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[RP] : A l' Abreuvoir Moussant

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Mandragore écoutait Grandgousier d’un air pincé. Mais pour qui la prenait il ? Une belle dame à coiffe se pavanant dans un château toute la journée ? Elle n’avait pas besoin d’être une sang bleu pour avoir le nez fin et sentir quand ça puait ou non !
Elle n’était pas la seule, d’ailleurs ; Nayamé ouvrait les fenêtres en grand..
Un pigeon en profita pour entrer dans la taverne et se posa sur le comptoir. Mandra lui ôta le parchemin qu’il avait à la patte et lui servit un peu de vinasse dans une coupelle. Le pigeon lui en fut reconnaissant car il se mit à roucouler de plus belle.
Mandra quant à elle ne roucoulait pas ; tout en pestant intérieurement contre Grandgousier, elle lut la missive et cela lui redonna un peu le sourire.


Tiens, Naya, viens donc voir ici ; c’est une lettre de notre Lou !

Elle n’avait pas vu Earuth entrer et quand cette dernière vint pour les saluer, elle en fut plutôt ravie mais elle se garda bien de le dire.

Eh bien te voilà toi, vilaine !! Tu peux dire que tu nous as fait bien peur !! Sais tu que l’on te cherche partout depuis tout ce temps ! Tu disparais après une nuitée et en plus bien arrosée aux dires de cet énergumène là !!
Un champ ? Une maison ? Ah..bin ça m’ fait bien plaisir pour toi ma Perr….euh ..Earuth..

Puis Mandra leur servit à boire, leva son verre et trinqua :

Eh bien à nos retrouvailles ! A ton installation, Perrette ! Et à notre futur festin qui attend bien sagement dans la remise, en attendant que je le rende un peu plus présentable…
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A la mine que faisait Mandragore, même Grandgousier comprit qu'il l'avait vexée. Diantre, son manque d'éducation lui faisait souvent dire les choses de manière assez directe et colorée et cela lui avait plus d'une fois joué des mauvais tours, le faisant passer pour ce qu'il n'était pas. Ou du moins pas seulement.

La piquette aidant, il se mit à réfléchir. Il s’assit donc ainsi un long moment à côté de son âme, pendant que les deux femmes devisaient, à faire fondre des pensées douces et imprécises en crâne sien pour se reposer de trop de cris, de paroles et de promesses. L’homme ne peut être heureux lorsque sans répit il s’agite en vain disait souvent le vieil Émile. Grandgousier n’était certes pas apôtre de sagesse, mais parfois, il aimait réfléchir avant de passer à l'action.

Quelques pichets plus tard, il fit claquer son gobelet vide sur le comptoir et se leva.


- Putentrailles, tu as encore raison, Mandra. Annecy estoit ville trop raffinée pour un rustre de ma trempe. Il me faut acquérir une éducation, ne serait-ce que pour lire et écrire, puisque c'estoit ici il me semble l'occupation principale de toutes ces belles gens en gargote. Je vais donc aller m'établir quelques temps en la capitale, Chambéry. J'aurois plus de chance d'y costoyer érudits et notables savoyards qui pourront m'en apprendre plus sur mon mystérieux baron de géniteur. Et peut-être, noble sang aidant, consentiront-ils à décrotter l'indécrottable paysan qui pensoit que sanglier estoit présent plus admirable que fleurs des champs. Ar'vi, ma !
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Mandragore, étonnée par le soudain revirement de situation, répondit à l'homme déjà debout et prêt à partir :

Vous ne restez donc même pas pour festoyer avec nous ?

La tenancière s'en trouva encore plus vexée. Elle n'avait apparemment pas compris que Grandgousier avait peiné énormément pour lui ramener ce sanglier et que lui faire triste mine à cause de l'odeur incommodante et la moquette souillée n'était certainement pas la meilleure façon de le remercier.
Au lieu de cela, toute femme bornée qu'elle était, Mandra continua à invectiver ce grand gaillard simple, sans manière et au large cœur :


Oh et puis après tout, faites comme bon vous semble !! Oui cela ne vous fera sans doute pas de mal de vous faire dégrossir par les gens de la capitale ! Grand bien vous fasse ! Vous devriez emmener Perrine tiens par la même occasion, elle a aussi besoin d'un peu d'éducation !!

Mais quelle mouche avait donc piqué Mandra au point qu'elle s'en prenne aussi à Earuth, cette brave fille qui ne demandait qu'à s'améliorer ?

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Grandgousier se tourna avec attention vers Earuth qu'il contempla une nouvelle fois de pied en cap.

- Ventrapinte... c'est vrai, ça, Perrine. Pourquoi ne viendrais-tu point te faire dégrossir en ma compagnie à Chambéry ? Nous découvririons ensemble les merveilles de la cité ducale... il parait que là-bas on rend tout autant hommage à l'homme qui boit qu'à l'homme qui crée ! Qu'en dis-tu donc ?
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Mais j'me nomme point Perrine !!! s'emporta la jeune femme.

Elle avait devisé tranquillement mais avec enthousiasme avec sa bienfaitrice, ravie de voir que cette dernière se portait comme un charme et semblait heureuse ou en tous cas moins soucieuse qu'avant son départ pour la montagne. Et voilà que d'un coup, Mandragore, piquée par on ne sait quelle bestiole malfaisante, lui enjoignait de s'exiler à Chambéry, en cela soutenue par ce fort en gueule de Grandgousier - fort bien bâti et pas si laid par ailleurs remarqua t-elle à sa grande surprise - alors même qu'elle venait de lui expliquer qu'elle avait récemment acquis un champ et une nouvelle demeure qu'elle s'évertuait à transformer en un accueillant foyer.

Earuth se tint bien droite, le menton et le verbe haut, les poings sur les hanches et invectiva les deux piliers de comptoir :


C'est qu'vous m'avez ben l'air d'avoir trop forcé sur la chopine, vous deux. C'est-y pas qu'vous voudriez m'chasser d'cte belle ville !!! Pourquoi qu'vous vous en prenez à moi ? Pour sûr, j'ai rien à voir dans vos affaires ! Et si l'gars Grangousier veut s'coll'ter avec les beaux parleurs de c'monde, j'vois pas pourquoi qu'j'irai lui t'nir compagnie... Pas pour faire la causette, pour sûr qu'y peut y arriver tout seul, l'est pas timide... Faut dire, l'a les arguments, voyez ?

Elle ne put s'empêcher d'esquisser un sourire à l'idée d'un Grandgousier timide et peu loquace, éclata de rire et retourna s'asseoir.

Bon allez, j'vous en veux point trop d'vous emmêler dans mon nom... mais c'est quoi c't'affaire de m'envoyer à Chambéry ? Vrai qu'j'aim'rais ben y aller voir, mais j'ai un champ à m'occuper, voyez ? Et pis ce s'rait pour combien d'temps ? C'est qu'j'ai pas envie d'y passer ma vie, moi.

La jeune paysanne se parlait plus à elle-même qu'elle ne s'adressait à Mandragore et Grandgousier. L'idée qui lui avait parue saugrenue quelques minutes plus tôt commençait à faire son chemin. Earuth n'avait pas peur de prendre la route, surtout en si... rassurante compagnie, et elle était du genre volontaire qui profitait de toute occasion que la vie lui offrait pour en tirer le meilleur qu'elle pouvait.

Elle avait passé six années seule à errer à travers forêts et montagnes, avait été heureuse de trouver refuge dans une ville aussi accueillante qu'Annecy et elle savait que même si elle partait quelque temps, elle pourrait toujours y revenir... Pourrait-elle conserver sa maison et son champ ? C'était sa préoccupation... Et encore... Elle venait d'en prendre possession et n'y était pas encore tant attachée... De l'argent ? Elle n'avait pas beaucoup d'écus mais le voyage n'était pas si long et elle pourrait toujours trouver du travail à Chambéry...


Faut voir... Z'êtes sérieux ?
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Mandra, maussade, s'était éloignée d'Earuth et de Grandgousier. Sans plus se préoccuper d'eux, elle sortit de la taverne et plongea un grand seau dans l'abreuvoir extérieur- celui qui contenait de l'eau-, puis elle déversa toute cette eau sur le sol et se mit à frotter avec rage les taches de sang laissées par le sanglier.
Comme toujours quand une contrariété planait, la tavernière avait besoin de s'activer, de passer ses nerfs et c'est ce qu'elle fit.

Elle les entendit, néanmoins, parler de Chambéry. Finalement, l'idée qu'elle avait lancé en l'air dans un excès de colère injustifiée, semblait germer dans la tête de ses deux anciens locataires. Ce qui ne surprit Mandragore le moins du monde comme si elle avait senti depuis le début que ces deux là étaient faits pour s'entendre comme larrons en foire. Elle ébaucha un sourire et continua à brosser le sol énergiquement.
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Grandgousier s'était fait prendre à son propre jeu... il ne pouvait maintenant décevoir Earuth. D'autant qu'une petite virée à la capitale, et en particulier dans certains quartiers, n'était pas pour lui déplaire. Il sourit de toutes ses dents à la jeune bléicultrice:

- Hé hé hé... si j'estois sérieux, Perrine ? Ai-je vraiment l'air de la crapule que j'estois ? Je te dis... je te dis qu'à un âge où une jeune femme a besoin de développer son corps par l'hygiène, par l'exercice, par la gymnastique et par... tout ce que tu voudras, ça n'estoit vraiment pas le moment pour elle de s'étioler dans les cultivations, les plantations, les installations et autres choses déprimantes en "tion". Ah! la! la! lorsque j'avais ton âge, moi, je ne pensais pas à toutes ces choses-là!... Quand je voyais une jolie fille!...
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Vous dites que j'm'étiole ? Ben ça fait rud'ment plaisir, pour sûr ! Et pis j'suis plus une gamine ! J'ai 19 ans et j'vois pas où qu'vous voyez qu'j'ai besoin d'me dév'lopper ! ... En plus, les jolies filles, c'est point trop c'qui m'intéresse, voyez ?

Earuth éclata de rire... puis se rembrunit soudain, poussa un juron à peine étouffé puis rougit de tant de malséance.

Faut m'escuser, Messire. C'est que toute affairée à penser à voyager, j'en ai oublié que j'devais partir en r'traite... Et pour trois s'maines !

La jeune femme secoua lentement la tête de droite et de gauche.

C'est pas possible d'avoir point d'tête à c'point.

Son regard tomba sur Mandragore qui nettoyait sa moquette constellée de tâches.

Z'avez raison d'vous moquer d'moi, Dame Mandragore. J'ai pas plus d'cervelle qu'un moineau.

Faisant à nouveau face à Grandgousier...

Vous m'voyez ben embêtée. Vous partez quand ? C'est pour bientôt ?

Sans s'en rendre vraiment compte, la jeune paysanne était déçue plus que de raison de ne pouvoir accompagner cet homme si haut en couleur qui semblait ne pas s'intéresser à elle, ce qui l'arrangeait, et donc promettait un voyage des plus amusants.



HRP/ Pas d'Internet en vacances à ma grande surprise... Je n'avais pas prévu Je pars vendredi /HRP OFF
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Grandgousier se leva pour répliquer, mais finalement interposa son godet entre la jeune femme et lui.

– Je vois... les discours nous éloignent mais la boisson nous rapproche ! Alors, buvons ! Bougremissel ! Du nerf, Mandragore, les dignes taverniers ne laissent jamais aux convives le temps de vider leur verre. Remplis donc les nostres.
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Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, Earuth décida que pour une fois, elle allait boire autre chose que de la tisane.

Ben Dame Mandragore, ce s'ra pas d'refus d'goûter au cont'nu de c't'abreuvoir ! Mais j'en boirai pas plus que c'qu'est conv'nable...
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Z'avez raison d'vous moquer d'moi, Dame Mandragore. J'ai pas plus d'cervelle qu'un moineau.


Mandragore, interpellée par Earuth, se releva et se rapprocha d'eux et se mit à rassurer la jeune paysanne, avec sincérité :

Mais non, ma ptite Perrine, j'ai jamais rien dit de tel. C'est juste que par moment, t'es juste un peu maladroite..mais j'me suis jamais moquée de ton manque de jugeote, bien au contraire, j'te trouve plutôt finaude pour une fille de ferme, et crois moi j'en vois passer plus d'une qui n' a pas tant d'esprit que toi...Bon d'accord, tu parles pas encore aussi bien que les notables de la ville mais ça viendra, ça viendra..

Grandgousier la rappela à ses devoirs de tavernière et Mandra, dont les sautes d'humeur semblaient disparues, s'empressa de remplir trois chopes d' une bonne bière mousseuse, tout droit sortie de l'abreuvoir.

Tenez voilà vous m'en direz des nouvelles de ma bonne mousse Grandgousier ; elle n'est plus très fraîche mais fera bien l'affaire !

S'attendant à une nouvelle remontrance de la part de l' homme fort en gueule, elle lui lança un regard oblique et autoritaire, destiné à lui faire garder le silence.
Elle trinqua puis d'une seule traite vida le contenu de la chope.

AAhhh Vous avez raison, Grandgousier, je ne connais rien d'autre que la boisson qui rassemble autant les gens !

Elle leur servit une seconde chope puis une troisième bien décidée à pochtronner tout ce petit monde !
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- A la bonne heure... Je partirai à Chambéry et toi chez les moines lorsque nous aurons étanché l'abreuvoir de Mandragore, pas vrai Perrine ? Étancher sans attendre est le premier commandement de tout homme de bon sens ! Et boire sans surseoir est noblesse du soiffard !

Et sans attendre Grandgousier commença à assécher l'une après l'autre les chopes moussantes que lui passait la tenancière.
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Earuth rougit sous les compliments, du moins c'est ainsi qu'elle comprit les paroles de Mandragore, puis oubliant la promesse qu'elle s'était faite de ne pas reprendre de chopine, vida lentement, mais sûrement, la suivante, puis la suivante... et sourit.

Dame Mandragore, c'est p'têt' pas bon pour vot' commerce de distribuer comme ça vot' bonne bière !

Puis se tournant vers Grangousier :

Quel dommage que j'puisse pas vous accompagner... Ca m'aurait fait rud'ment plaisir, pour sûr ! Enfin... Si vous restez assez longtemps à Chambéry, j'vous y crois'rai p'têt' en taverne ? J'ai ben envie d'prendr' la route même toute seule après ma r'traite : trois s'maines chez les pieux, ça va m'faire tout drôle... Mais j'ai promis au curé...

La jeune femme soupira puis, après avoir terminé une quatrième chopine, se leva maladroitement ayant bien du mal à tenir droit sur ses jambes maintenant en coton et, après avoir gratifié son hôtesse et Grangousier d'une révérence qui tourna en une sorte de pirouette, se dirigea vers la porte, non sans manquer de s'écraser la hanche contre un coin de table.

Pffff... Même pas mal...
Bon, c'est pas que j'm'ennuie, mais j'dois m'préparer pis aller poser une annonce à la Mairie pour que quel'qu'un vienne cultiver mon champ demain... J'espère que l'scribouillard s'ra pas 'cor couché...
Bonne nuit les amis et à bentôt ! Prenez soin d'vous Dame Mandragore... Et quant à vous, Grangousier, allez pas faire trop d'mal aux bandits qu'auraient la folie d'venir vous chercher des noises !


La jeune paysanne sourit à nouveau, le regard quelque peu perdu dans le vague, se retourna, mit quelques secondes avant de réussir à ouvrir la porte puis... entra dans la remise.

Voix étouffée
Fait somb' là-dehors... Mais pourquoi qu'y a tous les pots de Dame Mandragore... Et l'sanglier faisandé ???
Mouahahaha ! Ma pauv' Earuth... C'tait pas la bonne porte...

Plus fort
Youhouuouououou ! Quelqu'un pourrait-y m'ouvrir ? J'vois rien !

Bruit de bris de verre
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Mandragore continuait à remplir les chopes..elle ne comptabilisait plus celles que Grandgousier et ellemême avaient bu. Earuth buvait aussi un peu plus lentement mais sûrement !

La tenancière, toute habituée à ingurgiter des tonnes de bière, ne tarda tout de même pas à tourner ronde.
Lorsque Earuth se présenta devant elle pour faire la révérence, elle la singea
tout en titubant.


Bonne nuit, ma ptite Perrine, et fais attention aux moines, hein ? Paraît qu'ils sont terribles !! La nuit, ils sortent en bande avec des yeux exorbités et brillants, font un raffut du diable et pètent si fort qu'il leur sort de la fumée par les fesses ! j'dis point ça pour t'faire peur hein..mais bon mes avis que l'curé qui t'a proposé la retraite avait bien une idée derrière la tête ..

Et Mandra éclata d'un rire franc et sonore à en faire trembler la taverne. Sans plus s'occuper d'Earuth, elle prit sa chope et se pencha sur le rebord de l'abreuvoir afin de la remplir à nouveau.
Alors qu'elle plongeait à nouveau son museau dans la mousse avec délectation elle entendit des bris de verre venant lui semblait il de la remise. Inquiète,elle se rapprocha de Grandgousier :

Eh Grandgousier, t'as entendu ? J'ai comme l'impression qu'il y a quelque chose dans ma remise là ? OOhh C'est ptêt ton sanglier qui défonce tout ? Bah pourtant il me semblait que tu nous l'avais ramené raide ce gros cochon ? Tu pourrais pas aller voir ?? T'es gaillard toi, il osera pas s'attaquer à toi.
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La main de Grandgousier se crispa sur le fourreau. Il comprit alors qu’il n’était plus temps de chercher le fond de l'Abreuvoir ; ce que Mandragore avait ouï n’était sans doute point dû à ces fantômes qui naissent en vieilles demeures lorsqu’on a trop bu où lorsqu’on laisse ses peurs d’enfants remonter dans les chairs. Grandgousier fit silence. Et il entendit des pas dans la remise. Un souffle et des pas.

– Un malfrat qui vouloit se goinfrer la bête en douce, sans doute...

Depuis le comptoir, les yeux de Grandgousier cherchèrent en vain à déchirer l'obscurité de la petite pièce.

– Il y a quelqu’un, il y a quelqu’un tout près d’ici.

Grandgousier avisa un lourd fût de vinasse, l’arracha du sol et le maintint avec peine au dessus de son crâne. Il s’adossa au mur, vacillant sous l’effort.

– Je ne savois qui en veut à nostre festin ! Mais un bon coup de cette massue que je viens astucieusement d’inventer et je te jurois qu’il entendra sonner le tocsin jusqu’à la Toussaint.

Grandgousier se rapprocha de la remise. Adossé au mur, à coté de la porte de la petite pièce, il suait sang et eau pour ne point lâcher le lourd tonneau. Ses bras ployaient, les veines de son front gonflaient sous la peau. Il ne put s’empêcher de geindre. Et puis le temps s’arrêta. Plus personne ne bougeait. Juste un bruit de verre pilé...
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