Eriadan
[HRP: Ce RP est verrouillé, quiconque souhaite y participer doit le faire dans les règles du rp après m'en avoir fait la demande.
Il se passe pendant les deux semaines durant lesquelles j'ai été absent IRL et durant lesquels bon nombre d'entre vous ont fait passé mon personnage pour un lâche alors que j'avais prévenu de mon absence.
Pour la peine, je fais un RP car je n'aime pas les vides RP, et qu'il faut bien expliquer cette absence mais nul ne peut y participer sans mon accord.
Quiconque le fera sans autorisation fera l'objet d'une demande de suppression de poste auprès d'un censeur.
Merci de votre compréhension,
Bon jeu...]
Il se passe pendant les deux semaines durant lesquelles j'ai été absent IRL et durant lesquels bon nombre d'entre vous ont fait passé mon personnage pour un lâche alors que j'avais prévenu de mon absence.
Pour la peine, je fais un RP car je n'aime pas les vides RP, et qu'il faut bien expliquer cette absence mais nul ne peut y participer sans mon accord.
Quiconque le fera sans autorisation fera l'objet d'une demande de suppression de poste auprès d'un censeur.
Merci de votre compréhension,
Bon jeu...]
[ Camp de Vae Victis, peu avant la bataille ]
Madg et Alleaume avaient tout comme lui fait nuit blanche, au cas où ces lâches de soldats los Aguiles d'Abidos venaient à attaquer en pleine nuit. L'huile placée au sol, s'ils leur prenaient cette mauvaise idée, il aurait suffit de tirer une flèche enflammée pour les empêcher de passer. Mais il fallait surveiller. De toute manière, aucun d'entre eux ne pouvait dormir.
Eriadan se tourna vers Madg et Alleaume puis s'assit sur son lit de paille posant sa tête entre ses mains il dit.
"Vae Victis ne doit jamais attaquer, compris? Nous l'avons monté pour faire entendre nos revendications. Nous l'avons monté car la négociation et la diplomatie seules ne suffisent plus pour nous faire entendre dans ce comté pourri par cette Comtesse pourrie qui ne pense qu'à son minois.
Mais jamais au grand jamais nous ne devons être ce qu'ils croient que nous soyons."
Le Loup du Lac se redresse alors.
"Nous ne sommes pas des assoiffés de pouvoir qui voulons atteindre le sommet du Béarn pour nous installer sur le siège. Nous sommes des idéalistes qui croyons en la Justice et en un Comté fort. Et Ingénue a trahi ces idéaux, elle a trahi notre confiance. S'il le faut pour prouver notre bonne foi, nous soutiendrons un vrai Béarnais ou une vraie Béarnaise, quelqu'un qui n'était pas de notre côté, mais qui ne cautionnait pas non plus les horreurs d'Ingénue..."
Eriadan fit une pause avant de continuer.
"J'avais d'abord pensé à Icarionnoste... Mais je me suis rendu compte que lui aussi pensait beaucoup à sa propre personne... De plus ses propos vis à vis de ses positions ne tenaient pas debout. Je le soupçonne d'avoir fait un petit complexe d'infériorité et de vouloir à tout prix nous barrer la route et se dresser contre nous pour nous montrer ce qu'il vaut. Mais rien que pour ça, il ne vaut pas grand chose...
Aujourd'hui, je pense plutôt à Dotch. Elle était une excellente conseillère à l'époque. Plutôt discrète, c'est le genre de femme qui sait où sont ses priorités. Et jusqu'à présent, elle n'a pris aucune position. Je ne connais pas parfaitement cette femme, mais je pense qu'elle peut représenter l'avenir du Béarn...
Cela dit, nous devons tenir les positions de Vae Victis, sans bouger, tout en continuant la diplomatie maintenant que nous avons un moyen apparent d'attaquer.
Le Loup montre les dents, mais il ne mord, pas compris?
Nous avons des idéaux, et céder à Ingénue, c'est renier toutes nos croyances.
Même si nous sommes déclarer félons, même si nous sommes déclarés traîtres, ils ne nous enlèveront jamais notre dignité morale, l'honneur qui brûle en nous, et qui continuera de brûler après notre mort, notre intégrité, ce qui fait ce que nous sommes.
Et s'ils viennent à attaquer leur propre peuple, alors c'est eux qui se rendront coupable d'hérésie honorifique.
Le Très Haut ne leur pardonnera jamais cet acte de barbarie digne de sauvages.
De toute manière, la Comtesse n'est même pas aristotélicienne...
Dans quel monde vivons-nous..."
Madg et Alleaume acquiescèrent afin de lui faire savoir qu'ils avaient tout assimilé et qu'ils étaient d'accord. Eriadan parlait, mais il savait que tout ce qu'il disait coulait de source dans les esprits de ses compagnons. Eux, ainsi que tous leurs soldats de Vae Victis étaient des hommes de valeurs, et d'idéaux, ils tiendraient tous leur position au nom de cet idéal élevé et de ce révoltement moral contre Ingénue.
Du moins, c'est ce qu'Eriadan pensa à ce moment-là...
Il sortit alors de la tente avec Allwings à la ceinture. Le soleil allait bientôt se lever.
Eriadan pensa à Daravan avec qui il avait eu bon nombre de conversations la veille et l'avant veille. Il regrettait qu'elle ne le soutienne pas directement, mais il savait au moins qu'elle ne le trahirait pas. Il sourit alors doucement, sans savoir le nombre de coups de poignards qu'il se prendrait dans le dos.
Le Loup du Lac s'éloigna des deux campements vers le sud. Il avait besoin d'un peu d'air frais, et de parfums forestiers.
Bien que ce ne fasse qu'à peine quelques années, Eriadan avait l'impression que l'époque où il vivait comme un sauvage dans la forêt était une vie.
Il repensa alors à son précepteur.
Une sorte de chasseur qui lui apprit à se battre à l'épée, le tir à l'arc, à l'arbalète, il lui apprit les bonnes manières, la base pour s'exprimer dignement, il lui rappella la lecture et l'écriture qu'il avait appris au monastère... Avec le recul, il se demanda comment un simple chasseur pouvait avoir tant de savoir...
A l'orée de la forêt, il hésita quelques instants à y rentrer lorsqu'il entendit un craquement de branche. Instinctivement il sortit le poignard de la famille Wolback et plissa les yeux dans l'obscurité pour y déceler le moindre mouvement.
Soudain, un homme en bure noire apparut au milieu des arbres. Horrifié par cette vision qui semblait être un cauchemar, il fit un pas en arrière avant de demander d'un ton haut et sûr de lui.
"Qui va là!?"
En un clignement de yeux, l'homme avait disparu. Pris par une sorte de pulsion incontrôlée, Eriadan pénétra alors dans la forêt, comme tiré par un instinct du fin fond d'un lointain passé. Ce pressentiment était étrange et il ne pouvait faire demi tour sans savoir de quoi il s'agissait. Il savait qu'il le regretterait s'il s'en allait maintenant.
Eriadan marcha alors, sa cape noire s'accrochant à des ronces, marchant encore, oubliant presque tous ses problèmes du Béarn.
Il s'arrêta brusquement lorsqu'il entendit un bruit derrière lui. Il se retourna alors, mais il ne vit rien. Un autre bruit de l'autre côté, et il fit volte face. Cette fois, l'homme à la bure noire était là et s'approchait doucement et d'un pas agile vers lui. Plissant les yeux, Eriadan se demanda de qui il s'agissait, et pourquoi il avait tant une impression de déjà vu.
Les questions fusaient dans sa tête alors que l'homme mystérieux s'approchaient de lui, lorsqu'un coup violent frappa sa nuque.
Eriadan se vit alors chuter lentement, sans quitter l'homme des yeux qui s'approchaient encore. Au contact lourd du sol, Eriadan aperçut deux hommes au dessus de lui. L'homme à la bure, puis un autre à visage découvert qu'il ne put détailler sa vision se floutant de plus en plus.
Son oeil s'attarda alors sur une chevalière que portait l'homme à la bure avant de tomber définitivement dans les pommes.
La chevalière arborait une gravure représentant un W...