Eudeline
Enfin !
Enfin ce voyage sachevait.
Dieu quelle détestait cheminer au milieu des heures sombres et profondes de la nuit.
Bien trop pressée darriver, elle n avait su trouver le sommeil et avait laissé les feux de Tarbes peu après le mi-temps de la nuit. Sur un fond de grincement de roues, et de dent qu avait fait naître l entêtement bestial de la bourrique attelée, elle avait pris à louest, vers Pau.
La lune tentait vainement de faire encore la belle, et le soleil lui faisait déjà ouvertement de lil, quand les remparts de la ville se dessinèrent.
La mule libérée, la Rouline bloquée et sécurisée contre un talus, elle peut sétirer et découvrir ce qui allait être le décor des ses prochaines semaines. Elle n ose simaginer quici sera peut être sa nouvelle vie. La fin de lerrance, l apaisement tant espéré, la joie et le bien être dont elle ne connaissait même plus le goût et les couleurs Non, elle ne veux y songer.
Les songes sont frères cadets des rêves dit-on, et elle ne sait plus rêver !
La poussière qui lui colle au visage et ternit sa longue tresse, eux ne sont point rêves, mais sale et piètre réalité.
Il est impensable quelle se présente ainsi en ville et à son amie.
Un ruisseau tout près fera l affaire.
L heure matinale est propice à une baignade que nul ne pourrait venir troubler.
Prestement défaite de ses vêtements, les cheveux dénattés, les pieds déjà mouillés par la rosée qui abreuve l herbe, elle se laisse glisser sans aucune retenue dans londe claire.
Matinale et glaciale la baignade ! Il faut être fou pour se jeter à l eau à cette heure là, et grelotant elle se dit quil y a ainsi grande chance pour quelle soit la seule folle de Pau en ce moment.
Quelques frictions énergiques plus tard, la revoilà sur l herbe.
Ses vêtements secoués, et réenfilés, elle essore ses longs cheveux en les tordant et les laisse libres pour les sécher au plus vite.
Laissant la Rouline et sa monture, elle parcourt rapidement, le baume au cur et le sourire aux lèvres le peu de distance qui la sépare du guet de la ville.
Enfin quelquun ! Un groupe dhomme l interpelle.
Bonjour à vous voyageur, je suis Portachu, le Chef maréchal de la ville de Pau.
Pouvez vous me donner votre nom et votre comté ou duché de résidence?
Avez vous rencontré quelques personnes en chemin ?
De quelle ville arrivez- vous ?
Quelle est la raison de votre venue en Béarn?
Si vous êtes marchand, veuillez contactez notre maire Messire Icarionnoste pour obtenir des autorisations pour l'achat et la vente de marchandises.
L homme connait son discours, et ne laisse place à aucun commentaire. Un sourire, un signe de tête et elle se prête bien volontairement à ce quon attend delle.
Enchantée Messire Portachu, je suis Eudeline de Combe Aures, je viens de Saint-Aignan village du Duché de Berry. Je ne suis point ici pour vendre quoique se soit, je viens juste visiter une amie et je compte minstaller en vos murs quelques temps.
Le Chef-maréchal prend note de ses dires.
Parfait.
Ah oui! N'oubliez pas de prendre connaissance de nos lois sur le panneau d'affichage de la mairie, et si vous avez besoin d'un renseignement n'hésitez pas à demander.
Bienvenue à Pau! finit-il avec un sourire accueillant.
Mais déjà, elle est loin. Elle sait que l époux de son amie est forgeron. Il ne doit pas être bien difficile de trouver une forge.
Lentement elle avance le nez en l air, scrutant les effilochés de fumée trahissant le feu dune forge. L air clair de l aube ne peut cacher les volutes du feu qui doit se réveiller doucement, elle est tout près.
Soudain elle réalise que la forge ne doit pas être le logis du couple, et que si elle y rencontre son époux, il n y a que peu de chance pour que son amie se trouve là. Mais elle n a dautre indice que celui-ci pour la trouver.
A quelques mètres de la forge, elle simmobilise.
Que faire maintenant ?
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Enfin ce voyage sachevait.
Dieu quelle détestait cheminer au milieu des heures sombres et profondes de la nuit.
Bien trop pressée darriver, elle n avait su trouver le sommeil et avait laissé les feux de Tarbes peu après le mi-temps de la nuit. Sur un fond de grincement de roues, et de dent qu avait fait naître l entêtement bestial de la bourrique attelée, elle avait pris à louest, vers Pau.
La lune tentait vainement de faire encore la belle, et le soleil lui faisait déjà ouvertement de lil, quand les remparts de la ville se dessinèrent.
La mule libérée, la Rouline bloquée et sécurisée contre un talus, elle peut sétirer et découvrir ce qui allait être le décor des ses prochaines semaines. Elle n ose simaginer quici sera peut être sa nouvelle vie. La fin de lerrance, l apaisement tant espéré, la joie et le bien être dont elle ne connaissait même plus le goût et les couleurs Non, elle ne veux y songer.
Les songes sont frères cadets des rêves dit-on, et elle ne sait plus rêver !
La poussière qui lui colle au visage et ternit sa longue tresse, eux ne sont point rêves, mais sale et piètre réalité.
Il est impensable quelle se présente ainsi en ville et à son amie.
Un ruisseau tout près fera l affaire.
L heure matinale est propice à une baignade que nul ne pourrait venir troubler.
Prestement défaite de ses vêtements, les cheveux dénattés, les pieds déjà mouillés par la rosée qui abreuve l herbe, elle se laisse glisser sans aucune retenue dans londe claire.
Matinale et glaciale la baignade ! Il faut être fou pour se jeter à l eau à cette heure là, et grelotant elle se dit quil y a ainsi grande chance pour quelle soit la seule folle de Pau en ce moment.
Quelques frictions énergiques plus tard, la revoilà sur l herbe.
Ses vêtements secoués, et réenfilés, elle essore ses longs cheveux en les tordant et les laisse libres pour les sécher au plus vite.
Laissant la Rouline et sa monture, elle parcourt rapidement, le baume au cur et le sourire aux lèvres le peu de distance qui la sépare du guet de la ville.
Enfin quelquun ! Un groupe dhomme l interpelle.
Bonjour à vous voyageur, je suis Portachu, le Chef maréchal de la ville de Pau.
Pouvez vous me donner votre nom et votre comté ou duché de résidence?
Avez vous rencontré quelques personnes en chemin ?
De quelle ville arrivez- vous ?
Quelle est la raison de votre venue en Béarn?
Si vous êtes marchand, veuillez contactez notre maire Messire Icarionnoste pour obtenir des autorisations pour l'achat et la vente de marchandises.
L homme connait son discours, et ne laisse place à aucun commentaire. Un sourire, un signe de tête et elle se prête bien volontairement à ce quon attend delle.
Enchantée Messire Portachu, je suis Eudeline de Combe Aures, je viens de Saint-Aignan village du Duché de Berry. Je ne suis point ici pour vendre quoique se soit, je viens juste visiter une amie et je compte minstaller en vos murs quelques temps.
Le Chef-maréchal prend note de ses dires.
Parfait.
Ah oui! N'oubliez pas de prendre connaissance de nos lois sur le panneau d'affichage de la mairie, et si vous avez besoin d'un renseignement n'hésitez pas à demander.
Bienvenue à Pau! finit-il avec un sourire accueillant.
Mais déjà, elle est loin. Elle sait que l époux de son amie est forgeron. Il ne doit pas être bien difficile de trouver une forge.
Lentement elle avance le nez en l air, scrutant les effilochés de fumée trahissant le feu dune forge. L air clair de l aube ne peut cacher les volutes du feu qui doit se réveiller doucement, elle est tout près.
Soudain elle réalise que la forge ne doit pas être le logis du couple, et que si elle y rencontre son époux, il n y a que peu de chance pour que son amie se trouve là. Mais elle n a dautre indice que celui-ci pour la trouver.
A quelques mètres de la forge, elle simmobilise.
Que faire maintenant ?
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