Robin?

Eglantina

La taverne était entourée d'un sacré tintamarre, plus des allures de pouponnière que de taverne, les deux femmes se démenaient pour arriver à rendre tous ce petit monde satisfaits, quantité équitable de lait de chèvre et quelques biscômes. Heureusement que la Naya était là, seule Eglantina ne s'en serait pas sortie.

La porte s'ouvrit doucement, malgré le bruit d'ambiance, les deux femmes se retournèrent. Instant d'observation, cet homme ne semblait pas inconnu à la tenancière, mais d’où ? Elle se creusa la tête en silence, observant ce vieux borgne qui entrait dans les lieux...

Mais bien sûr, c'était l'homme que Mandragore avait hébergé un temps à l'abreuvoir, elle lui avait servi des soupes à la fin de sa convalescence, il ne devait pas se souvenir d'elle, mais la jeune dame oubliait rarement un visage. S’il était là pour Mandragore, il serait vite déçu.

Le vieil homme prit la parole, elle l'écouta d'une oreille attentive, il était donc à la recherche d'un homme, charpentier, au nom vaguement souvenu.

Point de doute, il recherchait Robin le maître charpentier d'Annecy, Eglantina fronça un peu des sourcils, que voulait-il au pauvre Robin ? Certes il n'était pas réapparu au village depuis des semaines suite à son inconscience... Elle se gratta le coin de la tempe et s'adressa au borgne.

- Bonjour, l'ami, elle lui montra un tabouret d'un mouvement de tête, loin des enfants pour qu'on puisse l'entendre, Asseyez-vous, vous semblez épuisé, elle préférait le voir soutenu, surtout qu'elle savait qu'il allait être surpris de ces propos.

Serait-il pas Robin de Echenans que vous cherchez ? Le Maître Charpentier ? Huuum...

Ces yeux bleus scrutaient le regard du vieux, à la recherche d'une réponse

Monsieur, ne le cherchez pas plus loin il est bien ici, je ne sais comment vos pas ont réussi à vous guider, mais vous l'avez trouvé... Je suis par contre dans le malheur de vous dire que notre ami Robin est alité à l'étage depuis de trop nombreuses semaines, n'attendez rien de lui en miracle de la charpente, il est au pays des songes...

serait-il surpris ? Ou ce borgne savait-il déjà le triste état du Robin ?

Nayame

Alors que toute la marmaille dévorait d'un air ravie le goûter si gentiment offert par la tenancière de l'Abreuvoir, et qu'on entendait à nouveau leur piaillement joyeux, la porte s'ouvrit et laissa apparaître un vieil homme. Il se présenta et expliqua la raison de sa venue ici. Rapidement Eg s'isola avec lui pour pouvoir parler tranquillement. La tavernière elle, continua à s'occuper des enfants qui demandaient encore lait par ci ou biscôme par là. Selon ce qu'elle avait compris, le borgne cherchait Robin. Rah, il va être bien déçu se dit-elle.

Alors c'est bon les enfants? Un "oui" presque tonitruant se fit entendre de certains alors que d'autres secouaient vivement la tête en guise de réponse tant leurs bouches étaient pleines. Un large sourire amusé aux lèvres, Naya s'installa près d'eux et bu tranquillement. C'est qu'il était vraiment bon ce lait de chèvre, et faisait un bien fou.

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Titca

Typh était revenu, sans même poser ses affaires ou encore prévenu son époux elle bondit hors de la charrette et couru, couru encore et encore le long de la vie, frissonnante à la limite de hurler sa joie au monde entier, après quelques détours de quelques ruelles, après s'être même perdue. Elle retrouva ce qu'elle cherchait tellement.

Poussant la porte à la voler, elle entra en grande trompe sans ce souci du reste, ni des regards étrange, courut contre une petite biquette et lui sauta au cou, après l'avoir léchouiller dans les règles de l'art et trembler en la serrant contre son coeur. Tit s'autorisa à regarder autour d'elle et saluer les personnes présentes avant de ronronner contre Eg.

Bonjour...heum...désolée de couper votre conversation, mais je me devais de voir Biquette avant toutes autres personnes.

Typh regarda Eg, elle avait changé, elle-même avait changé dans sa tenu de bonne soeur, enceinte juste aux yeux et blanche d'avoir très peu dormit cette nuit là, quatre long mois sans Biquette c'est long...très loong..
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Héraldique

Jacouillet

Après être arrivé tôt le matin, Jacouillet s'était réposé à l'ombre du vergé. Tout était calme, à part quelques piafs un peu envahissant, mais bon il fallait faire avec. Voilà que prit fin le long voyage qu'il avait entreprit avec toute sa petite famille. Tout ce qu'il avait connut auparavant était resté en place, presque rien n'avait changé. Presque, car de nouvelles demeures étaient construites. Avec des gens dedans qu'il ne connaissait pas.

Il dormit quelques temps, car il était épuisé par tant de temps passer sur les routes du royaume de France. Cela lui faisait du bien de retrouver son verger ou il avait passer des heures et des heures dans les arbres. Hélas, il allait devoir le requitter bientôt et peut être pour toujours.

Après sa longue sieste, Jacouillet voulut retrouver ses racines dans ce village qu'il avait tant aimé. C'est pour cela qu'il se dirigea tout droit vers "L'Abreuvoir Moussant". Il resta quelques instants à regarder la porte, hésitant à entrer, même si des voix bien connues de lui s'achappaient par les fenêtres. Il prit une grande inspiration et ouvrit la porte d'un seul coup.

Bonjouuuuuuuuuuuuuuuuur mesdames et messieurs !!!
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Eglantina

Eglantina attendait la réponse du borgne, mais l'homme de son âge vénérable était plutôt lent à la détente, cela ne dérangeait pas plus que ça la tenancière, qui elle- n'était pas considérée comme une preuve de rapidité. Naya s'occupant des enfants, elle était ainsi plutôt libre de ces mouvements.

La porte s'ouvrit à la volée et cogna fortement contre le mur en pierre, une femme entra telle une furie et fonça droit sur elle, un peu béate Eglantina resta bouche bée. Le temps de réaliser, ce visage, cette réaction, ce timbre de voix... Titca !

Ses bras automatiquement se serrèrent autour de son amie, le temps avait passé, mais l'amitié, cela ne change pas, jamais. Eglantina après avoir serré durant plusieurs secondes celle qu'on nommait l'Ours dans ses bras, la regarda attentivement, un ventre proéminent sous des habits plutôt amble, le teint pâle.

-Bon sang ! S'écria t-elle Ou tu as suivi une cure de bière radical ou tu es habitée ma jolie !

Elle serra encore touchée sa Titca tremblante dans les bras, ça faisait tant de bien, pas besoin de grand discours, elles se comprenaient.

Trop absorbée par le retour de Titca, elle n'entendu pas Jacouillet rentrer, à la voix grave du blond, elle leva le nez

-L'un ne va pas sans l'autre !

trop émue Eglantina était à court de mot, c'était rare pour sa part... la seule chose qu'elle réussit à sortir fut un faible ... L'alcool coulera à flot ce soir croyez- moi...

Un sourire emplissant son visage.

Titca

Typh sourit, bien heureuse de retrouver une odeur connu celle de la taverne, une tête connu nommée affectueusement Biquette et surtout un endroit ou elle était chez elle ce que personne ne pouvait lui reprocher. Une sorte de mini retraite loin de l'ambiance de l'église qui lui permettait de se reposer un peu et reprendre ses esprit. Elle ce demanda même si la Savoie n'était pas une terre de repos, de renouveau et de joyeux départ. En plein calin tout doux elle entendit la voix que trop connu de son époux et Tit recula le laissant serrer la propriétaire des lieux attendrie par leurs amitié. La jeune femme murmura à Eg.

Tu lui a manquer...tu nous a beaucoup manquer.

Souriante, elle rit à sa remarque, effectivement on voyait rarement un ours sans son oursonne derrière ou inversement, d'ailleurs elle-même ne ce voyait pas être trop loin de Jacou, trop sous l'emprise de son attachement et de leurs amours. Pouffant elle secoua la tête et regarda ses vêtements, c'est vrais que la tenue de bonne soeur n'était pas le meilleur de ses habits surtout pour la jolie patronne ! Mais, elle avait le choix ce changer ou courir ici !

Mouarf, m'en parle pas... mais tu sais que j'adore être enceinte surtout de l'ours alors forcement j'ai dû choisir entre le ventre plat ou la tenu assez... hors du commun ?

Dans un éclate de rire elle prit les deux joyeux lurons contre elle et les serra doucement, tellement heureuse de revoir la famille au complet, ou...

Il est ou ton mari à toi, j'ai écrit une missive sans réponse... d'ailleurs il va m'entendre t'es pas enceinte c'est quoi ce mariage... je vous jure.
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Héraldique

Eglantina

Après les avoirs étreint et enlacé sans fin, elle laisse le Jacou donner sa dose à Nayame, la douce blonde attendait gentiment son tour un peu à l'écart.

Pendant ce temps, Titca lui confirmait ce qu'elle savait déjà, son amie ne pouvait vivre sans enfants dans les pattes. Elle regarda avec une moue amusée

-Personne ne va vous reprocher de repeupler les duchés !

Elles rirent en coeur avant de se lancer dans un nième séance câlin, rhooo ils avaient bien le droit après tout : Les départs étant longs, les retrouvailles avaient bien le droit d'être proches et bavantes ! Quand Titca lui demanda ou était Noria, elle fut un peu étonnée, elle n'en avait pour ainsi dire aucune idée, peut-être encore en retraite spirituelle chez les moines, ou à l'Ordre pour régler des affaires... Elle fit quelques mouvements de bras sans raison fixe, puis relâcha ses épaules en souriant un peu

- IL est... Là ou il doit être !Certes s'était vague, certainement Titca froncerait des sourcils, mais elle ne vivait pas leurs couples de la même manière, si entre Jacou et Titca s'étaient fusionnels constamment. Entre son époux et elle, c'était différant, supportant d'avoir chacun un peu son indépendance. Mais elle savait que cela dépassait Typh, alors elle se contenta de lui sourire bienheureuse.

Enfaîte, Titca ne s'arrêta pas pour autant, arrivant sur le point assez sensible (en tout cas pour Eg) de la descendance, La jeune femme piqua un fard, surtout à l'idée de la missive qu'avait reçu Noria...

- Euh... Je... Aristote décidera bien quand ça viendra, non ?

Elle était un peu gênée, pas du fait que Titca mette son nez dans son couple, ça non, ça avait toujours été ainsi, et heureusement ! Ils ne seraient pas mariés sinon à cette heure.

Mais ces grossesses précédentes avaient été les étapes les plus douloureuses de sa vie, certes oui l'accouchement était un fait en soi... rien que d'y penser elle en frissonnait, mais surtout elle avait toujours été abandonnée pendant ou après l'arrivée de l'enfant, et ça... Avait laissé quelques séquelles. Les personnes qui l'avaient connu à cette époque, comme Naya ou Jac' aurait pu confirmer... Mais Noria n'était pas comme les autres, et ça elle en était bien consciente

Dans un nouveau bredouillement, elle reprit pied

- Et puis, qu'il garde encore l'image quelque temps de sa femme svelte et délicate ! ... et de bonne humeur, enfin ça l'humeur... c'était utopique de toute manière!

Elle rit un peu, toujours les joues rouges, et la pensée que peut-être à ce moment Noria lisait la lettre, et ça, l'intriguait spécialement.

Titca

Secouant la tête, Tit éclata de rire. Ses deux là n'étaient pas encore près d'avoir un minieux... dommage, mais dur réalité. Soupirante, elle prit une chope et dégusta une longue gorgée.

Le jour ou cela arrivera, nous on sera déjà vieux et ridés.

Autant dire jamais, mais malheureusement c'était ainsi. Après avoir bien léchouiller et bavouiller sur la propriétaire, elle chercha des yeux les enfants, enfin les deux monstres.

Ils sont ou ? Demanda Typh en cherchant toujours.
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Héraldique

Nayame

Toujours à grignoter le gouter avec les enfants Naya vit arriver Titca suivit de son époux. Un sourire se dessina en voyant les retrouvailles s'accomplir sous ses yeux. Elle laissa tranquillement tout le monde se bisouiller et se leva tranquillement pour les rejoindre.

Coucou les loulous! Un large sourire joyeux de revoir l'ours et sa femme pour les accueillir. Laissant Eg à discuter avec Titca, elle calina chaleureusement Jac.

Comment vas tu mon Jac? Jte propose pas le spécial lait de chèvre d'Eg, je pense pas que t'apprécierais. Mais une bonne bière fraîche satisfera sans doute ton bedon. Elle remplit donc deux chopes à l'attention des deux arrivants. Titca se servit aussitôt, c'est que voyager ça donne soif. La tavernière la câlina à son tour pour lui sauter la bienvenue.

Les petits? Son regard parcouru les tables garnis de petites têtes blondes, enfin blondes....façon de parler. Là! Elle montra d'un petit signe de la tête une des tables où se trouvaient Killian et Iris entourés de leurs amis de jeux, toujours à s'empiffrer avec gourmandise. C'est que ça donne faim les aventures chevaleresques.

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Jacouillet

Aaaaaaaaaaaah bonjour Eg, bonjour Naya. Comment vont les tenancières de choc ?

Jacouillet fit sa tourner de bisouille, sans oublier sa Titca d'amour qui eut un traitement spécial : un long baiser.

Bijour ma chérie, tu vas bien toi aussi ?

Jacouillet accepta une bonne bière bien fraiche venant des fûts de l'abreuvoir

Les p'tits...bah je les ai mangé.

Jacouillet pouffa et se retourna et vit le gang des enfants qui s'amusaient

Zut, ça tombe plat, je ne les avais pas vu.
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Titca

Tit regarda Naya et sourit, lui collant une bise amicale, bien que toutes deux n'avait jamais eu réellement l'occasion de papoter, elle était l'amie de son époux et très gentille. Souriante elle but une gorgée de sa chopine malgré son gros ventre rond et laissa les ''vieux'' papoter et mettre leur nez dans les potins du village pour saluer les enfants. Par tous les Saints, ils avaient grandi ! Un choque pour Typh, ce penchant les démons elle leur mordit tendre la joues et prit une chaise. Elle se sentait bien mieux avec les enfants à parler de tout et de rien, surtout de rien. Elle put noter que l'époque des épées en bois et la chasse au rat était bien loin, il allait chasser les filles bientôt oui ! Entendant parler d'une bière spéciale au lait de chèvre, Typh goûta une gorgée et sourit à Eglantina, délicieusement bon comme toujours.

La Savoie lui avait manqué, heureusement que leur nouvelle maison ne serait pas loin, même très porche avec un bon cheval en neuf jours tout rond ils seraient là, en cas de soucis et c'était rassurant, Tit ne pouvait désespérément pas partir trop loin, elle avait formé le couple Eg et Noria, ainsi donc son nez ne serait pas trop loin des deux zamoureux.

La soirée avança tranquillement sous les rires et les rumeurs, quand les enfants furent coucher et que Titca estima avoir reçu une dose suffisante de câlins par son Mamour et ses amies, elle prit sa cape sur le comptoir et léchouilla les deux femmes.

Il est l'heure pour moi, je dois encore m'occuper de quelques parchemins et me reposer. Eg, embrasse Noria pour moi et dit lui que je vais lui tirer les oreilles la prochaine fois que je le croise. Naya, heureuse de t'avoir revue.

Elle embrasse son délicieux mari et s'inclina avant de filer le long des ruelles, avec une seule envie, revoir leur maison.
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Héraldique

--Petit_killian

Un Jour de chaleur de l'an de grâce 1457...

"Vlaaaam"

-C'est MOI le premier ! C'est moi le premier euh !

Le bois relativement pourris, craqua méchamment, menace d'écroulement ? Ou simple plainte d'une veille planche, qui sait !

Ce qui était sûr c'est qu'un petit roux s'y appuyait de tout son coeur, tentant désespérément d'ouvrir la porte à la force de ses encore frêles épaules, mais rien n'y ferait, il le savait pourtant seul la grosse clé serait délivrer les secrets de la porte, cette clé-là c'était sa mère, Eglantina, qui l'avait, et elle traînait pour changer. Lui qui avait couru si vite pour arriver là...

La femme qu'il attendait apparue alors au bout de la ruelle, bâton de marche, fillette dans les bras et dans sa main droite, au miracle ! Le trousseau ! Killian en jappait d'impatience, il n'avait qu'une envie retrouver la taverne, ces odeurs, ces sons, le goût de la bière quand il chipait les dernières gouttes des pintes, voire sa marraine Nayamé, et peut-être même son père qui sait !

-Mamaaaaaaan mais dépêche toi, on va pas y passer l'hiver euh !

Depuis ça place, il l'entendait jurer, juste pas assez prêt pour entendre distinctement, il aurait pu le raconter aux copains, pis l'balancer au vieux Jules qui vivait près du puis.

Ça ne lui était arrivé que rarement de quitter Annecy, cette fois pour Genève, quelques jours pour le plaisir d'accompagner Jacouillet, Titca et Tata Alrune, il c'était promis d'y retourner si la taille du lac Léman était proportionnelle au poisson qu'il y avait dedans... Il ferait fortune, Ah ça que oui ! Déjà un grand sourire couvrit son visage empli de tâche de rousseur. Fortune...

Isomer

Isomer c'était trouvé un petit coin à l'ombre ou il roupillai tranquillement lorsqu'un énorme bruit vînt le réveiller en sursaut.

Il sauta sur ses deux jambes et brandit son saucisson. Rien. Il regarda tout autour. Toujours rien. Et pourtant une petite voix d'enfant et le bêlement d'une biquette bien connue fit sourire Isomer. Il rangea son saucisson puis récupéra ses affaires et retourna à l'entrée de la taverne.

Bonjour Killian ! Alors on fait râler sa mère ?

Iso se mit à rire en voyant Eg revenir péniblement. Puis il dit tout fort:

Dit donc elle a forcer sur la fromage là ta maman. C'est limite si elle ne se mettrais pas à reculer dit moi.

Iso et Killian rigolèrent en voyant la tête grimaçante de la biquette.

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- Isomer Derouan de Terenez
- Fou d'amour pour Nashia
- Golden écureuil d'Annecy

Sehanine_archelune

Sehanine entra en courant dans la taverne, elle avait un grand sourire et avait hâte de voir Eglantina.

Elle déposa un gros bouquet sur le comptoir

et attendit que son amie soit disponible.

Eglantina

Elle râlait et râlait... Le paquet Iris fut déposé à Terre, finit les sentiments si elle avait des pieds c'étaient bien pour qu'elle marche, bon sang !
La fillette partit d'un trot joyeux vers l'embouchure de la route, direction la taverne. Eglantina quant à elle eut bien besoin de quelques secondes pour reprendre son souffle et oublier son dos douloureux.

De loin elle remarqua un petit attroupement devant la porte, étrange qu'elle pensa, pas courant de nos temps.Dès qu'elle s'approcha elle reconnu son fils qui tentait désespérément de défoncer la lourde porte... Un grand blond riait en coeur avec lui, l'air fatigué, un saucisson en main elle reconnu son ami Isomer, c'était donc ainsi qu'il se préparait à la mairie ? Bah tiens !

-Dit donc elle a forcé sur le fromage là ta maman. C'est limite si elle ne se mettrait pas à reculer dit moi.

-Hééé s'écria-t-elle en s'approchant J'vois pas le mal de prendre des réserves pour l'hiver ! C'est jamais trop tôt...

Elle fit un clin d'oeil à Iso avant de la saluer plus amicalement, zieutant le saucisson tenu tel un trésor

-Tu amènes l'encas ? Mais qu'il est prévoyant.

Elle gloussa un peu tout en ouvrant la porte de "l'abreuvoir moussant" dans un déchaînement de cris et saut en tout genre les gamins firent leur rentrée, dès que l'ouragan fut passé, Eglantina passa la porte, invitant Iso à faire de même. À peine les deux amis s'installèrent à une table, chopes en mains et saucisson en bouche qu'une nouvelle arrivée se fit apercevoir, Sehanine, une jeune femme qu'Eglantina avait un peu prit sous son aile, d'ailleurs elle avait accepté d'être sa marraine lors de son baptême, peut-être était-ce la raison de sa visite ?

Elle lui sourit et lui fit un signe de main pour qu'elle s'approche

- Uh ! Ma jolie, beau-présent que tu m'amènes ! Viens par là nous dire ce que tu fais de beau par ici !

Sehanine_archelune

Eglantina a écrit:

- Uh ! Ma jolie, beau-présent que tu m'amènes ! Viens par là nous dire ce que tu fais de beau par ici !

Sehanine sourit, et embrassa Eglantina, puis elle salua Isomer (eh oui le chouchen ne lui avait pas encore brûlé le cervelet) et regarda les enfants tendrement.

Voilà, je viens t'annoncer que mon baptême va débuter, le Diacre Tully va conduire à cérémonie

Ensuite après la cérémonie j'organise une petite fête à la maison et j'espère vous y voir tous les deux

Eglantina

Le Baptême ? Elle avait visé juste, hochouillant de la tête Eglantina lui sourit, elle reposa son trousseau de clé sur la table

-Bon et bien en ne faisons pas attendre plus que ça le diacre ! Isomer je te fais confiance pour garder ma progéniture ne laisse pas Killian boire trop de bière, je le connais, il va tenter ... On viendra te chercher pour la fête chez Sehanine si j'ai bien compris, c'est cela ? Enfin bon... Allons-y !

Elle ne laissa pas même le temps à Isomer de donner un avis son statut de "nanie" il n'avait pas le choix, et ainsi c'était arrangé la belle, elle lui sourit et lui rempli une nouvelle fois sa chope, ça passe toujours mieux...

Les deux femmes sortir rapidement de la taverne, direction l'église...

Isomer

Enfin avec sa biquette. Il pensait avoir tant à lui dire mais en faites non. C'était sans importance comme beaucoup de ses histoires.

Puis Séhanine vînt les rejoindre. Il pensa un moment que cette dame était follement accroc au chouchen pour le suivre partout. heureusement sa cache était bien gardé entre les saucissons et ses réserves de noix.

Il n'eut pas le temps de sortir de ses pensées que les deux jeunes femmes avait déjà quitté la pièce.

Hein ? Quoua ? Un Baptême à la bière ? Hey Killian tu as compris quelque chose ? Moi rien. Qu'es qu'elle a dit ta mère ?

Ah, que la bière était dans la cave ? Bien d'accord. Et pour ton gouter il te faut une bière avec une part de gâteau ?

Iso fronça les sourcils et regarda Killian...

Hummmm, étrange que ta mère est dit ça. C'est vrai se mensonge ?

AH AH !!! J'en étais sur, tu t'es fais avoir et bien tu auras pas de gâteau, vas donc chercher des bières.

Iso allongea ses jambes sur la table, la tête en arrière sur ses bras.

La belle vie quoi...

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- Isomer Derouan de Terenez
- Fou d'amour pour Nashia
- Golden écureuil d'Annecy

Isomer

[Quelques jours plus tard...]

Iso arriva en courant aux portes de l'abreuvoir. La pluie recommençait à tomber de plus belle. Il poussa la porte puis il entra trempé une femme dans ses bras, suivi de son chien. Il regarda tout autour... Personne ! Il se précipita à l'étage et entra dans l'une des chambres et déposa la demoiselle sur un lit.

Il reprit son pouls qui c'était ralenti de nouveau, Iso se jeta sur l'armoire et sorti toutes les couvertures qu'il déposa soigneusement sur la jeune femme. Puis il alla chercher du linge propre pour se sécher et récupérer sa chemise tachée de sang.

Puis il resta aux chevet de la jeune femme en attendant que Eg ou Naya rentre à l'Abreuvoir.

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Eglantina

Le nez en l'air, les yeux fermés, l'eau lui dégoulinait sur le visage, perlant sur ces cheveux ondulés, est-elle la seule personne à aimer la pluie ?

Parfois elle se le demandait, une simple averse donnait une drôle d'allure à Annecy, les gens bien habillés couraient se réfugier contre les façades, les femmes poussaient parfois des grands cris à l'approche d'une simple flaque ou à l'idée d'abîmer leurs précieuses tignasses. Seul les gamins trouvaient dans cette événement naturel une part de plaisir et de jeu. Elle avait sûrement dû retrouver cet esprit là...

N'empêche il fallait qu'elle se dépêche, c'était bien beau de rester là, au milieu de la rue à regarder dans le ciel gris les gouttes se former, mais ce n'était pas le but de sa sortie.
Cette pluie soudaine l'avait fait s'éloigner de sa demeure, un sale pressentiment, avait-elle bien fermé toutes les fenêtres de "L'Abreuvoir moussant" ? Si non, c'était l'inondation à coup sûr... Si elle pouvait s'éviter une catastrophe de ce type.

Proche de la taverne, un simple regard la rassura sur sa question, tout était bouclé, parfait ! Un détail pourtant lui sauta aux yeux, là sur le seuil de porte, une trace de botte boueuse, la poignée semblait avoir été en contact récent avec un membre mouillé qui plus est, serait-ce possible que ? ... Un client impatient ? Peu probable, Nayame qui serait venue faire aussi son inspection ?... Non depuis quand sa marraine chaussait de si grands souliers ?! Alor peut-être qu'un cambrioleur ?

Prenant son courage à deux mains, Eglantina déposa sa main sur la poignée de son établissement et entra (Il faut savoir que la taverne n'était que rarement verrouillée), là sans surprise la trace boueuse continuait dans la salle principale, accompagnée d'une autre qu'elle n'arrivait pas à déchiffrer, un chien ?
Machinalement sa main se posa sur sa vieille dague à sa ceinture (n'allez pas croire qu'Eglantina était armée à n'importe quel moment, simplement une dague c'est aussi pratique pour ouvrir un porte quand la serrure bloque... et oui).

HéééééééééHoooooo, qui est là ?!

C'était peut-être inconscient de demander cela... Mais d'un esprit logique pour elle, si un voleur c'était introduit ici, il ce serait immédiatement rendu vers la caisse, visible, et jamais à l'étage là ou montaient les traces.

Frissonnante et trempée jusqu'aux os, elle restait au milieu de sa salle de réception, se demandant bien ce qui se passait ici...

Ereen

Ereen se sentait trop bien elle était entre rêves et songes, elle ne c'était jamais sentie aussi bien elle pouvait entendre les vois autour d'elle mais ne distinguais pas de se qui était la ou pas...

Elle sentait également une présence très triste à ses côtés mais ne la reconnu pas.. Dans sa tête tout résonnait.

"Je suis Isomer, je vais vous amener la où on pourra vous soigner" disait il? Vous avez sans doute du tombée.

Ereen était inconsciente et son état ne fessais qu'empirer, sons poux devenait de plus en plus faible quand soudain elle eu un flache!!!!

Elle devenait très agiter et murmura tout bas" Momo, Momo où et tu?? Momo je tant prie ne me laisse pas. Son corps commençait a trembler de tout ses membres elle en devenait presque incontrolable , sa respiration était des plus denses, elle devait certainement halluciner.
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Isomer

Soudainement la jeune femme se mit à bouger et marmonner. Le visage tirer par la douleur, Iso commença légèrement à paniquer, ne sachant que faire et personne n'avait l'air de venir.

Euh restez calme Madame. Que dites vous ?

Iso approcha son oreille.

Momo ? Momo qui quoi ? AHH !!! MOMO !!! Oui vous le connaissez ? Bien je vais aller le chercher ! Ne vous inquiétez pas ! Tout vas bien se passer.

Iso sorti de la pièce et dévala l'escalier deux par deux jusqu'en bas. Ou il sursauta en voyant une biquette trempée jusqu'au pied patte sur la dague prêt à ouvrir le bedon de n'importe quel loup qui oserait passer prêt d'elle...

Pioufff !!! Eg !! Je suis content de te voir, tu m'as fais peur. Je suis désolé mais je trottinais tranquillement au lac lorsque j'ai trouvé une femme par terre dans une flaque de sang. Alors ne sachant que faire je l'ai ramenée ici.

Le visage inquiet, Iso afficha un petit sourire puis entrena Eg à l'étage ou il avait laissé l'inconnue.

Tien voila, je lui ai mis des couvertures et refait un bandage, mais la elle commence à s'agiter. Je me demande si le coup qu'elle a prit sur la tête ne la fait pas quelque peu divaguer. J'espère que tu t'y connais un peu en médecine, parce que moi pas du tout !

Iso regarda Eglantina à qui il n'avait pas lâché la main, tellement toute ces émotions le mettait en dessus dessous.

En tout cas je suis désolé pour l'eau partout et les tache de sang mais je ne savais vraiment pas ou l'emmener. Je m'apprêtais même à aller chercher Momo dont elle a prononcé le nom. Mais pfff je ne sais même pas ou il est, j'aurais espéré qu'il passe par ici d'un coup... Mais dis moi ce que je dois faire.

Isomer fini par lâcher la patte de sa petite biquette, qui le rassurait fortement de ne plus se savoir seul.

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Eglantina

Des voix à l'étage... sur ses gardes, la jeune femme était attentive, soudain des pas dévalèrent l'escalier. Un homme à la chevelure plus blonde que blonde apparut, sursaut des deux camps, la dague d'Eglantina glissa d'entre ses doigts pour finir dans un bruit de métal à terre, jolie réflexe de défense qu'elle avait... Mais d'un regard elle avait reconnu Isomer, donc elle ne risquait rien, absolument rien.

Son ami parlait vite, il semblait désemparé et plein d'émotion, de la peur en partie aussi, elle ne l'écoutait déjà plus, les yeux rivés sur sa chemise, pourpre de sang...

Le visage de la jeune femme était pâle, signe de son incompréhension, les mêmes mots résonnait dans sa tête «flasque de sang» «que faire» «ici»... «bandage» «aide»
Elle secoua la tête vivement

-Euh ... je ... oui bien sûr...
Déjà la main de son ami l'entraîna à l'étage, il avait besoin de soutient cela se voyait... Mais Eglantina n'était pas infirmière, certes elle avait déjà eu affaire à des blessés, mais c'était toujours en dernier recours qu'elle s'en était occupée elle même...
Ils entrèrent doucement dans la chambre,
Isomer s'excusa des dégâts qu'il avait pu faire, elle lui fit un signe de la main pour lui faire comprendre qu'il avait bien fait, muette pour le reste, la vue de la jeune femme l'avait un peu paralysée.

Grande concentration pour écouter une dernière fois Isomer, les yeux toujours fixes sur la blessée.

-Trouve Momo si c'est lui qu'elle veut... Je ne sais pas ou il est... Tisserand ! Voilà, il est Tisserand, il doit sûrement être à son atelier... Je vais rester avec elle. Va.

Leurs mains se séparèrent, Isomer allait sûrement partir de suite et Eglantina s'avança vers le lit, la boule au ventre, la femme semblait agitée, ses pas s'arrêtèrent vers la tête du lit. Elle ne la connaissait pas, jamais vu son visage, jamais entendu son nom ou une description d'elle, comment cette jeune fille avait-elle pu terminer dans cette état ?

le bandage sommaire qu'Iso avait fait, semblait tenir, évidemment si elle perdait trop de sang ils allaient la perdre, mais que faire de plus sans aucun moyen...

Avec un bout de chiffon elle épongea les gouttes de sueurs qui perlaient sur le visage d'Ereen, doucement elle prit sa main glacée et d'une voix qu'elle contrôla pour devenir douce et rassurante se présenta :

... Je me nomme Eglantina, Vous êtes en sécurité ici... Tenez bon mademoiselle, Tenez bon... On va faire venir Momo.

C'est la seule chose qu'elle se sentait capable de faire la rassurer... et vérifier qu'elle ne meurt pas de froids.

Ereen

Ereen tremblais son sang ne fessait qu'un tour elle se demandais où elle était qui était ses gens?? Pourquoi était elle la que se passait il? Comment où était ce messire si tendre qu'elle avait rencontré et pour qui son coeur continuait de battre. Elle ne voulait que lui, son sourire charmeur, sa chevelure toujours bien coiffé, ses éclats de rires, la douceur de ses mains, ses yeux si envoutant, rien que l'idée de penser à momo ereen resta en vie, il n'etait pas question de mourir la où elle ne connaissait personne et encore moins en laissant cet homme si mystérieux...

Elle avait déjà tant souffert dans sa vie qu'elle se battait pour ce qu'elle pensait être bon" l'amour de momo".

Elle vis la dame se maintenir près d'elle en lui mumurant qu'elle se nommait Eglantina et qu'elle était en sécurité ici même, mais se qu'elle retiens le plus c'est qu'il allait chercher momo.

La elle ouvrit les yeux tant bien que mal et commença peu à peu à se calmer elle essaya de parler mais en vain le douleur était de plus en plus atroce.

Son corps tremblais tout seul elle essaya de se contenir mais n'y arrivait pas!!

Elle essaya tant bien que mal de rester éveiller, mais elle n'en pouvait plus. D'un coup de grand soupire elle ferma les yeux et attrapa la main de la dame en la serrant très fort en pensant a momo...
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Isomer

Iso était essoufflé, il n'en pouvait plus, il ne savait pourquoi son cœur battait si fort, un peu plus pourrait avant elle. Puis il ferma les yeux, prix une grande respiration et écouta calmement Eg.

Bien je file, je vais tenter de trouver momo a son atelier ou à la mairie.

Il tourna les talons et se précipita vers l'escalier puis s'arrêta et se retourna vers Eg.

Hey ! Merci biquette, merci beaucoup sinon je ne sais pas se que j'aurais fais. Et t'inquiète pas je fais vite, essai de l'apaiser.

Iso lâcha un léger sourire à son amie puis parti en direction de chez momo.

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Momohmedbreizh

Momo qui avait quitté la belle étoffe arriva en courant à l'abreuvoir ... éssouflé, sur les rotules ! Les mots d'Iso résonnaient dans sa tête comme une rengaine ...

Que se passe t'il ? Erreen ? t'es là ?

Il parcouru au rez de chaussé de la taverne, mais personne ... Il gravit rapidement les escaliers. Il y a quelqu'un ? Ereen ?
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Humble tisserand, en quète de quiétude ... quoique !

Ereen

Ereen était toujours inconsciente, elle cru entendre la voix de Momo, mais était ce bien lui? Comment le savoir elle ne savait plus bouger, elle était comme paralyser tellement cette douleurs était atroce.

Que fallait il faire lui peut-être pouvais la soigner puisque le simple fait de penser à lui la tenais en vie!!!

Elle essaya de se concentrer elle vis la femme toujours assise a ses côtés et murmura doucement; momo, momo je suis la mom... riens n'y fessais elle avait bien trop mal. Mais le savoir la pas loin d'elle la rendais plus forte d'un coup elle poussa un cri; MOMOOOOO!!!
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Momohmedbreizh

Momo entendis gémir à l'étage, puis un cri ... ce cri l'appelle ...

Ereen ! j'arrive ...

Il gravît les marches quatre à quatre, cherchant d'un côté et de l'autre, chambre après chambre ...

Je suis là ... Mais toi t'es ...

Et dans la dernière chambre, allongée sur le lit ensanglanté, Eg à son chevet ... Son Ereen, les yeux à peine ouverts, une bande rougâtre la coiffait, ... la peau d'un blanc livide ...

Il s'approcha douceument d'elle, et lui pris la main.

Oh, ma douce, que t'arrive t'il ? N'attendant même pas qu'elle réponde, il enchaine ... chut ! ne dis rien, je te ramène à l'échoppe et j'appelerais une infirmière de la caserne ...Cà ira, tu vas voir !
Hein ? tout va bien.

Posa un doux baiser sur sa main. Puis se retourna vers Eg

Merci beaucoup, pour tout ...

Puis se pencha sur sa douce, glissa un bras sous ses jambes et un autre pour soutenir sa tête, la souleva et pris la direction de la porte.
Descendis les marche et quitta l'abreuvoir, avec son Ereen dans les bras ...
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Humble tisserand, en quète de quiétude ... quoique !

Eglantina

La suite avait été vite, la jeune femme se plaignait, Momo et Iso était arrivé à l'abreuvoir, retrouvailles entre le couple, enfin... Eglantina déduit qu'ils étaient en couple, du moins... Quelques choses se passait entre ses deux là.

Au dernier mot de Momo, elle lui sourit un peu, faisant comprendre de ce simple geste, que c'était normal, la réaction de n'importe qui de normalement constitué... Ils sortirent.

Eglantina resta un instant assise sur le coin du lit, silencieuse, l'adrénaline et la peur encore ancrés en elle, l'avait pendant un instant sorti de la réalité. Puis son regard avait doucement dérivé sur la taille d'oreiller et le drap enduit de trace de sang... "Hum... je ne vais pas pouvoir laisser ça ainsi" pensa-t-elle.

Quelques instants plus tard, elle s'engagea à tâton dans l'escalier, la pile de drap sale lui cachant la vue, dangereux vous allez me dire...
Sûrement, mais cela passait par dessus la tête de la brune. Elles avaient encore quelques seaux d'eau en réserve, ainsi les affaires souillées pouvaient goger tranquillement, le grand lavage sera plus tard, au lac.
D'un reste d'eau propre elle le lança à terre, nettoyant ainsi les aller-retour boueux qu'avaient laissé ses amis derrières eux...
Un peu maniaque l'Eglantine ? Aussi une manière de se nettoyer la tête, chacun sa technique...

Khahaniel

N'ayant toujours pas retrouvé sa mère Guenièvre, le jeune Khahaniel logeait toujours à l'Abreuvoir Moussant, grâce à la bonté et à la charité de la tenancière Eglantina.

Alors qu'il sortait de sa chambre, il fut surpris de voir des traces de sang à terre. Il les suivit jusqu'à se retrouver les pieds trempés. En effet, Eglantina nettoyait à grandes eaux et ne le remarqua même pas.

Dame Eglantina.... appela t-il d'une petite voix..euh je suis là..vous m'avez un peu éclaboussé. Mais c'est pas grave hein..Mes pieds avaient besoin d'un petit nettoyage.

En disant cela, l'enfant montra ses pieds nus dont les orteils crasseux n'avaient rien à envier à la soue des cochons.

Eglantina

Ca faisait un bout de temps que plus aucune trace de boue n'était visible sur le sol de la taverne, pourtant Eglantina s'acharnait avec son balais, elle frottait frottait et frottait encore, ses bras commençaient même à fortement à la faire souffrir.
D'un dernier geste de hargne, elle renversa sur le sol un nouveau seau plein, prête à recommencer sa besogne quant un son l'arrêta en plein mouvement...

Dame Eglantina...
Elle sursaute vivement, sortant de sa torpeur, levant même la tête pour comprendre qui la halait
..euh je suis là..vous m'avez un peu éclaboussé. Mais c'est pas grave hein..Mes pieds avaient besoin d'un petit nettoyage.

Elle était un peu en sueur, l'esprit bouillonnant, il lui fallut quelques secondes pour réagir.

Aniel ! Bon sang, le petit, elle avait complètement oublié que le garçon avait une chambre ici... Heureusement, par Aristote, heureusement qu'il n'avait pas vu la scène d'avant, si elle était encore choquée, que serait-il d'un enfant.

Le garçon lui fit gentiment remarqué qu'elle n'y avait pas été de main morte au niveau nettoyage, un peu gênée et souriante, elle passa sa manche sale sur son front pour y essuyer les légères gouttes de sueur.

Excuse-moi... Je ne t'avais pas vu... Hum ... Elle regarda les pieds bien colorés du jeune homme, puis les pointa du bout du doigt Ai-je mon avis à donner ? Non parce que ... Comment dire...
d'un mouvement de bras explicite elle lui montra comment son sol était propre en souriant.
ça te dit un petit saut dans l'abreuvoir ? Enfin... Moi je vais m'y tremper les pieds en tout cas, je ne sais pas pour toi !

Elle lui sourit et se dirigea vers l'abreuvoir qui trônait au milieu de la pièce (décoratif, mais utilisable !) Après l'avoir rempli de quelques seaux d'eau, pour avoir un petit fond , Eglantina se déchaussa et y trempa les pieds, fermant les yeux d'aise

-Aniiiiel ! Tu sais pas ce que tu rates !

Comme quoi la simple visite d'Aniel, lui avait fait oublié bien des choses

Khahaniel

ça te dit un petit saut dans l'abreuvoir ? Enfin... Moi je vais m'y tremper les pieds en tout cas, je ne sais pas pour toi ! lui dit Eglantina.

Et sans plus attendre,elle remplit le large abreuvoir qui avait toujours impressionné Aniel. Il n' avait jamais rien vu de tel ailleurs même lors de ses pérégrinations avec Akator : un abreuvoir magnifique tout brillant et qui trônait en plein milieu de la taverne. Puis,la tenancière se déchaussa, releva robe et jupons blancs et commença à barboter les yeux clos, l'air béat.
L'enfant l'observait toujours l'air médusé et un sourire aux lèvres.

-Aniiiiel ! Tu sais pas ce que tu rates ! lui cria t-elle soudain.

Il eut d'abord comme un mouvement de recul. Ce n'est pas qu'il n'aimait pas les bains mais ce bel abreuvoir l'intimidait. Puis, il regarda ses pieds, le sol tout propre et comprit qu'il avait tout intérêt à les récurer sinon il risquait d'avoir à faire le ménage lui même si jamais il resalissait tout.

Il s'approcha, remonta ses braies jusqu'au mollet et s'assit près d'Eglantina sur le rebord de l'abreuvoir et se mit à remuer les pieds dans l'eau.

ça fait du bien, Dame Eglantina..vous vous bai...enfin vous allez souvent dans cet abreuvoir ?

Il n'osait poser la question qui lui brûlait les lèvres. Cet abreuvoir servait -il aussi de baquet pour prendre un bain ? Il imagina Dame Eglantina encore bien jolie se baignant entièrement dans l'abreuvoir et sentant le feu lui monter au visage, il se baissa et se mit à frotter énergiquement ses pieds, afin qu'elle ne remarque pas sa gêne soudaine.

Sehanine_archelune

Sehanine entra dans l'auberge, elle avait le sourire aux lèvres et rit en voyant Eg les pieds dans l'abreuvoir.

Bonjour Marraine, je passe te faire un gros bisous et prendre de tes nouvelles. J'espère que tu vas bien ?

Séhanine souriait à sa Marraine, heureuse de la voir se delasser dans l'abreuvoir. Sa Marraine était une femme merveilleuse, toujours prête à aider. Elle l'embrassa fort sur la joue, ravie d'être en sa présence et attendit sa réponse

Eglantina

Cet instant fraîcheur faisait le plus grand bien, l'eau clapotait contre le métal de l'abreuvoir émettant un bruit assez particulier qui avait tant de fois résonné aux oreilles d'Eglantina. En fermant les yeux, elle aurait pu même revoir quelques scènes et entendre des rires...
Ses paupières se rouvrirent avec légèreté, et ses images de piliers s'effacèrent, le jeune Aniel la regardait avec ces yeux ronds, inquiet, peut-être surpris de voir une adulte se comporter de la sorte, va savoir, malgré tout l'enfant osa s'approcher.

Au premier contact avec l'eau, et au sourire qu'avait le garçon, elle comprit que la trempette lui faisait plaisir.

ça fait du bien, Dame Eglantina..vous vous bai...enfin vous allez souvent dans cet abreuvoir ?

Elle le regarda d'abord un peu étonnée par la tournure abrégée de sa phrase, après son changement de comportement et l'arrivée bredouillement, Eglantina afficha un sourire amusé quelle tenta de dissimuler. Elle n'était pas du genre à faire des conclusions hâtives... Mais ce petit devenait un homme, et plus vite qu'on ne pouvait s'en douter

- Si je viens souvent ici... Euh Cela m'est arrivé de temps en temps en été... La réponse était assez vague pour apaiser l'étrange curiosité du garçon.

*grincement de porte*

La Tenancière tourna la tête en direction du bruit, Sehanine venait d'entrer. Eg avait vaguement entendu fait que la jeune fille et Aniel n'étaient pas en très bon point... Elle allait vite s'en rendre compte de toute manière, c'était peut-être juste des rumeurs...

Doucement elle sorti ses pieds de l'abreuvoir, et s'adressa à l'enfant en posant sa main sur sa tête

- Je te laisse un instant à ta toilette, n'oublie pas de frotter derrière les oreilles, c'est par là que le savoir entre !

Elle lui fit un petit clin d'oeil et s'éloigna après avoir renfilé ses chausses.

-Bonjour Seha, merci de ta visite en ces lieux, nous étions en instant de détente lui dit-elle en souriant Comment te portes tu pour ta part ?

Khahaniel

L'instant était délicieux. Dame Eglantina lui parlait gentiment et avec simplicité. Et la lueur de malice qui brillait dans l'oeil de la tenancière n'était pas pour lui déplaire.
Ils en étaient là à clapoter tranquillement lorsque la porte s'ouvrit et qu'une voix bien connue se fit entendre.
Il susurra dans ses dents : oohh zut ! c'est Dame Archinulle..qu'est ce qu'elle vient encore nous reprocher ?

Eglantina sortit tout en ayant un geste d'affection envers lui et se dirigea vers Sehanine.

Il se renfrogna, pas content du tout d'avoir été dérangé dans un moment si agréable. Rageusement, il prit de l'eau dans le creux de ses mains, s'en éclaboussa le visage et se mit à frotter énergiquement derrière les oreilles.

Nayame

Naya entra et fit un rapide parcours du regard des personnes présentes. Khahaniel semblait se battre avec la saleté accumulée sur ses pieds tandis qu'Eg et une jeune femme discutait. La tavernière se rapprocha d'elles avec une triste mine.

Bonjour, dis Eg t'aurais pas vu Isomer par hasard?

Sehanine_archelune

Sehanine arrêta de parler avec sa marraine, elle salua Nayame qui semblait bien triste. Elle comprit très vite que Nayame avait besoin d'être seule avec Eg, elle embrassa sa Marraine.

Eg, je reviendrai plus tard, merci pour ta gentillesse.

Puis Seha quitta l'abreuvoir, prenant la direction du marché

Eglantina

Eglantina salua d'un signe main, Sehanine qui se retira, visite rapide qu'on dirait. D'un coup d'oeil rapide elle surveilla le jeune Aniel ...
Durant ce temps c'est une pâle Nayame qui rentra dans les lieux... Un peu inquiète la tenancière plissa du front, encore plus quand son amie la questionna sur sa dernière vision d'Isomer.

Elle se gratta le coin de sa tresse, se creusant la mémoire, elle balbuta quelques mots, pas vraiment sûre d'elle

-Hum... Non je ne l'ai pas vu récemment, pourquoi donc ? C'est-il attiré du soucis ?

, elle tripota par la suite le coin de sa tunique, un mauvais pressentiment flottait dans l'air.

Nayame

Elle salua la filleule d'Eg, légèrement gênée d'avoir sans doute coupé-court à une conversation. Mais l'heure était plutôt grave. La réponse de la tenancière des lieux ne la rassura pas.

La maison de Thorin a brulé et Isomer a disparu. On a retrouvé un homme à l'intérieur mais ce n'est pas lui. Son chien est à la maison et se remet de ses blessures. Je n'ai aucune nouvelle de personnes à son sujet. Je crois qu'il n'est peut-être même plus à Annecy. Il parait que des hommes sont partis au galop trainant quelque chose derrière eux quand on a découvert la maison en train de bruler. Je sais pas ce qui s'est passé exactement mais je suis presque certaine qu'ils en sont responsables.

Elle s'arrêta enfin dans un soupir. Se rendant compte qu'elle avait débité tout cela sans même laissé de répit à la pauvre Eglantina qui avait peut-être eu du mal à suivre. Elle se servit un verre et but une grande gorgée en s'affalant sur un des tabourets du comptoir.

Ametys

Ametys avait errée toute la soirée dans Annecy, elle entra dans la taverne pour se réchauffer et prendre un repas chaud.
Elle cherchait Servan et n'avait pas la moindre idée de où il se trouvait.
Elle haussa les épaules et se dit que ça l'empécherait pas de dévorer un bon plat chaud.

L'assiette sous son nez commençait à refroidir. Une fois de plus, ses pensées l'avait enmenée loin de ce monde.
Rien n'existait plus autour d'elle, sauf l'avenir qu'elle se rêvait à se destiner.

Servan

Une petite picrate à se mettre dans l'gosier. L'air commençait à devenir frisquet dans le coin.

Cela faisait plusieurs jours qu'il cherchait Ametys, sans la trouver. Et voila qu'aujourd'hui, par le plus grand des hasards, il était passé devant le tribunal. Son nom résonnait dans le dédalle des couloirs, tel celui d'un brigand de bas étage, ou de haut.

Servan se demandait ce que la douce Ametys avait bien pu faire. Il n'eut malheureusement pas le droit d'accéder à la salle.

C'est ainsi qu'il se trouve la devant la taverne, se demandant pourquoi il a amené la Belle à Annecy. Il ne veux pas la faire souffrir.

Il pousse la porte de l'auberge, se commande un genepi avant de repartir dans ses pensées.
Quand allait il la revoir, ou et comment?

Kaoru

En bonne voyageuse qu'elle était, kao entra dans la première taverne qui l'attirait. L'Abreuvoir Moussant... elle avait passé de bonnes soirées dans cet endroit. Elle prit place en silence et tout en buvant sa chopine, elle se remémora les souvenirs passés qu'elle avait du lieu, puis les derniers événements de sa vie. Elle laissa son esprit vagabonder tout en s'imprégnant de la tranquillité qu'elle trouva de cette taverne.
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Isomer

[Quelques temps après la disparition d'Isomer...]

La route avait été longue, mais en Helvétie il avait rencontré des gens fort sympathique qui l'avaient généreusement héberger pour quelques nuits.
C'est avec es vêtements sales, son mantel déchiré, le visage mal rasé et des cicatrices et hématomes un peu partout qu'il revînt.
Un peu chamboulé, encore étourdit pour toute ce qui venait lui arriver, Iso arborait un sourire franc et des larmes aux yeux en apercevant l'abreuvoir au coin de la ruelle.

Doucement mais surement il s'avança jusqu'à la porte et plaqua délicatement sa main sur la porte. Sa y est, il était rentré pour de bon et il le sentait. Il était là, son chien était en vie.
Iso poussa la porte et laissa tomber ses affaires sur le pas de la porte et respira de toute ces forces. Rien n'avait changé, les odeurs étaient les même, emprunt d'une chaleur qui fit frissonner Iso et réchauffa son cœur.

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--Nelrom

Allongé le long du mur, la tête posé sur ses deux pattes avant. Le chien veillait, persuadé qu'un jour il reviendrait.

Quand la porte s'ouvrit, il mit du temps à réaliser puis se leva d'un bon et accourra pour se jeter sur Isomer dans un élan de joie suprême.

Nelrom de sa force fit reculer Isomer qui bascula dans l'abreuvoir avec le chien qui n'en finissait plus de lui barbouiller le visage.

Nayame

Les bras chargés de draps et de couvertures sales elle arriva aux marches de l'escalier. Elle entendit alors que Nelrom faisait du bruit en bas. Que se passait-il donc? Un oeil par-dessus l'amas de chiffon, elle aperçut le chien tout excité au dessus de l'abreuvoir avec à l'intérieur un homme qu'elle ne reconnut sur le coup. Faut dire que sa vision n'était pas beaucoup aidée.

Nelrom??!! C'est pas une façon d'accueillir les visiteurs voyons!

Elle trouva néanmoins étrange de voir le toutou agir ainsi alors qu'habituellement il restait couché près de la porte où de la cheminée. Mi-triste d'être toujours sans son maitre et mi-heureux de profiter de la présence de Naya qu'il n'avait pas quitté depuis le fameux jour où Isomer avait disparu. Si elle n'était pas là il prenait un malin plaisir à rester à sa chaumière et de faire le chien de garde en dormant avec fainéantise dans le jardin. Il s'était bien remis et était en pleine forme maintenant. A cela près qu'elle voyait bien souvent son air tristounet.

Elle descendit lentement les marches alors que l'animal accouru vers elle comme si elle avait un os à lui offrir. Il bondissait dans une joie vraiment douteuse aux yeux de la jeune femme.

Attention tu vas me faire tomber roh!

Arrivée à la dernière marche, elle réussit néanmoins à trouver une place où mettre son pied sur le sol du rez de chaussée, le chien jappant lui laissant enfin un champ libre, mais mouillé, et repartant à vive allure vers l'abreuvoir.

Quoi? Qu'est ce qu'il y a? T'as vu tout l'eau que t'as mis partout?

Elle posa tout son attirail sur le comptoir pour se libérer enfin et se tourna vers l'homme qui se dépatouillait du lit aquatique.

Excusez le il...n'est pas...méch...Ses yeux devinrent ronds comme jamais, envahis d'une surprise indéfinissable. Ils clignèrent un instant se demandant si elle ne rêvait pas lorsque les aboiements de Nelrom la ramena à la réalité.

Isomer

Iso entra dans la taverne et referma la porte.

Il resta à l'entrée un moment, regardant lentement tout autour de lui. Il n'y avait personne mise à part son chien. La taverne offrait une lumière tamisé et une légère odeur de soupe s'échappait de la cuisine. La chaleur de la pièce laissait Isomer aux anges, les yeux remplient d'émotion.

Quand quelqu'un vînt à descendre de l'escalier, Naya apparut alors derrière une pile de linge. Iso afficha un sourire en voyant son chien tournicoter autour de Naya. Il avait du la rendre chèvre, connaissant bien l'animal.

Elle déposa le linge sur le comptoir puis redressa la tête vers isomer.

Excusez le il...n'est pas...méch...

Isomer le regarda un moment reprendre ces esprits, surprise de le revoir. Puis les larmes aux yeux il s'avança doucement puis il accéléra pour finir dans les bras de Nayamé qui lui avait tant manqué depuis tout ce temps.

Le cœur noué d'émotions, Iso ne rêvait que d'une seule chose en tête rester dans les bras de Naya le plus longtemps possible. Enfin du réconfort et à ce moment précis rien ne comptait le plus au monde pour Iso que lui dans les bras de Naya avec Nelrom en vie, ici dans cette taverne à Annecy.

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Nayame

Il s'approcha et la prit dans ses bras. C'était bien lui en chair et en os...et tout mouillé aussi. Mais elle n'en revenait toujours pas. Elle avait été si inquiète et si désemparée, se demandant souvent ce qu'elle pouvait faire pour le retrouver. Elle resta un moment figée dans ses bras puis l'enlaça doucement tout en posant la tête sur son épaule. Quelques larmes purent franchir ses paupières closes et glisser le long de ses joues dans un silence solennel. Elle le serra contre elle pour être sûre qu'il était bien là. Un long moment passa avant qu'elle releva la tête vers lui pour le fixer.

Nelrom aboyait et sautillait de joie autour d'eux. Elle posa les yeux sur lui et esquissa un sourire amusé de le voir dans un tel état alors qu'on l'entendait jamais d'habitude, du moins pas comme cela. Puis elle regarda à nouveau Isomer. Elle aurait tant de choses à lui demander mais pas un seul mot ne put franchir ses lèvres. Légèrement elle lui sourit à son tour, toujours sous l'emprise de l'émotion.

Isomer

Isomer offrit un large sourire à Naya puis lui donna un long baiser sur sa joue mouillé.

*Grouiiiiiiikkkkkk*

Son ventre venait de le trahir. Il posa sa main sur celui ci et sourit nerveusement.

Hum, je... Je suis heureux de te revoir. Merci pour Nelrom, j'espère qu'il ne ta pas trop embêté.

Iso ne savait pas trop quoi dire et se sentait un peu gêné devant son amie. Qu'allait-il pouvoir dire ? Tout lui expliquer ? Lui même il ne connaissait pas le fin mot de l'histoire ou alors ne voulait-il pas s'en souvenir. Alors devait-il lui mentir ? Après tout il était en vie et de retour. De toute manière quelqu'un finirait bien par lui poser des questions, ne serais que pour la maison de Thorin partie en fumée.

Le chien c'était calmé et la taverne se faisait toujours aussi calme, Iso regardait Naya avec un regard qui se voulait rassurant.

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Chartres

Chartres de fort bonne humeur ce soir-là...alla faire un tour en halle...de toute façon elle était dans la milice ce jour...alors autant commencer maintenant son petit tour ...
Elle passa devant la taverne, continua son chemin et stoppa net !!! Son regard avait été attiré par une silhouette... une silhouette bien connue que le fond de sa rétine n'avait point oublié... elle revint sur ses pas en courant, posa son regard au travers la vitre... heu... on voit rien là !!!

Ouvrant largement la porte, elle y passa la tête.... et là, elle vit !!!

- ISO !!! Mon maire qui fut maire, qu'est plus maire et qui sera peut-être de nouveau maire !!! ... ben ça alors ! Qui, que, quoi, dont, où, comment, pourquoi ????

Elle le regardait ravie et finit par le prendre dans ses bras et lui fit deux gros SMACK sur chacune de ses joues...

- Bien le bonsoir dame Nayame... qui l'eut cru que vous cachiez notre bon Isomer en vos murs !!! ... Elle partit d'un bon rire franc !
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Lieutenant recruteur d'Annecy - Dame de Miagliano

Nayame

Elle secoua la tête légèrement pour lui dire que Nelrom avait été très sage au contraire. Mais elle n'eut pas le temps de parler, Chartres entra dans la taverne et se rua sur Isomer.

Citation:

- Bien le bonsoir dame Nayame... qui l'eut cru que vous cachiez notre bon Isomer en vos murs !!!

Les yeux légèrement écarquillés elle regarda la jeune femme rire de bon cœur.

Oh j'aurai préféré que ce soit cela vous savez.

Puis elle se rappela l'appel du ventre de son ami.

Je reviens installez-vous je vous en prie.

Aussitôt dit aussitôt fait elle disparu dans l'arrière salle qui servait de cuisine. Elle revint avec un plateau sur lequel était posé de quoi se restaurer : vin, eau, potage, pain et fruits cueillis le matin même au verger. Elle posa le tout sur une table et invita, à qui voulait bien, à venir s'assoir et diner. Puis elle donna à manger au chien pour qu'il ne vienne pas les embêter avant de s'installer face à Iso. Coudes posés sur la table et menton sur ses mains croisées, elle l'observa.

Isomer

Isomer c'était à peine remit de ses émotions que le cyclone Chartres déferla sur lui avec des tas de questions et deux gros bisous. Enfin il avait retrouver sa place et ses amies si précieuses à ses yeux. Même si une certaine biquette dont je ne citerais pas le nom manquait à l'appel.

Naya fit assoir Iso, qui avait mit un grand drap en laine sur ses épaules pour le réchauffer. Elle partit en cuisine et revînt quelques minutes plus tard avec un plateau rempli de bonnes choses.
Une fois à table, le plateau repas ne fit pas longtemps, Iso qui n'avait pas manger depuis 2 jours se rua dessus et n'en fit qu'une bouchée !

Naya et Chartres le regardait manger. Quand Iso revînt tout d'un coup à la réalité, qu'il venait de refaire surface après plus d'un mois d'absence. Il redressa la tête la bouche pleine et il tenta de sourire mais ne pu ouvrir la bouche par peur que tout ressorte. Voyant les têtes de ses deux amies, il se rendait bien compte que des explications il devrait leur données ! Et des bonnes !

Malgré ses bonnes manières il tenta de faire diversion:

*Chroumf* *Miam* *Rrrghm* Et vouch... *Miam* Alors ? *Chhh...* *Gloup* Ça va depuis tout ce temps ?

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Chartres

Chartres se rendit compte d'un coup que toute à la joie de revoir son Iso-maire^^, elle avait sans doute déboulée là comme une tornade...rhoooo, mille pardons glissa t-elle en souffle quasi inaudible en rougissant comme une tomate comme à son habitude !

Puis elle regarda Iso engloutir un plateau entier de nourriture apporté par Nayame. Elle en fut impressionnée

... dis-donc toi, depuis combien de temps t'as pas mangé , c'est incroyable ça !!!

Citation:

*Chroumf* *Miam* *Rrrghm* Et vouch... *Miam* Alors ? *Chhh...* *Gloup* Ça va depuis tout ce temps ?

... chartres tendit l'oreille... tu dis quoi là ??? ... elle essaya, sans doute comme Nayame, de déchiffrer les paroles audibles des non audibles du dévoreur assis en face d'elles !

- Et bé, dame Nayamé, je me demande si un deuxième plateau ne serait pas utile à cette heure

Nayame

Petit plissement des yeux se fit pour comprendre le baragouinage émis par le dévoreur en face d'elles. Puis Chartres proposait de le resservir. La pauvre avait elle aussi peut-être un peu faim mais Isomer avait entreprit de se gaver comme une oie semble t-il. Et ce que Naya avait emmené était loin d'être suffisant pour deux puisqu'il n'en avait même pas assez pour lui au vu de la vitesse à laquelle diminuait les mets. Ce qui finalement eu pour effet, même si cela n'y paressait pas, de lui faire se demander le jour où son ami avait eu son dernier repas. Même si il était gros mangeur c'était quand même flagrant que la réponse n'était pas hier.

Elle se leva alors et repartit en cuisine chercher la même chose en plus grande quantité pour que Chartres puisse se restaurer si elle en avait envie. Au passage elle remplit des chopes de bière et posa le tout sur la table. Elle continua à le regarder en sirotant sa chope lentement. La joie de le retrouver sain et sauf se dissipait peu à peu pour laisser place à des réflexions silencieuses. Mais le temps n'était pas encore venu. Elle le laissa donc manger tranquillement. Il finirait bien par être rassasié à un moment ou à un autre.

Chartres

Rhoooo...merci tout plein dame Nayame ! Les yeux de Chartres s'illuminèrent alors que Nayame posait des chopes de bières devant eux.... slurp^^... Puis elle picora dans le second plateau tout en suivant Iso qui continuait à engloutir... Hum... faudrait pas qu'il s'étouffe tout de même le ti gars !!!

Isomer

Iso redressa une nouvelle fois la tête voyant qu'il avait fini le plateau en rien de temps et sans même en laisser une miette à Chartres. Il devînt alors rouge pivoine de honte, mais c'est que c'était si bon. Et il avait si faim ! Et Naya en ramène encore pleiiiinnnn !!! Arghhhh.... Non STOP !

Il se calma, respira lentement et avala calmement sa dernière bouchée de pain.

Merci beaucoup Naya et désolé Chartres de ne pas tant avoir laisser.

Il laissa échapper un léger sourire puis reprit sérieusement:

Je crois que je vous dois des explications ? Sinon vous allez me bouder ? Euhm... Je peux pas trop en parler, enfin c'est plus que je ne veux pas trop parce que ont resurgit dernièrement de vieilles histoires de mon passé peu glorieuse dont j'avais tiré un trait.

En gros, dans mon village natale, il y avait plusieurs grandes familles dont la mienne. Mais l'une de ses familles était une famille de brigand et de pilleur que les autorités du village avec l'aide des villageois dont mon père traquait. Il y a donc eu de nombreux combat et malheureusement trop de mort et cela dans les deux camps. Les histoires ne se sont jamais vraiment arrêté mais à la mort de mes parents dans un incendie criminel et bien j'ai été envoyé dans une famille d'accueil pour me protégé de toutes ses querelle que mes parents ont toujours su me cacher.

Isomer bu une gorgée de sa chopine puis il continua:

Lorsque j'ai retrouvé mon frère en Lorraine, il savait tout lui et ma tout raconté, j'étais fou de rage et avait bien l'intention de me vengé. Normal j'étais jeune et j'étais un peu trop fou fou ! Plus comme maintenant ? Nan ?

Iso sourit de tout ses dents.

Enfin bref, il ma protégé et oublié ma vengeance. Mais lorsque c'est pas vous qui allez vers les Swans se sont eux qui viennent à vous. Ils nous ont retrouvé mon frère et moi, heureusement j'avais eu le temps d'apprendre à me battre avec mon oncle. J'ai alors connu mon premier combat et tué pour la première fois. Le père de Black, l'un des meneurs de la famille Swans. Sous le coup de la haine et de la vengeance mon oncle ma jugé trop vulnérable et contre mon gré il ma envoyé avec mon frère dans le Languedoc ou l'on ces réfugié. Pendant se temps, mon oncle et son armée les ont combattus. D'après se que j'ai entendu c'était le plus féroce des combat qu'il y avait eu entre nos deux familles depuis des décennies.

Puis par la suite j'apprends que mon oncle est mort au combat et que la plus part des Swans ont étés décimés. Pour le reste, j'ai entendu dire qu'il ont conclu de comme un accord de d'exilé en Angleterre, leur terre ancestrale.

Iso sent qu'il la gorge sèche et fini cul sec sa chope et par la même occasion son histoire.

J'avais tout perdu mon oncle, ma vie paisible en Helvétie, mon meilleur ami tué par Black et l'amour de ma vie. Mais elle a cause d'une maladie, c'est une autre histoire.

J'arrive donc à Annecy ou Thorin ma guidé sur ordre de mon oncle. Je prend sa maison et retrouve Syerry. Et je vous rencontre vous !
Tout allait pour le mieux, sauf que la mort de mon oncle me ronge et je ne peu que me juger responsable de sa mort.

Hors j'apprends par un courrier que mon oncle serait encore en vie et qu'il serait en Bretagne. D'où mon envie de le retrouver surtout qu'il daignait répondre à mes courriers. Au final j'apprends de source sur qu'il est en vie mais il se cache. Cela me suffi, je décide de le laisser tranquille, quelque jour plus tard je reçois un courrier de lui me disant qu'il m'avait aperçu au marché de Rieux et qu'il était tant pour moi de me remettre au sport. Se que je dis !

Iso rigole en repensant à son oncle et à cette lettre.

J'étais enfin serein, il était en vie et qui plus est en bonne santé pour m'envoyer ce genre de courrier. Jusqu'à ce que l'autre soir Black refasse surface pour se venger de la mort de son père. Il ma donc enlever avec deux ses hommes et il a brulé ma maison.
Il ma ramené à Murten et la bas on à pu régler nos comptes et je suis revenu.

Il soupir et fini:

Vous voyez aujourd'hui je suis bien content de ne pas être entré dans une armée ou un ordre. Et cela même si je sais me battre. Et ce que j'ai appris pendant tout ce temps c'est que le vengeance ne résout rien. Tant qu'a Black j'espère qu'il aura retenu la leçon. Je ne l'ai pas tué bien que c'est pas l'envie qui me maquait. Mais j'ai préféré lui permettre de se rendre compte des erreurs du passé et que aujourd'hui ça à changé. On a tous perdu des êtres chers dans cette guerre et ça ne sert à rien provoqué la mort une nouvelle fois.

Isomer repensa à son oncle et son père puis piqua un petit bout de gâteau. Ben oui sa creuse de se prendre pour père castor !

Voila vous savez tout !

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Nayame

Elle écouta avec attention son histoire. Tantôt fronçant les sourcils tantôt écarquillant les yeux selon ce qu'il racontait. Cela lui rappela la fois où il lui avait raconté une étape de sa vie très mouvementée. Elle se demandait d'ailleurs où elle pouvait bien se caser. Et elle ne voyait pas non plus le rapport avec le fait qu'il ne fasse pas partie d'une armée ou d'un ordre. Mais bon on en était pas là. Elle resta un instant silencieuse, encore sous le choc de ce qu'il venait de dire. Elle but une grande gorgée avant de pouvoir prononcer quelques mots.

J'ai pensé à envoyer mon hibou pour prendre de tes nouvelles mais où t'aurait-il chercher? Personne ne savait rien. Si tu savais comme j'ai eu peur et combien j'étais inquiète.

Elle le fixa à nouveau longuement. Crois tu qu'il va te laisser tranquille maintenant?

Chartres

Chartres suivait le récit... avec un peu de mal... mais bon... elle voulait pas le couper dans son élan... du coin de l'oeil elle voyait Nayame visiblement sur la même longueur d'onde qu'elle ...

Après que Nayame lui posa la question qui lui brûlait les lèvres... elle attendit aussi la réponse tout en sirotant son verre ...

Isomer

Iso soupira puis il répondit:

Et bien nous verrons cela, mais je ne pense pas. Il a comprit la leçon.

Iso les regarda avec des yeux de chiens battu.

Je suis désolé pour tout, j'espère que je ne vous ai pas choqué et que je ne vous ai pas trop inquiété pendant tout ce temps.

Son chien se rapprocha et posa sa tête sur les genoux d'Iso. Il le caressa doucement. Puis il le regarde et lui demande:

Et toi alors je ne t'ai pas trop manqué ? Merci de l'avoir gardé Naya, j'ai bien cru que je l'avais perdu à tout jamais. Hum dit en attendant que je repars le maison de Thorin, il y a une chambre de libre ici ? Je payerais ma chambre bien sur et pourrais même t'aider à l'auberge si tu le souhaites ! Mais Eg n'est pas là ?

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Nayame

Elle s'adossa à son siège comme pour relâcher toute la pression ressentie pendant le récit. Regard attendri se posa sur le chien et son maitre.

T'inquiète c'était un plaisir que de l'avoir auprès de moi. Et bien sûr que tu peux t'installer ici. Quant à Eg, il semblerait qu'elle soit en retraite. On ne la pas vu depuis un moment. D'ailleurs je ne l'ai pas vu depuis peu de temps après ta disparition.

Elle s'étira puis se leva.

Je vais te préparer ta chambre.

Tout en passant près de lui elle posa la main sur son épaule puis le bisa et rajouta dans un murmure...Ravie de te revoir parmi nous, sain et sauf qui plus est.

Elle disparu ensuite à l'étage.

Isomer

Iso posa sa main sur celle de Naya et sourit à son message il voulu lui répondre et aller l'aider mais il n'eut le temps, celle-ci s'afférait déjà à l'étage pour tout préparer.

Isomer resta dans la pièce avec Chartres silencieuse et lui qui pareil ne disait pas un mort, repensant à toute son aventure et à cette maison qu'il devrait reconstruire.

Mais tout cela serait après une bonne nuit de sommeil dans les bras de Morphée.

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Richard

Cela faisais bien 2 mois que j’avais quitter la belle abbaye d’Argentat. J’y avais appris l’écriture et la lecture, ainsi que des principes fondamentaux et valeurs de vie qui me servirait tous les jours. Je ne savais encore si j’allais être accepter parmi les frères Grégoriens. Mais je m’étais promis de venir voir les montagnes de Savoie lorsque j’avais entendu la jeune Savoyarde m’en parler dans le potager de l’abbaye. Mon voyage c’était on ne peut mieux passer. J’avais fait de belle rencontre et j’essayer d’aider les gens le long de ma route contre un peu de pain et de lait.

Ce soir, j’allais dormir à la belle étoile. Il faisait très froid, mais sec. Je savais que l’hiver serait terrible cette année. J’espérais que tout aller bien ce passer. Je tapais mes deux silex contre mes brindilles depuis une bonne demi-heures, quand le feu prit enfin. Je le regardais crépité et tendis mes mains pour le réchauffer. Je me laissais doucement envahir par cette chaleur réconfortante, tout en mangeant une miche de pain au fromage, lorsque d’un coup je me sentis basculer sur le côté…

Ce fut bien plus tard que je me réveillais une douleur au crâne et partout sur le corps. Je n’avais plus de bottes, plus de vivre et je sentais que je saignais un peu du visage. Je me remis immédiatement en route tant bien que mal, souffrant à chaque pas, je marchais comme cela pendant des jours, j’avais fabriquer des chausses avec un bout de ma cape et de corde… Je ne faisais plus attention à la douleur. J’arrivais à l’entrée d’un village. Personne ne fit attention à moi et je me dirigeais alors directement vers la taverne la plus proches.

J’ouvris la porte et m’effondrait sur le sol…

Chartres

Chartres perdue dans ses pensées... tout comme Iso, d'ailleurs

... sursauta à l'entrée quelque peu non conventionnelle d'un inconnu qui au moment d'ouvrir la porte entra non en disant "bonjour ! ^^" mais en s'effondrant telle une masse sur le sol.
Chartres se lève d'un bond et se précipite vers l'homme...

- Hola l'ami !... elle le secoue par l'épaule... vous m'entendez ?... Iso ! remue-toi il a besoin d'aide ! ... elle court à l'escalier et appelle Nayame... NAAAAAAYAAAAMEEEEE ! Descendez bien vite, un inconnu vient de s'effondrer à votre porte !

Richard

Hola l'ami !...

Une jolie voix comme dans un rêve. J’entends des voix maintenant… laissez-moi dormir madame… Vous avez une bien jolie voix…

Et voilà que je sens quelques chose sur moi… J’ouvre les yeux doucement… Je vois alors une jeune dame blonde me secouant…

Vous m’entendez ?.

Je ne comprends pas de suite ce qu’elle me dit. Je l’entends appeler d’autre personne. Quand à moi j’essaye de me concentrer pour articuler…

Je t’entends… Où suis-je ?

J’essaye de me relever doucement. Aille ma tête, on aurait dit que j’avais ramasser un tronc. Peu à peu, mes idées refonds surface. Peu à peu je prends la mesure du lieu ou je me trouve. Je suis dans une taverne à n’en pas douter. Je me souviens alors de mes deux derniers jours d’horreur, à marcher pour atteindre un village coûte que coûte pour ne pas finir dévorer par les loups.

J’arrive enfin à m’assoir, plus cela me serait impossible. J’ai froid. J’ai faim, mais j’ai surtout très très soif…

T’as pas un peu d’eau, je te prie et de quoi manger aussi ?

Respire lentement. Je sentais la douleur venir…

Cela fait deux jours que je marche sans avoir rien mit dans mon ventre après avoir été attaqué et dépouillé. Je m’appel Richard, Richard Delaulne

Isomer

Isomer qui c'était assoupi au coin du feu se réveilla en sursaut en entendant tout ce raffuts. Il bondit alors sur ses deux jambes. Les cheveux en fouillis et une goutte de bave le long de sa bouche lui aurait fait perdre tout crédibilité devant un quelconque assaillant.

Il tourna les talons, son chien les oreilles dressées à ses côtés encore un peux dans le potage lui aussi. Iso chancela un peut puis remarqua l'homme à terre et Chartres à genoux au près de lui.

Que... Oui ? Hein ? Ou ça ! Qui ? Je... Mais... *blurp*

Enfin ça allait mieux, il venait de faire son rot. Il vrai que son système digestif était parfois capricieux, mais peut importe. Iso partit en cuisine chercher un peu d'eau et un torchon.

Tien Chartres ! Mais tu sais qui c'est ? Le pauvre à l'air mal en point.

Quand l'homme reprit enfin ses esprits. Il eut encore le courage de demander a manger et la force de dire son nom.

Isomer repartit aussi en cuisine et ramena un énorme plateau remplit de tout ce qu'il avait pu trouver. Charcuterie, pain, fruit, fromage, gâteau sec, avec cela deux pichets, l'un de vin et l'autre d'eau, le tout faisaient saliver notre homme.
Et il ne fallait pas être devin pour savoir que la suite des évènements présageait que Richard ne mangerait point se plateau seul et qu'Isomer se joindrait avec plaisir au festin.

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Richard

La jeune femme n’avait pas dit un mot depuis un long moment, comme si elle était obnubilé par je ne sait quoi. D’un côté tant mieux, cela me permettait de retrouver peu à peu mes esprits. Un homme nommé Isomer avait fait son apparition puis il avait disparu quelques minutes pour revenir avec un plateau rempli de victuaille.

Je tachais de me contrôler pour ne pas me jeter dessus tel un animal. Je bus d’un trait un verre d’eau…

Merci

Puis je me servis en pain et fromage. Celui-ci était délicieux, d’une forme ronde plate et à pâte mole. Reblochon qu’on pouvait y lire. Sans aucun doute le meilleur fromage que je n’avais jamais manger.

Merci, Merci encore l’ami, Isomer c’est bien cela ?

Je remarquais que l’homme me regardais depuis un moment, comme si il me connaissait ou voyait en moi un visage connue. Serait-ce mes cheveux blonds ébouriffer ou mon regard. Je ne saurais le dire…

Enfin peu à peu je récupérais mes esprits et surtout un peu de chaleur. Et diable que cela faisait du bien de se sentir en vie. Par contre il était très clair que je devrais faire quelques choses pour apprendre à me battre, car ce qui venait de m’arriver ne devait jamais se reproduire.

Chartres

Chartres reprit ses esprits... heu il était temps^^... elle se rendit compte qu'elle n'avait pas dû crier assez fort car Nayame n'était toujours pas descendue ! Bon, bref, sacré Iso... heureusement que sa gourmandise l'avait fait agir tel l'éclair

Chartres sourit voyant l'inconnu reprend couleur et vie... alors cher ami, dites-nous un peu, vous venez d'où et que vous est-il arrivé ?

Isomer

Isomer zieutait le plateau comme un trésor d'une valeur inestimable. Puis il regarda l'homme, son nom ne lui était pas inconnue puisqu'il lui avait envoyé un courrier. Mais il y avait autre chose, cet homme... Il lui était pas inconnu, comme un air de déjà vu. Mais où ? Car son nom ne lui disait rien pourtant...

*Crouiiiiiiiiiiiik*

Alerte générale ! Isomer devait manger, il se risqua d'approcher sa main du plateau et discrètement attrapa une petite cuisse de poulet froid rester de la veille. Iso s'essaya à table en face de l'homme, puis il répondit:

Oui c'est cela Isomer, Enchanté. Et vous c'est Richard, c'est de vous que j'ai reçu un courrier ?

Iso dévora sa cuisse de poulet comme si il avait plus manger depuis 2 heures. Puis il reprit en se léchant les doigts:

Mais oui d'où nous venez vous comme ça ? Et vous êtes vous fait attaquer pour être dans cet état là ?

Dans tout les cas l'homme était blond et cela rassurait Iso, il n'était plus seul blondinet à Annecy !

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Richard

Je mangeais tranquillement mon pain au fromage me délectant de son crémeux onctueux. De ce goût acre, de son odeur, un véritable délice. Je remerciais Dieu d’avoir créer les vaches et leur lait pour nous donner du fromage.

Oui c’est bien moi qui t’avais écris. Enchanté aussi.

Sourire.

Et bien je viens d’Argentat dans le limousin ou je viens de passer deux ans dans un monastère. Chez les Grégoriens.

Sinon et bien je rentrais vers la Franche Comté à Luxeuil ou j’habitais avant. Je me suis dit que j’allais faire un détour vers la Savoie dont Frère Tully m’avait tant parlé. Tout simplement.

Je mordais encore un morceau puis bu un verre de lait.

Sinon et bien y a deux jours, je me suis fait attaqué sur la route, ils m’ont tout prit, vivre, bottes, etc etc et m’on laisser pour mort sur la route. J’ai simplement usé de toutes mes forces pour atteindre le premier village. Et puis me voilà simplement.

Il est vraiment bon ce fromage. Je crois que j'aime bien votre pays.

Sourire jusqu'aux oreilles

Dit Isomer toi aussi tu n'as pas mangé depuis 2 jours ?

Isomer

Hum... On peut dire sa comme ça... Mais c'est plutôt... Que...

Iso stoppa net, sa y est tout lui était revenue. Cet homme là... Il... Il ressemblait comme deux gouttes d'eau à Eloise. Enfin il avait trouvé, c'était ça.

Isomer resta un moment figé, il eu un regard trisite en repensant à feu Eloise. Cela lui rappela Louis aussi.

Il soupira longuement puis reprit:

Bienvenue à Annecy alors sir ! Je pense qu'il vous faudra un endroit pour dormir ? Je prend ça sur mon compte et vais demander à Naya de préparer une deuxième chambre.

Iso n'en revenait toujours pas de cette ressemblance, ou alors ce n'était qu'une impression. Mais pourtant Iso ignorait qu'Elo aurait pu avoir un autre enfant. Et si oui avec Sab ?

Il resta planté au milieu de la pièce d'un air niais, pensif...

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Nayame

Elle finissait de préparer le lit pour Isomer dans la chambre du fond du couloir quand elle crut entendre crier....son nom? Elle tendit l'oreille mais plus rien. Juste quelques voix semblant discuter. Des emportements de voix arrivaient souvent dans la taverne. Elle ne s'inquiéta donc pas plus. Surement quelqu'un était arrivé et les discussions s'activaient fortement au rez-de-chaussée. Elle termina donc de faire le lit puis inspecta la chambre pour vérifier qu'elle n'avait rien oublié. Ceci fait elle rejoignit ses amis en bas. A peine eut elle entamée les marches de l'escalier qu'elle aperçut un jeune homme entouré de Chartres et d'Isomer qui ...mangeait encore??? Eh ben celui-là alors! Le sol fut rejoint et elle vint auprès d'eux.

Bonjour...je suis Nayamé la tavernière.

Le jeune homme ne semblait pas en grande forme. Et quelque chose en lui lui rappelait quelqu'un mais qui? Elle s'assit et se versa un verre de vin.

Vous n'avez pas l'air d'aller bien?!

Richard

L’homme après avoir fini un poulet entier, ce qui m’avait vraiment surprit , car j’avais bien compris qu’Isomer avait du manger son repas normal du matin et du midi. En fait il devait être un gros mangeur. Cette pensée me fit sourire. Puis d’un coup il me fixa sans dire mots. Je ne comprenais pas le pourquoi de ce silence. Qu’y avait il ?

Il reprit m’offrant le gîtes et le couvert pour quelques jours. Il parla alors d’une Dame, Naya qui préparerait une chambre pour moi. Je ne savais comment le remercier en tout cas. L’homme se retrouva à nouveau en mode contemplatif, heureusement qu’une Dame arriva à son tour sur les lieux. Elles s’appelaient Nayame et était la tenancière du lieu. Elle m’accueilli simplement puis se joignit à nous en se servant un verre de vin.

Je souris à la nouvelle venu. Bien le bonjour Nayame, je m’appelle Richard Delaulne. Je te remercie , mais je vais bien mieux depuis que je suis arrivé chez vous. Isomer et Chartres m’ont apporter de quoi me remettre d’aplomb.

Vers Isomer qui était toujours dans sa contemplation…

Isomer, y a-t-il quelque chose que je puisse faire pour toi, tu m’as l’air bien songeur ?

Chartres

Chartres ravie de voir que l'homme se remettait à merveille de sa syncope et toujours aussi impressionnée de voir Isomer se goinfrer si aisément sans prendre quelques kilos supplémentaires.... les pria de l'excuser.

- Bien, maintenant que tout va pour le mieux, je vais vous laisser. le temps passe et j'ai des milliers de choses à faire

... au plaisir et à plus tard sans aucun doute !

Elle fila à ses occupations.

Noria

Enfin cette bonne cité d'Annecy était en vue... ce n'était pas trop tôt. Il était assez fatigué par la longue chevauchée et son destrier, Earl, ne l'était pas moins...
A peine passées les portes de la vile, il dirigea de suite sa monture en direction de l'Abreuvoir Moussant. Arrivé à destination, Noria démonta puis tendit les rênes de sa monture à l'un des deux gardes qui l'escortaient.

- Veillez à le faire panser et bien nourrir ; il ne l'a pas volé. Et pour vous, vous avez quartier libre. A Annecy, je suis chez moi et je n'ai plus besoin d'une escorte permanente.

Puis Noria épousseta la poussière de la route de sur ses vêtements de voyage et pénétra dans la taverne. Un rapide coup d'oeil dès l'entrée lui fit voir Nayame, Isomer (en train de se goinfrer comme à son habitude), Chartres qui filait faire du travail s'il devait en juger par les derniers mots entendus, et un inconnu... Il afficha un sourire...

- Bien le bonjour à tout le monde. Mes respects Mesdames.... Messire...
Salut à toi Isomer ! Toujours autant affamé à ce que je vois ! En tous les cas, tu n'as pas changé et tu m'a l'air toujours en pleine forme ! Nayame, seriez-vous assez aimable pour me servir une grosse chopine de cette excellente bière s'il vous plait ? J'ai de la poussière du voyage plein le gosier...

Isomer

Iso ravala son filet de bave et secoua la tête. Puis Chartres décida de partir, alors Iso lui sauta dessus et la couvera de bisous.

Aussitôt partit, la tête dans son assiette dos à la porte, un homme rentra. Cette voix ne semblait pas inconnu à Iso. Il se retourna et aperçu Noria.

Isomer sauta au plafond, un bout de fromage dans la bouche et une cuisse de poulet dans chaque main.

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH IL EST TREVENU !!!!!

Isomer monta sur la table et se mit à danser comme jamais quelqu'un n'avait danser auparavant aussi ridiculement. Puis il reprit:

Ouaiiiiiiiiiiis tournée géné... *Eurrkh* *hhhhhhhhh* *arghhhhhhhh* kof... kof... De la bière... Dit-il d'une voix à peine inaudible.

Isomer devînt rouge, puis bleu, et enfin violet, les yeux humide, suffoquant, ses mains jointes à son cou. Puis il tomba par terre. Comme quoi il est mauvais de parler la bouche plein. J'crois qu'il va falloir un médecin là '-_-.

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- Isomer Derouan de Terenez
- Fou d'amour pour Nashia
- Golden écureuil d'Annecy

Richard

Chartres prit congé de nous. Quelques instants après un homme en vêtement de voyage et armure fit son entrée dans la pièce. Je le connaissais mais d’où. Je me mis à réfléchir. Discrètement en regardant mon bol, tandis que Isomer semblait heureux de voir son ami. C’est a ce moment là que le pauvre gaillard avait choisi pour mourir.

Il devint pâle, puis commença à tomber. Avec vivacité je me levais et l’attrapais avant qu’il ne se brise le crâne contre le carrelage. Je plaçais son ventre contre mon genoux et donnait une grosse claque dans le dos du pauvre Isomer qui cracha un os de poulet qui était sans nul doute coincé. Mon nouvel ami redevenais rose, donc tout allait bien. Je l’asseyais .

Essaye de manger moins vite la prochaine fois Isomer. Et surtout évite de te prendre pour un chien à vouloir croqué les os…

Eclate de rire…

Puis vers l’homme.

Bonjour, je m’appelle Richard Delaulne, je suis certain de t’avoir déjà vu. Mais je sais plus où….

Réfléchit quelques instants.

Oui je t’ai vu avec SeigneurAslaan et Madalen. Mais où je sais plus.

Noria

Il est vrai que Noria était resté assez longtemps absent d'Annecy mais l'accueil d'Isomer fut rien de moins que... tonitruant !!! Et il en avait eu une telle excitation qu'il en avait même avalé de travers en hurlant la commande d'une bière....
Fort heureusement, l'inconnu qui était présent se trouvait juste à côté et avait pu rattraper Iso alors qu'il commençait à s'étouffer et avait pu arranger les choses en extrayant un os avant de faire une remarque à Iso et éclater de rire.
L'homme se tourna vers Noria et se présenta...

Richard a écrit:

Bonjour, je m’appelle Richard Delaulne, je suis certain de t’avoir déjà vu. Mais je sais plus où….
Oui je t’ai vu avec SeigneurAslaan et Madalen. Mais où je sais plus.

Il est vrai que les traits de l'inconnu n'étaient pas totalement étrangers à Noria... Il réfléchit... ça y est, il se souvenait...

- Bonjour à vous Messire Richard, je suis Noria, Grand-Maître de l'Ordre des Lames. Et en effet, nous nous sommes déjà croisés, mais sans avoir été présentés. C'était à la cérémonie d'adoubement de SeigneurAslan à la cathédrale de Besançon. C'est lorsque vous avez cité SeigneurAslan et Madalen que cela m'est revenu.

Puis Noria se tourna vers Isomer tout en riant....

Hé bien mon cher Iso ! Je veux bien que tu sois heureux de me revoir, mais ne va pas t'étrangler de façon définitive, je ne voudrais pas perdre un vieil ami !!

Arthur1er

Cela faisait des lustres qu'il n'avait pas mis les pieds dans cette taverne, mais une soudaine envie avait pousser Arthur jusqu'à la porte de l'abreuvoir moussant. Le jeune dignitaire soupira un brin puis pénétra dans la salle. Il salua les gens de la tête avec un sourire, puis drapé dans sa cape blanche il alla jusqu'au comptoir et commanda une bière d'une voix douce.

il se tourna alors et observa la salle. Il y avait là Noria, qu'il n'avait point vu depuis bien longtemps, trop longtemps d'ailleurs. Isomer et Chartres étaient là également, de même qu'un messire qu'il ne connaissait point encore. Il plissa les yeux, son visage lui disait quelque chose. Le garçon alla vers eux d'un pas léger, ses bottes résonnant sur le sol. Il les salua avec plaisir.

Bonjour à vous! Puis-je me joindre à vous?

Il sourit.

Eglantina

Elle n'y avait plus mis les pieds depuis des jours, des semaines. Il faut dire qu'elle n'avait pas vraiment d'excuse, aucune activité à part cette taverne, d'accord... Il y avait les enfants et les tâches ménagères, qui lui prenait du temps, et puis Naya s'occupait à merveille du lieu, de ce qu'elle avait entendu.

Mais cette fois, la motivation y était, la de la chaumière à la taverne avait été rapide, le coeur serré de retourner dans ce lieu cher, une jolie toilette, une cape bien couvrante sur le dos elle était prête à rentrer, sa main se posa sur la poignée, la porte s'ouvrit, brouhaha.

Ciel qu'il y avait du monde, un peu perdue, elle regarda à droite à gauche.

-Bonsoir...

Elle sourit aux quelques personnes qui la regardèrent, des visages connues pour le plupart, amis connaissances, pilier... Un retient surtout son regard, son époux qui discutait avec un client. Il n'avait pas souvent l'occasion de se voir en dehors de leurs chaumière , alors autant dire que son bonheur ne faisait qu'augmenter. Juste le temps de poser sa cape sur un coin de table libre, pour s'approcher des protagonistes, le sourire aux lèvres

Richard

Le chevalier Noria me répondit et je me souvint également de son beau discours. En effet c’était lors de l’adoubement de Seigneuraslaan que je l’avais vu.

Et bien Noria, je dois te dire que j’ai été impressionné par ton discours. J’aime les gens qui vive celons des valeurs fortes et honorables. Un jour peut être je suivrais ta voie...

Sourire. C’est là qu’un jeune homme entra. Je rester là bloqué en le regardant tellement la ressemblance avec ma mère était frappante. Je voulais lui parler lui dire quelques choses, mais il n’y avait pas moyen de faire sortir un son de ma bouche. Une dame arriva à son tour et nous salua. Elle regardait le chevalier Noria avec amour. A n’en pas douté ces deux là était proches.

Je dit alors à haute voix.

Je suis Richard Delaulne, je viens de finir mon noviciat Grégorien et je retournais à Luxeuil, mais le sort en a décidé autrement, et je me retrouve donc ici.

Mon regard revint vers le jeune homme qui ressemblait à ma mère.

Excuse moi, mais ton visage me dit quelques choses. Il m’est familier.

Noria

Alors que Noria était en train de deviser et faire connaissance avec Richard, la porte s'ouvrit pour laisser le passage à Arthur1er qui se dirigea vers eux...

Arthur1er a écrit:

Bonjour à vous! Puis-je me joindre à vous?

Richard se présenta, puis Noria pris à son tour la parole...

- Messire Arthur ! Quel plaisir que de vous voir à nouveau. Je dois vous faire un gros mea culpa je crois pour toutes ces semaines d'absence...

peu après la porte s'ouvrit à nouveau et ce fut Eglantina qui arriva et qui, après un rapide "Bonsoir" à la cantonnade se dirigea vers Noria, un grand sourire aux lèvres. Aux yeux de Noria elle était toujours aussi resplendissante et il en était toujours amoureux... tout comme au premier jour... Noria se leva pour l'accueillir et lui tendi la main avec un grand sourire. Il s'inclina et lui fit un baise-main avant de se redresser en lui adressant un grand sourire et un clin d'oeil...

- Heureux de voir que tu a pu te libérer pour nous rejoindre Ma Mie

puis il se tourna vers Richard et Arthur1er...

Messire Richard , permets-moi de te présenter la lumière de ma vie ; celle qui m'a fait le plaisir et l'honneur de bien vouloir lier sa vie à la mienne, Dame Eglantina, ma chère et tendre épouse. Eglantina, je te présente Messire Richard Delaulne, qui est natif de Luxeuil et qui se trouve être de passage en notre bonne cité d'Annecy : je pense que tu te souviens de Messire Arthur1er... Prends place vers nous, à moins que tu n'aies à avoir une conversation avec Naya...

Noria avait posé la question à Eg, mais il espérait bien qu'elle resterait avec lui. Ils n'avaient que très peu d'occasions de se trouver ensemble à l'extérieur...

Nayame

Puisque le jeune homme semblait finalement se sentir bien et heureuse qu'Isomer l'avait accueilli comme il se doit, Naya entreprit de boire son vin tranquillement. A peine Chartres partait-elle que d'autres arrivèrent. Isomer passa près de la mort mais fut à son tour aidé par Richard. Décidément aujourd'hui était le jour de visite à l'Abreuvoir, pour ne pas dire le jour des retours.

Bonjour Noria! On ne vous voyait plus avec votre épouse. Puis à l'attention d'Arthur... Quel plaisir de vous voir icilieu. Ravie de tous les voir, elle alla chercher d'autres verres pour que chacun puisse boire ce qu'il souhaitait. Puis entra Eglantina... En parlant du loup! Elle posa vite son plateau et prit son amie dans ses bras.

Ma Eg tu m'as tant manqué!!!

Puis Richard, qui finalement pour un nouveau semblait connaître pas mal de monde à Annecy, s'adressa à Arthur sur son physique familier. Décidément elle qui se disait la même chose à son sujet. Enfin bref. Elle servit les verres, certains de bière, d'autres de vin.

Vous voulez que je prenne votre cape Arthur?

Isomer

Iso c'était mis de côté, histoire de reprendre son souffle. Puis il remercia Richard d'une petite voie.

Merci beaucoup Richard. Mais je pense qu'il serait bon que je prenne une bière quand même, juste pour m'assurer que tout ailla bien non ?

Hé ho bonsoir Arthur !

Ne t'inquiète pas Noria, c'est pas encore pour aujourd'hui. Et je crois bien que le dieu de la gourmandise ma puni !

Isomer offrit un grand sourire.

C'était sur ! Iso était un piètre malade imaginaire au moment ou Eg entra dans la taverne, Iso redressa la tête et bondit sur ses deux jambes et ne lui laissant pas le temps de réagir il lui sauta au cou et la couvera de bisous.

BIQUETTTTTTTTTTE !!!!!

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Richard

Je m’installais à une table avec le chevalier Noria qui venait de me présenter à sa tendre épouse que j’avais salué poliment d’une révérence. Il invita également Arthur à se joindre à nous. Quand à Nayame, elle ne savait plus où donner de la tête.

Isomer, je pense que tu devrais en effet boire une bonne pinte, mais en prenant ton temps et surtout en étant assis.

C’est alors qu’Isomer cria je ne sais pas trop quoi et embrassa Eglantina de façon complètement désordonné. J’aimais bien cet homme au grand cœur. Mon regard se posa encore sur le visage d’Arthur. Je ne comprenais pas bien ce que je ressentais.

Je suis heureux de pouvoir te parler Noria. Mais appel moi simplement Richard, je ne suis pas un Messire, mais un simple Frère Aristotélicien.

Eglantina

Après quelques pas, Isomer et Naya l'avaient happée pour la saluer, ça faisait un bon temps qu'elle ne les avait vu, ni l'un, ni l'autre. Après ses tendres retrouvailles elle les regarda de ses yeux bleus

-Je suis contente de voir que vous allez bien tout deux, Naya je te remercie d'avoir si bien tenu la taverne, j'ai eu de la peine a passé ses derniers temps... Elle baissa un peu le regard, limite gênée, puis plissa le nez et remonta son attention vers le grand blond ... Quant a toi, il va falloir que tu m'expliques cette longue absence... On en reparlera mon gaillard, reprends toi une pinte en attendant d'accord ?

Elle leur sourit, montrant d'un signe de tête l'autre petit groupe qui semblait attendre les présentations, une petite tape amicale sur le bras de Nayame et la voilà déjà vers son époux qui lui présenta les deux hommes attablés, elle sourit poliment à Richard qu'elle ne connaissait point :

-Bien enchantée de faire votre connaissance, j'espère que mon auberge vous convient ? En même temps avec Nayame comme tavernière, dur est-il de ne pas si plaire n'est-ce pas ?

D'un petit coup d'oeil en arrière comme pour argumenter ses paroles, elle regarda sa blonde amie en souriant, puis reprit à Arthur qu'elle n'avait encore saluer

-Evidemment que je connais Arthur, même si nos chemins ne se sont plus croisés depuis quelques temps, bien dommage d'ailleurs, J'espère que tu te portes bien quand même ?

Noria lui proposa alors de prendre place avec eux, elle hésita un instant de peur de les déranger puis accepta d'un mouvement de tête enjoué, un tabouret fut tiré, et là voilà bien entourée l'Eglantina.

-N'hésitez pas à dire si vos gosiers sont vides, c'est pas tout les jours qu'on a du si beau monde !

Isomer

Isomer était tout joyeux et il répondit à Naya.

T'inquiète pas pour les absences comme ça on est quitte.

Iso lui colla un énorme baiser sur la joue puis il se frotta les mains et regarda Naya avant de crier bien fort:

TAVERNIERE TOURNEEEEEEE GEEEENEEEEERAAAAAAALLLE !!!!

Isomer retourna s'assoir avec les autres tout heureux entouré de tout ces gens qu'il aime tant et du nouveau venu Richard que Iso avait l'impression de connaitre depuis tout le temps.

Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas passer une aussi bonne soirée comme celle-ci et entouré d'autant d'amis. Iso la mine radieuse n'attendait plus que les chopes soit prêtes pour que tout le monde trinque ensemble à ces retrouvailles et nouvelles connaissances.

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Arthur1er

Arthur sourit à Eglantina avec plaisir, il y avait tellement longtemps qu'il ne l'avait pas vu. Elle lui avait manqué. La question de Richard laissa le jeune garçon un peu perplexe, pour se donner une contenance il demanda une autre bière puis dit, avec sa douceur naturelle:

Noria, c'est un vrai plaisir de te revoir. Tu dois avoir été fort occupé car cela fait longtemps que je ne t'avais vu, ni ici ni à la CAi d'ailleurs. Enfin je ne t'en veux pas, sois en certain, on a tous nos petits soucis.

Il lui fit un clin d'oeil amical puis se tourna vers Eg.

Ma chère p'tite Eg! Tu m'as manqué tu sais! Cela faisait si longtemps, trop même! Que deviens-tu toi?
Ma cape? Hum non non, je préfère la conserver, je suis toujours aussi frileux qu'avant tu sais, et j'aime avoir du poids sur mes épaules.

Il rit légèrement avant de répondre enfin à Richard.

Ma foi Richard, je ne pense point te connoitre portant... Hum, as-tu eu affaire à la CAI? Peut-être nous sommes nous rencontrer là-bas, et ainsi mon visage pourrai te dire quelque chose.
Je dois d'ailleurs bien reconnaitre que ton visage et ton allure ne me sont point inconnu...

Perplexe, le garçon observa l'homme.

Richard

Je ne répondis pas à Arthur, je sortis simplement de sous ma ceinture une fine peaux de cuir. je la déballais, il y avais deux choses dedans. Je sortais l'une d'elle et rangeais très vite l'autre. Je tendis le papier à Arthur sans dire mot.

Arthur, lit cette lettre je te prie.

Citation:

Je vous remercie pour votre courrier. Cela fait des anées que je n'ai plus de nouvelles de la famille de ma défunte épouse Eloïse. Quelqu'un m'a déjà parlé d'un de ses neveux prénommé Richard et si vous êtes en relation avec lui, dites lui que je serais très heureux de le rencontrer pour lui donner quelques renseignements sur sa famille et de lui présenter ses cousins.

Il me sera sans doute difficile de me rendre à Luxeuil ses prochains temps et la route n'est pas très sûre. Par contre il serait peut être possible de nous rencontrer en un lieu moins éloigné.

Dites lui simplement de ma part que s'il a une suggestion à me faire à cet égard, je prendrai volontiers mes dispositions.

Qu'Aristote vous protège

Bien à vous

Sabotin de la Marche DiCésarini

Je laissais le temps à Arthur de le lire. En effet il ne pouvait s'agir que de cela.... J'attendais mon coeur battant comme jamais au paravent.

Arthur1er

Arthur haussa un sourcil puis se saisit du morceau de parchemin avec lenteur, comme redoutant ce qu'il pouvait contenir. Il se plongea donc dans la lecture de celle-ci. Ses yeux s'agrandissaient au fur et à mesure qu'il prenait connaissance de ce qu'elle contenait. Il reposa la parchemin d'un geste gracieux et dit, d'une petite voix:

hé bien, hé bien... Si je m'étais attendu à cela... Un nouveau membre de la famille alors? As-tu déjà rencontrer mon père Sabotin? Quelle est ton degré de parenté avec ma mère Eloise?

Richard

Je regardais Arthur ne comprenant pas toutes les explications immédiatement. Puis sourit à Arthur.

Donc si je comprends bien tu es l’un de mes cousins dont parlait Sabotin dans sa lettre.

Ma question était bien plus une affirmation. J’avais des milliers de questions qui me passaient dans ma tête. Je n’avais jamais pu imaginer que j’avais quelques part des gens proches de moi par le sang. J’avais tellement vécu seul au monde jusqu’à présent…

Et bien Arthur, je n'ai jamais rencontré ton père. Et ta mère était la sœur jumelle de ma mère. Nous sommes donc cousin au premier degrés.

Je n’avais pas d’argent pour offrir un verre à l’occasion de cette rencontre. Je me sentais un peu mal vis-à-vis de mon cousin.

Mais ton père à parler de cousins au pluriel Arthur, cela signifie t’il que j’en est d’autre ?

Nayame

Elle remplissait les verres dès qu'ils se vidaient et écoutait chacun, étonnée qu'Arthur connaisse si bien Eglantina. Encore un événement qu'elle ne connaissait pas dû à de trop longues absences à Annecy. Puis un court silence se fit lorsqu'Arthur lu un mot donné par Richard. En entendant ensuite les propos du fils de Sabotin ses yeux s'écarquillèrent. Mais c'est bien sûr!!! Voilà la réponse à sa question.

Oh mais vous êtes "LE" Richard? Suis-je bête! J'aurai dû faire le rapprochement tout de suite! Je savais bien que votre visage me disait quelque chose. Et votre prénom...Je suis vraiment trop bête! Le père d'Arthur m'a un peu parlé de vous. Je suis son écuyère et sœur franche. Eh ben ça alors! Quelle surprise! Je ne vous attendais pas à Annecy de si tôt.

Elle regarda Arthur avec un sourire. Il était sans doute heureux de le rencontrer.

Eglantina

Eglantina avait suivi avec curiosité ce qui se déroulait autour de la table, cette intrigue et la légère tension qui émanait, pourtant elle n'y comprenait pas grand chose, les histoires de parentés et ce genre de chose l'embrouillaient bien souvent. Mais c'était toujours une affaire bouleversante que de se rendre compte d'un lien de sang, quelque chose de très fort.

D'un mouvement de bras discret, elle détacha une de ses mains, qui réchauffait ses genoux, pour partir à la recherche de celle de Noria, Une fois le contact trouvé et après quelques pressions leurs regards se croisèrent accompagnés de sourires.

Pas besoin de grandes paroles, qui auraient sûrement dérangées l'assemblé, d'un geste simple et précis, il comprendrait qu'elle était heureuse de le voir ainsi présent.
Puis elle se rappela d'un point qui commençait fortement à la turlupiner, pas qu'Eglantina soit du genre angoissée... Non non... D'un petit signe du menton, elle lui fit signe de se rapprocher pour pouvoir ainsi lui glisser quelques mots à peine perceptible par les personnes des alentours :

- je pensais à ce que je t'avais dis pour ce voyage là... En Guyenne. Tu crois que je vais devoir y aller à cheval ?... Non parce que ces bêtes là... On ne sait jamais
sa tête dandinait légèrement de droit à gauche, serrant un peu plus la main de son époux
Suis je inconsciente si j'y vais à pieds ? Mes bottes sont neuves et presque jamais servies.

Il connaissait sa peur, limite panique de toutes formes d'équidés, enfin plutôt la non pratique de ces bêtes, mais qu'étaient le pire... La colère de Titca ou une traversée à dos de mulet... ça la laissait bien à douter.

Sondant ses yeux à la recherche d'une réponse ou d'un conseil, elle essaya de rester impartiale pas qu'on ne remarque trop ses tracasseries.

Arthur1er

Arthur écouta ce que lui disait Richard avec la plus extrême des attentions. S'il s'était douté qu'il avait encore un cousin... Il leva la main et fit signe qu'il recommandait deux bière, une pour lui, une pour Richard. Un cousin... Mais quelle surprise! Et son père était au courant, il ne lui en avait jamais parlé! Le fils de la jumelle de sa mère! Sa mère avait une jumelle, et même ça il l'ignorait! Il mit un peu de temps à se remettre de cette nouvelle. Il répondit finalement, avec joie:

Hé bien hé bien, que voici de grandes révélations! Ainsi donc non seulement ma mère avait jumelle mais en plus celle-ci était mère! je tombe de haut, tu dois le comprendre je pense Richard... Je peux te tutoyer au fait? Tu peux le faire pour moi en tout cas, j'apprécie la simplicité et on me vouvoie assez souvent à mon gout. Enfin ce n'est pas notre propos actuel...

Le jeune garçon sourit, but une petite gorgée puis repris:

En effet tu as plusieurs autres cousins, au premier degré et par alliance également.
J'ai une sort jumelle, nommé Eleanor, que je ne vois pas assez souvent à mon gout malheureusement. J'espère que tu la verra bientôt.
J'avais un frère ainé également, mais le Très Haut l'a rappelé à lui récemment. Mais sa femme est toujours vivante. Tu la connais peut-être de nom, c'est sa Grâce Melisende de Bielle.
je ne vais pas passer tous les cousins en revue, cela serait bien long, mais sache que tu fais partie d'une grande et glorieuse famille.

Arthur sourit à nouveau.

Richard

J’appris alors l’existence d’une cousine et d’un cousin décédé mais dont la femme restait en vie. Il s’agissait de la duchesse Melisende. Je retenais ce nom. Tout comme celui d’Eleanor. J’avais hâte de connaître des gens de mon sang.

Je te remercie Arthur pour le verre. A ta santé et à notre famille.

Sourire…

Tu me parlais d’une autre partie de ta famille, enfin celle-ci est la tienne je pense, car moi je ne suis lié à toi que par ta mère. Et je puis te dire qu’il n’y a plus personne de vivant à part Toi, Eleanor et moi. Ma mère m’a dit qu’elle n’avait qu’une sœur et que ses parents étaient mort depuis bien longtemps tout comme le reste de la famille.

En fait, nous venons du nord de la France. De l’Artois plus exactement. Eloise et Alizae ont fuit la guerre. Ma mère restant isolé dans une petite ferme non loin de Luxeuil. Ta mère allant plus loin vers Murten. Ce que je sais, c’est qu’elle ne se parlait plus depuis longtemps, mais le pourquoi je n’ai jamais su. Tout comme qui était mon père…

Nayame

Elle buvait tranquillement tout en écoutant tout un chacun. Elle resta un long moment pensive tout en observant Arthur, se disant que c'était la première fois qu'elle le voyait ici. C'était la première fois qu'elle le voyait ailleurs que lors d'une cérémonie ou d'un événement d'ailleurs. A part lorsqu'il fut malade une fois, il y a longtemps maintenant. Elle regrettait cela d'ailleurs. Elle aurait aimé le connaître un peu plus. Elle se perdit également dans des pensées autres que personne ne saurait. Puis elle revint sur terre lorsqu'elle s'aperçut que son verre était vide. Elle se leva alors laissant Eg en compagnie de son aimé, Arthur avec celle de son cousin fraichement rencontré et Iso...eh bien Iso avec son repas.

Je vais vous préparer une chambre Richard. Si vous venez d'arriver vous n'avez sans doute nul part où dormir alors vous êtes le bienvenu ici. Et si vous avez besoin de quoique ce soit vous savez où me trouver.

Elle disparu alors à nouveau à l'étage non sans tout d'abord avoir posé la main sur l'épaule de son amie dont elle avait remarqué l'air inquiet. Elle lui avait murmuré quelques mots lui disant qu'elle était là si besoin s'en faisait sentir et qu'elle espérait qu'il n'y avait rien de grave. Elle savait néanmoins que tant que son époux était présent, la jeune femme était moins perdue que si elle était seule. Chose que Naya concevait totalement. Quelque part elle savait ce que c'était.

Arrivée dans la chambre elle prit de quoi faire le lit puis s'assit sur le rebord et posa le linge sur ses genoux. Son esprit vagabonda encore un instant, les yeux fixés dans le vide. Elle ne su pas combien de temps elle resta là mais se hâta lorsqu'elle réalisa qu'elle rêvassait sans doute de trop. Que penseraient les gens si ils ne la voyaient pas redescendre depuis tout ce temps?! Elle prépara donc la chambre plus vite que prévu pour rattraper le temps perdu.

Precye_

La jeune femme avait chevauché toute la nuit. Elle alla mettre Argonne dans l'écurie laissant quelques écus au palefrenier pour qu'il prenne bien soin de son destrier. Elle venait tout juste d'acquérir l'animal et déjà tous deux , étaient en parfaite adéquation.

Precye était une excellente cavalière et même si elle sortait peu de Genève ces temps-ci, elle ne se rouillait pas....et bien là pour le coup, elle partait pour un long voyage...
Les deux missives de son époux à la main, elle attendait, l'air absent que l'on vienne lui donner une tablée afin de se restaurer...De nombreux sentiments se bousculaient en elle....

Sa Savoie en ce moment ne lui manquait plus comme avant mais son esprit était on ne sait pourquoi tendu vers le béarn et l'Adour...Simple voyage ou nouvelle vie qui démarrait pour la jeune femme les paroles de son époux la laissait plutôt perplexe, une chappe de plomb semblait s'envoler des épaules de la jeune femme mais un sentiment d'extrême lassitude l'envahissait....
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Ex ambassadrice de Genève en Savoye et dans le Béarn-Ex Vice-chancelière de Genève...

Isomer

Isomer qui vivait avec son chien à l'Abreuvoir en attendant de retrouver une maison aidait Naya dans sa tâche de tavernière pour lui permettre d'avoir moins de travaille.

La taverne était déjà bien rempli et Iso sirotait une bière tranquillement en écoutant les conversation lorsque Precye arriva dans la taverne.

Isomer se leva et alla à sa rencontre.

Bonsoir dame Precye, si je ne me trompe pas.

Isomer afficha un léger sourire.

Et bien je suppose que vous désirez vous restaurer ? Vous êtes seule ou bien vous attendez du monde ?

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- Isomer Derouan de Terenez
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- Golden écureuil d'Annecy

Precye_

Bonsoir messire Isomer, non je vais me restaurer et reprendre la route, je suis avec mes enfants....Je fais vraiment un bref passage...

La jeune femme se tut, n'étant pas vraiment de bonne compagnie.

Elle alla s'attabler, pas grand chose ne passserait et dans quelques heures elle continuerait d'avancer...Les nouvelles n'étaient pas de bonne augure...
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Ex ambassadrice de Genève en Savoye et dans le Béarn-Ex Vice-chancelière de Genève...

Noria

J'avais suivi avec attention la conversation entre Arthur et Richard, et je me disais que tout de même le monde était petit...
Je sentis la main d'Eg se glisser dans la mienne puis me la serrer alors qu'elle se penchait vers moi et me glissai dans l'oreille...

Eglantina a écrit:

- je pensais à ce que je t'avais dis pour ce voyage là... En Guyenne. Tu crois que je vais devoir y aller à cheval ?... Non parce que ces bêtes là... On ne sait jamais
Suis je inconsciente si j'y vais à pieds ? Mes bottes sont neuves et presque jamais servies.

je réflechis quelques instant avant de me tourner vers elle... et lui répondre sur le même ton...

Ma chère et tendre : certe je sais que tes bottes sont neuves et en bon état... mais... te rends-tu compte de la distance à parcourir ?
Cela friserait en effet l'inconscience que de vouloir absolument faire tout ce trajet à pied ! Je sais bien que tu as de la crainte devant les chevaux, mais là... tout de même, cela diviserait ton temps de déplacement par deux ! et ce n'est pas rien. Déjà que je ne suis vraiment pas rassuré de devoir te laisser y aller seule... au point même que je me demande si je ne vais pas me décider à t'accompagner. Surtout que maintenant j'ai un Sénéchal pour m'épauler dans mes tâches de Grand-Maître. A quelle date as-tu prévu ton départ déjà ?

Jusque là je m'étais bien gardé de lui faire part de mon inquiétude, mais plus l'échéance du départ approchait, plus j'étais inquiet de la savoir faire ce trajet seule. Je la regardais tendrement dans l'attente de sa réponse

Eglantina

Elle fut un peu surprise de détecter de l'inquiétude dans sa voix, mais en même temps si compréhensible. Sans mesure de ton, elle répondit sincèrement :

- Etre seule sur les routes, oui c'est inconscient, je le sais bien, mais ça ne risque plus d'avoir lieu, elle pointa Isomer du nez, Tu n'es pas le seul à hum t'inquiéter, Isomer serait disponible pour m'escorter n'est-ce pas déjà une bonne nouvelle ?

Elle lui sourit, se voulant tout de même rassurante sur son sort, puis l'écoute attentivement parler du fait qu'il hésitait même à prendre la route avec elle

- Le départ serait ce dimanche, le temps semble favorable... Mais Noria ne m'a tu pas dis qu'on comptait sur toi ici ? Evidemment ta compagnie serait la meilleure chose que je puisse imaginer !...Mais ne fais pas ce choix par peur, je m'en voudrais de t'avoir arraché à ton devoir.

Elle passa une main sur sa joue, cela était sûr, elle ne lui en voudrait jamais de rester en Savoie, même si à l'idée qu'il puisse prendre part au voyage l'avait enveloppé d'une douce réjouissance, mais il ne fallait pas qu'elle se fasse trop d'idées, cette solution lui semblait encore complexe...

Noria

Noria écoutait sa chère Eglantina lorsqu'il fut déranger par une messager d'Aachen qui lui remit un pli scellé de son Sénéchal... Il en prit rapidement connaissance et fit la grimace. La déception se litensuite sur son visage... une profonde déception. et il se tourna vers le messager...

- Veuillez dire au Sénéchal que je rentre au Château le plus rapidement possible...

Une fois le messager parti, il se tourna vers Eg... et lui prit la main tout en lui souriant d'un air triste...

- Ma Mie... une affaire très grave et importante me rapelle au Château Impérial. Je ne pourrai malheureusement pas t'accompagner. Transmets mes meilleurs messages à nos amis. Je te souhaite un excellent voyage, sans encombre. Fais bien attention à toi, couvre-toi bien surtout et ne prend pas le mal...

Il réfléchit quelques instants puis reprit...

Une chose que je ne t'ai jamais demandée jusqu'à présent : je te demande de prier pour moi ces prochaines semaines. Je ne peux malheureusement t'en dire plus, mais je vais en avoir besoin.

Puis il se tourna vers Isomer...

Isomer ! Je te confie Eglantina ! C'est la lumière de ma vie ! Protège-là et pour l'amour de Deos ramène-la moi en bonne santé ! Je sais que je peux compter sur toi mon ami !

C'était la mort dans l'âme qu'il avait prononcé ces paroles, mais il n'avait pas d'autre choix. Son serment d'allégeance à l'Empereur l'obligeait à prendre une telle décision...

Eglantina

Avec l'arrivée du messager et la mine de Noria, la jeune femme voyait l'idée du voyage en commun s'émietter doucement. Après le départ rapide de l'homme, Eglantina hocha doucement la tête.

- Je leur passerai tes pensées évidemment Elle fit une petite pose, le regarda et continua Ne t'inquiète pas on reviendra au plus vite.

Elle plissa un peu les yeux, ce message... et cette phrase de Noria, prier pour lui ?
Sa main se crispa dans la sienne

- Je ne sais pas ce qui se passe, et au fond, mieux est pour moi de ne pas savoir, n'est-ce pas ?

Elle sentait à cet instant même, cette douleur dans la poitrine, la présence de la peur sûrement, déjà l'idée de quitter la Savoie qui ne lui était plus arrivé depuis des années, et puis surtout ce mauvais pressentiment qui flottait dans l'air. Ses yeux brillaient d'une lueur étrange, la réflexion de son angoisse. Malgré cette boule qui était apparue dans sa gorge, elle arriva encore à sortir quelques mots

- J'essayerais d'envoyer un coursier dès qu'on attendra une grande ville... Noria je te demande de me promettre de faire attention, je sais que tu le feras de toute manière. Et puis... Tu connais notre itinéraire si il t'arrive quoi que ce soit, envoie un pigeon en ville, je t'en conjure.

Avec peine elle se décolla de tabouret, ses jambes étaient lourdes, heureusement ce n'était pas pour un trajet à pied qu'elle avait fait cette levée, dans un froissement de tissus elle se glissa entre ses bras, s'imprégnant de son odeur, fermant les yeux au contact de sa peau, et pourtant le temps passait et la séparation se sentait de plus en plus sentir, heureusement qu'Isomer sera là pour la soutenir, mais Noria ? Elle espérait de tout son coeur que quelqu'un s'occupe de lui...

Isomer

Isomer s'était endormit la nez dans sa chope, le visage marqué par un cercle rouge. Encore dans le brouillard un oeil à demi ouvert et l'autre fermé, la bouche de travers Iso se redressa.

Hein quoi ? Qu'es... Qui ? Moua ?? Euuuh... *blurp* *hips* Ça roule mon capitaine !

Puis la tête lourde d'Iso retomba sur la table. Paisiblement la bestiole dormait...

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- Isomer Derouan de Terenez
- Fou d'amour pour Nashia
- Golden écureuil d'Annecy

Nayame

Elle redescendait tranquillement de l'étage. Tout était près. Mais qu'entendait-elle? Eglantina partait. Et Isomer aussi? Mais...il venait à peine de rentrer pourtant. Ils n'étaient pas les seuls, Noria devait prendre la route également. Décidément!

Elle se rapprocha d'eux, posa une main sur l'épaule d'Isomer qui semblait épuisé et se pencha à son oreille pour lui murmurer... Tu devrais monter te coucher Iso, ta chambre t'attend. Puis elle se tourna vers Eg... Tu t'en vas si j'ai bien compris? Et moi qui voulais t'annoncer que je risque de partir bientôt aussi. Je ne sais pas quand exactement. Je peux recevoir les ordres à tout moment.

Un petit pincement au cœur imaginant les sentiments de la tenancière, elle serra son amie dans ses bras après que celle-ci lâcha l'étreinte de son mari. Elle savait ce que l'on ressentait lors de ce genre de séparation. Prend soin de toi ma cocotte. Elle la bisa chaleureusement.

Richard votre chambre est prête également. Elle expliqua à ses amis où celles-ci se trouvaient.

Arthur...J'espère vous revoir bientôt. Un sourire tendre se dessina sur son visage. Elle aimait ce jeune homme plus qu'on ne pouvait le penser. Peu de gens le savait. Lui-même ne s'en doutait surement pas. Elle rangea la table puis salua tout le petit monde.

J'ai hâte de tous vous revoir bientôt les amis. Puis elle s'éclipsa. Son départ, c'est en rentrant chez elle qu'elle trouva son hibou et la missive qui lui apprendra qu'il allait avoir lieu sans doute le soir même.

Eglantina

Décidément l'hiver en chassait du monde, mais ce fait n'était pas jovial, la tête des partants n'étaient pas des têtes de vainqueurs, les mots se faisaient bas et feutrés, et l'alcool plus mauvais que d'habitude, juste avant le départ de Nayame, la tenancière des lieux lui glissa qu'elle pouvait partir sans soucis, Killian tiendrait la taverne en leurs absences, le garçon né dans cette même auberge en connaissait les moindres astuces, et il se faisait grand à présent, assez pour quitter les jupes maternelle.

Petit à petit, chacun retrouva sa chambre, Eglantina eu beaucoup de mal à quitter son mari, mais elle devait se reposer et lui retourner là où l'on attendait, les choses étaient ainsi, les baisers d'au revoir ne durent jamais assez longtemps...

***

Le matin déjà, le sommeil n'avait pas daigné venir hanter la nuit d'Eglantina, alors dès l'aurore elle avait bouclé les malles, passé ses habites les plus couvrants et chaud, préparer ceux d'Iris qui tiendrait route avec eux, les cheveux sous un fichu pour ne laisser que peu de peau à la morsure du vent. Elle embrassa plusieurs fois le visage encore juvénile de son fils, le prenant dans ses bras et s'excusant presque de "l'abandonner" comme elle disait ici. C'était lui qui l'a rassurait, inversion des rôles dans la famille Annécienne. Une fois dehors et sous les gifles du froid matinale, les deux femmes rejoignirent Isomer devant la taverne, deux chevaux et une carriole les y attendaient.
Après que le tout fut chargé et un échange de regards brumeux entreprit, le départ s'enclencha et malgré les quelques regards en arrière, Annecy s'éloignait inévitablement.

Nayame

Elle entra dans la taverne et referma la porte rapidement derrière elle. Une bourrasque glaciale pénétra en sa compagnie et c'est avec soulagement qu'elle porta les mains à sa capuche qu'elle posa lentement sur ses épaules. Petits tapotements sur sa jupe puis frictions des mains pour se réchauffer en se rendant vers la cheminée. Combien de temps était elle partie? Elle ne saurai le dire, ne comptant plus les jours depuis un moment, en particulier depuis le froid qui s'installait de plus en plus. La jeune femme ajouta une buche pour raviver le feu en se demandant si Killian était là. Elle jeta un coup d'œil à sa taverne qu'elle aimait tant et qui lui faisait toujours le même effet à chacun de ses retours. Il semblait que le jeune garçon tenait les lieux comme il se devait. Cette pensée lui fit esquisser un sourire. C'est qu'il devenait un homme le bougre.

Une bonne tasse de thé préparée plus tard, elle s'assit devant l'âtre. Les flammes vacillaient et faisaient crépiter le bois en une danse et une musique enchanteresses à ses yeux qu'elle ne se lassait jamais d'admirer. Elle garda la tasse entre ses mains jusquà ce qu'elle cessa de ressentir ce froid qui les avait engourdi. Quelques pensées naissaient en elle, à savoir où pouvaient bien être ses amis et ce qu'ils faisaient. Quelques gorgées de la boisson chaude lui fit un bien fou. Peut-être devrait-elle écrire à Eglantina pour prendre des nouvelles? Elle se promit de ne pas l'oublier, ce qui n'était pas gagné connaissant la Naya.

Elle resta là un moment en espérant qu'elle verrait du monde ce soir là. Même si il se doutait bien qu'Annecy ne devait pas grouiller de présence en cette fin d'année.

Eleonore.

Frêle et timide jeune fille arrivée depuis peu dans la ville, ne connaissant personne et ayant la vie à découvrir c'est vétue de haillons qu'elle poussa la poterne et entra dans le lieu chaud appelé taverne.
Un signe de tête vers les personnes présentes en guise de bonjour, elle prend place à une tablée en recul ne désirant pas dérangé et se commande une boisson chaude qu'elle paie en posant des piecettes sur la table.
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Nayame

Alors qu'elle nettoyait le comptoir, la porte s'ouvrit sur une jeune fille qui s'attabla. Son visage lui était inconnue, sans doute une nouvelle dans le village ou une voyageuse. Tout naturellement la tavernière s'approcha de la table et prit sa commande avec un sourire chaleureux.

Bonsoir et bienvenue à l'Abreuvoir Moussant! Elle alla préparer du lait au miel et revint pour le déposer face à la damoiselle.

Vous êtes nouvelle? Je ne vous ai jamais vu par ici. Si vous avez besoin de quoique ce soit n'hésitez pas!

Nayame

Les jours passaient, les nuits défilaient. Le peu de temps que Naya passait en taverne était très limité il est vrai, mais à quoi bon de toute façon? Le village était aussi calme que la saison. Elle ne savait plus depuis combien de temps Eglantina était partie. Elle ne savait plus non plus depuis combien de temps elle n'avait pas vu un ou une de ses amis. A vrai dire... se dit-elle en stoppant le balai pour se plonger dans sa réflexion, le regard perdu dans le vague... il semble bien qu'elle n'avait vu personne depuis la dernière soirée passée avec Eg et Isomer, donc peu de temps avant le départ de chacun. D'un petit mouvement elle secoua la tête pour se débarrasser de ces pensées. A vrai dire moins elle pensait moins elle souffrait de l'absence de ceux qu'elle aimait. Mais quelle tristesse de voir cette si bonne vieille taverne, autrefois pleine de vie, ne laisser passer que les courants d'air. Oh y avait bien des clients de temps à autres oui mais, plus de piliers, plus de soirées entre amis, plus de rigolades et plus de charivari jusqu'à plus d'heure. Ce temps semblait bien révolu. Elle n'avait même pas l'occasion de voir Killian n'y même Kahaniel. En réalité elle se sentait bien seule et la seule personne qu'elle ne voyait encore que de temps à autre c'était Eg. "Vivement qu'elle revienne" se disait elle en reprenant avec ferveur le nettoyage du plancher.

Eglantina

... Oh pour revenir, elle revenait !

Les murailles d'Annecy avaient, en cette fin d'après-midi brumeuse, laisser entrer dans ce bon pays de Savoie une carriole transportant deux femmes.
Seulement deux, oui, Eglantina avait ressenti cette envie de retourner dans son village, d'ailleurs elle n'avait fait ses aux revoir à personne, mais cela n'étonnait plus, et avec l'Iris elles avaient pris aussitôt la route, heureusement sans encombres.
Elles semblaient toutes deux tenir encore sur pieds, mais leurs mines étaient bien pâles.
Iris avait été fiévreuse de nombreux jours à Cahors, heureusement ce mal avait quitté son corps, elle n'en gardait qu'une santé encore plus chétive. Eglantina pour sa part avait surtout le visage marqué par la fatigue et quelques signes de sous-alimentation, mais rien de grave dirons nous du moment qu'elles étaient toutes deux à Annecy.

Le premier arrêt, était l'arrêt rituel de «L'Abreuvoir Moussant», comment rentrer en ville sans y passer ? Impossible.

Après avoir quitté la charrette et "congédier" le cheval dans l'écurie de l'auberge, elle purent enfin passer aux choses sérieuses.
Iris en avant, Eglantina sur ses talons, elles entrèrent dans la taverne.
La chaleur des lieux les entoura, faisant oublier les nombreuses nuits glaciales qu'elles avaient connus, Eg ferma les yeux sur le seuil de porte, et avant même de regarder qui était présent en ce début de soirée elle laissa échapper un soupire d'aise :

- Bon sang... Qu'est ce que ça fait du bien !

Hadelize

Une dame charmante rencontrée en taverne leur avait parlé d’une auberge qui était bien tenue et confortable, « A l’abreuvoir moussant ».
Lize s’y rendit seule, son Crak avec qui elle allait partager une nouvelle fois un lit, étant parti cueillir quelques fruits.

Elle soupira en se rendant compte qu’elle avait pensé « son » Crak, mais il n’était pas à elle ! fallait pas qu’elle pense comme ça ! Ce soir oui sûrement et pour quelques jours comme déjà depuis quelques temps, mais elle devait rester lucide.
Et puis elle aussi, elle aimait la liberté alors……….mais elle savait que son cœur était guère changeant et que si lui avait su le rouvrir, il pourrait aussi bien faire qu’il se referme pour toujours.

Elle poussa la porte et fut tout de suite séduite par l’atmosphère de l’intérieur. La chaleur !
Un bon feu brûlait dans l’âtre et après sa ballade au bord du lac, elle appréciait.

Bonjour !
Grrrrrrr ! il fait froid dans votre région mais….c’est si beau
Euh………..je voudrais une chambre bien chauffée……….. avec un grand lit et………….avec vue sur le lac
Vous avez ça ?……….
le prix pas un problème…..

Elle sourit intérieurement en se disant que la dame devait la trouver exigeante. Sur ces indications, elle monta les escaliers et eut un sourire en ouvrant la porte.
La chambre dont elle rêvait pour….. pour……enfin c’est dans une comme ça qu’elle avait imaginer que ça se passerait.

Elle redescendit chercher de l’eau chaude et la vida dans la grande bassine pour se baigner. Elle voulait se sentir au mieux pour cette nuit qui devrait être magnifique et que, bien qu’il devait penser le contraire, elle attendait depuis longtemps………….enfin si la bière ou l’armagnac ne venait pas s’en mêler.

La jeune femme s’occupa d’elle, se parfuma, hésita entre passer une belle tenue et se mettre dans la tenue d’Eve sous les draps.
Elle opta pour la deuxième solution, il se faisait tard et elle savait pas à quelle heure « il » allait revenir…………peut être serait-elle endormie !!!!!!!!!!
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Crakity

Quand Crakity rejoignit la taverne, la lune était déjà haute. Le froid lui congelait les pieds et les mains, aussi se hata t il de rentrer.

L'abreuvoir moussant, c'est ici.

Lize avait du réserver une chambre. Il entra, salua les gens qui s'y trouvaient puis se dirigea vers le comptoir. Il demanda dans quel chambre Lize s'était installée. Après avoir reçu l'information, non sans quelques questions assez indiscrètes de la tavernière, il monta à l'étage.

Il ouvrit doucement la porte, il était tard, il espérait que la douce Hadelize ne dormait pas encore. Il vit une bassine, l'eau devait être encore chaude. Il se déshabilla puis aperçut une forme sous les draps. Il s'approcha et vit une chevelure blonde. Elle avait l'air paisible...dormait elle? Le jeune homme passa une main sur son cou et attendit sa réaction.
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Hadelize

Une chandelle posée près du lit, Lize lisait quand elle entendit des pas dans l’escalier. Elle souffla la bougie et s’enfonça sous les draps qui sentaient bon.

Elle entendit la porte s’ouvrir, et sourit le visage enfoui sous la couverture. Elle s’était pas trompée c’était lui Enfin…….elle commençait à tomber de sommeil.
Elle sentait son cœur battre de plus en plus vite et suivait ses allées et venus dans la chambre.

La, il devait se dévêtir, la………il s’approche.
Une main sur son cou………..des frissons………mais de froid !
Elle repoussa le drap découvrant ses épaules nues

Rhooooooooo t’as les mains froides !

Un sourire timide sur le visage, elle le regarde, admirant son corps musclé, et se glissant de l’autre côté du lit, elle ouvre les couvertures en lui disant

Viens vite, j’ai chauffé le lit
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Crakity

Citation:

Rhooooooooo t’as les mains froides !

Hey! Mais tu ne dors pas!

Le jeune homme sourit et s'allongea près de Lize, heureux de sentir la douce chaleur de son corps tant il avait eu froid dehors.

Il fait froid dehors, je suis mieux ici avec toi.

La pâle lueur de la lune éclairait la chambre d'une douce lumière. La chambre était grande, le lit confortable et Lize....toujours aussi désirable aux yeux du jeune homme

Voilà qui est agréable, dit il en se blotisant contre elle.

Alors, Annecy te plait? C'est sympathique ici, je n'étais jamais venu, le lac...la neige, la belle chambre avec vue sur le lac...très ...romantique, non?

Crakity sourit et embrassa tendrement Lize, puis ses mains commencèrent à caresser son dos et sa nuque puis ses fesses.

C'est dommage qu'on parte, je serai bien rester un jour ou deux de plus, je ne sais pas à quoi ressemble Chambéry, mais je doute que la cité soit aussi belle et tranquille qu'Annecy.

Les mains de Crak couraient sur le corps de Lize. Le désir qu'il éprouvait pour la jeune femme augmentait de minutes en minutes.
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Hadelize

Crak se fit pas prier pour entrer sous les couvertures et se blottit contre Lize qui frictionna doucement le dos du jeune homme pour le réchauffer……….arf ! qu’il était froid ce corps, elle qui avait bien chaud sous les draps.

Citation:

le lac...la neige, la belle chambre avec vue sur le lac...très ...romantique, non?

Le regard de Lize disait qu’elle aussi appréciait le décor, que c’était comme elle l’avait imaginé et elle répondit à son tendre baiser avec fougue.
Elle retrouvait la douceur de ses mains qui n’étaient plus gelées, et c’était plus que des massages ce soir………

Son corps était parcouru de frisson et elle commençait à se laisser aller, oubliant tout ce qui l’avait bloqué jusqu’à maintenant.
Le décor ? le manque ? ou simplement, le désir pour un homme qui lui plaisait, avec qui elle aimait parcourir les routes, prendre des risques…………

La jeune femme retrouvait des sensations qu’elle n’avait plus connues depuis longtemps. Le désir du jeune homme qu’elle sentait lui donnait encore plus envie de le rendre heureux.

Elle murmura

J’suis bien………..
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Crakity

Crakity embrassa une nouvelle fois Lize, avec plus de passion et de fougue cette fois. Il colla son corps contre le sien et ses mains descendaient vers son bas ventre.

Je suis bien aussi, en ce moment, tout va bien, c'est le rêve éveillé! Tu crois qu'on part d'ici?

Crakity embrassait le cou et la poitrine de Lize et attendait sa réponse...
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Hadelize

Lize n’était plus dans la réalité, elle avait décroché de toutes les questions embarrassantes, de tous les problèmes. Elle ne pensait qu’à lui, qu’aux caresses.
Quand il lui dit

Citation:

Tu crois qu'on part d'ici?

Elle se fit encore plus chatte pour répondre

Ho non on part pas………pas de suite…….
On est trop bien………..

Ils attendaient ce moment depuis si longtemps, elle avait tant réfréné son envie qu’elle voulait qu’il dure le plus longtemps possible.
Elle referma les yeux, ne pensant plus qu’aux mains qui la caressaient.
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Pedroroy

Pedro et Wenda s'installe dans la chambre à coté de celle de Lize et Crak enfin de se reposer après plusieurs jours passés à chevaucher les chemins ......

Il frappe contre la cloison en s'exclamant :

Héééé Hoooooooo !! pas trop de bruit hein !! les zamoureux !! on est la nous aussi !! pufffffffff !!

Tout en sourit , il prend sa douce , la tire vers lui et lui fait un gros calinou.......

Viens ma choubidou !! le lit à l'air bien moelleux !! hummmm !! on va pourvoir passer une bonne nuit ici !! très confortable cette chambre !! hein !! et de plus on a vue sur tout le village !!

Pedro prend Wenda dans ses bras , s'allonge sur le lit , la caline tout en lui murmurant :

Ma grenouille !! tu sais que........... tu es belle comme un cœur et je t'aime....
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Crakity

Crakity fit basculer Lize sur lui. Le jeune homme caressait les fesses fermes de sa partenaire. Son corps brulant de désir, il attentait ce moment depuis longtemps. Il se sentait très à l'aise avec la jeune femme, il pouvait être lui....comme avec Calli pensa t il un instant puis il rejeta cette idée et ne repensa plus qu'au bien être de Lize. Sentant sa poitrine contre son torse, il devinait que la jeune femme avait autant envie de lui que lui d'elle. Souriant, les caresses se firent plus intimes. Il embrassait la jeune femme quand il entendit:

Citation:

Héééé Hoooooooo !! pas trop de bruit hein !! les zamoureux !! on est la nous aussi !! pufffffffff !!

Il releva la tête et sourit à Lize.

Notre ami le bisounours est à coté apparament...certainement avec sa belle Wenda et c'est lui qui nous dit de ne pas faire de bruit...

Crakity gloussa. Mais son attention se reporta vite sur Hadelize, la belle soupirait d'aise et lui même se sentait baigné par une étrange sensation de sécurité. Il enfonça son visage dans la chevelure de la jeune femme et huma avec plaisir son odeur sucrée...
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Hadelize

Le jeune homme la bascula sur lui et Lize poussa un soupir de bien-être, elle se collait à lui, elle avait repoussé cet instant mais elle le désirait malgré ses craintes.
Elle le sentit comment dire s’éloigner un peu, peut être une caresse moins pressante mais cela dura que l’espace d’un instant et elle le sentit tout à elle, comme elle en avait rêvé.
Une voix qu’elle connaissait bien retentit
Crak arrêta le baiser qui les unissait et elle lui sourit sans trop prêter attention à cet intermède. D’ailleurs lui non plus ne s’y attarda pas……….
Elle voguait dans l’éther, elle avait qu’une envie, lui appartenir totalement.
Ses mains caressaient le corps du jeune homme et devenaient plus précises quand il réagissait
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Wenda

wenda souris a son doudou s'installa tendrement dans les bras de l'homme qu'elle aime se moquant des commentaires
de leurs voisins... elle repondit doucement - c vrai on va etre bien mon ange,wenda essaya de dormir,mais le sentais si pres d'elle n'y arrivé pas,elle se serra tout contre lui
le regarda, l'embrassa amoureusement.

je t'aime tres fort mon doudou!!!

Wenda

Wenda ouvrit un yeux puis l'autre,elle sentais une abscence son doudou etais deja partie,elle resta dans le lit et
revassé a cette belle nuit qu'ils venait de passer,elle soupira et pensa j'en veux plein d'autre nuit comme cella

bonjour mon ange!
je t'aime de tout mon coeur mon doudou avec un immense amour

Crakity

La nuit avec Lize avait été ...merveilleuse. Crakity s'en souviendrait longtemps, il le savait. Il se tourna por admirer la jeune femme endormie, attendant qu'elle entrouvre les paupières, il lui caressait doucement les cheveux.
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Pedroroy

De retour à "L'abreuvoir moussant" après une dure journée passée à labourer un champs de blé , Pedro rejoint sa belle dans la chambrette .........

Kikou ma choubidou d'amour!! tu as passée une bonne journée !! tu es resplendissante dit dont !! ..............

Pedro lui sourit , l'enlace , l'embrasse passionnément et lui murmure :

Hééé ben !! ma Wenda d'amour !! les nuits agitées te redonne des couleurs...... wahouuuu ..........

Tout en l'admirant ,il lui caresse son visage et dit :

Mon ti bouchon d'amour je t'aime aussi et d'un amour de cristal ............

Bon ma grenouille !! ne bouge pas hein ! je vais te chercher de quoi te rassasier ....... heeeeee....... des petits pains au lait et du thé !! ça te dit ???
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Hadelize

Lize s’était endormie lovée contre Crakity en jeune femme comblée.
Elle eut un réveil doux en sentant une caresse sur ses cheveux.
Elle garda les yeux fermés, retardant le moment de quitter la chaleur de leurs deux corps.
La nuit……………elle poussa un soupir de bonheur en y repensant. Il était………il avait………enfin………..il l’avait aimé comme elle avait rêvé de l’être.
Elle ouvrit les yeux et déposa un baiser tendre sur la hanche du jeune homme, puis elle se serra fort contre lui.
Encore sentir son corps musclé contre le sien……….

D’une voix douce et avec un sourire taquin, elle dit

Bonjour, mon Crakinet !!!!!!!!!
Et riant
Rho ! te fâches pas hein

Sa main ébouriffa l’épaisse chevelure brune et comme le jour était déjà levé depuis longtemps elle continua

Un bon petit déjeuner…….hum j’ai une faim de loup
On fait monter du lait chaud et quelques petits pains bien croustillants ?
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Wenda

wenda embrassa son doudou tendrement

oh ouiiii!! des petits pains ouiii j'adore ca reviesns vite j'ai une faim de loup
et surtout de toi mon ange

elle le regarda partir en souriant

Hadelize

Le jeune homme enfila une braie et descendit commander une belle collation non sans avoir embrasser et caresser Lize qui ne demandait que ça.
Il ramena lui même le plateau et une bonne odeur de pain frais envahie la chambre.
Les deux jeunes gens mangèrent de bon appétit en préparant leur projet de voyage puis commencèrent à ranger leurs quelques affaires.
Ils se retrouvèrent allongés sur le lit et reprirent leur jeu d’amoureux avec autant de passion.
La matinée était bien avancée quand ils quittèrent l’auberge après avoir remercié avec entrain la tavernière et lui assurer qu’ils vanteraient le confort de sa maison.
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Eglantina

Une chose qu'on pouvait dire, c'est que ça vivait à L'abreuvoir moussant, plus vraiment dans le sens taverne, mais en auberge.

Eglantina avait observé d'un oeil curieux les aller-retour des quelques couples en voyage, enfin c'était surtout Nayame qui c'était chargée de s'occuper d'eux, pour sa part elle n'avait pas repris grande activité dans l'établissement. Quoi qu'il en soit elle était contente de voir que la bâtisse vivait, et d'après ce qu'elle avait entendu, ça vivait plutôt bien ! Un moyen comme un autre d'oublier cet hiver qui n'en finissait plus.

Assise près du feu, elle tripotait d'une manière machinale sa tresse qui pendait de son épaule, où était bien passé son fils ? Elle n'avait pas eu le temps de prendre des nouvelles depuis son retour, Naya savait-elle ? Et Noria, était-il rentré de mission ? Elle pensa un instant se lever pour commencer à écrire à son mari une missive annonçant son retour, mais la chaleur de la cheminée la retenait de force contre lui, elle ferma les yeux et se prélassa encore de longues minutes.

Hadelize

De retour à Annecy avec ses compagnons, Hadelize après une balade près du lac, prit le même chemin que quelques jours plutôt et entra dans l’auberge où elle avait vécu des heures inoubliables.
Elle lança un bonjour joyeux à l’aubergiste et salua la dame qui était près de la cheminée.
Elle demanda timidement si la même chambre qu’elle avait occupée était libre et détourna les yeux devant les regards amusés des dames.
Connaissant le chemin, elle monta prestement les escaliers et resta sur le pas de la porte. Elle était toujours aussi agréable cette chambre et elle repensa au désordre qu’ils avaient mis……….
Elle s’installa tranquillement et pensa à lui qui était encore sur la route.
Elle se mit à genoux et fit une prière pour qu’il ne lui arrive rien.
Elle se signa et se mit sous la couverture en pensant au matin où elle le retrouverait.
Ce soir, elle avait hâte que le jour se lève pour aller le rejoindre.
Elle ferma les yeux et s’endormit rapidement.
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Nayame

Elle était assise devant la cheminée mais son esprit quant à lui était loin. Loin des lieux, loin d'Annecy. Annecy qu'elle ne connaissait que peu maintenant. Elle avait l'impression d'être dans un autre monde ici. De ne plus connaitre personne. Elle aimait toujours autant son Abreuvoir mais n'y vivait plus rien ou presque. Et puis son esprit était loin surtout parce qu'elle pensait à de tristes événements. Regarder les flammes se mouvoir dans une danse effrénée lui faisait toujours autant de bien. En fait cela lui libérait l'esprit quand elle pensait trop, se souciait trop. Puis elle pria. Pria longuement pour tous ceux qui n'étaient pas là, pour tous ceux qui n'étaient plus là pour aller vers le Très-Haut. Et elle pria surtout pour Arthur qui l'avait rejoint ainsi que son frère il y a peu de temps. Le temps passa ainsi ce soir là à l'Abreuvoir Moussant. En tout cas en ce qui concernait la Naya.

Meisterstuck

Meist entra en fin d'après-midi à la taverne de l'«Abreuvoir Moussant». Depuis le temps qu'il était à Annecy, cela faisait plusieurs fois qu'il passait devant l'établissement sans pour autant s'y arrêter. Mais voilà, il y a une première fois à tout. Il faut dire que le Lorrain avait encore une fois trouvé une façon de se mettre les pieds dans les plats. Non mais, s'engager à faire quelque chose avec une Dame... un peu plus et c'était le mariage. Encore heureux qu'il était sobre au moment des faits... Qui sait ce qu'il aurait pu dire? Toujours est-il que sa dernière ânerie allait lui coûter soit sa réputation et son honneur, ou bien un séjour particulièrement long en Savoie. Le beau-parleur ne manquant pas de fierté, il se mis en quête d'une auberge meilleur marché que celle «de la Sainte-Paix».

Holà! Tavernier! Aubergiste! Il y a quelqu'un?

Il y a ici un homme de fort belle apparence qui demande qu'à être logé sous votre toit!
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Isomer

[Au matin du dimanche 14 mars de l'année 1958]

Cela aurait du faire un mois qu'il aurait du être rentré sur Annecy. Malheureusement avec les récents évènement et son attaque sur Autun il avait prit un mois de retard.

Et comme un malheur de vient jamais seul cette nuit encore Nash et Iso venaient de se faire attaquer par un groupe d'homme dont Iso était incapable d'identifier qui que ce soit. Un groupe super entrainer qui les à prit par surprise et ne leur a laissé aucunes chances... Enfin à présent ils étaient rentrer et qui plus est sain et sauf.

A son retour Isomer remarqua qu'Annecy avait bien changé, tout tait plus calme et il avait l'impression que les gens souriait moins. Mais avec les récents évènements qui aurait envie de sourire plutôt que de ce mettre en colère.

Iso et Nash c'étaient arrêtés à la taverne du lac pour manger et reprendre un peu leur esprit. Nash était partie avertir les autorités de la présence d'un groupe armé dangereux tandis qu'Iso lui alla se promener dans Annecy, de ruelle en ruelle en passant par les bords du lac, la place du village et sa mairie. Puis il s'arrêta devant l'Abreuvoir, là ou tout avait commencé finalement... Une petite pincé au cœur et une larme à l'œil lui vînt, il ne savait pas pourquoi son cœur battait aussi fort. Sans doute à cause de la peur de pousser cette porte et de ce rendre compte qu'il n'y a plus personne. Iso n'avait pas donné de nouvelle depuis son retour de Bretagne, car il n'en avait guère eu le temps et il appréhendait un peu la réaction de ses amis. Et si tout avait changé ? Si le Annecy d'avant n'existait plus ? Si ça seul source d'air c'était tari ?

C'est la boule au ventre qu'il poussa la porte de la taverne et il fût soudainement submergé par les effluves habituelle de cette auberge qu'il aimait temps. Les yeux fermé il pouvait imaginé les heures passé ici auprès de ses amis avec sa biquette dont il aimait chatouiller les oreilles, ou bien de Naya une amie comme il en a peux.
Il posa un pied dans la taverne vide de monde mais pleine de souvenir tous aussi merveilleux les uns que les autres. Il referma doucement la porte et s'installa sans bruit à ses place habituelle.

Comme envouté rien ne pouvait lui gâcher le plaisir de ces retrouvailles. Y avait-il quelqu'un ? Iso avait légèrement entendu un bruit à l'étage. Était-ce Eg ? Naya ? Ou une tiers personne qu'il ne connaissait pas ?

Il déposa son gros manteau, son épée et son bouclier sur le sol et attendait en silence le cœur léger et la mine insouciante... Il attendait de revoir enfin ces amis... Il attendait patiemment son petit bonheur personnelle... Il attendait... Il attendait...

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Momohmedbreizh

[dans les rues d'Annecy ... ]

Momo était de garde cette nuit, il les vit passer, mais ne pouvant les interpeler. Il attendrait le jour à venir.
Il était revenu depuis peu également. Il avait trouvé Annecy un peu changée ...

Momo l'avait cherché, une partie de la journée. Où pouvait'il bien se cacher ? Il avait cherché dans le verger, en place plublique, moulte tavernes ( connaissant son amour des bonnes choses ! ), mais il n'était nullepart.

Hummmm ... Un court moment de réflexion plus tard, le seul endroit où Iso pouvait se cacher c'est bien à " l'abreuvoir moussant ".
Il s'y précipita en courant ...

[ à " l'abreuvoir moussant " ... ]

C'est une fois devant la porte que Momo eu une petite apréhension ... Me reconnaitra t'il ? ça fait si longtemps ...
Trop tard pour reculer, il poussa la lourde porte.
Une fois dans la salle, le seul homme atablé, lui tournait le dos.

Iso ? C'est toi ?
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Humble tisserand, en quète de quiétude ... quoique !

Isomer

Iso profitait paisiblement de la taverne lorsque soudain un bruit de pas se fit entendre au pas de la porte. Iso ouvrit un œil et tendit l'oreille. Dos a la porte il ne bougea pas.

L'individu entra doucement et prononça ces mots:

Iso ? C'est toi ?

Au timbre de sa voix, Isomer reconnu de suite Momo reconnaissable parmi tous ! Il bondit sur ses pieds et se retourna un immense sourire aux lèvres. Puis il s'avança vers son ami pour le saluer chaleureusement.

Et oui !! C'est bien moi, je suis revenu à Annecy comme tu peux le voir. En chaire et en os ! Et toi alors mon ami tu vas bien ? Viens dont t'assoir j'imagine que tu n'es pas rester là a rien faire pendant mon absence tu as donc des tas de chose à me raconter ! Allez avance je t'offre à boire !

Isomer trottina jusqu'au comptoir ou il se pencha pour attraper deux chopes qu'il rempli à rebord de bière fraîche tout droit sortit de sa taverne préférée. Il retourna à la table et les déposèrent l'une devant l'autre.

Bien alors mon ti' Momo qu'est que tu racontes de beau ?

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Momohmedbreizh

Un grand sourire sur le visage, Momo prends place autour de la grande table.
Se saisie d'une choppe et la lève en direction de son ami.

Alors comme ça, pour une fois, les rumeurs de taverne étaient fondées.
Tu es revenu. J'en suis ravi mon ami.
Trinquons ! ... Sans thé !

Bois goulument une demi choppe et la repose sur la table. S'éssuie discraitement dans sa chemise. Et enchaine ...

Oh moi, tu sait, je suis aller régler des comptes en Armagnac, et laver mon honneur. Choses faites, j'ai pris le chemin du retour.
J'ai trainé un peu sur le chemin, et puis je suis rentré ... 3 ou 4 mois plutard !

Esquisse un large sourire ... et dépose quelques écus sur la table ... la soirée risque d'être longue, quelques raffraichissement serons les biens venus ...

Et toi, alors ?
D'où vient tu ? Racontes moi tout !
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Isomer

Iso leva son verre, trinqua avec son ami et bu le contenu de sa chopine d'une traite. Il faut dire qu'il faisait grand soif !

Il écouta Momo, puis se mit à sourire quand vînt son tour de parler. Il alla chercher un pichet de bière et déposa les écus derrière le comptoir. Il avait tellement l'habitude de cette endroit qu'il pourrait faire tavernier qu'il n'aurait aucun soucis de repère.

Bref il se lança à son tour dans ses explications.

Et bien, vois tu, moi je reviens de Bretagne. Tu ne le sais sans doute pas mais ma famille est d'origine Bretonne même si moi je suis né dans le sud-est de la France. Et donc déjà à l'été dernier j'étais parti découvrir les terres bretonnes pour la première fois et puis en novembre ou en décembre je ne sais plus trop, je suis parti avec Eg revoir Tit et Jac qui sont partis habiter du côté de Limoge. Par la suite moi je suis paris en Bretagne pendant que Eg restait la bas. Puis on devait faire le retour ensemble mais la bougresse est repartie toute seule, j'ai été heureux de savoir qu'il ne lui était rien arrivé d'ailleurs. Ce qui n'étais pas mon cas puisque sur la route du retour vers le 15 février je me suis fait attaquer entre Nevers et Autun.

Isomer marqua une posa, reversa du précieux liquide dans les chopines et reprit une gorgée pour ne pas se laisser déshydrater. Puis il reprit:

Par la suite je m'en suis trouvé blessé au genou et j'étais bien incapable de faire 100 mètres. J'ai eu la chance de rencontrer des gens fort sympathique sur Autun qui m'ont recueilli et soigné. Entre temps Nashia est venue me chercher ne tenant plus en place ici. Il faut dire que l'on c'était à peine déclaré notre amour que j'étais déjà parti pour la Bretagne. Mais j'ai été comblé de voir que notre amour avait tenu bon.

Enfin bref, une bonne semaine après mon attaque je suis reparti avec Nash et étant très proche des habitants de Bourg, Belley et Chambéry, ben nous décidâmes de prendre route vers ces bourgades pour qu'elle puisse revoir quelques uns de ses amis. Donc on a un peu trainés jusqu'à ce qu'à Belley on apprenne que le château eu été prit par les Génois.

Tu vois l'histoire ? Branle bas de combat dans la Savoie, nous v'là partit pour reprendre le château. Et moi avec mon genou blessé. Et moi avec mon épée qui ne me servait plus qu'à couper mes morceaux de viande, j'ai du reprendre l'entrainement. Heureusement je n'avais pas trop perdu de mes connaissances du combat. Enfin voila nous avons passer une bonne semaine sur Chambéry à attendre, défendre puis attaquer puis défendre. Et enfin lorsque tout fut rentrer dans l'ordre nous sommes rentrés sur Annecy, où nous avons subi une attaque de plus. Pour te dire la mal chance de ce dernier voyage. Je peu te garantir que j'étais bien content de rentrer.

Même si je dois t'avouer que Annecy est vraiment morte en ce moment. Les tavernes sont vides à côtés des villages comme Bourg où Belley, ou toutes les soirées se finissent bien arrosées. Ici j'ai l'impression que les gens se terre. Enfin... C'est peut être juste une mauvaise passe, j'espère en tout cas que tout le monde ne va pas partir !

Isomer termina sa chope encore une fois après son long monologue. Mais parfois il aimait être d'humeur bavarde. Ça lui faisait du bien de parler surtout quand semaine il ne voyait pas grand monde. La présence de son ami le réconfortait. Il se disait que la flamme d'Annecy brûlait encore un peu...

Au final nous sommes partit en même si cela fait 4 mois que tu es partit. Pas trop grave j'espère tes histoires en Armagnac ? C'est que tu as vécu là bas pour y avoir un passé ?

Iso vida le pichet dans les chopes et porta cette dernière à ses lèvres, les oreilles en alerte afin de satisfaire au mieux sa curiosité grandissante.

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Momohmedbreizh

Momo avait écouté, impréssionné, le périple d'Iso ... Sa "petite" aventure n'était que broutille à côté. Mais ce fût bien suffisant, pour lui.

Eh ben ! mon vieux, que d'aventure !
Tu devrais faire plus attention sur les chemins, tu n'es plus aussi jeune et fringuant, voyons !

Il ne pu s'empêcher de rire. Une bonne tape sur l'épaule, une autre choppe descendue ... Et hop ! un autre pichet !

Il parait que j'ai aussi, des origines bretonne, mais ma pauvre mère, enfin, celle qui m'a adoptée en Armagnac, n'a jamais su que répondre à mes questions. Donc, je n'ais sais rien.

Il servis deux choppes bien pleines de se bon breuvage, qu'est la bière. Une bonne rasade et il enchaine.

Je n'ais pas pu venir à Chambéry, pour le château. La ville avait besoin de bras. J'avoue que j'étais un peu rouillé, mais une révolte matée plutard, ça aller mieux !
Et maintenant, on reconstruit. T'as des projets pour l'avenir, mon ami ?

Avant de se déshydrater, Momo vide sa choppe ...
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Isomer

Iso trinqua une nouvelle fois et s'enfila sa chope encore une fois.

Mes projets ? Et bien ils sont simple, tenter de vivre le plus simplement du monde avec Nash et Juliette. Re construire ma maison qui a brulé il y a de cela un moment et puis tu l'auras vu pourquoi pas devenir à nouveau maire ?

Isomer afficha un large sourire en souvenir du bon vieux temps et reprit:

Et toi alors ? Dis moi as tu quelqu'un dans ta vie ces temps ci et que compte tu faire ?

Iso se leva à nouveau, non pas pour aller chercher un pichet de bière mais il revînt plutôt avec une bouteille de genépi.

Pour le moment j'espère juste pouvoir m'occuper car la vie sur Annecy est plutôt calme ces temps ci.

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Momohmedbreizh

Oui, tu n'as *hips* pas tort ... c'est trop calme.

Momo esquissa un large sourire.

Moi ? arf ... tu sait, je suis du genre à noyer un chagrin dans le travail *hips* ... alors, je vais essayé de relancer la fillière moutons/tisserands, j'ai repris ma carière militaire, et je vais peut-être assurer l'intérime du tribunat, pendant l'absence d'Isys.

Donc tu voit, je ne vais pas m'ennuier ... en plus de mes champs et l'échoppe.

L'essuie le front rien que d'y penser. S'enquille sa dernière bière, et tends son verre à Iso.

Oui, il n'est pas mauvais ... tu as *hips* bon^goût.
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Eglantina

Celle que le bon Isomer nommait la bougresse se baladait une fois n'est pas coutume dans les rues annéciennes, on l'a voyait peu, en même temps elle avait des responsabilités au niveau familiale, mari, marmailles, maison ... Fini le temps des beuveries finissant à pas d'heure en même temps, on l'aurait enterrée jeune avec un rythme de vie pareil, quoi qu'il en soit c'était ça journée visite et état des lieux de "l'Abreuvoir moussant". La taverne étant depuis toujours un bien partagé entre différents amis, elle était tout le temps ouverte (à part quand la neige bloquait l'entrée, mais ce n'est qu'un détail) et ce fut sans surprise qu'elle devina des figures à travers le carreaux. Elle tapa deux petits coup sur la vitre en tentant de deviner, donc qu'elles personnes avaient trouvé l'emplacement du tonneaux de mousseux... Puis après quelques instants sans faire un mouvement, elle se glissa jusqu'à l'a porte qui s'ouvrit dans un grincement.

Rapidement elle identifia les deux compères, sa main vient se poser sur sa hanche et elle prit une de ses fausses mimiques d'outrée ,puis d'une voix reconnaissable s'exprima :

- Allons donc... On trique sans attendre les amis ? A la belle époque un tel sacrilège aurait suffit à vous faire goûter la saveur de l'abreuvoir !

Nayame

Il y a peu de temps elle avait croisé en taverne son vieil et cher ami Isomer. Il était en compagnie de sa belle et de Chartres. Pas la peine de vous expliquer la surprise et la joie que ressenties la Naya. Ils crurent même qu'elle allait tomber dans les pommes. L'émotion naissant elle apprit aussi que Binome était de retour. Alors là c'était l'émotion ultime que pouvait avoir une jeune femme qui se sentait bien seule dans une taverne bien vide. Fini le temps des piliers de taverne qui vivait plus à l'Abreuvoir que chez eux. Enfin voilà, tout ça pour dire qu'elle était heureuse. Heureuse de retrouver ses amis. C'est donc d'un pas enjoué qu'elle se dirigea vers l'Abreuvoir ce jour là. Espérant néanmoins arriver à un moment où ils étaient là. Il faut dire qu'elle avait appris que ceux-ci étaient à Annecy depuis un moment mais qu'elle avait le chic de venir en taverne au moment où eux n'y étaient pas. Quel malheur! Quelle déception!

A quelques pas de la porte elle crut reconnaitre au loin la tavernière en chef. La biquette. Ah ben eux qui parlaient d'elle justement! Il parait qu'Isomer l'avait vu il y a pas longtemps. Et l'espoir de Naya était d'avoir la chance de la voir également. Il faut croire que le jour était venu. Sourire aux lèvres elle accéléra le pas en se disant que non seulement elle allait bien voir un ou une de ses amis mais qu'en plus c'était Eg!

Sur le pas de la porte qu'elle retint à temps avant qu'elle ne se referme, elle observa son amie qui, main sur la hanche, sermonnait les deux hommes présents qu'elle identifia rapidement. Elle failli éclater de rire mais se retint in extrémis avant de dire à son tour en feignant en air sérieux...

Oui d'ailleurs vous devriez remédier à cela rapidement avant qu'elle ne remonte ses manches! Je pourrais même l'aider si besoin s'en fait sentir! Le regard plein de malice elle vint poser un grosse bise sur la joue de la biquette qui fut surprise par son intervention inattendue, ne l'ayant pas vu arriver dans son dos.

Eglantina

Elle avait observé quelques secondes de silence pas peu fière de l'effet que pourrait avoir son entrée, mais heureusement Eg n'avait pas tout calculé et trop concentrée sur les deux buveurs de bières elle n'avait même pas entendu Nayame se glisser à pas de loup dans son dos, au contact de joue contre joue elle sauta tel un cabri (son surnom de "biquette" lui correspondait bien sur ce coup avouons), puis sous le coup de la surprise elle perdit tout son sérieux et se jeta presque littéralement dans les bras de sa tavernière, le menton tremblant d'émotion et la voix partant dans des tons aigus et incompréhensibles, en traduction d'Eglantina : Elle était très heureuse de la revoir !

Que dire Isomer et Momo devaient être légèrement abasourdis de la scène qui s'étalait devant les mirettes.

Isomer

Au fur et à mesure que le temps passait les deux compagnons buvaient et leur état s'aggravait. Puis contre toutes attentes la porte de la taverne vînt à s'ouvrir et une silhouette de biquette apparue.
Iso laissa apparaitre un doux sourire sur son visage doubler par la venu supplémentaire de Naya.

Les deux bouts de femme se tenait la debout les bras de l'une comme de l'autre. Isomer en aurait eu presque la larme à l'œil de voir ses deux amies à nouveau réuni. Fallait-il donc qu'il soit revenu pour que c'est deux là trouve le temps de ce voir ?

Il observa la scène d'un air amusé un moment en silence puis il dit d'une voix d'enfant et d'un air de chien battu:

Hum... Je suis désolé madame... Mais moi et mon ami ne faisions que gouter, aucun *hips* abus... Arf... *Hips*

Iso posa sa main devant sa bouche pour se retenir de *hiper* puis se penche vers momo et lui murmure à l'oreille:

T'inquiètes pas je maitrise la situation ! *hips* Prend des munitions ! Fait le plein de noix on c'est *hips* jamais !

Isomer se mit à sourire de plus belle.

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Eglantina

Après la séance retrouvaille toujours touchante avec Naya, Eglantina et la tavernière durent inexorablement se rapprocher de la table où trônaient les deux fourbes, bien que ce ne soit pas non plus un effort insurmontable pour les deux femmes!

En s'avançant, Eg écouta d'une oreille amusée les excuses troubles et enfantines d'Isomer

-Va, On vous excuse pour cette fois dit-elle tout en pointant du bout du nez deux chopes propres exposées sur une étagère Mais tout de même pour te faire pleinement pardonner va nous remplir ça, et jusqu'en haut hein, à la Savoyarde !

Elle sourit et poussa un peu les affaires des deux hommes pour trouver une place sur le banc pour Nayame et elle-même

-Ainsi donc, tout le monde à l'air d'aller bien ? C'est l'effet printanier ?

osa-t-elle dire en poussant Iso du coude pour qu'il bouge ses miches...

Nayame

Cape déposée, Naya suivit Eg avec un sourire en coin. La tenancière et la tavernière s'installèrent comme deux reines en quelque sorte en attendant qu'Isomer leur serve de quoi se rafraichir. Fallait bien qu'il se fasse pardonner non? De plus elles se faisaient toujours une joie de le taquiner. Non seulement parce qu'elles étaient deux anciennes pestes d'Annecy et qu'elles le resteront sans doute à vie, mais aussi parce que c'était Isomer. Confortablement installée elle noua sa natte en un chignon et poussa quelques mèches tombantes derrière ses oreilles.

Bah moi ça va, oui ça doit être l'effet printanier. Et le fait de vous retrouver surtout.

Isomer

Iso bousculé, du aller chercher à boire pour les dames ! Il revînt avec le pichet plein à rabord et rempli toutes chopes une à une. Puis à chaque chopes il déposa un énorme bisous sur la joue du propriétaire de celle-ci, momo y compris.

Puis il tituba jusqu'au banc ou il s'étala d'un air benêt.

Alllllllez !!!! *hips* Santéééé !!!!

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Eglantina

La taverne avait bien changé depuis quelques heures, elle sentait le propre, le sol avait été récuré, les tables décrassées et bien d'autres choses passées à grande eau, un beau ménage de printemps était passé par là, et beaucoup d'huile de coude avait été utile pour cet effort.

Pas peu fière d'elle, Eglantina observait le résultat, au fond d'elle même, elle voulait que le lieu retrouve la saveur d'antan, et elle sentait que c'était prêt d'arriver... Bientôt bientôt...

Même la bière clapotait doucement dans l'abreuvoir, tout à fait symbolique, qui trônait exposé à tous les regards.

Soudain une idée lui vient à l'esprit, elle sauta sur ses deux jambes et disparut de longues minutes dans le jardinet qui bordait la taverne, ce n'est que plus tard les bras chargés de fleurs sauvages et colorées qu'elle remit pieds dans la taverne, elle travaillait à la réalisation d'un bouquet et malgré les obstacles mis par quelques groupes d'épines elle parvenu à un résultat appréciable...

Le bouquet fut déposé à la droite de la cheminée, sur un vieux tabouret en chêne, un nom gravé à même le bois était quasiment illisible mais on pouvait deviner que la première lettre était un «A» capital, elle savait parfaitement ce qui était écrit : à l'ouverture de la taverne, chaque habitués c'étaient vu décerner une place, et celle-ci était particulière. Certains comprendraient le geste de la tavernière, d'autres ni verront qu'une simple décoration qui usait de la place, tant pis pour eux.

Elle prit à nouveau son balais et continua son ménage, l'esprit un peu plus léger.

Titca

Annecy, ville hors du temps. Du Berry en traversant les plaines et les rivières, les forets et les montagnes... La famille -et leurs amis- étaient enfin arrivées, à Genève déjà elle fut certaine d'apercevoir le Lac et durant toutes la journée; la Dame était partagée entre la peur et l'envie d'y arriver.... C'est aux alentours de quatre heures du matin qu'ils entrèrent dans le village. Ou dormir ? La question ne se posait pas vraiment, l'abreuvoir moussant semblait être le meilleur endroit pour l'instant, c'est donc sans attendre qu'elle poussa la porte et regarda le lieu vide, remarquer à une telle heure de la nuit, rien de plus normal !

Chut... les enfants, venez c'est à l'étage ...

La Dame de Soye un peu gênée tout de même de s'installer sans demander à permission attrapa trois clés et en donna un à Lyes, une à Nolwenn et elle glissa la troisième dans sa poche.

Lyes, Nicolas vous êtes dans cette chambre... Aller bisou à papa et aux plumes ! Nat, Nolwenn, Chloé vous êtes là et nous celle du milieu... Dépêchez vous mes poussins, demain il y a une messe à Chambery.

C'est ainsi que ce passa l'arrivée de la petite famille, demain quand il fera jour... Peut-être verront-ils leurs amis ?
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Héraldique

--La_memoire_de_labreuvoir

La première chose qui frappait lorsqu’on entrait dans cette auberge, c’était l’énorme abreuvoir qui trônait en plein milieu de la pièce.
L’abreuvoir, vestige d’un temps passé et révolu ? Personne ne pouvait le dire. En tout cas, ce dernier avait connu la gloire. Il y avait toujours une âme charitable pour le remplir de bière bien fraîche. Drôle de spécialité locale où l’on prenait des bains…moussants !

Abreuvoir et taverne mythique pour des personnages hauts en couleur :

On ne peut que se souvenir des deux plus fameuses tavernières de l’Abreuvoir Moussant :
Eglantina, Dicte la Biquette dont plus d’une table a failli s’écrouler sous les assauts répétés de ses danses endiablées.
Nayamé, Dicte Naya, toujours fidèle au poste, qui savait soigner la clientèle comme pas deux et veiller à l’atmosphère conviviale de l’établissement.

Mais qui se souvenait encore des fameux lancers d’hommes de Bibi ?
de la musique entraînante de Jacouillet ?
des coups de gueule de l’ancienne tenancière ?
de la bienveillance de la douce Alrune au coin du feu ?
du chevaleresque Emppu, gardien d’une porte aux gonds mal huilés ?
de Hico, l’homme qui tombait amoureux plus vite que son ombre ?
de Titca, la brunette au caractère bien trempé ?
De Konda et son mouton Merguez ?
des frasques de Dufric ?
de Lolarose la bienheureuse ?
d’ Eraminou et ses câlins si doux ?
de Fleur Isil la charmante ?
de Robin et ses délicieux baisemain ?
de la douce et fragile Gwendaël ?
du mystérieux Khiel ?
de Sapristi s’endormant sur une poutre ?
de la maladresse du gentil Isomer ?
de Charlotte et ses remèdes miracle ?
de Noria, le bien aimé de la Biquette ?
de la malice d’Aniel ?
de la chaleureuse Kézia ?
de l’immense et phénoménal Grandgousier en visite à Annecy ?
de la candide Earuth plus communément appelée Perrine ?
de Louis 1er duc de Savoie ?
d’Arthur son petit frère ?
de Guenièvre, pensive à la fenêtre ?
du sympathique Farfounet ?
de Torlem, le fou ?
de la belle et confidente Sissy ?
de Shera la bohémienne avant qu’elle ne crée sa propre taverne ?
du jeune Akator « le plus beau et le plus fort » avant qu'il ne devienne un homme, un vrai ?
et enfin de toutes les pestes d’Annecy ?!!

Arrf y a tellement de monde entre les anciens et les petits nouveaux que j’en ai sûrement oublié…si jamais quelqu’un passe par là et veut se charger de réparer mes oublis, je lui laisse ma plume ! Mais surtout si quelqu’un passe par là, pour continuer à faire vivre l’Abreuvoir, ce serait bien aussi !

--Brise

Un léger souffle d’air par la porte entrebâillée, délicates senteurs de fleurs saturées de rosée, Brise entra.

Il lui fallait une dernière fois venir ici. Sa colère et son dégoût avait disparut en même temps que son corps, loin d’ici, loin de ceux qu’elle avait aimé. Cette terre qu’elle avait quittée si aisément mais qu’elle n’avait jamais pu oublier. Elle aurait aimé pouvoir dire adieu à ses amis avant que la maladie ne la pousse au tombeau, leur dire combien elle avait regretté les jours heureux depuis longtemps enfuient.

Virevoltant dans la pièce principale naguère si animée et aujourd’hui abandonnée, effleurant le grand abreuvoir, les tables, le comptoir, jusqu’aux fenêtres d’où l’on pouvait apercevoir le lac non loin... Que de souvenirs éveillait ce lieu jadis incontournable.

Les bains dans l’abreuvoir, dans le lac ou suspendue à un arbre par facétie de celui qui était le père des enfants qu’elle avait eue. Elle l’avait aimé à sa façon, l’avait quittée et avait apprit son décès quelques temps plus tard. Joie, peine, dispute et réconciliation, le lieu en avait vu de belle. Les rires, les larmes et surtout l’amitié qui y régnait autrefois avait laissé leur empreinte dans le coeur de chacun.

Réminiscence d’un temps où elle respirait et vivait, portant le nom d’une vieille croyance Allémanique, qui lui avait fait s’amuser d’un chaudron et d’un balai... Tout était sujet à plaisanterie et cela avait bien faillit lui coûter la vie sinon de graves blessures pour un fou qui avait prit la chose au sérieux.

Cette cheminée où elle passait des heures en contemplation, ses éternelles tisanes à la main...
Cela lui avait value un surnom qui l’avait longtemps suivie et qui se vérifiait partout où elle avait voyagé.

Quelques pétales effleurèrent une table qui avait vue naître le petit Killian. Souvenir riche en émotions.

Un murmure...Brise adressa une prière pour tout ceux qu’elle avait connus, souhaitant un repos mérité aux défunts et un bonheur sans taches aux vivants qui se souviendraient...

Un dernier cadeau, un adieu, le courant d’air s’intensifia, faisant virevolter dans la pièce nombre de pétales et de feuilles des arbres alentour, se déposant de-ci de-là sur les meubles et au sol. Dans un dernier soupire Brise se retira, le coeur léger et l’âme en paix.

De son passage ne subsistait que quelques pétales sur la grande table où l’on aurait pu déchiffrer dans leur alignement :

Avec tout mon amour.
Lalou.

Eglantina

Quand Eglantina rentra à l'Abreuvoir Moussant, cela faisait de nombreux mois qu'elle l'avait déserté. Elle était partie de la ville quelques temps, chercher du repos ailleurs et une légère envie de s'enfuir du quotidien.
A peine arrivée qu'elle se trouvait à nouveau seule, Killian avait disparu une fois les remparts franchis, une amourette à relancer ? Et Iris c'était annoncée pour rafraîchir et dépoussiérer leur chaumière.

Et elle Eglantina se trouvait là, les bottes caressant ce sol patiné par le temps, le sourire en coin comme d'habitude, et la poitrine gonflée d'espoir comme à chaque fois qu'elle se retrouvait seule dans ce bâtiment... Me revoilà, pensa-t-elle.

(Un temps passa, nettoyage et réapprovisionnement oblige)

Le regard de celle qu'on surnomme, encore aujourd'hui je le pense, La Biquette s'arrêta sur un ensemble de pétales et de feuilles entremêlées, un arrangement artistique d'un pilier de taverne ? Une rencontre curieuse avec le vent ?
Ce qui était écrit était encore fort visible, et lui procura un mélange de frisson dans le dos et de baume au coeur en même temps, quoi qu'il en soit cela la conforta dans un point, elle avait peut-être abusé un peu trop du génépi durant son séjour montagnard...

Isomer

Iso avait déposé Juliette chez sa nourrice et avait décidé de marcher un peu seul. L'air un peu nostalgique, il décida de ce rendre à l'abreuvoir, là ou il sait qu'il passera forcément une bonne soirée et ou il se sent chez sois.
Ces derniers tant, il n'arrêtait pas de se répéter, Naya et biquette lui manquait. Surtout que Nash était parti, il avait de moins en moins de femmes pour s'occuper de lui... Y avait Guigui mais c'est pas pareille...

Il poussa la porte... Etrange la taverne était propre... lui qui avait semé des cacahuète partout et renversé de la bière à plusieurs reprise. mais surtout, il y avait la un parfum bien connu d'Iso, un parfum de... Mais de... de... de bique... DE BIQUETTE !!!
Isomer aperçu Eglantina, prit son élan, le visage radieux et sauta sur son amie avant de l'enduire de bave...

BIQUETTTTTTTTTTTEUUUUUUUH !!!!

Une fois rassasier de bisous et câlin, il laissa Eg reprendre ses esprits. Tout en lui mâchonnant un peu l'oreille, comme il aimait bien faire...

Tu m'as tellement manqué toi... *miam* *slurp* J'avais oublié le gout de ton oreille... *humpf* Alors ou te cachais tu ? Que faisais tu ? pourquoi tu n'es pas venu me voir ? Tu ne m'aime plus ? J'aimerais bien passer une soirée avec toi et Naya, vous me manquez tellement... Et j'ai tellement de choses à vous dire !

Tant de questions... Isomer ne laissant pas le temps à Eg de reprendre son souffle, qu'il la serra fort contre lui une nouvelle fois, profiter au maximum avant qu'elle ne reparte dans sa grotte à biquette...

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Eglantina

Eglantina savait pertinemment qu'en venant dans sa taverne elle croiserait forcément des gens à qui elle tenait énormément, ceux qui sans aucun doute formait une sorte de grande famille, bigarrée, un peu folle et étrange par moment, mais inséparable malgré les années.
Et ce fut le cri incomparable d'Iso qui l'a réjouie en premier, elle se laissa aller dans les bras de son ami, se lassant porter par sa joie et sa bonne humeur, Isomer lui semblait toujours comme un jeune chien fougueux qui peinait à se contenir, et cela la faisait toujours beaucoup rire. Elle même se donnait souvent le rôle de celle qui donnait écoute protection et conseil, c'est donc avec plaisir qu'elle serra Isomer dans ses bras, heureuse d'avoir retrouver sa place dans la fratrie. Une fois que l'étreinte se desserra un peu elle réussi à en placer une

- Excuse moi d'être partie si longtemps, j'ai totalement perdu la notion du temps sur les cimes... Mais je suis rentrée maintenant mon grand, je suis rentrée...

Elle lui sourit

- le temps à du filer aussi ici... Je ne suis plus à la page, mais du moment que la taverne est toujours sur pieds je ne suis pas perdue ! Et dis moi, tu m'as l'air en forme !

Elle le regarda de haut en bas, tout de même soucieuse

- Mhhh elle te nourrit la Nashia ? Eglantina va reprendre les choses en main ! Pauvre petit Isomer affamé, Allez pose toi en bout de table je vais te faire goûter un de ces fromages de chèvres, tu vas plus te lever, parole de biquette !

Une fois les encas servis, l'Annécienne observa son ami manger en souriant, bienheureuse de revoir un peu de vie dans les alentours et déjà totalement à l'écoute de toutes les nouvelles qu'il pourrait lui conter.

Isomer

Il se laissa porté par son amie, puis il prit place à la table !

Ooooh oui du fromage !! Il est vrai que j'ai un peu faim, mais c'est plus le travail qui m'affame que Nash...

Iso sourit puis tapota le tabouret à ses côtés...

Allez vient à mes côtés, on a du temps à rattraper nous deux !

Isomer dégusta le fromage doucement tartiné sur du pain frais. Celui-ci était le meilleur qu'il n'eut jamais gouté ! Pour sur ! Il était de sa biquette, et elle savait comment satisfaire au mieux l'appétit d'Iso.

Bon et bien maintenant que tu as prit place, dresse tes oreilles de biquette abîmé par mes excès et écoute bien.

Il posa sa tartine de pain, puis regarda Eg dans les yeux. Pétillant d'émotion, il lui annonça la bonne nouvelle...

Je vais être papa...

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Eglantina

Il en avait de l'appétit ça faisait plaisir à voir ! Aucune tranche de pain ou morceau de saucisson ne résisteraient à cet assaut, tant mieux elle n'aimait pas les restes.

Elle se glissa à ses côtés, réarrangea son tablier d'une main tout en penchant légèrement la tête sur le côté, qui chez Eglantina était le signe suprême de l'attention

Je suis toute ouïe

Iso, changea de tête, plus sérieux, plus touché, plus adulte, L'Eglantina surprise, le fixait toujours de ses grands yeux bleus, qu'on aimait comparé à deux truites affamées prêtent à pourchasser une proie imaginaire, en ce cas ses proies étaient les expressions d'Isomer et chacune étaient soigneusement analysées par la tenancière, pourtant ces quelques secondes de suspense restèrent un mystère, suspendue à ses lèvres elle écouta la nouvelle.

Bim ! Paternité à venir !

Tous le visage d'Eg s'arrondit quand elle prononça un grand "Oh !" de surprise, ah bah ça elle s'y attendait pas vraiment

Non mais tu rigoles ? Tu te joues de moi hein ?! elle regarda à nouveau sa tête pour la confirmation, sûre d'elle, elle s'élança alors dans les tons stridents

Oh mais c'est merveilleeeeeux ! Oh ! mais mais mais tu aurais pu me le dire avant ! Dedieu jamais au courant de rien, et c'est pour quand ? Nashia se porte bien ? Tu l'as pas fait arrêter la bière hein, c'est bon pour le petit à venir...

Elle se stoppa net, durant tout son speech elle avait agité les bras dans tous les sens. Eglantina le regarda et lui sourit envahie enfin par l'émotion

Je suis si fière de toi...

Isomer

Iso rit en voyant sa biquette s'agiter et gémir de plaisir.

Te le dire avant ? Bah oui mais bon je ne te trouvais pas ! Peut importe tu le sais et puis on le sait que depuis moins d'un mois alors tu vois tu es pas trop en retard !
Pour la naissance on sait pas trop encore surement avant la fin de l'année... Et oui Nash va très bien ! Et c'est pas moi qui lui dirait d'arrêter la bière ! Surtout celle de l'abreuvoir.

Isomer sourit et la regarde battre des ails ou plutôt des pattes... Il alla se frotter et se blottir contre son amie.

Oui... Dit moi c'est dur à élever un enfant ? Car j'essaie avec guigui, mais j'en puis plus, il est insupportable ! J'espère que mon enfant ne sera pas comme lui !

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Eglantina

- Oui que Nash se repose bien surtout, c'est important, mais elle est en retraite d'ailleurs non ? C'est le mieux dans son cas, on ne fait pas des efforts inutiles, m'enfin n'oublie pas que ce n'est pas sa première grossesse et qu'elle sait ce qui l'attend, on n'a pas à s'en faire pour elle.

Elle sourit en regardant Iso frotter sa grosse tête contre son épaule, en écoutant sa question sur l'éducation Eglantina se retient de glousser.

- Dur à élever ? Huum... Non ! Nooon... Enfin tout dépend ce que tu entends par dur à élever. elle leva un peu les yeux au ciel eum... oublie ça d'accord ?

Pour faire une transition elle posa une main qui se veut rassurante sur le bras de son ami.

- Ecoute, ça se passera très bien, tu seras un père formidable comme tu l'es déjà avec Juliette, j'en suis sûre. Par contre quand tu parles de comportement ? Si le petit prend du caractère de feu de mon amie Nashia... tu vas t'en recevoir des coups de rames !

La tenancière le regarda en se mordillant la lèvre, et elle qui se voulait rassurante là voilà à nouveau les deux pieds dans le plat !

Iris_de_khorne

Le ménage de la maison familiale terminé, Iris se rendit à l’Abreuvoir Moussant. Elle savait bien que c’était là qu’elle trouverait sa mère et celle-ci avait certainement besoin d’un coup de main. Et il ne fallait pas compter sur Killian pour cela !
Car son cher frère avait disparu, aussitôt leur arrivée à Annecy. Il n’avait même pas attendu sa petite sœur chérie. Ils avaient à peine trois ans d’écart tous les deux, mais déjà, il ne la considérait plus comme une camarade de jeu mais plutôt comme un boulet attaché à la cheville.
Cela agaçait profondément Iris, mais fière comme elle l’était, elle encaissait les remarques de son frère sans rien dire, certaine qu’un jour, il reviendrait vers elle.

En pénétrant à l’Abreuvoir Moussant par la petite porte de derrière qui donnait sur la réserve, elle entendit des voix. C’était sa mère, Eglantina, qui discutait visiblement d’éducation avec ...…Isomer ! Iris fut contente de le voir là :Isomer était un ami fidèle de la tenancière de l’Abreuvoir et Iris l’avait toujours apprécié.
Toute à sa joie, la jeune fille se précipita dans la salle commune et bondit au cou d’Isomer :

Bonjour Isomer ! ça fait plaisir de te voir !

Puis, la jeune fille, enlaçant toujours Isomer de ses bras, se tourna vers sa mère et lui dit malicieuse :

Dur à élever, nous ? ..oh ça pas du tout alors ! Nous sommes de vrais anges, Kiki et moi ! Hein Mamiquette ?!

« Mamiquette », c’était ainsi qu’ Iris appelait sa mère. A force d’entendre les autres dire « Biquette », à tout bout de champ, elle avait fini par trouver une espèce de compromis entre « maman » et « biquette ».

Isomer

Aux derniers dires de Eg Isomer éclata de rire. le sujet avait l'air de la gêner visiblement.

Ne tant fait pas ! Les coups de rame j'ai l'habitude...

Iso repense à ses nuits torrides... Quand soudain la porte de la taverne s'ouvrit. Iris venait de faire son apparition, bien qu'Isomer les voyait régulièrement, il avait trouvé Iris changée ! Elle lui sauta au cou, Isomer l'entoura de ses bras lui offrit un énorme bisous.

Et bien ! Dis moi, cela faisait longtemps, faut dire à ta maman de ne plus vous séquestrer c'est pas bon pour moi ça !

Mamiquette ??? Isomer retînt un fou rire... Ce petit surnom le fit grandement sourire, surtout que ça faisait vieux surnom, le "mami" choquait plus que le "quette".

Mamiquette ? Voyez vous ça ? Vous osez contre dire les paroles de votre fille ? Pourtant les vérités sortes de la bouche des enfants !

Iso taquin souffla dans l'oreille de sa biquette puis laissa Iris retomber sur ses jambes.

Et dis moi toi Iris ? Ça te fait quel age à toi et ton frère ? Parce que moi je suis complètement perdu, déjà que j'ai du mal à retenir l'age de Juliette !

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Eglantina

Eglantina sourit en entendant Isomer se plaindre des coups qu'il recevait, d'habitude la tenancière aurait sûrement rétorqué quelque chose comme "il faut bien qu'on vous dresse" ou "c'est comme ça que la sagesse rentre mon grand" mais sa fille, Iris, venait d'entrer dans la pièce et elle se retient in extremis de faire ce genre de remarque devant sa si petite fille... Enfin si petite dans la tête d'une mère évidemment, c'était une jeune fille à présent, et Isomer paru le réaliser à ce moment même lui aussi, par contre elle réagit directement aux piques du blond, sur l'absence peut-être un peu longuette de ses enfants en ville... En même temps, ça ne pouvaient leurs faire que du bien !

- Moi séquestrer mes enfants ? s'exclama-t-elle Qu'est qu'on ne vous fait pas dire ! Protection encore j'accepte, mais séquestration ... Tu verras Iso, tu verras Juliette quand elle sera aussi grande qu'Iris, tu ne l'as laisseras même plus sortir de sa propre chambre sans accompagnement... C'est un monde de tous les dangers !

Elle baissa d'un ton pour cette partie, comme si c'était déjà grave de relever son inquiétude sur la ville en dehors des murs de son auberge. Elle s'approcha finalement d'Iris et lui déposa une bise sur la joue

- Pour te rassurer ,oui ton frère et toi êtes des anges... Comme votre mère tient.

Elle afficha alors un grand sourire, qui voulait dire une grande partie de sa pensée, machinalement elle tenta de remettre un peu d'ordre dans la coiffure rebelle de son enfant. Eglantina ne se rendait pas compte sur le moment qu'Iso s'étouffait à moitié de rire sur son "nouveau" surnom, il faut dire que sa progéniture l'utilisait souvent, et d'eux elle acceptait beaucoup de chose, trop ? Peut-être mais que ne fait-on pas pour ses enfants, la preuve une fougueuse biquette comme Eglantina pouvait devenir le plus doux des agneaux en leur compagnie.

Iris_de_khorne

Alors que sa mère arrangeait son improbable coiffure (Il faut dire qu’Iris ne passait guère de temps en coquetterie et qu’elle laissait la nature libre de son œuvre), Iris se hissa sur la pointe des pieds, mit en avant ses atouts féminins et répondit fièrement à un Isomer hilarant :

J’ai 14 ans maintenant et Killian en a 17 ! Maman nous a vraiment « séquestré » longtemps, hein ? Mais on l’a tellement embêtée Killian et moi qu’elle a fini par céder et nous ramener à la ville.
Alors, tu vois, j’ai grandi hein ?! Mamiquette a dit que j’avais même le droit de me tremper dans l’abreuvoir rempli de bière ! Enfin...seulement jusqu’aux chevilles, et sous haute surveillance en plus, ajouta-t-elle en faisant une petite moue mutine.

C’était ainsi, leur mère avait toujours été très protectrice avec Killian et Iris. Ils avaient ainsi grandi dans une atmosphère douillette et sans danger. Iris, qui était maintenant jeune fille, trouvait parfois cela embêtant de ne pas pouvoir voler de ses propres ailes mais elle aimait tellement sa mère que finalement elle acceptait ses élans de poule couveuse, tout en la taquinant gentiment.

Mais alors,reprit-elle sur un ton enjoué, si j’ai bien entendu toute à l’heure, tu vas avoir un bébé, Isomer ? C’est Juliette qui va être contente d’avoir une petite sœur ! ….euh ou un petit frère, bien sûr..

Isomer

Isomer sourit amusé en écoutant la mère et sa fille.

14 ans et 17 ans ? Et bien oui en effet... Tu dois avoir raison quand on réfléchit bien. Et oui tu as grandi toi, ce qui n'est pas trop le cas de ta mère qui à tendance à rentrer en terre... Enfin...

Iso s'arrêta de parlé et pensé qu'il aurait pu peut être éviter sa dernière réplique.

Enfin ça reste la biquette la plus jeune, la plus fraiche et la plus aimée d'Annecy !
Pour ma part oui Iris je vais être papa, mais Juliette n'est pas encore tout à fait au courant. Le problème c'est que l'on voulait l'annoncé nous même à nos amis et discrètement alors si on l'avait dit à Juliette au bout de 8 jours tout le pays était au courant. Mais dès que Nash va revenir elle va s'apercevoir que le bidon aura prit du volume donc là on lui annoncera. Je pense en effet qu'elle sera plutôt en joie, enfin j'espère. Depuis le temps qu'elle tanne sa mère avec ça.

Iso afficha un léger sourire puis reprit :

En tout cas une chose est sur, c'est que fille ou garçon, Nash et moi sommes tellement sage que notre enfant le sera forcément. Hein biquette ? Toi qui te dis si sage aussi, entre sage on se comprend. La sagesse est héréditaire, tout le monde le sait !

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Eglantina

Eglantina c'était un peu éloignée du pôle de discussion dès le moment où Isomer rappelait à la petite assemblée qu'elle n'était plus toute jeune, enfin même si de courir dans tous les coins de sa taverne ou de s'occuper de la chaumière la conservait assez bien malgré cela son teint n'était plus aussi frais que celui de son enfant, personne ne pouvait le nier.

Oh bien sûr elle l'acceptait très bien ! La nouvelle génération brillait de dynamisme et de rêve d'avenir, qu'elle mère n'aimerait pas cela ? Pourtant à cet instant même à l'abreuvoir moussant, Eglantina grognait un peu dans son coin ne digérant décidément pas la remarque... Ou peut-être était-ce du fait qu'elle venait de se rendre compte qu'elle avait le même âge qu'Iris quand elle était arrivée à Annecy la toute première fois ?

Elle se mordit la lèvre et observa sa fille... Bon sang oui ! Dans sa tête défila tous les souvenirs d'antan, et pas les moindres ! Elle se rassura en dépoussiérant un coin d'une étagère à chope qu'il faudrait qu'elle discute avec la petiote, la mettre en garde contre "les dangers de la vie", c'est lourd dit comme cela, et elle passerait sûrement une nouvelle fois pour une mère poule, mais si ça fille suivait son exemple comme elle aimait le dire, Eglantina se trouverait vite fait grand-mère et ça... C'est pas bon pour les rides !

Comment réagirait la gamine à l'idée de cette discussion ? La sachant rebelle et digne de son caractère, ce n'était pas très réjouissant... Le regard bleuté de la tenancière se fixa à nouveau sur sa progéniture, et elle réalisait au jour le jour ô combien son rôle de mère n'était pas simple.

Nashia

Nashia était descendue du couvent et non pas de la montagne... Quoi que si le couvent était dans la montagne et elle est descendue a cheval... Enfin bref la vilaine qu'elle était n'avait pas attendue qu'on vienne la chercher, pas attendue la date prévue même. Elle avait fait le mur ! Comme a son habitude d'ailleurs... Son amour, sa fille lui manquait plus que tout. Puis non d'un bouc sans corne ! Qu'est ce qu'on s'ennuyait dans c'te couvent ! Il fallait se lever aux aurores faire des prière qu'elle avait jamais entendue. Et surtout pas se plaindre ou les nonnes lui rabâchait qu'elle n'était pas baptisé et qu'elle était enceinte. Bonne manière de faire taire la Nash... Bon pour le repos... c'est sur... a part manger et les prières... Nashia était cloitrer dans une petite cellule des plus inconfortable. Arf non pas que Nash ce soit habituée au luxe que son titre lui octroyait hein... Juste qu'avec son ventre rond elle commençait a prendre des courbature ! C'est donc a cause de tout cela, et surtout parce qu'elle en pouvait plus de cette abstinence, nous parlons de bibine et de taverne non d'un bouc sans corne... Bande de voyous a l'esprit déluré ! Bref elle c'était discrètement faufiler aux écuries, Nash avait profiter de l'absence de la soeur qui s'occupait des bêtes pour seller Tacita et fourrer ses quelques effets dans les sacoches. Oh ! On allait l'enguirlander d'être revenue a cheval. Lui faire la morale ! On pouvait même lui filer une fesser qu'elle s'en fichait ! Pourvut qu'elle passe quelque nuits auprès de son amour !
Nash arriva donc a Annecy couverte d'un grand manteau. Elle avait été prudente bien plus que d'habitude quand elle voyageait sur de si courte distance. Il fallait avouer que monter a cheval enceinte on avait déjà vue plus simple et moins dangereux.
Nash fila directement au 130... Elle y retrouva sa fille et la nourrice. Iso était apparemment sortit voir une vieille amie. Nash n'eut pas un seul doute sur l'endroit ou était son amour. Mais elle profita pleinement de ses retrouvailles avec sa fille...
C'est donc une petite heure plus tard qu'elle se pointa a l'Abreuvoir. Décider a faire une grande entrée elle avait sa belle rame que lui avait offert Isomer accrocher dans le dos.
La capuche du grand manteau bien renverser sur sa tête de sort que personne ne puisse voir son visage. oui oui ! d'un ce serait dangereux pourrait y avoir des rapporteur et les nonnes viendrait la chercher et de deux cela gâcherait la surprise ! Bref elle entrât dans la taverne et tapa du manche de la rame sur le sol. clamant haut et fort :

Tavernniiierreuuhh A Boiiire ! Non d'un Bouc sans Corne !Ou sinon je te vide toute ta cave

Puis elle attendit les réactions en souriant sous sa capuche... Bon sur avec son non d'un bouc sans corne elle était découverte, puis surtout avec son pigeon nain et alcoolique sur l'épaule qui ayant entendue le mot boire sortait d'une de ses somnolences sans fin... Il se faisait vieux le pigeon... Il avait accompagné nash dans toute ses beuverie, et ce depuis qu'elle était partie de Chambéry pour Belley...Surtout qu'aucun n'oserait copier son expression de peur de se recevoir un coup de rame plus que mémorable ! Et aussi parce que personne ne connaissait l'espèce mythique et Nashiaïque des Bouc sans Cornes, elle pourrait vous faire tout un roman sur cette espèce méconnue du grand publique. Comme le dahue d'ailleurs !
Revenons a nos Boucton... Euh...Non ! Nos moutons ! Cette sacrée rame Je disait... Certe ce n'était plus son antique rame polie sur la tête et le ventre bedonnant de Tiotichou, celle ci avait été volé après l'attaque du castel de Chambéry par deux vilain masqué qui n'avait pas voulut lui donner leur noms mais qu'elle suppose fortement être des Génois ou italiens... Mais elle était belle sa rame ! Bien plus belle presque que celle qu'elle avait eut a ses début de rameuse professionnelle, et puis elle y était tout aussi attaché voir bien plus même. Isomer lui avait fait un magnifique cadeau ! Bref c'était appuyer sur sa rame le coté plat vers le haut qu'elle regardait bien cacher derrière sa capuche les gens dans la taverne !
Tu dieu ! Mais c'est qu'elle avait grandie la petiote ! Nash se souvenait encore du bébé qu'elle prenait dans ses bras... Elle gigota un peu surprise... Fichtre... Il s'en passe des choses en dix jours...

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Nashia, Vagabonde Savoyarde, Dame de Pettinengo, Ambassadrice.
Amoureuse d'Isomer

Iris_de_khorne

Tavernniiierreuuhh A Boiiire ! Non d'un Bouc sans Corne ! Ou sinon je te vide toute ta cave

Iris sursauta et se retourna vivement. Face à eux, se tenait une personne emmitouflée dans un grand manteau, dont la capuche cachait le visage, et tenant une rame.
Le sang d’Iris ne fit qu’un tour. Oser parler de la sorte à sa mère et les menacer d’une rame en plus !
Sans prendre la peine d’observer les réactions d’Isomer et d’Eglantina, elle se saisit promptement de la vieille dague qu’elle gardait précieusement à sa ceinture. C’était sa mère qui lui en avait fait cadeau, le plus beau des cadeaux et pour cause, la dague appartenait à son père Airain.
La jeune fille s’enhardit et se posta devant l’inconnu, pointant son arme, dans une attitude digne d'une fille de brigand de grands chemins.

D’abord, tu poses cette rame. Après, ben…euh…on verra…

C’est qu’elle n’en menait quand même pas large, la jouvencelle ! Menaçant toujours Nashia qu’elle n’avait décidément pas reconnue, elle risqua un coup d’œil vers Isomer. Après tout, c’était lui l’homme de la situation …

Isomer

Un long silence c'était installé dans la pièce. Les dernières paroles d'Isomer aurait-il vexé Eg ? Iso grinça des dents, il s'approcha de sa biquette pour lui coller un gros poutou lorsque tout d'un coup un homme entra brusquement dans la taverne.
Recouvert d'un manteau des plus moches, avec une rame démodé et un ventre de bière comme rarement il en avait vu. Et pourtant cette voix et ses manières lui fit cligner de l'œil. Cette personne avait quelque chose qu'Isomer connaissait bien... Mais qui donc ? Puis il réalisa que l'homme les menaçait gravement. Isomer secoua la tête e prit de panique il se réfugia derrière Eg. Puis il rétorqua :

Vas y Iris ! On est tous avec toi ! Tu peux le faire ! Moi et Eg on va sortir par derrière !

La biquette donna un coup de coude dans le ventre d'Isomer histoire de le faire réagir sur son comportement.

Ouffffchhhh !!! Hey quoi ? Qu'est-ce que j'ai dis ?

Il comprit très vite que c'était à lui de réagir. Il soupira se dressa fièrement et dégaina son épée d'une traite et se posta devant Iris puis enchaina sur sa tirade préféré...

Très bien ! Rejoins ta mère Iris, cache toi, ça risque de ne pas être jolie ! Et si je ne m'en sort pas dit à Nash et Juliette que je les aimes !

Puis il referma son visage, ses doigts se crispée sur son épée et son regard froncé fixait l'étranger. Et tout ça sur un air de pure tragédie !

Toi l'homme au ventre de bière ! Avec ta rame de tafiolle ! Si tu penses que tu peux me battre avec ton pauvre bout de bois c'est ridicule ! Et c'est parce que tu ressembles à rien que tu te caches ?

Iso rigola d'un air moqueur puis il regarda Eg et lui fit un clin d'œil qui se voulait rassurant. Pourtant une odeur des plus ensorcelante venait chatouiller le nez d'Isomer et le déconcentrer. Il reprit ses esprits puis se lança en brandissant son épée... Lorsque... Lorsqu'il reconnue l'homme enfin la femme ou plutôt sa femme... Iso s'arrêta net à quelques centimètres de Nash, son regard et son visage se relâchèrent, il baissa son épée. Il eut juste le temps de dire :

Nash...

Quand moins de deux, garde baissé, il se prit un énorme coup de rame dans pleine poire qui le fit valser sur le côté. Isomer projeté à terre redressa la tête... Étourdit, la vision trouble il regarda Nash qui avait enlevé sa capuche puis retomba K.O. Il eu juste le temps de comprend : "Ca mon petit gars c'est pour la rame de tafiolle !". Puis il sombra dans les pommes...

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Nashia

Et la ça vira au mélodrame ! Elle était la vilaine qui venait piquer les réserve de bière armée d'une rame... Et étonnamment ce fut la petiote qui réagit le plus vivement sortant une vieille dague aillant a vue de nez appartenu a un père au moins. Le père de la petite... Elle sourit en se rappelant d'Airain... Le grand Brigand de Savoy celui dont tout les ancien se souviennent... L'homme qui causait tellement d'ennuis et qui était si fort que l'on devait envoyer les deux meilleurs soldats a sa recherche... Dieu qu'elle était jeune a l'époque ou il sévissait... Et dieu ce qu'elle l'avait admirer et respecter. Rare chez la Nash, pas qu'elle n'aime pas les brigands... Mais depuis Airain aucun ne faisait parler de lui avec autant de classe. C'était surement parce qu'elle était jeune et qu'en taverne a Chambéry... on en parlait souvent de ce brigand... Nash ne l'avait jamais vue... Elle en avait juste entendu parler ! Enfin bref la petite semblait avoir hériter du caractère du père du moins une partie. Elle n'avait pas l'air bien fière. Cela amusait beaucoup la future maman. Mais rien ne perçait a travers la noirceur de sa capuche.

Tu ira loin petite Iris... Si tu arrête de jouer avec des jouets de grand.

Rien que pour l'agacer... Elle avait marmonner cette phrase en souriant. Puis elle tourna son regard vers iso et eglounette. Bien certaine de désarmée la jeune fille si celle ci lui sautait dessus sait on jamais... La jeunesse avec une lame dans la main ca fait souvent des bêtises... La cicatrice de sa gorge le prouvait parfaitement ! Sacré coco... Bon il l'avait chercher et elle l'avait chercher... le terrain glissant du compagnon et de la compagne était a proscrire c'était bien certain... Bref en parlant de compagnon... Le sien ne semblait pas la reconnaitre ! Et cela l'agaça un peu... Il la prenait pour un homme.... Son sourire se figea un main sur sa hanche, elle le laissa continuer, resserrant sa prise sur la rame. Pire encore ! Il la menaçait d'une lame ! Elle ! Sa femme ! La mère de son enfant ! Nash ne dit pas un mot rageant intérieurement ! Bon sang et en plus il la traitait de grosse ! Elle lui apprendrait tien ! Maintenant il ne l'approcherait plus na ! Comme ca elle prendrait plus de poids intempestivement et elle ne ressemblerait plus a un tonneau ! elle retrouverait très vite les lignes graciles qu'était les sienne après la naissance. La marche en montagne et a travers les pâtures c'est bien ! Mais les voyage c'est encore mieux ! Le mot de trop fut sur la rame... elle n'entendis pas le reste... elle profita qu'il baissa sa garde et le coup partit tout seul. Un bon coup de rame. Elle entendit tout juste le fait qu'il la reconnaissait.

Ca mon petit gars c'est pour la rame de tafiole !

Elle grogna un peu se défaisant de son manteau et dévoilant son identité a tous. Son visage était pâle et fatiguée. En se penchant près de son bel amour assommé elle posa sa tête sur ses genoux et lui caressa la joue avec tendresse, sa rame a coté d'elle...

Puuufff ventre a bière bougre... C'est toi qui est responsable de son enflure dis donc ! Et une rame de tafiole j'ten fouterais des rame de tafiole Non d'un Bouc sans corne ! Agresser sa femme qui de plus est est enceinte de sois avec une épée... Jamais vue ça !

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Nashia, Vagabonde Savoyarde, Dame de Pettinengo, Ambassadrice.
Amoureuse d'Isomer

Eglantina

Ce n'était pas incongru de dire que la situation avait brusquement changé même tellement vite que la tenancière en restait pratiquement bouche bée. Non pas surprise de l'arrivée de la personne au capuchon, non pour une détentrice de taverne les arrivées tonitruantes et radicales étaient monnaies courantes, et disons le de suite, les mots bourrus ou grossiers de lui faisait même pas lever un sourcil en temps normal. Eglantina comprit malgré tout assez vite qu'Iris et Isomer n'avait pas exactement la même vision des choses qu'elle...

Quand le reflet de la lame qu'Iris venait de sortir de son fourreau lui apparu dans le fond de sa rétine, elle se sentit vaciller, si il y avait le moindre accident ce soir elle se sentirait totalement responsable ! Heureusement pour la sécurité de sa fille, Isomer prit les devant, il était quand même plus en mesure de prendre les choses en main.

Eglantina attrapa le poignet de son enfant et la tira en arrière, jetant un coup d'oeil à Iso qui euh... semblait tant bien que mal gérer la situation à force d'intimidation verbale, pourquoi pas se dit-elle... Une fois rassurée sur ce point elle regarda Iris, d'abord d'un regard plutôt dur, mais cela ne durera pas longtemps, car à la vision de la pâleur de la jeune fille Eglantina se rappela qu'elle avait réagit ainsi pour la protéger. Mais elle ne dit rien, de toute manière elle n'aurait su quoi, une remontrance ? Ce n'était pas vraiment son genre. Un encouragement ? Non à coup sûr elle ne voulait pas qu'on sorte trop les armes dans un lieu de boisson. Que dire alors, et bien la meilleur solution était le rien.

Pendant tout ce temps de réflexion, Isomer avait reçu son coup de rame fatale et la belle Nashia s'était découverte, Eglantina le corps tremblant se rendit compte à quel point la situation aurait pu mal tourner.

- Mon dieu Nashia... Tu... Tu nous as tous surpris... Ca va aller ?

elle baissa la tête et vu Isomer qui a ce moment là devait déjà être au pays des songes, elle se retourna et regarda Iris elle aussi tétanisée

- Va chercher de l'eau pour Isomer veux-tu ?

Pendant que sa fille s'éloignait, Eg s'agenouilla vers Nashia, tripotant son tablier de ses mains

- Dis moi si tu as besoin de quoi que ce soit...

C'était les rares situations ou Eglantina ne savait pas où se mettre.

Iris_de_khorne

Heureusement pour Iris, Isomer intervint assez rapidement et lui ordonna de rejoindre Eglantina. D’ailleurs, celle-ci, tirait déjà sa progéniture par le poignet, d’un regard qu’Iris connaissait bien. C’était celui là même que la Biquette utilisait quand Killian faisait des bêtises, lorsqu’ils étaient plus jeunes. Iris se demanda un instant pourquoi sa mère était énervée contre elle alors qu’elle s’était mise en danger pour la défendre, elle ! Si cela était, elle s’apprêtait déjà à riposter contre cette injustice. Mais Eglantina passa rapidement du rouge au vert…

Il fallait dire qu’Isomer ne s’en sortait pas trop mal avec l’étranger à la rame. Iris le trouvait drôle mais aussi drôlement courageux ! Ah ça, il ne l’avait pas volé le vilain bougre !
Jusqu’au moment où tout se passa très vite.

Le gros encapuchonné brandit sa rame et d’un coup bien ajusté, assomma Isomer qui se retrouva à terre. Iris, qui décidément avait le sang chaud, mit à nouveau la main sur sa dague prête à réagir contre…contre…contre Nashia !

Iris restait bouche bée devant cette apparition. OOhh crotte de biquette ! Un peu plus, elle embrochait avec sa dague la gentille Nashia, amie de Mamiquette, la mère de Juliette et enceinte en plus ! Et Isomer n’avait pas fait mieux..il aurait pu faire mal à sa propre douce ; un geste maladroit de l’épée est si vite arrivé ! Et maintenant, Isomer était à terre ! Et là, Iris ne savait plus si elle devait en rire ou en pleurer.

Les yeux toujours écarquillés sur Nashia agenouillée devant l’évanoui, elle obéit machinalement à Eglantina et les jambes un peu flageolantes, se dirigea jusqu’au comptoir. Elle attrapa un pichet vide qu’elle plongea ensuite dans l’abreuvoir. Par chance, cet imposant et illustre monument annécien était rempli d’eau fraîche. Une fois n’est pas coutume…

S’approchant des deux femmes penchées sur Isomer, l’air attendri et inquiet, Iris tendit le pichet à sa mère en demandant d’une voix angoissée mais avec toute la spontanéité d’une adolescente en mal de sensations fortes :

Il va se relever, hein ? Il est pas mort, j’espère..

Nashia

Nash sourit légèrement... Les évanouissements d'Iso elle avait l'habitude ! Non pas qu'elle le maltraitait hein... Mais depuis quelque temps... Il s'évanouissait a chaque fois qu'il se rappelait qu'il allait être papa... Enfin au début !
La jeune femme sourit a Eglounette et a Iris... La petite semblait tout a fait surprise. Et surtout bien perdu ! Nash rit en entendant la question d'Iris...

Non ma puce il n'est pas mort... Juste assommé... Je sais c'est bien l'un es seuls moment ou il ne fait pas de bêtises c'est étrange inquiétant mais on si fait très vite !

La jeune femme prit le pichet d'eau et un linge qui trainait dans sa besace... tien chemise de nuit ? Pas grave... Elle la tournicota la plongea dans l'eau et la posa sur son front...

Dite personne n'a de l'alcool très fort ?

Nash se dit qu'un choc pourrait bien réveiller son amour... Si ce n'était pas le cas l'alcool brulant das sa gorge devrait suffire...

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Nashia, Vagabonde Savoyarde, Dame de Pettinengo, Ambassadrice.
Amoureuse d'Isomer

Isomer

Iso resta dans les vapes un moment. Puis il reprit doucement ses esprits quelques minutes passées. Un affreux mal de crane lui tenant tête, il posa sa main sur son front et grimaça.

Hummmmm... Et bien ! Visiblement je ne l'ai pas volé celle-ci. Excuse moi mon amour, je ne t'avais pas reconnu.

Il resta quelques instant au sol, le temps de reprendre ses esprits puis il se releva.

Par contre non merci, pas d'alcool fort je vous prie. Seulement un peu de patience et de l'eau fraiche.

En silence, il se laissa câliner par sa douce.

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- Isomer Derouan de Terenez
- Fou d'amour pour Nashia
- Golden écureuil d'Annecy

Eglantina

25 Août 1458

Avez vous parfois l'impression de savoir de quoi l'avenir sera fait ? Pas souvent n'est-ce pas, le futur, nos lendemains, reste dans le mystère, une sorte de brouillard opaque qui nous empêche de voir devant nous. Et pourtant il arrive qu'une lumière perce dans ce néant, une intuition ? Un instinct ? Une vision ? Quels soient les noms cela arrive, et dévoile à l'avance comment les choses tourneront.

Quand la tenancière, Eglantina, cette après-midi là, trouva une lettre devant sa porte, elle savait déjà de quoi il s'agissait avant même de l'ouvrir. Ses mains tremblèrent à peine quand elle utilisa un couteau pour détacher le sceau, ses yeux glissèrent avec une facilité déconcertante sur les mots à l'écriture fine et soignée, comme si elle les connaissait tous de mémoire. Son visage d'habitude si enclin à la joie perdait de sa couleur à chaque paragraphe. Ses doigts se crispèrent finalement sur le message, essayant tant bien que mal de le faire disparaître au creux de sa main. Tous ses espoirs c'étaient volatilisés, elle voyait la vérité en face.

Son seul désir aurait été de ne plus rien ressentir, elle aurait voulu s'arracher le coeur, les entrailles, tout ce qui criait en elle. Mais elle n'en fit rien, incapable de bouger, ses yeux bleus n'était plus que deux fentes qui ne demandaient qu'a se vider, elle n'avait même plus la force à ça.

Son dos s'appuya contre le mur en pierre glacé de sa taverne, et doucement comme une poupée de chiffon elle se laissa glisser jusqu'à se retrouver inconfortablement assise parterre. Si elle avait eu le choix, elle n'aurait pas fait long feu ici, elle l'aurait rejoint.
Mais elle ne pouvait pas, elle ne l'aurait jamais pu, il y avait Killian et Iris, jamais elle n'aurait pu les abandonner. Si elle devait survivre ce serait pour eux.

L'esprit d'Eglantina complètement obstrué, des souvenirs qui s'emparait d'elle, tous venaient d'une manière différentes, brides d'images, de moments, d'odeurs, d'émotions et de ses quelques couplets qui sortirent d'eux-même de sa bouche

A mon jardin croist la fleur souveraine,
La plus belle de la chrestienté.
Se je la puis voir en tres bone estrai ne,
De tous mes maux seray reconforté.

Reconforté je fusse de m’amye,
Se je la peusse toute seule trouver.
Ce moys de may merrons joyeuse vie;
Maiz qu’elle veuille du bon du cueur m’ aymer...

Sa voix était si étouffée et son souffle si court qu'elle les murmurait plus que chantait ces quelques paroles de cette chansonnette, celle que Noria lui avait un jour chanté dans cette même taverne. La réaction fut violente sur la cette jeune veuve, toutes les larmes qu'elle ne s'autorisaient pas à sortir dévalèrent la pente de ses pâles joues.

Combien de temps Eglantina était-elle restée seule dans cette pièce froide ? Elle même n'aurait pas su le dire, mais si les murs ont comme on le dit des oreilles, ils ont dû l'entendre bien longtemps.

Iris_de_khorne

A la chaumière, Iris s’inquiétait. Cela faisait un bon bout de temps que sa mère n’était pas réapparue. En général, la Biquette passait à l’Abreuvoir Moussant, y faire un brin de ménage mais n’y restait jamais aussi longtemps. Et puis la taverne n’était pas si sale. Iris aidait beaucoup sa mère et jamais l’Abreuvoir Moussant n’avait autant brillé ! Enfin, elle le supposait..

Bon, faut que j’aille voir ce qu’il se passe !

La jouvencelle réajusta un peu son bustier, replaça quelques mèches derrière ses oreilles puis sortit de la chaumière en prenant soin de ne pas claquer la porte.
Rapidement, elle arriva à l’abreuvoir. Ahh la porte était ouverte ! C’est donc que sa mère se trouvait là !
Elle entra dans la taverne. Un étrange silence y régnait.

Mamiquette ?!!! T’es là ??! cria la brunette.

Pas de réponse..Humm..bizarre..
Iris se mit en quête de sa mère, à l’étage, à la cave mais en vain, Eglantina ne s’y trouvait pas.

Bon, ben..elle est pas là..

Au moment où elle traversait la large pièce se résignant à retourner chez elle, une silhouette dans la pénombre tapie dans un recoin de la taverne retint son attention. S’avançant, elle reconnut la chevelure de sa mère.

Mamiquette !! Mais qu’est ce que tu fiches là ?

Ce pressentiment que Killian avait eu quelques jours auparavant resurgit en un instant dans le cœur de la jeune fille mais elle ne voulait l’admettre.
Intérieurement, elle pria : « Dieu, faites que ce ne soit pas Noria.. »
Elle s’accroupit près de la tenancière effondrée, posa une main sur son épaule, et l’enveloppa d’un doux regard éperdu de tendresse.

Maman…

Eglantina

La nuit était tombée aussi bien dans les rues d'Annecy que dans la taverne, la salle principale n'était plus formée que de masses sombres et d'ombres : le tout sûrement inhospitalier pour qui conque qui n'y avait pas passer une partie de sa vie.
A aucune moment cela n'avait dérangé Eglantina, elle n'avait à vrai dire sûrement pas remarqué ce changement d'atmosphère. Sa notion du temps était comme tronquée.

Alors même quand Iris entra dans la taverne, elle ne l'entendit pas de suite, elle comprit assez vite pourtant que quelqu'un la cherchait.

Etrangement le premier réflexe de la tenancière, fut de se blottir encore plus dans l'ombre, les jambes rabattues entre ses bras. Imaginant que c'était un client ou un habitué, elle ne voulait pas qu'on l'approche. Un de ses traits de caractère, ne jamais se montrer faible.
De plus la personne risquait gros, dans l'état dans lequel elle était, Eglantina pouvait réagir des manières les plus diverses... A l'annonce de la mort de son ami Hico, elle avait démolit de rage une grande partie de son comptoir... Mais cette fois-ci aucune colère n'envahissait ses membres, aussi vidée qu'elle l'était.

Alors elle ferma les yeux, et espéra que la personne mystérieuse parte vite, qu'on la laisse dépérir là.
Mais ce n'est pas ainsi que les choses devaient se passer et un «Maman… » la fit revenir à elle-même dans un hoquet de surprise.
La main d'Iris produit un contact brûlant contre sa peau refroidie par les pierres et la nuit. Doucement elle attira sa fille contre elle, lui embrassa le front délicatement. La jeune fille était instantanément humide des larmes qui ruisselaient encore sur le visage de sa mère.

Un grand silence suivit, Eglantina était presque incapable de dire un mot, elle avait la gorge sèche et comme un quelque chose qui bloquait ses paroles.
Berçant légèrement Iris elle arriva tout de même à dire ses quelques phrases qui la détruisaient de l'intérieur, mais ces même aussi qui devaient à tout prix sortir de sa propre bouche :

Iris...
Commença-t-elle d'une voix faible et teintée de tristesse

Iris, Noria ne reviendra pas...

Elle reprit son souffle, et ferma les yeux douloureusement, une forte pression accablait sa poitrine.

Il est mort.

La vérité, c'était peut-être dur, c'était peut-être cru, mais Eglantina et ses enfants n'avaient jamais été épargné par la vie, Jamais.
Essayant d'échapper à un nouveau sanglot, elle étreignit encore plus fort sa fille. et réussit encore à lui murmurer dans un grand effort de sang froid ses quelques mots pour réunir ce qu'il restait de sa famille en cet instant :

Ou est ton frère ? Il faut qu'il sache.

Iris_de_khorne

Ces trois mots firent l'effet d'un terrible coup d' enclume dans le coeur de la jeune fille.
Mort ? Noria, mort ?
Pourquoi ?
Il ne l'avait même pas vu devenir une jeune fille...elle aurait tant aimé maintenant qu’elle était un peu plus mûre avoir son avis sur les différentes choses de la vie..mais il n’était plus là..
Il ne restait plus que les souvenirs : Noria et son sourire, Noria et sa gentillesse, Noria et sa bienveillance, Noria qui la portait sur ses épaules solides pour alléger le fardeau de sa mère, Noria qui aimait tant sa mère…

Les larmes de la jeune fille se mêlèrent à celles d’Eglantina. Tout contre la poitrine de sa mère, elle sentait son immense détresse. Relevant un peu la tête, la brunette lui jeta un regard d’une infinie tristesse. Celle-ci semblait avoir pris dix ans en un instant. La souffrance se lisait sur son visage. Il était si rare de voir sa mère se laisser aller ; même quand elle avait du souci, la biquette d’Annecy ne le montrait pas et encore moins à ses enfants. Mais là, toutes ses forces semblaient l’abandonner. Voir sa mère ainsi désempara la jouvencelle encore plus..

Qu’est –ce qu’on va devenir Mamiquette ?

Eglantina l’étreignit encore plus fort et dans un murmure, s’enquit de Killian.
Oui, il fallait prévenir Killian ; lui saurait ce qu’il fallait faire...Il était l’homme de la maison désormais.
Dans un geste tendre, elle se défit doucement de l'étreinte de sa mère et lui tendit la main :

Viens, lève toi, ne reste pas ainsi par terre. Tu vas attraper du mal.

Elle aida sa mère à se relever puis l'installa dans le meilleur fauteuil de la taverne.

Je vais envoyer un pigeon à Killian pour le prévenir. Ne t'en fais pas, maman..Il sera bientôt là.

La voix de la jeune fille à peine audible tremblotait et c'est d'une main toute aussi vacillante qu'elle parvint à écrire sur un bout de parchemin.

Citation:

Killian, viens vite à l'Abreuvoir moussant. Il est arrivé un grand malheur.
Iris.

Elle se dirigea ensuite vers la volière jouxtant à la taverne, attacha à la patte d'un des pigeons le message destiné à son frère puis le laissa s'envoler. Le pigeon s'envola aussitôt vers la chaumière, son lieu d'origine.

D'un pas lent, elle retourna vers sa mère, s'assit à ses pieds et posa sa tête sur les genoux maternels, tout en sanglotant.

Killian_d_khorne

Après avoir reçu la missive de sa soeur qui parlait de quelque chose de grave, Killian arrêta toutes activités pour rejoindre l'Abreuvoir Moussant. Il prit ces jambes à son cou pour pouvoir y aller le plus vite possible, redoutant le pire, sa mère blesser ou voir sa soeur. Quand il fut devant la taverne, il n'eut le temps de freiner alors il fonça sur la porte et elle s'ouvrit avec un grand claquement sourd et Killian entra donc dans la taverne regardant à tour de rôle sa mère et Iris, les voyant en pleure. Elles n'ont eu besoin de dire ce qu'il se passa que Killian comprit. C'était au sujet de Noria, auquel on avait plus aucune nouvelle. Seul sa mort aurait pu mettre sa mère et sa soeur dans un état pareil, mais sa première réaction fut de s'approcher d'elle et de les prendre dans ces bras.

Je...J'ai...

Il ne voulait pas pleurer, il ne voulait pas montrer sa faiblesse devant sa mère et sa soeur, mais il montra tout de même une très grande tristesse, pour Killian, Noria était comme un père, même si il n'y avait pas le lien de sang. Il aurait rêvé que Noria lui apprenne a devenir un vrai chevalier, d'une renommé communale, voir plus.

Je le savais...

Plus il y pensait, plus Killian s'énervait peut à peut, perdre un père est déjà assez, alors un deuxième, il en souffrirait trop.

Je ne peux l'accepter!

Il serra encore plus sa mère et sa soeur dans ces bras

Eglantina

Se relever, Eglantina comprit que c'est ce qu'elle devait faire, au sens propre, comme au figuré, mais était-ce si simple ? Elle savait bien que non, elle avait malheureusement conscience de la difficulté de la chose.
Pendant qu'elle voyait d'un air vague Iris contacter son frère, elle pensa à la question qu'avait relever la jeune fille, qu'allaient-ils devenir ? Sur l'instant elle était incapable de penser à cela, encore trop submergée par le drame. Pourtant il faudrait assez vite y penser et elle le savait.

Les deux femmes étaient blotties l'une contre l'autre, le seul bruit lourd de leur respiration troublait à présent le calme de la taverne. Quand Killian apparu à l'entrée, on ne pouvait ignorer l'ambiance lourde qui s'émanait du lieu. Et d'ailleurs le garçon ne tarda à comprendre.
La famille de « l' Abreuvoir Moussant » ne ressemblait plus alors qu'à un tas de bras et de corps qui s'enlaçaient. Chacun exprimait sa peine d'une différente manière, et Eglantina ne s'étonna donc pas de voir Killian s'énerver un peu, cela correspondait au caractère de feu de son fils, en soit elle le comprenait...

Elle ne voulait pas non plus que ses enfants prennent trop de responsabilité sur leurs épaules, alors elle décida de prendre les devants, lentement son regard bleuté et maternel se porta de l'un et l'autre, son teint à la faible lueur de la lune était pâle et ses yeux se devinaient bouffis et rougeâtres.

Il va falloir être fort, il va falloir faire honneur à l'éducation que vous a donné Noria.

Elle tenta de leur sourire, mais ce n'était pas très concluant

Ce ne sera jamais facile, jamais, mais je serais là... Si on reste ensemble nous nous en sortirons.

Pour la première fois cependant, elle pouvait en discuter avec eux, ils étaient maintenant assez grand.

Je ne sais pas si de rester à Annecy est une bonne chose... Il y a ici trop de choses douloureuses.

Elle regarda sa taverne d'un air bien triste, elle n'arrivait même pas à penser au terme du deuil dans un environnement si rempli de souvenirs.

Isomer et Nashia vont partir un moment en Bretagne... Pensez vous que ça serait une bonne chose pour nous de les suivre ?

Jusqu'à maintenant elle avait toujours refusé de se prononcer sur ce point... Mais peut-être était-ce une solution ?...

Killian_d_khorne

Killian regarda sa mère et par dessus tout, il l'écoute. Il n'avait que ça a faire car il ne savait quoi dire à cette nouvelle qui le troubla, mais peut à peut il se dit que c'est ça le cycle de la vie, dés que l'on voit le premier signe de vie, nous sommes destiné à mourir, mais reste-t-il encore à savoir quel mort? C'est ce qu'il ne savait pas au sujet de Noria, il se posa la question, mais il attendra un petit moment pour en parler avec sa mère, ne voulant pas qu'Iris sache les causes de sa mort, si jamais elles étaient horrible.

Quand Eglantina, sa mère, parla d'aller en Bretagne avec 2 amis à sa mère, il la coupa directement et dit alors

" Ce n'est pas en fuyant qu'on ira mieux maman! J'ai vécu toutes mon enfance ici! Il y a d'autres solutions! "

Ensutie, Killian pensa à cette ville et il reprit alors

" Certes, Annecy n'est plus ce que c'était avant, mais si tout le monde décide de partir de la ville au moindre malheur, il n'y aurait plus d'habitants ici et dans toutes les autres villes... Ce qui est sûr, tant que je n'ai pas découvert la raison de sa mort, je ne partirais pas d'ici. Tant qu'il ne sera pas en paix six pieds sous terre, je ne partirais pas d'ici! Tu devrais en faire autant maman... Fuir n'est pas la bonne solution... Pas avant que Noria soit enterrer comme mon père la été. "

Iris_de_khorne

Lorsqu’ Eglantina aborda le voyage en Bretagne, le visage d’Iris s’illumina à travers ses larmes. Partir ! Enfin ! Et pas seulement en Savoie mais aussi dans tout le royaume de France. Car Iris s’était renseignée, pour atteindre le Duché de Bretagne, il fallait traverser le royaume du Roy Lévan. C’était inespéré pour la jeune fille qui se mourrait d’ennui à Annecy. Elle faillit sauter au cou de sa mère puis se reprit rapidement, pleine de remords. Noria était mort et elle, éprouvait de la joie. Baissant la tête pour cacher à son frère et à sa mère son visage rouge de honte, elle écouta son frère qui comme à son habitude se montra véhément.

La jeune fille soupira et ajouta, d’une voix calme et posée. Iris avait toujours été d’un tempérament plus calme que Killian et elle avait toujours cherché à le tempérer malgré leur différence d’âge.

Killian, il ne faut pas considérer ce voyage comme une fuite. Ce sera plus facile pour Maman de vivre loin d’ici, loin de tout ce qui lui rappellera son malheur.

Elle regarda sa mère, cherchant un appui de sa part, réfléchit puis reprit :

Mais Maman, j’espère surtout que tu ne proposes pas cela pour nous faire plaisir…enfin plutôt pour me faire plaisir..Je sais bien que toi tu n’as jamais aimé quitter Annecy. Penses-tu que cela sera plus facile maintenant ? La Bretagne est si loin. Ne vas-tu pas trop souffrir loin de tes amis, loin de ton pays, loin de ton Abreuvoir Moussant ?
Pense surtout à toi, Mamiquette, je t’en prie. Et ne t’en fais pas, quoique tu choisisses, je resterai toujours avec toi.

Elle posa un regard en coin vers Killian, dont l’esprit semblait préoccupé et demanda :

Tu sais, toi, Maman, comment Papa Noria est mort ?

Eglantina

Qui aurait pu penser que les enfants de la tenancière étaient si partagés, si différents ? D'une certaine manière cela tenait de la logique, Killian avait de l'attachement pour cette ville qui l'avait vu naître, comme Kondado son père il avait l'amour de cette terre qui l'avait vu grandir. Iris vivait dans les rêves de voyage depuis qu'elle marchait sur ses deux pieds, Eglantina pensa qu'elle n'aurait pas du autant lui raconter sur les voyages d'Airain... Ca aurait arrangé bien des choses par la suite.

Si elle ne mettait pas les choses au clair pour cette histoire de quitter Annecy, qu'elle avait elle même mit sur la tapis par ailleurs, ses enfants auraient pu s'auto déchirer comme ils en avaient l'habitude quant ils n'avaient pas le même avis, et cela Eglantina ne le voulait vraiment pas, pitié pas aujourd'hui, qu'elle pensa en tripatouillant sa tresse presque défaite.

Mais il y avait un point qui passait avant tout, et malheureusement les réponses qu'elle pouvait donner aux interrogations qui devaient à coup sûr fuser dans l'esprit des deux jeunes, n'auront que peu de réponse, elle s'en voulait presque. Comment Noria avait trouver la mort ?
Rien que de penser à cette question, une boule c'était formée dans son ventre et pourtant elle se devait d'y répondre, elle baissa la tête pour ne pas croiser le regard triste de sa progéniture.

Je ne sais pas exactement comment il a trouvé la mort. Dit-elle d'un ton montrant sa culpabilité de ne pas savoir l'entière vérité
Je suis pratiquement sûre qu'il a séjourné peu avant, dans un monastère...

C'était l'air du temps, les épouses pouvaient parfois rester des mois sans nouvelles d'un mari partit à l'aventure, parfois un pigeon, parfois non, parfois ils revenaient, parfois non.

Elle continua sur sa lancée :

Comme le veut la coutume des chevaliers impérieux les funérailles auront lieux dans la Cathédrale d'Aix-La-Chapelle... Là même ou nous nous étions mariés.

Elle ne réussit pas de suite à enchaîner, ce détail la déstabilisa durant quelques longues et douloureuses secondes, elle déglutit puis continua,

Je suis sûre que c'est ce qu'il aurait voulu, cet endroit est magnifique.

Elle aurait pu sourire en revoyant l'immense cathédrale de son souvenir, Noria méritait ce qu'il y avait de mieux.
Finalement elle releva la tête et sonda le visage de Killian et Iris

C'est tout ce que je sais. C'est peu j'aurais voulu en savoir plus aussi.
Pour ce que est de ce départ, Killian, je te rassure de suite, je n'abandonne pas Annecy, mon passé, mon présent et mon futur sont entres ses murailles, si je pars, si nous partons, il y aura toujours un retour en ces terres, tu peux en être sûr. Simplement cela nous changera l'esprit... Je ne pense pas que ça soit négligeable.

puis elle tourna la tête vers Iris,

Je sais que ton envie la plus pressante est de quitter cette ville, je ne l'ignore pas, je sais en lire les signes ma fille. Mais sache que si j'ai envie de prendre la route c'est que j'en ai envie, ce n'est pas spécialement pour vous faire plaisir, si c'est le cas tant mieux pour vous deux...

Elle leur prit doucement les mains, aux deux :

C'est évident que si départ de voyage il y a, tout ceci se décidera quand Noria sera en paix. Aller à Aachen est déjà en soit un sacré voyage...

Killian_d_khorne

Killian détestait quand sa petite soeur le contre-disait ou émettait son avis, autre que celui de Killian, mais voyant la situation, il ne fit aucune remarque à ce sujet, ne voulant pas énerver sa mère qui était déjà assez triste comme cela.

Personne ne savait donc comme il était mort... Mais sa mère rajouta qu'il avait séjourné dans un monastère avant d'y mourir, pourquoi? Etait-il blesser, est-ce que les moines n'ont pas pût sauver? Que lui est-il arriver? Et si ça a été causer par quelqu'un, qui est-ce? Ce sont des questions auquel Killian voulait absolument trouver une réponse, mais la volonté de sa mère et soeur était juste de le laisser reposer en paix, Killian grimaça légèrement, comment peut-il reposer en paix sans leurs avoir dit au revoir? Si il est en paix, il n'était pas digne d'être de cette famille...

Tu dis ne pas abandonner Annecy, mais si cela se trouve, tu voudras resté là-bas et ne plus revenir ici, toute manière, même si cela arrive, que je sois seul ou accompagné, je viendrais ici à pied.

Ce qui veut dire que Killian était d'accord pour voyager si loin, mais était-il réellement prêt? Il ne le savait pas, mais il ne voulait pas non plus abandonner sa mère et sa soeur, sa seul famille.

Quand elle lui prit la main, Killian fit un léger sourire et échappa un soupire de tristesse.

Iris_de_khorne

Iris les écouta tous deux. Quoiqu'il arrive, la jeune fille savait très bien qu'elle se rangerait toujours au dernier avis de sa mère et elle savait aussi que son frère, malgré son air bougon, serait toujours là pour les protéger.

Quel lien magique les unissait tous les trois ? Elle n'aurait su le dire mais que ce soit dans l'adversité ou dans la plénitude, ils étaient soudés les uns aux autres et rien ne pouvait les séparer.

Mais elle savait aussi qu'un jour Killian volerait de ses propres ailes et cela était bien normal pour un homme. Elle comprenait que son grand frère avait besoin de se prouver des choses à lui même, de faire ses propres expériences et cela était bien normal. Quant à elle, aurait elle le courage de quitter sa mère ? Malgré ses envies de voyage, elle n'y songeait guère. Et maintenant que Noria était mort, c'était hors de question.

Lorsqu' Eglantina leur prit la main, elle glissa la sienne dans celle de son frère. Des larmes coulaient sur son visage. Elle pensait à Noria et tentait de se souvenir du mariage à Aix la chapelle. Les souvenirs étaient flous ; tout au plus se souvenait elle d'une très grande église mais surtout de deux visages radieux se dévorant des yeux.
A cette pensée, de nouvelles larmes coulèrent sur les joues rosées de la brunette.
Ils accompagneraient Noria jusqu'à sa dernière demeure. Mais il resterait toujours une part de lui dans le coeur des deux enfants d' Eglantina. Jamais ils n'oublieraient celui qui avait été plus qu'un père, celui qui les avait élevés avec patience, dignité et humilité.

Puis, la vie continuerait...il le fallait.

Eglantina

Plusieurs jours après la funeste nouvelle

Comme Iris l'avait pensé, la vie avait fatalement continué pour la famille de l'Abreuvoir, durement certes, mais elle avait continué. On pouvait presque même dire qu'Eglantina allait un poil mieux, ce n'était pas encore ça, mais quelques brides de sourire revenaient de temps en temps sur son visage, et ses amis proches arrivaient même à la faire rire durant de rares instant.
Mais ce qui l'aidait le plus était de se plonger dans la préparation du voyage en Bretagne, elle y mettait toutes ses pensées, toutes ses journées même pour ne pas se laisser le temps de penser à la douleur si vive qui la transperçait de part en part.

Pourtant les voyages elle n'aimait pas tellement, de son éducation paysanne elle ne quittait jamais son terroir, il fallait bien faire des exceptions de temps à autre...

Elle avait fait une bonne tonne de réserves, préparer des habits pour la route, ressortir même sa minuscule dague de son étuis en soie (Iris sera verte quand elle la verra celle là !), dépoussiérer sa grande cape à capuchon, et mettre de côté une grosse bourse, en cas de problème.

La tenancière, laissa même un mot sur le coin d'un table de la taverne, consciente que ce voyage allait durer sur plusieurs mois. Si on déchiffrait son écriture, on pouvait y lire ses quelques lignes :

Citation:

A toi,

Pilier, Client, Vagabond, qui que tu sois,

Tu te trouves dans la taverne de "L'Abreuvoir Moussant, si tu ne nous connais pas, Bienvenue !
Nous sommes en voyage pour un temps indéterminé, la taverne n'est pas fermée, il y un fond de bière encore bon sous le comptoir, merci de fermer la porte derrière soit, et de pas laisser trop de désordre...

Si tu es là pour prendre des valeurs, sache qu'il n'y en a pas, ceci est une taverne d'annécien pas un coffre fort.

La Tenancière,

Eglantina.

Pourquoi ce mot ? Car elle le savait d'expérience, même barrée d'une planche de bois, la porte s'ouvrait quand on soufflait dessus, et puis elle ne concevait pas cette taverne comme la sienne, elle était juste si on veut, l'héritière des clés, ce qui était un sacré honneur pour l'Eglantina, et un pincement au coeur de quitter le lieu, mais bon le fallait, et puis ils reviendraient tôt ou tard.

Une fois ça fait elle continua de s'activer, prête à tout moment à voir débarquer ses enfants, ou Iso avec Nash, Juliette et sa charrette pour le voyage... Vivement, le besoin d'être dans un lieu neutre se faisait plus que sentir.

Iris_de_khorne

Bientôt la Bretagne !
Iris était toute excitée à la perspective de ce voyage.
Elle avait peu vu sa mère, ces derniers temps. En effet, Iris travaillait beaucoup dans l'espoir d'amasser un bon pécule en vue du voyage. Bien sûr, elle comptait sur Eglantina pour l'aider à se nourrir mais la jeune fille mettait un point d'honneur à subvenir elle même à ses besoins dans un premier temps.

C'est assez enjouée qu'elle arriva à l'Abreuvoir Moussant, malgré la peine qui l'étreignait encore, chaque fois qu'elle songeait à sa mère et inévitablement à Noria.
Elle lut le message sur la porte et sourit. Cela ressemblait bien à sa mère de laisser la taverne, toutes portes ouvertes. La brunette se dit qu'après tout cela valait mieux que les gens continuent à venir en leur absence. Cela éviterait que les araignées prennent trop leurs aises...
Elle pénétra dans la taverne. Sa mère se trouvait là, toute occupée aux préparatifs de voyage. Elle s'approcha et l'embrassa tendrement.

Bonjour Mamiquette ! Je suis prête pour la Bretagne !

Tout en disant cela, elle posa son baluchon à terre. Elle y avait mis deux chemises, une paire de braies de rechange, et quelques broutilles.
L'essentiel de son équipement, elle le gardait sur elle : une bourse pleine d'écus, ses deux dagues, celle d'Airain et la plus brillante, cadeau d'Akator, un pendentif porte bonheur, et son sourire !

On prend la charrette, Mamiquette ?

Eglantina

Rarement Eglantina n'avait vu sa fille si motivée, d'un regard elle observa les affaires prévues par Iris pour la route, d'abord d'un air dubitatif, puis finalement satisfaite de voir que rien ne semblait manquer elle hocha la tête en lui rendant son sourire

Bien bien ! Ca me semble parfait en effet ! La question de la charrette est ouverte... Iso en a une il me semble, mais on a quand même pas mal d'affaire, et puis nous sommes une sacrée équipe... Elle se gratta la coin de la bouche, pensive Va ! Cherchons ce maudit chariot, tu as raison ça ne nous coûte rien

Elle prit le plus d'affaire possible dans ses bras pour s'éviter de nombreux trajet, et aidée d'Iris chargea le véhicule qui "dormait" depuis des lustres dans la sorte d'étable adjacente à la taverne. Là y attendait aussi un poney* en léger surpoids

Quant à lui... Ca lui fera pas de mal de ce bouger un peu le croupion, hein la bête ! On est bientôt sur le départ...

Dit-elle d'un ton peu commun, entre l'impatience et l'inquiétude.

* Non non je le sors pas de nulle part celui là, on avait offert des poneys aux enfants, oui oui j'ai de la mémoire, étonnant !

Guilhem.

Au fur et à mesure, la crasse s'était emparée de l'Abreuvoir, si Eglantina revenait à cet instant, c'en était fini de Guilhem. Il décida donc de s'atteler au nettoyage... Qui allait être, plutôt, pénible.. Enfin bon, il avait promis à Eglantina!

Il commença donc par nettoyer les tables et les bancs, les chaises, puis le comptoir, enfin, il nettoya l'abreuvoir, qui avait tant d'histoires passées, et à venir...

Apercevant par la fenestre la tour qui permettait à Guilhem de se repérer pour aller à l'écurie d'Ambroise, il sourit, pensant aux nombreux hématomes qui lui ont permis la maîtrise de l'équitation.

Après plusieurs heures de ménage, Guilhem admira le résultat espérant ne pas avoir fait un vain travail. Tout était rangé, chaises sous la table, bancs mis en rang, jusqu'au chopes ramenées dans la cuisine, ce travail lui avait cependant permis de se rendre compte d'une chose.

Pfiou... J'ouvrirai jamais de taverne moi..
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{Palpatine}

50 pages. Verrouillé.
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[RP] : A l' Abreuvoir Moussant