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[RP]Où il est question de trois animaux et d'un plat

Ewaele
Emportée par l'élan Ewaële se précipita, sautant de sa monture ses talons résonnèrent sur le sol. Ignorant tout et tout le monde c’est en courant qu’elle zigzagua au milieu des malles qui allaient et venaient dans la cour… Elle gravit les quelques marches qui la séparaient de la porte principale et d’un coup s’arrêta…

Elle tourna la tête avec un sourire enfantin et honteux, puis revenant sur ses pas, vint se placer à côté du magnifique cheval du Comte et d’un simple regard essaya de se faire pardonner l’abandon théâtral qu’elle venait de lui faire… Le cœur battant à tout rompre, elle se retint pourtant de prendre à nouveau ses jambes à son cou pour se précipiter dans les bras de sa suzeraine…

La peur de ne plus la revoir, elle qui avait longtemps vécu seule, trop longtemps...trop loin d’elle… Elle avait attendu, le départ définitif de son père vers une autre vie, pour la rejoindre… Pratiquement trois ans sans la voir… Et toutes ces guerres, ces missions qui les éloignaient l’une de l’autre… Puis souvenir de son départ le dernier, les mots échangés en taverne… La fuite qu’elle avait préféré pour ne pas se disputer avec elle… Tout ça à cause d’un homme… Il n’y avait qu’elle qui l’a connaissait assez pour la guider justement, mais comme d’habitude Ewa n’écoutait jamais…

Soupir de la jeune femme attendant un Comte qui prenait à son goût trop de temps pour la rejoindre, descendre du dos de sa monture, donner les consignes pour qu’on prenne soin d’elles, mais c’est Ewa qui trépignait d’impatience, et on aurait dit qu’il s’en amusait… La testait-il ?

Elle lâcha un «
Hum… Hum… » Assez distinctement et glissa son bras sous le sien ne lui laissant pas le temps de finir sa phrase… « Ne m’en veuillez pas de vous enlever de la sorte à ce qu’il vous semble important de faire, mais je ne tiens plus… Et c’est avec vous que je ferais mon entrée dans cette demeure… Ma patience ayant des limites… » Haussement d’épaules, elle l’attira à elle… Bizarrement elle avait captivé son intention…Son regard était si différent alors qu’il se retrouvait face à face… Trop proche sans doute…Elle vira d’un quart de tour pour faire chemin vers l’hostel particulier des Altérac et sauter au cou de Marie…

Mouvement très rapide de sa part… Porte qui s’ouvrait déjà on avait du les annoncer… Main qui se crispe sur un avant bras, poitrine qui fait mal tellement ça cogne… Le souffle court elle ferma les yeux se laissant guider elle allait retrouver son autre elle…

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--Mariealice


C'était donc le strict minimum qui était amené en l'hostel, minimum qu'aurait ressenti Nebisa comme un affront. Marie, quant à elle, avait depuis longtemps appris à en prendre le moins possible. Avoir tout un cortège de charriottes sur les talons en plus des valets l'insupportait au plus haut point.

Elle était donc dans le salon, se réchauffant au feu dans l'âtre, un Flaiche plus que renfrogné non loin, un Enguerrand tout souriant et un Totox monté à l'étage dans la chambre qui lui avait été préparée.

Un serviteur vint annoncer que la Comtesse Ewaële et le Comte Nicotortue étaient dans la cour. Yeux ronds de Marie. Déjà? M'enfin ils arrivaient juste. Puis elle n'avait rien fait préparer. Puis la maison était sens dessus dessous. Raaah voulaient donc tous l'achever avant l'heure?!!!

Rapides consignes pour qu'un buffet soit préparé en toute hâte et qu'on les fasse entrer.

Tout aussi rapide coup d'oeil dans un miroir. Pas fraîche. Bah on ne pouvait pas non plus trop en demander. Voyage à vive allure pour cause de détour imposé, fatigue accumulée et pas eu le temps ni de se rafraichir ni de se changer.

La porte s'ouvrit et tout ceci s'envola. Ils étaient là tous les deux, se tenant par le bras. Froncement de nez vicomtal, il semblait qu'il faille parler à sa vassale suzeraine tiens.

Un grand sourire éclaira son visage et elle se fendit d'une révérence.


Soyez les bienvenus Vos Grandeurs.

A la prendre ainsi au dépourvu, il fallait s'attendre à ce que son côté peste ressortit. Et toc.

Nicotortue
L'impatience de la Comtesse était palpable et même un aveugle aurait pu la voir. Le Comte retenait un sourire, ne voulant guère se montrer blessant, ni ternir sa joie. La main posée sur son avant-bras se crispait à intervalles réguliers, signe que sa compagne se retenait encore de courir aux devants de son amie et de sa petite famille. En un autre moment, il se serait soucié des plis que cela aurait occasionné au velours de son habit nais cela n'était qu'un souci fort secondaire : il s'agissait d'une visite impromptue et ils venaient de chevaucher pendant plusieurs heures afin de surprendre leurs hôtes dès leur arrivée. Les plis étaient donc légion...

On les introduisit dans une pièce - un salon, apparemment - et la première chose qu'ils virent fut le sourire de Marie à les voir. Le Comte crut même deviner une lueur de curiosité au fond des yeux vicomtaux... sûrement à les voir ensemble. Son propre sourire répondit à celui qui l'avait accueilli et, puisqu'on semblait faire les choses de façon formelle, il s'inclina lui-même pour saluer les occupants des lieux.

Vicomtesse, Messires. Bienvenus en Limousin !

Il jeta un regard à Ewaele que l'émotion, malgré l'excitation, semblait avoir paralysée. Il lui adressa un sourire et, d'une légère secousse, libéra son bras et lui rendit sa liberté.
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Ewaele
Marie, là… Marie, elle… Là elle devant eux… Pas un mot, pas un geste… Elle… Elle était elle, mais elle l’avait presque oubliée…. Elle était elle, elle ne se ressemblait pas… Elle et elle, traversées par Une… Battements froissés de l’aube qui se défripe, cœur, centre, avec son flot d’ivresse à noyer la pensée, à souscrire promesse, à tuer les nuits d’avant, leur glace, leur mur et les pierres à crever les mots ravagés par trop de silence et d’oubli…
Dans le pré, là-bas, derrière le mur, il y avait la fraîcheur de l’herbe sauvage, cheveux défaits sur l’oreiller de terre… Enfant à fuir le temps, l’ennui, la vie, les obligations… Chacune à sa façon…

C'était Elles au pluriel singulier, Elles-Une, dans le claquement d'un instant fugace et inattendu. Deux, la même. L'une et l'autre, l'une l'autre, l'une et l'autre. Indissociables, presque surréalistes.
On aurait pu les prendre pour deux étrangères. On aurait même pu ne jamais les imaginer l'une et l'autre. Pourtant, elles finissaient par oublier qui était qui, à force de se fondre en unique.
Avant, c'était fusionnel. Avant et maintenant… Après tout ce temps…

Elle sentit sa main glisser du bras du Comte

C'était drôle comme... non. Ce n'était pas drôle. Privé de sa moitié, on est bancal à perpétuité. En manque. Comme pris en otage par une sorte de vertige à couper le souffle. Point de non retour. Verrou.

Elle la regarda droit dans les yeux. Elle reconnut l'étrangeté de l'éclat fugitif. Et dans les quelques pas qui les séparaient elle se précipita, pas de révérence, inattention des mots prononcés… regards ou pas, pensées qui traverses les esprits tout cela lui était étranger… Plus rien n’avait d’importance que son autre…

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